Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Mars 2014
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Emblème de l’ISAAA pour le centenaire de Norman Borlaug

Le Dr. Norman Borlaug est le patron fondateur de l’ISAAA et un associé de longue date du fondateur et président émérite de l’ISAAA, le Dr. Clive James. Le Dr. Norman Borlaug est connu comme ayant sauvé un million de personnes de la faim et comme étant le père de la révolution verte. La Brief 46 (Situation mondiale des plantes GM- 2013), récemment publiée, écrite par le Dr. James est dédicacée à l’héritage du Dr. Borlaug et à la défense des plantes GM.

L’emblème de l’ISAAA a été officiellement lancé lors de la réunion annuelle du Réseau d’Information en Biotechnologie à Hanoï (Vietnam) qui s’est déroulée du 17 au 21 mars 2014. L’ISAAA a dédié l’emblème de Borlaug aux 18 millions de fermiers de 27 pays qui ont choisi de cultiver des plantes GM en 2013 pour améliorer la productivité de leurs fermes, augmenter leurs revenus, améliorer la durabilité de l’agriculture et diminuer la pauvreté et la faim. L’emblème Borlaug de l’ISAAA a été réalisé par l’équipe du bureau d’Asie du sud de l’ISAAA à New Delhi (Inde).

L’emblème peut être téléchargé sur : www.isaaa.org/resources/infographics/borlaug100years/Borlaug's%20100%20years.pdf.


Réunion annuelle du réseau de l’ISAAA

Quelques 38 membres du réseau de l’ISAAA venant de 15 pays en Asie, Amérique Latine et Afrique, se sont rassemblés à Hanoï (Vietnam) les 18 et 19 mars 2014 pour évaluer et discuter des initiatives de partage des connaissances dans le domaine de la biotechnologie. M. Le Van Tien, directeur d’AgBiotech Vietnam a reconnu l’ISAAA en tant qu’organisation chef de file pour le partage des connaissances en biotechnologie. Le directeur de l’Institut Vietnamien de Génétique Agricole, le Dr. Le Huy Ham, a dit que c’est une expérience formidable de voir les représentants des Centres d’Information en Biotechnologie (BIC) de différentes parties du globe converger pour élaborer des stratégies permettant de diffuser les informations sur la biotechnologie auprès des divers acteurs du domaine. Il a mis en avant le fait que les efforts du BIC auraient tous un impact plus grand pour le futur, en particulier au Vietnam où la sécurité alimentaire est en danger à cause de la pénurie de terres, de l’augmentation de la population et du changement climatique.

Le président de l’ISAAA, le Dr. Paul Teng, a organisé une discussion animée pour créer une synergie entre les efforts de l’ISAAA et les BIC afin d’atteindre des objectifs individuels et institutionnels. Des techniques populaires de diffusion de l’information ont aussi été discutées lors des ateliers pratiques sur la vidéographie et l’infographie. Les principaux faits de la recherche sur l’adoption des fermiers en Asie, la communication scientifique parmi les scientifiques et des académiques en Asie ainsi que les autorisations ont aussi été partagés au sein de l’équipe.

Pour des détails sur la réunion, envoyez un e-mail à knowledgecenter@isaaa.org.


Les gouvernements préparent la mise en œuvre du protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des bénéfices

Les gouvernements ont mis en place les bases concrètes pour la mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’Accès et le Partage des Bénéfices des Ressources Génétiques lors de la troisième réunion du Comité Intergouvernemental adhoc pour le Protocole de Nagoya sur l’Accès et le Partage des Bénéfices (ICNP 3) qui a eu lieu le 28 février 2014 à Pyeongchang, (Corée du Sud). Les principaux résultats de la réunion sont :

  • Un mécanisme multilatéral de partage des bénéfices sera en place pour répondre aux besoins des instances de partage des bénéfices, y compris l’utilisation des connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques qui se produit dans des situations transfrontières ou pour lesquelles il n’est pas possible d’accorder ou d’obtenir le consentement informé préalable. L’ICNP s’est mis d’accord sur une feuille de route qui permettra aux Parties de démêler la complexité du mécanisme.
  • La phase pilote du Bureau de Centralisation de l’Information sur l’accès et le partage des bénéfices (ABSCH) a été lancée. Les sessions de formation ont eu lieu. Les gouvernements soulignent l’importance critique d’un ABSCH complètement fonctionnel lors de la mise en œuvre du Protocole.
  • L’adoption d’un cadre stratégique pour aider les pays en voie de développement à construire des capacités pour mettre en œuvre le Protocole a été recommandée. Il sera la pierre angulaire de la mise en œuvre de la base et jouera un rôle pivot pour faire du Protocole de Nagoya une réalité au niveau national.

