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Voici le Bulletin de Août 2016
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NOUVELLES

Mondiales

La croissance du marché des semences GM augmentera jusqu’en 2010 en raison de l’utilisation croissante des biofiouls

Le marché mondial des semences génétiquement modifiées (GM) devrait continuer à augmenter avec un taux de croissance annuel moyen proche de 10% d’ici 2020, selon un nouveau rapport de Technavio, une société mondiale de recherche en technologie et conseil. Le dernier rapport de Technavio, Global Genetically Modified Seeds Market 2016-2020, couvre le scénario actuel et les perspectives de croissance du marché mondial des semences GM pour 2016-2020.

Le rapport déclare que quatre facteurs contribuent à la croissance du marché mondial des semences GM. Ce sont l’augmentation de l’adoption des biofiouls; l’augmentation de la demande d’aliments pour les animaux; la menace des entreprises alimentaires mondiales et les produits alimentaires non-GM ; ainsi que les prix premium des produits alimentaires non GM.

La demande en biofiouls durant cette période augmentera car les consommateurs sont de plus en plus concernés par l’environnement. Les biofiouls utilisent des cultures énergétiques comme le blé, le soja, la canne à sucre ou le maïs. Comme les gouvernements d’Asie Pacifique et d’Afrique encouragent l’utilisation des bioufiouls, l’augmentation de la production des cultures énergétiques continuera à renforcer le marché mondial des semences GM. L’Agence Internationale de l’Energie (IEA) prévoit une augmentation de 1% dans le partage des terres agricoles pour le biofioul durant cette période.

Selon le rapport, l’Amérique du Nord continuera à dominer le marché. Elle est susceptible d’occuper environ 30% du marché mondial d’ici 2020. L’adoption croissante de la biotechnologie agricole en Amérique du Nord rend ce marché innovant, tout en offrant aux fermiers des solutions pour lutter contre les conditions environnementale telles que la sécheresse, la salinité ou le stress dû aux maladies qui ont une influence sur le rendement et la production de nombreuses cultures. La demande croissante de semences de maïs et de soja GM tolérants aux herbicides et résistants aux insectes GM facilitera l’augmentation régulière des marchés dans cette région.

Pour plus de détails sur le rapport, lisez le communiqué de presse ou allez sur le site Internet de Technavio.

Afrique

Les scientifiques testent l’efficacité du maïs résistant au foreur de la tige de maïs dans les hauts plateaux du Kenya

Des scientifiques, dans le cadre du projet “Water Efficient Maize for Africa (WEMA)” élaboré par l’Organisation Kenyane de Recherches Agricoles et sur le Bétail (KALRO), la Fondation Africaine de Technologies Agricoles et le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé, ont mis en place, pour la première fois, un essai confiné en champ de maïs génétiquement modifié résistant au foreur des tiges de maïs (Busseola fusca). Le nuisible, endémique des terres hautes africaines, 500m au-dessus du niveau de la mer, est responsable de pertes de 13% dans les cultures de maïs grain récoltées au Kenya. Le maïs contient un empilement de caractères de résistance aux insectes et de tolérance à la sécheresse. Puisque les scientifiques aient réalisé les essais avec des maïs résistants aux insectes (Bt), efficaces contre le foreur ponctué de graminées, Chilo partellus, dans les zones de basse altitude, il n’était pas nécessaire d’étudier l’efficacité du gène de résistance aux insectes sur la problématique Busseola fusca.

« Avec la première saison d’essais presque terminée, les agriculteurs peuvent compter sur une solution pour lutter contre le nuisible dans un avenir proche. L’autorisation de cultiver le maïs commercialement dusse-t-elle être donnée » a observé le Dr. Eliud Kireger, Directeur Général du KALRO, lors d’une visite des essais en champ avec l’Autorité Nationale de Biosécurité (NBA) et les Comités d'appel en matière de biosécurité sur le site d’essai du centre du KALRO de Kitale, ouest du Kenya, le 22 juillet 2016. La visite d’étude, organisée par le KALRO, en collaboration avec le Centre Africain de l’ISAAA dans le cadre du programme “Open Forum for Agricultural Biotechnology”, a fait visiter l’essai de maïs GM aux membres des deux comités. Les autorités de réglementation ont interagi avec les scientifiques ayant réalisé l’essai. Ces derniers ont répondu aux questions concernant le respect de la loi de Biosécurité 2009 dans ce test. "L'exposition précoce des membres de l’Autorité Nationale de Biosécurité (NBA) aux essais de maïs GM diminuera sans aucun doute leur travail lorsqu’une demande de libération volontaire dans l’environnement sera introduite” a dit le Dr. Willy Tonui, PDG du NBA. Les membres des comités ont apprécié l’efficacité du maïs Bt pour gérer la menace du foreur de la tige de maïs dans les hauts plateaux.

