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Voici le Bulletin de Novembre 2014
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’IFPRI publie le rapport 2014 sur la nutrition dans le monde

l’Institut International de Politique Alimentaire et de Recherches (IFPRI) et ses partenaires ont publié le rapport 2014 sur la nutrition dans le monde, le tout premier rapport exhaustif sur la santé et les progrès au niveau du pays vers une réduction de la malnutrition dans le monde. Le rapport contient un profil mondial ainsi que des profils par pays pour chacun des 193 Etats membres des Nations-Unies, avec les développements spécifiques qui se déroulent dans chaque pays. Ce sera la pièce maîtresse de la seconde Conférence Internationale sur la Nutrition (ICN2) à Rome du 19-21 novembre 2014.

De plus, le rapport comprend des études de cas pour le Bangladesh, le Brésil, le Burkina Faso, l’Indonésie et l’Inde. Les profils des pays fournissent des tableaux de bords pour plus de 80 indicateurs sur les effets de la nutrition, les déterminants, la couverture du programme, les ressources et les engagements politiques.

Pour plus d’informations sur le rapport : www.ifpri.org/pressroom/briefing/global-nutrition-report-launched et http://allafrica.com/stories/201411141155.html.


Une méta-analyse des impacts des cultures GM

Malgré l’adoption rapide des plantes GM par les fermiers dans de nombreux pays, les controverses à propos de cette technologie continuent. L’incertitude concernant l’impact des plantes GM est une des causes de la suspicion largement répandue dans le public. Wilhelm Klümper et Matin Qaim de l’Université de Goettingen (Allemagne) ont réalisé cette méta-analyse des impacts agronomiques et économiques liés aux plantes GM pour consolider les preuves. L’analyse couvre 147 études initiales qui ont été réalisées dans le monde au cours des 20 dernières années. En moyenne, l’adoption de la technologie GM a réduit l’utilisation des pesticides chimiques de 37%, augmenté le rendement des cultures de 22% et augmenté le profit des fermiers de 68%. Le gain de rendement et la réduction des pesticides sont plus importants pour les cultures résistantes aux insectes que pour celles tolérantes aux herbicides. Les augmentations de rendement et de profit sont plus importantes dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. La méta-analyse apporte des preuves robustes des bénéfices des plantes GM. De telles preuves pourraient augmenter graduellement la confiance du public pour cette technologie.

Les résultats viennent d’être publiés dans PLOS ONE. L’article, d’accès libre, peut être téléchargé sur : http://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0111629.

Afrique

Plus de kenyans demandent la levée de l’interdiction des OGM

Avec le virus destructeur qui menace les champs de maïs au Kenya, plusieurs législateurs demandent l’arrêt de l’interdiction des OGM au Kenya au bénéfice de la sécurité alimentaire. Selon le chercheur agricole, Simon Gichuki, le maïs est une partie irremplaçable de la diète kenyane.

Durant les dernières années, le bastion kenyan de la culture des céréales a été dévasté par la nécrose létale du maïs. Selon l’Association des Cultivateurs de Céréales, la maladie virale pourrait réduire la production d’au moins un tiers cette année, affectant environ 70% des fermiers cultivant du maïs. Ainsi, un plus grand nombre de législateurs appellent à lever l’interdiction mise en place en 2012.

Pour plus de détails, allez sur : http://m.voanews.com/a/in-kenya-calls-grow-to-lift-controversial-gmo-ban/2527833.html et www.geneticliteracyproject.org/2014/11/24/amid-maize-famine-more-kenyans-call-for-lifting-gm-ban/.


L’UBIC conduit un dialogue sur la biotechnologie avec les chefs religieux

Au total, 30 chefs religieux du Conseil Chrétien d’Ouganda (UJCC), du Conseil Suprême Musulman Ougandais et de l’Alliance Evangélique d’Ouganda ont visité le centre ougandais d’information en biosciences (UBIC) le 17 novembre 2014 pour se familiariser avec le travail en biotechnologie de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO). Les chefs religieux ont eu un dialogue ouvert avec les scientifiques dans les domaines liés à la biotechnologie en Ouganda, à la lumière de la Loi sur la Biotechnologie et la Biosécurité proposée, actuellement débattue au Parlement Ougandais. Les participants ont soulevé un nombre de préoccupations en relation avec la souveraineté des semences et le brevetage de la technologie GM, la régénération des plantes GM, la sécurité des produits GM et le besoin de plus d’information dans le domaine de la biotechnologie pour le public.

