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Voici le Bulletin de Août 2013
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’ISAAA publie un dossier spécial sur la tolérance à la sécheresse chez le maïs

L’ISAAA publie "Progress in Achieving and Delivering Drought Tolerance in Maize - An Update", un dossier spécial pour mettre en valeur l’immense importance mondiale du caractère de tolérance à la sécheresse, indispensable, en pratique, à tout fermier. L’auteur, le Dr. Greg O. Edmeades, a participé à cette étude mondiale. Elle a été publiée à l’origine dans la Brief 44 de l’ISAAA, qui portait principalement sur la tolérance à la sécheresse chez le maïs, tant pour les approches traditionnelles que GM, dans les secteurs privés et publics et discutait des perspectives à court, moyen et long terme.

Étant donné la pénurie en eau et son rôle essentiel dans la production végétale, le dossier spécial met en avant le fait qu’il faut assigner la priorité la plus élevée à l’utilisation de la tolérance à la sécheresse et à l’utilisation efficace de l’eau dans le développement des futures cultures.

La tolérance à la sécheresse chez le maïs acquise via les plantes GM est considérée comme le caractère le plus important qui sera commercialisé lors de la seconde décade de commercialisation et après, parce que la sécheresse est de loin la contrainte la plus importante pour augmenter la productivité des cultures dans le monde.

"L’étude détaillée portant sur la tolérance à la sécheresse du maïs est particulièrement pertinente pour l’Afrique subsaharienne, à cause du besoin humanitaire urgent d’augmenter le rendement du maïs, aliment de base pour plus de 300 millions de personnes. Une importante proportion d’entre eux souffre de la faim et de la malnutrition" a noté le Dr. Clive James, Président du Conseil d’Administration de l’ISAAA.

En particulier, le dossier spécial met en avant le progrès vers la tolérance à la sécheresse chez le maïs car la sécheresse continue à déstabiliser la production et le rendement du maïs, tout particulièrement dans les principales régions d’Afrique sub-Saharienne où l’irrigation n’est pas possible, avec un coût humain direct. Le dossier spécial, soutenu par des références clés, est entièrement extrait de la Brief 44 de l’ISAAA, « Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2012 ».

Pour plus d’informations, envoyez un e-mail à knowledge.center@isaaa.org. Vous pouvez télécharger une copie du dossier spécial sur la sécheresse à www.isaaa.org/resources/publications/briefs/44/specialfeature/Progress%20in%
20Achieving%20and%20Delivering%20Drought%20Tolerance%20in%20Maize.pdf
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Les scientifiques découvrent une protéine qui aide les plantes à tolérer la sécheresse, les inondations et les autres stress

Une équipe de recherche du Dartmouth College de l’Université d’Aberdeen et de l’Université de Lausanne a découvert une protéine qui joue un rôle important dans la manière dont les racines des plantes utilisent l’eau et les nutriments, une étape clé dans l’amélioration de la production et de la qualité des cultures et des biofiouls.

Dans cette étude, les chercheurs ont identifié une protéine nommée ESB1 qui est impliquée dans le dépôt de patches de lignine lors du développement précoce de la bande de Caspari et la fusion de ces patches en une bande continue de lignine lorsque la bande de Caspari mûrit. La bande de Caspari, une forme de barrière cellulaire, aide les plantes à supporter certains stress comme la salinité, sécheresse et les inondations.

Les plants utilisent le dépôt de lignine dans de nombreux types différents de cellules et en réponse à différents stress environnementaux. Une meilleure compréhension du dépôt de lignine pourrait éventuellement aider les scientifiques à manipuler le contenu de lignine chez les plantes pour accélérer la production des cultures et des biofiouls.

Les résultats de l’équipe de recherche sont publiés dans le journal PNAS : www.pnas.org/content/early/2013/08/09/1308412110 (DOI:10.1073/pnas.1308412110).


Initiative mondiale pour renforcer l’agriculture durable

Une union de 16 leaders de l’agriculture et de la conservation dans le monde s’est réunie à Rio de Janeiro (Brésil) en juillet 2013 pour lancer une nouvelle initiative ayant pour objectif de relier les agendas de l’agriculture et de la conservation. Le programme prévoit une augmentation du dialogue, la construction de preuves scientifiques de base et le traçage d’une voie claire de collaboration pour atteindre les objectifs de développement durable après 2015.

