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Voici le Bulletin de Septembre 2016
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Des projets de la FAO augmentent le rendement en grains du maïs, du blé et du riz

Les prix des aliments de base ont augmenté en août bien que les prix des céréales aient diminué et que les perspectives de la production mondiale de céréales se soient améliorées, selon l’Index des Prix des Aliments de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

En août 2016, l’Index des Prix des Aliments était de 165.6 points, 1.9 % de plus qu’en juillet et près de 7 % de plus qu’un an plus tôt. Cette augmentation mensuelle était principalement due aux cours du fromage et de l’huile de palme, alors que ceux du blé, du maïs et du riz sont tous descendus. La «Cereal Supply and Demand Brief», publiée par la FAO, montre que la production mondiale de céréales pour 2016 a atteint 2’566 millions de tonnes, soit une augmentation de 22 millions de tonnes par rapport aux prévisions du mois de juillet. Ceci est attribué à l'anticipation de la hausse record des récoltes mondiales de blé cette année ainsi qu’à la grande révision à la hausse de la récolte de maïs de cette année aux U.S.A. L’augmentation des récoltes de céréales prévue devrait améliorer les stocks et faire grimper le ratio des stocks à utiliser de 25,3 %, soit une situation « encore plus confortable (approvisionnement et demande) que celle prévue au début de la saison» a dit la FAO.

Afrique

La jeunesse étudie la biotechnologie lors de l’exposition AGRIKOOL en Ouganda

Les fermiers et les jeunes agriculteurs en herbe ont assisté à un évènement d’une journée nommé AgriKool Expo, entièrement organisé et géré par la jeunesse, afin de mettre en avant la richesse des perspectives de carrière disponibles pour les jeunes femmes et hommes dans l’industrie agricole ougandaise. L’évènement, qui a eu lieu le 30 août 2016, dans le district de Gulu, a été soutenu par “Feed the Future Uganda Youth Leadership for Agriculture” de l’USAID.

L’évènement s’est caractérisé par ses sites d’expositions, ses espaces ouverts pour des interactions croisées, ses projections de vidéos, ses jeux éducatifs, les dialogues et le réseautage. Plus de 500 participants de 10 à 35 ans ont participé à cet évènement. Les participants étaient des jeunes fermiers, des agro-entrepreneurs et le public général.

Le Centre Ougandais d’Information en Biosciences faisait partie des exposants. Il a mis en avant la recherche et le développement en biotechnologie agricole en Ouganda. Les expositions comportaient du matériel éducatif d’information et des cultures sélectionnées. Le matériel d’information comprenait des brochures, dépliants et Pocket K sur la recherche actuelle en biotechnologie en Ouganda, ainsi que des manuels/guides sur les plantes sélectionnées. Les expositions de cultures concernaient les plantules de riz, maïs, citrus, mangues et d’arbres.

Les jeunes accrochés par les stands biotechnologie étaient curieux de savoir ce que sont les OGM; où trouver les graines des plantes exposées ; les avantages des cultures OGM par rapport aux cultures traditionnelles et l’effet des OGM sur la santé humaine et sur l’environnement. L’évènement a aussi été une opportunité importante pour obtenir des informations sur la biotechnologie et sa pertinence pour répondre à certains des défis touchant le secteur agricole.

Pour plus d’informations, contactez le coordinateur de l’UBIC (ubic.nacrri@gmail.com).


Kanayo Nwanze reçoit le premier prix alimentaire africain

Le Dr. Kanayo F. Nwanze, Président du Fond International pour le Développement Agricole (IFAD), a été récompensé par le premier Prix Alimentaire Africain lors du Forum Africain de la Révolution Verte à Nairobi (Kenya) le 7 septembre 2016.

Le Dr. Nwanze a été récompensé pour son leadership visionnaire, sa défense passionnée afin de mettre les petits fermiers africains au centre de l’agenda agricole mondial et pour son succès pour faire avancer les politiques, programmes et ressources qui ont amélioré la vie de millions de personnes sur le continent.