A partir d’aujourd’hui, 29 pays ont ratifié le Protocole. Ce dernier entrera en vigueur 90 jours après que le 50ème pays l’ait ratifié.

Lisez le communiqué de presse : www.cbd.int/doc/press/2014/pr-2014-02-28-icnp3-en.pdf.

Afrique

Des experts du riz lancent de nouvelles variétés de riz tolérantes au stress pour l’Afrique

Le groupe de travail pour l’amélioration du riz convoqué par le Centre Africain du Riz a récemment nomminé six variétés de riz présentant une meilleure tolérance aux stress environnementaux sous la marque ARICA, Variétés Supérieures de Riz pour l’Afrique. Les variétés ARICA sont sélectionnées via un processus de test environnemental rigoureux comprenant des essais régionaux et nationaux ainsi qu’une sélection participative des variétés avec l’aide des fermiers.

Les six variétés ont été développées pour avoir une tolérance à la toxicité du fer, au froid et au sel. Une variété est remarquable car elle combine la tolérance à deux stress, le fer et le froid.

Le Dr. Baboucarr Manneh, sélectionneur de riz irrigué à AfricaRice, a dit que plus de 30 variétés de riz tolérantes au stress ont déjà été disséminées dans neuf pays africains avec le soutien du projet « Riz Tolérant au Stress pour l’Afrique », plus de variétés sont en en préparation.Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : www.africarice.org/warda/newsrel-STRASA-Mar14.asp.


Les scientifiques développent le sorgho biofortifié pour l’Afrique

Les scientifiques de Dupont ont développé avec succès un sorgho biofortifié qui a pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle plus particulièrement pour les peuples africains.

Les scientifiques de Dupont Pioneer ainsi que d’autres chercheurs des USA et d’Afrique travaillent actuellement pour produire des variétés améliorées de sorgho qui seront enrichies en précurseur de la vitamine A, en fer et en zinc via la sélection végétale ou les techniques modernes de biotechnologie. Ces efforts font partie de l’initiative Sorgho Africain Biofortifié (ABS) qui doit bénéficier à des millions d’africains. Le sorgho est une des cultures de base du continent mais elle ne contient pas des nutriments clés comme la vitamine A. Jusqu’à 500'000 enfants africains deviennent aveugles à cause d’une carence en vitamine A (VAD) et environ 600'000 femmes meurent de causes liées à l’accouchement, beaucoup de complications qui pourraient être réduites via des diètes saines contenant de la vitamine A.

DuPont vient de gagner la récompense ‘Patents for Humanity' de l’Office américain des Brevets et des Marques déposées pour sa volonté de partager sa propriété intellectuelle qui a entraîné une recherche révolutionnaire pour renforcer le profil nutritionnel du sorgho et aider à améliorer la santé du public dans des pays africains choisis.

Plus d’informations : www.gongnews.net/dupont-scientists-make-breakthrough-in-crop-biofortification/.

Amériques

Une nouvelle découverte génétique pourrait réguler la croissance des plantes

Un groupe d’étudiants de l’université Rutgers–Camden travaillant sur la base génétique de la forme des cellules des plantes a fait une découverte remarquable en découvrant un nouveau gène. Le gène nommé GIGANTUS1 (GTS1), est un membre de la famille des protéines qui contrôlent la germination des graines, la croissance et l’accumulation de la biomasse dans les plantes. Essentiellement, il aide à réguler la croissance des plantes.

Les étudiants ont analysé des milliers de gènes gouvernant la forme et la croissance des cellules dans la plante modèle Arabidopsis thaliana et sont tombés sur le gène GTS1. Leur découverte est importante parce qu’elle peut aider à modifier des plantes cultivées importantes comme le maïs et le riz. Lyla Jno Baptiste, principal biologiste confirmé à Rutgers–Camden, a dit qu’il est amusant de faire partie d’une telle découverte. Elle a ajouté « Cela pourrait réduire le temps nécessaire pour les cycles de croissance des plantes cultivées dont nous dépendons pour notre alimentation. Nous pourrions aussi utiliser cette découverte pour créer une énergie durable ».