Directeur du Programme sur les Cultures de Racines au NARO, le Dr. Titus Alicai, a mis en avant que la recherche actuelle sur plantes GM réalisée par le NARO fait face à des défis auxquels les méthodes traditionnelles de sélection n’ont pu, jusqu’à présent, apporter de solution. "Actuellement, il n’y a pas de solution pour des maladies telles que le flétrissement bactérien de la Banane qui touche nos bananes (matooke) en Ouganda. Mais via la recherche en biotechnologie, nous avons développé des variétés qui sont 100% résistantes à la maladie" a dit le Dr. Alicai.

Les chefs religieux ont aussi visité les laboratoires de biotechnologie et de culture de tissus à l’Institut National de Recherche sur les Ressources des Plantes cultivées (NaCRRI) de Namulonge avant de visiter le programme Banane aux Laboratoires Nationaux de Recherche Agricole de Kawanda.

Selon Canon Joseph Oneka- Directeur de “Human Rights and Good Governance” à l’UJCC, le dialogue et la visite des champs ont été très utiles pour aider les chefs religieux à mieux comprendre le rôle de la biotechnologie. Ils ont accueilli favorablement l’invitation pour les dialogues mensuels organisés par le Forum Libre pour la Biotechnologie Agricole à Kampala et les engagements régionaux.

Pour plus d’informations sur les développements de la biotechnologie en Ouganda, contactez Anita Tibasaaga (atibasaaga@gmail.com).


Des scientifiques ougandais aident les législateurs tanzaniens à répondre aux préoccupations sur les OGM

Les progrès de la recherche en biotechnologie en Ouganda ont conduit des scientifiques et des législateurs d’autres pays africains à faire avancer les leurs. Par exemple, les instituts de l’Organisation Nationale Ougandaise de Recherche (NARO) font actuellement des recherches en utilisant la biotechnologie sur les plantes classées prioritaires par le Ministère de l’Agriculture.

Cela a attiré une délégation de Tanzanie, conduite par Binilith Mahenga, ministre de l’environnement, à visiter l’Ouganda et à en apprendre plus sur leurs expériences dans la recherche en biotechnologie. Les législateurs et les scientifiques tanzaniens ont visité les essais confinés en champs de plantes GM à Namulonge et Kawanda. Ils ont été impressionnés par les projets en cours et ont promis de sensibiliser leurs collègues législateurs afin de modifier les lois qui bloquent les scientifiques souhaitant réaliser des essais en champs.

Lisez l’article : www.monitor.co.ug/Magazines/Farming/Ugandan-scientists-helping-Tanzania-with-biotechnology-issues/-/689860/2526660/-/9wmiq6/-/index.html.


La Namibie pose les jalons pour légaliser les OGM

La Commission Nationale de Namibie sur la Recherche, la Science et la Technologie (NCRST) a réalisé un atelier destiné aux acteurs du domaine afin de discuter du premier projet de réglementation sur la biosécurité avant qu’il ne soit soumis au Ministère de la Justice pour la publication au Journal Officiel. Via l’atelier de travail, les scientifiques de Namibie ont eu l’opportunité de développer des instruments de réglementation qui pourraient faciliter le transfert, la manipulation et l’utilisation sans danger des organismes génétiquement modifiés (OGM) pour protéger et utiliser durablement la biodiversité.

Selon le Conseil de la Science et de la Recherche, le gouvernement namibien a longtemps reconnu les bénéfices potentiels de la biotechnologie et s’est conformé au Protocole de Carthagène sur la Biosécurité de la Convention sur la Diversité Biologique adoptée par les Parties de cette Convention. Après cela, la loi de Biosécurité a été ratifiée en 2006, laquelle est gérée par le Conseil des Sciences, qui est l’autorité compétente. Le Conseil de la Science et de la Recherche a formé un Conseil de Biosécurité qui va finaliser la réglementation de la loi.

