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Voici le Bulletin de Septembre 2011
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NOUVELLES

Mondiales

Bénéfices de la biotechnologie pour l’agriculture

L’industrie des biotechnologies a permis d’augmenter la valeur l’agriculture mondiale d’environ 65 milliards de dollars de 1996 à 2009 selon la dernière analyse réalisée par Graham Brookes et Peter Barfoot de PG Economics Ltd. au Royaume Uni. Brookes et Barfoot ont étudié l’impact économique de la biotechnologie agricole au niveau de la ferme, en analysant les rendements, les principaux coûts de production, les effets indirects sur les revenus de la ferme et les impacts sur la production de quatre principales cultures : soja, maïs, coton et colza. En se basant sur les résultats de leur analyse, le revenu net de la ferme a augmenté d’environ 65 milliards de dollars, qui représentent le bénéfice au niveau de la ferme après le paiement des graines et de leurs caractères GM. Ils ont estimé qu’au moins la moitié du revenu net mondial provient des fermiers dans les pays en voie de développement.

« Les GM et, en particulier, les plantes génétiquement modifiées ont eu un impact positif important sur le revenu de la ferme qui est dû à la combinaison d’une augmentation de la productivité et de gains d’efficacité » selon les estimations de l’équipe. Il a ajouté 5.8% à la valeur de la production mondiale des quatre principales cultures étudiées, avec des économies de coûts plus grandes pour le soja. En termes de répartition entre les différentes parties du monde, l’équipe rapporte qu’en 2009, 53.1% des bénéfices des revenus de la ferme allaient aux fermiers des pays en voie de développement et la grande majorité des augmentations de revenus provenait du coton GM résistant aux insectes et des sojas GM tolérant aux herbicides.

Le rapport complet est publié dans « International Journal of Biotechnology ».Lisez le communiqué de presse : www.physorg.com/news/2011-09-benefits-biotech-gm-crops-benefit.html.


Le CGIAR s’attaque à la crise alimentaire et se penche sur ce que la recherche peut apporter

Les experts du Groupe Consultatif sur la Recherche Agricole Internationale(CGIAR) et des partenaires de développement sélectionnés se sont rencontrés à Nairobi (Kenya) le 1er septembre pour discuter de la manière d’utiliser la recherche pour chercher des solutions permettant d’améliorer et de soutenir l’agriculture de subsistance dans les zones sèches. Les sujets abordés comprennent :

  • Les options et les innovations prometteuses pour aider les fermiers à devenir plus résilients et à avoir une sécurité alimentaire face à la météo et d’autres chocs ;
  • Le rôle des infrastructures et les accès aux marchés viables, fonctionnels pour la sécurité alimentaire et les prix ;
  • Les plantes tolérantes à la sécheresse et à l’irrigation à large échelle sont-elles la réponse ?
  • Le pastoralisme agit-il comme un moteur pour une insécurité liée à la sécheresse ou est-il un tampon contre elle ?
  • Quelles sont les politiques nécessaires et à quels niveaux, pour s’assurer que les recommandations et les innovations concernant les zones sujettes à la sécheresse sont mises en place dans les zones qui en ont besoin.
Le communiqué de presse du CGIAR http://cgiarinaction.wordpress.com/2011/08/29/cgiar-briefing-on-the-food-crisis-in-the-horn-of-africa/

Afrique

Une conférence explore les opportunités offertes par l’agriculture pour lutter contre la malnutrition

Environ 150 décideurs politiques, chercheurs et représentants des organisations de fermiers, de la société civile, des agences donatrices et du secteur privé se sont rencontrés au Malawi les 26 et 27 septembre 2011 pour étudier la manière dont l’agriculture peut être mise à profit pour réduire la malnutrition et améliorer le bien-être des hommes. Les opportunités ont été étudiées pour incorporer des interventions sur la nutrition dans les programmes concernant les petites exploitations et le bien-être rural, intensifier les efforts de biofortifications et augmenter le rendement des aliments riches en nutriments ainsi que des plantes de bases consommées par les personnes pauvres.

