Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Février 2014
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’IRRI dissémine 44 nouvelles variétés de riz en Afrique et en Asie

L’Institut International de Recherches sur le Riz (IRRI) et ses partenaires ont disséminé 44 nouvelles variétés améliorées de riz en 2013. Six d’entre elles ont été diffusées en Afrique Sub-saharienne, neuf variétés tolérantes au sel aux Philippines et trois variétés tolérantes aux inondations en Asie du sud.

« Nous sommes tous emballés par ces variétés, en particulier pour celles diffusées au Nigeria. Elles sont le fruit de nombreuses années de collaboration » a dit Glenn Gregorio, principal sélectionneur de riz à l’IRRI. « L’IRRI a travaillé dur et en collaboration étroite avec les programmes nationaux de sélection. Nous savons que cela conduira à une plus grande collaboration car la demande en riz augmente en Afrique sub-saharienne » a-t-il ajouté. Outre des variétés avec une meilleure tolérance au stress, l’Afrique de l’est et du sud demande aussi des variétés aromatiques. « Disséminer ces variétés de riz en Afrique de l’est et du sud, y compris les variétés aromatiques, est une étape pour répondre à la demande dans la région » a dit le scientifique de l’IRRI, RK Singh.

Plus d’informations : http://irri.org/news/media-releases/44-new-rice-varieties-in-asia-and-africa.


L’IFPRI rapporte le rôle des technologies agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire

L’Institut International de Recherches en Politique Alimentaire (IFPRI) a étudié le rôle des technologies agricoles pour répondre à la faim en utilisant une modélisation basée sur les processus globaux. Les résultats ont été publiés dans le rapport « Food Security in a World of Natural Resource Scarcity: The Role of Agricultural Technologies ».

L’étude comprend l’évaluation des rendements et l’impact de l’alimentation en 2050 pour un large éventail de technologies agricoles avec différentes hypothèses de changement climatique pour les trois cultures de base clés : maïs, riz et blé. Les résultats de l’étude ont montré que l’adoption des technologies agricoles y compris la tolérance à la sécheresse, la tolérance à la chaleur et l’efficacité de l’utilisation de l’azote, peuvent augmenter de manière importante la production alimentaire, diminuer le prix des aliments et améliorer la sécurité alimentaire avec le changement climatique. Les plus grands gains de rendement ont été observés dans le sud du Sahara en Afrique, le sud de l’Asie et les régions d’Amérique Latine. Quand les multiples technologies sont combinées, les prix alimentaires peuvent être réduits d’environ 50% conduisant à une diminution de 12% du nombre d’enfants mal-nourris et 40% de réduction du nombre de personnes susceptibles de souffrir de la faim.

Plus d’informations sur : www.ifpri.org/sites/default/files/publications/oc76.pdf.

Afrique

Des chercheurs tanzaniens confiants sur les essais en champs de plantes GM

Les chercheurs tanzaniens impliqués dans la recherche sur les plantes GM ont exprimé leur confiance dans le fait que la clause, qui les tient responsables ainsi que les compagnies partenaires de tous les effets négatifs des plantes GM, sera modifiée cette année. La clause de responsabilité, réglementation découlant directement de la Loi Nationale de Gestion de l’Environnement de 2004, a entravé la réalisation d’essais en champs de plantes GM. Selon le Dr. Roshan Abdallah, membre du Comité National de Conseil en Biosécurité et le Dr. Nicholar Nyange, DG par intérim de la Commission pour la Science et la Technologie, un projet de loi modifiant la loi 2004 NEM sera transmis au Parlement cette année pour leur permettre de terminer les essais en champs pour le maïs GM.