« Bridging Agriculture and Conservation Initiative » dirigé par Bioversity International a pour but de construire et de tirer parti de la science existante pour soutenir les progrès critiques en se basant sur des preuves pratiques et des approches de synergie qui travaillent à tous les niveaux.

En conséquence, les 16 leaders mondiaux ont rédigé une déclaration d’accord sur la nécessité d’un nouveau modèle de développement agricole qui répond aux besoins actuels de la société et aux besoins futurs plus durables, sociaux, équitables, résilients, nutritifs et adaptables ainsi que des systèmes agricoles produisant plus d’aliments.

Pour plus d’informations : www.cbd.int/doc/press/2013/pr-2013-08-13-agriculture-en.pdf.

Afrique

Le Nigeria autorise deux nouveaux hybrides de maïs blanc à maturité très précoce

Le Nigeria a autorisé deux hybrides de maïs à maturité très précoce avec une résistance/tolérance à la Striga, à la sécheresse et avec faible contenu en azote.

Les hybrides de maïs, développés par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), initialement baptisés IITA Hybride EEWH-21 et EEWH-26, puis Ife Maizehyb-5 et Ife Maizehyb-6. Les lignées ont été testées intensivement au Nigeria en partenariat avec l’Institut de Recherches et de Formation Agricoles (IAR&T) avec le soutien du projet "Drought Tolerant Maize for Africa (DTMA)". Le rendement potentiel Ife Maizehyb-5 est de 6.0 t/ha et celui d’Ife Maizehyb-6 de 5.5 t/ha. Les variétés locales ont un rendement d’environ 1.5 t/ha.

"L’autorisation de deux hybrides très précoces devrait contribuer à une réduction importante de l’instabilité des rendements de maïs au Nigeria ainsi que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre" selon Baffour Badu-Apraku, sélectionneur maïs à l’IITA et membre de l’équipe ayant développé les hybrides.

Pour plus d’informations : http://allafrica.com/stories/201308230345.html.


Des scientifiques africains formés sur les nouveaux outils de génotypage

Le bureau de l’Institut International de Recherches sur les Cultures des Tropiques Semi-arides (ICRISAT) à Nairobi (Kenya) a organisé un atelier de travail sur les nouveaux outils de génotypage pour les scientifiques africains travaillant principalement dans le domaine de la génomique des céréales. L’atelier de travail a été hébergé au centre de Biosciences d’Afrique de l’est et du centre de l’Institut International de Recherches sur le Bétail (BECA - ILRI). Il était co-organisé par l’Institut pour la Diversité Génomique de l’Université Cornell, avec des animateurs de l’Université Cornell et de l’ICRISAT. L’atelier de travail a attiré 32 participants de Tanzanie, du Malawi, du Zimbabwe, d’Afrique du Sud, d’Ouganda, du Kenya, d’Ethiopie, du Soudan, d’Erythrée, du Niger et de Zambie, représentant à la fois les centres du CGIAR et les programmes nationaux.

Lisez le communiqué de presse de l’ICRISAT : www.icrisat.org/newsroom/latest-news/happenings/happenings1585.htm#2.


Le prof. Calestous Juma: investir en biotechnologie et adapter les enseignements aux autres secteurs

Dans une récente interview de CNN, le Prof. Calestous Juma de la Harvard Kennedy School a appelé les dirigeants africains à donner une chance à la biotechnologie. Parce que la capacité de l’Afrique à soutenir sa croissance actuelle dépendra largement de la rapidité avec laquelle elle sera capable de passer des marchés de denrées traditionnelles aux structures économiques modernes se concentrant sur le développement axé sur la technologie.

A ce jour, seuls 4 pays Africains (Afrique du Sud, Burkina Faso, Egypte et Soudan) ont adopté les plantes GM.

Le Prof. Juma demande au continent de se lever et de rattraper le reste du monde dans une interview disponible sur : http://edition.cnn.com/video/data/2.0/video/international/2013/08/05/spc-african-voices-calestous-juma-b.cnn.html.


