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Voici le Bulletin de Septembre 2013
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NOUVELLES

Mondiales

Combler le fossé d’information en agriculture

« Access to Global Online Research in Agriculture (AGORA) », un des quatre projets d’accès à la littérature du programme Research4Life célèbre son 10ème anniversaire. Le projet réunit, pour les étudiants, les chercheurs et les scientifiques, les principaux articles scientifiques dans les domaines de l’alimentation et l’agriculture ainsi que les domaines connexes.

Selon le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, « le manque d’accès à la connaissance est le principal obstacle des pays pauvres pour développer leur secteur agricole et assurer la sécurité alimentaire… c’est la force du partenariat AGORA : la FAO, les éditeurs et la communauté scientifique se sont mis ensemble pour faciliter l’accès à la connaissance pour des centaines de milliers de personnes dans le monde ». AGORA rend accessible un énorme éventail de connaissances techniques à plus de 2500 institutions dans 116 des pays membres de la FAO les moins développés.

Le projet est un partenariat public-privé avec, entre autres, l’OMS, la FAO, le PNUE, l’OMPI, l’université Cornell, l’université de Yale, l’Association Internationale des Editeurs Scientifiques, Techniques et Médicaux, près de 200 éditeurs internationalement reconnus, et de nombreux partenaires techniques dont Microsoft.

La publication est disponible sur : www.fao.org/news/story/en/item/196506/icode/.


Les essais en champs du riz NUE montrent une augmentation de la productivité et une diminution de la dépendance aux engrais

Arcadia Biosciences, Inc., la Fondation Africaine des Technologies Agricoles (AATF) et le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) ont annoncé que les essais en champs d’une durée de deux ans du riz NUE (efficace pour l’utilisation de l’azote) dans les champs du CIAT en Colombie viennent de s’achever. Durant ces essais, on a montré que le riz africain NERICA avec la technologie NUE d’Arcadia a un rendement beaucoup plus important que le riz NERICA traditionnel. En utilisant seulement 50 pourcent d’engrais azoté, le rendement des lignées de riz NUE dépasse celui de la variété contrôle NERICA de 22 % lors de la première année de test et de 30% la seconde.

Eric Rey, président et PDG d’Arcadia, a dit « il est clair que la technologie NUE peut apporter une contribution importante à la sécurité alimentaire mondiale tout en réduisant l’empreinte carbone de la production du riz ». Arcadia a donné les technologies clés de la productivité agricole à l’AATF en 2008 pour qu’elles soient utilisées sur le type de riz africain NERICA. L’AATF a reçu une licence gratuite pour les technologies NUE, Efficacité pour l’eau et tolérance au sel d’Arcadia. Les essais en champs du riz NUE qui se déroulent au CIAT sont le fruit de plusieurs années de collaboration entre Arcadia et l’AATF. Ils ont permis la première validation et le criblage des lignées de riz NUE avant les essais en champs en Afrique actuellement en cours. Ces tests font partie du projet Riz Efficace pour l’Utilisation de l’Azote, Efficace pour l’Utilisation de l’Eau et Tolérant à la Salinité (NEWEST) pour améliorer la productivité et la longévité de la production de riz en Afrique Sub-Saharienne.

Pour plus d’informations concernant cette recherche, lisez le communiqué de presse : www.arcadiabio.com/news/press-release/field-trials-new-nitrogen-use-efficient-rice-show-increased-productivity-leading.


Une décennie de recherche dit que les OGM sont sans danger, pourtant le débat reste intense

Alessandro Nicolia de l’université de Perugia (Italie) et ses collègues ont examiné des articles scientifiques sur la sécurité des plantes GM publiés ces dix dernières années. Ces articles ont été classifiés et analysés en termes de distribution et de composition. Ils ont aussi été consultés pour un consensus scientifique qui a mûri depuis que les plantes GM sont largement cultivées dans le monde. Aucun risque important n’a pu être associé aux plantes GM. Cependant au cours des années, le débat sur cette question continue à être intense. Les auteurs de l’étude ont recommandé une communication scientifique renforcée qui pourrait avoir un impact important sur le futur des plantes GM.