« Il faut un certain temps pour changer les réglementations dans les cas où la clause de responsabilité découle directement de la loi mère » a dit le Dr. Abdallah. Il a aussi dit que le Président Jakaya Kikwete a promis de travailler sur l’obstacle juridique lorsqu’il a officiellement ouvert le laboratoire moderne de biotechnologie à l’Institut de Recherches Agricoles Mikocheni (MARI) l’année dernière. Le Dr. Abdallah a aussi dit que la clause a empêché les compagnies privées de travailler avec les scientifiques locaux pour développer les plantes GM parce qu’elle ouvre toutes les voies de litige juridique contre eux. De plus, le Dr. Abdalla a mis en avant le fait que la Tanzanie devrait être autorisée à réaliser des essais en champs maintenant puisque ses voisins, le Kenya et l’Ouganda, réalisent déjà des essais en champs et vont rapidement cultiver du maïs GM.

Plus d’informations : http://b4fa.org/b4fa-week-review-11-february-2014/ et www.dailynews.co.tz/index.php/local-news/27930-local-researchers-confident-on-gmo-field-trials.


Une étude révèle pourquoi les plantes sont diverses en matière de place avec un climat stable

Les chercheurs de l’université de Witwatersrand (Johannesburg) ont démystifié une hypothèse qui persiste depuis longtemps sur la spéciation des plantes ou la formation d’espèces nouvelles et distinctes au cours de l’évolution. Les résultats de leur étude suggèrent que les cultures agricoles pourraient être plus vulnérables au changement climatique que nous le pensions auparavant.

Les plantes peuvent tolérer des copies multiples de leurs gènes. Quelques plantes nommées polyploïdes, peuvent avoir plus de 50 copies de génome de chaque cellule. Les scientifiques ont l’habitude de penser que ces génomes supplémentaires ont aidé les polyploïdes à survivre dans des environnements nouveaux et extrêmes, comme les tropiques ou l’arctique, favorisant l’établissement de nouvelles espèces. Cependant, le Dr. Kelsey Glennon et ses collègues ont trouvé que, le plus souvent, les polyploïdes ont les mêmes habitats que les espèces apparentées avec des génomes de tailles normales. Cela implique que les facteurs environnementaux ne jouent pas un grand rôle dans l’établissement de nouvelles espèces végétales et que d’autres facteurs, comme la capacité de dispersion des graines dans de nouvelles localisations avec des habitats similaires, sont plus importants. « Cette étude a des implications pour l’agriculture et le changement climatique parce que toutes les plantes importantes sont polyploïdes et qu’elles pourraient ne pas être meilleures d’un point de vue adaptatif que les plantes sauvages apparentées si elles vivent dans des climats similaires » a dit le Dr. Glennon.

L’étude fournit aussi une explication alternative sur la raison pour laquelle les plantes sont si diverses dans des endroits comme Le Cap où le climat a été stable pendant des centaines de milliers d’années. L’étude a impliqué des espèces végétales d’Amérique du Nord et d’Europe et sera bientôt réalisée avec des plantes sud-africaines.

Pour plus de détails : www.wits.ac.za/newsroom/newsitems/201402/22941/news_item_22941.html.


L’AATF reçoit un financement de « Feed the future » pour améliorer la production de maïs en Afrique de l’est

La Fondation Africaine de Technologie Agricole (AATF) a lancé un partenariat avec « Feed the Future Partnering for Innovation » via un programme financé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID). La subvention signée le 3 février 2014 s’assurera que l’AATF et ses partenaires échelonneront la commercialisation de StrigAwayTM, une semence résistante aux herbicides, et la technologie de traitement dans le but d’améliorer la productivité du maïs, une des plantes alimentaires la plus importante en Afrique de l’est.

« Ce partenariat veut vraiment augmenter la sécurité alimentaire de milliers de petits exploitants agricoles en Afrique de l’est. Les fermiers qui ont accès à cette technologie auront de meilleurs rendements et des revenus plus hauts provenant de la vente des produits supplémentaires » a dit Denis T. Kyetere, Directeur Exécutif de l’AATF.

