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Voici le Bulletin de Octobre 2014
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NOUVELLES

Mondiales

Les conférenciers de l’ABIC 2014 ont parlé de sécurité alimentaire mondiale, de stratégies d’innovation agricole et de leadership

La Conférence Internationale de Biotechnologie Agricole (ABIC 2014) s’est déroulée du 5 au 8 octobre 2014 à Saskatchewan (Canada). Les délégués de plus de 60 pays ont parlé des bénéfices de la biotechnologie agricole. La conférence était hébergée par l’Ag-West Bio, Association de l’Industrie des Biosciences du Saskatchewan.

Près de 42 experts de renommée mondiale ont abordé divers sujets comme l’innovation pour la sécurité mondiale, les stratégies pour l’innovation agricole et le leadership pour une innovation réussie. Le conférencier principal de la conférence était Julie Borlaug, Directeur Associé pour les Relations Externes de l’Institut pour l’Agriculture Internationale Norman E. Borlaug et petite fille du Dr. Borlaug. Elle a présenté le rôle de la biotechnologie en tant qu’approche intégrée dans la lutte contre la faim.

Ingo Potrykus, Professeur Emérite de l’Institut Fédéral Suisse de Technologie et un des développeurs du Riz doré, a présenté les progrès et les défis rencontrés par les plantes GM. Selon le Dr. Potrykus, « La technologie est stable, reproductible, sans charge liée au caractère, utilisable pour toutes les variétés de riz testées jusqu’à présent. Elle fournit suffisamment de provitamine A à partir une demi coupe de riz pour empêcher une carence en vitamine A. Des variétés améliorées sont en cours de développement aux Philippines, au Bangladesh, en Inde, au Vietnam, en Indonésie et en Chine. En comparaison avec les interventions traditionnelles, le riz doré est très efficace du point de vue du coût et il est durable ».

Pour plus d’informations sur la conférence : www.abic.ca/abic2014/index.php/abic-2014-highlights.


Les gouvernements s’accordent sur les décisions concernant l’utilisation sûre des OVM

Les gouvernements participant à la réunion des Nations-Unies sur l’utilisation sûre des Organismes Vivants Modifiés (OVM) se sont mis d’accord sur plusieurs actions afin de faire avancer la mise en œuvre du Protocole de Carthagène sur la Biosécurité lors de la Convention sur la Diversité Biologique en tant qu’outil pour le transfert, la manipulation et l’utilisation sûre des OVM. Un des faits saillants de la réunion a été la décision invitant les gouvernements et autres acteurs à utiliser le Guide sur l’Evaluation des Risques des Organismes Vivants Modifiés dans des cas actuels d’évaluation des risques et en tant qu’outil pour des activités de construction de capacités en évaluation des risques. Il a aussi été convenu qu’une version améliorée du Guide serait disponible lors de la 8ème réunion des Parties en 2016.

Il a également été convenu que les Parties continueraient à identifier les OVM destinés à une utilisation directe (alimentation humaine ou animale) ou pour la transformation qui sont soumis à des mouvements transfrontaliers, en incorporant l’information identifiée dans la décision BS-III/10 dans la documentation existante qui accompagne les OVM.

Les considérations socio-économiques ont aussi été abordées et il a été décidé qu’un groupe d’experts serait formé pour développer plus clairement cette question et proposer des directives appropriées sur le sujet.

Lisez le communiqué de presse : www.cbd.int/doc/press/2014/pr-2014-10-03-bscopmop7-en.pdf.


Le patron de la FAO : le monde a besoin de 'décalage de paradigme' pour une agriculture durable

Le directeur général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations-Unies (FAO), José Graziano da Silva, exhorte à soutenir les options basées sur la science pour atteindre la sécurité alimentaire mondiale. Parlant lors de l’ouverture de la 24ème session du Comité sur l’Agriculture (COAG) à Rome, da Silva a demandé un ‘décalage de paradigme’ dans les attitudes mondiales sur l’agriculture, ajoutant que c’est seulement en réduisant les niveaux d’intrants agricoles, comme l’eau ou les produits chimiques, que le secteur pourrait avancer sur un chemin plus durable et productif à long terme.

