Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Mars 2017
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

La NAS publie un rapport sur la préparation des futurs produits de la biotechnologie

Le comité sur les futurs produits de la biotechnologie et les opportunités pour améliorer les capacités du système de réglementation de la biotechnologie de l’Académie Nationale des Sciences, de l’Ingénierie et de la Médecine (NAS) a publié, le 9 mars 2017, la version provisoire du nouveau rapport ”Preparing for Future Products of Biotechnology”.

Le nouveau rapport fait partie d’un effort initié en juillet 2015 par le bureau de la politique en sciences et en technologies de la Maison Blanche (OSTP) pour clarifier le rôle des agences responsables de la réglementation des produits de la biotechnologie. La NAS a été chargée par les trois agences de règlementation (Agence américaine de Protection de l’Environnement [EPA], Administration Américaine pour l’Alimentation et les Médicaments [USDA]) d’analyser le futur et de décrire les futurs produits GM potentiels des 5 à 10 prochaines années ainsi que de fournir des idées qui aideront à façonner les capacités au sein des agences à mesure qu’elles progressent.

Le comité a émis trois recommandations pour répondre à ces défis. Elles pourraient, selon lui, être prises pour “améliorer la capacité du système de réglementation de la biotechnologie afin de superviser la sécurité des consommateurs et la protection environnementale, nécessaires pour les futurs produits issus de la biotechnologie” :

  • L’EPA, la FDA, l’USDA et les autres agences impliquées dans la réglementation des futurs produits de la biotechnologie devront augmenter leurs capacités scientifiques, outils, expertises et le balayage de l’horizon dans les domaines clés de la croissance attendue de la biotechnologie, y compris les sciences naturelles, de réglementation et sociales.
  • L’EPA, la FDA et l’USDA devraient augmenter l’utilisation de projets pilotes pour mieux comprendre et utiliser les évaluations des risques écologiques et des analyses de bénéfices des futurs produits issus des biotechnologies qui ne sont pas familiers et complexes ainsi que pour prototyper les nouvelles approches des analyses répétées des risques qui incorporent une étude par des pairs externes et une participation publique.
  • La Fondation Nationale des Sciences, le Département de la Défense, le Département de l’Énergie, l’Institut National des Standards et des Technologies ainsi que d’autres agences qui financent la recherche en biotechnologie ayant le potentiel de conduire à de nouveaux produits de la biotechnologie, pourraient augmenter leurs investissements dans les sciences de la réglementation et lier la recherche et les activités éducatives aux activités de réglementation de la science.
Pour plus de détails, lisez la prépublication du rapport sur le site Internet du NAS.

Afrique

L’Afrique de l’Est s’équipe pour la biologie de synthèse

Les pays d’Afrique de l’est ont le potentiel leur permettant d’utiliser la biologie de synthèse dans différentes sphères de leurs économies. Cette observation a été faite par les participants de l’atelier de travail sur la biologie de synthèse Royaume Uni – Afrique de l’est à Nairobi (Kenya) du 15 au 17 mars 2017. L’atelier de travail, organisé par la Commission Nationale pour la Science, la Technologie et l’Innovation du Kenya (NACOSTI) en collaboration avec l’Imperial College de Londres, a réuni des chercheurs et des décideurs d’Éthiopie, du Kenya, d’Ouganda et de Tanzanie afin qu’ils interagissent avec des académiques et des entrepreneurs de l’Imperial College de Londres, de l’université de Cambridge, l’université d’Édinbourg et du Centre John Innes, où les applications de biologie de synthèse sont florissantes.

La biologie de synthèse, un concept relativement nouveau, en particulier en Afrique, est un domaine de la biologie qui a une approche d’ingénierie pour le design systématique et la construction de nouveaux systèmes biologiques et de cellules. Par conséquent, le but de cet atelier de travail était d’identifier des domaines défis spécifiques susceptibles de bénéficier des applications pratiques des technologies de la biologie de synthèse dans la région. La technologie a démontré son potentiel pour résoudre les défis des domaines de la détection des maladies, l’agriculture, l’environnement et les process industriels.

