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Voici le Bulletin de Avril 2017
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’utilisation d’herbicides a augmenté plus fortement dans les cultures non-GM que dans les cultures GM, selon une étude

Les scientifiques de l’université du Wyoming (UW) rapportent que l’utilisation des herbicides a augmenté plus rapidement durant les 25 dernières années dans les cultures non-GM que dans les cultures GM. Ce résultat a été publié dans Nature Communications.

L’utilisation d’herbicides dans la culture des plantes GM est un problème depuis longtemps pour les détracteurs des OGM qui clament que l’adoption des cultures GM a entraîné l’augmentation de l’utilisation des herbicides. Cependant, Andrew Kniss du Département des Sciences Végétales de l’UW a montré que l’intensité de l’utilisation des herbicides a augmenté durant les 25 dernières années pour les cultures de maïs, coton, riz et blé. Même si les plantes GM sont perçues comme étant la cause de l’augmentation de l’utilisation d’herbicide, l’augmentation actuelle de l’utilisation d’herbicide a été plus rapide dans les cultures non-GM.

Les résultats ont montré que, même si l’utilisation d’herbicide a augmenté, la toxicité chronique associée à l’utilisation des herbicides a diminué dans deux des six cultures, tandis que la toxicité aiguë a diminué dans quatre des six cultures. Durant la dernière année de l’étude, le glyphosate représentait 26% des traitements d’herbicides chez le maïs, 43% chez soja et 45% chez le coton. Cependant, en raison de la toxicité chronique relativement faible de cet herbicide particulier, il a contribué seulement à 0.1, 0.3 et 3.5% du risque de toxicité chronique dans ces cultures, respectivement.

Si les mauvaises herbes ne sont pas contrôlées par les herbicides, la production alimentaire mondiale pourrait diminuer de 20 à 40%.

Pour plus de détails, lisez l’article scientifique dans Nature Communications.


108 millions de personnes font face à une insécurité alimentaire sévère

Parmi les efforts massifs et collectifs des organisations internationales pour relever les défis alimentaires, environ 108 millions de personnes dans 48 pays en crise alimentaire risquent ou subissent une insécurité alimentaire sévère en 2016 selon le Rapport Mondial 2017 sur les Crises Alimentaires. Ces données montrent une augmentation importante de 80 millions de personnes en 2015. Les résultats du rapport ont été calculés en utilisant des méthodologies de mesures et ont été réalisés au travers d’une collaboration entre l’Union Européenne et l’USAID/FEWSNET, des institutions régionales de sécurité alimentaires avec les agences des Nations Unies dont l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, le Programme Mondial pour l’Alimentation et l’UNICEF.

L’augmentation dramatique des crises alimentaires individuelles reflète les difficultés rencontrées en termes d’accès aux aliments à cause de conflits, du prix record des aliments sur les marchés locaux et de conditions climatiques extrêmes comme la sécheresse et l'irrégularité des précipitations causées par El Niño. Dans 9 des 10 pires crises humanitaires, les conflits se sont avérés être la force motrice, indiquant un lien fort entre la paix et la sécurité alimentaire.

Lisez le rapport pour avoir plus de détails.

Afrique

Mise à jour concernant les essais en champs de plantes GM au Malawi

Le Malawi est un des pays africains qui affiche des développements prometteurs vers la commercialisation des plantes GM. Avec un cadre de biosécurité complètement fonctionnel, les essais en champs de coton, dolique et banane sont actuellement en cours dans le pays.

La Loi de Biosécurité du Malawi a été adoptée en 2002, la réglementation de biosécurité en 2007 et la Politique Nationale de Biotechnologie et de Biosécurité a été mise en œuvre en 2008. Un comité de réglementation de la biosécurité ainsi qu’un bureau d’enregistrement de la biosécurité ont été mis en place pour prendre en charge les demandes d’essais. A ce jour, le coton Bt est au stade d’enregistrement de la variété, alors que la dolique Bt est à sa seconde année d’essais confinés en champs (CFT) et les bananes résistantes aux virus dans la première année d’essais confinés en champs, au stade de la preuve de concept.

Plus d’information sur le site de Cornell Alliance for Science.


Les femmes africaines des biosciences demandent une politique de soutien en biotechnologie

Les femmes kenyanes du domaine des biosciences ont exprimé leurs préoccupations concernant l’imprévisibilité de l’environnement des politiques de biotechnologie et de biosécurité. Elles ont exhorté le gouvernement à rationaliser la coordination entre les armes réglementaires pertinentes pour permettre la recherche. Les femmes ont fait cette déclaration lors de l’inauguration du forum Femmes en Biosciences qui a eu lieu à Nairobi (Kenya) le 20 avril 2017.

