Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Juin 2012
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

FAO: lutter contre la faim et la malnutrition pour un développement durable

L’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture des Nations-Unies (FAO) a publié un rapport stratégique sur le sommet Rio+20 qui s’est déroulé du 20 au 22 juin 2012 à Rio de Janeiro. Selon le rapport, le développement durable n’est pas possible sans lutter contre la faim et la malnutrition.

Le Directeur Général de la FAO, José Graziano da Silva, a dit: « La quête pour la sécurité alimentaire peut être le dénominateur commun qui relie les différents défis auxquels nous faisons face et qui aide à construire un futur durable. Au Sommet de Rio, nous avons eu une opportunité en or d’explorer la convergence entre les agendas de la sécurité alimentaire et de la durabilité pour s’assurer que cela se produise ».

Le rapport attire l’attention des gouvernements sur l’établissement et la protection des droits aux ressources, en particulier pour les pauvres ; les incitations à la consommation et la production durable dans les systèmes alimentaires ; le promotion des agricultures et des marchés alimentaires qui fonctionnent bien ; la diminution des risques et l’augmentation de la résilience des plus vulnérables ; l’investissement des fonds publics dans les marchandises importantes pour le public comme l’innovation ou les infrastructures.

Lisez l’article www.fao.org/news/story/en/item/146179/icode/. Téléchargez une copie du rapport : www.fao.org/docrep/015/an894e/an894e00.pdf.


Découverte sur l’ADN des plantes résistantes à la sécheresse

Une collaboration internationale entre scientifiques de l’université d’Australie de l’ouest, celle de Guangzhou et le Centre International de Recherches dans les Zones Sèches a permis une avancée. L’équipe a été capable d’identifier l’ADN ‘reste vert’ chez l’orge qui aidera à développer une culture améliorée dans les zones où la sécheresse, la chaleur et la salinité sont les principaux problèmes.

Avec une technique de biologie moléculaire, l’EcoTILLING, les scientifiques ont identifié 23 variations de séquence ADN dont 17 dans la région codante. Deux des variations dans la région codante semblent être à l’origine de protéines qui fonctionnent mal.

Comprendre la variation génétique dans les gènes qui codent pour les protéines de chlorophylle capturant la lumière permettra aux scientifiques d’utiliser les marqueurs ADN pour améliorer l’efficacité du « rester vert » chez les plantes.

Les nouvelles de l’Université d’Australie de l’ouest : www.news.uwa.edu.au/201205314685/business-and-industry/dna-discovery-key-drought-resistant-crops.

Afrique

Les fermiers cultivant du coton demandent à utiliser des semences GM

Le ministre des finances du Zimbabwe, Tendai Biti, a rencontré des fermiers cultivant du coton et des égreneurs au Centre d’Affaires Chitekeke le 23 juin 2012 pour répondre aux questions concernant le prix du coton pour la saison 2012. Les fermiers ont demandé que l’association des égreneurs de coton augmente le prix de 0.32 à au moins 0.85 $/kg pour couvrir leurs frais de production.

Biti a dit que le gouvernement travaille dur pour mettre en place un instrument légal, publié dans le Journal Officiel, qui sera favorable aux fermiers. Il a aussi demandé aux fermiers d’utiliser le coton génétiquement modifié (GM) qui répond aux marchés internationaux. Il leur a conseillé de tirer des leçons de pays comme l’Inde qui sont devenus compétitifs en utilisant la biotechnologie.

D’un autre côté, Costin Muguti, membre du parlement de Gokwe-Kabuyuni a prié le gouvernement d’étudier la possibilité de donner des subsides aux fermiers pour les motiver. Il a expliqué que des prix sans bénéfices vont certainement toucher le secteur agricole qui est le pivot du pays.

Lisez l’article http://allafrica.com/stories/201206270296.html et www.newsday.co.zw/article/2012-06-28-cotton-farmers-urged-to-use-gm-seeds/.


Le manque de semence menace la sécurité alimentaire en Gambie

La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (IFRC) a lancé un appel d’urgence pour aider la Croix Rouge de Gambie à répondre à la crise alimentaire du pays. Sans aide, beaucoup de personnes ne pourront pas semer leurs champs, ce qui les plongera dans une autre année de famine.