Pour plus de détails, lisez l’article d’information dans le Rutgers Today : http://news.rutgers.edu/news/new-genetic-discovery-rutgers%E2%80%93camden-could-regulate-plant-growth/20140219#.UzDdLKjuKSo.


Des entomologistes mettent à jour les définitions de termes liés à la résistance aux plantes GM et aux pesticides

Des entomologistes de l’Université d’Etat d’Arizona et du Michigan ont abordé le fouillis actuel de mots relatifs à la résistance aux nuisibles et sont venus avec des définitions mises à jour pour 50 termes clés. Ils ont publié ces définitions dans le journal « Journal of Economic Entomology ».

Les auteurs ont sélectionné des définitions qui promeuvent la détection proactive et la gestion de la résistance en proposant, par exemple, la définition suivante de la résistance « une diminution génétiquement basée de la sensibilité à un pesticide ». Ils l’ont opposé avec la définition alternative utilisée par quelques scientifiques de l’industrie « échecs répétés d’un produit pour atteindre le niveau de contrôle souhaité », ce qui arrive généralement après qu’il soit trop tard pour répondre efficacement.

La confusion dans la définition est habituellement associée pour définir et gérer la résistance aux insectes dans les plantes Bt. Les protéines Bt ne se trouvent pas exclusivement dans les plantes GM. Les fermiers biologiques ont pulvérisé les protéines Bt durant des décades, avant que les plantes Bt ne soient disponibles commercialement en 1996.

Plus d’informations sur : http://esa.publisher.ingentaconnect.com/content/esa/jee/pre-prints/content-EC13458 et
www.eurekalert.org/pub_releases/2014-03/esoa-eud022414.php ou http://dx.doi.org/10.1603/EC13458.


Des scientifiques identifient le gène qui pourrait faciliter la modification génétique des plantes

Une découverte récente faite par une équipe de recherche de l’université Purdue pourrait conduire à des modifications génétiques plus faciles de plantes considérées comme récalcitrantes aux méthodes standards, y compris des variétés cultivées économiquement importantes. L’équipe a identifié un gène qui influence la sensibilité à l’infection par Agrobacterium tumefaciens, bactérie utilisée pour insérer des gènes dans les plantes afin de produire des caractères souhaités comme la résistance aux nuisibles, maladies ou conditions environnementales difficiles, ou d’améliorer la nutrition ou la durée de vie des cultures.

Dirigée par Stanton Gelvin, professeur émérite des sciences de la vie de Purdue, l’équipe a réalisé des triages génétiques de mutants d’Arabidopsis hypersensibles à l’infection par Agrobacterium pour identifier les gènes responsables de la sensibilité. Ils ont découvert qu’une mutation dans le gène MTF1 affectait la sensibilité à l’infection et à la transformation génétique. Les plantes dans lesquelles MTF1 est inhibé sont plus sensibles à la transformation. Gelvin a dit que l’équipe travaille sur le développement de la technologie pour traduire leurs découvertes en un outil qui peut diminuer l’expression de MTF1 et transformer génétiquement une plante en une étape.

Pour plus d’informations sur cette recherche, lisez le communiqué de presse : www.purdue.edu/newsroom/releases/2014/Q1/gene-identified-by-purdue-scientists-may-ease-the-genetic-modification-of-plants.html.

Asie et Pacifique

Percer les secrets de la génétique du blé

Des scientifiques de l’Université de Technologie de Swinburne ont découvert la manière dont les germinations de blé se défendent contre les bactéries dans leur travail exploratoire sur les gènes de blé et leur résistance contre les bactéries et les champignons.

Les protéines puroindoline a et b (Pina and Pinb) déterminent la dureté des grains. Alors que ces peptides sont connus pour leurs propriétés antimicrobiennes, la manière dont ils défendent les germinations contre les maladies n’est pas connue. L’équipe de Rebecca Alfred et des Prof. Mrinal Bhave et Enzo Palombo a conçu des peptides artificiels qui imitent ceux trouvés dans les grains puis les ont testés contre différents champignons, bactéries et cellules de mammifères. Ils ont trouvé que les peptides étaient agressifs envers un éventail de bactéries et champignons mais qu’ils laissent les cellules de mammifères saines et sauves. Ils peuvent être utilisés dans tous les domaines qui veulent réduire la contamination microbienne comme la sécurité alimentaire, l’hygiène et la décontamination des surfaces. Les peptides tolèrent aussi une forte chaleur et peuvent être utilisés comme agent de conservation dans des utilisations alimentaires comme le lait ou le jus d’orange.