Obtenez une copie de l’article : http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/07388551.2013.823595.

Afrique

Un laboratoire de biotechnologie agricole installé au Ghana

Un complexe de recherches en biotechnologie agricole a été installé à Kumasi (Ghana). Il est prévu qu’il ait un impact important sur la gestion durable des ressources génétiques pour la production agricole dans le pays. Le centre de recherche facilitera la production et la dissémination des nouvelles technologies agricoles aux fermiers, processeurs et autres acteurs.

Le projet est une initiative du Programme Ouest Africain de Productivité Agricole (WAAPP), un projet financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre par le Ministère Ghanéen de l’Alimentation et de l’Agriculture et l’Institut de Recherches sur les Cultures (CRI) du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR).

Lisez l’article : http://edition.myjoyonline.com/pages/news/201308/112202.php.


BMGF finance des installations de recherche pour étudier la nécrose létale du maïs en Afrique

La Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) a donné 1,2 millions de $ US pour mettre en place une installation de recherche sur le maïs destinée à diminuer la durée de développement des variétés résistantes à la nécrose virale létale du maïs (MLN). L’installation devrait servir de centre pour former les jeunes chercheurs et les étudiants en Afrique pour le criblage du MLN et l’identification de germplasmes de maïs résistants au MLN. Des virologistes du maïs du Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT), de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles (KARI), de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et d’autres institutions aux USA (par ex., l’université de l’Etat de l’Ohio, Département US de l’Agriculture) travailleront ensemble dans l’installation. Cette installation devrait être opérationnelle fin septembre 2013.

Pour plus d’informations : www.irinnews.org/report/98683/research-needed-to-tackle-maize-lethal-necrosis-in-east-africa.


Directeur général de NABDA : la biotechnologie importante pour répondre à l’insécurité alimentaire mondiale

Le Professeur Solomon Bamidele, directeur général de l’Agence Nationale de Développement de la Biotechnologie Agricole du Nigeria (NABDA), a dit que l’agriculture traditionnelle ne peut pas répondre à l’insécurité alimentaire mondiale si l’utilisation de la biotechnologie n’est pas prise en compte. Parlant à Abuja lors de la conférence internationale et de la réunion générale annuelle de la Société de Biotechnologie du Nigeria, le Professeur Bamidele a cité la projection de la population qui atteindra 9 milliards d’ici 2050. Il a ajouté que « couplée avec d’autres défis, comme le réchauffement global, l’épuisement de l’eau, la diminution des terres arables, l’agriculture traditionnelle ne pourra le résoudre seule ». Il a ensuite recommandé l’intervention des technologies modernes comme la biotechnologie pour être capable de rencontrer ces défis.

Plus d’informations sur : www.worldstagegroup.com/worldstagenew/index.php?active=news&newscid=10524&catid=31.


Le Ghana commence des essais en champs de graines GM

Le Ghana a commencé des essais en champs de graines génétiquement modifiées (GM) dans la région d’Ashanti et à l'Institut Savanna de Recherches Agricoles (SARI) du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR). Le Ghana a adopté trois principales variétés de graines qui doivent être testées dans des lieux spécifiques au travers du pays. Les principales graines importées dans le pays sont le riz, la dolique et le coton Bt. Selon le Professeur Walter S. Alhassan, membre du Comité National de Biosécurité (NBC) du Ghana, le comité surveille sérieusement le succès des essais en champs.

M. Erick Okoree, Secrétaire du Comité, a dit que le coton Bt était importé d’Afrique du Sud par le Ghana, alors que le riz et la dolique Bt viennent du CIAT en Colombie et Australie, respectivement. Les graines ont été importées d’autres pays parce qu’elles ont été bien testées et cultivées dans ces pays.

