NOUVELLES

Mondiales

Une agence des nations unies préconise la transformation des systèmes alimentaires

Le Comité pour la Sécurité Alimentaire Mondiale (CSAM) a ouvert sa 43ème plénière le 17 octobre 2016, un jour après la célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation, suite aux accords internationaux sur les Nouveaux Objectifs Mondiaux de Développement Durable (SDGs) et aux Accords de Paris sur le Changement climatique. L'appel consiste à faire avancer ces objectifs via une action coordonnée pour transformer les systèmes mondiaux d’alimentation et de nutrition.

Le directeur général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a dit aux délégués que plus de la moitié de la population mondiale souffre d’une ou plusieurs formes de malnutrition et que ces CFS pourraient chercher des solutions pour les problèmes mondiaux d’alimentation.

Elisabeth Rasmussen, Assistante du directeur du Programme Mondial d’Alimentation des Nations Unies a dit « Nous devons renouveler nos efforts pour construire des systèmes alimentaires plus durables, qui seront plus aptes à résister aux schémas de changement climatique et aux évènements extrêmes et à répondre aux besoins nutritionnels – construisant de la résilience dans nos systèmes alimentaires, atténuant les risques et veillant à ce que nous soyons mieux préparés pour les chocs climatiques dans l'avenir ».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de la FAO.


Le prix Borlaug 2016 de la communication CAST attribue au Dr. Kevin Folta

Le Conseil pour les Sciences et Technologies Agricoles (CAST) a attribué le Prix Borlaug 2016 de la Communication CAST au Dr. Kevin Folta, Président du Département des Sciences Horticoles de l’Institut pour les Sciences Alimentaires et Agricoles de Floride. Au travers de ce prix annuel, le CAST reconnaît les experts scientifiques ou agricoles qui démontrent une capacité exemplaire à communiquer via les différentes formes de médias. Le Dr. Folta est connu pour ses efforts d’éducation des étudiants et du public dans le domaine de la science, en particulier de la biotechnologie agricole. Il a déjà été récompensé par le prix CAREER de la Fondation Nationale des Sciences, le prix de l’Institut Médical Howard Hughes pour le mentorat de premier cycle et le prix de la Fondation de Recherche de l’Université de Floride. A côté de son engagement large et constant dans les médias sociaux , le Dr. Folta tient aussi un blog (Illumination), qui traite des évènements récents à l’interface entre la société et la science ainsi qu’un podcast hebdomadaire (Talking Biotech) qui parle des améliorations génétiques en agriculture et en médecine. Il a développé un atelier de communication qui a permis d’entraîner les scientifiques pour qu’ils sachent mieux attirer un public septique.

Lors de la remise du prix le 12 octobre 2016 dans l’Iowa, le Dr. Folta a fait un discours d’ouverture mémorable lors duquel il a déclaré que les scientifiques devraient expliquer les risques basés sur des preuves et les bénéfices de la biotechnologie agricole, ce qui peut être difficile à faire à une époque de désinformation. « Faites selon votre éthique ; les faits par eux-mêmes ne fonctionnent pas … Nous devons écouter, expliquer et gagner leur confiance en développant une compréhension partagée » a mis en avant le Dr. Folta.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse du CAST.


FAO: transformer l’agriculture pour répondre aux défis mondiaux

José Graziano da Silva, Directeur Général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies (FAO), a dit que le secteur agricole doit se transformer non seulement pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous, mais aussi pour aider à répondre aux défis globaux tels que le changement climatique ou la résistance contre les microbes.

Lors de la réunion bisannuelle du Comité de l’Agriculture de la FAO le 26 septembre 2016 aux quartiers généraux de la FAO à Rome, le directeur général a noté de quelle manière « l’agriculture est au centre » d’une série récente d’accords internationaux novateurs, dont les Objectifs de Développements Durables et l’Accord de Paris sur le Changement Climatique.

Un autre conférencier clé, Joachim von Braun, Directeur du Centre pour la Recherche sur le Développement de l’Université de Bonn a souligné le besoin d’innovations scientifiques en agriculture pour aller main dans la main avec la réforme politique. Il a dit aux participants qu’un Comité International sur l’Alimentation, la Nutrition et l’Agriculture devrait être mis en place pour aider la communauté internationale.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de la FAO.