Plus d’informations sur cette recherche dans la dernière édition de Venture : www.swinburne.edu.au/media-centre/news/2014/03/unlocking-the-genetic-secrets-of-wheat.html. Le communiqué de presse : www.swinburne.edu.au/media-centre/news/2014/03/unlocking-the-genetic-secrets-of-wheat.html.

Europe

Les développeurs de tomates bonnes pour la sante gagnent la récompense de l’ « innovateur 2014 le plus prometteur »

Les scientifiques du Centre John Innes (JIC) empochent la récompense BBSRC pour l’"Innovateur 2014 le plus prometteur" pour le développement de variétés de tomates contenant beaucoup de composés bénéfiques. Le Prof. Cathie Martin et le Dr. Eugenio Butelli visent à redéfinir le sens d’une alimentation saine en augmentant les composés bons pour la santé chez la tomate. Une variété possède un fruit pourpre contenant le même niveau d’anthocyanines que la moitié d’un panier de myrtilles. Une autre produit de grosses tomates de couleur orange pesant près de 100g qui contiennent la même quantité de composés bons pour la santé que 27 bouteilles de vin rouge. Une autre variété de tomate avec des fruits jaunes contenant de la génistine, présente dans les produits à base de soja, à une quantité équivalente à 150 g de tofu. La quatrième variété contient de la quercetine et du kaempferol, produits bons pour la santé qui se trouvent normalement dans les câpres, radis, oignons et cresson.

Les composés bioactifs présents dans les variétés de tomates sont connus pour offrir une protection contre les inflammations, le cancer et les maladies cardiovasculaires. Ainsi, la recherche aidera à élucider la manière dont les mécanismes de protection fonctionnent et quels composés sont les plus utiles pour le corps. Les tomates offrent aussi un modèle d’affaires innovant qui peut être utilisé pour naviguer dans les obstacles réglementaires associés aux modifications génétiques.

Lisez le communiqué de presse : http://news.jic.ac.uk/2014/03/bbsrc-most-promising-innovator/.


Les attitudes du public anglais vis-à-vis des sciences révélées

Les résultats de l’étude sur les attitudes du public envers les sciences (PAS) 2014 ont été publiés. Elle s’est concentrée sur les attitudes vis-à-vis de la science, des scientifiques et de la politique scientifique en Angleterre. L’étude a été réalisée par Ipsos MORI en coopération avec l’Association Britannique des Sciences.

L’étude comprend une écoute sociale et une recherche sur Internet avec une enquête en face à face pour construire une image de la façon dont le public noue le dialogue avec la science tant sur Internet qu’en dehors. Pour la première fois, elle explore aussi les attitudes du public envers les sciences agricoles, la robotique et les technologies émergentes dans le domaine de l’énergie.

Les résultats ont montré que le public anglais est aussi enthousiaste vis-à-vis de la science qu’il l’a été, ses attitudes vis-à-vis de la science ont fait beaucoup de progrès au cours des 25 dernières années. Les principales découvertes comprennent :

  • Un plus grand nombre sont d’accord avec l’affirmation « Il est important d’avoir des connaissances scientifiques dans ma vie de tous les jours » (72% sont d’accord, contre 57% en 1988).
  • Les gens sont maintenant plus à l’aise sur le rythme du changement – juste un tiers (34%, contre 49% en 1988) sont maintenant d’accord avec l’affirmation « La science fait changer trop rapidement la vie des personnes».
Plus d’informations : www.europabio.org/news/public-attitudes-science-2014-uk-survey-ipsos-mori.


L’EFSA ouvre la réunion plénière aux observateurs

L’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire a autorisé les observateurs à assister à certaines réunions plénières dans le cadre des engagements de franchise et de transparence de l’EFSA. Au travers de ces réunions, les observateurs auraient un accès à la façon dont l’évaluation des risques est menée par le Comité Scientifique de l’EFSA et ses comités scientifiques. Ils auront aussi la possibilité de parler aux experts des thèmes de préoccupations. Une des réunions plénières prévues concerne les Organismes Génétiquement Modifiées (OGM), elle se déroulera les 9 et 10 avril 2014. Les personnes intéressées doivent s’inscrire avant le 25 mars 2014.