Pour plus d’informations : www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/NewsArchive/artikel.php?ID=284889.


La FAO et l’IAEA libèrent le blé résistant à l’UG99 au Kenya

Un effort multinational soutenu par l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (IAEA) et la FAO a marqué une étape importante ce week-end lorsque l’université Eldoret au Kenya a disséminé deux nouvelles variétés de blé résistantes à la rouille du blé létale causée par le champignon Ug99.

Les variétés de blé résistantes à la rouille ont été développées grâce au soutien du projet de coopération technique de l’IAEA, « Responding to the Transboundary Threat of Wheat Black Stem Rust (Ug99) », comprenant plus de 20 pays et organisations internationales.

Le directeur général de l’IAEA, Yukiya Amano, a dit « Améliorer la sécurité alimentaire dans les pays en voie de développement via l’utilisation de techniques nucléaires est une priorité importante de l’IAEA. Je suis heureux que nous ayons pu apporter une contribution importante dans la lutte contre la rouille du blé ». Le directeur général de la FAO, Jose Graziano da Silva, ajoute « les rouilles du blé, en particulier la souche Ug99, sont une menace majeure pour la sécurité alimentaire parce que les épidémies de rouille peuvent entraîner des pertes de rendement dévastatrices. Ce projet international qui comprend les pays touchés, les scientifiques et les sélectionneurs végétaux ainsi que les organisations internationales représente une percée importante. Il montre clairement les bénéfices de la collaboration FAO/IAEA mais aussi qu’en travaillant ensemble nous pouvons venir à bout des défis auxquelles nous faisons face ».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de la FAO : http://www.fao.org/news/story/en/item/196127/icode/.


Rapport de l’AGRA sur l’état de l’agriculture africaine

L’Union pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA) vient de lancer son premier rapport sur l’état de l’agriculture africaine. Le rapport jette un regard en profondeur sur la chaîne de valorisation des cultures de base dans 16 pays du continent africain et rassemble les données et analyses de 15 organisations nationales et internationales dont les Ministères de l’Agriculture, la Banque Mondiale, l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Fonds International pour le Développement Agricole. Le premier rapport sur l’Etat de l’Agriculture Africaine se concentre sur les cultures de base comme les céréales et les plantes racines dont près de 75% sont produits en Afrique plutôt qu’importés. Le rapport révèle que :

  • Tandis qu’un certain nombre de pays investissent fortement en R&D et développent leur secteur agricole, d’autres sont à la traîne. L’Afrique a la plus faible capacité en personnel impliqué dans la recherche agricole avec seulement 70 chercheurs par million d’habitants.
  • La baisse de la qualité des sols menace les rendements des cultures et le développement agricole dans un certain nombre de pays.
  • Des lois et des réglementations nationales et régionales obsolètes restreignent le développement des marchés de semences en Afrique. La durée moyenne du processus de mise sur le marché des graines est de près de trois ans dans la plupart des pays d’Afrique Sub-Saharienne.
  • Les importations à bas coût et subventionnées affaiblissent les marchés agricoles africains, avec un faible accès au crédit, des restrictions commerciales et des coûts élevés de transport. Bien que l’agriculture représente jusqu’à 40 % du PIB dans certains pays africains, seuls 0.25% des prêts bancaires vont aux petits fermiers.
  • Les femmes, qui représentent la majorité des petits fermiers africains, sont fortement désavantagées avec les systèmes actuels de droits fonciers. Cela réduit leur capacité d’accès au crédit, aux technologies et aux services agricoles. Des preuves montrent que les femmes en Afrique sont cinq fois moins susceptibles que les hommes de posséder des terres.
Le rapport est disponible sur le site Internet de l’AGRA : www.agra.org/. Le communiqué de presse est disponible sur : http://allafrica.com/stories/201309040427.html.