« La sécurité alimentaire et la nutrition sont déjà des composants essentiels de l’approche sectorielle élargie du ministère de l’agriculture, qui se centre aussi sur la diversification de la production alimentaire » a dit Mme Erica Maganga, secrétaire de l’agriculture, du développement de l’irrigation et de l’eau. « Pour exploiter encore plus le lien entre l’agriculture, la nutrition et la santé et avoir un impact plus grand, notre ministère a uni ses forces avec celui de la santé ainsi que le département de la nutrition, du VIH et du SIDA, pour élaborer des politiques et des programmes qui se renforcent mutuellement ».

La conférence « Libérer le potentiel de l'agriculture pour améliorer la nutrition et la santé au Malawi » a été organisée par le Ministère de l’Agriculture, du développement de l’irrigation et de l’eau (MoAIWD) et par l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI) avec le soutien de l’Aide Irlandaise et de l’Agence Américaine pour le Développement International.

Lisez le communiqué de presse de l’IFPRI : www.ifpri.org/pressrelease/conference-explores-opportunities-enhance-agriculture-s-role-tackling-malnutrition-and-


Les scientifiques africains vont bientôt libérer des variétés de sorgho tolérantes à la sécheresse et à la striga

Les chercheurs d’Afrique de l’est se trouvent actuellement à un stade avancé vers la libération de variétés de sorgho résistantes à la sécheresse et à la Striga. Selon le Dr. Dan Kiambi, directeur exécutif du Centre Africain de Conservation de la Biodiversité et des Innovations (ABCIC), une cinquantaine de lignées, porteuses de quatre QTL résistants de la Striga introgressés dans cinq des variétés préférées des fermiers en utilisant des backcross assistés par marqueurs, ont été testées en champ dans différentes conditions en Erythrée, au Kenya et au Soudan avec des résultats prometteurs. Ce progrès a été présenté lors de l’atelier régional qui s’est déroulé les 19 et 20 septembre 2011 à Nairobi (Kenya). Le but de cet atelier était de sensibiliser les acteurs régionaux aux technologies disponibles pour le déploiement de variétés résistantes à la Striga.

Les scientifiques ont présenté le pouvoir de la science et de la technologie, en particulier la sélection assistée par marqueurs, pour solutionner certains défis de la production végétale africaine. Soixante personnes dont des sélectionneurs de sorgho, des scientifiques, des décideurs politiques, des fermiers, des médias, des compagnies semencières et des vulgarisateurs ont participé à cet atelier. Ils ont apprécié le travail fait jusqu’à présent dans le développement des variétés de sorgho dans la sous-région. Ils ont mis en avant le besoin d’adopter une approche de filière, de manière à s’assurer que les acteurs pertinents sont suffisamment impliqués.

La Striga est l’une des contraintes les plus importantes de la production céréalière en Afrique et elle entraîne, dans certains cas, des pertes de 100%, causant des dommages aux cultures estimées à 7 milliards de dollars US en Afrique. Le projet est soutenu par l’Association pour le Renforcement de la Recherche Agricole en Afrique de l’Est et du Centre (ASARECA).

Pour avoir plus d’informations, contactez le Dr Dan Kiambi, directeur exécutif de l’ABCIC (d.kiambi@abcic.org).


Le KARI va libérer des variétés de sorgho résistantes aux mauvaises herbes en décembre

Les fermiers kenyans vont bientôt planter la nouvelle variété de sorgho résistante à la Striga, selon Ephrain Mukisira, directeur de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles (KARI). La Striga, ou herbe des sorcières, attaque le sorgho en poussant dans ses racines où elle prélève l’eau et les nutriments. Elle peut causer des pertes atteignant 100% ce qui est très décourageant pour les fermiers.

Le Dr. Mukisira a aussi dit que ces variétés sont testées en champ avant d’être diffusées aux fermiers. Il a parlé de la nouvelle variété durant la réunion organisée à Nairobi par le Centre Africain de Conservation de la Biodiversité et des Innovations et l’Association pour le Renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’est et du centre. Des scientifiques du Soudan et d’Erythrée, où une cinquantaine de variétés résistantes aux mauvaises herbes ont aussi été testées, participaient à cette réunion.

Plus d’informations sur : http://allafrica.com/stories/201109210101.html.