“Le développement des OGM est devenu un aspect litigieux et le plus discuté de la biotechnologie. La science et la technologie moderne offrent d’immenses opportunités pour améliorer le bien-être des peuples et l’environnement, cependant elles comprennent aussi des risques. Ainsi, il est nécessaire de s’assurer que les peuples sont suffisamment informés des bénéfices et des processus associés à ces innovations » a dit le Dr. Eino Mvula, Président du Conseil de la Science et de la Recherche.

Lisez l’article original : http://allafrica.com/stories/201411141638.html.


Les fermiers soudanais récoltent les bénéfices du coton Bt

Une équipe de scientifiques a organisé une mission d’enquête dans les champs de coton Bt du Soudan du 4 au 7 novembre 2014. L’équipe du COMESA/ACTESA, de l’ISAAA AfriCenter, du Centre Egyptien d’Informations sur la Biotechnologie et de la Fondation Scientifique pour le Développement des Moyens d’Existence (SCIFODE, Uganda) ont établi que les fermiers soudanais avaient adopté avec enthousiasme le coton Bt dans toutes les zones de production visitées.

"Le Soudan est le premier Etat membre du COMESA à commercialiser des plantes GM, fournissant ainsi une bonne expérience pour les pays du COMESA » a dit le Dr. Getachew Belay, Conseiller principal de Politique en Biotechnologie – Union pour le Commerce des Marchandises en Afrique de l’est et du sud (ACTESA/COMESA). Le Dr Belay a dit que la visite était une activité importante compte tenu de la Politique en Biosécurité récemment développée par le COMESA dans le but de fournir une évaluation régionale scientifique des risques liés aux OGM destinés à la culture commerciale, au commerce ainsi que l’accès à l’aide alimentaire d’urgence pour les Etats membres du COMESA. « Les enseignements tirés par les fermiers soudanais devraient être partagés pour le bénéfice des Etats membres de la région » a dit le Dr. Belay.

L’équipe a visité des champs de fermiers et a engagé des discussions avec des représentants du gouvernement, des fonctionnaires de la biosécurité, des chercheurs agronomes et des représentants des médias. A partir de ces engagements, il apparaît que l’adoption du coton Bt au Soudan a été dirigée par les fermiers. Les fermiers étaient fatigués des traitements de pesticides pour contrôler les vers de la capsule et lorsque la technologie a été introduite, ils l’ont rapidement adoptée. Il y avait aussi une très forte volonté politique et un soutien qui a permis une adoption rapide.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Faith Nguthi à fnguthi@isaaa.org.


Les acteurs togolais du secteur du coton ont visité le Burkina Faso

Les fermiers togolais, les politiciens et autres acteurs du secteur togolais du coton ont récemment participé à une visite de trois jours dans les champs de coton Bt du Burkina Faso dans les plus grandes régions de culture du coton de Bobo-Dioulasso et de Boucle du Mouhoun du 7 au 10 octobre 2014. Lors de cette visite, les participants ont discuté avec les scientifiques, les fermiers et les représentants de SOFITEX. Ils ont aussi visité les laboratoires de la SOFITEX qui contrôlent la qualité des semences.

M. Karim Traoré, Président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso (UNPCB), a dit, "Contrairement aux croyances populaires, adopter le coton GM au Burkina Faso n’était pas un ordre du gouvernement ou une contrainte venant de l’entreprise Monsanto ; nous avions un problème de contrôle des nuisibles et c’est ce qui nous a conduit à cultiver le coton Bt".

Les visiteurs ont pu voir des champs de coton tant traditionnels que Bt et ont été impressionnés par les performances du coton Bt dans les champs de fermiers du Burkina Faso. "Il était aussi important pour nous de venir et de voir ce qui se produit exactement dans les champs de coton au Burkina Faso. En premier, j’étais sceptique concernant la réalité des bénéfices du coton Bt, mais après cette visite, je suis convaincu que le coton Bt est bénéfique pour les fermiers et que c’est ce que nous voulons aussi pour les fermiers togolais" a dit BozirohTchidah, Conseiller du Directeur Général de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NCST).