Il a dit que les options, y compris l’agro-écologie, l’agriculture intelligente face au climat, la biotechnologie et l’utilisation des organismes génétiquement modifiés, pourraient aider à atteindre la demande pour une population mondiale de près de 9 milliards en 2050.

Selon da Silva, le précédent modèle d’intrants intensifs ne peut plus être utilisé car les solutions du passé ont montré leurs limites. « Nous avons besoin d’explorer ces alternatives en utilisant une approche inclusive basée sur la science et les preuves et pas sur des idéologies » a-t-il ajouté.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de la FAO: www.fao.org/news/story/en/item/250148/icode/.

Afrique

Les législateurs ougandais sollicitent un soutien pour la biotechnologie lors de la célébration du WFD

« Nous avons besoin de la biotechnologie de manière à accroître la productivité agricole. Les fermiers seront capables de planter plus facilement et d’atteindre de meilleurs rendements » a dit un membre du parlement du district de Wakiso, M. Kasule Sebunya, lors de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre 2014 à l’Institut National de Recherches sur les Ressources Végétales (NaCRRI). M. Sebunya a appelé ses collègues parlementaires à soutenir la promulgation de la loi Nationale de Biotechnologie et de Biosécurité actuellement débattue. L’Ouganda n’a actuellement aucune loi concernant l’utilisation sûre des produits issus de la biotechnologie. Le cadre juridique et réglementaire existant en Ouganda permet seulement la recherche et le développement de produits biotechnologiques. Les études sont faites sur les principales denrées alimentaires de base comme la banane, le manioc, le maïs, la patate douce et le riz.

Les autres dignitaires présents à cette occasion ont aussi réitéré le rôle que la biotechnologie peut jouer pour faire face aux défis mondiaux comme la faim, l’insécurité alimentaire, le changement climatique et la croissance de la population. Le président du Conseil d’Administration de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles, le Prof. Joseph Obua, a mis en avant la manière dont les avancées des sciences agricoles sont adoptées pour répondre à certains de ces défis. « Le changement climatique est un grand défi pour nos fermiers mais aussi pour nos chercheurs. Nos scientifiques sont allés au-delà des approches conventionnelles et utilisent maintenant la biotechnologie pour répondre aux défis tels que la sécheresse chez le maïs » a noté le Prof. Obua. L’invité d’honneur, le vice-président Hon. Edward Ssekandi, a conseillé aux parents d’avoir de petites familles dont ils pourront prendre soin et de s’engager dans l’agriculture familiale pour la sécurité alimentaire et de meilleurs moyens d’existence.

La célébration a rassemblé des acteurs locaux et internationaux impliqués dans la recherche et le développement agricole. Les activités comprenaient des démonstrations de culture de tissus, des expositions mettant en vedette les nouvelles technologies pour les cultures et les animaux et un spectacle vivant montrant l’importance de l’agriculture familiale.

Pour plus d’informations sur les activités de l’UBIC, envoyez un email à ubic.naccri@gmail.com.


Les scientifiques et décideurs pressent les étudiants à s’engager dans la recherche agricole

Le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) et ses partenaires ont organisé une cérémonie de récompenses pour le second concours annuel national d’essais de rédaction en biotechnologie le 2 octobre 2014. Le thème de ce concours était « La biotechnologie agricole et ses implications secondaires sur l’environnement ». Au travers de ce concours, l’UBIC espère encourager les étudiants à explorer des idées sur l’utilisation de la biotechnologie dans la vie de tous les jours et de ses impacts potentiels sur l’environnement.

Le concours a reçu au total 176 essais provenant de 26 écoles secondaires et institutions d’enseignement post-secondaires. Les gagnants du concours étaient : Patrick Kasiita du Bukinda Seminary du district de Kabale et Owen Singura de l’Université Kyambogo. Chacun des gagnants a reçu un nouvel ordinateur portable de marque et un programme de stage à l’Institut National de Recherches.