D’autres désastres ont montré qu’une pénurie alimentaire prolongée et le manque de variété de la diète ont des conséquences importantes sur le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans. Cette opération a pour but de distribuer des aliments, des graines et des engrais à plus de 5000 fermiers parmi les plus vulnérables dans 6 régions de Gambie. De plus, le personnel de santé et les volontaires de la Croix Rouge de Gambie effectueront un dépistage chez les enfants de moins de 5 ans pour s’assurer que tous ceux qui montreront des signes de malnutrition seront convenablement soignés.

Lisez l’information : www.ifrc.org/en/news-and-media/news-stories/africa/gambia/lack-of-seeds-threatens-long-term-food-security-in-gambia-57999/.


Les scientifiques parlent de l’importance de l’agro-biotechnologie

Les chercheurs en biotechnologie ont présenté les bénéfices de la modification génétique végétale lors du dialogue AfricaBio-média concernant la biotechnologie agricole le mois dernier. Selon les chercheurs, les plantes GM aident à protéger les cultures, diminuer le coût des intrants et l’exposition à des produits chimiques dangereux ainsi qu’à améliorer la qualité du grain.

Les chercheurs ont aussi présenté le contrôle réglementaire des OGM qui permet d’assurer une manipulation sûre et responsable des plantes GM en Afrique du Sud ainsi que les résultats de l’étude de perception publique et l’impact socio-économique des plantes GM en Afrique du Sud.

Marnus Gouse, chercheur à l’Université de Prétoria, a présenté les plantes GM autorisées en Afrique du Sud : maïs, soja et coton. « La plupart des bénéfices proviennent de l’éducation qui entoure l’utilisation efficace des plantes GM. Cependant, les fermiers sont pragmatiques et n’utiliseront pas les graines GM si les prix augmentent trop fortement » a-t-il expliqué.

Michael Gastrow, chercheur au Conseil de Recherches en Sciences Humaines, a parlé de l’impact de la perception du public sur les plantes GM. « La perception du public construit la politique ce qui signifie que la science doit s’engager de manière efficace dans les relations publiques. De plus, les gouvernements sont rarement engagés dans la formation de la perception publique via la diffusion d’informations ce qui peut conduire à une perception négative si cela est confondu avec des questions de travail ou d’éthique ; questions qui ne sont pas souvent reliées aux sujets discutés ». Il a aussi ajouté que la relation des scientifiques et des médias est importante pour s’assurer que le public reçoit des informations basées sur la science.

Plus d’infos : www.engineeringnews.co.za/article/biotechnology-important-to-africas-development-2012-06-15.


Le Rwanda autorise des haricots riches en fer

De nouvelles variétés de haricots enrichies en fer améliorées par le Bureau d’Agriculture du Rwanda (RAB) et le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) en utilisant des méthodes de sélection traditionnelle viennent d’être relâchées par le gouvernement rwandais. Dans les essais en champs, en plus d’être riches en fer, les fermiers ont trouvé que les haricots avaient un rendement élevé, étaient résistants aux principales maladies et nuisibles et que les graines étaient de grande taille et dans les couleurs préférées.

HarvestPlus en partenariat avec le gouvernement local, le RAB et le CIAT ont financé le développement et la livraison des haricots riches en fer. 200 tonnes de ces variétés de haricots devraient être distribuées aux 75’000 fermiers en septembre 2012.

Lisez l’article www.ifpri.org/pressroom/briefing/rwanda-releases-iron-rich-beans.


Kyetere : les petits fermiers ont besoin de graines améliorées et de technologie

Des graines améliorées et d’autres technologies agricoles sont la meilleure manière d’améliorer la productivité agricole en Afrique Sub-Saharienne (SSA) où les petits fermiers composent 70% des personnes qui dépendent uniquement de l’agriculture pour leur moyen d’existence et souffrent des plus importants problèmes agricoles. Le Dr. Denis T Kyetere, Directeur de la Fondation Africaine de Technologie Agricole (AATF), a souligné cela lors de la convention Bio Internationale de 2012, l’évènement mondial pour la Biotechnologie qui s’est déroulé Boston, Massachusetts, USA.