Afrique

L’Egypte héberge un atelier de travail sur les nouvelles utilisations de la biotechnologie

Un atelier de travail d’une journée a eu lieu au Centre National de Recherches le 10 octobre 2016 pour lancer le rapport de l’ISAAA sur le 20ème Anniversaire (1996 - 2015) de la Commercialisation mondiale des plantes GM et Faits saillants sur les cultures GM en 2015. L’atelier de travail était organisé sous les auspices du président du Centre National de Recherches et du président du Centre Arabe pour les Etudes dans les Zones Arides et les Terres Sèches (ACSAD). L’atelier de travail a fourni un environnement académique pour les scientifiques dans le domaine de la biotechnologie et contenait des informations de base pour les étudiants.

Plus de 200 participants ont assisté à cet évènement dont des étudiants, des professionnels des médias, des représentants des ministères de l’agriculture des pays arabes, des chercheurs de différentes universités et instituts de recherche de tout le pays. Les présentations ont soulevé la question des utilisations de la recherche en biotechnologie dans différents domaines dont le microbiome, la biotechnologie végétale ou animale.

Le Prof. Naglaa Abdallah, Directeur du Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie, a fait une présentation couvrant les principaux résultats du rapport ainsi que les nouvelles techniques de sélection pour l’amélioration des cultures. Elle a dit « Les chercheurs égyptiens ont développé un nombre de plantes GM utiles actuellement dans le pipeline, qui attendent l’adoption de la loi de Biosécurité par le Parlement. Le Ministre de l’environnement a soumis la loi égyptienne de biosécurité au Parlement pour une étude et une adoption. La ratification de la loi de biosécurité permettra le développement sans danger et l’utilisation des cultures de la biotechnologie moderne par les chercheurs en Egypte ».

Elle a ajouté que la technique d’édition de gènes est l’avenir de l’amélioration des plantes et qu’elle devrait être acceptée par le consommateur car elle mime les améliorations et mutations habituelles dans la plupart des utilisations. Le rapport de l’ISAAA a été présenté aux présidents du NRC et de l’ACSAD. Ils se sont manifestés fortement pour soutenir l’adoption des nouvelles techniques de la biotechnologie dans la région arabe car elles ont le potentiel d’améliorer et d’augmenter la productivité et de répondre aux questions de sécurité alimentaire. Des traductions des publications de l’ISAAA et Science Carnival Journal ont été distribués aux participants.

Pour plus d’information sur l’atelier, contactez le Prof. Naglaa Abdallah, Directeur de l’EBIC à naglaa.abdallah@agr.cu.edu.eg.


Premier essai en champ de maïs GM en Tanzanie

Le premier essai en champs de maïs génétiquement modifié (GM) a été semé le 5 octobre 2016 dans la région de Dodoma en Tanzanie, une zone semi-aride du centre du pays. L’essai en champ confiné a pour objectif de démontrer l’efficacité et la sécurité d’un maïs GM hybride tolérant à la sécheresse développé par le projet « Water Efficient Maize for Africa » (WEMA). Le Dr. Alois Kullaya, coordinateur du pays pour le projet WEMA en Tanzanie, a dit que les chercheurs sont contents de pouvoir faire maintenant des essais en champs confinés et de « produire des résultats tangibles que les peuples peuvent voir ainsi et qui illustreront la manière dont le maïs GM profitera aux fermiers ». Il a cependant déclaré qu’il faudra au moins trois ans pour que le maïs GM montre sa valeur.

Les progrès de la Tanzanie arrivent une année après que le pays ait révisé la clause stricte de responsabilité dans la réglementation pour la gestion environnementale de la biosécurité. La clause restrictive établissait que les scientifiques, les donateurs et les partenaires finançant la recherche seraient tenus responsables en cas de dommage qui surviendrait pendant ou après la recherche sur les cultures GM. De tels développements en Tanzanie, fournissent donc un espoir pour les prospects de la technologie sur le continent. Ceci est fondamental parce que l’Afrique a été ravagée par des sécheresses fréquentes au cours des années, conduisant à des pénuries alimentaires sévères et à la faim pour plus de 300 millions d’africains qui dépendent du maïs comme principale source alimentaire.

En vertu d'un accord de licence sans redevance, les compagnies de semences en Tanzanie, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda cultivent et vendent déjà DroughtTEGO™, un maïs hybride tolérant à la sécheresse développé par le WEMA pour s’adapter aux conditions locales.