Parlant lors de cet évènement, le Dr. Evelyn Lutalo de l’Autorité Nationale de Gestion de l’Environnement a mis en exergue la nécessité de renforcer nos systèmes réglementaires et nos capacités pour surveiller l’utilisation de cette technologie. Le Dr. Barbara Zawedde, Coordinateur de l’UBIC, a encouragé les étudiants à travailler pour rejoindre les équipes de recherche qui utilisent les techniques de pointe afin d’améliorer les produits agricoles. Le représentant du directeur général de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO), le Dr. Yona Baguma, a mis en avant l’importance d’éduquer les nouvelles générations de scientifiques et les innovateurs pour diriger la transformation du pays. Son message a aussi été transmis par le directeur des ressources animales du ministère de l’agriculture, le Dr. Nicholas Kauta, qui a exhorté à développer une masse critique de scientifiques qualifiés qui augmenteraient la capacité de l’Ouganda à innover et intégrer les technologies modernes pour améliorer la productivité agricole.

Le discours d’ouverture a été fait par Hon. Charles Bakkabulindi, ministre ougandais de l’éducation et des sports. Hon. Bakkabulindi, qui avait parcouru plus tôt dans la journée les laboratoires et installations où les plantes GM sont développées, a félicité les gagnants et a encouragé les étudiants à continuer à rechercher les connaissances et à saisir les opportunités comme celle-ci pour se transformer en scientifiques et innovateurs compétents.

Pour plus de détails sur la biotechnologie en Ouganda, contactez Anita Tibasaaga de l’UBIC à atibasaaga@gmail.com.


Les parlementaires promettent des actions pour lever l’interdiction des aliments GM au Kenya

Neufs parlementaires kenyans ont promis de prendre des mesures spécifiques pour la levée de l’interdiction d’importation d’aliments génétiquement modifiés (GM) instituée en novembre 2012. Les parlementaires ont visité les essais confinés en champs du projet Maïs Econome en Eau pour l’Afrique (WEMA) à KALRO Kiboko le 9 octobre 2014. Ils ont été informés des efforts en cours pour développer un maïs économe en eau avec un caractère de résistance aux insectes.

Les législateurs ont exprimé leur satisfaction sur le travail des experts sur la sécurité alimentaire. « Nous savons que les aliments GM sont sûrs pour la consommation humaine. Des institutions crédibles ont réalisé des essais sur cette question et elles nous ont assuré leur sécurité » a dit Hon. Fred Outa. Les parlementaires ont regretté que maintenant que la technologie est déjà disponible, le peuple ne puisse pas en profiter à cause de l’interdiction. « Nous sommes dans un processus pour constituer un Comité de parlementaires sélectionnés afin de rassembler indépendamment des informations sur la sécurité des aliments GM et finalement conseiller le Parlement et le Conseil des Ministres pour lever l’interdiction » a dit Hon. Wilbur Otichilo. Il a félicité les scientifiques pour avoir fait leur travail en permettant que le pays ait la technologie et dit que c’est maintenant aux parlementaires de travailler pour contourner la politique entravant la commercialisation des plantes GM pour le bénéfice des fermiers pauvres.

La visite a été organisée pour créer une sensibilisation sur la biotechnologie des parlementaires clés des comités parlementaires sur l’agriculture, l’éducation, l’environnement et le travail. La visite leur a fourni des informations sur les processus de recherche concernant les variétés de maïs WEMA tolérant à la sécheresse développés au Kenya. La visite a organisée par l’Organisation Kenyane de Recherches sur les Cultures et le Bétail (KALRO) en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, du Bétail et de la Pêche, le Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) et le Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB-Kenya).

Hon. John Serut a dit que de nombreux efforts sont encore nécessaires pour sensibiliser le public en particulier sur la sécurité des aliments GM. « Notre peuple (électorat) a beaucoup de préjugés concernant cette technologie, ce qu’il faut supprimer en éduquant le public dans le domaine des aliments GM » a-t-il dit. 

Pour plus d’informations sur la visite, contactez mkarembu@isaaa.org.