Le Dr. Felister Makini, Directeur général adjoint (cultures) à l’Organisation Kenyane de Recherches sur l’Agriculture & le Bétail (KALRO), a noté que les femmes africaines jouent un rôle important pour assurer la sécurité alimentaire. Elle a demandé au gouvernement de rendre la culture plus facile pour elles en leur fournissant les outils modernes comme la biotechnologie. « En tant que femmes africaines, nous sommes celles qui souffrent le plus chaque fois que la sécheresse et la pénurie alimentaire frappent, malgré qu’il y ait des solutions technologiques à ces problèmes » a-t-elle dit. « Nous avons besoin de parler d’une voix et de plaider pour un environnement politique prévisible. J’ai des enfants et une famille à protéger. Je ne peux pas plaider pour quelque chose dont je saurais qu’il les mettrait en danger » a-t-elle ajoutée.

Saluant l'intention du gouvernement kenyan de faire renaître l’industrie textile en introduisant le coton Bt, le Dr. Margaret Karembu, Directrice du centre africain de l’ISAAA, a observé que, malgré la volonté démontrée et la longue histoire d’utilisation sans danger, des « messages contradictoires » entre les différents ministères et agences de réglementation gênaient les progrès pour apporter la technologie aux fermiers. Elle s’est aussi fait l’écho du besoin des femmes africaines du domaine de la science d’intensifier l’engagement du gouvernement et d’aider à clarifier les idées fausses de longue date concernant la technologie.

Pour sa part, le Pr. Caroline Thoruwa, présidente, Femmes Africaines en Sciences et en Ingénierie (AWSE), a noté que pour que l’Afrique avance en biotechnologie agricole, les femmes doivent être impliquées. « Il est temps de parler au public du côté positif de la biotechnologie. Nous devons élever le statut des femmes dans la biotechnologie et aussi les encourager à réseauter de manière à atteindre le noble objectif de partager leur science » a-t-elle dit.

Les participantes ont promis de s'engager à parler de la technologie et ont exhorté le Président et son adjoint à augmenter l’investissement en biotechnologie, améliorer la participation des femmes scientifiques dans la prise de décision et étudier l’interdiction des OGM pour permettre des avancées dans la recherche locale, la formation et l’innovation.

Le forum a été suivi par plus de 60 femmes professionnelles avec intérêt et passion pour la science. Elles venaient du milieu universitaire, de la recherche, de la politique et de l’industrie. Le forum a été organisé par le centre africain de l’ISAAA en partenariat avec l’AWSE, le Programme pour les Systèmes de Biosécurité (PBS) et l’OFAB-Kenya. Son principal objectif était de rassembler les femmes scientifiques pour amplifier leurs voix sur les questions concernant la biotechnologie et la biosécurité.

Pour plus d’informations sur cet évènement, contactez Mary Mwangi, Secrétaire, Femmes Africaines en Sciences et en Ingénierie à mwangi.mary@ku.ac.ke.


Les fermes du Kenya font face aux attaques de chenilles défoliantes

Les fermiers de différentes zones du Kenya ont rapporté des infestations de chenilles défoliantes, qui attaquent principalement les cultures de maïs. Les scientifiques disent que le génie génétique pourrait être une solution clé pour de telles attaques.

Les chenilles défoliantes sont considérées comme des nuisibles délétères parce qu’elles se produisent dans de larges populations causant des ravages dans de vastes zones d'exploitations agricoles qui les rendent difficiles à contrôler. Les zones dans lesquelles des infestations ont été rapportées sont Trans-Nzoia, Nakuru, Kakamega, Nandi, Busia, Bungoma, Uasin Gishu, Taita Taveta et Kwale. Cette infestation est perçue comme en lien avec les récentes épidémies dans les fermes cultivant du maïs au Malawi, en Zambie, et en Afrique du Sud.

Un des types de chenilles défoliantes, la noctuelle américaine du maïs, est considérée comme plus dévastatrice que la chenille africaine car elle se nourrit sur les feuilles, les parties reproductrices, les soies et l’épi. Elle est également plus difficile à contrôler à cause de possibles résistances aux insecticides. Selon le Pr. Paul Kimurto de l’université Egerton, il est nécessaire d’avoir une surveillance forte pour les épidémies et d’utiliser le maïs Bt puisque les chenilles défoliantes sont actuellement la forme chenille d’une espèce de papillon et sont typiquement vulnérables par rapport aux pesticides produits par le maïs GM.