L’ambassade US en Gambie a mené un séminaire sur la biotechnologie pour les décideurs politiques

L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Banjul (Gambie) a mené un séminaire de sensibilisation pour les décideurs politiques le 15 septembre 2011 avec, pour thème, « Utiliser la biotechnologie pour lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique ». Le Département d’Etat américain a invité le Dr. Hortense Dodo, professeur de biotechnologie et biologie moléculaire à l’Université A&M de l’Alabama (USA). Outre la Gambie, l’expert va aussi aller dans d’autres pays d’Afrique de l’est pour parler avec les décideurs politiques, les fermiers et les membres de la communauté scientifique des applications agricoles de la biotechnologie et de la possibilité de devenir auto-suffisant.

Cynthia Gregg de l’ambassade américaine a, lors du discours d’ouverture, exprimé son enthousiasme pour les divers impacts de la biotechnologie. Les plantes GM, a-t-elle dit, « peuvent jouer un rôle important via l’augmentation de la productivité tout en diminuant les coûts de production en réduisant les besoins d’intrants et de labourage ». Elle a aussi dit que l’adoption des plantes GM a réduit de manière importante l’utilisation d’insecticide et a permis à de nombreux fermiers d’adopter des pratiques de culture qui réduisent l’érosion des sols et la consommation d’eau et d’énergie.

Plus d’informations sur : http://allafrica.com/stories/201109191478.html.


Nécessite de renforcer la R&D dans la filière des produits agricoles au Nigeria

La recherche et le développement agricole de la filière des produits agricoles au Nigéria peuvent réduire la faim et la pauvreté et transformer l’économie. Cela a dit par le Dr. Akinwumi Adesina, ministre nigérien de l’agriculture et du développement rural, lors d’une rencontre de chercheurs, de décideurs politiques et d’investisseurs à Ibadan.

Adenisa a ajouté que doubler les investissements de la recherche et du développement en Afrique sub-saharienne pourrait améliorer la vie de 144 millions de personnes qui sont pauvres. Il a salué les efforts de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) pour son travail sur le maïs, le soja, le contrôle biologique et le manioc. En particulier, il a mentionné le travail de l’institut dans le développement de variétés améliorées de maïs et la recherche pour améliorer le soja qui selon lui « aide à faire du Nigeria le plus grand producteur de soja en Afrique ».

Lisez le communiqué de presse de l’IITA : www.iita.org/home-news-asset;jsessionid=AC32C314304BC88DF633E1EE33C7003E?p_p_id=101_INSTANCE_1nBS&p_p_lifecycle=0&p_p_state=normal&p_p_mode=view&p_p_col_id=column-2&p_p_col_pos=1&p_p_col_count=4&_101_INSTANCE_1nBS_struts_action=%2Fasset_publisher%2Fview_content&_101_INSTANCE_1nBS_urlTitle=iita-is-crucial-to-nigerias-agricultural-revolution-agriculture-minister-says&_101_INSTANCE_1nBS_type=content&redirect=%2F

Un article similaire : http://africasciencenews.org/en/index.php/life-and-style/49-food/140-nigeria-seeks-to-boost-maize-yields-to-20m-tonnes-annually.


Une agriculture « climate-smart » en Afrique

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ainsi que les dirigeants africains travaillent ensemble pour établir des approches « climat-smart » en agriculture pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique et l’augmentation de la raréfaction des ressources naturelles.

« L’Afrique a besoin d’augmenter la productivité de son agriculture et d’avoir des revenus plus élevés dans les zones rurales. Les communautés rurales et les agro-écosystèmes, desquels ils dépendent, doivent s’adapter au changement climatique et devenir plus résilients à ses impacts » a dit Alexander Müller, assistant directeur général de la FAO pour les ressources naturelles, dans ses remarques lors de la conférence « Climate Smart Agriculture: Africa - A Call to Action » organisée par le gouvernement sud africain les 13 et 14 septembre 2011 à Johannesburg (Afrique du Sud).

« La FAO et ses partenaires ont développé le concept de 'Climate-smart agriculture' qui offre un moyen de faire face à ces multiples défis de manière cohérente et intégrée » a-t-il ajouté. L’agriculture « climate-smart » a pour but d’atteindre une meilleure productivité durable et d’encourager la flexibilité aux stress environnementaux, d’aider les fermiers à s’adapter au changement climatique ainsi que de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

L’article original est disponible à : www.fao.org/news/story/en/item/89603/icode/.