StrigAwayTM lutte contre la Striga, une plante parasite qui touche la productivité agricole sur environ 1,4 millions d’hectares au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Cette plante parasite peut causer des pertes de 20 à 80 % dans les champs de maïs, conduisant de nombreux fermiers à abandonner les champs très fortement infestés par la Striga. StrigAwayTM, qui comprend des variétés de maïs traditionnellement sélectionnées résistantes aux herbicides ainsi qu’un enrobage de semences avec un herbicide, a été développé par BASF et le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT).

« Les grands problèmes ne peuvent être résolus seuls, c’est pourquoi c’est, à ce jour, la plus grosse subvention de ‘Feed the Future Partnering for Innovation’, totalisant plus de 3 millions de dollars US. Elle rassemble des partenaires multiples dont une ONG internationale, une industrie multinationale, un institut de recherche et une compagnie privée de semences » a dit Brenna McKay, directrice du programme ‘Partnering for Innovation Grants’.

Pour plus d’informations, contactez Nancy Muchiri, directrice des partenariats et de la communication de l’AATF (n.muchiri@aatf-africa.org).

Amériques

Nouveau processus pour obtenir de "l’essence bio" à partir de déchets agricoles

Des chimistes de l’université Davis de Californie ont inventé un nouveau processus qui permet produire des ‘équivalents’ essences biologiques à partir de matériel cellulosique comme les déchets agricoles et sylvicoles. Selon Mark Mascal, principal auteur de l’étude, la matière première du nouveau processus est l’acide lévulinique, qui peut être produit par des transformations chimiques de matériaux tels que la paille, les tiges de maïs ou même les déchets verts municipaux. C’est un point de départ bon marché et pratique qui peut être produit à partir de biomasse brute avec un haut rendement.

Le biodiesel, raffiné à partir d’huiles végétales, est déjà commercialement disponible pour faire fonctionner des moteurs diesels modifiés. Une substitution de l’essence d’origine végétale ouvrirait un marché beaucoup plus grand pour les fiouls renouvelables.

L’UC Davis a déposé un brevet provisoire sur le processus. L’article a été publié le 29 janvier 2014 dans le journal Angewandte Chemie.

Pour plus de détails, allez sur : http://news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=10823.


Les pommes de terre prometteuses pour répondre aux défis du changement climatique

Une nouvelle recherche réalisée par le Service de Recherches agricoles de l’USDA (USDA-ARS) montre que les pommes de terre sont d’excellents tubercules dans des conditions environnementales extrêmes. Dans l’étude dirigée par l’ingénieur agricole de l’ARS, David Fleisher, l’équipe a mesuré la façon dont les plants de pomme de terre réagissaient à des niveaux élevés de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique et aux régimes de précipitations de plus en plus erratiques qui devraient résulter du changement climatique mondial.

L’équipe a réalisé deux études en chambres extérieures pour évaluer les effets des cycles de sécheresse à court-terme aux niveaux de CO2 actuels et plus élevés. Dans les deux études, des cycles de sécheresse de 11 jours ont été appliqués avant le début de la formation des tubercules et environ 10 jours après le début de la formation des tubercules. Les deux études ont été réalisées à différentes dates afin de permettre aux scientifiques d’évaluer la façon dont les variations de la lumière solaire durant les périodes de sécheresse affectaient la réponse des plantes.

Les chercheurs ont observé des différences importantes dans la réponse des plantes, qu’ils ont pu attribuer à la variation de la lumière solaire. Les plantes de la première étude présentaient une augmentation de la production totale de pomme de terre de 30 -200 % selon les niveaux de CO2 et la disponibilité en eau. Ils ont aussi noté que les sécheresses cycliques ont entraîné un plus faible niveau de matières sèches et de feuilles dans la zone de production. Ils ont conclu que le stress de sécheresse avant la formation des tubercules améliorait probablement la distribution de carbone, d’eau et de nutriments aux tubercules au lieu des tiges ou des feuilles et que cette réponse a augmenté sous des niveaux de CO2 élevés. En moyenne pour tous les traitements de sécheresse, le rendement en tubercules de plantes cultivées avec des niveaux élevés de CO2 étaient 60% plus grands que ceux de plantes cultivées avec les niveaux de CO2 actuels.

