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Voici le Bulletin de Octobre 2015
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NOUVELLES

Mondiales

Les ressources génétiques du riz placées dans un ensemble mondial de données sur les graines

L’Institut International de Recherches sur le Riz a placé les séquences du génome de plus de 3’000 variétés de riz dans le cadre du Traité International sur les Ressources Génétiques des Plantes pour l’Alimentation et l’Agriculture (ITPGRFA). C’est une étape vers la création d'un système mondial d'échange de données pour les ressources génétiques des plantes cultivées. L’annonce a été faite lors de la 6ème session du Conseil d'Administration de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations-Unies (FAO) qui a eu lieu à Rome ce mois-ci.

Selon la FAO, si il existe plus d’une porte d’entrée aux données des ressources génétiques, il est difficile pour les scientifiques de savoir ce qui est détenu où et quelles ressources génétiques sont présentes dans les graines. Lors de la réunion, les étapes pour améliorer le système multilatéral actuel via la création d’un Système Mondial d’Information sur les Ressources Génétiques des plantes ont été discutées. Ce système contenant les informations, y compris les voies d’accès au matériel génétique et aux échantillons de graines des banques de gènes existantes, serait développé et supervisé par la FAO.

Plus d’informations sur la FAO.


Les Nations-Unies adoptent de nouveaux objectifs mondiaux pour en finir avec la pauvreté

Les 193 membres de l’assemblée générale des Nations-Unies ont adopté officiellement l’Agenda 2030 pour le Développement Durable, qui contient les nouveaux objectifs mondiaux, lors du Sommet des Nations-Unies pour le Développement Durable le 25 septembre 2015. Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon salue les nouveaux objectifs mondiaux en tant que vision universelle, intégrée et transformative pour un monde meilleur.

Le nouveau cadre, nommé « Transformer notre monde : l’Agenda 2030 pour le Développement Durable », comprend 17 objectifs et 169 cibles spécifiques pour anéantir la pauvreté, lutter contre les inégalités et s’attaquer au changement climatique durant les 15 prochaines années. Un des 17 objectifs est d’en finir avec la faim, d’atteindre la sécurité alimentaire et d’améliorer la nutrition mais aussi de promouvoir l’agriculture durable. Les objectifs souhaitent se construire sur les Objectifs historiques de Développement du Millénaire.

Le nouvel agenda est une promesse faite par les dirigeants à tous les peuples partout. « C’est un agenda pour les peuples, pour en finir avec la pauvreté dans toutes ses formes – un agenda pour la planète, notre maison à tous » a déclaré M. Ban lorsqu’il a ouvert le Sommet.

Pour plus de détails, lisez l’article d’information sur le Centre d’information des Nations-Unies. Le document cadre est disponible sur le site Internet ‘Développement Durable des Nations-Unies’. Des informations sur les nouveaux objectifs sont disponibles sur le site Internet ‘Objectifs Mondiaux’.

Afrique

L’USDA FAS publie le rapport GAIN Nigeria

Le Service Agriculture Etrangère du Département Américain de l’Agriculture (USDA FAS) a publié le rapport du Réseau Mondial d’Informations Agricoles (GAIN) sur l’état de la biotechnologie agricole au Nigeria. Selon le rapport, le Nigeria a transformé le projet de loi biosécurité en loi et a mis en place une Agence Nationale de Gestion de la Biosécurité (NBMA) en avril cette année. Le NBMA fournit un cadre réglementaire, un mécanisme institutionnel et administratif pour utiliser la biotechnologie moderne dans le pays. Des essais confinés en champs de niébé, sorgho et manioc ont été réalisés et des essais pluri-localisations ont été autorisés. A cause de ces développements, les acteurs prévoient que l’autorisation des produits de la biotechnologie agricole ne rencontrera pas de grands revers au Nigeria.

Lisez le rapport de l’USDA FAS.


L’UBIC a hébergé la remise des prix du 3eme concours national de dissertation sur la biotechnologie

Le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) a hébergé la remise des prix du 3ème concours national de dissertation sur la biotechnologie le 8 octobre 2015. Le concours de cette année a reçu près de 200 soumissions venant de 40 écoles secondaires et établissements d’enseignement du secondaire. Le thème du concours de cette année était ‘Biotechnology: Addressing Climate Change Challenges’. Ce thème est d’actualité, si l’on considère l’augmentation actuelle du nombre de décès dus à la famine et à la pénurie liée à la sécheresse, en particulier dans le nord de l’Ouganda.