En savoir plus : All Africa.


Des journalistes du Parlement soutiennent le dialogue sur les lois biotechnologie et biosécurité en Ouganda

Les journalistes de l’Association Ougandaise de la Presse Parlementaire (UPPA) et les membres de l’Union Ougandaise des Affaires Agricoles (UAA) ont exprimé leur volonté d’aider les lecteurs et auditeurs à mieux comprendre le travail de recherche en biotechnologie fait en Ouganda et le besoin d’avoir une réglementation en biosécurité. Cela a été affirmé lors d’un séminaire de sensibilisation sur la Biotechnologie et la Biosécurité qui s’est déroulé le 20 mars 2017 à l’Institut National de Recherches sur les Ressources Agricoles (NaCRRI) à Namulonge.

Selon Dickens Okello, Vice-Président de l’UPPA, le séminaire a accueilli l’initiative pour enseigner la biotechnologie aux reporters du parlement, donner aux membres une plateforme leur permettant de répondre aux préoccupations et de devenir plus familier avec les détails de la loi nationale de biotechnologie et de biosécurité 2012 qui doit être présentée pour la deuxième fois au Parlement. Sir Simon Muyanga Lutaaya, un officiel de l’UAA et producteur sur NBS TV, a remercié les organisateurs qui ont tendu la main aux journalistes pour leur enseigner l’importance de la recherche en biotechnologie au NaCRRI. Il a exhorté les autres journalistes à prêter plus d’attention au discours sur la biotechnologie dans le pays et à utiliser leur plateforme pour donner des informations précises. Les journalistes ont cherché des réponses aux questions suivantes:

  • Pourquoi le gouvernement a-t-il tardé à adopter le projet de loi?
  • Comment les plantes GM peuvent-elles contribuer à atténuer les effets du changement climatique, le processus consultatif dans la rédaction du projet de loi ?
  • Comment les chercheurs souhaiteraient-ils que les journalistes les aident à faire progresser les connaissances sur la biotechnologie?

Le séminaire des journalistes était organisé par le Centre Ougandais d’Informations en Biosciences (UBIC), avec le soutien du projet Maïs Econome pour l’Eau pour l’Afrique(WEMA). Environ 40 journalistes ont assisté au séminaire, de diverses grandes maisons de médias en Ouganda. Le Dr. Godfrey Asea, Directeur du NaCRRI, a mis en avant la pertinence de la recherche sur les plantes GM réalisée au NaCRRI. Le Dr. Barbara Zawedde, coordinateur de l’UBIC, a donné une vue générale de l’utilisation et de la réglementation de la biotechnologie. Elle a conduit une discussion pour répondre aux préoccupations des journalistes. Mme Harriet Ityang du Ministère de la Justice et des Affaires Constitutionnelles a mis en avant les dispositions du projet de loi nationale sur la biotechnologie et la biosécurité, soulignant le besoin pour l’Ouganda de nationaliser les protocoles internationaux pour assurer des filets de sécurité en cas de risque venant des OGM.

Pour plus d’informations, contactez le coordinateur de l’UBIC à info@ubic.ug.


Les jeunes fermiers kenyans demandent l’adoption du maïs Bt WEMA

Les jeunes fermiers kenyans se sont ralliés derrière les chercheurs pour exhorter le gouvernement à autoriser le démarrage d’essais nationaux de performance (NPT) pour le maïs Bt Econome en Eau pour l’Afrique (WEMA). Les fermiers en ont parlé lors du forum 2017 de biotechnologie agricole qui s’est déroulé à l’université de Embu, est du Kenya les 29 et 30 mars 2017.

Tout en exprimant son enthousiasme sur la technologie, un fermier, Paul Musui, a dit que la raison pour laquelle le gouvernement empêchait une technologie qui est utilisée ailleurs de bénéficier aux fermiers kenyans n’était pas claire. « Nous avons continué à souffrir de fortes pertes dues aux sécheresses pérennes et aux insectes nuisibles, alors qu’il existe une technologie pouvant répondre à ces questions » a dit M. Musui. Ses opinions ont été soutenues par plus de 50 fermiers de différentes régions du pays. « De ce que j’ai appris pendant ce forum, les plantes GM ont été cultivées dans d’autres pays depuis plus de 20 ans sans effets nocifs » a-t-il ajouté.