« Le choix du Kenya en tant que premier hôte pour un tel atelier de travail dans la région n’aurait pas pu être meilleur à cause de l’engagement et du leadership de son gouvernement dans la science et l’innovation » a dit le Dr. Julia Kemp, chef du Département pour le Développement International (DFID) du Centre de Recherche de l’Afrique de l’Est lors de l’ouverture de l’atelier de travail. Le Dr. Moses Rugutt, directeur Général du NACOSTI, a dit que la coopération entre le Kenya et le Royaume Uni s’approfondit. Il a noté que ce partenariat pour identifier les domaines où la biologie de synthèse pourrait être utilisé pour augmenter d’un cran la recherche scientifique et l’innovation.

Les participants ont demandé que les messages concernant la technologie soient adaptés, argumentant qu’elle détient un grand potentiel pour la croissance de la bio-économie de la région. « L’Afrique de l’est ne doit pas toujours être laissée derrière quand des révolutions techniques se produisent » a noté le Dr. Charles Mugoya d’Ouganda mettant en avant que la région a la capacité pour des innovations scientifiques. « Pour éviter la peur et les mauvaises compréhensions concernant son utilisation, la communication et les messages concernant la biologie de synthèse et les accords internationaux comme le Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des bénéfices doivent être bien planifiés » a observé le Dr. Margaret Karembu, directrice du Centre Africain de l’ISAAA.

L’atelier de travail était soutenu par UK Research and Innovation (UKRI), plus particulièrement le Conseil de Recherches en Biotechnologie et Sciences Biologiques (BBSRC). Pour plus d’informations sur l’atelier de travail, contactez le Dr. Benson Mburu du NACOSTI à bmkinyagia@gmail.com ou le Prof. Paul Freemont, Imperial College London à p.freemont@imperial.ac.uk.


Le ministre éthiopien de l’environnement promeut la biotechnologie pour répondre aux défis alimentaires et économiques

Le ministre éthiopien de l’environnement, des Forêts et du Changement Climatique, H.E. M. Kare Chawicha a pressé les gouvernements africains de prendre en compte la biotechnologie pour améliorer la sécurité alimentaire et surmonter les défis économiques. H.E Chawicha a exprimé sa préoccupation concernant la vulnérabilité de la région au changement climatique. Il a loué l’utilisation des technologies avancées en agriculture lors de son intervention pendant l’atelier sur la communication en biotechnologie et biosécurité pour les professionnels des médias à Addis Abeba (Éthiopie) du 7 au 9 mars 2017.

« Plus de 20 ans ont passé depuis l’introduction des variétés de plantes GM, avec une superficie cultivée atteignant près de 180 millions d’hectares » a-t-il dit. Malgré cette augmentation sans précédent, le ministre a noté que des préoccupations et des incertitudes concernant les OGM persistent. Il a blâmé l’inconsistance du continent en matière de politique en biotechnologie et en biosécurité, pour la lenteur des progrès rencontrée dans toute la région et a incité les décideurs à « accéder à des preuves et des conseils scientifiques de pointe afin de pouvoir prendre les meilleures décisions à propos des défis difficiles auxquels la région est confrontée ».

Les journalistes sont invités à profiter de ces formations pour les médias afin d’améliorer les reportages factuels concernant la biotechnologie et la biosécurité car ils jouent un rôle clé dans l'élaboration de l'opinion publique. Le Dr. Getachew Belay, Conseiller en politique sur la Biotechnologie et la Biosécurité du COMESA, a ajouté que les questions concernant la biotechnologie et la biosécurité qui influencent l’adoption de la technologie sont régulièrement dénaturées à cause du manque de bonne communication avec les médias et du conditionnement du bon message. Il a ajouté que le Plan de mise en œuvre de la biotechnologie du COMESA (COMBIP) cherche à renforcer la sensibilisation du public et la communication sur la biotechnologie et la biosécurité entre les États membres du COMESA. Le Dr. Margaret Karembu, directrice du centre africain de l’ISAAA, a félicité l’Éthiopie qui a révisé sa loi, ouvrant la voie à la recherche, et a mis en avant l’importance de la volonté politique pour permettre un environnement propice à la biotechnologie.