Lors d’une conférence de presse à Nairobi le 7 septembre, H.E. Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria et président du Prix Alimentaire Africain a dit «Le Dr. Nwanze est un modèle qui montre de quelle façon un grand leader peut faire une différence pour la vie des peuples sur le terrain. Que ce leader soit à la tête d’une institution mondiale, un chef d’Etat ou le chef d’une petite organisation, les accomplissements du Dr. Nwanze au nom des fermiers africains sont un mémento sur ce qui est possible quand vous combinez passion, bonnes idées, engagement, centrage, travail acharné et dévouement».

Le Prix Alimentaire Africain est le prix par excellence reconnaissant un individu ou une institution exceptionnelle qui dirige l'effort permettant de changer la réalité de l'agriculture en Afrique – de la lutte pour survivre à un business qui démarre.

Pour plus de détails, allez sur le site Internet du Prix Alimentaire Africain.


Le ministre ougandais des S&T loue les chercheurs pour les innovations en biotechnologie

Le Ministre des Sciences, Technologies et Innovations (STI) en Ouganda, Hon. Dr. Elioda Tumwesigye, a rendu hommage aux chercheurs agricoles de l’Institut National de Recherches sur les Ressources des Cultures (NaCRRI) à Namulonge qui ont utilisé les biosciences modernes pour produire des produits innovants qui soutiennent le développement national et l’amélioration de la vie des ougandais. Les produits comprennent des cultures résistantes aux maladies, au contenu nutritionnel amélioré ou tolérantes à la sécheresse. Ils ont développé, grâce à la modification génétique, du biodiesel, du matériel d’emballage biodégradable, de l’amidon biopharmaceutique, de la colle d’amidon et de la farine améliorée en protéine, tout cela à partir d’amidon de manioc. Le Dr. Tumwesigye qui dirige le tout nouveau ministère en Ouganda, participait à une visite de familiarisation à l’Institut le 30 août 2016. Hon. Elioda a dirigé le Conseil National Ougandais pour la Science et la Technologie (UNCST) pour superviser les efforts de commercialisation de plastique biodégradable et de biodiesel d’ici deux ans.

Il a aussi demandé aux scientifiques de soutenir son ministère afin de sensibiliser et de former les membres du Parlement ainsi que les activistes anti-biotechnologie afin de soutenir la promulgation d’une loi Biotechnologie et Biosécurité complète et permissive. Cette loi permettra aux chercheurs de mettre à la disposition des fermiers des plantes cultivées améliorées et d’augmenter le développement économique et la compétitivité nationale en Ouganda.

Hon. Tumwesigye a aussi exhorté les chercheurs à rédiger des propositions compétitives sur leurs innovations afin d’attirer les dons du Fond d’Innovation ainsi que d’autres Fonds et pour permettre la commercialisation des innovations comme le plastique biodégradable ou le biodiesel.

Pour plus d’informations, contactez ubic.nacrri@gmail.com.


L’autorité nationale de biosécurité du Kenya donne une autorisation partielle au coton GM

L’Autorité Nationale de Biosécurité (NBA) a autorisé la libération dans l’environnement (culture en champs ouverts) de l’évènement MON 15985 (communément appelé coton Bt) afin de réaliser des Essais Nationaux limités de Performances (NPT). Cela fait suite à la demande soumise par Monsanto Kenya Ltd en octobre 2015 pour des «libérations dans l’environnement, la culture et la mise sur le marché».

Selon un communiqué de presse du NBA, la décision d’autorisation est basée sur les résultats de l’évaluation de la sécurité pour l’alimentation des hommes et des animaux, des considérations socio-économiques, des évaluations des risques environnementaux ainsi que des analyses des commentaires du public reçus, conformément à la Loi sur la prévention des risques biotechnologiques de 2009.

C’est la seconde autorisation de culture libre en champs donnée au Kenya, la première ayant été accordée en février 2016 à une demande concernant un maïs résistant aux insectes créé dans le cadre du projet «Water Efficient Maize for Africa (WEMA)».

Plus d’informations sur l’autorisation et ses conditions dans la Notice du NBA.


Le nouveau livre de Calestous Juma explique pourquoi les humains résistent aux innovations technologiques comme la biotechnologie

Le Professeur de l’université de Harvard, Calestous Juma, a examiné les raisons pour lesquelles les peuples s’opposent aux nouvelles technologies comme la biotechnologie dans son nouveau livre «Innovation and Its Enemies: Why People Resist New Technologies».