Mme Faith Musyimi, du Service Kenyan d’Inspection de la Santé des Végétaux (KEPHIS), a assuré aux délégués que les autorités ont déjà les lignes directrices adaptées pour réaliser des essais en champs du maïs Bt WEMA. « Nous sommes prêts à procéder dès que l'Autorité nationale de gestion de l'environnement (NEMA) aura donné le feu vert selon les conditions d'autorisation » a assuré Mme Musyimi qui représentait le KEPHIS.

Les jeunes agriculteurs qui ont fièrement dit qu’ils entraient dans l’agriculture « par choix » ont décrié l’utilisation d’anciennes technologies alors que les jeunes d’autres pays ont bénéficié de la technologie GM. « Je suis fermier par choix. J’ai abandonné mon travail d’ingénieur automobile pour devenir fermier. Alors, si il y a un outil dont je puisse bénéficier pourquoi le gouvernement ne l’autorise-t-il pas ? Je veux même rendre l’agriculture plus attractive pour les jeunes de ce pays » a dit M. Musui.

Lorsqu’il a ouvert ce forum, le Pr. Paul Musili Wambua, président de l’université d’Embu, a noté que la production agricole est restée vulnérable au changement climatique à cause de l’incapacité à adopter des technologies appropriées. Il a exhorté le gouvernement à hâter l’adoption de la biotechnologie de manière à avoir une meilleure sécurité alimentaire dans le pays. « Les défis du réchauffement climatique sont réels, les changements dans les précipitations, la diminution des niveaux d'eau dans les barrages, les lacs et les rivières sont en effet un appel d'avertissement à chaque citoyen du monde. Si nous n’adoptons pas les nouvelles technologies, nous courons le risque de réduire notre peuple à des importateurs nets pour tous les aliments dont il a besoin » a-t-il dit.

Le forum organisé par le Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole (OFAB-Kenya), le Programme pour les Systèmes de Biosécurité et l’université d’Embu a réuni les jeunes fermiers de plus de 15 comtés du Kenya, des étudiants, des chercheurs et des décideurs. Le forum souhaitait améliorer la sensibilisation sur les OGM parmi les fermiers de sorte qu’ils puissent transmettre l’information à la base dans le cadre d’une campagne de sensibilisation des jeunes à la biotechnologie agricole.

Pour plus d’informations sur cet évènement, contactez le Dr. Margaret Karembu, Directrice, ISAAA AfriCenter à mkarembu@isaa.org.


Le Sénégal prêt pour les OGM selon le président Macky SALL

Le Président de la République du Sénégal, H.E. Macky Sall a précisé qu’il soutiendra fortement l’adoption de la biotechnologie dans le pays une fois que les mesures de biosécurité nécessaires seront prises. « Je dois dire très clairement que je suis pour l’utilisation des OGM afin de répondre à nos problèmes de sécurité alimentaire, tant que les mesures de biosécurité nécessaires seront mises en place. Sinon, nous serions contre le progrès, nous devons décider et aller de l'avant » a dit le président.

Le président Sall a présidé la session annuelle 2017 de l’Académie Scientifique et Technique Nationale du Sénégal (ANSTS‎) le mois dernier, qui visait à présenter des mises à jour sur le statut, les implications et les perspectives des OGM au Sénégal. « Notre stratégie pour le développement économique et social est basée sur la science et la technologie, qui sont essentielles pour le progrès et le bien-être de notre peuple » a-t-il dit. Le président a ajouté que, dans cette optique, il a demandé une opinion éclairée à l’académie sur les OGM, qui, il l’a observé, reste une question importante de développement.

Tout en reconnaissant que les OGM peuvent aider à répondre aux défis actuels tels que l’insécurité alimentaire, les questions de santé publique, de conservation de l’environnement et de changement climatique, il est d’accord avec l’avis de l’ANSTS de réviser les réglementations en biosécurité. « Le principe de précaution ne doit pas conduire à l’inertie. C’est un besoin d’amender la loi de 2011 réglementant la biotechnologie » a-t-il dit. Le président a chargé le ministre de l’environnement d’accélérer la révision de la loi de biosécurité du Sénégal.

Le vice-président de l’académie, le Pr. Yaye Kene Gassama, a présenté les résultats d’une étude menée par l’institution sur les opportunités et les risques liés à l’adoption de la biotechnologie au Sénégal lors de la session. En se basant sur cette étude, 68% de la population du pays soutient l’adoption des OGM, 21% est contre et 11% n’a pas exprimé d’opinion. Il est scientifiquement prouvé par des institutions internationales que les OGM sont sans danger pour l’alimentation humaine et animale aussi longtemps que les mesures de biosécurité nécessaires sont prises pour minimiser tout risque environnemental potentiel. La session a aussi fourni une opportunité pour le bureau régional de l’agence du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique – Réseau Africain d’Expertise en Biosécurité à Dakar d’avoir accès à des informations à jour sur le statut de la biotechnologie et des recherches scientifiques ainsi que de rencontrer des membres de la communauté scientifique et des décideurs du pays.