La remise des prix a pris une nouvelle tournure car les trois premiers étudiants des catégories institutions secondaires et supérieures ont défendu oralement leur dissertation. Le public a posé des questions du public et les étudiants ont été évalués. Les gagnants ont reçu différents prix dont des ordinateurs portables et une semaine de stage pour les six premiers. L’UBIC a aussi produit un compendium des meilleures dissertations des concours de 2013 à 2015. Le recueil sera utilisé comme matériel de référence pour les participants des futurs concours.

La cérémonie de remise des prix a été suivie par les étudiants, les enseignants, Miss Ouganda 2015, l’équipe du NARO, les représentants des partenaires de l’UBIC/NARO, les médias, les dirigeants politiques et les représentants des Ministères de l’Education et de l’Agriculture.

Le directeur invité, Hon. Sandy Steven Tickodri-Togboa, ministre d’Etat pour l’Education Supérieure, a mis en avant l’importance de démystifier les technologies scientifiques pertinentes qui peuvent être utilisées pour améliorer la productivité alimentaire pour une population en bonne santé et prospère. Il a applaudi l’UBIC qui intéresse les étudiants et les fait parler de certaines technologies ainsi que pour « son aide pour créer une masse critique de scientifiques qui peut être à la tête du développement national ».

Pour plus de détails sur l’évènement, contactez Anita Tibasaaga à atibasaaga@gmail.com.


Le président de l’Ouganda demande une réflexion scientifique moderne

Le président de l’Ouganda, H.E. Yoweri Museveni, a demandé aux membres du parlement ougandais (MPS) de « moderniser leur pensée » vers les nouvelles innovations et technologies scientifiques, y compris la biotechnologie moderne. Cette déclaration a été faite lors de la célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation à l’Institut de Recherches et Développement Agricole de l’Organisation Nationale de Recherches Agricole à Rwebitaba (district de Kabarole) le 16 octobre 2015.

Dans son discours, H.E. Yoweri Museveni a demandé aux membres du Parlement d’adopter la loi nationale de biotechnologie et de biosécurité de sorte que les scientifiques soient autorisés à utiliser les produits de leur recherche pour des tests chez les fermiers. Il a ordonné que les scientifiques ne soient pas "frustrés" mais plutôt autorisés à innover afin qu’ils contribuent à remplir les Priorités Nationales y compris aider les communautés rurales à résister aux effets négatifs du changement climatique et à produire plus d’aliments pour leurs familles et pour le pays.

Lors de la célébration, le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC), et des partenaires en communication en biotechnologie, a montré la pertinence d’utiliser la biotechnologie pour répondre à certains défis agricoles auxquels les fermiers ougandais sont confrontés. La démonstration comprend l’utilisation de la culture de tissus pour fournir aux fermiers du matériel de plantation sans virus pour la banane, le manioc, le café et l’ananas ; l’utilisation de la technologie GM pour répondre aux maladies des cultures de bananiers et de manioc ainsi que l’utilisation de la technologie GM pour répondre aux questions liées au changement climatique dont la sécheresse chez le maïs. Le président a visité l’exposition et a été impressionné par le travail fait par les scientifiques ougandais et a promis le soutien du gouvernement pour moderniser l’agriculture.

Ecoutez le discours détaillé de H.E. Yoweri Museveni sur Youtube. Pour plus d’informations sur la biotechnologie en Ouganda, contactez le coordinateur de l’UBIC (ubic.nacrri@gmail.com).


12 nouveaux génomes complets de virus affectant le manioc découverts

Des scientifiques de l’Institut Mikocheni de Recherches Agricoles et ses partenaires ont découvert le génome de virus dévastateurs responsables de la maladie de la striure brune du manioc. Les résultats sont publiés dans le journal Plos One.

Chaque jour, le virus de la striure brune du manioc (CBSV) et le virus ougandais de la striure brune du manioc (UCBSV) causent des pertes atteignant jusqu’à 100 millions de dollars US. Avec les découvertes récentes, des génomes complets de CBSV (7) et d’UCBSV (5) ont mis en lumière la manière de combattre la maladie. Au travers de séquences connues, les scientifiques ont réfuté l’hypothèse que les virus sont limités par les zones agro-écologiques. De plus, ils ont déduit qu’il peut y avoir jusqu’à 4 espèces différentes de virus responsables de la maladie. Les résultats de l’étude vont ensuite être utilisés pour trouver une solution pour une production durable de manioc.