L’atelier de travail, suivi par 30 journalistes et éditeurs d’Égypte, d’Éthiopie, du Kenya, du Rwanda, du Soudan et d’Ouganda, était organisé par le COMESA-ACTESA en partenariat avec le ministère de l’Environnement et des Forêts, d’Éthiopie, le centre africain de l’ISAAA et le Forum Libre pour la Biotechnologie Agricole d’Éthiopie.

Pour avoir plus d’informations sur la biotechnologie en Afrique, contactez le Dr. Karembu à mkarembu@isaaa.org.


Le parlement du Swaziland s’engage à adopter des lois sur la biosécurité concernant les OGM

Le parlement du Swaziland travaille dur pour assurer l’adoption de la législation sur la biosécurité qui permettrait la culture du coton GM. Cela a été dit par le Dr. Titus Thwala, président du comité parlementaire sur l’agriculture lors d’une visite dans des champs de coton GM localisés du Swaziland Cotton Board à Big Bend le 23 février 2017.

« En tant que parlementaires, nous allons faire en sorte d’être sûrs que nous travaillons avec les parties intéressées pour adopter la loi qui permettrait aux OGM de bien travailler dans le pays » a dit Thwala. La visite, dont le but était d’évaluer la performance du coton GM, comprenait des députés du ministère du tourisme et des affaires environnementales dirigés par le président, M. Veli Shongwe. La visite faisait partie du suivi de deux comités ayant récemment rejoint d’autres délégués africains qui ont visité l’Inde pour une visite d’étude en novembre 2016. Lors de la visite d’étude en Inde, ils ont rencontré un des plus gros producteurs de coton GM, JK Agri Genetics Ltd (JK Seeds), qui participait à la visite à Big Bend le 23. M. Sanjay Kumar Gupta, président et directeur de JK Seeds a encouragé le Swaziland à produire du coton GM. « Si cette opportunité est saisie des deux mains, le Swaziland peut devenir un des plus grands exportateurs de coton dans le monde » a-t-il dit.

L’évènement était aussi suivi par le secrétaire général de l’Union Agricole Nationale du Swaziland, Jabuleni Tsabedze qui a été impressionné par la performance du coton GM. Il a promis de travailler avec les députés pour assurer une adoption réussie de la technologie.Pour plus d’informations, contactez Khosi Mkhatshwa à mmkhatshwa@cottonboard.co.sz ou ceosec@cottonboard.co.sz.


Le NABDA forme le Conseil des Semences pour la détection des graines GM

L’agence nigérienne de développement de la biotechnologie (NABDA) a mené une formation d’une semaine sur la détection des graines GM destinée au personnel du Conseil National des Semences Agricoles (NASC). La formation avait pour objectif de renforcer la capacité du personnel du NASC pour différencier les semences GM des semences non-GM. Selon le directeur adjoint du NASC, Joseph Omole, les fermiers doivent avoir accès à des semences de qualité certifiées, quel que soit le type de semences, pour atteindre les objectifs du gouvernement qui sont de faire progresser l’agriculture et d’augmenter l’approvisionnement alimentaire.

Le Prof. Lucy Ogbado, directeur général du NABDA, a expliqué que les discussions concernant les semences GM, sujet controversé, doivent utiliser des faits et des découvertes empiriques. Elle a conseillé au public de rejeter les sentiments qui ne sont pas basés sur des faits et d’adopter la biotechnologie moderne pour aider à réduire l'insécurité alimentaire.

Lisez l’article dans Nigerian Tribune.


Les maisons des médias en Ouganda demandent une plus grande sensibilisation du public concernant les OGM

Les maisons des médias en Ouganda ont demandé une plus grande sensibilisation du public sur les organismes génétiquement modifiés pendant les ateliers de travail ayant pour thème ‘Engager les médias sur la loi nationale de biotechnologie et de biosécurité 2012’ qui ont eu lieu à Kampala les 14 et 23 février 2017. Les ateliers étaient organisés conjointement par le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) et la Fondation Scientifique pour les Moyens d’Existence et le Développement, une organisation à but non lucratif.