Pour plus de détails, lisez l’article sur le site Internet de Cornell Alliance for Science ou contactez le Dr. Alois Kullaya à akkullaya@yahoo.co.uk.


Le gouvernement éthiopien s’est félicité des initiatives en biotechnologie agricole

La volonté politique du gouvernement éthiopien a été louée pour avoir placé le pays dans une position stratégique pour utiliser les outils de la biotechnologie dans la production agricole. Une équipe comprenant des représentants du Département américain de l’Agriculture, de la Fondation Bill et Melinda Gates, du Marché Commun pour l’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA) et d’autres partenaires internationaux dans les domaines de la biotechnologie et de la biosécurité ont loué le fait, que pour la première fois, le gouvernement éthiopien s’est engagé à donner 4.5 millions de dollars US pour le développement de la feuille de route en biotechnologie du pays. Cette feuille de route a été adoptée à l’unanimité par le Conseil des ministres dirigé par H.E. Hailemariam Desalegn, Premier Ministre d’Ethiopie. Elle a conduit à la mise en place de l’Institut Ethiopien de Recherches en Biotechnologie afin d’augmenter la capacité du pays en biotechnologie agricole.

Lors d’une réunion de coordination, le 29 septembre 2016 à Addis-Abeba, il a été annoncé qu’après la révision de la proclamation de biosécurité, précédemment décrite comme draconienne, le pays a observé un changement complet dans le progrès de l’adoption de la biotechnologie agricole. Outre la feuille de route de la biotechnologie, il y a aussi eu des réalisations institutionnelles remarquables comme le développement de lignes directrices sur la biosécurité. Elles comprennent des lignes directrices pour la libération volontaire d’organismes vivants modifiés (OVM), les paramètres d’évaluation des risques éventuels liés aux OVM, la gestion des risques éventuels lors de la manipulation des OVM, les exigences pour le transport et le stockage des produits des OVM et des lignes directrices pour les utilisations pour des permis spéciaux pour manipuler les OVM dans la recherche et la formation.

M. Belete Geda qui représentait le Ministère de l’Environnement, des Forêts et du Changement Climatique à la réunion, a demandé aux partenaires internationaux un soutien pour renforcer la capacité en biotechnologie du pays. Bien que des progrès considérables aient été réalisés, beaucoup reste à faire dans les capacités en infrastructures et en ressources humaines dans le domaine de la biotechnologie. Des efforts de sensibilisation parmi les politiciens et le public doivent être augmentés tout en créant des systèmes permettant aux scientifiques de communiquer au public des informations sur la biotechnologie. Les parlementaires présents à la réunion ont promis de répondre à la question de l’approvisionnement de sorte que la recherche ne soit pas retardée sans nécessité.

Pour plus d’actualités sur la biotechnologie en Afrique, allez sur le site Internet du Centre Africain de l’ISAAA.


L’Ouganda héberge une formation de recherche sur la banane pour les scientifiques africains et les offices de réglementation en biotechnologie

Le VIB (International Plant Biotechnology Outreach) de l’université de Gand et du KU Leuven, en collaboration avec l’Organisation Nationale Ougandaise de Recherches Agricoles (NARO) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), ont réalisé un cours de 10 jours sur la recherche sur la banane pour les scientifiques et les offices de réglementation d’Afrique de l’est et de l’ouest. Le programme nommé ‘Banana research in Africa: Modern breeding techniques, regulatory and biosafety issues' s’est déroulé dans la capitale de l’Ouganda, Kampala, du 19-30 septembre 2016.

Le cours avait pour objectif de former les participants aux techniques modernes de sélection, sur la manière de collecter des données pertinentes et fiables pour réaliser les analyses de risques et sur la manière de communiquer les résultats scientifiques et les objectifs. La première partie de l’atelier a débuté par une vue d'ensemble des maladies les plus importantes des bananiers et sur la manière d’y répondre avec la sélection traditionnelle ainsi qu’avec les approches de la biotechnologie. Les participants ont aussi étudié les principes réglementaires et d’évaluation des risques pertinents pour l’Afrique. Le cours a été renforcé par une visite de champs de bananiers GM et les différentes sessions ont été structurées autour de cours théoriques et d’exercices en groupe.