Pour avoir plus d’informations concernant l’essai en champ kenyan de maïs GM, contactez le chef du projet WEMA au KARLO, le Dr. Murenga Mwimali à mwimali@gmail.com.


Le coût de développement d’une plante GM démystifié

Une étude récemment publiée dans International Journal of Biotechnology démystifie la croyance selon laquelle la libération d'une culture GM coûte des dizaines, voire des centaines, de millions de dollars US. L’étude a évalué le coût et la durée nécessaire au développement d’une variété de pomme de terre GM résistante au mildiou pour sa déréglementation et sa libération en tant que bien public, dans un pays en voie de développement spécifique. Deux projets à but non lucratif ont été évalués indépendamment. Les résultats ont montré qu’apporter une variété résistante au mildiou aux fermiers à faibles ressources des pays en voie de développement coûterait entre 1.3-1.5 millions de dollars US sur une période de 8-9 ans. De tels coûts ne sont pas très loin de ceux d’une variété améliorée de manière traditionnelle, bien que les deux ne puissent pas être comparées car la modification génétique permet la fabrication de produits ne pouvant pas être fabriqués par la sélection végétale traditionnelle.

Des institutions financées par l’Etat ont été dissuadées de développer des cultures GM en raison des implications financières liées au processus de développement et de mise sur le marché d'une variété GM. Les coûts antérieurs, de la découverte à la déréglementation et de la libération, ont été estimés à 136 millions de dollars US. Ces résultats suggèrent que les institutions publiques des pays en voie de développement pourraient apporter une contribution importante à l’amélioration des cultures via la modification génétique.

L’article “Demystification of GM crop costs: releasing late blight resistant potato varieties as public goods in developing countries” est disponible en ligne en utilisant le DOI: 10.1504/IJBT.2016.077942.

Pour plus d’informations sur cette étude, contactez Marc Ghislain à M.Ghislain@cgiar.org.


Les agences africaines de biosécurité cherchent à harmoniser les systèmes de règlementation

L’Association des Agences Nationales de Biosécurité en Afrique (ANBAA) a tenu son premier Sommet Africain du Leadership en Biosécurité les 15 et 16 août 2016 à Nairobi (Kenya). Le sommet a rassemblé plus de quatre-vingt délégués d’organisations locales, régionales et internationales impliquées dans la biosécurité. Selon un communiqué conjoint, l’ANBAA s’est engagé à œuvrer pour le « développement de politiques régionales et d’approches communes pour des systèmes réglementaires acceptables dans la plupart des pays de la région ». Il en va ainsi pour « réduire les barrières commerciales, faciliter les mouvements transfrontaliers des Organismes Vivants Modifiés (OVM) et renforcer l’expertise à travers l’Afrique ».

Les membres de l’ANBAA sont aussi déterminés à :

  1. Servir de voix africaine pour les questions de biosécurité et plaider pour l'approbation, sur le continent, de meilleures pratiques adoptées au niveau international;
  2. Renforcer la collaboration panafricaine, le réseautage et la mise en œuvre conjointe de programmes de biosécurité et favoriser le respect des accords internationaux en Afrique
  3. Réduire les risques en matière de biosécurité en collaborant avec les gouvernements et d'autres institutions pour explorer des mécanismes et des politiques qui sont conformes aux lignes directrices internationales, normes et exigences;
  4. Encourager la participation d'autres agences africaines pour établir une masse critique de NBA avec pour détermination de faciliter l’utilisation en toute sécurité de la biotechnologie moderne; 
  5. Réduire les obstacles à l'échange de données et d'informations sur la biotechnologie et la biosécurité entre les pays; et
  6. Lancer des programmes régionaux et locaux de formation, d'échange et de mentorat.