Le but de ces ateliers de travail était de rassembler mais aussi de répondre aux commentaires, questions et préoccupations des médias sur les développements en biotechnologie et en biosécurité en Ouganda. Plus de 10 maisons des médias représentées par leurs éditeurs de la presse écrite, diffusées et en ligne ont pris part aux ateliers de travail. Les éditeurs des médias ont noté que, plus ils étaient convaincus des bénéfices de la biotechnologie agricole, moins ils avaient besoin de faire d’efforts pour sensibiliser le public en particulier les fermiers. Les journalistes ont aussi appelé les scientifiques à présenter les informations sur les OGM de manière simple, de sorte qu’ils aident à dissiper les peurs du public à propos de la technologie. Les présentations des experts sur les préoccupations répandues du public et le statut de la recherche en biotechnologie en Ouganda ont été faites par les scientifiques de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles.

Elles ont été suivies par des visites de laboratoires et de champs d’essais confinés (CFT) à l’Institut National de Recherches sur les Ressources des Plantes cultivées (NaCRRI). Ces visites avaient pour objectif de donner aux éditeurs le sentiment de « Voir est croire » concernant la recherche sur les OGM en cours dans le pays. L’agent de sensibilisation de l’UBIC, M. Nassib Mugwanya, a prié les éditeurs de toujours revérifier les faits concernant les OGM avec des sources réputées, avant de les livrer aux masses. Il a mis en avant la tendance croissante de fausses nouvelles (fake news) comme une des plus fortes contributions à la mauvaise information du public.

Les ateliers de travail se sont terminés sur l’engagement des maisons des médias de publier à temps des informations factuelles sur les OGM. « Cet atelier de travail a rafraîchi nos connaissances sur les OGM et nous promettons de couvrir les futures nouvelles sur le sujet avec plus de précision » a noté M. Edmond Kizito, une personnalité de la radio (Radio One F.M) lors d’un des ateliers de travail. Les ateliers de travail se sont déroulés au moment où le débat au parlement pour l’adoption de la loi Nationale Biotechnologie et Biosécurité a de nouveau cours.

Pour plus d’informations sur la biotechnologie en Ouganda, contactez le coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.


Le Mozambique sème son premier essai en champ de maïs GM

Le Mozambique a semé son premier essai en champs de maïs génétiquement modifié (GM) dans le district de Chokwe de la Province de Gaza dans la partie sud du pays le 18 février 2017. Les plants de maïs GM ont été semés dans l’essai confiné en champ (CFT) conduit par l’Institut Mozambicain de Recherches Agricoles (Instituto de Investigação Agrária de Moçambique, IIAM) dans le cadre du programme Maïs Économe en eau pour l’Afrique (WEMA). L’essai évaluera la tolérance du maïs GM vis-à-vis de la sécheresse et des insectes nuisibles.

Le coordinateur WEMA pour le pays au Mozambique, le Dr. Pedro Fato, a dit « Cela apportera de la valeur ajoutée pour nos fermiers qui ont vraiment besoin des nouvelles technologies pour la production et la productivité, pour suivre la nouvelle dynamique imposée par le changement climatique. Ces technologies doivent faire face à la sécheresse et aux insectes nuisibles qui ont eu un tel impact sur les cultures en Afrique, en particulier au Mozambique ».

Le Dr. Sylvester Oikeh, chef de projet WEMA, a dit que dans des conditions de sécheresse modérée, le maïs WEMA tolérant à la sécheresse et protégé contre les insectes peut augmenter les rendements de 20 à 35 pourcent, par rapport aux variétés développées en 2008 lorsque le projet a commencé.

Pour plus d’informations, contactez Roseiro Moreira, Responsable de l'équipe de communication du Projet WEMA au Mozambique à rosemarmore@yahoo.co.uk et le Dr. Pedro Fato (fatopedro@hotmail.com) de l’IIAM, Mozambique.


Les législateurs kenyans demandent une recherche ‘maison’ pour les plantes GM

Les parlementaires kenyans demandent que les chercheurs redoublent d’efforts pour faire progresser ce qu’ils ont appelé la recherche « maison » sur les plantes GM afin de résoudre le défi de l’insécurité alimentaire dans le pays. Les membres du parlement du comité parlementaire sur l’agriculture, le bétail et les coopératives ont fait cette déclaration pendant le forum organisé par l’Autorité Nationale de Biosécurité (NBA), le Programme pour les Systèmes de Biosécurité (PBS) et le Forum libre sur la Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB- unité kenyane) le 21 février 2017.