Les deux derniers jours de formation, réalisés par le centre africain de l’ISAAA, ont insisté sur la manière de communiquer les résultats et les objectifs de la recherche à une audience non-scientifique. Selon le Dr. Jerome Kubiriba, Chef du Programme National de Recherches sur le Bananier, la formation était opportune et fournissait aux scientifiques en Afrique la possibilité de progresser dans leur recherche et leurs compétences en communication. « Les scientifiques n’ont pas communiqué avec efficacité en direction du public sur la manière dont la sélection et les OGM fonctionnent de manière à créer une confiance et une assurance sur la sécurité » a-t-il dit. « C’est pourquoi le NARO et nos partenaires veulent le faire » a-t-il ajouté.

Selon le Prof. Rony Swennen de l’IITA et de l’université belge KU Leuven, la formation était une forte opportunité pour “créer un réseau de scientifiques à travers l’Afrique afin de partager les résultats et construire des succès”. Le Prof. Swennen a ajouté que l’harmonisation des politiques de biotechnologie en Afrique faciliterait le travail de ce réseau en permettant aux scientifiques de construire sur les résultats des recherches menées dans les autres pays.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Marc Heijde du VIB-International Plant Biotechnology Outreach (IPBO) à marc.heijde@vib-ugent.be.

Amériques

Des chercheurs révèlent que la biofortification augmente la disponibilité et la longévite du béta-carotène chez le sorgho

Des chercheurs de DuPont Pioneer et de la Fondation Africa Harvest Biotech ont montré que l’augmentation de la production de la vitamine E et du bêta-carotène dans le sorgho améliore de manière importante la disponibilité et la longévité du bêta-carotène, qui est converti en vitamine A par le corps humain.

Selon les chercheurs de DuPont Pioneer, l’oxydation est le principal facteur de détérioration rapide du bêta-carotène dans le grain de sorgho. Ils ont été capables de ralentir le processus de dégradation en insérant un gène de l’orge, qui augmente la vitamine E. Antioxydant puissant, la vitamine E aide aussi à plus que doubler la demi-vie du bêta-carotène dans le grain stocké dans des conditions normales. La vitamine E améliore la demi-vie non protégée de 2-3 semaines à 8-10 semaines.

Sans la biofortification, le grain de sorgho, qui est un pilier de nombreuses diètes, a une carence importante en vitamine A, fer et zinc. La carence en vitamine A est responsable d’un certain nombre de symptômes, dont la cécité et l’augmentation de la mortalité due à la rougeole et à la diarrhée. Des carences à long-terme peuvent causer des altérations mentales et physiques permanentes.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de DuPont Pioneer.

Europe

Un séminaire au parlement européen s’attaque aux préoccupations concernant les cultures GM

L’initiative « Recherche publique et réglementation » (PRRI) et EuropaBio ont organisé le séminaire « Désentraver l’innovation : l’Europe va-t-elle bloquer ou permettre les cultures GM ? » au Parlement Européen à Bruxelles (Belgique) le 27 septembre 2016 pour discuter des préoccupations concernant les cultures génétiquement modifiées (GM).

L’Europe a aidé à inventer la biotechnologie agricole, mais elle a fait plus que n’importe qui d’autre pour contrecarrer les cultures GM. L'accueil froid de l'Europe empêchera-t-il une modernisation agricole urgente dans les pays en développement? Les scientifiques européens verront-ils leurs innovations s’installer ? Qu’est-ce que l’Europe peut apprendre de l’expérience des autres pays ? Comment la science peut-elle reprendre sa place ?

Ce sont les préoccupations soulevées pendant le séminaire qui avait pour objectif de ne pas entraver l’innovation en biotechnologie agricole de sorte qu’elle atteigne les fermiers pour nourrir la population mondiale croissante. Membres du parlement européen, Anthea McIntyre et Lambert van Nistelrooji ont demandé que les cultures GM soient adoptées à la lumière du changement climatique, de la population croissante et du besoin pour des pratiques agricoles durables avec une empreinte environnementale minimale.