Le Dr. Kyetere a ajouté que les petits fermiers ont aussi les plus faibles coûts de production et que tout investissement sera visible et aura un impact. L’utilisation des technologies améliorées permettra des rendements plus importants et meilleurs, des économies de travail ainsi que la diversification des cultures et répondra aux contraintes de production comme les insectes et les adventices, la sécheresse, les maladies ou la dégradation des sols. Cela protègera aussi l’environnement. Cependant, alors que la biotechnologie agricole avance rapidement dans le monde industrialisé, les pays en voie de développement ont du mal à suivre. Les différentes raisons de ce retard sont les défis de capacités humaines ou institutionnelles, le manque de familiarité avec les processus de développement de produits GM et les difficultés de navigation dans les processus réglementaires fastidieux.

« Nous appelons le secteur privé à faire des partenariats avec le secteur public pour contribuer au développement et à la livraison d’outils de biotechnologie aux petits fermiers d’Afrique Sub-saharienne pour aider à dépasser certains de ces défis. Le secteur privé peut contribuer avec ses technologies, connaissances et même financements. Les autres domaines clés sont le renforcement des capacités dans les domaines comme l’intendance, le développement et le déploiement de produits et la participation au développement de débats politiques où ils peuvent partager leur expérience avec les gouvernements » a ajouté le Dr Kyetere.

Envoyez un e-mail à n.muchiri@aatf-africa.org pour plus d’informations.


Un atelier de travail sur la biosécurité des OGM en Egypte

Un atelier de travail d’une journée sur la biosécurité des OGM, qui a eu lieu le 9 juin 2012 à la Faculté d’Agriculture de l’université du Caire, a accueilli 130 spécialistes des domaines de la biotechnologie et de la sécurité alimentaire. Premier d’une série organisée par le Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie (EBIC), l’atelier avait pour but de faire en sorte que les participants comprennent mieux les principes clés de biosécurité et d’évaluation des risques des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).

Les experts comprenaient le Dr. Ahmed Naguib Sharaf, Doyen de la Faculté d’Agriculture de l’université du Caire, le Prof. Hussein Mansour, chef de l’Autorité Nationale de Sécurité Alimentaire, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, le Dr. Mohammad Abdul Ghani Roudhan, directeur adjoint de la gestion et du développement de la qualité auprès des bureaux du Premier Ministre et le Dr. Salah Soliman, Conseiller de la Bibliotheca Alexandrina. Les recommandations suivantes ont été émises après la table ronde avec les experts:

  • L’application de la biotechnologie et l’utilisation des OGM ne sont plus des options mais une nécessité.
  • La transparence entre les chercheurs, les acteurs concernés et les décideurs concernant la biosécurité et l’évaluation des risques est nécessaire pour une diffusion précise des informations.
  • Cela est nécessaire pour augmenter la sensibilisation concernant les OGM et la biosécurité parmi les membres de la communauté via les médias, des séminaires dans les écoles et les bibliothèques publiques, les universités ainsi que les communautés rurales.
  • Les Comités Institutionnels de Biosécurité dans les différentes universités et instituts de recherche travaillant dans le domaine de la biotechnologie doivent être réactivés.
  • Le secteur privé doit participer à l’utilisation de la technologie GM pour développer l’agriculture égyptienne.
Pour plus d’informations, allez sur le site Internet de l’EBIC : www.e-bic.net ou contactez le Dr. Naglaa Abdallah (nabdallah@e-bic.net).


Options de sélection pour l’adaptation du mil et du sorgho à la variabilité climatique en afrique de l’ouest

Les scientifiques de l’Institut International de Recherches Végétales pour les Tropiques Semi-arides (ICRISAT) ont réalisé une étude résumant les stratégies des sélectionneurs végétaux pour améliorer l’adaptation du mil et du sorgho à la variabilité climatique en Afrique de l’ouest.

Parmi les recommandations de l’étude, on trouve le développement de variétés types avec des degrés élevés d’hétérozygotie et d’hétérogénéité génétique ainsi que des caractères susceptibles d’améliorer la plasticité phénotypique ou la stabilité du rendement sous des climats variable comme la floraison sensible à la photopériode, le tallage flexible, la tolérance aux inondations, la tolérance à la sécheresse des germinations et l’efficacité du phosphore.