Le NARO-OUGANDA inaugure le centre d’information en biosciences

L’Organisation Nationale de Recherches Agricoles d’Ouganda a établi un centre d’information en biosciences. Le centre, inauguré le 12 septembre 2013, servira de centre de référence désigné pour la communication en biotechnologie des systèmes nationaux de recherches agricoles en Ouganda. Le centre sera hébergé à l’Institut National de Recherches sur les Ressources Végétales (NaCRRI) de Namulonge et fera aussi partie du réseau mondial de l’ISAAA de centres d’information en biotechnologie dispersés en Afrique, Asie, Europe et Amérique Latine.

« Ce centre va veiller à ce que l’Ouganda et le monde entier soient sensibilisés aux étapes importantes faites par le pays dans le domaine de la biotechnologie agricole moderne » a noté le Dr. James Ogwang, directeur du NaCRRI dans son discours lors de l’inauguration. Actuellement, l’Ouganda a plusieurs institutions travaillant sur diverses plantes GM. Cela comprend les universités et les Instituts Publics de Recherches Agricoles (PARI) dont le NaCRRI, où plusieurs plantes GM dont les bananes, le manioc, le maïs, le riz sont testées dans des essais confinés en champs. Le but de ce nouveau centre est de devenir une plaque tournante pour la dissémination de l’information et de fournir un forum pour discuter des priorités, des bénéfices et des préoccupations liés à l’utilisation de la biotechnologie en Ouganda.

Le Dr. Yona Baguma, directeur des installations Biosciences au NaCRRI (centre droit) et le Dr. Margaret Karembu, Directrice de l’ISAAA AfriCenter (centre gauche) dévoilent officiellement le Centre Ougandais d’Information en Biotechnologie flanqué par le Dr. Mariechel Navarro de l’ISAAA (gauche) et le Dr. Barbara Mugwanya, Directrice del’UBIC (droite).

Pour plus d’informations sur l’UBIC, contactez ubic.nacrri@gmail.com.


Le public devrait être conscient des applications GM et des bénéfices, dit le gouverneur kenyan

Le gouverneur du comté de Baringo (Kenya), H.E Benjamin Cheboi a dit qu’il y a un fossé entre les décideurs, les scientifiques et le public sur les questions de biotechnologie, en particulier celles concernant l’introduction des plantes GM. « Le manque d’information sur les questions de la biotechnologie conduit à miner son adoption dans le pays et pourtant elle est très prometteuse pour le développement économique de toutes les nations. Il est devenu crucial pour le développement durable dans tous les secteurs biologiques dont l’agriculture, la sylviculture, la médecine et l’environnement » a-t-il dit.

M. Cheboi a fait ces remarques dans un discours lu par le député, H.E Mathew Tuitoek, lors d’un séminaire de sensibilisation à la biotechnologie organisé par le Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB), Kenya Chapter, à Kabarnet, Comté de Baringo. L’évènement de l’OFAB Kenya a été suivi par les officiels et les membres de l’assemblée de ce comté.

Les participants ont apprécié le séminaire disant qu’il a amélioré leur compréhension de la technologie GM. Ils ont exprimé le besoin de mettre en lien leurs connaissances avec d’autres qui n’ont pas pu y participer. Le secrétaire de l’Agriculture du comté a assuré aux chercheurs le soutien du comté et a promis de fournir des terres pour cultiver le coton Bt une fois que ce dernier aura été autorisé pour la dissémination dans l’environnement. Le comté de Baringo explore les voies pour faire revivre l’industrie du coton, une culture dont les rendements ont diminué de manière importante à cause des contraintes de production.

Pour plus d’informations sur OFAB Kenya, contactez Margaret Karembu à mkarembu@isaaa.org.