Pour plus d’informations : www.efsa.europa.eu/en/stakeholders/observers.htm.


Le tableau de bord européen des innovations montre un besoin d’agir pour conserver les innovations et l’industrie en Europe

Le tableau de bord européen 2014 de l’Innovation publié par la Commission Européenne a mis en avant le fait que l’Europe risque de devenir le centre de recherche du monde alors que les produits et processus innovants ainsi que les emplois et la croissance provenant de leur développement se trouveront dans d’autres zones. Il est rapporté qu’une amélioration a eu lieu en comblant le fossé de l’innovation avec le reste du monde, cependant l’Europe est toujours à la traîne des innovations par rapport à des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou les USA.

L’état critique des industries innovantes comme l’industrie de la biotechnologie en Europe aujourd’hui et le besoin d’actions concrètes va au-delà de l’amélioration de la recherche et le développement de financement qui a eu lieu en Europe. Ainsi André Goig, président d’EuropaBio commente : « La commission a fait de grands progrès en termes de reformulation de ses programmes cadres de recherche pour inclure par ex. les partenariats publics-privés et les outils visant spécifiquement les PME, qui vont au-delà des normes de financement de la recherche et se déplacent vers le financement de l’innovation. Cependant, à moins que l’Europe puisse garantir que de telles améliorations soient couplées à des systèmes réglementaires basés sur la science, prédictibles et utilisables par les petites et grandes entreprises, à des mesures adaptées d’attraction des produits innovants sur les marchés ainsi qu’à un accès rapide et plus équitable des produits pour les utilisateurs finaux, similaires à ceux disponibles dans les autres parties du monde, nous nous installons dans une situation de perdants, non seulement pour le tableau de bord mais, plus important, en termes d’emplois, de croissance et de bénéfices pour la société ».

Lisez le rapport : http://ec.europa.eu/enterprise/policies/innovation/policy/innovation-scoreboard/index_en.htm. Lisez le communiqué de presse d’EuropaBio : www.europabio.org/press/2014-eu-innovation-scoreboard-underlines-need-action-keep-innovation-and-industry-europe.

RECHERCHES

Des scientifiques utilisent des bio-usines pour la production d’auto-antigènes du diabète

La décarboxylase de l’acide glutamique humaine (hGAD65) est un des autoantigènes majeurs du diabète qui peut être utilisé pour le diagnostic et le traitement du diabète auto-immun. Une étude a révélé que la version inactive de hGAD65, connue comme hGAD65mut, a accumulé des niveaux 10 fois plus élevés que la contrepartie active dans les plants de tabac GM, fournissant une source de protéine sûre et moins onéreuse que les plateformes de production de mammifères. Une nouvelle étude réalisée par Linda Avesani de l’Université de Vérone (Italie) et ses collègues a révélé que hGAD65mut est aussi produit à des niveaux plus élevés dans Nicotiana benthamiana, une espèce apparentée du tabac. Parmi les plateformes utilisées à base de plantes et de virus-bactéries, le système MagICON produit de grandes quantités de protéines en quelques jours.

Le système transgénique a été trouvé comme le plus productif et efficace question coût bien que le processus d’amélioration complet prenne trois années. Les systèmes basés sur les plantes étaient donc plus avantageux que les plateformes de production basées sur les baculovirus utilisées dans l’étude.

Lisez le résumé http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-013-9749-9.


Une étude montre que le riz Bt n’affecte pas la chrysope verte

Les scientifiques de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles et de l’Agroscope ont réalisé une étude pour étudier les effets du riz résistant aux insectes exprimant la protéine Cry1C sur la chrysope verte (Chrysoperla sinica) lors les tests en laboratoire. Les résultats ont montré que les larves de chrysopes vertes nourries avec une diète contenant la protéine Cry1C purifiée avec le scénario de la pire exposition ne montrent aucune réaction négative en comparaison avec celles nourries avec de l’avidine ou de l’arséniate de potassium. Les adultes nourris avec des diètes contenant Cry1C a aussi des paramètres de la table de mortalité similaires à ceux nourris avec des diètes artificielles ne contenant pas de Cry1C. Dans tous les tests avec la chrysope, la bioactivité et la stabilité de la protéine Cry1C dans la diète et la prise de protéine Cry1C ont été confirmées par la méthode ELISA et par des bio-essais avec un lépidoptère sensible à Cry1C. En se basant sur les découvertes de l’étude, les larves ou les adultes de chrysopes ne sont pas sensibles à la protéine Cry1C même à des concentrations supérieures à celles qui se produisent naturellement dans le champ. Cela indique que le riz Bt n’est pas susceptible de causer un risque à la chrysope.