Lisez l’article de recherche dans Plos One.


Des fermiers ghanéens demandent au gouvernement de soutenir la sensibilisation à la biotechnologie

Les chefs de file des fermiers ghanéens ont mis au défi leur gouvernement et les scientifiques d’intensifier la sensibilisation des fermiers et des autres acteurs de manière à apaiser les craintes concernant la sécurité des cultures GM et les autres questions de biosécurité. Dans un atelier de sensibilisation à la biotechnologie et à la biosécurité qui s’est déroulé à Techiman (centre du Ghana) en septembre, les chefs de file des fermiers ont déclaré que si des ateliers similaires étaient organisés à la base, les fermiers « ne brandiraient pas de pancartes et ne manifesteraient pas contre la technologie qui pourrait leur bénéficier ».

L’atelier organisé par le centre africain de l’ISAAA et le Programme pour les Systèmes de Biosécurité, a présenté aux fermiers les bases de la modification génétique et les a éclairé sur l’état national, régional et mondial de la biotechnologie et de la biosécurité. De manière à construire la confiance en articulant les questions de biotechnologie et de biosécurité avec leurs pairs, ils ont aussi été formés aux principes de la communication scientifique et équipés avec les connaissances leur permettant de trouver des sources crédibles d’informations.

A la fin de l’atelier, les présidents des quatre principales organisations de fermiers représentées au forum, la Fédération Ghanéenne des Producteurs Agricoles, le Réseau d’Organisation des Fermiers du Ghana, l’Organisation Apex des Fermiers et l’Association Nationale Ghanéenne des Fermiers et des Pêcheurs, ont signé un communiqué demandant au Gouvernement de faciliter l’adoption des cultures GM car ils ont été formés de manière adéquate sur le cadre de biosécurité dans le pays.

Le communiqué demande aussi aux scientifiques de renforcer leurs relations avec les fermiers et implore aussi le gouvernement de donner à la science et à la technologie "la place pour améliorer la qualité, l’accessibilité et le caractère durable de la production alimentaire".

Pour plus d’informations sur l’atelier, contactez mkarembu@isaaa.org.

Amériques

Mécanismes génétiques permettant aux hybrides d’avoir de meilleures performances que leurs parents

Une agronomiste de l’Université de l’Etat de l’Iowa a dévoilé les mécanismes génétiques des plants de sorgho qui permettent l’hétérosis, un processus qui fait que les hybrides ont de meilleures performances que leurs parents. Le processus génétique précis qui est derrière l’hétérosis n’est que partiellement compris, donc le professeur en agronomie Jianming Yu et ses collègues ont travaillé pour étudier la manière dont l’hétérosis pour la hauteur de la plante de sorgho fonctionne.

L’étude s’est concentrée sur les liaisons pendant la phase de répulsion, ou le lien entre l’allèle dominant d’un gène avec l’allèle récessif d’un autre gène. Pour expliquer d’où provient le supplément de hauteur, Yu a expliqué que les gènes des plantes consanguines s’annulent parfois les uns les autres. Combiner les bonnes variétés signifie que ces gènes ne s’annulent plus les uns et les autres, laissant le potentiel des caractères souhaités se manifester dans l’hybride.

Il a aussi expliqué que de multiples gènes gouvernent la hauteur totale d’un plant de sorgho. Par exemple, certains gènes peuvent influer uniquement sur le bas de la plante, alors que d’autres gènes touchent toute la plante. Démêler toutes ces connections permettra de comprendre de quelle manière l’hybride peut être plus performant que les deux variétés parents, a-t-il dit.

Pour plus d’informations, lisez l’article du Service des actualités de l’université de l’Etat de l’Iowa.


Un article du CAST étudie les avantages et les inconvénients des processus d’étiquetage des aliments

Le Conseil pour les Technologies et les Sciences Agricoles (CAST) a publié un article, « Les processus d’étiquetage peuvent efficacement combler le fossé d’information entre les producteurs et les consommateurs », qui présente un examen systématique des processus actuels d’étiquetage des aliments et de leur impact sur les aliments et le secteur agricole.