Les fermiers ghanéens et les officiels du gouvernement sensibilises à la biotechnologie

La branche ghanéenne du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole(OFAB) a hébergé un atelier de sensibilisation le 16 août 2013 pour les fermiers et les représentants du gouvernement sur les utilisations de la biotechnologie agricole et ses bénéfices potentiels pour l’agriculture ghanéenne. Des agriculteurs et des représentants du ministère de l’alimentation et de l’agriculture du sud et de la ceinture centra de la région Volta du district Ho y ont participé.

Parmi les conférenciers se trouvait le Dr. Yaa Difie Osei de l’Université du Ghana qui a noté que la biotechnologie agricole a été créée pour apporter une immense contribution à la sécurité alimentaire du Ghana. Ce fait, a-t-elle ajouté, est attesté par les efforts du gouvernement ghanéen pour mettre en place des cadres institutionnels et légaux comme la Loi de Biosécurité (831) ainsi que renforcer la capacité humaine pour la biotechnologie agricole dans le pays.

Le Dr. Margaret Ottah Atikpo, parlant aussi lors de cet évènement, président de l’OFAB Ghana, a conseillé les fermiers sur les bénéfices potentiels de la biotechnologie agricole. "La technologie nous offre un immense potentiel pour des rendements plus élevés, la réduction des coûts de la ferme, les graines résistantes à la sécheresse, des profits plus élevés et des propriétés nutritionnelles ainsi que des pertes post-récoltes presque négligeables et une plus grande durée de vie" a-t-elle noté. L’atelier de sensibilisation était organisé par l’OFAB Ghana sous les auspices de la Fondation Africaine de Technologie Agricole et du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR).

Lisez l’article sur : http://www.businessghana.com/portal/news/index.php?op=getNews&news_cat_id=1&id=188711, ou contactez magatik@yahoo.co.uk.


Le FARA et l’IITA travailleront ensemble pour la recherche agricole

Le Forum pour la Recherche Agricole en Afrique (FARA) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) se sont engagés à renforcer leurs relations institutionnelles pour générer des innovations scientifiques et créer un impact positif au niveau de la ferme.

Dans le cadre de son nouveau poste, le directeur exécutif du FARA, le Dr. Yemi Akinbamijo a visité l’IITA et a demandé une plus grande collaboration avec l’institut de recherche basé à Ibadan qui a pour objectif de stimuler le secteur agricole sur le continent. Le directeur général de l’IITA, le Dr. Nteranya Sanginga, d’un autre côté, s’est engagé au nom de l’IITA à mettre en place un partenariat avec le FARA pour accélérer la recherche agricole ce qui entraînera des impacts positifs sur la production d’aliments.

Pour plus d’informations : www.afriquejet.com/news/10460-agric-research-fara-iita-pledge-collaboration-on-agric-research.html.


Mark Lynas exhorte les fermiers africains à cultiver des plantes GM

Le journaliste britannique et ancien activiste anti-OGM, Mark Lynas, encourage les petits fermiers de la région d’Afrique de l’est à cultiver des plantes génétiquement modifiées (GM) pour accélérer la croissance économique de la région. Selon lui, les plantes GM sont une marchandise commerciale qui offrira aux fermiers des récoltes plus importantes et des cultures de meilleure qualité. Cela permettra donc aux petits fermiers d’être plus concurrentiels sur le marché mondial.

Lynas a ajouté que l’hypothèse selon laquelle l’agriculture biologique peut nourrir une population croissante sape la sécurité alimentaire. D’ici 12 ans, la population mondiale aura augmenté d’un milliard. La population mondiale atteindra 9.5 milliards d’ici 2050 et ne pourra pas être nourrie par l’agriculture biologique seule.

Lisez l’article : http://allafrica.com/stories/201308121867.html.


Expert de l’USDA: les OGM peuvent aider le Kenya à diminuer la faim

Le scientifique du Département US de l’Agriculture, Zhulieta Willbrand, a renouvelé l’offre de faire pression pour les aliments génétiquement modifiés (GM) au Kenya, en disant qu’ils sont sans danger pour la consommation. Elle dit que les aliments n’engendreraient aucun dommage si ils étaient correctement traités et que c’est la gestion inadaptée des aliments lors de leur transformation qui les rend dangereux.