Lisez le résumé : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/etc.2567/abstract.


Les prédateurs retardent la résistance des nuisibles aux plantes Bt

Des scientifiques de l’Université Cornell ont rapporté que la combinaison d’ennemis naturels, comme la coccinelle, avec les plantes Bt retarde la capacité des nuisibles à développer une résistance aux protéines insecticides Bt. Selon Anthony Shelton, co-auteur de l’étude, leur découverte est le premier cas rapporté de prédateur capable de retarder le développement d’une résistance d’un insecte nuisible aux plantes Bt. Dans l’étude, les chercheurs ont installé de grandes cages dans les serres. Chaque cage contenait des brocolis Bt et des refuges avec des brocolis non-Bt. Ils ont étudié des populations de larves de teigne des crucifères, un nuisible du brocoli, et leur ennemi naturel, la coccinelle, pour six générations. Des cages contenant différentes combinaisons de traitement avec ou sans prédateurs et avec ou sans pulvérisation d’insecticides sur les plantes refuges non-Bt.

Les résultats ont montré que les populations de teignes de crucifère ont été réduites dans le traitement contenant des coccinelles et des plantes refuges non traitées. Ils ont aussi observé que la résistance aux plantes Bt évolue nettement plus lentement dans ce traitement. Par contraste, les plantes Bt sans refuge étaient complètement défoliées dans les traitements ne contenant pas de coccinelles après seulement 4 ou 5 générations, ce qui montre un développement rapide de la résistance des nuisibles. Dans le traitement comprenant des plantes refuges non-Bt traitées et des prédateurs, les populations de teignes des crucifères étaient réduites mais les larves développaient plus rapidement une résistance aux plantes Bt.

En se basant sur les résultats, l’efficacité des plantes Bt pour contrôler la population de nuisibles, le manque d’effet du Bt sur les prédateurs et le rôle que ces derniers jouent pour retarder la résistance aux plantes Bt dans la population de nuisibles ont été mis en évidence.

L’article de recherche publié dans le journal PLoS One est libre d’accès. Lisez le communiqué de presse : http://mediarelations.cornell.edu/2014/03/04/predators-delay-pest-resistance-to-bt-crops/.


Les chercheurs du LSTM expliquent les résistances multiples aux insecticides chez les moustiques

Des scientifiques de l’Ecole de Médecine Tropicale de Liverpool en Angleterre ont révélé la raison derrière la résistance multiple et le niveau extrême chez les moustiques trouvés dans des champs de riz de Tiassalé dans le sud de la Côte d'Ivoire découverts en 2011. Les résultats de leur étude sont publiés dans PLoS Genetics.

Les chercheurs ont combiné des profils de transcription du génome entier strictement répliqué, l’expression des gènes transgéniques in vivo et des essais métabolique in vitro pour chercher les gènes P450 de la superfamille des enzymes de détoxification qui sont fortement exprimés dans les femelles adultes de la région. L’étude révèle que deux membres de la superfamille de gènesP450 (CYP6M2 et CYP6P3) en particulier sont fortement exprimés chez les moustiques résistants. Lorsque les gènes étaient transférés dans la drosophile, la résistance aux pyréthroides et carbamates était générée dans des souches de mouches supposées sensibles. Ces gènes sont des candidats familiers pour les chercheurs de LSTM qui ont au préalable documenté leurs liens avec la résistance aux pyréthroides et au DDT. Ces résultats montrent à quel point les gènes P450 spécifiques peuvent engendrer une résistance aux insecticides avec modes d’action entièrement différents.

Pour plus de détails : www.lstmliverpool.ac.uk/about-lstm/news-and-media/press-releases/researchers-at-lstm-unlock-the-secret-of-multiple-insecticide-resistance-in-mosquitoes.

ANNONCES

4eme congrès international sur le riz

Quoi : 4ème Congrès International sur le Riz

Quand : 27-31 octobre 2014

Où : Centre International de Commerce et d’Exposition de Bangkok (BITEC), Bangkok (Thaïlande)

Pour plus d’informations : http://ricecongress.com/2014/.