Selon l’article, interdire l’étiquetage n’est pas une bonne idée. Les processus d’étiquetage aident les consommateurs à être mieux informés et à fixer des attentes réalistes quant à la qualité des produits sur le marché. Les auteurs de l’article suggèrent les recommandations de réglementation suivantes concernant le processus d’étiquetage :

  • Les gouvernements ne devraient pas imposer une interdiction sur les processus d’étiquetage.
  • L’étiquetage obligatoire devrait se produire seulement quand des faits basés sur la science prouvent que le produit est sans danger.
  • Les processus volontaires d’étiquetage devraient être encouragés s’ils sont vrais et scientifiquement vérifiables.
  • La prochaine génération de processus d’étiquetage devrait éviter le “syndrome tout ou rien” en incorporant des nouveaux moyens technologiques et imaginatifs pour informer clairement les consommateurs.
Téléchargez une copie de l’article du CAST.

Asie et Pacifique

Les scientifiques du BRRI prêts pour des essais en champs confinés de riz doré

Des scientifiques de l’Institut de Recherches sur le Riz du Bangladesh (BRRI) ont terminé avec succès les essais de riz doré dans les serres de test et sont maintenant prêts pour la prochaine étape, les essais confinés en champs.

Selon le ministre de l’agriculture du Bengladesh, Matia Chowdhury, le Comité Technique National de Biotechnologie Végétale a autorisé la requête du BRRI pour faire des essais confinés en champs le mois dernier. La variété de riz doré (GR-2 E BRRI dhan29) sera testée à partir de novembre.

Les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) disent qu’au Bengladesh, un enfant en âge préscolaire sur cinq manque de vitamine A, ainsi que 24% des femmes enceintes dans le pays. Lorsque le riz doré sera disponible, 150 grammes de riz enrichi en vitamine A seront suffisants pour fournir la moitié de la quantité journalière de vitamine A nécessaire pour un adulte.

Plus d’informations sur B4FA et The Daily Star.


Le SABC explique pourquoi les hybrides sont plus chers que les OPV

Le Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (SABC) a expliqué différentes méthodes et processus de production des graines de coton hybride à une délégation de 28 membres de la délégation africaine qui a visité des parcelles de production de coton hybride à Jalna dans le district de Maharashtra en Inde le 1er octobre 2015. La délégation africaine, avec l’aide des fermiers indiens cultivant du coton, a appris et réalisé des émasculations et des pollinisations de parents mâles et femelles de plants de coton aux champs. Ils ont aussi acquis les compétences et compris le nombre de journées nécessaires pour hybrider les plants de coton. Ils ont interagi avec les fermiers indiens qui leur ont expliqué pourquoi les semences hybrides sont relativement plus chères que les variétés à pollinisation libre (OPV).

Les fermiers indiens leur ont montré deux méthodes de production de graines de coton hybride dans les conditions de champs : l’émasculation manuelle traditionnelle et la méthode de pollinisation ainsi qu’une nouvelle génération de méthode d’hybridation basée sur la stérilité mâle. Les délégués ont convenu que les rendements de coton peuvent être améliorés par l’introduction de coton hybride. Ils ont réalisé que les graines de coton hybride ont non seulement des rendements élevés dans les champs des fermiers mais qu’elles génèrent aussi des millions d’emplois pour les produire.

Les détails sur la production des graines de coton hybride sont disponibles dans le Bulletin Technique No. 35 de l’ICAR/CICR. Pour plus d’informations sur cet évènement et sur les développements en biotechnologie en Afrique et en Inde, contactez le Dr. Margaret Karembu du centre africain de l’ISAAA (mkarembu@isaaa.org) ou M. Bhagirath Choudhary du Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (bhagirath@sabc.asia).