Yosso Hodabalo, président de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs du Coton/Togo (FNGPC) a dit "La partie la plus révélatrice de ce voyage a été la visite des champs. La pureté des capsules de coton Bt est juste magnifique. Nous avons été tout simplement étonnés. A la maison, nous sommes habitués à faire plus de dix pulvérisations de pesticides sur le coton et nous obtenons des rendements plus faibles que les fermiers burkinabés. Nous allons rapporter nos observations aux autorités compétentes lorsque nous serons de retour à la maison. Nous espérons que le gouvernement togolais entendra notre appel. Notre gouvernement examine la possibilité d’introduire le coton Bt au Togo".

Pour plus d’informations sur la visite, allez sur : www.lefaso.net/spip.php?article61215 ou contactez Brigitte Bitta à b.bitta@isaaa.org.


Les kenyans auront accès au marché européen lorsque les fermiers adopteront la biotechnologie, selon un représentant de l’UE

Le représentant l’ambassadeur de l’Union Européenne, Dominique Davoux, directeur européen de la section Développement Rural, Agriculture et Sécurité Alimentaire, a affirmé aux kenyans qu’ils auront accès au marché européens si le pays devait commencer la commercialisation de cultures GM. Il l’a mentionné durant la conférence de presse du 7 novembre 2014 organisée en marge du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole (OFAB-Kenya) en partenariat avec le consortium de l’université de Biotechnologie du Kenya (KUBICO).

M. Davoux a aussi dit que l’UE n’a pas de problèmes avec le fait que le Kenya exporte des produits GM dans les pays de l’UE à condition qu’ils remplissent l’ensemble des directives de l’UE. Il a expliqué que l’UE a autorisé l’importation de 58 produits GM pour l’alimentation humaine et animale, y compris le soja, le colza, la betterave sucrière et le coton, entre autres. « La position de l’UE est que nous avons une liste de produits GM qui peuvent être importés dans l’espace européen. Si le Kenya y participe, il aura accès au marché » a-t-il dit.

Le secrétaire permanent Kenyan du ministère de l’Industrialisation, le Dr. Wilson Songa a dit que le Kenya ne doit pas perdre sa compétitivité à cause de l’interdiction des OGM, pressant les parlementaires à aider le ministère à lever l’interdiction. En accord avec le secrétaire permanent, Florence Mutua qui menait une délégation de 7 parlementaires a ajouté que la levée de l’interdiction des OGM au Kenya relancerait l’économie du pays, en particulier dans les zones de culture du coton.

Pour plus d’informations sur cet évènement, contactez le Dr Margaret Karembu, Directrice du Centre Africain de l’ISAAA et présidente du Comité de Programmation de l’OFAB-Kenya à mkarembu@isaaa.org.


Les parlementaires ont visité des champs de coton GM au Ghana

Les parlementaires ghanéens de comités sélectionnés sur l’alimentation, l’agriculture et l’environnement et le commerce ont visité des essais confinés en champs de coton Bt à Nyankpala dans le nord du Ghana pour se familiariser avec la biotechnologie. Les essais de coton Bt font partie du projet de l’institut de recherches agricoles Savanna du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR-SARI) sur l’introduction des OGM et des produits de la biotechnologie au Ghana.

Selon le Dr. Ahmed Yakubu Alhassan, ministre adjoint de l’alimentation et de l’agriculture (MOFA) en charge des cultures, l’évolution scientifique est venue pour rester et le pays ne peut pas se permettre de la laisser derrière. Il a aussi dit que la modification génétique ne remplacera pas les techniques traditionnelles dans la production agricole parce que les fermiers pourront toujours choisir le meilleur système qui fonctionne pour eux. D’un autre côté, le Dr. Emmanuel Chamba du CSIR-SARI a prié le gouvernement d’établir un organisme efficace pour réglementer l’industrie du coton.

La visite des champs a été organisée par le Programme pour les Systèmes de Biosécurité.