Le sommet s’est tenu en collaboration avec l’agence du NEPAD et l’Autorité Nationale de Biosécurité du Kenya (NBA) avec pour thème ‘Leadership in the Face of Challenging Regulatory Environments.' Son objectif était de rassembler les agences de biosécurité et les principaux acteurs des domaines de la biotechnologie et de la biosécurité afin qu’ils partagent leurs expériences et analysent les besoins clés pour la construction de capacités. Ceci permettra d’aller en direction de défis nouveaux et émergents pour le développement et la mise en œuvre de cadres réglementaires réalistes aux niveaux nationaux et sous-régionaux.

Pour plus d’informations sur le sommet de l’ANBAA, contactez le Dr. Willy Tonui à ceo@biosafetykenya.go.ke.


Les pays africains s’efforcent d’atteindre les obligations internationales en matière de biosécurité

Les parlementaires et les représentants des autorités de biosécurité se sont réunis pour la 5ème Conférence annuelle en Biosécurité du 15-18 août 2016 à Nairobi (Kenya). Le thème de la conférence était "Renforcer la collaboration, les partenariats et les capacités mondiales, régionales, nationales afin d’atteindre les obligations internationales en matière de biosécurité".

Lors de la cérémonie d’ouverture, le secrétaire du Cabinet du Ministère Kenyan de l’Agriculture, du Bétail et de la Pêche, Hon. Willy Bett, a mis en avant les engagements du gouvernement pour utiliser les technologies modernes dans les cultures, affirmant que c’est le seul moyen d’augmenter la production alimentaire. Hon. Bett a appelé les acteurs de la biotechnologie et de la biosécurité à mobiliser le public pour assurer une large acceptation des cultures GM. Le directeur du Centre pour l’Evaluation des Risques Environnementaux de l’Institut International des Sciences de la Vie, le Dr. Andrew Roberts, a prononcé un discours sur la transportabilité des données, un nouveau concept, qui, si il est mis en œuvre, réduira la nécessité de réaliser des essais confinés en champ pour les cultures dont les preuves du principe, de la sécurité et les données agronomiques existent dans d’autres pays.

Le Dr. Faith Nguthi du Centre Africain de l’ISAAA a présenté les considérations socio-économiques de la prise de décision en biosécurité. Elle a encouragé les Etats africains à participer aux discussions et négociations internationales dans le domaine de la biosécurité pour garantir que les défis uniques de l'Afrique soient pris en compte dans le processus décisionnel. Les participants comprenaient, entre autres, des membres des Parlements kenyans et ougandais, des directeurs généraux des autorités de biosécurité de huit pays africains, des représentants du Réseau Africain d’Expertise en Biosécurité, des représentants de l’USAID, des scientifiques de l’Organisation Kenyane de Recherches Agricoles et des Universités kenyanes ainsi que des étudiants en biotechnologie.

Dans ses conclusions, le secrétaire principal de l'Agriculture, du Bétail et de la Pêche, le Dr. Richard Lesiyampe a fait écho à l'appel du secrétaire du Cabinet concernant la participation du public. « Si nous ne pouvons pas faire une révolution au sommet, nous devons provoquer une révolution en bas", a dit le Dr. Lesiyampe mettant l'accent « sur l'importance de la sensibilisation des agriculteurs aux avantages des cultures GM à la base ».

Pour plus de détails, envoyez un e-mail au Dr. Margaret Karembu à mkarembu@isaaa.org.


Le ministre tanzanien demande aux chercheurs ougandais d’aider les fermiers

Hon. Adam Malima, membre du Parlement tanzanien et ancien vice-Ministre de l’Agriculture, a applaudi les chercheurs ougandais travaillant dans le domaine agricole car ils utilisent différentes techniques innovantes pour apporter aux fermiers des options permettant de lutter contre les principales contraintes telles que les nuisibles, les maladies, la carence en nutriments, la faim et la résilience vis-à-vis du climat. Hon. Malima, ancien Ministre des Finances, de l’Energie et des Minéraux, est intervenu lors de la visite des installations et des champs à l’Institut National de Recherches sur les Ressources des Cultures (NaCRRI) le 16 août 2016. Il a noté que le retard dans l’adoption de la Loi ougandaise sur la Biotechnologie et la Biosécurité qui permettrait aux fermiers d’avoir accès aux cultures GM avec meilleurs rendements, une plus grande résistance aux maladies, nuisibles et climats rudes, peut être comparé à une ‘pauvreté humaine induite’. « Une des solutions à ce problème repose sur la biotechnologie » a-t-il dit. Il a demandé aux chercheurs de faciliter l’apprentissage de la viabilité économique des cultures GM par les agriculteurs.