Les essais en champs de dolique GM commencent au Ghana

Des essais confinés en champs de dolique GM ont commencé à Nyapkala dans le district de Tolon (Ouganda). La culture, avec le coton, le riz et la patate douce, a été autorisée par l’office de réglementation en biosécurité pour des tests dans le pays. La dolique GM confère une résistance au foreur des gousses. Il est prévu que, une fois que les résultats des essais seront favorables, la culture de la dolique GM contribue à la réduction de l’utilisation d’insecticides et améliore le bien-être nutritionnel et le statut économique des fermiers.

Le projet fait partie du partenariat des institutions publiques et privées dont le Conseil pour l’Organisation de la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIRO) en Australie et la Fondation Africaine pour la Technologie Agricole (AATF).

Plus de détails : http://agriculture.einnews.com/article/168358546 ou www.ghanabusinessnews.com/2013/09/19/gmo-field-trials-for-cowpea-begin-in-northern-ghana/.


Atelier de travail sur le changement climatique et les stress abiotiques en Egypte

Un atelier de travail sur le « Changement climatique etles stress abiotiques » a été organisé par le Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie (EBIC) le 23 septembre 2013 à l’université du Caire (Egypte). Environ 150 personnes représentant les chercheurs et les étudiants des différentes universités et instituts de recherches ont assisté à l’atelier de travail.

Un des conférenciers de l’atelier de travail était le Dr. Adel Elbeltagy, ancien président du Centre International pour la Recherche Agricole dans les Régions Sèches (ICARDA). Il a exposé les impacts du changement climatique sur l’agriculture mondiale, touchant tant la qualité que la quantité des récoltes et causant une perte qui peut atteindre plus de 50%. Il a aussi montré la relation entre pénurie alimentaire, énergie et stabilité politique. Il a conclu qu’adopter les nouvelles technologies en agriculture pourrait contrecarrer les effets du changement climatique.

Le Dr. Naglaa Abdallah, directeur de l’EBIC et du Département de Génétique, a montré le rôle de l’EBIC dans le partage de l’information sur les cultures GM en Egypte. Elle a aussi mis en avant l’importance des plantes GM pour résoudre les pénuries alimentaires en Egypte durant la prochaine décennie avec l’augmentation attendue de la population. Elle a déclaré que le changement climatique et la population mondiale sont deux forces importantes qui touchent la demande alimentaire mondiale en réduisant la productivité et en augmentant le besoin en aliments. Elle a discuté du projet « Water Efficient Maize for Africa (WEMA) » qui répond à ces préoccupations en développant un maïs blanc tolérant à la sécheresse.

Pour plus d’informations sur l’atelier de travail, envoyez un mail au Dr. Naglaa Abdalla du Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie à naglaa_a@hotmail.com.

Asie et Pacifique

Un chercheur révèle les secrets de la nutrition de l’ananas

Un chercheur de l’université du Queensland (UQ) a réalisé la première étude mondiale de microarrays sur l’ananas pour avoir une meilleure connaissance du développement de ce fruit tropical au niveau moléculaire. Jonni Koia de l’Ecole d’Agriculture et des Sciences alimentaires de l’UQ a dit que sa recherche est la première étude d’expression à large échelle qui a identifié de nombreux gènes impliqués dans la maturation de l’ananas et d’autres processus comme l’activité redox et le métabolisme des acides organiques. Sa recherche a aussi identifié des gènes qui apportent des bénéfices nutritionnels et pour la santé comme ceux impliqués dans la production d’anti-oxydants, de glutathione et de vitamine C.

Koia a caractérisé deux régions génomiques (aussi nommées promoteurs) qui contrôlent l’activité du gène dans la cellule et ont des applications biotechnologiques importantes. Elle a dit « la demande pour de nouveaux promoteurs végétaux sans protection de patente intéresse tout particulièrement la communauté de la recherche et de la biotechnologie agricole ». Les deux promoteurs découverts par le Dr. Koia peuvent être utilisés librement pour la recherche de base et la sélection végétale. Sa recherche pourrait conduire à améliorer l'apport nutritionnel et diététique des cultures vivrières pour soulager les maladies chroniques comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires et le cancer.