Pour plus de détails concernant cette recherche, lisez le communiqué de presse de l’ARS : www.ars.usda.gov/is/AR/archive/feb14/potatoes0214.htm.

Asie et Pacifique

Le Myanmar renforce la R&D en biotechnologie végétale et les systèmes de règlementation en biosécurité

Le Ministre de l’Agriculture et de l’Irrigation de l’Union du Myanmar, H.E. U Myint Hlaing a mis en avant l’importance d’adopter les nouvelles technologies appropriées y compris la biotechnologie pour le développement de la production végétale dans son discours lors du séminaire agricole sur l’étude détaillée mondiale 2013 de la commercialisation des plantes GM. L’évènement était organisé par le Ministère de l’Agriculture et de l’Irrigation (MOAI) en collaboration avec le Conseil Consultatif National Social et Economique (NSEAC) et l’ISAAA à Nay Pyi Taw, la nouvelle capitale du Myanmar le 24 février 2014.

Pour comprendre l’importance de la biotechnologie dans le développement agricole, le Myanmar a établi le laboratoire de biotechnologie végétale en 2001 dans la région de Yangon pour améliorer les activités de recherches en biotechnologie végétale. Il a ensuite été modernisé pour devenir le Centre de Biotechnologie Végétale en 2009 avec une équipe technique nouvellement entraînée et des équipements de laboratoire. Le Centre de Biotechnologie Végétale réalise diverses activités importantes y compris la diffusion de variétés végétales améliorées, le DNA finger printing et l’analyse des OGM sur les plantes agricoles importées et la délivrance de certificats d’absence d’OGM.

« Etant donné les limitations des activités actuelles dans le domaine de la biotechnologie végétale, nous devons étendre les activités en biotechnologie végétale dans le futur proche à celles pour lesquelles le renforcement de la capacité technique et le développement des ressources humaines sont cruciaux » a dit le ministre de l’agriculture. Il a aussi élaboré le besoin et appelé la société mondiale à étendre le soutien, les technologies et les connaissances techniques pour améliorer la R&D en biotechnologie végétale et la production agricole durable dans le pays. « Bien que les bénéfices potentiels du coton Bt soient importants dans le pays, la capacité scientifique pour maintenir la production et l’accès à la biosécurité des cultures GM est encore nécessaire. De plus, l’évaluation sur leur travail, les capacités réglementaires pour un déploiement sûr et un système légal doivent être renforcées » a pointé le ministre.

Pour plus d’informations sur la situation des plantes GM en agriculture au Myanmar, allez sur le site du Ministre de l’Agriculture et de l’Irrigation du Myanmar : www.moai.gov.mm.


Un nouveau livre fait figurer les impacts socio-économiques potentiels de l’aubergine Bt aux Philippines

Le livre « Socioeconomic Impacts of Bt Eggplant: Ex-ante Case Studies in the Philippines » partage les découvertes des études ex-ante sur les perspectives de marché et les impacts économiques, environnementaux et sur la santé potentiels de l’aubergine Bt résistante aux insectes aux Philippines. Le livre contient des études sur l’utilisation des pesticides, les coûts et les apports de la production traditionnelle d’aubergine ainsi que les chaînes d’approvisionnement de la commercialisation des aubergines dans les principales provinces productrices d’aubergine du pays. En autres, les résultats ont montré qu’une ferme produisant des aubergines Bt pouvait obtenir de meilleurs revenus nets de la ferme que celles cultivant des aubergines traditionnelles en raison de l’augmentation de la récolte commercialisable et de la diminution des coûts des insecticides et de la main d’œuvre. L’adoption de la dite culture pourrait aussi fournir bénéfices importants pour la santé et l’environnement en raison de la diminution des impacts environnementaux. Le Dr. Randy A. Hautea, coordinateur mondial de l’ISAAA et directeur du Centre SEAsie, a dit que le livre aide à mettre l’accent sur la recherche concernant l’aubergine Bt dans le pays en termes d’impact potentiel et de bénéfices pour la santé.