Hon. Malima était à la tête de la délégation de membres éminents de la société tanzanienne, dans le cadre de la ‘Policy Reform Advocates’ (PRA). L’équipe comprenait des membres du Parlement tanzanien, des juristes, des scientifiques, des personnalités du domaine des affaires, des diplomates et des académiques qui ont plaidé pour l’importance de la biotechnologie en agriculture et dans d’autres domaines du développement socio-économique en Tanzanie. Ils étaient en Ouganda pour analyser comparativement la recherche et la communication dans le domaine de la biotechnologie. L’équipe a aussi visité des laboratoires et des essais en champs à l’Institut et a applaudi le gouvernement ougandais qui a investi dans les recherches agricoles.

Le Dr. Barbara Zawedde, coordinateur UBIC, a apprécié les avancées de la recherche en biotechnologie et le développement des capacités en Ouganda. Le Dr. Titus Alicai du NaCRRI, a noté que l’agence est progressivement devenue un centre d’excellence pour la recherche sur les plantes cultivées dans la région et qu’elle forme actuellement environ 50 étudiants de différents pays africains et souhaite former 30 fermiers somaliens ces prochains mois. Il a encouragé la coopération dans la recherche agricole et le développement de capacités avec tous les pays de la région de manière à réaliser un maximum de bénéfices.

Pour plus d’informations, envoyez un e-mail au coordinateur de l’UBIC à ubic@nacrri@gmail.com.


Les cadres Kenyans de la santé, de l’Environnement et de l’agriculture demandent la levée du ban sur les OGM

Plusieurs membres du Comité exécutif des comtés Kenyans (ministres des comtés) de la santé, l’environnement et l’agriculture ont exprimé leur soutien à la biotechnologie agricole et ont demandé la levée de l’interdiction d’importation d’aliments GM qui date de 2012. Le Dr. Andrew Mulwa, président des 47 cadres de la santé, a exprimé ses préoccupations sur l’interdiction toujours valable dans le comté alors qu’elle est basée sur une étude erronée. Il a encouragé tous les cadres des comtés à soulever la question et à attirer l’attention du gouvernement sur ce point ainsi qu’à créer un environnement qui permettrait aux fermiers kenyans de tirer profit des cultures GM. Le Dr. Mulwa a fait ce discours lors de l’atelier de sensibilisation aux biotechnologies et à la biosécurité des 24 et 25 août 2016 sur la côte kenyane. Le Dr. Alice Musimbi, oncologue médical, a repris son opinion, ajoutant qu’ "il n’y a aucun lien direct entre le cancer et la consommation d’aliments GM".

Pendant la réunion, Hon. Mwalimu Menza, cadre dans le domaine agricole du Comté côtier de Kilifi, a regretté que sa région, autrefois peuplée de producteurs de coton dynamiques, ait été forcée d’abandonner cette production à cause des infestations de nuisibles. " Les usines d'égrenage du coton de cette zone ont fermé, entraînant la perte de centaines d’emplois et de revenus pour les salariés et les fermiers" a-t-il dit. Hon. Menza a ajouté que le "gouvernement est assis sur une solution potentielle au problème" et a exhorté l’Autorité Nationale de Biosécurité à accélérer l’autorisation du coton Bt qui, selon lui, bénéficierait grandement à son comté et, plus largement, au pays.

L’atelier de travail a été suivi par un large éventail d’acteurs, dont quelques chefs de relations intergouvernementales, plusieurs directeurs de l’environnement de comtés de l’Autorité Nationale de l’Environnement, des directeurs de différents ministères clés, des membres de la Commission d’Appel de Biosécurité, des académies, ainsi que d’experts de l’Organisation Kenyane de Recherches en Agriculture et sur le Bétail, dirigés par leur directeur général, le Dr. Eliud Kireger. Il était co-organisé par le centre africain de l’ISAAA, la Commission d'appel de biosécurité et le Programme pour les systèmes de biosécurité.