Pour plus d’informations, allez sur http://oar.icrisat.org/6012/.


Le ministre Togolais de l’agriculture prévoit un grand potentiel pour la biotechnologie agricole

Le secrétaire permanent du ministère de l’Agriculture, du Bétail et de la Pêche au Togo, M. Kombaté Dindiogue Konlani, a parlé de la biotechnologie comme d’un outil précieux pour répondre aux problèmes auquel l’agriculture du pays doit faire face.

Dans son discours lors du lancement du Rapport 2011 de l’ISAAA sur l’état des plantes GM commercialisées, le secrétaire permanent a rappelé que le gouvernement, via le programme national pour l’investissement en agriculture et dans le cadre de sécurité alimentaire, cherche à améliorer la productivité agricole via la recherche, en particulier sur le coton, une culture de rente importante au Togo. Les rendements de coton dans le pays ont chuté de plus de 190’000 tonnes en 1998 à moins de 80’000 tonnes en 2011.

M. Chamsoudine Afoda, le point central de la biosécurité au Togo, a informé les participants qu’avec la mise en place du cadre national de biosécurité au Togo, le pays se mobilise vers l’adoption de la biotechnologie agricole. Le Togo a approuvé la Loi de Biosécurité en janvier 2009.

Le lancement du rapport de l’ISAAA a été organisé pour la deuxième fois au Togo le 22 mai 2012, sous les auspices de l’Institut de Recherches Agronomiques du Togo (ITRA) en collaboration avec le Conseil d’Afrique de l’Est et du Centre pour la Recherche et le Développement Agricole (CORAF/WECARD).

Pour lire l’article sur le lancement du rapport de l’ISAAA au Togo : www.afriquinfos.com/articles/2012/5/23/togo-rapport-2011-service-international-pour-lacquisition-applications-biotechnologie-agricoles-rendu-public-202960.asp. Pour des informations sur la biotechnologie en Afrique, contactez Margaret Karembu du Centre Africain de l’ISAAA (m.karembu@isaaa.org).


Le Ghana relance la production de coton avec la biotechnologie moderne

Le gouvernement du Ghana reconnaît le potentiel de la biotechnologie moderne pour relancer le secteur du coton. Le Ministre de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie, Mme Sherry Ayittey, l’a affirmé lors de l’ouverture d’un atelier de travail de deux jours à Accra le 11 juin 2012. L’atelier, organisé par les ministères du commerce et de l’industrie, de l’alimentation et de l’agriculture ainsi que de l’environnement, des Sciences et de la Technologie en collaboration avec l’UNIDO, avait pour objectif de sensibiliser les acteurs sur les possibilités d’augmenter la productivité du coton dans le nord du Ghana. Il faut noter que la production ghanéenne de coton a diminué drastiquement après les années 90 de 45’000 tonnes à 20’000 tonnes par an. Le ministre a dit que la biotechnologie moderne détient les clés permettant de résoudre ce problème. Nombre d’interventions efficaces ont vu le jour pour renforcer l’industrie du coton dans le monde, y compris au Burkina Faso voisin.

Confirmant les bénéfices du coton Bt, M. Karim Traore, Président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso, a dit que les fermiers sont les plus gros bénéficiaires car ils ne sont plus exposés aux pesticides dangereux que 2 fois au lieu de 8 et qu’ils gagnent du temps avec la diminution du nombre de traitements. « Ces dangers ont été fortement réduits et nous utilisons le temps supplémentaire pour cultiver plus de plantes alimentaires » a-t-il dit. Un fermier sud-africain présent, Frans Malela, fait écho et ces sentiments sont aussi partagés par Bhagirath Choudhary qui a cultivé le coton Bt pendant 10 ans.

M. Frank Van Rompaey, représentant de l’UNIDO dans le pays a dit que le partenariat a pour objectif de soutenir le gouvernement dans l’amélioration de la compétitivité du coton et dans l’exploration des différentes options disponibles. Les recommandations clés comprennent le besoin pour un développement très rapide d’instruments légaux pour la conformité de la biosécurité ; le développement de stratégies de communications pour faire participer systématiquement le public ; explorer des fournisseurs potentiel de technologie Bt - leurs avantages/forces; créer et renforcer une association indépendante des fermiers/cultivateurs et établir un standard national basé sur des standards internationaux pour avoir une qualité élevée des graines du coton Bt et des fibres une fois introduites.