L’étude a été publiée par l’ISAAA, le Centre Régional d’Asie du sud-est pour les Etudes Universitaires et la Recherche en Agriculture (SEARCA) et le Projet de Soutien pour la Biotechnologie Agricole II (ABSPII) lors de « Social and Economic Dimensions of Biotech Crop Adoption: Book Launch and Media Conference » le 6 février 2014 à l’hôtel Dusit Thani à Makati City (Philippines).

Les monographies Adoption and Uptake Pathways of GM/Biotech Crops by Small-scale, Resource-Poor Filipino Farmers et Cadres of Change: Transforming Biotech Farmers in China, India, and the Philippines ont aussi été lancées lors de l’évènement. Elles parlent de la manière dont les cultures GM ont changé de manière positive la vie de petits fermiers dans trois pays et les principaux faits découlant des résultats du projet de recherche "Adoption and Uptake Pathways of Biotech Crops by Small-scale Resource-poor Asian Farmers: Comparative Studies in China, India, and the Philippines" financé par la Fondation John Templeton et dirigé par le Dr. Randy Hautea et le Dr. Mariechel Navarro, directeur du Centre Mondial des Connaissances sur la Biotechnologie Végétale de l’ISAAA.

Pour plus d’informations sur les articles ou la biotechnologie aux Philippines, allez sur le site Internet du Centre d’Informations en Biotechnologie du SEARCA www.bic.searca.org ou envoyer un e-mail à bic@agri.searca.org.


Les fermiers cultivant des plantes GM influencent l’adoption de la technologie par les autres fermiers, révèle une étude

Les primo-adoptants de plantes GM influencent les autres fermiers à les utiliser selon une étude menée dans 3 pays concernant l’adoption et les parcours des plantes GM (Chine, Inde et Philippines). L’étude a été réalisée par le Centre pour la Politique Agricole Chinoise des Sciences, la Société Indienne pour l’Amélioration du Coton et le Collège pour le Développement de la Communication de l’Université Los Baños aux Philippines. Le projet était mis en œuvre par l’ISAAA et financé par la Fondation John Templeton.

Les primo-adoptants sont principalement des fermiers ‘élites’ comme les leaders des fermiers, les chefs des villages ou les cadres ainsi que les fermiers ayant participé aux démonstrations en champs. En tant que premier groupe de fermiers ayant témoigné des bénéfices de la technologie, ils sont enclins à partager leur expérience avec leurs proches, voisins et amis. En plus des primo-adoptants, les négociants privés ou les vendeurs de semences obtenant un approvisionnement des compagnies privées, ont aussi de l’influence pour l’adoption des plantes GM. Des facteurs économiques, politiques, culturels et agricoles facilitent aussi la dispersion de la technologie dans les communautés de fermiers.

Dans les trois pays, le manque de connaissances ainsi que les fausses informations à propos des plantes GM ont entraîné des retards dans l’adoption des plantes GM. Ainsi les chercheurs ont recommandé une meilleure éducation de fermiers à fermiers qui permettra aux primo-adoptants de transférer des connaissances et des expériences de leurs collègues fermiers. Les principaux faits de l’étude sont rassemblés dans la publication « Cadres of Change: Transforming Biotech Farmers in China, India, and the Philippines » publiée par l’ISAAA le 6 février 2014 à l’hôtel Dusit Thani (Makati City, Philippines).

Téléchargez une copie du rapport sur : www.isaaa.org/programs/specialprojects/templeton/adoption/monograph/Cadres%20of%20Change.pdf. Regardez la vidéo : www.isaaa.org/resources/videos/cadresofchange/default.asp.