Bioaware Kenya forme des communicateurs en biotechnologie

Le secrétariat de la Stratégie Nationale de Sensibilisation aux Biotechnologies (BioAWARE) au Kenya, le Conseil National pour la Science et la Technologie (NCST) ont formé une équipe d’experts de la communication en biotechnologie et en biosécurité. L’atelier de formation du 5 au 7 septembre 2011 a pour but de fournir aux experts des compétences pour préparer le public et communiquer des informations précises basées sur la science concernant tous les aspects de la biotechnologie de manière cohérente et coordonnée. Il a été suivi par une équipe pluridisciplinaire de 25 participants venant de 11 institutions tant du secteur public que privé.

Cela se produit à un moment où le pays publie la mise en œuvre de la réglementation de la loi kenyane de biosécurité 2009, qui régit l’utilisation confinée, la libération dans l’environnement ainsi que l’importation, l’exportation et le transit des organismes génétiquement modifiés. Lors de ces remarques, le PDG du NCST, le Prof. Shaukat Abdulrazak, a mis en avant le fait que le public est inquiet et qu’il veut connaître la sécurité des produits GM ainsi que la capacité de gérer la technologie. « Nous avons des agences compétentes et des ressources humaines pour faciliter l’utilisation sûre et responsable de cette technologie » a-t-il dit.

Les participants ont apprécié l’atelier et recommandent des mises à jour régulières concernant les développements en biotechnologie agricole dans le pays afin d’améliorer la compréhension de tous les aspects de la technologie. Il a aussi été recommandé que BioAWARE travaille en étroite collaboration avec les médias y compris en utilisant des médias populaires et sociaux de manière à avoir une portée nationale.

L’atelier a été organisé par BioAWARE Kenya en collaboration avec le Centre Africain du Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) et le Programme pour les Systèmes de Biosécurité (PBS). La mission de BioAWARE est d’utiliser un processus de création de sensibilisation qui donnera au public kenyan une information précise et équilibrée en ce qui concerne l’utilisation de la biotechnologie et de ses produits pour la prise de décision informée.

Pour plus d’informations sur BioAWARE et les autres activités de Science, Technologies et d’Innovation dans le pays, contactez le PDG du NCST, le Professeur Shaukat A. Abdulrazak à info@ncst.go.ke


Les scientifiques rejoignent le lobby pour la loi de biotechnologie en Ouganda

Des scientifiques, des décideurs politiques ainsi que d’autres groupes impliqués dans la promotion de la biotechnologie pour le développement en Ouganda ont formé le Consortium Ougandais pour la Biotechnologie et la Biosécurité (UBBC) afin de renforcer leurs efforts pour faire avancer la loi de biotechnologie et de biosécurité. Selon le groupe, l’absence de loi, qui est en pré projet depuis plus de huit ans, a empêché le pays d’accéder aux avantages de la technologie.

Selon Erostus Nsubuga, président de l’UBBC, la coalition permettra au groupe d’avoir une voix forte et unifiée qui réclamera une accélération de l’utilisation de la biotechnologie afin d’améliorer le bien-être des ougandais. « Durant des années, de nombreuses personnes ont individuellement poussé, sans succès, pour que la loi soit promulguée. Nous découvrons maintenant que travailler individuellement n’amène aucun résultat… Travailler ensemble nous aidera à déplacer des montagnes » a souligné Nsubuga.

Lisez l’article : http://allafrica.com/stories/201109070173.html.


Le centre Danforth obtient des fonds pour développer un manioc résistant aux virus pour l’Afrique

Le centre des sciences végétales Donald Danforth a reçu 11.9 millions de dollars US pour le projet « manioc résistant aux virus pour l’Afrique » (VIRCA) dont l’objectif est de développer et de livrer aux fermiers des variétés de manioc améliorées capables de résister aux maladies virales importantes. Un financement supplémentaire a été octroyé par la Fondation Bill & Melinda Gates ($5.6 millions), le Fond Monsanto ($5.4 millions) et la Fondation Howard Buffett ($860,000). VIRCA sera aussi soutenu par l’USAID ($2.5 millions).