Pour plus de détails : http://biotech.einnews.com/article/232112668/MuggY9oyimCutn7y.

Amériques

La duplication du génome est le secret de la régénération des plantes

Les scientifiques ont trouvé comment les plantes se régénèrent après avoir été mâchées par des herbivores. Ils rapportent qu’une plante peut spectaculairement se redresser après avoir été coupée grâce à un processus nommé duplication du génome durant lequel les cellules individuelles créent de multiples copies de tout leur contenu génétique. Ce processus est connu des chercheurs et scientifiques depuis des décennies mais peu ont réfléchi à son objectif.

Le professeur de biologie animale de l’Université de l’Illinois, Ken Paige et son postdoc Daniel Scholes ont réalisé une étude sur la duplication du génome avec des plants d’Arabidopsis. Ils ont croisé des plants qui peuvent dupliquer leur génome avec d’autres qui ont perdu cette capacité. Selon Scholes, si la relation entre la duplication de l’ADN et la régénération est seulement une coïncidence, l’association entre les deux doit disparaître dans la descendance. Mais ils ont trouvé que cette association persiste dans la descendance.

Scholes a dit que la duplication du génome agrandit les cellules et fournit plus de copies des gènes individuels, augmentant probablement la production de protéines clés et d’autres molécules qui dirigent la croissance des cellules. Des études futures testeront ces idées a-t-il dit.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : http://news.illinois.edu/news/14/1111chromosomes_KenPaige.html.


Un ‘commutateur’ de photosynthèse augmente le rendement du riz de 30%

Des scientifiques de l’Université de l’Arkansas ont trouvé qu’ils peuvent exploiter la photosynthèse pour augmenter le rendement du riz jusqu’à 30 %. Dirigé par Andy Pereira, le groupe de recherche a examiné une protéine qui agit comme un "commutateur" pour activer des gènes susceptibles d’augmenter l’activité de photosynthèse des plants de riz.

Les chercheurs ont découvert que la protéine, connue sous le nom de ‘rendement de riz augmenté’ (HYR), pourrait permettre aux plants de survivre au stress, de prospérer et d’augmenter la productivité. Pereira a dit "le régulateur HYR régule la photosynthèse, un processus complexe. J’ai vu dans les serres que les plantes utilisant le régulateur HYR étaient beaucoup plus vertes que les autres. C’était parce qu’il y avait plus de chlorophylle, et donc plus de photosynthèse".

Les plantes sous stress arrêtent la photosynthèse pour stopper la production d’oxygène réactif qui les endommage. C’est là que la protéine régulatrice HYR intervient en conservant toute la machinerie de photosynthèse active et en maintenant la productivité, a expliqué Pereira. La recherche a montré que HYR augmente la photosynthèse, ce qui augmente les sucres, augmente la biomasse et finalement conduit à une augmentation du rendement en grains des cultivars traditionnels de riz.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse : http://newswire.uark.edu/articles/25952/rice-yield-increase-of-30-percent-enabled-by-use-of-a-photosynthesis-switch-researchers-learn.

Asie et Pacifique

Créer des pommes de terre avec peu de toxine

Un groupe de chercheurs du centre RIKEN pour la science des ressources durables dirigé par Kazuki Saito a découvert un nouveau chemin pour produire des pommes de terre plus sûres. Cette découverte est nécessaire puisque les pommes de terre secrètent de la solanine et de la chacocine, des toxines aussi connues sous le terme glycoalcaloïdes stéroïdiens (SGA) qui fournissent des défenses aux pousses en croissance vis-à-vis des nuisibles potentiels. La présence de ces toxines à haut niveau est toxique et dangereuse pour la santé humaine. En identifiant le processus impliqué dans la production de SGA, en particulier les gènes impliqués dans la synthèse du cholestérol, le groupe a pu découvrir les principaux gènes responsables de ce mécanisme.