Certains des chapitres du livre parlent des questions autour des OGM comme les cultures GM ou le saumon GM. Selon Juma, en réalité, les gens ne méprisent pas l'innovation à cause de sa nouveauté mais parce qu’elle introduit quelque chose qui va changer leur manière de vivre. L’innovation a aussi tendance à détacher les personnes de la nature ou leur sentiment d'utilité, qui sont vitales pour l’expérience humaine.

L’idée d’écrire ce livre a germé à la fin des années 1990 alors que Juma était témoin des négociations internationales pour la réglementation des cultures GM. Il a établi la liste des arguments des groupes anti-OGM et a réalisé que, même si ils avaient des points de vue polarisés, tous avaient un objectif commun.

Obtenez une copie du livre d’Oxford University Press. Plus d’informations sur le livre sur Genetic Literacy Project et The Washington Post.

Amériques

Les chercheurs créent une plante qui pousse vite et se défend elle-même contre les insectes

Une équipe de chercheurs de l’université de l’Etat du Michigan (MSU) a développé une plante qui peut dépasser et supplanter ses voisines pour la lumière mais aussi se défendre elle-même contre les insectes et les maladies.

Dirigée par Gregg Howe, professeur de biochimie et de biologie moléculaire de la Fondation MSU, l’équipe a modifié une plante d’Arabidopsis en «assommant» tant le répresseur d’une hormone de défense que celui de la lumière dans la plante. Cette altération génétique a permis à la plante de croître plus vite et de se défendre elle-même des insectes en même temps.

Chez les plantes, plus de croissance équivaut à moins de défense, et plus de défense à moins de croissance. Mais Howe a dit que leur «tricherie génétique» a permis d’obtenir une plante qui fait les deux. Si les résultats de cette percée peuvent être reproduits dans chez les plantes cultivées, ce travail pourrait apporter des bénéfices directs pour les fermiers qui essaient de nourrir une population mondiale qui devrait atteindre neuf milliards d’ici 2050.

Plus de détails dans le communiqué de presse sur MSU Today.


Des scientifiques développent une nouvelle approche pour modifier génétiquement le maïs et les autres céréales

Malgré des années d’efforts de recherche, il a été extrêmement difficile de développer des méthodes efficaces de transformation (c.-à-d. de modification génétique) des céréales. La méthode préférée utilise généralement Agrobacterium tumefaciens. Cependant, la bactérie infecte seulement un petit éventail de cultivars de céréales et de nombreux cultivars sont récalcitrants à la régénération.

Une nouvelle recherche, dirigée par Dupont et publiée dans The Plant Cell, rapporte une percée dans la technologie de transformation qui augmente fortement l’éventail de cultivars et d’espèces pouvant être transformés. L’équipe de DuPont a ajouté des gènes dits morphogéniques, connus pour promouvoir la production de tissus embryonnaires, à d’autres gènes qui sont transformés (dans ce cas pour exprimer la protéine de fluorescence verte comme marqueur de transformation). L’équipe a observé que, lorsqu’elle faisait cela, les taux de transformation augmentaient pour un grand nombre de cultivars de maïs. La nouvelle technique fonctionne aussi avec le sorgho, le riz et la canne à sucre.

Plus de détails dans l’article de ASPB Plant Science Today.


Des chercheurs ont découvert une protéine non-Bt pour contrôler la chrysomèle du maïs

Des chercheurs de DuPont Pioneer ont découvert une protéine provenant d’une source bactérienne différente de Bacillus thuringiensis (Bt) qui montre un contrôle insecticide de la chrysomèle occidentale des racines du maïs (WCR) en Amérique du Nord et en Europe.

Les chercheurs ont dit que la protéine insecticide, désignée par IPD072Aa, a été isolée à partir de Pseudomonas chlororaphis. Les plants de maïs GM exprimant IPD072Aa ont montré une protection contre les blessures des insectes WCR en conditions de champs. Les chercheurs ont dit que la protéine pourrait être un composant essentiel pour gérer la chrysomèle du maïs dans les futures offres de produits de semences de maïs et suggérant que d’autres bactéries que Bt pourraient être des sources alternatives de protéines insecticides pour le développement de caractères de contrôle des insectes.

Plus d’informations sur le site Internet de DuPont Pioneer.