De jeunes fermiers indiens cultivant du coton Dt ont rencontres et accueillis des délégués africains

Un groupe de jeunes fermiers du district d’Aurangabad de Maharashtra cultivant du coton Bt a rencontré la délégation africaine le 1er octobre 2015. Des représentants du gouvernement et des offices de réglementation, des consommateurs et des médias de six pays d’Afrique de l’est et du sud (Soudan, Ethiopie, Kenya, Malawi, Zambie et Swaziland) ont visité l’Inde dans le cadre d’un voyage d’étude "Seeing is believing" organisé par le Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (SABC), New Delhi, le Marché Commun d’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA), le Département Américain de l’Agriculture et le Centre Africain de l’ISAAA. M. Manoj Matre, un fermier de 22 ans de Shel Gaon cultivant du coton Bt, a rencontré les délégués africains et a partagé son expérience de culture du coton Bt. Il a fièrement expliqué que les cultures de coton Bt de sa ferme de 2,5 acres prospèrent dans un sol noir riche.

M. Manoj a dit « Ma famille cultive des cotons Bt hybrides depuis 10 ans. J’ai commencé à le cultiver moi-même deux ou trois ans avant. J’ai trouvé pratique de cultiver du coton Bt. J’ai récolté 12-15 quintaux par acre (1’200-1’500 kg par acre). Je traite peu aux pesticides et je ne traite pas pour la noctuelle, le ver tacheté et les autres pyrales. Je récolte 50-60 capsules sur une plante en moyenne et je cueille les capsules de coton 5-6 fois en 5-6 mois. Cela fournit une source constante de revenus à notre famille ».

Un autre fermier cultivant du coton Bt, Jagdish Matre, a rejoint le groupe et a partagé son expérience avec le coton Bt. Il a dit « Je suis un jeune fermier cultivant du coton Bt tout en poursuivant mon Master de Commerce dans un institut réputé ».

Pour plus d’informations sur la visite d’étude, contactez bhagirath@sabc.asia ou kadambini@sabc.asia.


Les cadres agricoles des comtes kenyans témoignent pour le coton Bt

Deux membres du Comité Exécutif de l’Agriculture de Comtés Kenyans ont exprimé leur soutien pour l’introduction de coton GM dans la région. Cette déclaration a été faite après une visite d’étude en Inde dans le secteur du coton GM dont la recherche, les champs des fermiers, les installations de production des semences et de transformation des graines de coton en huile. La visite d’étude, du 27 septembre au 2 octobre 2015, avait pour objectif de montrer aux acteurs africains les expériences de culture du coton Bt en Inde ainsi que la réglementation concernant les cultures GM dans le pays et les processus de commercialisation. Mené par le président des cadres agricoles des 47 comtés, le Dr. Moses Mwanje de la région ouest et Mwalimu Menza du comté côtier Kilifi, se sont engagés à partager les leçons dans leur comté respectif et avec les gouvernements nationaux pour discuter du modèle indien de déploiement de la technologie.

Lors de la visite, ils ont applaudi le programme de gestion animé tant par des partenaires du secteur public que privé pour obtenir des bénéfices optimum. Mwanje a dit « Je salue le gouvernement indien qui a engagé activement les fermiers dans l’éducation concernant le coton Bt, sauvegardant ainsi l’intégrité du produit et l’adhésion aux pratiques appropriées de gestion ». De son côté, Menza a reconnu le potentiel du coton Bt dans la création d’emploi pour les jeunes et l’utilisation complète des terres marginales prépondérantes dans la zone côtière. « Les partenariats que nous avons vu ici avec les acteurs de valorisation garantissent aux fermiers de recueillir des bénéfices maximum et via la transformation des graines de coton en huile de cuisson et aliments pour animaux améliorent les conditions de vie dans les zones rurales » a-t-il dit.

Les deux ministres font partie d’une délégation de 30 membres de 6 pays africains (Ethiopie, Kenya, Malawi, Soudan, Swaziland et Zambie) qui se sont joints à la visite d’étude en Inde. Cette visite était co-organisée par le Centre Africain de l’ISAAA et le Centre de Biotechnologie d’Asie du sud en partenariat avec le COMESA/ACTESA, l’OFAB-Kenya, Mahyco-India PBS et le Département américain d’Agriculture.

Pour plus d’informations sur cet évènement et sur les développements de la biotechnologie en Afrique et en Inde, contactez le Dr. Margaret Karembu du centre africain de l’ISAAA à mkarembu@isaaa.org ou M. Bhagirath Choudhary du Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud à bhagirath@sabc.asia.