Pour avoir plus d’informations sur cet évènement et sur les tendances de la biosécurité en Afrique, contactez le Dr. Jeremy Ouedraogo, Directeur NEPAD-ABNE à jt.ouedraogo@nepadbiosafety.net.

Amériques

Une étude sur Twitter montre que 71% des votes disent que les OGM sont nécessaires pour nourrir la population mondiale

Une étude en cours actuellement menée sur Twitter par le « Singularity Hub » révèle que 71 % des répondants croient que les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont nécessaires pour nourrir la population mondiale de 9.7 milliards d’ici 2050. Vingt-trois (23) % des répondants, 1 338 au total, croient qu’il est nécessaire d’en connaître plus alors que seul 6 % pensent que les OGM sont trop dangereux ou dangereux.

Les chroniques technologiques du Singularity Hub progressent en mettant en avant les percées, acteurs et thèmes façonnant le futur ainsi que soutenant la communauté globale de personnes intelligentes, passionnées et orientées vers l'action qui veulent changer le monde.

Pour avoir plus d’informations, lisez leur article The Future of Food: To GMO or Not To GMO?, ou allez sur leur site Internet Singularity Hub.


Une étude révèle que 90% des producteurs ruraux au brésil reconnaissent l’importance de la biotechnologie

Dans une initiative pour apporter l’information aux producteurs ruraux utilisant la biotechnologie, Le Conseil d’Information en Biotechnologie du Brésil (CIB) a réalisé une étude sur 1 250 producteurs ruraux pour esquisser un scénario permettant de voir comment des fermiers comprenaient les technologies utilisées pour les sojas et maïs et d’identifier leurs perceptions sur la conservation dans les champs.

Le CIB révèle que 90% des producteurs au Brésil reconnaissent l’importance des technologies de résistance aux insectes et de tolérance aux herbicides. Cependant, seul 60% d’entre eux savent qu’il faut 15 ans pour développer et lancer une nouvelle technologie. L’étude a aussi montré qu’un nombre important de producteurs ne procèdent toujours pas aux étapes importantes de gestion. Quand on leur pose des questions sur les pratiques qu’ils adoptent pour préserver les biotechnologies et les produits chimiques qu’ils utilisent sur les cultures, seuls 38% ont répondu qu’ils utilisent des actions mécaniques et 43% adoptent des refuges.

Le Directeur exécutif du CIB, Adriana Brondani a dit « Sur cette base, nous croyons que le producteur a la perception qu’il y a des résistances dans le champ et que la technologie devient obsolète dans ce scénario, l’industrie trouvera une solution au problème. En face de cette perception, la préoccupation de préservation des technologies n’est pas évidente ».

Pour plus d’information, allez sur le site Internet du CIB ou lisez l’article (en portugais) ici.

Asie et Pacifique

Nouvelles lignes directrices en biosécurité introduites pour les acteurs à Cebu, Philippines

Plus d’une centaine de membres des groupes de consommateurs, offices de réglementation, chefs de file des fermiers, universités et étudiants, agents d’information et membres et officiels des unités gouvernementales locales de la province de Cebu aux Philippines ont eu des informations sur la science, la sécurité et les bénéfices potentiels de la biotechnologie moderne, en particulier les cultures GM. Les dernières lignes directrices de la règlementation de la biosécurité ont aussi été introduites lors du Biotechnology 101 & Joint Department Circular (JDC) Public Briefing le 4 avril 2017 au Big Hotel, Mandaue City, Cebu.

Julieta Fe Estacio, Chef du Secrétariat du Comité National de Biosécurité des Philippines et du Département de Sciences et Technologies (DOST) – Comité de Biosécurité, et Ma. Lorelie Agbagala, Chef du Centre Agricole II du Département d’Agriculture (DA)-Bureau des industries végétales, ont expliqué les standards, procédures et principes du JDC et les principaux rôles du DOST et du DA. Tous deux ont souligné l'importance de la réglementation pour assurer la sécurité des produits de la biotechnologie dans la recherche et sur les marchés. Les autres sujets présentés étaient les tendances de la recherche, les plantes GM dans le pipeline et les questions de sécurité des aliments et de l’environnement.