Les gènes réductase 1 et 2 de la chaîne auxiliaire des stérols (SSR1 and SSR2) ont été mis en évidence par les gènes potentiels impliqués dans le processus. Une analyse fonctionnelle a révélé que SSR2 est le principal gène responsable de la conversion des composés précurseurs en cholestérol ce qui conduit à la production de SGA. Afin d’ôter SSR2 du génome de la pomme de terre, un RNA silencing a été réalisé et a montré que l’excision de ce gène réduit les niveaux de SGA sans affecter la croissance de la plante. Cette découverte a conduit le groupe à créer sur mesure une enzyme nommée “transcription activator like effector nucleases” (TALENS) qui peut ôter de manière sélective le gène SSR2 du génome de la pomme de terre et sera nécessaire pour créer des pommes de terre plus sûres.

Plus d’informations sur : www.riken.jp/en/research/rikenresearch/highlights/7902/.


Les cultures GM ont sauvé des vies en Asie, selon un consultant agricole

La modification génétique des plantes cultivées a sauvé les vies d’innombrables fermiers cultivant de petites superficies en Asie, selon James McClaren, président de StrathKirn Inc., une compagnie de consultants en agriculture basée dans le Missouri.

"A la fin des années 90, l’idée était que c’était juste une technologie pour les grandes entreprises agricoles des USA et qu’elle allait priver les fermiers de subsistance de leur gagne-pain. Eh bien, il s’est avéré que les OGM sont la meilleure chose qui leur soit arrivée. Elle est actuellement plus bénéfique pour ces personnes que pour les grands fermiers" a dit McClaren lors d’une conférence suivie par des consultants agricoles. Il a aussi apporté des précisions sur l’utilisation abusive de pesticides en Asie du sud-est, qui est néfaste pour la santé des fermiers.

"Elle (la technologie GM) a réduit l’utilisation d’insecticide de 60 pourcent" a dit McLaren. "Cela a généré une augmentation de plus de 90 $ par acre du revenu net de ces fermiers. C’est très similaire à l’histoire du coton. 22 à 27 millions d’acres de coton Bt sont cultivés aujourd’hui en Inde par 7 millions de fermiers, générant 119 $ de plus par acre pour les cultures GM en comparaison avec les insecticides. Cela représente beaucoup d’argent pour les fermiers avec peu de ressources. Cela les sort de la subsistance avec l’argent qu’ils obtiennent en vendant sur les marchés. C’est beaucoup pour un gène" a-t-il ajouté.

Plus d’informations : http://agrinews-pubs.com/Content/News/Markets/Article/GM-crops-save-lives-in-Asia-consultant-says-/8/26/11518.


Des plantes qui aiment le sel pour aider la production alimentaire mondiale à être durable

Des chercheurs de l’Institut d’Agriculture de Tasmanie (TIA) en Australie croient que les plantes tolérantes au sel pourraient être la clé pour une production alimentaire mondiale durable. Dans un article d’opinion publié dans Trends in Plant Sciences, Sergey Shabala, Jayakumar Bose et Rainer Hedrich proposent un nouveau concept pour l’amélioration des plantes tolérantes au sel qui aidera à atteindre la production alimentaire durable.

Shabala a dit "Nous suggérons que nous puissions apprendre de la nature et faire ce que les halophytes, ou plantes aimant naturellement le sel, font : prendre le sel mais le déposer dans un endroit sûr – des structures externes comme des ballons sur la surface des feuilles nommées vessies de sel". Shabala et ses collègues suggèrent la possibilité de modifier les gènes des plantes traditionnelles comme le blé et le riz pour leur permettre de développer des vessies de sel. L’équipe de recherche croît qu’il serait possible de créer des dépôts de sel externes sur toutes les plantes et que cela pourrait ajouter une dimension nouvelle et très prometteuse à la sélection de plantes tolérantes au sel.

Pour plus d’informations : www.utas.edu.au/latest-news/utas-homepage-news/learning-from-nature-to-create-sustainable-food-production.

Europe

L’Agroscope demande l’autorisation de tester des pommes de terre GM en Suisse

L’Institut Suisse de Recherches Agronomiques, Agroscope, a déposé une demande à l’Office Fédéral de l’Environnement (OFEFP) pour tester une culture de pommes de terre GM possédant une résistance à une infection fongique, Phytophthora. L’Agroscope veut tester la résistance de ces pommes de terre aux souches communes du pathogène présent en Suisse. Une fois que l’OFEFP aura donné l’autorisation de tester la plantes GM, les essais commenceront en 2015 et se finiront 5 ans plus tard.