Willbrand a dit "Ces produits existent et sont consommés depuis un certain temps. Et il n’y a pas eu de cas légitime d’humains ou d’animaux touchés à la suite de la consommation d’aliments modifiés". Elle a ajouté que les réglementations sont nécessaires pour s’assurer que la technologie est utilisée de manière appropriée et qu’il est nécessaire que le pays construise des capacités dans les institutions comme l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles pour faire suffisamment de recherches.

Plus d’informations : www.capitalfm.co.ke/business/2013/08/gmos-can-help-kenya-alleviate-hunger-expert/.


Seconde conférence nationale de biosécurité au Kenya

La Seconde Conférence Annuelle de Biosécurité s’est déroulée du 5 au 9 août 2013 au Kenya. La conférence a rassemblé divers acteurs de domaines variés comme la réglementation, la biotechnologie, la biosécurité, la recherche, l’agriculture, la santé publique et animale, l’environnement et la communication sous un thème de conférence "Biosafety Advocacy for Realization of Vision 2030".

La conférence était aussi suivie par des parlementaires et des scientifiques ougandais, des représentants des Offices de Réglementations de l’Autorité Nationale de Biosécurité de Zambie (NBA) ainsi que d’autres représentants d’Ouganda, de Tanzanie, de Nouvelle Zélande et des USA. Les participants de la conférence ont discuté de l’état de la commercialisation des OGM, des préoccupations actuelles concernant les OGM ainsi que de l’état mondial de la réglementation des OGM.

Dans un discours lu en son nom par le secrétaire du Cabinet de l’éducation, le vice-président du Kenya, son Excellence William Ruto, a encouragé les offices de réglementation et les scientifiques à continuer leurs efforts de sensibilisation sur les OGM, notant que c’est le moyen le plus efficace de s’assurer que le public comprend bien le sujet.

Pour plus d’informations sur la conférence NBA, contactez le chef de la direction de la NBA, le Dr. Will Tonui : ceo@biosafetykenya.go.ke.


Nouvelle variété de graines dévoilée au Kenya

Le Conseil de Développement Agricole au Kenya, en collaboration avec l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles (KARI) a dévoilé les graines d’une nouvelle variété de maïs, nommée KH600-2, un hybride résistant adapté aux zones de haute altitude. Les graines ont été développées après que le Kenya ait été en proie à la maladie de la nécrose du maïs qui a touché plus de 10’000 acres de plantations de maïs dans le pays.

Pour plus d’informations : http://allafrica.com/stories/201307301111.html.


Manioc avec de la vitamine a lancé au Nigeria

Le manioc avec de la vitamine A a été officiellement lancé au Nigeria le 31 juillet dernier dans le cadre de l’agenda de transformation agricole du gouvernement fédéral. Le ministre de l’agriculture, le Dr. Akin Adesina, et les représentants du Ministère de la Santé ont dirigé l’évènement dans l’Etat d’Akwa-Ibom. Il a été suivi par plus de 2’000 fermiers ainsi que d’autres acteurs de l’agriculture, de la nutrition et du développement. Les trois variétés de manioc lancées sont le produit d’un travail collaboratif entre l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et l’Institut National de Recherches sur les Plantes Racines au Nigeria (NRCRI) dans le cadre du programme HarvestPlus.

Paul Ilona, administrateur de HarvestPlus au Nigeria, assistait au lancement. Il a dit "Le lancement national est la reconnaissance que les aliments de base biofortifiés, comme le manioc avec de la vitamine A, peuvent constituer un composant important de la stratégie pour améliorer les effets sur la nutrition et la santé au Nigeria".

Durant les cinq prochaines années, HarvestPlus continuera à travailler avec le gouvernement, les fermiers et le secteur privé pour intensifier la diffusion du manioc avec de la vitamine A au Nigeria. L’objectif est que 10 millions de nigériens le cultivent et consomment d’ici 2018.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de HarvestPlus : www.harvestplus.org/content/vitamin-cassava-dissemination-officially-launched-nigeria.