Pour plus d’informations sur cet atelier, contactez le Dr. Margaret Karembu du centre africain de l’ISAAA à mkarembu@isaaa.org.

Amériques

l’université de Cornell et eDX offrent un cours en ligne ouvert à tous sur les OGM

L’Université de Cornell et edX offrent un nouveau cours en ligne ouvert à tous (MOOC) qui explore le débat politique autour des organismes génétiquement modifiés (OGM) et de la société. Science and Politics of the GMO se déroulera pendant 5 semaines à partir du 13 septembre 2016. Il est libre et ouvert à tous ceux qui ont une connexion Internet. Le Professeur de l’université de Cornell, Sarah Evanega a dit "Comme la faculté ayant développé ce cours, notre intention n’est pas d’influencer la manière dont les gens ressentent les OGM mais d’offrir des outils pour la diffusion d’informations afin d’aider les personnes à prendre leur propre décision en étant informé. Nous espérons aider les étudiants à comprendre les impacts plus larges des décisions que nous prenons en tant qu’individu de la société en tant que tout".

Les étudiants apprendront les bases de la modification génétique et étudieront les arguments pour et contre l’utilisation de la technologie. Le cours abordera aussi les politiques autour des OGM et leurs impacts tant au niveau individuel qu’au niveau de la société globale, y compris les problèmes, perceptions, bénéfices et risques associés avec les OGM.

Pour vous inscrire, allez sur le site Internet de edX.

Asie et Pacifique

Les variétés de riz 'superstar' diminuent les pertes d’engrais et réduisent la pollution

Une équipe de recherche du Canada et de Chine a identifié des variétés de riz 'superstar' qui pourraient réduire la perte d’engrais, diminuer les coûts et réduire la pollution dans le processus. Ils ont identifié des variétés de riz de génotypes tant Indica (le type de riz le plus populaire dans le monde, cultivé en Inde, Chine et Asie du sud-est) que Japonica (riz utilisé pour les sushi).

L’étude, dirigée par le Professeur Herbert Kronzucker de l’Université de Toronto Scarborough, a étudié 19 variétés de riz afin d’identifier celles qui utilisent l’azote avec le plus d’efficacité. Zhongjiu25 (ZJ25) et Wuyunjing7 (WYJ7) étaient les génotypes les variétés les plus efficaces parmi les Indica et les Japonica, respectivement, selon l’étude.

L’équipe a identifié une nouvelle classe de chimiques, produits et libérés par les racines du riz cultivés, qui influencent directement le métabolisme des microbes du sol. Ils ont trouvé que les principales réactions microbiennes clés qui conduisent à une inefficacité dans la capture de l’azote peuvent être réduites de manière importante via des produits chimiques spécifiques libérés par les cellules des racines.

Plus de détails sur les sites Internet de l’Université de Toronto Scarborough et de l’Académie Chinoise des Sciences.

RECHERCHES

Une pomme de terre sans marqueurs résistante au PLRV développée par le CIP

Le virus de l'enroulement des feuilles de la pomme de terre (PLRV) est un des pathogènes de la pomme de terre les plus répandus, responsable d’importantes pertes de rendement dans le monde. Les producteurs contrôlent le PLRV en utilisant des semences certifiées et en appliquant des insecticides. Cependant, ces pratiques sont coûteuses et de tels produits ne sont pas toujours disponibles pour les petits fermiers. Donc, les scientifiques du Centre International de la Pomme de terre (CIP) ont développé des plants de pomme de terre GM sans marqueurs avec une forte résistance au PLRV. Les chercheurs ont créé une construction contenant une répétition inversée correspondant à une portion du gène de la protéine de couverture du PLRV sous le contrôle d’un promoteur constitutif. Puis ils l’ont transféré dans un vecteur de transformation avec le système Cre-loxP pour couper le gène marqueur nptII de résistance à un antibiotique. L’équipe a produit 58 évènements transgéniques au total, dont sept évènements qui ont montré une résistance importante. Quatre des sept évènements GM présentaient une résistance extrêmement forte, à un degré jamais rapporté dans de précédentes études. Une analyse plus poussée a montré une corrélation entre l'accumulation de l'ARN qui bloque le PRLV et le niveau de résistance au PLRV.