Pour plus de détails : www.geneticliteracyproject.org/2014/11/25/swiss-gmo-potato-goes-to-field-trial/ et www.freshplaza.com/article/131029/Swiss-want-to-grow-GM-potatoes.


Les scientifiques chefs de file de l’Europe demandent l’arrêt du blocage des essais en champ d’OGM

Plus de 20 des scientifiques végétaux les plus importants d’Europe ont signé une lettre conjointe qui met en garde sur le fait que l’Europe pourrait perdre la tête de la recherche si les sciences végétales ne sont pas financées de manière adéquate. Les scientifiques les plus influents d’Allemagne, Suisse, Royaume Uni, Autriche, Pays-Bas, Belgique et Suède sont préoccupés par le fait que les sciences végétales de base et appliquées européennes soient reléguées au statut de second rang.

Les signataires sont préoccupés par le fait que l’Europe puisse raccourcir ses objectifs actuels 'Horizon 2020' de produire une « science de classe mondiale » et d’enlever les « barrières à l’innovation » à moins que les politiciens européens ne prennent une position plus pro-science. Les scientifiques déclarent que « le moratoire européen actuel de facto sur les autorisations de plantes GM a été préjudiciable aux sciences végétales appliquées et a effectivement empêché les scientifiques financés par des sources publiques ou les petites compagnies de s’attaquer à ce grand défi pour la société ”.

La lettre ouverte demande une révision de base de la réglementation sur les OGM et met en garde que « dans la plupart des pays européens, les autorisations pour faire des essais en champs avec les plantes GM sont bloquées, non sur des bases scientifiques mais sur des bases politiques » et que là où il y a eu des expériences en champ autorisées « elles sont systématiquement vandalisées, causant des pertes scientifiques et financières très lourdes » entravant les efforts scientifiques pour lutter contre les nuisibles agricoles et répondre au changement climatique. Ils révèlent que « certains de nous ont été menacés et ont eu leurs biens privés vandalisés ».

La lettre ouverte est disponible sur : www.umu.se/digitalAssets/151/151958_open-letter-to-decision-makers-in-europe.pdf. Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : www.umu.se/english/about-umu/news-events/news/newsdetailpage/europes-leading-plant-scientists-call-for-urgent-action-to-defend-research.cid242017.


Les scientifiques du BBSRC recommandent d’évaluer les plantes GM en se basant sur les caractères

Le Conseil de Recherches sur les Sciences de la Biotechnologie et de la Biologie (BBSRC) a publié une déclaration de position sur les nouvelles techniques de l’amélioration génétique des plantes cultivées avec la réglementation des OGM qui peut être adoptée par l’UE. Le BBSRC recommande un système basé sur le caractère pour évaluer les plantes GM au lieu de se concentrer sur les techniques utilisées dans la transformation parce que les frontières entre les techniques de modification génétique (GM) et non-GM deviendront de plus en plus floues au fur et à mesure que les techniques se développeront. Le BBSRC exhorte aussi les politiciens à devenir conscients des coûts entrainés par la non introduction de processus de réglementation adapté.

Lisez la déclaration de position : www.bbsrc.com/web/FILES/Policies/genetic-crop-improvement-position-statement.pdf.

RECHERCHES

Les tests d’alimentation de rats montrent que le riz Bt est sans danger

Le riz Bt (mfb-MH86) produit la protéine cry1Ab pour diminuer les dommages dus à l’alimentation de nuisibles dont la noctuelle du riz (Sesamia inferens), la pyrale du riz (Chilo suppressalis), le foreur de tige (Tryporyza incertulas) et la tordeuse du riz (Cnaphalocrocis medinalis). Huan Song de l’université agricole de Chine et ses collègues ont utilisé de la farine de riz Bt ainsi que sa contrepartie non GM (MH86) dans des tests de nourrissage de 90 jours sur des rats de Sprague-Dawley. Les chercheurs ont formulé séparément la diète des rongeurs avec des concentrations de 17.5, 35 et 70 % (w/w).