Le gouvernement américain met à jour la politique réglementaire fédérale de la biotechnologie

Le 16 septembre 2016, le gouvernement fédéral des Etats-Unis a fait un pas important pour s’assurer de la confiance du public dans leur système de réglementation des produits de la biotechnologie et pour améliorer la transparence, la prédictibilité, la coordination et l’efficacité du système. L’Agence Américaine de Protection de l’Environnement, l’Administration de l’Alimentation et des Médicaments américaine et le Département Américain de l’Agriculture ont publié deux documents pour moderniser le système fédéral de réglementation des produits issus de la biotechnologie.

Le premier document, une proposition de « Mise à jour du cadre de travail coordonné », précédemment adapté en 1992, est un résumé complet des rôles et des responsabilités des trois principales agences de réglementation en ce qui concerne la réglementation des produits de la biotechnologie écrit pour la première fois en 30 ans par le Gouvernement Fédéral. La mise à jour offre aussi au public une image complète de structures réglementaires robustes et flexibles fournissant une surveillance appropriée de tous les produits de la biotechnologie moderne.

Le second document, « Stratégie nationale de modernisation du système de réglementation des produits de la biotechnologie », apporte une vision permettant de veiller à ce que le système de réglementation fédéral puisse évaluer avec efficacité les risques, le cas échéant, associés avec les futurs produits de la biotechnologie tout en soutenant l'innovation, protégeant la santé et l’environnement, en maintenant la confiance du public dans les processus réglementaires, en augmentant la transparence et la prévisibilité tout en réduisant les coûts et les charges inutiles. Dans la Stratégie, les agences fédérales montrent leur fort engagement pour assurer la sécurité des futurs produits de la biotechnologie, augmenter la confiance du public dans le système de réglementation et éviter les obstacles inutiles aux futures innovations et à la compétitivité.

Pour voir les documents sur le Blog de la Maison Blanche.

Asie et Pacifique

Les scientifiques découvrent une protéine qui peut aider les plantes à tolérer les conditions salines

Les scientifiques de l’université d’Adélaide ont découvert que la protéine qui régule la balance du sel chez les animaux travaille de la même manière chez les plantes. Leur découverte, publiée dans le journal Plant Cell and Environment, pourrait aider les scientifiques à modifier les plantes afin de répondre aux conditions de forte concentration en sel et faible concentration en eau.

Les protéines, nommées aquaporines, sont présentes tant chez les plantes que les animaux. Elles travaillent comme pores pour transporter l’eau à travers les membranes et ont un rôle vital pour réguler le contenu en eau des cellules. Selon le Prof. Steve Tyerman, principal auteur de l’étude, les aquaporines ont une fonction dans les activités de filtration de l’eau dans les reins alors que chez les plantes, elles filtrent l’eau qui transite au travers de la plante. Cependant, dans certaines conditions, certaines aquaporines permettent aux ions sodium de les traverser. Les scientifiques se sont demandé quels pores permettent au sel d’entrer dans les racines des plantes. La présence d’un type particulier d’aquaporine double tonnelet, abondant à la surface des racines, pourrait apporter la réponse.

Plus d’informations sur le site Internet de l’université d’Adélaide.

Europe

Une étude rapporte que les plantes s’adaptent à l’augmentation du CO2 atmosphérique

Une nouvelle étude de l’université de Southampton rapporte que les plantes s’adaptent à l’augmentation du dioxyde de carbone atmosphérique (CO2). Les chercheurs dirigés par le Professeur Gail Taylor ont utilisé une ressource unique – des sources naturellement très riches en CO2 – dans lesquelles les plantes ont été soumises à des concentrations de CO2 plus élevées pendant plusieurs centaines d’années et de multiples générations de plantes. Ils ont pris des plantes de Plantago lanceolata d’un site riche à Bossoleto (Italie) et ont comparé leur signature moléculaire avec celle des mêmes plantes provenant d’un site proche du site ‘contrôle' (à la concentration actuelle de CO2) et ont découvert des différences marquées sur l’expression totale des gènes.

Le Professeur Taylor a dit «l’étude montre que lorsque nous prenons les plantes venant de ces deux endroits, et que nous les mettons ensemble dans le même environnement, les plantes des sites riches en CO2 sont plus grosses et ont un meilleur taux de photosynthèse. Plus important, les plantes des sites riches en CO2 montrent des différences dans l’expression de centaines de gènes».