Après ces présentations, un forum libre avec les représentants de cinq départements concernés du gouvernement (DOST, DA, Département de la santé, Département de l’Environnement & Ressources Naturelles, et Département de l’intérieur et gouvernements locaux) s’est déroulé.

Mme Alejandra Solijon, Présidente du Conseil d’Action des Fermiers de la province de Cebu, a dit dans son message « Nous sommes impatients de maximiser et d'optimiser la production agricole via la biotechnologie. En fusionnant la recherche et la technologie avec des expériences réelles sur le terrain, nous espérons un résultat positif pour l’agriculture aux Philippines ».

Pour plus d’informations sur la biotechnologie aux Philippines, visitez le site Internet SEARCA BIC.


Des scientifiques développent un riz GM qui fleurit à la demande

Des chercheurs de l’université de Tokyo ont modifié génétiquement un riz qui ne fleurit pas avant d’être en contact avec un fongicide spécifique. Les résultats sont publiés dans Nature Plants.

Takeshi Izawa et ses collègues ont développé des plants de riz ne fleurissant pas en sur-exprimant un gène répresseur (nombre de grain, hauteur de la plante et date de floraison 7) ce qui bloque la floraison naturelle. Puis ils ont co-transformé les plantes avec le gène ‘florigen’ du riz (date de floraison 3a), qui est activé par des produits chimiques agricoles particuliers. Les cultures, qui restent longtemps au stade de croissance végétative, montrent de meilleures plantes et tailles de panicule ainsi qu’une amélioration d’autres caractéristiques liées au rendement.

Les résultats de l’étude peuvent conduire au développement de cultures susceptibles de croître sous différents types climatiques et de faciliter la sélection pour diverses caractéristiques agronomiques.

Lisez l’article scientifique dans Nature Plants.

RECHERCHES

OSCOL16 réprime la floraison chez le riz

La période de floraison est un caractère agronomique important qui touche fortement le rendement potentiel des cultures de céréales. La famille de gènes de type CONSTANS (CO) joue un rôle dans la régulation de la période de floraison. Les protéines de type CO sont divisées en 4 groupes phylogénétiques chez riz. Alors que plusieurs gènes des groupes I, III et IV ont été caractérisés, peu de choses sont connues sur les gènes du groupe II chez le riz.

Weixun Wu, avec des chercheurs de l’Institut National de Recherches sur le riz de Chine et de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles, a caractérisé de manière fonctionnelle l’inhibiteur floral constitutif, OsCOL16 chez le riz. Le gène code pour une protéine de type CO du groupe II CO qui retarde la période de floraison et augmente la taille de la plante et le rendement en grain.

La sur-expression de OsCOL16 entraîne une montée à fleur tardive tant en conditions de jours longs que de jours courts. L’équipe a aussi trouvé que OsCOL16 sur-régule l’expression du répresseur floral « Nombre de grains, hauteur de la plante, date de montée à fleur 7 (Ghd7) », conduisant à une sous-régulation de l’expression de Date de montée à fleur 1, Date de montée à fleur 3a et LOCUS T1 DE FLORAISON DU RIZ, conduisant à une floraison tardive.

Les analyses révèlent qu’OsCOL16 joue un rôle important dans la régulation de la photopériode de floraison chez le riz, permettant à la plante de riz de s’adapter à son environnement.

Pour plus d’information, lisez l’article dans Plant Science.


La sélection traditionnelle altère plus la composition du maïs que les empilements d’évènements GM

Des chercheurs de Dow AgroSciences LLC, dirigés par Rod A. Herman, ont évalué l’impact des empilements d’évènements GM sur la composition biochimique du grain de maïs et l’ont comparé avec l’impact causé par la création d’hybrides non-GM.

La similarité de composition de 7 empilements GM contenant l’évènement DAS-Ø15Ø7-1 a été comparée aux contreparties hybrides presque isogéniques non-GM (iso-hybrides) et des hybrides non-GM et leurs iso-hybrides actuellement cultivés. Des Scatter plots ont été utilisés pour visualiser les comparaisons entre les hybrides.

La composition d’empilements GM sélectionnés est plus similaire à la composition de leurs iso-hybrides qu’à la composition des hybrides non-GM et leurs iso-hybrides. Par conséquent, la sélection non-GM est plus susceptible d'influencer la composition des cultures que la transgénèse ou les empilements d’évènements GM.

Ces résultats peuvent être un motif pour mettre en question l’importance de la nécessité des études de composition pour les cultures GM, en particulier pour les empilements de sélection composés d’évènements GM précédemment trouvés similaires en composition aux iso-hybrides.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article dans Plant Biotechnology Journal.