Environ 160 millions d’hectares de coton GM ont été successivement cultivés depuis 1996, première année de culture. Les cotons résistants aux insectes, contenant des gènes Bt, et les cotons tolérants aux herbicides sont parmi les premiers produits à être commercialisés. Leur impact a été important dans les 13 pays qui ont cultivé des cotons GM sur ~25 millions d’hectares en 2011. L’Inde avec 10.6 millions d’hectares, les USA 4.0 millions, la Chine 3.9 millions et le Pakistan 2.6 millions d’hectares sont les principaux cultivateurs dans le monde.

Pour plus d’informations sur cet atelier, contactez le Dr. Mpoko Bokanga, chef de l’unité de développement des affaires agricoles à l’UNIDO (m.bokanga@unido.com).


Le Burkina Faso continue à cultiver du coton Bt

Une interview du Pays publiée par le Réseau Africain d’Expertise en Biotechnologie (ABNE) a dissipé les déclarations diffusées par Radio France International (RFI) le 10 mai 2012, selon lesquelles le Burkina Faso allait abandonner la culture du coton Bt.

Durant l’interview, le Dr. Dehou Dakuo, directeur de la production de coton et du développement à SOFITEX, une des principales compagnies de coton au Burkina Faso, a infirmé les informations de RFI alors même que les efforts pour établir la source de ces informations restent vains. Selon le Dr. Dakuo, SOFITEX a été également surpris par cette information, en particulier parce qu’à la période de diffusion, il tenait ses forums pré-plantation avec les producteurs de coton. Il a mis en avant que RFI aurait dû vérifier la véracité de ses sources avant la diffusion. « Aucun acteur, qu’il soit dans ou hors de l’industrie du coton ne semble comprendre la source de cette information » a-t-il dit.

Le Dr. Dakuo a ajouté que le rapport sur l’évaluation générale de l’industrie du coton a été rendu public par l’Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina (AICB). Le rapport affirme que le Burkina Faso est toujours engagé dans le coton Bt. SOFITEX et les acteurs concernés continuent à encourager les acteurs des pays voisins comme le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo ainsi que d’autres Etats à dupliquer l’expérience burkinabé. « Si notre expérience est négative, elle ne peut pas être utilisée comme référence » a dit le Dr. Dakuo.

Lisez l’interview : www.nepadbiosafety.net/bt-cotton-in-burkina-faso.


Empilement de caractères dans les plantes GM : une considération essentielle pour le développement de la biotechnologie agricole

Un article présentant le résultat d’un audit social sur l’engagement du projet « Maïs efficace vis-à-vis de l’eau pour l’Afrique » vient d’être publié dans le journal en ligne Agriculture & Food Security. Le rapport apporte une réponse aux préoccupations soulevées par l’utilisation d’empilements de gènes en Afrique.

Le rapport révèle qu’un « composant critique mais non connu de la construction de confiance avec les fermiers implique de répondre publiquement aux préoccupations entourant les plantes avec un empilement de gènes ». Les auteurs argumentent aussi qu’il « est important d’anticiper activement les préoccupations qui peuvent être levées concernant les caractères empilés en les incorporant très tôt dans le plan d’accès mondial de telles initiatives de manière à faciliter leur adoption, apporter le meilleur bénéfice aux petits fermiers et à gagner la confiance tant de la communauté que des fermiers ».

Lisez le rapport : www.agricultureandfoodsecurity.com/content/1/1/5. Pour plus d’informations, contactez Obidimma Ezezika à obidimma.ezezika@srcglobal.org.

Amériques

Un partenariat entre les universités de Saskatchewan, Kenyanne et Ethiopienne pour combattre la faim

Le Centre Canadien de Recherches pour le Développement (IDRC) et l’Agence Canadienne de Développement International (CIDA) ont lancé deux projets via l’université du Saskatchewan (US) pour apporter une alimentation plus sûre et plus nutritive en Ethiopie et au Kenya. Avec le partenaire éthiopien, l’université Hawassa, un projet de 1.6 millions de $ va s’attaquer à la malnutrition en développant et en introduisant des cultures de légumineuses qui fourniront aux fermiers des plantes riches en protéines contenant beaucoup de fer et de zinc et qui, en même temps, enrichiront le sols via les capacités de ces cultures à fixer l’azote.