Montagu: culture des plantes GM, une voie à suivre pour une agriculture durable

Le Lauréat du Prix Mondial de l’Alimentation 2013, le Prof. Marc Van Montagu, fondateur et président de l’Institut de Sensibilisation à la Biotechnologie Végétale (IPBO)(Belgique) met en avant la culture largement répandue des plantes GM en tant que chemin vers une agriculture durable dans son discours lors du Bangalore India Bio du 10-12 février à Bengaluru (Inde). "Seules l’agriculture durable et la culture des plantes génétiquement modifiées (GM) peuvent sauver les fermes" a dit Van Montagu. "Elles ne sont pas seulement pleines de ressources pour les fermiers mais aussi pour la population, car elles peuvent aider à contrôler la faim, la pauvreté et la malnutrition. Il est nécessaire d’utiliser la science et la technologie pour avoir une agriculture meilleure et plus sûre » a-t-il ajouté. Parlant de l’ ‘Importance économique et sociale des plantes GM’ van Montagu a dit "Quand le meilleur de la science se produit dans les laboratoires de biotechnologie agricole pour concevoir des solutions pour les plantes GM, il est nécessaire de transférer ces technologies dans le champ ».

Van Montagu met en avant le besoin d’introduire la technologie GM dans les plantes orphelines et les variétés locales, citant l’exemple de fermiers au Brésil qui ont cultivé des haricots indigènes sans utiliser de produits chimiques fabriqués par les compagnies multinationales. « C’est ainsi que les cultures GM devraient être : le seul moyen de sauver la nature, d’éviter l’utilisation des engrains et d’améliorer la qualité des terres arables, aidant à tripler les rendements des cultures » a dit Montagu. « Nous devons récupérer les terres agricoles pour maintenir un sol fertile. Les plantes GM et le génie génétique sont des résultats naturels parce que la nature est un laboratoire génétique et que le pool de gènes évolue de manière permanente, ce qui est la base de l’évolution » a-t-il ajouté.

Pour plus d’informations : www.bangaloreindiabio.in/Index_New.php.

Europe

Europabio inaugure une plateforme numérique pour le dialogue sur les OGM

EuropaBio a inauguré Growing Voices (www.growingvoices.eu), un forum numérique conçu pour aider les consommateurs à en apprendre davantage sur la réalité des cultures GM et pour faciliter le dialogue entre les consommateurs et les experts venant des milieux agricoles, académiques, politiques entre autres.

Le lancement de Growing Voices a été suivi par plus de 100 invités. Des personnalités politiques, de la recherche et des militants étaient présentes à cet évènement. Elles ont demandé aux consommateurs européens de s’engager plus dans le débat sur les cultures GM en utilisant ce forum. Un groupe de discussion a mis en avant les études réalisées sur les bénéfices pour la santé et les consommateurs de la biotechnologie agricole.

Un des conférenciers de l’évènement était Hon. Owen Paterson, MP, Secrétaire d’Etat pour l’Environnement, l’Alimentation et les Affaires Rurales. Il a dit que « les OGM offrent des opportunités réelles pour développer les cultures en fournissant une meilleure résilience aux conditions climatiques et aux sols extrêmes. Il existe un potentiel pour ajouter des nutriments supplémentaires qui pourraient aider directement les populations des pays en voie de développement exposées à des carences en éléments nutritifs dans leur diète. Comme la population mondiale continue à augmenter, l’accès à ces technologies devient encore plus important ».

Lisez le communiqué de presse : www.europabio.org/press/growing-voices-encourage-consumer-rethink-gm-crops-high-profile-guests-highlight-current-and et le discours de Hon. Owen Paterson : www.gov.uk/government/speeches/owen-paterson-speech-at-europabio.

RECHERCHES

Effet des pratiques de gestion agricole sur l’expression de la protéine Bt chez le coton Bt

Le scientifique Jikun Huang de l’Académie Chinoise des Sciences et ses collègues ont étudié l’effet des pratiques de gestion agricole sur la production de la protéine Bt chez le coton Bt en utilisant les données d’une étude détaillée en parcelles de terrain agricole et des tests en laboratoire.