Sir Richard Roberts, lauréat du Prix Nobel, qui a organisé une pétition contre Greenpeace sur les OGM a donné son point de vue sincère sur les raisons pour lesquelles les cultures GM ne peuvent pas être ignorées alors que des millions de personnes meurent de faim ou sont mal-nourries dans de nombreuses parties du monde. D’autres conférenciers de la recherche du secteur public, de l’industrie, des associations de fermiers ou des agences gouvernementales ont partagé des points de vue similaires selon lesquels l’innovation en agriculture, en particulier la technologie GM et les Nouvelles Technologies d’Amélioration (NBT) devraient faire partie de la boite à outils du sélectionneur. Ils ont aussi déclaré que l’activisme contre les plantes GM est un crime contre l’humanité qui n’est pas soutenu par des principes scientifiques éprouvés. Les conférenciers ont aussi dit que l'Europe doit faire preuve de leadership pour les pays en développement dans l’adoption de la technologie GM et des NBT en agriculture ainsi que dans la réponse aux défis en agriculture dont le vieillissement de la communauté agricole, l’insécurité alimentaire dans de nombreux pays et le changement climatique.

Les Prof. Marc Van Montagu, Prof. Diran Makinde et Dr. Mahaletchumy Arujanan sont intervenus pendant le séminaire. Pour plus d’informations, allez sur le site Internet du séminaire.

RECHERCHES

Le maïs Bt n’a aucun effet sur la dynamique de la population d’une communauté bactérienne endophyte

Des scientifiques de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles ont rapporté que le maïs GM portant le gène Bt cry1Ah n’a aucun effet négatif sur la dynamique de la population de la souche de Bacillus subtilis endophyte B916-gfp. Les résultats de leur recherche sont publiés dans Microbiology Open.

Les communautés bactériennes endophytes sont vitales pour promouvoir le développement des plantes et prévenir les maladies. Cependant peu d’informations sont disponibles sur la dynamique de leurs populations dans les tissus des plantes et les sols bruts, en particulier dans les cultures GM. Donc, Chiongsi Sun du CAAS et des collègues ont étudié la colonisation du maïs Bt par la souche B916-gfp de Bacillus subtilis présente dans les tissus des plantes et dans les sols. Ils ont inoculé des plants de maïs Bt et non-Bt avec B916-gfp par trempage des graines ou irrigation des racines en conditions de serre de laboratoire ou de champs.

Les résultats ont montré que B916-gfp a colonisé tant les maïs Bt que non-Bt. Aucune différence significative n’a été trouvée en terme de taille de la population de B916-gfp entre les plantes de maïs Bt et non-Bt, sauf à un ou deux points dans les racines et les tiges qui n’ont pas duré pendant toute la période d’étude. Cultiver du maïs Bt ne modifie pas le nombre de B916-gfp les sols bruts tant au laboratoire qu’en champs.

En se basant sur ces résultats, le maïs Bt n’a pas d’effet sur la colonisation de la bactérie endophyte B916-gfp présente dans la plante ou les sols bruts.

Lisez l’article de recherche dans Microbiology Open.


Des scientifiques étudient l’utilisation de virus modifiés dans les outils d’édition du génome

L’édition de génome basée sur des nucléases conçues pour des séquences spécifiques modifie l’information génétique des cellules vivantes de manière ciblée. Délivrer ces nucléases créées, individuellement ou avec le modèle d’ADN donneur, peut entraîner des knock-outs ou knock-ins de gènes.

Les vecteurs viraux, qui sont des virus modifiés dont la réplication est défectueuse, ont récemment obtenu un rôle important en tant que véhicule de livraison pour le modèle d’ADN et les nucléases créées, tels que les nucléases zinc-finger (ZFN), des nucléases effectrices de type activateur de transcription (TALEN) et, des répétitions courtes palindromique associées Cas9 (CRISPR−Cas9), groupées, régulièrement espacées.

Des chercheurs du centre médical de l’université médicale de Leiden aux Pays-Bas, ont étudié l’utilisation des particules virales modifiées sur l’édition du génome et se sont concentrés sur leurs principaux échafaudages. Ils ont discuté de la réutilisation des vecteurs viraux comme système de livraison pour les outils de l’édition de génome ainsi que des informations sur leurs caractéristiques, les avantages et les désavantages de cette nouvelle approche.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Molecular Therapy.