Lisez l’article dans Transgenic Research.


Les scientifiques utilisent la recombinaison pour initier des mutagénèses site-dirigés

La mutagénèse site-dirigée (SDM) est utilisée pour étudier le résultat de la traduction pour le caractériser de manière fonctionnelle. Pendant ce temps, la recombinaison homologue (HR) est un processus dans lequel les fragments d’ADN homologues échangent des nucléotides pour réparer les cassures de l’ADN. Ce mécanisme est éventuellement utilisé pour réparer des plasmides et il est maintenant appelé recombinaison.

L’équipe de recherche dirigée par Ashutosh Trehan de l’université de Turku en Finlande présente une méthode avec une seule étape, nommée mutagénèse REPLACR (Recombinaison des Bouts de PLAsmides linéarisés après PCR), pour créer des mutations site-dirigées dans les plasmides par recombinaison in vivo. La mutagénèse REPLACR implique seulement l’insertion des produits de la PCR dans une bactérie exprimant des protéines recombinées.

Dans la mutagénèse REPLACR, les primers comportant la mutation souhaitée sont conçus pour cibler une région spécifique du vecteur d’origine. Un produit linéaire de PCR avec les deux fins contenant des séquences similaires est ensuite créé. Des bactéries exprimant les protéines recombinées sont transformées avec le produit de la PCR et la recombinaison a lieu dans la bactérie, produisant un plasmide circulaire qui contient la mutation souhaitée.

Pour plus d’informations sur cette technologie prometteuse, lisez l’article dans Nature.


Académies suisses : les réglementations strictes ne sont pas nécessaires pour les NTSP

Les Académies suisses des Sciences ont publié une fiche descriptive sur les Nouvelles Technologies de Sélection pour l’Agriculture Suisse – Potentiel important, Futur incertain. Selon les Académies suisses, il n’y a aucune raison de mettre en place une réglementation stricte pour les plantes améliorées par les nouvelles techniques de sélection des plantes (NTSP). Cette conclusion est similaire à celle d’autres académies scientifiques.

Selon cette fiche descriptive, les modifications réalisées par les NTSP peuvent aussi se produire naturellement et aucun matériel génétique étranger ne reste dans la plante. Donc, les NTSP offrent des solutions plus écologiques, économiquement viables et plus durables à l’agriculture suisse. De plus en plus de produits découlant des NTSP seront disponibles dans les prochaines années.

Téléchargez la fiche descriptive des Académies suisses. Ce document est aussi disponible en allemand et en français.

ANNONCES

Les sucres des plantes influencent la transmission de la malaria

Les femelles moustiques sont connues pour se nourrir de sang, mais elles consomment aussi des sucres via le nectar, les fruits et la sève des arbres. Une étude publiée dans PLOS Pathogens suggère que la partie de la diète basée sur les plantes affecte la transmission de la malaria en influençant l’interaction hôte-pathogène entre les moustiques Anopheles et le parasite Plasmodium.

Une étude de Domonbabele Hien et Thierry Lefevre, de l’Institut de Recherches en Sciences de la Santé de Bobo Dioulasso (Burkina Faso) a examiné l’impact de la diversité des plantes sur la sensibilité des moustiques aux parasites de la malaria. L’équipe a étudié les interactions naturelles entre le parasite P. falciparum, le moustique Anopheles coluzzii (principal vecteur de P. falciparum en Afrique) et plusieurs sources naturelles de sucres dérivés des plantes poussant à proximité des logements humains au Burkina Faso, telles que les plantes à fleurs ornementales (B. lupilina et T. neriifolia), ainsi que les fruits des manguiers et le fruit ressemblant au raisin de l’arbre Lannea microcarpa.