Les parlementaires ont également voulu expliquer les recommandations du rapport du comité sur les OGM présenté au parlement en décembre 2016. Guidés par le président du comité Hon. Mohammed Noor, les législateurs ont affirmé la nécessité de commercialiser rapidement le coton Bt même si le gouvernement a encore besoin de mettre en place des mesures de biosécurité pour assurer la sécurité de l’alimentation humaine et animale. « Il ne faut pas comprendre que le comité est opposé aux OGM, mais plutôt, que nous voulons encourager nos scientifiques locaux à développer ces technologies pour répondre à nos défis uniques tels que les contaminations à l’aflatoxine, la sécheresse et les nuisibles » a dit Hon. Noor.

Une multitude d'autres législateurs demande une surveillance plus stricte afin de s’assurer que le public ne consomme pas des produits OGM non autorisés sur le marché. « Nous voulons être assuré que les produits OGM sont sans danger avant que nous les autorisions sur les marchés kenyans » a remarqué Hon. Wachiari, membre du comité. Le Dr. Willy Tonui, directeur général du NBA, a assuré les législateurs que si les OGM étaient autorisés sur le marché kenyan, tout produit autorisé par l'autorité serait sans danger. « Les parlementaires en tant que représentants du peuple doivent avoir confiance en la compétence du NBA pour assurer la sécurité de l’alimentation des kenyans même si nous nous efforçons de laisser des technologies bénéfiques dans le pays » a dit le Dr. Tonui. « Les kenyans devraient me tenir, en tant que président-directeur général de la NBA, responsable de leur biosécurité quand les cultures GM seront autorisées dans le pays ».

Le Dr. Margaret Karembu, directrice du centre africain de l’ISAAA, a dit aux législateurs que les cultures GM ont une longue histoire d’utilisation sans danger dans d’autres pays. « La technologie GM a été utilisée en sécurité par plus de 18 millions de fermiers dans le monde depuis 20 ans sans qu’il n’y ait été rapporté d’incident menaçant la santé humaine » a-t-elle ajouté. « Dans tous les cas, les cultures GM peuvent être plus sûres que leurs équivalents conventionnels à cause des tests de sécurité rigoureux auxquels elles ont été soumises avant leur commercialisation » a remarqué le Dr. Karembu. « Nous devons nous autoriser à être guidés par la loi sur la biosécurité de 2009 et par la politique en biotechnologie dans toute décision que nous prenons concernant la technologie GM » a dit le Dr. Mary Nyamongo, présidente du bureau du NBA.

Pour plus d’informations concernant cet évènement, contactez le Dr. Margaret Karembu à mkarembu@isaaa.org

Amériques

Les scientifiques de l’université de l’Arizona développent un maïs sans aflatoxine en utilisant un ARN de champignon

La généticienne des plantes de l’université de l’Arizona (UA), Monica Schmidt, a génétiquement modifié une variété de maïs pour désactiver la capacité d’un champignon à produire de l’aflatoxine. Ses découvertes sont publiées dans le journal librement accessible, Science Advances.

L’aflatoxine est une mycotoxine produite par le champignon Aspergillus. Quand l’aflatoxine est ingérée par les humains et les animaux, elle peut entraîner une toxicité pour le foie, induire des cancers du foie, le Kwashiorkor, le syndrome de Reye et des troubles de la croissance.

Schmidt et ses collègues ont incorporé un extrait d’acide ribonucléique (ARN) d’Aspergillus dans le plant de maïs. La plante hôte et le champignon échangent de minuscules morceaux d’informations génétiques lors de l’infection, ce qui a conduit à réduire au silence ou à éteindre la capacité du champignon à produire de l’aflatoxine. Cette technique est 100% efficace comme cela a été montré dans les essais et elle permet de produire des grains de maïs sans aflatoxine.

Plus d’informations dans Science Advances et UANews.