Les innovations agricoles peuvent aider les fermiers africains à être concurrentiels selon un rapport

Un nouveau rapport publié par la Banque Africaine de Développement (AfDB) et l’Institut International de Recherches en Politique Alimentaire(IFPRI) dit que l’Afrique a besoin d’adopter les innovations agricoles pour être capable d’être compétitive dans le monde. Le rapport, ‘GM agricultural technologies for Africa: A state of affairs’, rassemble les informations actuelles sur l’état de la biotechnologie en Afrique avec une emphase sur les plantes GM, et évalue les opportunités offertes et les contraintes liées à leur adoption.

Le rapport discute aussi du besoin de transformer l’agriculture africaine de faible productivité à une agriculture qui serait un pilote à haut potentiel pour le développement économique. Les auteurs ont identifié plusieurs initiatives susceptibles d’aider à dépasser les obstacles telles que l’augmentation des investissements publics dans la recherche et le développement en biotechnologie agricole ; l’amélioration des cadres réglementaires et des capacités réglementaires et le développement d’une stratégie de communication efficace et de portée générale.

Pour plus d’informations sur cette publication, allez sur le site Internet de l’IFPRI : www.ifpri.org/publication/gm-agricultural-technologies-africa-state-affairs.


Un programme de développement des graines lancé en Afrique

Un programme de développement des graines a été lancé au Kenya pour soutenir les progrès du secteur des semences dynamique, orienté vers le marché et diversifié en Afrique. L’approche de Développement Intégré du Secteur des Semences (ISSD Africa) pourrait répondre aux défis d’accès à des semences de qualité qui affecte la productivité agricole, le revenu et la résistance parmi les petits exploitants agricoles.

Dans la phase initiale de 5 ans du programme, ISSD Africa travaillerait avec les initiatives actuelles sur les semences mises en place dans 8-10 pays africains pour explorer la manière dont les secteurs des semences pourraient être intégrés aux niveaux locaux et nationaux. Un des résultats attendus de ce programme est de construire un réseau d’experts, un programme semences et des organisations proches et encourager ceux qui travaillent dans le secteur à apprendre et à collaborer les uns avec les autres. L’approche d’ISSD Afrique est une approbation de la commission de l’Union Africaine (UA) en tant que partie du Programme Semences Africaines et Biotechnologie et de l’agenda semences du Programme de Développement de l’Agriculture Africaine (CAADP). L’ISSD Afrique est soutenue par la Fondation Bill et Melinda Gates et le gouvernement néerlandais.

Pour plus d’informations sur le programme : www.wageningenur.nl/en/newsarticle/A-new-programme-to-boost-the-seed-sector-in-Africa-launched-in-Nairobi.htm.

Amériques

Des chercheurs ont trouvé comment les plantes guérissent de mauvais coups de soleil

Des chercheurs de l’Université de l’Etat de Washington (WSU) dirigés par le biologiste Helmut Kirchhoff ont trouvé le mécanisme par lequel les plantes guérissent de l’équivalent botanique d’un mauvais coup de soleil. Kirchhoff a dit que les plantes sont continuellement exposées à des dommages solaires. Tandis que le processus produit de l’énergie pour les plantes, il crée aussi des molécules modifiées d’oxygène, appelées dérivés réactifs de l’oxygène (DRO), qui peuvent endommager les protéines et autres molécules importantes des plantes.

Kirchhoff et ses collègues ont travaillé sur un système spécialisé de membranes photosynthétiques à l’intérieur du chloroplaste, qui convertissent la lumière du soleil en énergie. La membrane contient des nanomachines sophistiquées de la taille d’une molécule qui sont les premières cibles des dommages oxydatifs. D’autres nanomachines peuvent réparer ce dommage.