Deux produits seront développés. Le premier incorporera une résistance à la maladie de la marbrure du manioc (CBSD) basée sur un siRNA dans le cultivar populaire TME204, qui a une résistance naturelle à la mosaïque du manioc (CMD). Le second produit sera développé à partir du cultivar très populaire, Ebwanateraka, dans lequel des séquences virales seront empilées pour donner une résistance à la CBSD et la CMD.

« J’ai témoigné de la dévastation causée par la CMD et la CBSD, effaçant des récoltes entières, laissant de nombreuses personnes au bord de la famine. Notre équipe est confiante : le manioc que nous développerons améliorera la vie de millions de personnes, leur permettant non seulement de cultiver des aliments adaptés mais aussi d’augmenter la productivité de sorte qu’ils auront suffisamment d’argent pour instruire leurs enfants et se permettre d’avoir de bons soins pour lutter contre la malaria et les autres maladies auxquelles ils doivent faire face » a dit le Dr. Claude Fauquet, chercheur principal.

Pour plus d’informations, envoyez un e-mail à Karla Goldstein (kgoldstein@danforthcenter.org) ou à Mélanie Bernds (mbernds@danforthcenter.org).


Le président de l’IFAD demande un "changement de l’intérieur"

« L’Afrique ne doit pas attendre que la communauté internationale solutionne ses problèmes. L’Afrique vaincra la faim lorsque les gouvernements africains donneront aux africains les outils et les ressources dont ils ont besoin pour se nourrir eux-mêmes. Le changement, un réel changement, viendra de l’intérieur » a dit le président du Fonds International pour le Développement Agricole (IFAD), Kanayo F. Nwanze, aux dirigeants des Unions Africaines.

« Je crois que les pays africains ont besoin de faire plus pour s’assurer que l’agriculture est arrivée en haut des agendas nationaux. Bien que l’aide pour le développement soit une clé pour le progrès africain, les pays eux-mêmes doivent, en dernier lieu, prendre leurs responsabilités pour leur propre développement. Aucune nation, aucun peuple n’a eu une croissance durable qui a surgit seulement d’une aide extérieure. Le développement de l’Afrique doit se passer en Afrique, être fait par les africains pour les africains. Chaque culture alimentaire doit être totalement enracinée dans son propre sol pour prospérer. Le changement ne peut pas être imposé de l’extérieur, il doit être cultivé de l’intérieur » a ajouté Nwanze.

Lisez l’article : www.ifad.org/media/press/2011/57.htm.

Amériques

Développer de vraies améliorations de manioc, banane et banane plantain

Le don de 1.2 millions de dollars US de la Fondation Nationale pour la Science (NSF) et du Programme de Recherches Fondamentales pour Permettre le Développement de l’Agriculture (BREAD), une initiative conjointe de la Fondation Bill et Mélinda Gates et de la NSF a donné une impulsion à l’amélioration des cultures vivrières (manioc, banane, banane plantain). Simon Chan, professeur assistant de biologie végétale à l’UC Davis, avec une équipe de chercheurs de trois centres internationaux de recherches, utilisera sa technologie pour créer de nouvelles variétés améliorées de ces espèces.

En utilisant la petite plante de laboratoire, Arabidopsis thaliana, Chan a découvert une méthode permettant de créer des graines qui portent l’ADN d’un parent seulement. Cela permettra aux sélectionneurs de créer immédiatement un hybride plus rapidement que si ils créaient de nouvelles plantes cultivées avec des caractères importants comme la résistance à une maladie ou à la sécheresse.

« Multiplier végétativement des plantes comme le manioc, la banane ou la banane plantain est un gros désavantage lorsqu’il faut stocker et distribuer les plantes » a dit Chan. « Les graines sont plus résistantes, plus faciles à stocker et à transporter par bateau que les racines ou les boutures. Les graines sont aussi moins sensibles aux virus et ne sont pas soumises aux mêmes règles de quarantaine que le matériel végétal » a-t-il ajouté.

Lisez l’article : www.news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=10005.


Les chercheurs de Cornell identifient la manière dont les insectes résistent aux pesticides Bt

En identifiant la manière dont les insectes résistent aux pesticides de Bacilllus thuringiensis (Bt), les chercheurs de l’université de Cornell ont ouvert la voie pour les nouvelles stratégies de gestion des insectes résistants au Bt. Ping Wang et ses collègues rapportent leur découverte dans les «Proceedings of the National Academy of Sciences ». Les plantes génétiquement modifées contenant des gènes Bt sont cultivées sur 59 millions d’hectares dans le monde.