Une des découvertes les plus importantes est que le nombre de pores stomacaux à la surface des feuilles a augmenté après une exposition de plusieurs générations au futur taux de CO2. L’équipe a prédit que le nombre de pores diminuera, en lien avec des anciennes recherches sur une échelle de temps géologique en utilisant des plantes fossiles.

Plus d’informations sur cette recherche dans le communiqué de presse sur le site Internet de l’université de Southampton.


Un «Fact series» sur les bananes et la sécurité des aliments GM publié par le VIB

Le VIB, Institut de recherche en sciences de la vie, basé dans les Flandres (Belgique), a publié deux nouvelles brochures de la série «Facts Series». Une des brochures ayant pour titre «Bananas: The Green Gold of the South», élabore des processus permettant de produire de nouvelles variétés de bananes améliorées qui contribuent à une agriculture durable, bonne pour l’environnement et économiquement viable. La brochure met en avant l’histoire de la culture, son importance pour l’économie mondiale et les menaces pour sa production. Elle étudie aussi les différentes utilisations de la biotechnologie susceptibles de sauver la banane.

La seconde brochure, «Effect of Genetically Modified Crops on the Environment», traite de la sécurité alimentaire. Elle a été publiée afin d’arrêter la polarisation du débat sur l’impact environnemental des cultures GM et de fournir une réponse nuancée aux nombreuses préoccupations qui existent. Elle met en avant l’impact des cultures GM, positif ou non, qui dépend du caractère de la culture et de la technique de culture mais pas de la technique d’amélioration utilisée.

Téléchargez la «Fact Series» sur le site Internet du VIB. Pour plus d’informations sur cette publication, contactez Marc Heijde (marc.heijde@vib-ugent.be).


Une étude met en avant l’impact de la sélection végétale dans l’UE

L’innovation en sélection végétale a eu des impacts importants sur l’agriculture européenne comme l’augmentation du rendement avec moins d’intrants et moins d’effets sur l’environnement, selon une étude à l’échelle de l’UE.

Le rapport «The Economic, Social, and Environmental Value of Plant Breeding in the European Union», publié par Hffa Research GmbH, a été commandé par la Plateforme de Technologie Européenne. L’objectif de cette étude était de fournir une information basée sur la science mais facile à comprendre sur les bénéfices socio-économiques et environnementaux de la sélection des plantes dans l’UE. Via une modélisation complexe et des outils de calcul, les découvertes de l’étude ont montré que « les innovations de la sélection végétale comptent beaucoup ». Il a été indiqué que la sélection végétale contribue à environ 74 % de l’augmentation de la productivité de toutes les cultures arables plantées dans l’UE depuis 2000. Cela équivaut à une augmentation de 1.24 % par an. Cela se traduit également un coup de fouet dans la quantité de nourriture disponible, une baisse du prix des denrées alimentaires et une prospérité économique.

Outre l'augmentation de rendement, la sélection végétale a permis de diminuer l’utilisation totale des autres intrants de cultures tels que les engrais, les pesticides, la machinerie et la main d’œuvre de 0.5% pour 15 ans. Donc, la sélection végétale permet « une intensification durable » laissant aux fermiers l’opportunité de produire plus avec moins d’intrants et en ayant un effet réduit sur l’environnement.

Lisez le rapport de la Plateforme Européenne de Technologie. Regardez des infographies sur le rapport de la newsletter de la Société Britannique des Sélectionneurs Végétaux, Plant Breeding Matters.

RECHERCHES

La composition du soja HT (DAS-44406-6) cultive au Brésil est équivalente à celle du soja non-GM

La composition du soja tolérant aux herbicides (HT) DAS-444Ø6-6 est équivalente à celle du soja non-GM, selon une étude réalisée par Brandon Fast de Dow AgroSciences et ses collègues. Les résultats sont publiés dans GM Crops and Food.

L’évènement DAS-44406-6 (Enlist E3) du soja a été développé par MS Technologies et Dow AgroSciences LLC. Il exprime les enzymes aryloxyalkanoate dioxygénase-12 (AAD-12), 5-enolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase (2mEPSPS) et phosphinothricine acétyltransférase (PAT), qui confèrent, respectivement, une tolérance à l’herbicide 2,4-D, au glyphosate, et au glufosinate.