Des études précédentes ont trouvé que les machines réparent avec de multiples étapes, chaque étape dépendant du succès de la précédente. L’équipe de recherche a déterminé que l’ordre requis des étapes est établi en séparant différentes protéines de réparation de différentes régions de la membrane. Ce cloisonnement est assuré par le pliage de la membrane. Cette idée pourrait aider les scientifiques à générer des mutations de plantes avec des architectures de la membrane qui rendraient les réparations plus efficaces, a dit Kirchhoff. « Il pourrait être bon d’améliorer la machinerie de réparation dans les climats chauds et clairs » a-t-il ajouté.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse du WSU : https://news.wsu.edu/2014/10/20/wsu-researchers-see-how-plants-optimize-repair/#.VEW19SKUeSo.


Des scientifiques développent des sojas plus efficaces pour la création de nodules et la fixation d’azote

Le phytoscientifique Senthil Subramanian de l’université de l’Etat du Dakota du sud (SDSU) dirige une nouvelle recherche qui identifiera les mécanismes des plantes qui dirigent et coordonnent la formation de nodules chez le soja. Avec ces connaissances, Subramanian espère développer des sojas plus efficaces pour créer des nodules et fixer l’azote en manipulant les mécanismes moléculaires qui régulent ces fonctions.

Les plantes ne peuvent pas utiliser l’azote atmosphérique malgré son abondance, a expliqué Subramanian. Les légumineuses, comme le soja, ont la capacité de former des relations mutuellement bénéfiques avec la bactérie du sol Rhizobium pour fixer l’azote. Les Rhizobium pénètrent dans les cellules racinaires de jeunes plants et déclenchent la formation de nodules pour héberger la bactérie. Dans les nodules, deux zones distinctes, une qui fixe l’azote et l’autre qui le transporte dans la plante, sont formées à partir des cellules racinaires préexistantes. L’expression de gènes spécifiques dans une cellule racinaire détermine la zone dans laquelle elle va fonctionner, a expliqué Subramanian. Donc, il identifie quelle est l’expression de gènes dirigée par les micro-ARN qui accomplit cette différenciation.

Pour plus d’informations sur cette recherche, lisez le communiqué de presse du SDSU : www.sdstate.edu/news/articles/plant-scientist-receives-nsf-career-award.cfm.


Pas de signes de problèmes de santé ou de nutrition liés à l’alimentation des animaux d’élevage avec des OGM selon une étude

Un article de synthèse scientifique "Prevalence and Impacts of Genetically Engineered Feedstuffs on Livestock Population" montre l’impact des plantes GM en tant que composant pour l’alimentation des animaux. Cette étude de synthèse est dirigée par Alison Van Eenennaam et Amy Young, zootechniciennes à l’université Davis de Californie. Cet article résume l’influence des plantes GM utilisées en tant que composant de l’alimentation animale dans la performance et la santé des animaux qui les consomment depuis leur première introduction dans les années 1996 à 2013. Leur étude examine aussi les études d’alimentation animale sur 30 ans et englobe environ 100 milliards d’animaux.

Leurs résultats montrent que les aliments GM n’affectent pas la santé la santé et la productivité des animaux d’élevage. Les produits issus des animaux nourris avec des aliments GM ont la même composition nutritionnelle que les produits issus d’animaux nourris avec des aliments non-GM.

Plus d’informations : http://news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=11038.

Asie et Pacifique

Les scientifiques découvrent une nouvelle enzyme à partir d’une herbe locale

Les scientifiques de l’Université Technologique Nanyang à Singapour (NTU Singapour) ont découvert une nouvelle molécule qui peut joindre des chaînes d’acides aminés, blocs de construction des protéines. La nouvelle molécule provient d’une plante médicinale commune trouvée à Singapour et en Asie du sud-est, connue sous la dénomination scientifique Clitoria ternatea, ou pois bleu. La plante à fleurs bleues est utilisée pour colorer les aliments mais aussi comme plante traditionnelle pour améliorer la mémoire ainsi que comme agent antidépresseur et anti-stress.

La nouvelle molécule est nommée Butelase-1 d’après le nom malaysien de la plante, Bunga Telang. Elle agit comme ligase, réunissant les longues chaînes d’acides aminés connues comme protéines ou peptides. Seules trois autres molécules connues ont cette fonction, processus important dans le développement de nouveaux médicaments. Une différence clé est que la nouvelle molécule peut faire la même chose 10'000 fois plus vite que les trois autres, sans laisser de résidus derrière elle.