Europe

La génomique végétale pour aider à nourrir le monde

Le Dr. Ksenia Krasileva, chef du groupe Génomique des Triticeae au centre d’analyse des génomes (TGAC) et son équipe travaillent sur des projets à large échelle afin de réaliser des progrès importants en sécurité alimentaire dans le monde. L’équipe du Dr. Kasileva analyse une très grande collection de lignées de blé afin d’identifier de nouveaux gènes de résistance à différentes maladies et comprendre le mécanisme d’action de ces gènes.

Selon le Dr. Krasileva, ils comparent les séquences d’ADN de lignées de blé avec le génome de référence publié l’année dernière. Elle explique que c’est un moyen efficace d’identifier dans une lignée donnée les gènes impliqués dans une résistance à une maladie. Cela leur permet d’enrichir le pool de gène de blé avec de nouveaux gènes économiquement importants.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur le site Internet du TGAC.


Un gène de bactérie aide les plantes à utiliser le phosphore organique difficilement digestible

Les stocks naturels de phosphore devraient être suffisants pour les 60 prochaines années mais les chercheurs de l’Université Kazan de Russie cherchent le moyen d’empêcher une catastrophe car des niveaux excessifs de phytate dans le sol posent un risque à long-terme pour une agriculture durable.

Un groupe de chercheurs supervisé par le Pr. Margarita Sharipova a réalisé une expérience unique de modification génétique : le gène phytase de Pantoea agglomerans (Gram-négatif et connu comme un pathogène opportuniste) a été introduit dans des plants d’Arabidopsis pour augmenter leur capacité à décomposer des composés phosphorés très stables et insolubles.

Les plantes GM expriment la phytase aux stades de la transcription et de la traduction. Elles peuvent servir de modèle pour mieux comprendre les effets de l’expression de la phytase bactérienne dans les tissus des plantes sur le métabolisme, la croissance et le développement des plantes. Alors que quelques phytases microbiennes peuvent être utilisées pour modifier des plantes qui sont capables de croître sur un milieu appauvri en phosphate, d’autres peuvent être utilisées pour modifier des plantes pauvres en phytate qui sont meilleures pour l’alimentation animale et moins susceptibles de contribuer à une pollution environnementale.

Pour plus de détails, lisez l’article sur le site Internet de l’université Fédérale Kazan.

RECHERCHES

Le gène de résistance lr34 du blé confère une résistance partielle à la pyriculariose chez le riz

Le gène Lr34 confère une résistance durable et partielle contre la rouille et l’oïdium chez le blé (Triticum aestivum). Une résistance large et durable aux maladies comme celle de Lr34 n’a pas été décrite chez d’autres céréales. Des chercheurs dirigés par Simon G. Krattinger et Justine Sucher de l’université de Zürich en Suisse ont inséré l’allèle Lr34 dans le cultivar de riz Nipponbare.

Les plants de riz GM, qui expriment Lr34, ont montré une plus forte augmentation contre les multiples isolats de Magnaporthe oryzae, l’agent responsable de la pyriculariose. L’invasion des cellules hôtes par la pyriculariose a été retardée dans les plants de riz GM, entraînant une diminution de la taille des lésions nécrotiques sur les feuilles. Cependant, le développement des nécroses de la pointe de la feuille au début de la croissance des germinations a un impact négatif sur les pousses axillaires et les épillets dans quelques lignées GM.

Le gène Lr34 chez le riz est aussi efficace contre les autres pathogènes biotrophes obligatoires différents des champignons de la rouille et de l’oïdium. Le gène pourrait donc être utilisé comme source pour améliorer la résistance aux maladies à large spectre dans la sélection du riz.

Pour plus d’informations sur l’étude, lisez l’article dans Plant Biotechnology Journal.


Le gène osalaat1 et son rôle dans la régulation du stockage de l’amidon dans l’endosperme de riz

L’altération du stockage de nutriments chez le riz conduit à un endosperme farineux. Parce que les mutants farineux ont des attributs physiques bénéfiques pour la mouture, l’identification et la caractérisation de ces mutants sont précieuses. Jungil Yang de l’université Kyung Hee en Corée du Sud et ses collègues, ont identifié un mutant avec un endosperme farineux causé par l’insertion de l’ADNt dans l’alanine-aminotransférase1 (OsAlaAT1) chez Oryza sativa.