Les résultats suggèrent que, en effet, la source de sucre végétal peut être un conducteur important de la dynamique de transmission de la malaria. Tant L. microcarpa et B. lupilina ont augmenté la transmission de la malaria d’environ 30 et 40 pourcent, respectivement, principalement à cause de l’augmentation des taux d’infection parmi les moustiques exposés aux parasites via leur repas de sang. En revanche, il a été pronostiqué que T. neriifolia, avec son effet négatif sur le taux d’infection et la diminution de la longévité, diminue la transmission de la malaria de 30 pourcent par rapport au sucre dans l’eau.

Les chercheurs ont dit "Nos résultats ajoutent un effet plus direct d’importance épidémiologique en montrant que les sucres dérivés des plantes peuvent moduler les interactions moustiques-Plasmodium".

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’Institut de recherches pour de développement.


Le scientifique kenyan reçoit le prix Norman Borlaug 2016

Le Dr. Andrew Mude, un jeune scientifique kenyan, est le lauréat du Prix Norman Borlaug 2016 pour la recherche et les applications sur le terrain, doté par la Fondation Rockefeller. Le Prix reconnaît des réalisations exceptionnelles basées sur la science dans le domaine de l’agriculture et de la production alimentaire de personnes de moins de 40 ans qui ont montré un courage intellectuel, de l’endurance et de la détermination dans la lutte pour éliminer la faim et la pauvreté dans le monde.

Mude a été récompensé pour son travail pour développer des assurances pour les communautés dont les moyens de subsistance dépendent des bovins d'élevage, chèvres, moutons et chameaux dans les plaines éloignées, arides et sujettes à la sécheresse de la Corne de l'Afrique. Il a utilisé les données de satellites pour atteindre une solution innovante et très efficace qui aide les éleveurs pastoraux à réduire les risques considérables et coûteux liés à la sécheresse auxquels ils font face.

La sélection a été faite par l’Ambassadeur Kenneth Quinn, Président de la Fondation du Prix Mondial de l’Alimentation, lors d’un évènement hébergé par le Directeur Général Jimmy Smith de l’Institut International de Recherches sur le Bétail (ILRI), le 30 août 2016, à Nairobi (Kenya). « Le Dr. Mude reflète la persistance de Borlaug dans son approche basée sur la science, médiée par la communauté et innovante pour fournir une protection financière, via une assurance, à des millions d’éleveurs pauvres et leurs familles qui soignent et dépendent de leur bétail lorsqu'ils se déplacent à travers les vastes pâturages d’Afrique de l’est » a dit Quinn. Hon. Willy Bett, secrétaire du Cabinet du Ministère de l’Agriculture, du Bétail et de la Pêche, a dit que le gouvernement « prévoit de reproduire ce nouveau schéma d’assurance à travers le nord du Kenya, où quelques 4 millions de pasteurs dépendent en premier de leur bétail ».

Le Dr. Mude est un économiste important à l’ILRI. Il supervise le programme "Index-Based Livestock Insurance" (IBLI), qui diminue fortement la vulnérabilité aux sécheresses récurrentes des familles élevant du bétail en Afrique de l’est. « Nous nous inspirons de l’engagement tout au long de sa vie de Borlaug pour que sa recherche fasse une différence » a-t-il dit. « Avec plusieurs partenaires et les éleveurs eux-mêmes, nous sommes déterminés à trouver de nouveaux moyens pour que des millions de personnes continuent à pratiquer la forme la plus ancienne de production alimentaire durable que le monde a toujours connu ».

Pour plus d’informations sur cet évènement, contactez le Dr. Jimmy Smith à J.Smith@cgiar.org.

Document Reminders

CSS 2016 et exposition de semences

Quoi : 71ème Conférence de recherches sur les grains de maïs et de sorgho / Exposition de semences 2016

Quand : 5-9 décembre 2016

Où : Chicago, Illinois

Plus de détails sur le site Internet de la conférence.


Congres IUMS 2017

Quoi : Le Congrès IUMS 2017, organisé par la Société de Microbiologie et de Biotechnologie de Singapour (SSMB) rassemblera 3 congrès :

  • 15ème Congrès International de Bactériologie et de Microbiologie appliquée,
  • 15ème Congrès International de Mycologie et de Microbiologie des Eucaryotes, et
  • 17ème Congrès International de Virologie.

Où : Marina Bay Sands Convention Center, Singapore

Quand: 17-21 juillet 2017

Pour plus d’informations, allez sur le site Internet du congrès.