Le scientifique en chef, le Professeur James Tam, a dit que les propriétés de la nouvelle molécule font d’elle un outil très utile dans la biotechnologie des protéines et le développement de nouvelles thérapeutiques peptidiques et protéiniques, y compris des agents anti-cancéreux.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de la NTU : http://media.ntu.edu.sg/NewsReleases/Pages/newsdetail.aspx?news=3e8147c0-1de3-44e3-aca3-c7892a9bd86e.

Europe

L’Union Européenne attend le vote de novembre sur les plantes GM

Le Comité Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire du Parlement Européen (ENVI) doit donner son avis sur le rapport préliminaire concernant la réglementation des plantes GM le 5 novembre 2014, trois ans après le vote du Parlement sur la future législation concernant la restriction des plantes GM sur leurs territoires. Actuellement, seul le maïs MON810 a été autorisé pour la culture en Europe depuis 1998. Sept demandes attendent une autorisation.

Pour plus d’informations, lisez l’article du rapporteur du Parlement sur les OGM : www.theparliamentmagazine.eu/articles/feature/gmos-decision-marks-end-three-year-wait-eu et son rapport préliminaire : www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fNONSGML%2bCOMPARL%2bPE-537.550%2b01%2bDOC%2bPDF%2bV0%2f%2fEN.


L’énoncé de position du BBSRC sur de nouveaux outils de sélection végétale

Le Conseil de Recherches en Biotechnologie et Sciences Biologiques (BBSRC) a publié un énoncé de position sur de nouvelles techniques émergentes pour la sélection végétale. Ces techniques utilisent des changements génétiques précis dans les plantes et sont couramment utilisées dans des laboratoires de recherche en tant qu’outils pour aider à comprendre le fonctionnement des gènes.

L’énoncé de position a été publié après un atelier de travail impliquant des experts, dont des phytoscientifiques, des organismes de réglementation et des scientifiques sociaux. L’énoncé couvre les techniques communément appelées 'genome editing' et gene switching.

Le Prof. Jackie Hunter, directeur général de la BBSRC, a dit « Pour que les agriculteurs, tant dans l’Union Européenne que dans le monde, puissent fournir un approvisionnement alimentaire durable, nous avons besoin de développer des variétés de plantes avec de meilleures caractéristiques, telles que la tolérance à la sécheresse, la résistance à la maladie ou un meilleur contenu nutritionnel. Pour faire cela, nous devons utiliser les avantages d’un large éventail de techniques disponibles de manière à utiliser la bonne approche dans les bonnes circonstances, telles que la sélection traditionnelle, la modification génétique ou des méthodes plus récentes comme le ‘genome editing’ ».

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse du BBSRC : www.bbsrc.ac.uk/news/policy/2014/141028-pr-position-statement-on-crop-breeding-techniques.aspx.

RECHERCHES

Les scientifiques testent l’effet de l’évènement 5307 du maïs sur les organismes non-cibles

Le maïs, évènement 5307 produit une protéine insecticide eCry3.1Ab, une construction chimère composée de Cry1Ab et de Cry3A modifié, pour avoir une protection interne contre la chrysomèle des racines de maïs (Diabrotica virgifera virgifera). Des tests en laboratoire ont été menés pour vérifier si la culture du maïs avec l’évènement 5307 affecterait les organismes non-cibles tels que vers de terre, souris, crevettes, poisson-chats, coléoptères et insectes.

Les organismes non-cibles ont été nourris avec du eCry3.1Ab ou une diète contenant des tissus de maïs puis les effets ont été évalués. Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas de différences significatives sur la survie des organismes non-cibles exposés à la protéine insecticide et au contrôle. Les concentrations de eCry3.1Ab mesurées dans les études de laboratoire étaient égales ou supérieures aux estimations les plus conservatrices des expositions environnementales. Les résultats des études en laboratoire indiquent qu’il n’y a pas de risque écologique lié à la culture du maïs avec l’évènement 5307.

Lisez l’article de Transgenic Research : http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-013-9778-4.