AFRICARICE met en place un réseau de centres de riz au niveau de la region

Le centre Africa Rice (AfricaRice) travaille avec ses partenaires sur le continent pour mettre en place des centres dans le secteur du développement du riz qui se concentreront sur les efforts de recherche et de développement, l’établissement d’une masse critique, la connexion avec les partenaires tout au long de la chaîne de valorisation du riz ainsi que pour faciliter la dispersion des innovations de la technologie du riz.

Les centres serviront de terrains d’essais pour les nouvelles technologies du riz et suivront une approche inverse de la recherche, une approche qui partira du marché. Les centres rassembleront des grands groupes de fermiers (1’000–5’000) et des partenaires de toute la chaîne de valorisation du riz (fournisseurs d’engrais, producteurs de graines, transformateurs, minotiers, vendeurs et consommateurs) pour faciliter le changement.

Lisez le communiqué de presse d’AfricaRice : http://africarice.blogspot.com/2013/08/setting-up-network-of-rice-hubs-across.html.

Amériques

Des chercheurs découvrent un gène sauteur bénéfique

Des généticiens de l’université Riverside de Californie (UCR) ont découvert un transposon bénéfique pour l’organisme hôte. Les transposons, aussi nommés gènes sauteurs, sont des éléments ADN qui se multiplient et qui changent de localisation au sein du génome hôte.

Les chercheurs ont travaillé sur Arabidopsis. Ils ont trouvé que le transposon COPIA-R7, qui a sauté dans le gène de résistance aux maladies RPP7, augmente l’immunité de l’hôte vis-à-vis d’un microorganisme pathogène appartenant à un large groupe de parasites semblables aux champignons, à l’origine de nombreuses maladies des plantes.

"Nous fournissons un nouvel exemple d’évènement d’insertion adaptive de transposon, des insertions de transposon qui peuvent avoir des effets bénéfiques pour leurs organismes hôtes, et dévoilons les bases du mécanisme de ces effets bénéfiques pour les plantes" a dit Thomas, professeur associé de l’UCR et principal auteur. L’article de recherche publié par les Proceedings of the National Academy of Sciences est disponible à : www.pnas.org/content/early/2013/08/09/1312545110.abstract.

Plus de détails dans le communiqué de presse de l’UCR : http://ucrtoday.ucr.edu/16990.

Asie et Pacifique

Riz tolérant à la chaleur développé en Malaisie

L’Institut Malaisien de Recherches Agricoles et de Développement (MARDI) a lancé une variété de riz nommée MRIA 1 qui est résistante à la chaleur, ne nécessite pas beaucoup d’eau et peut être plantée hors saison. Développée au travers de la collaboration avec l’Institut International de Recherches sur le Riz, MRIA 1 mûrit en 90 jours. De plus, elle est résistante aux maladies.

Le ministre Malaysien de l’Agriculture, Datuk Seri Ismail Sabri Yaakob, qui a dirigé le lancement de la nouvelle variété, a dit que cette variété de riz aidera à augmenter la production nationale de riz tout en s’adaptant au changement climatique. Chaque année, la Malaisie importe au moins 30 pourcent de riz des pays voisins comme la Thaïlande et le Vietnam.

Lisez le communiqué de presse du MARDI de Bahasa : www.mardi.gov.my/documents/10138/daf551e7-ef3d-41cb-800a-cde088e32be6.


Les plantes GM transmettent des avantages aux adventices

Une étude menée par l’écologiste Lu Baorong de l’université Fudan à Shanghai montre qu’une forme adventice de la culture commune de riz (Oryza sativa) a acquis une importante accélération de fitness due à la résistance au glyphosate même en absence de ce dernier. Dans une étude publiée ce mois dans New Phytologist, Lu et ses collègues montrent que les espèces de riz cultivées génétiquement modifiées sur-expriment leur propre EPSP synthase. C’est aussi le cas des descendants de croisements entre le riz modifié et les variétés adventices. L’EPSP synthase est une enzyme bloquée par le glyphosate pour inhiber la croissance de la plante.