L’utilisation des vecteurs viraux pour l’Edition du génome des plantes

Les avancées récentes dans la modification du génome (GE) ont été rendues possibles pour modifier avec précision des séquences d’ADN dans les cellules des plantes. Cependant, son efficacité dépend de la méthode par laquelle sont apportées : tant de la nucléase spécifique pour une séquence que du modèle de réparation. Cela est typiquement réalisé via Agrobacterium ou le bombardement de particules, deux méthodes qui transforment seulement un sous-ensemble des cellules du tissu traité.

Des méthodes plus efficaces de livraison des réactifs GM sont nécessaires si la modification génétique devient la routine. Récemment, des vecteurs se multipliant de manière autonome basés sur des virus ont démontré leur efficacité comme moyen de transport des réactifs GM dans les plantes. Les fréquences de ciblage des gènes sont efficaces chez les plantes modèles et les plantes cultivées tant avec les virus à ADN qu’à ARN.

Les vecteurs de type geminivirus ont récemment été développés comme outils prometteurs pour améliorer la réparation homologue dirigée chez les plantes. Cependant, il subsiste encore plusieurs questions auxquelles il faudra apporter une réponse pour améliorer cette technique récente comme la régénération de plantes transformées avec des vecteurs de type geminivirus, qui est extrêmement difficile. Le système de transport CRISPR-Cas9 par l’intermédiaire du virus du "rattle" du tabac (Tobacco rattle virus, TRV) récemment développé a aussi le potentiel de dériver les pratiques de culture de tissus pour développer les plantes avec des caractères souhaités, coûteuses en temps.

Syed Shan-e-Ali Zaidi et Shahid Mansoor de l’Institut National de Biotechnologie et de Génie Génétique au Pakistan ont discuté des avancées récentes dans l’utilisation de vecteurs viraux pour la modification du génome des plantes, des limites actuelles et des directions futures.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans Frontiers in Plant Science.


Étude des impacts des techniques d’édition du génome chez les plantes

L’édition du génome a évolué depuis l’utilisation d’agents mutagènes chimiques et physiques capables de modifier les séquences d’ADN jusqu’aux outils biologiques. L’avènement de ces outils biologiques, comme ZFNs, TALENs, ODMs et CRISPR-Cas9 a encore fait progresser la compréhension de la mutagenèse de telle sorte que les mutations peuvent maintenant être réalisées de manière précise et dirigées entraînant une insertion et une délétion dans les gènes.

Ces outils ont eux-mêmes été rapidement incorporés dans la recherche agricole, en sciences de la vie et en biotechnologie entraînant de nouvelles opportunités pour nourrir la population mondiale. Une des meilleures preuves de l’impact de l’édition du génome dans la science est le nombre de publications sur les techniques d’édition du génome. Par exemple, les publications concernant seulement CRISPR ont augmenté de façon exponentielle entre 2010 et 2015. Cette augmentation montre l’importance et l’impact de cette technologie dans la communauté scientifique.

Le monde est actuellement à la croisée des chemins concernant la manière dont les technologies GM classiques et l’édition du génome sont évaluées et dont les produits de l’édition du génome doivent être réglementés. Cette étude de D. D. Songstad de Cibus LLC parle des nouvelles techniques d’édition du génome ainsi que des aspects de réglementation de leurs produits en comparaison avec les plantes GM classiques.

Pour plus d’informations concernant cette étude, lisez l’article dans Critical Reviews in Plant Sciences.

ANNONCES

Les scientifiques de l’USDA utilisent des outils de biotechnologie pour améliorer les plantes de guayule comme source naturelle de caoutchouc

Le caoutchouc est habituellement fait à partir de pétrole ou d’un arbre asiatique. Mais le caoutchouc peut aussi être produit à partir de la plante guayule, un arbuste du désert cultivé au sud-ouest des USA comme source de caoutchouc naturel (latex), résines organiques et de production de biocarburants de haute énergie.

En utilisant les outils de la biotechnologie, une équipe du Département de l’Agriculture des USA (USDA) a développé une meilleure variété de plants de guayule comme source naturelle de caoutchouc pour les pneus. Les plantes améliorées ont des modifications d’ADN uniques qui peuvent se traduire en une augmentation du caoutchouc et de la biomasse. Plus de 2 000 plantes expérimentales de guayules ont été apportées à leur partenaire de recherche, Bridgestone Americas, pour des essais en champs.