L’US et l’Institut Kenyan d’Agriculture d’un autre côté, sont partenaires dans un projet de 3.7 millions de $ pour développer un vaccin abordable, sûr, facilement produit et stocké qui permettra d’éradiquer la pleuropneumonie bovine contagieuse dans le cheptel. Cette maladie de la vache a un impact économique estimé à 2 milliards par année.

Lisez les actualités : http://news.usask.ca/2012/06/20/u-of-s-kenyan-and-ethiopian-scientists-partner-to-combat-hunger/.


CLC BIO et le centre Donald Danforth sont partenaires pour un projet sur le manioc en afrique

CLC bio et le Laboratoire International d’Agriculture Tropicale (ILTAB) du Centre de Sciences Végétales Donald Danforth collaboreront dans le projet « manioc résistant aux virus pour l’Afrique » (VIRCA). Le partenariat comprendra aussi des chercheurs de l’Institut Ougandais de Recherches sur les Ressources Végétales et l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles.

Les efforts de VIRCA pour développer et apporter aux fermiers les variétés de manioc préférées incluront l’utilisation de la technologie RNAi pour résister aux maladies virales importantes des cultures qui réduisent fortement les rendements et augmentent le risque de pauvreté et de famine.

Le Dr. Claude M. Fauquet, directeur de l’ILTAB, a dit « Nous utilisons le logiciel de CLC Bio pour analyser et cartographier les siRNA fournissant l’information nécessaire pour accélérer le développement et l’identification des lignées de maniocs élites qui seront testées en conditions de champs en Afrique de l’est ». Il a ajouté que « utiliser la science et la technologie pour améliorer la production agricole peut faire la différence pour des millions de personnes ».

Lisez le communiqué de presse : www.marketwatch.com/story/clc-bio-collaborates-with-donald-danforth-plant-science-center-on-the-virus-resistant-cassava-for-africa-project-2012-06-06. Une vidéo montrant le Dr. Fauquet élaborant le projet VIRCA de l’ILTAB www.clcbio.tv/video/4913932/non-profit-development-of.

Europe

Un nouvel aperçu de la manière dont les plantes luttent contre les maladies

En utilisant une nouvelle technologie laser, des scientifiques de l’université d’Oxford Brookes ont observé en temps réel que les membranes cellulaires jouent un rôle crucial en limitant la mobilité des protéines produites lorsqu’une plante est attaquée. Les protéines sont stabilisées dans la membrane plasmatique et luttent contre les pathogènes invasifs.

En utilisant une technique de traçage spécialement développée chez Optics Clustered pour un centre d’imagerie « Output Unique Solutions » (OCTOPUS) complétée par l’utilisation de la réflexion interne totale de fluorescence, des images de très haute résolution provenant d’échantillons étudiés ont été produites.

Le directeur du projet, le Dr. John Runions de l’université Oxford Brookes, a dit « cette percée vitale dans nos connaissances des processus biologiques fondamentaux qui se déroulent dans les cellules végétales vivantes nous aidera à améliorer la résilience des cultures et leur capacité à répondre aux défis posés non seulement par les maladies et les nuisibles mais aussi par la sécheresse ou le réchauffement climatique ».

Lisez l’article www.bbsrc.ac.uk/news/food-security/2012/120613-pr-insight-into-how-plants-fight-diseases.aspx

RECHERCHES

Les scientifiques étudient les effets de la Cry1Ac sur les larves d’abeilles sans aiguillon

Des espèces d’abeilles sans aiguillon comme Trigona spinipes sont connues pour être des pollinisateurs importants dans les écosystèmes tropicaux. Ainsi, Maria Augusta Lima de l’université Fédérale de Viçosa au Brésil, et d’autres scientifiques, ont réalisé une étude pour tester les effets possibles d’une diète contenant la protéine Cry1Ac sur les larves de T. spinipes. Cry1Ac est une protéine de Bacillus thuringiensis exprimée dans les plants de coton résistants aux insectes.