Pour plus de détails sur cette recherche : www.uq.edu.au/news/index.html?article=26649.z.

Europe

Scientifiques européens : les tests sur les animaux pas nécessaires pour assurer la sécurité des plantes GM

Un commentaire publié dans « Plant Biotechnology Journal » par des scientifiques anglais et néerlandais rejette le besoin de tests subchroniques sur les rongeurs pour tous les aliments génétiquement modifiés (GM) afin d’évaluer leur sécurité. C’est une réponse à la nouvelle législation de l’Union Européenne qui demande un essai de nourrissage de 90 jours sur les rongeurs pour chaque évènement de transformation et, dans des cas spécifiques, le même essai pour les plantes contenant des évènements de transformation empilés par croisement traditionnel. Les conseils de l’Autorité Européenne des Aliments et de la sécurité recommandent ce type d’expérimentation seulement sous certaines conditions.

Les scientifiques déclarent que ces tests de routine ne devraient pas être exigés puisque à cause de lacunes diagnostiquées dans l’approche, ils n’apportent rien à l’évaluation actuelle des risques des aliments GM. Le commentaire a ajouté que des méthodes d’analyses analytiques, bioinformatiques et toxicologiques spécifiques plus sensibles existent pour évaluer des effets à court, moyen et long terme des aliments GM. Cependant, la demande pour des tests de routine utilisant des animaux est en conflit avec les efforts de la Commission de l’UE pour réduire les expérimentations animales.

Lisez l’article : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/pbi.12091/pdf.


La dispersion des nuisibles des plantes menace la sécurité alimentaire mondiale

Une nouvelle étude menée par l’université d’Exeter et l’université d’Oxford au Royaume Uni a révélé que le réchauffement climatique entraîne la dispersion des nuisibles des plantes vers les pôles sud et nord à une vitesse de presque 3 km/an. Il a aussi montré une forte relation entre l’augmentation mondiale des températures lors des 50 dernières années et l’expansion des nuisibles des plantes.

A présent, 10-16 % de la production végétale mondiale sont perdus à cause de nuisibles comme les champignons, les bactéries, les insectes, les nématodes, les viroïdes et les oomycètes. Les pertes des principales cultures imputables à des champignons ou des micro-organismes comme les champignons correspondent à une quantité suffisante pour nourrir presque 9% de la population mondiale actuelle. L’étude suggère que ces chiffres vont augmenter encore si les températures mondiales continuent à grimper comme prévu.

La dispersion des nuisibles est causée tant par les activités humaines et les processus naturels mais elle devrait être principalement le résultat du transport international de marchandises. L’étude suggère que le réchauffement climatique permet aux nuisibles de s’établir dans des régions où ils ne pouvaient pas vivre auparavant. Dan Bebber de l’université d’Exeter a dit « Si les nuisibles des plantes continuent de se répandre vers les pôles à cause du réchauffement climatique, les effets combinés de l’augmentation de la population mondiale et de l’augmentation des pertes de récoltes dues aux nuisibles seront une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire mondiale ».

Pour plus de détails sur cette étude, lisez le communiqué de presse : www.exeter.ac.uk/news/featurednews/title_316965_en.html.


L’EFSA plublie une étude des stratégies pour une évaluation complète des plantes GM

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a étudié la littérature scientifique actuelle et le cadre des évaluations de risques pour la sécurité des aliments dérivés de plantes GM dans le cas où l’approche comparative telle qu’elle est appliquée par l’EFSA ne peut pas entièrement être appliquée. Selon l’EFSA, cela pourrait être le cas pour l’éventail de caractères GM qui arrivent sur le marché et qui ont subi des modifications importantes de la composition interne, du métabolisme et de la physiologie de la plante (Plantes GM avec des « nouveaux » caractères).