Remplacements de gènes et insertion chez le riz via un CRISPR ciblant un intron

Des nucléases séquence-spécifique ont été utilisées pour créer des knockouts ciblés sur les gènes de plantes variées. Cependant, remplacer un fragment et même obtenir des insertions de gènes dans un locus spécifique du génome de plantes reste un défi. L’Académie Chinoise des Sciences Jun Li, avec un groupe de chercheurs, décrit le remplacement et l’insertion efficaces de gènes site-spécifique via un intron qui génère des mutations en utilisant une jonction non homologue des bouts (NHEJ) avec CRISPR/Cas9.

En utilisant une paire d’ARN guide (sgRNAs) ciblant des introns adjacents et un modèle d’ADN donneur comprenant la même paire de sites sgRNA, l’équipe a réalisé des remplacements de gènes de la 5-enolpyruvylshikimate-3-phosphate synthase (EPSPS) du riz à une fréquence de 2.0%. L’équipe a aussi obtenu une insertion ciblée des gènes à une fréquence de 2.2% en utilisant un sgRNA ciblant un intron et un modèle d’ADN donneur comprenant le même site de sgRNA.

Les plants de riz abritant le gène OsEPSPS avec la substitution souhaitée sont aussi résistants au glyphosate. De plus, le remplacement et l’insertion de gènes site-spécifique sont transmis à la génération suivante. Ces nouvelles approches peuvent être utilisées pour remplacer des fragments ciblés de gènes et insérer des séquences ADN à des sites génomiques spécifiques chez le riz et les autres plantes.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans Nature Plants.

ANNONCES

la séquence complète du génome du virus Zika isolé à partir de sperme

Des chercheurs du Royaume-Uni ont séquencé avec succès le génome du virus Zika (ZIKV) isolé du sperme d’un homme à qui une infection du ZIKV a été diagnostiquée après un voyage dans les Caraïbes.

La transmission du ZIKV aux hommes se produit typiquement via la piqûre de moustiques infectés. Cependant, 11 pays ont rapporté des cas de transmission non liés aux moustiques. Dans l’article publié dans Genome Announcements, les chercheurs écrivent « les données de la séquence du virus isolé dans un échantillon clinique de sperme s’alignent bien avec les autres séquences du ZIKV de l’épidémie, y compris celles de la région des Caraïbes, où le patient a été infecté. La caractérisation du ZIKV isolé dans des échantillons de sperme aidera à améliorer notre compréhension de possibles polymorphismes viraux résultant de l’infection dans différents environnements cellulaires ».

Lorsque les chercheurs ont analysé les nouvelles séquences du génome, ils ont trouvé que le ZIKV de l’échantillon de sperme ressemblait à des virus ZIKA des Caraïbes déjà décrits. Les chercheurs suggèrent que le séquençage d’échantillons du ZIKV provenant de spermes aiderait à comprendre l’adaptation aux différents types de tissus et fournirait des indices sur la transmission sexuelle du virus.

Pour plus d’informations, consultez l’article de Genome Announcements.

Document Reminders

Conférence scientifique sur les cultures GM

Quoi : Conférence Scientifique : En progrès – 20 ans de cultures GM– 40 ans de modification ‘Génétiques’

Quand : 1-2 décembre 2016

Où : Mexico, Mexique

Pour plus de détails, allez sur le site Internet de la conférence.


Réunion technique avec les acteurs concernés pour un guide supplémentaire pour l’évaluation de l’allergénicité des plantes GM

Qui : Tous les acteurs du domaine de l’évaluation de l’allergénicité intéressés (par ex. industrie, autorités compétentes des Etats membres, académiques, instituts de recherches publics et privés ainsi qu’organisations non-gouvernementales et représentants des patients)

Quoi : Session d’information sur le guide supplémentaire - OGM – réunion technique avec les acteurs sur le guide supplémentaire pour l’évaluation de l’allergénicité des plantes GM

Où : Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), Via Carlo Magno 1A, Parme, Italie

Quand : 23 novembre 2016

Pour plus de détails sur la présence et l’enregistrement, allez sur le site Internet de l’EFSA.


ICABBBE 2017

Quoi : 19th Conférence Internationale sur l’Agriculture, la Biotechnologie, la Biologie et l’Ingénierie des Biosystèmes (ICABBBE 2017)

Où: Mumbai, Inde

Quand : 7-8 février 2017

Pour des détails sur la conférence, la soumission d’articles et l’enregistrement, allez sur le site Internet de l’ICABBBE 2017.