En 2013, Bridgestone Americas et le Service de Recherches Agricoles de l’USDA (ARS) à Albany (Californie) ont démarré un accord de recherche pour évaluer les guayules GM de l’ARS. La modification augmente de façon spectaculaire le contenu en caoutchouc de la plante dans les essais en laboratoire et en serre. Dans un projet séparé avec l’université de Cornell, l’équipe a cherché des types de guayule qui n’étaient pas compris dans la collection de l’ARS. Une des sources était les services du site historique du parc national Manzanar en Californie, un camp d’internement pour les japonais-américains durant la seconde guerre mondiale, où les plantes de guayule ont été sélectionnées, améliorées, cultivées et transformées en caoutchouc naturel pour aider l’effort de guerre. Le parc a fait don de graines provenant de ses plantes historiques.

Pour plus de détails, lisez l’article dans le magazine USDA AgResearch.

Document Reminders

Cours en ligne sur l’amélioration des plantes pour la tolérance à la sécheresse

Quoi : 1-crédit, Cours en ligne de troisième cycle sur l’amélioration des plantes pour la tolérance à la sécheresse (automne 2017)

Où : Université d’Etat du Colorado

Quand : du 21 août au 15 décembre 2017

Plus d’informations sur le site Internet du cours.


Conférence internationale sur l’alimentation pour la sécurité alimentaire mondiale

Quoi : 3ème Conférence Internationale sur l’Alimentation pour la Sécurité Alimentaire Mondiale : défis mondiaux, solutions locales et voies connectées

Où : Le Cap, Afrique du Sud

Quand : 3-6 décembre 2017

Pour les détails concernant l’inscription, le programme et la soumission de résumé, visitez le site Internet de la conférence.


14ème congrès mondial annuel bio sur la biotechnologie industrielle

Quoi : 14ème Congrès Mondial Annuel BIO sur la Biotechnologie Industrielle

Quand : 23-26 juillet 2017

Où : Montréal, Canada

Plus de détails sur le site Internet de la conférence.


The Petri Dish est maintenant en ligne

The Petri Dish, premier journal scientifique en Malaisie, publié par le Centre Malaisien d’Informations en Biotechnologie (MABIC), est maintenant disponible via un portail en ligne complet à www.thepetridish.my.

Le journal a été envoyé à tous les principaux acteurs du cercle de la biotechnologie en Malaisie durant les sept dernières années, y compris les ministères. Dans le but de diffuser des nouvelles en biotechnologie à une audience plus large, en particulier le public en général, le MABIC a lancé un portail digital. Au travers de ce portail, le MABIC espère que le public sera plus réceptif aux technologies émergentes et que les politiciens seront capables de prendre des décisions informées sur la politique, la réglementation et le financement tout en encourageant les jeunes à poursuivre une éducation STEM et des carrières.

L’inscription au portail est maintenant disponible sur The Petri Dish.


Les OGM sont-ils bons ou mauvais ? Le génie génétique & notre alimentation

Kurzgesagt, un groupe qui crée des vidéos d’animation scientifique, a publié une vidéo titrée Les OGM sont-ils bons ou mauvais ? Le génie génétique et notre alimentation. La vidéo couvre plusieurs sujets touchant aux OGM tels que les graines terminator, la sécurité, CRISPR et l’aubergine Bt. Regardez la vidéo maintenant et partagez-la avec vos amis sur Facebook et Twitter.


Les implications réglementaires des nouvelles technologies de sélection végétale

L’Académie des Sciences d’Afrique du Sud (ASSAf) a publié un rapport d'étude de consensus sur « Les implications réglementaires des Nouvelles Techniques de Sélection Végétale ».

Les Nouvelles Techniques de Sélection Végétale (NBTs) sont un large éventail de techniques ayant pour objectif de modifier le génome et/ou l’expression des gènes et de les utiliser au niveau de l’organisme entier. La relative accessibilité et l’utilisation de ces techniques a mené à la commercialisation de ses produits. Avec la libération de ces produits, les similarités et le chevauchement entre les produits de la NBT et la technologie de modification génétique ont conduit au démarrage d’une discussion sur la réglementation des techniques et de leurs produits. L’étude consensus de l’ASSAf a examiné les implications réglementaires possibles des NBT dans le cadre du contexte sud-africain.

Sur la base de ce rapport, la réglementation ne devrait être déclenchée qu'à partir du point au-delà duquel une gestion explicite des risques est nécessaire. Le comité croit aussi qu’une telle approche fournirait un contrôle efficace et approprié pour assurer la sécurité et la durabilité de tous les produits pertinents.

Téléchargez le rapport de l’ASSAf.