Evaluation des avantages de rendement du riz Bt sous différents modes de contrôle des nuisibles

Les chercheurs de l’Université Agricole Huazhong en Chine et leurs partenaires ont réalisé des essais en champs pour étudier les performances en champs des variétés de riz Bt résistantes aux insectes sous quatre modes de contrôle des nuisibles : (1) contrôle chimique pour tous les nuisibles; (2) pas de contrôle chimique pour les nuisibles ciblés ; (3) contrôle chimique pour les nuisibles ciblés; et (4) pas de contrôle chimique pour les tous les nuisibles.

Les résultats ont montré que le gain maximal de Bt-MH63 (cry1C) et Bt-MH63 (cry2A) par rapport aux MH63 traditionnel était de 8.4 et 25.4% sans contrôle chimique des nuisibles, respectivement. Le rendement en grain de Bt-MH63 (cry1C) était inférieur au MH63 traditionnel dans les conditions de contrôle chimique de tous les nuisibles et de contrôle chimique des nuisibles cibles. De plus, le rendement en grains de Bt-MH63 (cry2A) était inférieur au MH63 traditionnel en condition de contrôle chimique des nuisibles ciblés seulement.

L’analyse de corrélation a montré que les avantages de rendement de Bt-MH63 sur MH63 étaient corrélés positivement avec les dommages de MH63 (exprimés en pourcentage de feuilles blanches) causés par le lépidoptère Cnaphalocrocis medinalis Guenee. Bien que Bt-MH63 (cry1C) et Bt-MH63 (cry2A) aient montré de grandes différences dans le contenu de protéines Bt de leurs feuilles, ils ont montré une grosse résistance efficace vis-à-vis du lépidoptère. En se basant sur ces résultats, Bt-MH63 a des avantages de rendement sur le MH63 traditionnel lorsqu’aucun pesticide n’est utilisé sur les nuisibles cibles. Cependant, les diminutions de rendement de Bt-MH63 existaient lorsque les pesticides étaient utilisés contre les nuisibles cibles.

Lisez le résumé de l’article : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378429013003171.


Des facteurs de transcription pour améliorer la résistance à la sécheresse des cultures

Une étude détaillée de la littérature sur l’impact du facteur de transcription (TF) basé sur la modification génétique (GM) dans une culture tolérante à la sécheresse a été évaluée par des chercheurs du Centre de Recherches et de Vulgarisation Texas A&M AgriLife dirigé par le Dr. Roel Rabara. L’article "The Potential of Transcription Factor-Based Genetic Engineering in Improving Crop Tolerance to Drought" déclare que l’utilisation actuelle et les stratégies d’utilisation des facteurs de transcription pour améliorer les cultures tolérantes à la sécheresse et la manière dont les nouvelles avancées pourraient être utiles pour la production alimentaire.

Les résultats de leur étude montrent que les TF jouent un rôle important pour développer les futures cultures tolérantes à la sécheresse à cause de leur rôle naturel dans la croissance et le développement des plantes. Les articles publiés durant les dix dernières années apportent des preuves de l’utilisation potentielles des outils découlant des facteurs de transcription dans le développement futur de meilleures plantes tolérantes à la sécheresse. Les TF utilisés dans la tolérance à la sécheresse dans les plantes peuvent encore être améliorés via les dernières avancées dans le phénotypage et les approches des systèmes biologiques qui montrent l’influence des TF sur le rendement en condition de champs.

Plus de détails sur : http://online.liebertpub.com/doi/full/10.1089/omi.2013.0177.


Une étude trouve que l’agriculture sans labourage ne peut pas apporter l’augmentation espérée de rendements des cultures dans le monde

Une nouvelle méta-analyse détaillée réalisée par une équipe internationale dirigée par l’université Davis de Californie a révélé que l’agriculture sans labour, stratégie clé pour l’agriculture de conservation évitant le labour traditionnel, ne peut apporter l’augmentation de rendements espérée dans le monde.

