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Voici le Bulletin de Juillet 2012
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Le rôle de la conservation pour atteindre les objectifs de la CDB

La conservation et la gestion de la biodiversité sont vitales pour l’amélioration des conditions de vie, en particulier dans les pays en voie de développement, selon Ademola Adenle de l’Institut des Etudes Avancées de l’Université des Nations-Unies au Japon. Adenle partage fait par de son avis sur le sujet dans un article du journal Biodiversity Conservation.

Il met en avant que, depuis qu’il y a eu un échec pour atteindre les objectifs définis dans la Convention pour la Diversité biologique (CDB) et les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) pour diminuer le taux de perte de biodiversité d’ici 2010, les pays en voie de développement ont besoin de meilleures technologies pour conserver et gérer la biodiversité. La conservation de la biodiversité pour le bénéfice des pays en voie de développement est intrinsèquement liée aux avancées dans la biotechnologie, en particulier les organismes génétiquement modifiés. Des conférences internationales comme la réunion Rio+20 et la conférence CDB des parties 11 sont de bonnes plateformes pour renforcer les cadres actuels et prioritiser les innovations technologiques pertinentes afin d’améliorer la conservation et le développement de la biodiversité.

Lisez l’article : www.springerlink.com/content/2241711u70646362/fulltext.pdf.


La FAO et le CGIAR travailleront ensemble pour renforcer la recherche agricole

L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations-Unies (FAO) et le Groupe Consultatif de la Recherche Agricole Internationale (CGIAR), deux des principales institutions mondiales pour assurer la durabilité de l’agriculture et la sécurité alimentaire, ont signé une déclaration d’intention le 12 juillet pour établir « un effort de collaboration fort et à long terme afin de construire des forces au sein des différentes institutions des deux organisations ». La Déclaration a été signée par le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, et par Carlos Pérez del Castillo, président du conseil du consortium CGIAR.

La FAO et le Consortium CGIAR travailleront ensemble sur des projets et des programmes en vertu d’un futur accord cadre. Un domaine particulier de coopération comprend la mise à disposition des petits fermiers, entre autres, des résultats de la recherche et des technologies du CGIAR.

Lisez l’article : www.fao.org/news/story/en/item/151733/icode/.


Une équipe internationale séquence le génome de la banane

Une équipe internationale dirigée par des scientifiques en France a séquencé et commencé à analyser la séquence du génome de la banane Musa acuminata en utilisant une combinaison de stratégies de séquençage. L’équipe a exploré l’histoire de l’évolution de la plante et les relations avec les autres plantes en utilisant la séquence de 523 millions de base du génome d’un double-haploïde, M. acuminata.

Selon l’équipe, qui comprend des membres du Consortium Mondial de Génomique des Musa, 91% du génome ont été séquencés et 92% des 36 542 gènes prévus ont été positionnés sur les chromosomes. Angélique D'Hont, chef du groupe structure du génome et évolution du Centre Français de Recherches Agricoles pour le Développement, a dit « cette séquence de référence de haute qualité doit être un énorme coup de pouce pour les chercheurs travaillant sur la banane ».

Dans leur étude, les scientifiques se sont concentrés sur une banane double-haploïde connue sous le nom de Pahang, provenant de la culture d’une plante sauvage M. acuminata de la sous-espèce Malaccensis. Le génome de la plante sauvage haploïde se retrouve dans la banane triploïde cultivée dans le monde nommée Cavendish dont les clones somatiques représentent près de la moitié des bananes cultivées actuellement. Outre, la production de séquences du virus de la mosaïque de la banane, les données de séquence de l’équipe offrent aussi un aperçu du mûrissement du fuit.

Le communiqué concernant ce nouveau développement est disponible sur : www.promusa.org/tiki-view_blog_post.php?postId=173/. L’accès aux données de séquençage : http://banana-genome.cirad.fr/.

Afrique

Des bananes GM en Ouganda dans cinq ans ?

Des bananes avec un niveau de vitamines A six fois supérieur à la normale vont bientôt rejoindre la pomme pour éloigner le médecin. Andrew Kiggundu, directeur de l’Organisation Nationale Ougandaise de Recherches Agricoles (NARO), espère que la banane génétiquement modifiée sera disponible d’ici cinq ans.

Kiggundu a dit que 52% des enfants de moins de 5 ans en Ouganda souffrent de carence en vitamine A, ce qui peut entraîner des retards de croissance. L’anémie liée à une carence en fer représente 40% des décès dans ce groupe d’âge et 30% des décès de femmes enceintes. « Il y aura un débat important entre les pro et les anti technologie mais nous sommes très optimistes, la loi sur la commercialisation des GM devrait être promulguée. Nous sommes engagés à un haut niveau et le message que nous recevons est qu’il y aura probablement un soutien des projets et qu’ils se dérouleront éventuellement avec les fermiers ».