Asie et Pacifique

Les universités indiennes développent des variétés de coton Bt avec des graines réutilisables

Les scientifiques de l’université agricole du Pendjab (PAU) en Inde ont développé des graines de coton Bt génétiquement modifiées qui peuvent être réutilisées, ce qui diminue les coûts pour les fermiers. Ces variétés de coton sont PAU Bt 1 et F1861. L’université agricole du Rajasthan a aussi développé RS 2013. Les variétés F1861 et RS 2013 ont été transformées en version Bt par l’Institut Central de Recherches sur le Coton.

« La notification de ces variétés pourrait aller très vite. Cela pourrait être le mois prochain après la réunion de l’ICAR » a dit le Dr. Baldev Singh Dhillion, Vice Chancelier du PAU. Il a dit que le Conseil Indien de Recherches Agricoles a demandé à l’université de mettre en place une proposition pour la libération de ces variétés. Le Dr. Dhillon a aussi dit que le processus de multiplication des graines commencerait cette année. « Nous nous attendons à être capables de distribuer les graines aux fermiers pour qu’ils les sèment dans les champs d’ici l’année prochaine. Certainement, d’ici 2019, nous distribuerons les graines à grande échelle » a-t-il dit. Le prix de ces nouvelles graines de coton Bt devrait être plus bas que le prix actuel des hybrides de coton Bt.

RECHERCHES

La méthylation de l’ADN affecte l’efficacité de l’édition du génome de riz par talen

Les nucléases effectrices de type activateur de transcription (TALEN) sont une des SSN les plus fréquentes. Elles ont le potentiel de fournir une meilleure spécificité de la cible. Cependant, elles sont sensibles aux cytosines méthylées qui sont présentes dans les transposons et les gènes actifs des plantes. Dans les cellules des mammifères, la sensibilité à la méthylation de TALEN pourrait être surmontée en utilisant un module de reconnaissance des bases (N) avec une plus grande affinité pour la cytosine méthylée. Cependant, l’efficacité du module N chez les plantes n’a pas été explorée.

Des chercheurs de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles et Alimentaires au Japon ont conçu un ensemble de TALEN avec ou sans modules N* et ont examiné leur efficacité dans l’édition du génome de régions méthylées chez le riz. Bien que l’amélioration de l’efficacité de l’édition du génome ait été observée avec des N-TALEN conçus pour une cible méthylée stable, d’autres cibles comportant des cytosines avec des niveaux variés de méthylation ont montré une résistance tant aux TALEN N* que normaux.

Les résultats suggèrent que la variabilité de la méthylation de la cytosine dans les régions cibles est un facteur supplémentaire affectant l’efficacité de l’édition du génome avec TALEN.Pour plus d’informations, lisez l’article dans Frontiers in Plant Science.


Reprogrammation du génome pour la biologie de synthèse

La capacité de passer d’une séquence d’ADN numérisée à une fonction biologique prévisible est le principal principe de la biologie de synthèse. Les outils de modification du génome permettent de réécrire et de mettre en œuvre des séquences d’ADN. Les récents développements des nouveaux outils programmables permettant de modifier les génomes ont aussi suscité une multitude d’avancées en biologie de synthèse.

Ces outils, comme le système CRISPR-Cas9, permettent une rénovation guidée par l'ARN des organismes et l’exécution des systèmes de gènes synthétiques. Ces nouvelles méthodes d’évolution dirigée génèrent des organismes avec des génomes radicalement restructurés, dont les organismes avec de nouveaux phénotypes utiles pour la biotechnologie, comme la résistance au bactériophage et avec une meilleure stabilité génétique. La synthèse avancée d’ADN et les méthodes d’assemblage ont aussi permis la construction d’organismes complètement synthétiques.

Kylie Standage-Beier de l’université de l’État de l’Arizona a récemment résumé les avancées des outils programmables de modification du génome ainsi que leur impact sur la biologie de synthèse.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Frontiers of Chemical Science and Engineering.


Un système crispr-cas9 à forte efficacité pour une mutagenèse ciblée chez le coton

Le génome allo-tétraploïde complexe est un des principaux défis pour réprimer l’expression des gènes chez le coton. Par conséquent, développer une mutation de l’ADN site-spécifique est un rêve pour les sélectionneurs de coton. Le système CRISPR-Cas9 est une technique solide permettant une mutation ciblée de l’ADN. En utilisant le système CRISPR-Cas9, Chao Li de l’université de Caroline de l’Est a conçu deux sgRNAs, GhMYB25-like-sgRNA1 et GhMYB25-like-sgRNA2, pour une édition directe du génome allo-tétraploïde du coton via Cas9.