Après avoir élevé des abeilles sans aiguillon, l’équipe a fourni aux larves une diète contenant différents traitements : une diète pure pour larve, une diète pour larve diluée, une diète pour larves diluée avec une solution de Cry1Ac. Les résultats montrent que l’ingestion de protéine Bt n’affecte pas le développement des larves. Cependant, la diète pour larves diluée entraîne une légère augmentation de la mortalité des larves. Donc Cry1Ac n’a pas d’effets dangereux sur les abeilles sans aiguillons dans des conditions de champs.

Lisez le résumé de l’étude : www.springerlink.com/content/5u401v065g2162t1/.


L’adoption du coton Bt favorise le contrôle biologique

Durant les 16 ans de culture des plantes Bt, il a été observé et prouvé que les principaux insectes nuisibles sont contrôlés réduisant donc le besoin de traiter avec des insecticides à large spectre qui tuent aussi les insectes bénéfiques. Le chercheur de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles, Yanhui Lu, et ses collègues ont testé l’hypothèse que la diminution de l’utilisation d’insecticide grâce aux plantes Bt pouvait améliorer la performance du contrôle biologique.

L’équipe a utilisé des données sur 20 ans (1990-2010) et 36 sites de six provinces du nord de la Chine. L’équipe a observé une augmentation significative de l’abondance de trois insectes prédateurs : coccinelles, chrysopes et araignées et, dans le même temps, une diminution de l’abondance des aphides nuisibles en lien avec la culture extensive de coton Bt et la diminution des traitements insecticides dans ces cultures. Ils ont aussi trouvé des preuves montrant que les insectes prédateurs peuvent aussi apporter des services dans le contrôle biologique débordant des champs de coton Bt vers les champs voisins de maïs, arachide ou soja.

Plus d’informations : www.nature.com/nature/journal/vaop/ncurrent/full/nature11153.html.


Des scientifiques étudient les effets à long-terme du coton Bt sur les aphides

Le scientifique Ju-Hong Zhang de l’université Jilin (Chine) et ses collègues ont réalisé une étude pour voir si le coton Bt nuit aux aphides (Aphis gossypii), organisme non cible. L’équipe a comparé les paramètres de la table de survie des aphides de la 1ère à la 37ème génération nourrie sur le coton Bt à ceux qui se nourrissent sur des cultivars non Bt. Pour détecter la transmission de la protéine Bt du coton Bt vers le miellat des aphides, l’équipe a utilisé la méthode immunoenzymatique ELISA.

Les résultats ont montré que les paramètres de la table de vie des aphides nourris sur le coton Bt ne sont pas différents de ceux nourris sur du coton non-Bt de la 1ère à la 37ème génération. En se basant sur cet essai, la protéine Bt est présente dans les feuilles du coton Bt et le contenu varie durant les différents stades de croissance. Des traces de protéine Bt ont été trouvées dans les aphides nourris sur des variétés Bt ainsi que dans leur miellat.

Les auteurs de cette étude concluent que même si il y a des traces de protéines Bt dans les aphides, la protéine n’a pas encore d’impact négatif sur les aphides à court ou long terme.

Lisez l’article : www.academicjournals.org/ajb/PDF/pdf2012/22May/Zhang%20et%.20al.pdf.


Les chercheurs de l’université de Californie créent des moustiques qui ne transmettent pas la malaria

Anthony James et ses collègues de l’Université de Californie Irving et de l’Institut Pasteur à Paris ont produit un modèle du moustique, Anopheles stephensi, qui détériore le développement du parasite de la malaria. A. stephensi est le principal vecteur de la malaria en Inde et dans le Proche-Orient, mais les nouveaux moustiques ne peuvent pas transmettre la maladie via leurs piqûres.

Les chercheurs ont développé leur approche via une étude sur la souris. Les souris infectées avec la forme humaine de la malaria créent des anticorps qui tuent le parasite. L’équipe de James a exploité les composants moléculaires de la réponse du système immunitaire de la souris et a construit des gènes qui peuvent produire la même réponse chez le moustique. Dans leur modèle, les anticorps sont relâchés dans les moustiques GM qui rendent le parasite sans danger pour les autres. James a dit qu’un des avantages de la méthode de son groupe est que la recherche peut être appliquée à des douzaines de types différents de moustiques qui hébergent et transmettent le parasite Plasmodium falcifarum.