Les résultats ont montré que l’expression de la protéine Bt diffère de manière importante entre les variétés. Une même variété montre aussi différentes expressions de la protéine Bt d’un village à l’autre et d’une ferme à l’autre au sein du même village. De plus, les études économétriques montrent que les pratiques de gestion de la ferme comme l’utilisation d’engrais phosphatés et azotés ou de fumier a des effets positifs importants sur l’expression de la protéine Bt dans les champs des fermiers. En comparaison avec des études précédentes montrant que les engrais azotés ont un impact positif sur l’expression de la protéine Bt, les derniers résultats ont montré que les engrais azotés n’ont pas d’effet significatif sur l’expression de la protéine Bt dans les champs des fermiers. D’un autre côté, l’expression de la protéine Bt a une corrélation positive avec les engrais phosphatés, les engrais riches en potassium et l’utilisation de fumier.

Lisez le résumé dans Transgenic Research : http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-013-9775-7.


Une méta-analyse montre que le maïs Bt n’affecte pas les ONC

Une méta-analyse de 13 essais indépendants en champ de maïs Bt en Espagne a été réalisée par des chercheurs de l’université de Lleida pour évaluer le risque des cultures pour les organismes non-ciblés (ONC) en utilisant des échantillons et des résultats combinés. Puisque le taxon utilisé lors de chaque essai individuel n’est pas le même pour tous les essais, les chercheurs ont sélectionné uniquement les taxons utilisés dans 6 essais au minimum, ce qui fait que finalement 7, 7 et 12 taxons ont été analysés pour les comptages visuels, les pièges à fosses et les pièges jaunes englués, respectivement.

Par rapport aux analyses d’essai unique, la méta-analyse augmente de manière importante la détectabilité des effets de traitements pour la plupart des taxons quelque soit la technique d’échantillonnage. Sur les 26 taxons étudiés, seuls trois ont montré une plus faible détectabilité dans la méta-analyse que dans le meilleur des 13 essais individuels. Les résultats de cette étude soutiennent la conclusion que le maïs Bt n’a pas d’effet sur les herbivores, prédateurs et arthropodes parasitoïdes communément trouvés dans les écosystèmes du maïs du sud de l’Europe.

Le résumé est disponible dans Transgenic Research: http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-013-9737-0.


Une étude montre que les insectes bénéfiques ne sont pas lésés par les plantes Bt

Geocoris punctipes et les punaises prédatrices (Orius insidiosus) sont des prédateurs présents dans différentes cultures importantes comme le coton et le maïs, où ils ont un rôle bénéfique en se nourrissant de nuisibles, dont les œufs et les petites larves de chenilles.

Pour étudier l’effet de trois protéines Cry utilisées dans les cultures Bt sur l’histoire de vie de ces prédateurs, une étude a été réalisée par Jun-Ce Tian de l’université Cornell et ses collègues. Pour éliminer les effets de confusion liés à la qualité des proies pouvant être introduits par les proies sensibles au Bt, les chercheurs ont utilisé l’arpenteuse du chou (Trichoplusia ni) résistante au Cry1Ac/Cry2Ab et la noctuelle américaine du maïs (Spodoptera frugiperda) dans une série d’études tri-trophiques.

Les résultats ont montré que la survie, le développement, la masse des adultes et leur fertilité des prédateurs consommant des larves nourries sur du coton Cry1Ac/Cry2Ab ou du maïs Cry1 F étaient similaires à ceux de proies nourries sur des cotons et maïs isogéniques ou presque isogéniques. Des contacts fréquents avec le même groupe initial sur une seconde génération ne conduisent pas à des différences dans les caractéristiques d’histoire de vie qu’ils soient nourris avec des proies nourries, ou non, avec des plantes Bt. Des analyses ultérieures ont montré que les prédateurs ont été exposés aux protéines Bt Cry de leurs proies et que ces protéines deviennent de plus en plus diluées en avançant dans la chaîne alimentaire. Les résultats montrent un manque d’effet clair des trois protéines Cry commune et largement répandues sur ces deux importantes espèces de prédateurs.

Plus d’informations : www.ingentaconnect.com/content/esa/envent/2014/00000043/00000001/art00026.