13eme symposium international sur la biosécurité des organismes génétiquement modifiés

Quoi : 13ème Symposium International sur la Biosécurité des Organismes Génétiquement Modifiés (ISBGMO13)

Où : Centre International de Convention du Cap

Quand : 9-13 novembre 2014

Pour plus d’informations, allez sur le site Internet de l’ISBGMO13 (http://isbr.info/ISBGMO13).

Document Reminders

Rapport 2013 sur la politique alimentaire mondiale

Le rapport 2013 de la politique mondiale de l’alimentation de l’Institut International de Recherche en Politique Alimentaire (IFPRI) a été publié le 12 mars 2014. Le rapport étudie les principaux développements en politique alimentaire et les tendances de l’année dernière. Il fixe un agenda d’action pour 2014. L’objectif d’éliminer la pauvreté extrême d’ici 2030 se trouve au centre de l’agenda de l’après 2015.

Durant la webdiffusion en direct, le directeur général de l’IFPRI, Shenggen Fan, a présenté une étude détaillée des principaux développements en politique alimentaire présentés dans le rapport et a discuté des voies dans lesquelles les efforts de développement d’après 2015 peuvent aider à atteindre le but d’éliminer la faim et la sous-nutrition de manière durable d’ici 2025.

Le rapport complet ainsi qu’un court résumé, la vidéo, l’infographie téléchargeable et les déclarations à la presse sont disponibles sur le site Internet de l’IFPRI : www.ifpri.org/event/launch-ifpri-s-2013-global-food-policy-report.


L’ISAAA publie un e-poster sur l’aubergine Bt

Un e-poster "Aubergine Bt– Plus sûre, Meilleure et Abordable" est un e-poster à haute résolution téléchargeable a été créé pour montrer les bénéfices de l’aubergine Bt dans un format simple et attractif de manière à réduire le fossé sociétal et de connaissances sur la sécurité et la nécessité de l’aubergine Bt. Le e-poster sur l’aubergine Bt a pour but d’augmenter la compréhension générale et la participation à la diffusion de la science et des informations basées sur les preuves ainsi que la sensibilisation du public large. Suite au succès sans précédent de la commercialisation de la plante pour les fibres, le coton Bt, l’adoption de l’aubergine Bt par les fermiers et les consommateurs en Inde sera un évènement important dont le pays bénéficiera énormément.

Lors d’une décision historique, le Bangladesh a autorisé la diffusion officielle de quatre variétés d’aubergine Bt résistantes aux insectes pour la production de graines et la commercialisation initiale le 30 octobre 2013. La culture limitée de l’aubergine Bt a commencé le 22 janvier 2014. L’adoption de l’aubergine Bt au Bangladesh devrait avoir un impact très positif sur le revenu de milliers de petits exploitants et de consommateurs dans le pays.

Ce e-poster est dédié aux fermiers cultivant l’aubergine en Inde, au Bangladesh et aux Philippines. Une copie haute définition du poster est disponible sur www.isaaa.org/india. La Brief 38 de l’ISAAA sur l’aubergine Bt est disponible gratuitement sur le site Internet de l’ISAAA www.isaaa.org/resources/publications/briefs/38/download/isaaa-brief-38-2009.pdf Une version courte de cette publication sous forme de Pocket K sur l’aubergine Bt en Inde a été publiée, mise à jour et traduite dans 8 langues indiennes et est disponible à : www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/default.html#Pocket_K_No._35.htm


Le VIB publie un nouveau rapport de fond sur les OGM

Les papayes Génétiquement modifiées (GM) développées par l’Université Cornell (USA) et l’Université de Hawaii sont cultivées depuis 1998 à Hawaii et ont sauvé la culture locale de la papaye. L’histoire de la papaye GM démontre que les plantes GM ne sont pas toujours associées avec les multinationales parce que la papaye GM hawaïenne a été développée par le secteur public et les droits de propriété intellectuelle ont été transférés à l’industrie locale de la papaye. Pour ré-étalonner le débat sur les GM en fournissant des informations basées sur la science, le VIB a publié www.vib.be/plantbiotechnews, qui fournit des informations de fond détaillées, dans un style au cas-par-cas et des réponses à jour sur les sujets actuels concernant les GM. Le rapport de fond 'Papaye résistante aux virus à Hawaii’ est accessible librement.

Pour plus de détails, contactez Wim Grunewald, expert scientifique en Biologie Végétale du VIB - wim.grunewald@vib.be.