Les descendants des croisements étaient autorisés à se croiser les uns avec les autres et un second ensemble d’hybrides identiques les uns aux autres a été créé. Les résultats ont montré que ces plantes dans lesquelles un plus grand nombre de copies exprimaient des niveaux d’enzyme élevés et produisaient plus d’acides aminés tryptophane que leurs équivalents non modifiés. Les hybrides transgéniques ont des taux élevés de photosynthèse, plus de pousses et de fleurs et produisent 48 à 125% de graines en plus par plante que les hybrides non transgéniques en absence de glyphosate.

Pour plus de détails sur cette recherche, lisez l’article de Nature : www.nature.com/news/genetically-modified-crops-pass-benefits-to-weeds-1.13517.

Europe

Etude sur la manière dont les pesticides changent l’environnement

Les éco-toxicologistes Heinz Köhler et Rita Triebskorn de l’université de Tübingen ont publié une étude sur le lien entre les pesticides et le changement des systèmes écologiques. Leur étude cite des approches mathématiques et expérimentales qui pourraient aider à reconnaître les liens entre les effets des pesticides sur les changements individuels et écologiques dans les communautés biologiques et les écosystèmes dans les régions où la culture intensive est pratiquée.

L’étude mentionne aussi des effets interdépendants entre les pesticides et le réchauffement climatique. Les chercheurs prévoient aussi des changements de la sélection « naturelle », la dispersion des infections ainsi que le développement sexuel et la fertilité des animaux sauvages. De plus, ils disent que c’est un défi pour la science que de montrer comment le changement climatique influence les effets des pesticides et les systèmes écologiques sensibles à cette interdépendance.

Les résultats de l’étude sont publiés dans le journal Science, disponible à : www.sciencemag.org/content/341/6147/759.full. Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse à :
www.uni-tuebingen.de/en/landingpage/newsfullview-landingpage/article/wie-pestizide-auf-die-belebte-umwelt-wirken.html.


La superficie de maïs GM en Espagne augmente de 20%

Le ministre espagnol de l’Agriculture rapporte que 138’543.05 hectares ont été plantés avec du maïs GM, en particulier avec la variété de Monsanto, Mon 810. On enregistre une augmentation de près de 20 pourcent par rapport à 2012. La superficie cultivée avec des variétés résistantes aux nuisibles représente presque un tiers de la superficie totale du maïs en Espagne.

Bien que l’Espagne connaisse une augmentation des superficies de plantes GM, Monsanto affirme qu’il ne demandera pas l’autorisation de culture pour de nouvelles plantes GM parce que l’Union Européenne (UE) a une attitude négative envers la biotechnologie. Dans une déclaration de l’entreprise, Monsanto a déclaré que "puisque l’UE aujourd’hui est effectivement un marché de semences traditionnelles, nous avons progressivement réduit l’importance de la culture de plantes GM en Europe".

Lisez l’article : www.fwi.co.uk/articles/16/08/2013/140574/spanish-gm-maize-area-increases-by-20.htm.


Une étude détaillée indique le changement de l’opinion publique envers la biotechnologie agricole en Allemagne

La jeune génération allemande est plus ouverte à la biotechnologie agricole que la population générale selon une étude détaillée de l’institution de recherche sur les marchés Dimap. L’étude a montré que les personnes de 18 à 29 ans sont plus ouvertes à la biotechnologie agricole que les autres groupes d’âges.

En ce qui concerne la biotechnologie en agriculture, les personnes jeunes sont plus positives que dans la population générale. Même parmi les jeunes, seuls 33% sont pour l’utilisation des modifications génétiques en agriculture, alors que 65% sont contre. Cependant, après avoir informé les jeunes que 10% de la superficie agricole mondiale est déjà cultivée avec des plantes GM et leur avoir posé la question de savoir si les fermiers allemands devraient avoir le libre choix de planter, ou non, des plantes GM, 54% d’entre eux disent que le fermier doit avoir le choix. Près de 46% des jeunes étaient favorable au libre choix des fermiers, alors que ce pourcentage augmente à 62% dans la population générale.

Pour plus d’informations, lisez le « USDA FAS GAIN Report »: http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Survey%20indicates%20change%20in%20public%20opinion%20_Berlin_Germany_8-1-2013.pdf.