Diversité comparative des arthropodes sur les maïs Bt et non-Bt en Afrique du sud

Une étude publiée dans Environmental Entomology compile une liste de contrôle d’arthropodes présents dans les champs de maïs en Afrique du Sud pour comparer la diversité et l’abondance des arthropodes et des groupes fonctionnels sur les maïs Bt et non-Bt. Les échantillons d’arthropodes ont été collectés durant les deux saisons de cultures des plantes de maïs Bt et non-Bt dans deux localités. Les arthropodes collectés étaient classifiés au niveau morpho-espèce et groupés dans les groupes fonctionnels suivants : détritivores, herbivores, prédateurs et parasitoïdes.

Au total 8’771 individus arthropodes, comprenant 288 morpho-espèces de 20 ordres ont été collectés. Les résultats ont montré que l’abondance et la diversité des arthropodes dans le maïs et des différents groupes fonctionnels ne sont pas touchées de manière significative. Ces découvertes sont similaires aux résultats des études réalisées en Chine, en Espagne, aux USA sur le riz, le coton et le maïs GM.

Lisez le résumé : www.ingentaconnect.com/content/esa/envent/2014/00000043/00000001/art00023?token=0057166d462a3a7e442f20672123763b2544234a2f5f736a687627504541676249266d656c6f1f1feba5d9b.

ANNONCES

Second congrès qPCR & Digital PCR

Quoi : Digital PCR Congrès

Quand: 20-21 octobre 2014

Où : Londres, Royaume-Uni

Pour plus d’informations : www.globalengage.co.uk/qpcr.html.


40 Chances de bourses

Le programme 40 Chances de bourses financera les plans sociaux des entreprises les plus innovants. Ces plans doivent utiliser les techniques sur le principe des 40 Chances : Trouver de l’espoir dans un monde affamé (voir le site www.40chances.com/). Ces entreprises sociales doivent sur concentrer sur les questions urgentes de la faim, des conflits ou de la pauvreté. En outre, elles doivent être établies dans un des 4 pays dans lesquels l’Initiative Africaine de Gouvernance a une forte présence : Rwanda, Liberia, Sierra Leone et Malawi.

Les candidatures doivent être soumises le 31 mai 2014 au plus tard. Les candidats doivent avoir de 18 à 39 ans au moment de la date limite du dépôt de la candidature (31 mai 2014). Les lauréats seront sélectionnés par un jury. Les résultats seront annoncés officiellement lors du « 2014 World Food Prize Borlaug Dialogue » à Des Moines (Iowa). Chacun des quatre lauréats recevra un financement de démarrage de 80’000 $ ainsi que 70'000 $ pour les frais de vie et de transport soit un total de 150’000$) pour un an.

Pour plus d’informations : www.40chances.com/fellows/.

Document Reminders

Infographie de l’ISAAA: Information à la source concernant les cultures GM

L’ISAAA lance une seconde série d’infographie sur l’alimentation et l’agriculture qui symbolise l’ISAAA en tant que source pour les institutions agricoles du monde, fournissant des données, informations et connaissances fiables sur les cultures GM dans les pays industrialisés et en voie de développement.

En se référant à l’ISAAA, le “ Scientific American World Views 2013” déclare "Il existe une seule place où trouver des données mondiales détaillées sur les cultures GM … ce groupe sert de source d’information pour tout le monde, des officiels gouvernementaux aux journalistes ». Le Centre Mondial des Connaissances de l’ISAAA (KC) et le Réseau de Partage de l’Information en Biotechnologie (BIC) ainsi qu’un éventail de construction de capacités et de services de soutien complètent l’approche holistique pour le développement agricole et assurent une mise en œuvre efficace et la diffusion en temps opportun des biotechnologies végétales dans les régions en voie de développement du monde. L’hebdomadaire international Nature fait figurer la culture de l’ISAAA “GM crops: A story in numbers” dans son numéro spécial du 2 mai 2013 « GM Crops: Promise and Reality ».