Les essais en champ ont été réalisés au Brésil pendant les saisons de culture 2011-2014. Les échantillons comprennent du soja GM (traité et non-traité avec des herbicides) et leurs contreparties non GM. Les données ont été soumises à une analyse de variance en utilisant un modèle mixte avec une entrée désignée comme effet fixé et la localisation, dupliqué dans la localisation, et une entrée par localisation désignée comme des effets aléatoires. Des tests statistiques complémentaires ont été réalisés pour la comparaison. Les résultats ont montré qu’il n’y avait aucune différence statistiquement significative entre les sojas DAS-444Ø6-6, traités ou non, et les iso-lignées non-GM pour 71 composants mesurés dans les fourrages et les semences. Ces résultats complètent l’équivalence de composition mesurée dans les essais en champs réalisés aux USA.

Lisez l’article de recherche dans GM Crops and Food.


Le facteur de transcription ONAC095 a des rôles opposés dans la tolérance à la sécheresse et au froid chez le riz

Certains facteurs de transcription NAC jouent un rôle crucial dans la réponse au stress abiotique. L’équipe de Lei Huang de l’université Zhejiang en Chine vient de caractériser le gène NAC de réponse au stress chez le riz, ONAC095, et a exploré son rôle dans la tolérance à la sécheresse et au froid.

Il a été montré que l’expression de ONAC095 était régulée positivement par le stress à la sécheresse et l’acide abscissique (ABA), mais qu’elle était régulée négativement par le stress au froid. Deux lignées de riz GM, une sur-exprimant ONAC095 (ONAC095-OE) et une autre réprimant ONAC095 (ONAC095-SRDX), ont été créées. Les plantes ONAC095-OE ont un phénotype comparable à celui des types sauvages en conditions de stress de sécheresse et de froid.

D’un autre côté, les plantes ONAC095-SRDX ont montré une meilleure tolérance à la sécheresse mais aussi une diminution de la tolérance au froid. De plus, les plantes ONAC095-SRDX avec une meilleure sensibilité à l’ABA, contenaient une forte concentration d’ABA et ont montré une expression altérée des gènes de la biosynthèse et du métabolisme de l’ABA.

Des analyses fonctionnelles de ONAC095 montrent que le gène joue des rôles opposés dans la tolérance à la sécheresse et au froid. Le gène régule négativement la réponse à la sécheresse mais positivement la réponse au froid du riz.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans BMC Plant Biology.


Les chercheurs améliorent la résistance à la pyriculariose du riz via une mutagenèse ciblée de OSERF922

Les Nucléases Séquence-Spécifique (SSNs) sont connues pour être des outils puissants pour l’amélioration des plantes. CRISPR/Cas9 serait l’outil le plus efficace. Une équipe de chercheurs de l’université de Guangxi, de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles et de l’université Agricole de Chine du sud rapporte une amélioration de la résistance à la pyriculariose du riz en ciblant le gène OsERF922 chez le riz en utilisant CRISPR/Cas9 SSN (C-ERF922).

Vingt et un mutants C-ERF922-induit possédant différentes mutations sur le site ciblé ont été produits. Toutes les mutations d’allèles C-ERF922-induit sont transmises aux générations suivantes. Parmi elles, six lignées mutantes homozygotes T2 ont été examinées pour la résistance à la pyriculariose et à des caractères agronomiques.

Les six lignées mutantes montraient une diminution des lésions de la pyriculariose suite à l’infection du pathogène par rapport aux types sauvages. De plus, aucune différence significative entre les six lignées mutantes et les plantes de type sauvage n’a été détectée. Ces résultats indiquent que CRISPR/Cas9 peut-être une approche utile pour améliorer la résistance à la pyriculariose chez le riz.

Plus d’informations dans l’article publié dans le journal Public Library of Science.