De fortes proportions d’évènements de troncature spécifiques induits par CRISPR-Cas9, à partir soit du site ADN GhMYB25-like A DNA soit du site GhMYB25-like D, ont été détectées chez 50% des cotons édités examinés. Des analyses ultérieures ont aussi montré que des fréquences de mutations de 100% et 98.8% se produisent avec les sites cibles GhMYB25-like-sgRNA1 et GhMYB25-like-sgRNA2, respectivement. Aucun des échantillons examinés n’a été modifié en dehors de la cible.

Ces résultats démontrent que CRISPR-Cas9 peut être utilisé pour générer des niveaux de mutations de l’ADN du génome allo-tétraploïde de coton.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Nature.


Développement de riz riche en amylose avec CRISPR-Cas9

Les céréales avec un contenu élevé en amylose et résistantes à l’amidon offrent des bénéfices potentiels pour la santé. Des études précédentes ont démontré que l’enzyme qui créée des ramifications sur l’amidon (SBE) joue un rôle important pour déterminer la structure et les propriétés physiques de l’amidon. Cependant, contrôler les ramifications de l’amidon reste un défi dans les lignées commerciales.

Les chercheurs, dirigés par Yongwei Sun de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles, ont utilisé la technologie CRISPR/Cas9 pour générer une mutagenèse ciblée dans les gènes SBEI et SBEIIb chez le riz. L’équipe a obtenu des lignées mutantes T0 homozygotes ou bi-alléliques SBEI et SBEIIb. Les mutations des lignées homozygotes T0 sont transmises de manière stable à la génération T1 alors que celles de lignées bi-alléliques ségrègent de manière mendélienne.

Aucune différence évidente n’a été observée entre les mutants SBEI et le type sauvage. Cependant, les mutants SBEII ont une plus forte proportion de longues chaines dans l’amylopectine déramifiée, une augmentation importante de la teneur en amylase et de la teneur en amidon résistant, une structure fine modifiée et des propriétés nutritionnelles de l'amidon.

Ces résultats démontrent qu’il est possible de développer un riz riche en amylose via l’édition de SBEIIb par CRISPR-Cas9.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Frontiers in Plant Science.

ANNONCES

Des scientifiques découvrent un gène qui double la production d’artémisinine dans les plants d’Artemisia annua

La plante Artemisia annua est utilisée depuis plus de 2000 ans dans la médecine chinoise pour traiter les fièvres intermittentes. L’artémisinine, composé actif synthétisé dans les trichomes de la plante, est le principal composant des traitements de la malaria dans le monde. Mais la faible quantité produite par la plante et son coût élevé de synthèse chimique en fait un médicament rare et coûteux.

Une équipe internationale de chercheurs dirigée par le Centre pour la Recherche en Génomique Agricole (CRAG) et Sequentia Biotech S.L. ont pu obtenir, via le génie génétique, des plantes d’Artemisia annua qui produisent deux fois plus d’artémisinine. L’équipe de recherche a identifié un gène impliqué dans la formation des trichomes des plantes et dans la synthèse de terpènes, comme l’artémisinine. Le gène AaMYB1 a une double fonction : il promeut la formation de trichomes dans les feuilles et la synthèse de l’artémisinine dans les trichomes. Soraya Pelaz, chercheur au CRAG et principal auteur de l’étude a dit « en manipulant ce gène, nous avons réussi à produire des plantes qui contiennent beaucoup plus d’artémisinine que leurs contreparties sauvages ».

Les chercheurs du CRAG ont conçu des plantes transgéniques qui sur-expriment le gène AaMYB1. Ils ont montré que ces plantes accumulent des doses plus importantes d’artémisinine que les plantes non-GM. Pour confirmer le contrôle du gène AaMYB1 dans la formation des trichomes, ils ont cherché des gènes similaires chez Arabidopsis thaliana. Ils ont trouvé le gène AtMYB61. Lorsque ce gène est surexprimé dans la plante modèle, elle produit plus de trichomes.

Plus de détails dans l’article de CRAG News.