L’absence de labour est encouragée dans le monde, dans un effort de durabilité pour répondre aux demandes alimentaires mondiales. Mais après avoir examiné les résultats de 610 études revues par des pairs et avoir évalué plus de 5'000 observations mises côte-à-côte, l’équipe de recherche a trouvé que l’absence de labour conduit souvent à une diminution du rendement par comparaison avec les systèmes traditionnels de labourage.

L’équipe a observé que les trois principes de l’agriculture de conservation peuvent être pratiqués en tant que partie d’un système intégré de gestion plutôt que de n’utiliser la pratique de non-labour isolément. Cependant, quand il est adopté dans les climats secs en combinaison avec les deux autres principes de l’agriculture de conservation, l’absence de labours a de bien meilleures performances que le labourage traditionnel.

Pour plus de détail : http://news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=11062.


Un yaourt GM pour remplacer la coloscopie dans le futur

Le professeur Sangeeta Bhatia de l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) a créé un yaourt qui pourrait remplacer les coloscopies inconfortables et les IRM dans le diagnostic du cancer colorectal. Ce yaourt contient des molécules synthétiques qui peuvent interagir avec le cancer pour produire des biomarqueurs. Ces molécules peuvent être détectées facilement lorsqu’elles passent dans les urines. Ainsi, après avoir mangé le yaourt, le patient aura un test urinaire sur papier. Cette nouvelle méthode est meilleur marché et plus facile à administrer que les techniques actuelles pour détecter un cancer colorectal chez les patients. Lorsqu’il est détecté tôt, 90% des patients avec un cancer colorectal survivent au moins cinq ans.

Plus d’informations : www.technologyreview.com/news/531241/cancer-detecting-yogurt-could-replace-colonoscopies/.

ANNONCES

Conférence sur la prochaine génération de génomique et de sélection intégrée

Quoi : 5ème Conférence internationale sur la prochaine génération de génomique et de sélection intégrée (NGGIBCI-2015) pour l’amélioration des cultures

Où : Campus de l’Institut International de Recherches sur les Cultures pour les Tropiques Semi-Arides (ICRISAT), Greater Hyderabad, Inde

Quand : 18-20 février 2015

La conférence comprendra des sessions techniques avec des conférences données des intervenants éminents dans les domaines de la génétique, la génomique, la sélection et les sciences connexes. Une session de poster sera organisée pour encourager la participation de jeunes chercheurs à la conférence. Cette conférence aura les thèmes suivants :

  • Prochaine génération de la génomique
  • Nouvelles approches de cartographie et QTL
  • Avancées en phénotypage et cartographie des caractères
  • Sélection et back-cross assistés par marqueurs
  • Sélection Génomique
  • Outils de soutien de la décision pour la sélection
  • Nouveaux horizons pour l’amélioration des plantes
Pour plus de détails, allez sur www.vnggibci.icrisat.org/ ou contactez Rajeev Varshney, Directeur - Centre d’Excellence en Génomique (CEG) à r.k.varshney@cgiar.org ou Anu Chitikineni, directeur – CEG à a.chitikineni@cgiar.org.

Document Reminders

En direct des scientifiques : les perspectives et expériences d’experts en biotechnologie dans l’information du public

Aux yeux du public, les académiques et les scientifiques sont tout en haut de l’échelle de crédibilité et sont les sources les plus fiables et crédibles pour les informations en biotechnologie. Pour connaître la manière dont les académiques et les scientifiques jouent leur rôle dans la communication scientifique, une étude a été réalisée par l’ISAAA. Les résultats de cette étude ont été publiés dans le numéro du mois d’août du ‘Philippine Journal of Crop Science’ (http://www.cssp.org.ph/pjcs-issue/volume-39-no-2). Les faits principaux de l’étude ont aussi été réunis dans une nouvelle publication de l’ISAAA « Straight from the Scientists: Biotech Experts' Perspectives and Experiences in Informing the Public ». Cette nouvelle monographie est la dernière addition de la série Communication en Biotechnologie de l’ISAAA.

Demandez un copie gratuite de cette parution sur : www.isaaa.org/resources/publications/scicommstudy/download/default.asp.