L’équipe a expliqué que la toxine Bt Cry1Ac se fixe à une enzyme nommée APN 1 sur la paroi de l’intestin des insectes là où la toxine détruit la muqueuse intestinale. Lorsque l’arpenteuse du chou développe une résistance, l’APN 1 diminue fortement. Cela permet à l’insecte de digérer vraiment, sans dommages, les aliments et le Bt.

Le communiqué de Cornell : www.news.cornell.edu/stories/Aug11/BtLooper.html.


Nouveau site Internet pour les demandeurs d’informations sur la sécheresse

Le directeur associé de Texas AgriLife Extension au « college station », le Dr. Peter Gibbs, et ses collègues ont rassemblé de nombreuses informations utiles concernant la sécheresse et ses effets sur l’agriculture dans un site Internet « Water Education » au Texas. Le site Internet (http://agrilife.org/drought/) devrait fournir des conseils aux propriétaires et aux producteurs. Il contient des informations utiles face aux situations de sécheresse à la maison, dans la pelouse, au jardin, en agriculture et dans la faune. Les informations sont présentées sous forme de mot-clés ou de phrases simples et faciles à comprendre.

Plus d’informations : http://agrilife.org/today/2011/08/31/new-website-saves-drought-info-seekers-from-drowning-in-a-sea-of-helpful-facts/

Asie et Pacifique

l’ISAAA lance une nouvelle vidéo animée sur les biotechnologies

L’ISAAA vient de lancer la première vidéo animée sur les plantes GM qui met en scène « Mandy et Fanny », un nouveau dessin animé à but éducatif imitant le maïs GM et le coton GM. "Mandy & Fanny: The Future of Sustainable Agriculture" raconte l’histoire de deux plantes GM (maïs et coton), qui ont été cultivées sur des millions d’hectares depuis 1996. La vidéo de 4 mn offre une manière ludique des connaissances sur les plantes GM avec un contenu audio-visuel, une animation et des informations graphiques interactives.

La vidéo animée saisit un dialogue simple entre Mandy, une figure masculine, et Fanny, un caractère féminin, avec un style visuel dynamique présentant des messages factuels sur les plantes GM en tant que contributeurs d’une agriculture durable. L’histoire est présentée de manière claire et simple pour faciliter la compréhension des plantes GM et s’adresse à un auditoire varié, en particulier les enfants et les jeunes des établissements scolaires.

Une copie de la vidéo, la publication, les images, les produits dérivés et les versions traduites de la publication dans plusieurs langues peuvent être téléchargés sur http://www.isaaa.org/india ou www.isaaa.org. Vous pouvez commander la publication, les produits dérivés et la vidéo haute résolution en envoyant un e-mail à b.choudhary@cgiar,org.

Europe

L’interdiction française des cultures GM est illégale selon la Cour Européenne de Justice

EuropaBio, association des bioindustries en Europe, a dit que la décision de la cour européenne de justice sur l’interdiction illégale de la culture des génétiquement modifiés (GM) est « une étape vers le choix en Europe ».

Carel du Marchie Sarvaas, directeur de Green Biotechnology Europe, a commenté « la cour européenne de Justice a rendu un verdict clair : les Etats membres de l’UE ne peuvent pas interdire les GM en se basant sur des mythes et des ouï-dire. En fait, les fermiers français ont eu trois années d’expérience de culture des plantes GM avant cette interdiction. Les scientifiques européens ont montré plusieurs fois que les plantes GM ne posent aucun risque pour la santé ou pour l’environnement et, en réalité, qu’elles offrent des bénéfices pour la santé, la socio-économie et l’environnement. Après tout, elles sont cultivées sur près de 150 millions d’hectares dans le monde par plus de 15 millions de fermiers dont 90% sont des fermiers à faibles ressources travaillant dans des pays en voie de développement.

La France a interdit la culture des plantes GM en 2007 en citant des risques pour la santé et l’environnement. L’avocat général, Paolo Mengozzi, conseiller auprès de la Cour Européenne de Justice, a dit que l’UE ne pourrait instituer de telles interdictions.