La santé globale, le poids du corps et la consommation de nourriture étaient comparables entre les groupes de diète contenant mfb-MH86 et MH86. Les différences dans les paramètres hématologiques et biochimiques des échantillons de sang ont été notées mais elles étaient toujours comprises dans la fourchette des valeurs normales pour la taille et le sexe du rat. Elles n’ont donc pas été considérées comme un effet du traitement. Des examens macroscopiques et de tissus ont été réalisés mais aucune différence significative n’a été trouvée.

En se basant sur les résultats le riz Bt mfb-MH86 est aussi sûr et nutritif que le riz non-GM.

Lisez le résumé : http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-014-9844-6.


Améliorer les conifères avec la génomique

ProCoGen est un projet incluant des études génomiques collaboratives de conifères par des scientifiques européens. Le projet a pour but spécifique d’identifier les gènes et les réseaux de gènes présents dans les conifères. Cela conduira à une meilleure compréhension de la plante et au développement de conifères plus adaptés aux conditions environnementales variées apportées par le changement climatique. Les conifères ont un génome complexe et sept fois plus large que le génome humain. Les principaux conifères qui seront utilisés dans l’étude sont Pinus sylvetris et Pinus pinaster ainsi que l’espèce américaine de conifère, Pinus taeda.

Via le projet, l’utilisation de différents outils de génomique permettra, nous l’espérons, d’améliorer la productivité des arbres et l’identification de caractères qui seront nécessaires pour améliorer l’adaptabilité des conifères à différentes conditions environnementales. Il souhaite également fournir en outre des informations concernant leurs processus et mécanismes écologiques.

Plus d’informations : www.youris.com/Bioeconomy/Forestry/Towards-Genetically-Improved-Conifers.kl.


Biotechnologie animale dans le monde - technologies, marches et compagnies : rapport 2014

“Research and Markets” a publié le dernier rapport sur la biotechnologie animale : Technologies, marchés et compagnies. Il décrit et évalue la biotechnologie animale et ses applications en production alimentaire, médecine vétérinaire et pharmaceutiques.

Selon le rapport, la biotechnologie a des applications potentielles dans la gestion de plusieurs maladies animales comme la fièvre aphteuse, la peste porcine classique, la grippe aviaire et l’encéphalopathie spongiforme bovine. Les produits GM les plus pertinents sont les vaccins, en particulier les vaccins GM ou ADN. Les scientifiques commencent aussi à utiliser la thérapie génique pour les maladies des animaux de compagnie. C’est un domaine d’étude à développement rapide parce que de nombreuses technologies utilisées dans les essais cliniques humaines ont été développées sur les animaux et de nombreuses maladies des chats et des chiens sont similaires à celles des humains. La technologie de l’ARN interférence est aussi actuellement utilisée en recherche en médecine vétérinaire.

Plus d’informations : www.researchandmarkets.com/research/2m9g94/animal.

ANNONCES

Congres de génomique végétale

Congrès de génomique végétale : Asie. Kuala Lumpur, Malaysie 19-20 mars 2015 Agenda disponible maintenant!

Depuis que le Congrès de génomique végétale a été lancé, 1’500 personnes ont assisté à cette réunion sur trois continents. Ces réunions ont été félicitées tant pour la qualité du contenu scientifique des présentations que pour la possibilité fantastique de réseauter avec les principaux scientifiques du domaine végétal tant académique que privé. Regardez le programme 2015 qui respecte ces standards de haute qualité ici.

  • Jour 1 Session 1 - NGS / Technologies Omic pour la recherche sur les plantes
  • Jour 1 Session 2 – Etude de cas en génomique végétale
  • Jour 2 Session 1 - Bioinformatique, Analyse & Gestion des données
  • Jour 2 Session 1 - A) Etude de cas en génomique végétale & B) Etudes de cas sur la recherche de Biofioul
Les lecteurs peuvent bénéficier d’un rabais de 10% avec le code "CBU/10". Pour plus de détails contactez nnoakes@globalengage.co.uk.