L’analyse a montré que le gène OsAlaAT1 est principalement exprimé dans les graines en formation lors de la synthèse active de l’amidon et qu’il catalyse la conversion du pyruvate en alanine. Des analyses ultérieures ont révélé que l’expression du gène OsAlaAT1 est induite en conditions de faible quantité en oxygène.

Le mutant osalaat1 contient moins d’amylose alors que son amylopectine est structurellement modifiée. L’expression des gènes de synthèse de l’amidon GPases, OsSSI, OsSSIIa et OsPPDKB diminue aussi chez le mutant, suggérant le rôle de OsAlaAT1 dans la synthèse de l’amidon dans les graines en développement en conditions de faibles concentrations en oxygène.

Plus d’informations sur l’étude dans l’article paru dans Plant Science.


La sur-expression du gène atvit1 augmente l’accumulation de fer chez le manioc

L’absorption du fer dans les plantes est limitée par sa faible solubilité dans les sols neutres ou alcalins. C’est pourquoi les plantes dépendent de l’acidification de la rhizosphère pour augmenter la solubilité du fer. Il a été montré que le gène AtVIT1 d’Arabidopsis thaliana a été impliqué en tant que médiateur de la séquestration du fer dans les vacuoles.

Narayanan Narayanan, du Centre des Sciences des Plantes Donald Danforth aux USA, a dirigé des scientifiques pour étudier la surexpression d’AtVIT1 chez le manioc (Manihot esculenta). En conditions de serre, les niveaux de fer des racines de stockage du manioc mature sont 3-4 fois plus élevés que dans les types sauvages.

Les résultats montrent une stratégie GM efficace pour biofortifier les cultures et aider à éliminer la malnutrition en micronutriments.

Pour plus d’informations sur l’étude, lisez l’article dans Plant Science.

Document Reminders

Infographie de l’ISAAA : savez-vous ou les plantes GM sont cultivées ?

L’ISAAA a publié une nouvelle infographie ‘Savez-vous où les plantes GM sont cultivées ?’. L’infographie montre les plantes GM cultivées commercialement dans 28 pays en 2014. Elle est basée sur la publication ‘ISAAA Brief 49 Global Status of Commercialized Biotech /GM Crops: 2014.

Téléchargez l’infographie sur www.isaaa.org/resources/publications/briefs/49/infographic/default.asp.


« Bringing biotechnology to life » : une ressource éducative

"Bringing Biotechnology to Life", une ressource pour les éducateurs scientifiques et les autres personnes qui souhaitent avoir plus d’informations sur la biotechnologie et son rôle dans la production alimentaire est maintenant disponible.

La ressource comprend sept leçons séquentielles pour guider le lecteur au travers d’un processus lui permettant de comprendre l’ADN, la sélection sélective au fil du temps, la biotechnologie agricole aujourd’hui, y compris les aliments produits via la biotechnologie (souvent nommés par les consommateurs Organismes Génétiquement Modifiés).

Pour télécharger le programme d’étude, allez sur site Internet de Food Insight .


Infographie : les aliments GM sont sans danger

Le Conseil de la Fondation Internationale d’Information sur les Aliments a publié une infographie sur la sécurité des aliments GM. Selon l’infographie « La biotechnologie est sûre ? Qui dit », il y a 1'783 études de recherches sur la sécurité et l’impact environnemental. Ces études n’ont montré aucun risque pour la santé en lien avec les plantes GM.

Regardez et téléchargez l’infographie sur le site Internet de Food Insight .


Regardez comment une culture pousse

Une courte vidéo du Centre John Innes montre comment un champ de plantes cultivées pousse, disant que chaque plante est un miracle.

Regardez la vidéo sur le site Internet du Centre John Innes.


Maïs GM aux Philippines : le profil du pays

Le Centre d’Information en Biotechnologie SEARCA a publié ‘Maïs GM aux Philippines : Le profil du pays’, dérivé du chapitre sur les Philippines de la publication « ISAAA Brief No. 49: Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops 2014 ». La monographie donne une étude détaillée du profil agricole du pays, en particulier sur le maïs GM ; le contexte des règlements de biosécurité ; la recherche et le développement en biotechnologie et les produits en préparation ainsi que les expériences des acteurs et les sentiments sur l’adoption de la biotechnologie.

La monographie peut être téléchargée sur www.isaaa.org/resources/publications/biotech_crop_profiles/biotech_corn_in_the_
philippines/download/default.asp