Les scientifiques de l’ISU étudient la situation de la réglementation des plantes cultivées dont le génome a été édité

L’édition du génome avec des nucléases modifiées (GEEN) est un outil efficace pour développer rapidement de nouveaux phénotypes utiles. Ces techniques génèrent des phénotypes que l’on ne peut pas distinguer de ceux développés via la mutagenèse traditionnelle et, donc, qui ne correspondent pas à la définition des organismes génétiquement modifiés. Une équipe dirigée par Jeffrey D. Wolt de l’université de l’Etat de l’Iowa, a étudié en détail la réglementation des produits de la GEEN.

L'imprécision des procédures réglementaires des techniques d’édition du génome est cruciale pour leur utilisation dans le développement de caractères utiles. L’attention continue sur la réglementation du processus utilisé plutôt que les nouveaux phénotypes développés entraine une confusion dans les offices de réglementation, les développeurs de produits et le public.

Le succès dans l'avancement GEEN et des technologies apparentées pour l’amélioration des cultures sera limité si le public et les organismes de réglementation continuent à les associer aux OGM. L’attention des organismes de réglementation doit se concentrer sur le caractère de la plante, car c’est le critère approprié pour évaluer ces plantes.

Bien que des progrès aient été réalisés par les organismes de réglementation dans les approches de rédaction pour l’utilisation de l’édition du génome dans l’amélioration des cultures, l’équipe croît que le critère basé sur le produit pour la réglementation des nouvelles technologies d’amélioration doit encore se concrétiser.

Plus d’informations dans l’article de Plant Biotechnology Journal.

ANNONCES

Les scientifiques cherchent des sources alternatives pour le goût vanille

La vanille est un des goûts les plus populaires du monde. Cependant, moins d’un pourcent du goût de vanille sur le marché vient d’une source naturelle, l’orchidée vanille. En 2015, plusieurs entreprises agroalimentaires aux USA, dont Nestlé, ont déclaré qu’elles souhaitent utiliser uniquement des goûts naturels dans leurs produits, alors qu’en même temps, elles faisaient face à une pénurie de la vanille naturelle.

Dans un article paru dans ACS Chemical and Engineering News (C&En), les efforts des entreprises pour répondre à la demande d’alternatives à la vanille naturelle sont discutés. Evolva, une entreprise de biotechnologie, a développé un processus utilisant un microbe génétiquement modifié qui produit de la vanilline glucoside. Le groupe de sucre glucoside doit être enlevé pour obtenir la vanilline. Le microbe utilisé dans la production de la vanilline est considéré comme adjuvant de traitement, un produit fait avec le goût qui ne tomberait pas sous les exigences américaines d’étiquetage des OGM et se prêterait aux revendications d’absence d’ingrédient artificiel.

Les scientifiques des végétaux, Nethaji Gallage et Birger Møller, de l’université de Copenhague, ont rapporté que certaines cellules végétales des gousses de vanilles vertes transforment l’acide férulique libre en vanille glucoside avec des enzymes. Les cellules expriment un gène qui code pour une enzyme active — la vanilline synthétase. Les scientifiques ont pu utiliser des variations du gène pour produire la vanilline dans une souche modifiée de levure et dans des plants de tabac et d’orge modifiés.

Plus d’informations sur C&En et GLP.


Des chercheurs découvrent un gène qui peut diminuer le nombre de moustiques femelles

Des chercheurs de l’Institut Polytechnique de Virginie et de l’université d’Etat (VirginiaTech) ont trouvé un gène qui peut réduire la population de moustiques femelles sur plusieurs générations. Les moustiques femelles, qui piquent pour prélever du sang afin de produire des œufs, sont porteuses de pathogènes causant la malaria, le Zika ou la dengue.

Zhijian Tu et ses collègues ont trouvé qu’en plaçant un gène particulier du chromosome Y sur les autosomes des moustiques Anopheles stephensi (l’espèce de moustique qui transmet la malaria), 100% des embryons femelles ayant hérité de ce gène sont tués. La copie supplémentaire de ce gène, nommé Guy1, est transmise aux deux sexes, mais seuls les mâles survivent. La copie supplémentaire de Guy1 est transmise à la moitié de la descendance, laissant quelques femelles qui n’ont pas hérité du gène. Pour ne produire que des descendants mâles, tous les descendants doivent hériter de la copie supplémentaire Guy1, et le groupe a dit que c’est leur prochain objectif, qui peut être atteint via l’édition du génome.

Plus de détails dans le communiqué de presse de VirginiaTech News.