Lisez le communiqué de presse de EuropaBio : www.europabio.org/PressReleases/green/2011.09.08-ECJ_France_Sept2011_FINAL.pdf

RECHERCHES

Surexpression constitutive des gènes osnas chez le riz bio fortifié pour le fer et le zinc

Le riz est le principal aliment de base pour près de la moitié de la population mondiale. Cependant, le contenu du riz poli en fer, zinc et béta-carotène est insuffisant pour répondre aux besoins journaliers des consommateurs. Les plants de riz absorbent le fer du sol seulement lorsque la quantité disponible est faible. Alexander Johnson de l’Université de Melbourne (Australie) et ses collègues ont réalisé une étude pour aider les plantes à absorber continuellement du fer et pas seulement lorsqu’il est présent en faible quantité.

L’équipe a surexprimé les trois gènes de la famille OsNAS connus pour coder pour la production de nicotianamine (NA), un composé chimique qui se trouve naturellement dans les plantes et qui facilite l’absorption et le transport du fer. Ils ont évalué l’utilité de chaque gène pour la biofortification en fer via une approche impliquant un seul transgène. Les deux lignées sur-exprimant OsNAS2 présentent des concentrations en fer quatre fois plus élevées. Cette augmentation a été cartographiée avec une précision sans précédent en utilisant la spectroscopie de florescence avec un synchrotron à rayons X. La caractérisation des 90 lignées transgéniques qui surexpriment ces gènes a montré que les trois gènes n’augmentent pas seulement le contenu en fer mais aussi celui en zinc.

En se basant sur ces découvertes, les cultivars surexprimant un seul gène OsNAS pourraient être une solution génétiquement simple et durable pour les maladies dues à des déficiences en fer et en zinc qui sont répandues dans le monde.

Lisez l’article : http://dx.plos.org/10.1371/journal.pone.0024476.


Les abeilles comme moniteur environnemental

En plus de polliniser les plantes, les abeilles sont d’excellents moniteurs environnementaux. Un chercheur de l’université de Wageningen, Sjef van der Steen, a utilisé les abeilles pour mesurer la concentration des métaux dans deux zones en Hollande.

« De nombreuses parties du monde n’ont pas accès aux systèmes de mesures compliquées mais les abeilles se trouvent partout. En principe, d’autres insectes peuvent être utilisés mais le point important à propos des abeilles est qu’elles se rassemblent en un point central. De plus, elles couvrent une zone assez large pour chercher des aliments, environ 7 km2 » a dit an der Steen.

Cependant, les mesures ne donnent pas d’informations sur la source de la pollution. « Actuellement, elles sont purement informatives. Le moniteur donne une indication générale du type de métal présent dans un environnement donné sans dire exactement où il est et d’où il vient » note Van der Steen.

Lisez www.wur.nl/UK/newsagenda/news/Bees_are_good_informers.htm.


La lumière ultraviolette augmente la vitamine D dans les champignons

Une nouvelle technologie de traitement commercial a été développée pour augmenter le contenu en vitamine D des champignons sans affecter leur goût et leur contenu nutritionnel. Cette technologie implique une exposition des champignons aux ultraviolets, les même que ceux responsables du bronzage.

Selon les chercheurs de l’étude, dirigés par Ryan Simon de Cantox Health Sciences International au Canada, personne n’absorbe suffisamment de vitamine D et peu d’aliments naturels en contiennent beaucoup. Le champignon est un de ces aliments riche en vitamine D.

Les chercheurs ont comparé le contenu en vitamine D des champignons de Paris exposés aux UV B avec ceux exposés au soleil. Les champignons de Paris exposés aux UV B ont 700% de vitamine D en plus que ceux qui ne sont pas exposés aux UV B. D’autres nutriments comme la vitamine C, la riboflavine, la niacine ne sont pas touchés par ce procédé.