L’EFSA définit les plantes GM avec des « nouveaux » caractères comme des plantes qui ont subi des modifications de concentration des composés de stockage ou du contenu nutritionnel ; l’introduction de composés de stockage « étrangers » ; des changements physiologiques/morphologiques de la plante et des modifications dans les concentrations des métabolites pour permettre à la plante de tolérer les stress.

Lisez le document original : www.efsa.europa.eu/en/supporting/doc/480e.pdf.

RECHERCHES

Des scientifiques évaluent l’exode des transgènes du coton bt au Burkina Faso

Les vers de la capsule et les vers des feuilles sont des problèmes communs dans la production du coton en particulier au Burkina Faso. Ainsi, le scientifique Bourgou Larbouga de l’Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) et ses collègues ont réalisé des tests immunologiques pour étudier l’exode des transgènes du coton Bt à Farako-Bâ, Boni et Kouaré. Les chercheurs utilisent les kits de détection Bollgard II pour évaluer la présence ou l’absence de transgènes.

L’expérience a été réalisée dans des parcelles de coton Bt entourées de champs non Bt. Les distances entre les champs Bt et non Bt ont été enregistrées ainsi que l’utilisation de mesures de contrôle des nuisibles. Les résultats ont montré que sans utilisation d’insecticides, le flux de transgènes près de la source (environ 2 mètres) était supérieur à celui observé pour des distances plus importantes. Pour les champs où les insecticides ne sont pas utilisés, aucun transgène n’est détecté à plus de 25 mètres du champ Bt. Les résultats de cette étude peuvent être utilisés pour élaborer des stratégies pour empêcher l’exode des transgènes Bt du coton au Burkina Faso.

Plus d’informations : www.academicjournals.org/AJb/PDF/pdf2013/14Aug/Bourgou%20et%20al.pdf.


Une tarentule australienne contient un nouvel insecticide contre les insectes agricoles nuisibles

Des chercheurs de l’université du Queensland (UQ) ont trouvé un composé naturel dans le venin de la tarentule australienne qui est plus puissant contre certains insectes nuisibles que les insecticides chimiques existants. Le professeur Glenn King et le Dr. Maggie Hardy de l’Institut des Biosciences Moléculaires de l’UQ ont identifié une toxine connue sous le nom OAIP-1, qui est létale si elle est consommée par la noctuelle ou les termites.

« Il y a un besoin urgent de nouveaux insecticides car les insectes deviennent résistants aux produits existants et à cause des insecticides qui ont été radiés à cause des risques écologiques et pour la santé humaine » a dit le professeur King. Il a ajouté que OAIP-1 pourrait devenir un insecticide respectueux de l’environnement.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de l’UQ : www.uq.edu.au/news/index.html?article=26690.

ANNONCES

2ème conférence sur la biotechnologie et la sélection des céréales

La seconde Conférence sur la Biotechnologie et la Sélection des Céréales (CBB2) se déroulera à Budapest (Hongrie) du 5-7 Novembre 2013. Les sessions principales introduiront et résumeront les plus importants domaines de la science des céréales qui comprennent les maladies biotiques des céréales traditionnelles et des pseudo-céréales ; les effets des stress abiotiques chez les céréales ; la physiologie des céréales ; la qualité et sa base moléculaire ; la sélection assistée par marqueurs chez les céréales ainsi que la sélection via les méthodes traditionnelles et modernes et les nouvelles variétés.

Pour plus d’informations : http://cbb2013.com/ ou envoyez un e-mail à Gabriella Magyar (cbb@akcongress.com).


IHC 2014 - ISHS/ symposium promusa

Le symposium 2014 ISHS/ProMusa "Unravelling the Banana's Genomic Potential" se déroulera les 21-22 août 2014, dans le cadre du 29ème Congrès International d’Horticulture à Brisbane (Australie). Ce symposium fera le point sur les efforts de recherche en cours et sur les impacts du génome de la banane récemment séquencé ainsi que sur les autres domaines de recherche. Une attention particulière sera donnée à la race 4 du Fusarium provoquant le flétrissement. La contribution de la banane à la nutrition et la santé humaine sera aussi mise en avant. Une attention particulière sera portée à la diversité de la plante.