Plus d’informations : http://today.uci.edu/news/2012/06/nr_malaria_120612.php

ANNONCES

Bourses Raman pour des chercheurs africains en Inde

Le Département de la Science & Technologie (DST) et le Ministère des Affaires Externes (MEA), le gouvernement de l’Inde via la Fédération de la Chambre Indienne du Commerce & Industrie (FICCI) ont lancé le prestigieux programme international de bourses CV Raman pour les chercheurs africains en 2010 afin de leur fournir la possibilité de réaliser des recherches en collaboration avec des groupes de recherche de pointe dans les universités indiennes et les institutions de R&D dans le domaine de la Science et de la Technologie. L’objectif de cette bourse est de fournir aux chercheurs africains l’opportunité de mener des recherches en collaboration dans différents domaines de la science et de la technologie dans différentes universités indiennes et institutions de R&D sous la direction de scientifiques hôtes en Inde. La Fédération de la Chambre Indienne du Commerce & Industrie (FICCI) est le partenaire qui coordonne le programme international de bourses CV Raman. Le FICCI, au nom du Département des Sciences et des Technologies, invite les chercheurs africains à déposer un dossier pour avoir la bourse.

Voir l’annonce : www.indoafrica-cvrf.in/introduction.aspx

Document Reminders

Le PK 40 Biotechnologie pour l’Industrie du Bétail

L’ISAAA publie le Pocket K 40 sur la Biotechnologie pour l’Industrie du Bétail, des informations simples sur deux pages à propos des outils de la biotechnologie utilisés dans l’amélioration du bétail. Il parle de la biotechnologie de la reproduction animale comme l’insémination artificielle, le transfert d’embryon, la fertilisation in vitro et le transfert de noyau dans les cellules somatiques ; Les utilisations de la génomique et de la sélection assistée par marqueurs; et des prochaines initiatives de la technologie basée sur l’ADN pour l’amélioration du bétail. Les Pockets of Knowledge (Pocket Ks) sont des concentrés d’informations sur la biotechnologie faciles à comprendre et dans un format facile à partager et à distribuer. Le Pocket K 40 est maintenant disponible sur le site Internet de l’ISAAA : www.isaaa.org/resources/publications/pocketk/40/default.asp.


Les bénéfices des plantes résistantes aux herbicides

Le scientifique Jerry M. Green de Pioneer Hi-Bred International a publié un article sur les bénéfices des plantes résistantes aux herbicides. Selon Green, de nouvelles et nombreuses plantes résistantes aux herbicides vont étendre l’utilisation des technologies herbicides actuellement disponibles qui vont devenir un volet des systèmes efficaces de gestion des adventices. A long terme, ces systèmes de gestion des adventices vont aider à rendre durable les bénéfices d’une agriculture très efficace et à forte production.

Lisez l’article : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ps.3374/abstract.


Publication sur "la sécurité environmentale des technologies GM et IPM traditionnelle"

Un livre écrit par des entomologistes renommés, les Dr. HC Sharma, MK Dhillon et KL Sehrawat réalise, de manière critique, une évaluation comparative de « la sécurité environnementale des technologies GM et IPM traditionnelle ». Il permettra de prendre des décisions informées dans la gestion des nuisibles pour une production agricole durable.

Ce livre contient une revue détaillée de toutes les préoccupations soulevées par le potentiel des technologies recombinantes qui permettent une plus grande modification que les méthodes traditionnelles. Ce livre, publié par Studium Press LLC, sera très utile aux étudiants, chercheurs, administratifs, OBG et industries du monde entier.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Mukesh Dhillon de l’IARI (mukeshdhillon@rediffmail.com).


Une vidéo de l’ISF sur le développement de nouvelles variétés de plantes

La Fédération Internationale des Semences (ISF) a publié une nouvelle vidéo sur le Développement de Nouvelles Variétés de Plantes. La vidéo décrit le travail nécessaire et les étapes à prendre pour développer une nouvelle variété de plante ainsi que le temps et les ressources indispensables au processus. Regardez la vidéo : www.seedquest.com/news.php?type=news&id_article=27958&id_region=&id_category=&id_crop=