Plus d’informations sur : http://portal.acs.org/portal/acs/corg/content?_nfpb=true&_pageLabel=PP_
ARTICLEMAIN&node_id=223&content_id=CNBP_028158&use_sec=true&sec_url_var=region1&__
uuid=8f3585c8-4261-4745-8c2c-f3a71e6231f9
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ANNONCES

Conférence internationale sur les biopesticides

La troisième conférence internationale sur les biopesticides (BIOCICON 2011) se déroulera au St. Xavier's College de l’université Manonmanium Sundaranar à Tamil Nadu (Inde) du 28-30 Novembre 2011. Cette conférence est la suite de BIOCICON 2009 qui s’est déroulé précédemment dans le même institut avec l’aide du « Council for Scientific and Industrial Research » (CSIR) de New Delhi, le ministère des sciences de la terre de New Delhi et le « Tamil Nadu State Council for Science and Technology » (TNSCST) de Chennai. La conférence a pour but de promouvoir la recherche fondamentale et appliquée ainsi que le développement de systèmes de gestion des nuisibles et des maladies « bons pour l’environnement » en agriculture, horticulture et sylviculture.

Plus de détails sur la conférence : www.jbiopest.com/users/LW8/page.php?intPageId=209


Cours international de formation sur les techniques de cryopréservation

Bioversity International et le Bureau National des ressources génétiques des plantes (NBPGR) d’Inde organisent un cours de formation « In Vitro and Cryopreservation for Conservation of Plant Genetic Resources » qui se déroulera du 14 au 26 novembre 2011 à New Delhi (Inde). Ce cours pratique, internationalement reconnu, a pour but d’équiper les participants afin d’améliorer l’utilisation des protocoles de conservation in vitro et de cryopréservation des germplasmes de plantes intéressantes dans leurs pays ; de comprendre les techniques moléculaires pour la gestion des ressources génétiques des plantes (PGR) et les principes sous-jacents de la tolérance au stress durant la manipulation de conservation ainsi que d’améliorer leurs compétences dans l’utilisation des techniques de cultures de tissus pour la conservation et la gestion des PGR.

Pour s’inscrire, contactez le Dr. Prem Mathur à p.mathur@cgiar.org et allez sur le site Internet de Bioversity International www.bioversityinternational.org/index.php?id=2850.

Document Reminders

Rapport 2011 sur la biotechnologie en Afrique de l’ouest francophone

Un « Biotechnology Update » en Afrique de l’ouest francophone a été rapporté dans le dernier numéro de « US GAIN Report ». La plupart des pays d’Afrique de l’ouest ont rapporté avoir ratifié le Protocole de Carthagène sur la biosécurité ; cependant seul le Burkina Faso, le Mali, le Ghana et le Nigeria ont une législation fonctionnelle permettant les essais en champs de produits GM. La production de coton Bt au Burkina Faso a augmenté de 16% durant l’année commerciale 2009/10 à 66% en 2010/11. Le Nigeria a commencé des essais confinés en champ de dolique Bt et le Burkina Faso va bientôt en commencer un. La dolique Bt devrait devenir la prochaine plante GM en Afrique de l’ouest, cela aidera les fermiers à augmenter leurs revenus en diminuant l’utilisation de pesticides et en augmentant la productivité.

http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Agricultural%20Biotechnology%20Annual_Dakar_Senegal_7-22-2011.pdf


Aliments pour les animaux: génétiquement modifié

Fred Owens et Matthias Liebergesell de Pioneer Hi-Bred International ont parlé des bénéfices de la technologie GM pour l’industrie des aliments pour les animaux, en particulier avec la libération de la prochaine génération de plantes GM. Une vaste collection de données de sécurité et leur étude par les agences de réglementation garantiront que les produits animaux et les aliments pour les hommes sont aussi sûrs voire plus sûrs que ceux développés à partir de plantes développés dans les autres procédures de sélection.

Téléchargez une copie : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1081/E-EBAF-120042304


Adoption des plantes GM tolérantes aux herbicides : conséquences de la politique de coexistence dans l’union Euopéenne

La Commission européenne reconnaît que « les fermiers européens doivent avoir la possibilité durable de choisir entre la production traditionnelle, biologique ou les OGM, soulignant les dommages ou les pertes économiques résultant de l’introduction ». Les résultats et les analyses d’une étude détaillée de fermiers voulant adopter les plantes GM et les autres questions de coexistence sont décrits dans cet article présenté lors du congrès 2011 de l’association européenne des économistes agricoles (EAAE).

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