Les inscriptions pour l’IHC 2014 commencent le 30 septembre 2013. Pour plus d’information sur les principaux conférenciers, la soumission des résumés et les autres dates importantes, allez sur le site Internet de ProMusa : www.promusa.org/tiki-read_article.php?articleId=117.


5ème conférence internationale sur la biotechnologie des aliments

Quoi : 5ème Conférence Internationale sur la Biotechnologie des Aliments, 2014

Quand : 12-14 mars 2014

Où : Penang, Malaysie

Pour plus d’informations : www.icfeb.org/.

Document Reminders

L’ISAAA publie le premier numéro de la série « Biotech Booklets »

L’ISAAA publie le premier numéro d’une nouvelle série nommée « Biotech Booklets ». Le N°1 de Biotech Booklet "Beyond Promises: Top 10 Facts about Biotech/GM Crops in 2012" est une présentation visuelle des 10 plus importants faits saillants de la biotechnologie en 2012, extrait de la Brief 44 rédigée par Clive James « Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2012 ».

La brochure peut être téléchargée sur le site Internet de l’ISAAA www.isaaa.org/resources/publications/biotech_booklets/top_10_facts/download/.


L’ISAAA publie le Pocket K No. 45

L’ISAAA publie le 45ème numéro de la série Pocket of Knowledge (PK) « Biotechnologie pour la Canne à Sucre ». Dernier numéro publié, ce PK comporte de courtes discussions sur les nombreuses utilisations de la canne à sucre outre son utilisation comme sucre ; la manière dont la manipulation génétique peut augmenter son rendement et améliorer sa productivité ; comment le biofioul cellulosique est fait ; les produits niches et les principaux défis. Le Pocket K No. 45 peut être librement téléchargé sur : www.isaaa.org/resources/publications/pocketk/45/default.asp.


Biotechnologie alimentaire : un guide pour les communicateurs afin d’améliorer leur compréhension, 3ème édition

La Fondation du Conseil International d’Information sur les Aliments (IFIC) a publié la 3ème édition de « Food Biotechnology: A Communicator's Guide to Improving Understanding ». Le livre donne les principaux faits et ressources en biotechnologie alimentaire nécessaires pour faire passer le message à des audiences spécifiques ainsi que les dernières informations scientifiques sous forme de points de discussion, de prospectus, d’un glossaire, d’une présentation Powerpoint, de conseils pour entrer en contact avec les médias, …. Vous pouvez voir et télécharger le document sur www.foodinsight.org/foodbioguide.aspx.


Etude 2013 de l’UNCTAD sur le commerce et l’environnement

La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (UNCTAD) a publié l’étude 2013 sur le commerce et l’environnement « Wake up before it is too late: Make agriculture truly sustainable now for food security in a changing climate ». Plus de 60 experts de différents domaines ont contribué à cette analyse détaillée des défis actuels et des stratégies possibles pour faire face aux problèmes inter-reliés de la faim et de la pauvreté, des moyens de subsistance en zone rurale, d’inégalité sociale et de genres, de faible santé et de nutrition ainsi que changement climatique et la pérennité environnementale.

Téléchargez cette étude : http://unctad.org/en/PublicationsLibrary/ditcted2012d3_en.pdf.


Mise à jour annuelle des caractères GM

L’ISAAA publie la mise à jour annuelle des caractères GM, un des caractères déployés dans les plantes GM. La publication comprend aussi de courtes discussions sur les tendances de l’adoption des caractères GM et les bénéfices des plantes GM comportant ces caractères. La publication est disponible sur www.isaaa.org/resources/publications/biotech_trait_annual_update/download/default.asp.