RECHERCHES

Cry1Ie confère une résistance au ver de l’épi de maïs résistant au Cry1Ac

Pour retarder le développement d’insectes résistants au Bt dans les champs, les scientifiques font co-exprimer plusieurs protéines Bt qui ont des modes d’action différents dans une plante GM. Dans une étude réalisée par Yuwen Zhang de l’université Agricole de Chine et ses collègues, des lignées génétiquement modifiées de maïs qui sur-expriment soit le gène Cry1Ie ou le Cry1Ac ont été développées. L’expression des gènes Bt a été confirmée via une analyse Southern blot. Les résultats du bio-essais ont montré que les plantes qui sur-expriment le gène Cry1Ie sont très létales pour la noctuelle du maïs (Heliothis armigera). Les niveaux de mortalité atteignent 50% après 6 jours d’exposition. Cependant, le niveau de mortalité de ces plantes était plus faible que celui dû aux plantes exprimant Cry1Ac (80%) et aux plantes MON810 exprimant le Cry1Ab (100%), qui toutes deux montraient une plus faible toxicité vis-à-vis du ver de l’épi résistant au Cry1Ac. D’un autre côté, les essais en champs ont montré que les trois lignées exprimant le Cry1Ie ont une plus forte mortalité pour le ver de l’épi résistant au Cry1Ac ainsi que vis-à-vis de la pyrale asiatique (Ostrinia furnacalis).

En se basant sur les résultats de l’étude, le mode d’action de la protéine Cry1Ie est différent de celui des protéines Cry1Ab et Cry1Ac. Elle peut donc ainsi être utilisée pour retarder le développement d’une résistance à Bt chez les nuisibles.

Plus d’informations : http://link.springer.com/article/10.1007/s11240-013-0348-5.


Stopper la capacité reproductive pour contrôler les insectes nuisibles

La natalisine, un neuropeptide, a été récemment découvert par des entomologistes de l’Université d’Etat du Kansas dirigés par Yoonseong Park. Il régule l’activité sexuelle et la capacité reproductive des insectes. Selon Park, la natalisine fait partie du réseau génétique des insectes et des arthropodes qui utilise des petits peptides comme neurotransmetteurs pour relayer chimiquement les messages dans le corps. Chez les trois insectes étudiés (drosophile, tribolium rouge et bombyx du mûrier), la natalisine était exprimée dans trois des quatre paires de neurones dans le cerveau.

Eteindre la natalisine dans le cerveau de ces insectes conduit à les rendre incapables de se reproduire et à diminuer leur intérêt pour le croisement. Ce renversement des neurones aidera les scientifiques à développer des méthodes de contrôle ciblé pour les insectes nuisibles qui seraient sans danger pour l’environnement. Puisque la natalisine se trouve seulement chez les insectes, cet insecticide futur que ne toucherait ni les plantes, ni les animaux, ni les humains.

Lisez l’article : www.k-state.edu/media/newsreleases/aug13/natalisin82613.html.

ANNONCES

Formation postgrade sur la biosécurité des plantes GM

L’IPBO organise une formation postgrade à distance "Biosafety in Plant Biotechnology" à l’université de Gand (Belgique) pour l’année académique 2013-2014. Cette e-formation à distance a pour objectif de former les scientifiques et les juristes dans le domaine de la biosécurité et l’évaluation tant au niveau gouvernemental qu’industriel. La e-formation combine la formation à distance avec une formation à l’université de Gand. Elle offre des bases solides pour aider à légiférer et à interpréter l’évaluation des risques de biosécurité, la gestion des risques et la communication des décideurs ou du public.

Les demandes pour l’année académique 2013-2014 sont ouvertes jusqu’au 31 août 2013. Plus d’informations sur : www.ugent.be/we/genetics/ipbo/en/education/postgraduate.htm/overview.htm, ou contactez Ine.Pertry@Ugent.be.


Formation à distance en biosécurité des plantes et biotechnologie

Quoi : E-formation, premier niveau de Master International Master en Biosécurité en biotechnologie végétale

Où : Département des Sciences Agricoles, Alimentaires et Environnementales de l’université Polytechnique delle Marche Ancona (Italie)

Quand : La formation débute le 4 novembre 2013, les demandes d’inscription sont ouvertes jusqu’au 7 octobre 2013.

Pour plus d’informations, allez sur le site Internet de l’université : www.univpm.it/Entra/Engine/RAServePG.php/P/894810013400/M/253510013478/T/Documentazione

Document Reminders

Rapport annuel de l’union européenne sur la biotechnologie agricole

Un rapport du réseau d’information sur l’agriculture mondiale concernant la biotechnologie agricole dans l’Union Européenne (UE) vient d’être publié par le Service d’Agriculture Etrangère de l’USDA. Le document décrit de quelle manière divers acteurs restent en conflit sur l’utilisation de l’agriculture biotechnologique de telle sorte que l’acceptation varie fortement parmi les adoptants, les opposants et les Etats membres opposés (MS). La politique gouvernementale dans l’UE et des MS sur la biotechnologie végétale et animale est complexe et interminable ce qui ralentit et limite la recherche, le développement, la production et les importations. Il y a cependant 5 MS qui ont augmenté leur superficie des cultures de maïs GM et l’UE a été un principal consommateur de millions de tonnes de soja et de maïs GM importées chaque année. Il est de plus en plus difficile et onéreux pour les firmes de l’UE de chercher des produits et des ingrédients non GM pour les produits alimentaires étiquetés non GM.

Lisez le rapport : http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Agricultural%20Biotechnology%20Annual_Paris_EU-27_7-12-2013.pdf.


Module de la e-formation sur les directives pour les essais confines en champs des plantes GM

Le programme de biosécurité d’Asie du sud (SABP) et le consortium Biotech India Ltd. (BCIL) ont préparé un module de e-formation "Guidelines & Standard Operating Procedures (SOPs) for Confined Field Trials of Regulated, Genetically Engineered (GE) Plants". Ce module devrait être un outil utile pour un essai en charge ainsi que pour tous ceux engagés dans la réalisation d’essais confinés en champs, membres de différents comités dans des centres ou au niveau de l’Etat associés avec l’autorisation et/ou la surveillance d’essais confinés en champs, les scientifiques des secteurs privés ou publics engagés dans la recherche sur les plantes GM ou d’autres acteurs intéressés y compris les étudiants. Ceci est un essai et les acteurs peuvent participer à la formation et fournir leurs apports de manière électronique à cft@biotech.co.in. Le module est accessible à http://cft.biotech.co.in/.


Mise à jour annuelle sur la biotechnologie végétale

L’ISAAA a publié Biotech Crop Annual Updates. La série comprend cinq courts documents sur la biotechnologie végétale : soja, maïs, coton, colza et luzerne. L’information contenue dans la série comprend des données sur l’adoption, les pays adoptants, les caractères et les bénéfices de chaque plante GM. Les contenus sont tous basés sur la ISAAA Brief 44: Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops in 2012, écrit par Clive James.

Les documents sont disponibles sur : www.isaaa.org/resources/publications/biotech_crop_annual_update/default.asp.


Furarn développe un logiciel pour identifier les dangers

Le réseau de recherches sur l’évaluation des risques Flanders-UNIDO (FURARN) a publié DTREEv2, un outil de soutien à la décision pour l’identification des dangers liés à la dissémination des plantes GM dans l’environnement. DTREEv2 bénéficiera à ceux qui évalueront les risques et ceux qui font la réglementation dans le gouvernement et l’industrie ainsi que les chercheurs pour les autoriser à identifier systématiquement les dangers liés aux plantes GM. De plus, cela peut servir d’outil de formation très précieux.

Le logiciel est disponible sur http://furarn.ugent.be/dtree2/app/welcome.html. En tant qu’institut réseau et point central rassemblant différentes disciplines dans les domaines de la biotechnologie et de la biosécurité, l’Institut de Sensibilisation sur la Biotechnologie Végétale (IPBO) agit comme coordinateur du réseau FURARN.

Pour plus d’informations : http://www.ugent.be/we/genetics/ipbo/en/networking/furarn.