Le projet de recherche est soutenu par le gouvernement ougandais, le NARO, la Fondation Bill & Melissa Gates et l’Agence U.S. pour le Développement International (USAID).

Lisez l’article : www.freshfruitportal.com/2012/07/24/new-gm-banana-could-solve-ugandas-nutrition-challenges/.


L’article du CIFOR demande un développement durable de l’huile de palme au Cameroun

Le Centre International de Recherches Sylvicoles (CIFOR) et le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) ont préparé un article pour stimuler le débat concernant la demande croissante de l’industrie de l’huile de palme pour de vastes étendues de terres au Cameroun, en particulier des zones forestières et soutenir le gouvernement avec des idées constructives pour augmenter l’huile de palme de manière durable afin de soutenir la stratégie de croissance économique du pays.

L’industrie de l’huile de palme est sans conteste bénéfique à l’économie camerounaise. Elle a engendré une forte hausse du nombre d’investisseurs cherchant à démarrer des plantations d’huile de palme dans le pays. Avec la production industrielle d’huile de palme, un élément clé de la stratégie du gouvernement pour réduire la pauvreté, ce dernier souhaite offrir des concessions aux compagnies qui demandent de vastes superficies de terres dans les zones forestières pour la production d’huile de palme.

Mais Patrice Levang, scientifique à l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD) et au Centre International de Recherches Sylvicoles (CIFOR) et co-auteur avec David Hoyle (WWF) de la nouvelle étude « Oil Palm Development in Cameroon » a expliqué que le potentiel de l’industrie de l’huile de palme dans le pays ne peut pas être mis à profit à moins que le gouvernement ne travaille avec des tous les acteurs pertinents pour développer une stratégie nationale pour l’huile de palme qui guiderait l’expansion rapide de ce secteur.

L’article du CIFOR et du WWF comprend donc des stratégies pour créer une industrie de l’huile de palme durable dans le pays.

Plus d’informations : www.cifor.org/online-library/browse/view-publication/publication/3793.html et http://blog.cifor.org/10285/palm-oil-development-in-cameroon-an-urgent-need-for-a-national-strategy/#.UBFQX2Fvnzs.


Les cultures résistantes aident la Somalie à sortir de la famine

L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a annoncé que la Somalie, qui souffre de la famine depuis une année, est maintenant sur le chemin de la guérison mais la situation reste critique et il est vital de continuer l’aide pour préserver la sécurité alimentaire.

La stratégie d’aide de la FAO au sud de la Somalie a permis d’aider les fermiers et les éleveurs à construire une résistance à long-terme contre la sécheresse et d’autres urgences dans une région en proie à des sécheresses récurrentes. Une des stratégies de l’organisation est de fournir aux fermiers des intrants agricoles comme des engrais ou des graines améliorées. L’aide a permis aux fermiers des régions de Bay et Shabelle de doubler leur production de maïs et sorgho l’année dernière.

La FAO apporte aussi de l’aide sous forme d’intervention en nature. Cela aide les communautés vulnérables à sécuriser les aliments ce qui, avec les intrants agricoles et les services de santé du bétail, permet au peuple de rester dans sa région d’origine. Outre apporter de l’argent aux personnes, les systèmes basés sur le cash bénéficient aussi aux communautés sur le long-terme grâce à de meilleures infrastructures. Par exemple, en tout, 1626 km de canaux ont été réhabilités, desservant 82 231 fermiers qui peuvent maintenant bénéficier de l’irrigation et ne sont plus dépendants des pluies.

Lisez le communiqué de presse de la FAO : www.fao.org/news/story/en/item/152914/icode/.


Initiative pour autonomiser les femmes en agriculture

Une Initiative pour autonomiser les femmes africaines en Agriculture a été lancée le 15 juillet 2012 à Addis Abbaba (Ethiopie). Le président libérien, Sirleaf Johnson, qui co-présidait le déjeuner, a déploré que si 70 % des femmes d’Afrique en sub-saharienne sont des travailleurs agricoles et qu’elles constituent environ 80% de la chaîne de transformation alimentaire, elles ne détiennent actuellement qu’un pourcent des terres et ne bénéficient que de 1% des crédits agricoles.

La présidente a indiqué que, pour l’Afrique soutienne l’impressionnante croissance économique enregistrée par le continent, il sera nécessaire d’améliorer la productivité agricole. Pour cela, et pour être à la pointe de la production agricole, le continent a besoin d’impliquer les femmes qui constituent la moitié de sa population de 1 milliards de personnes dont 853 millions dans la seule Afrique sub-saharienne.

Johnson a mis en avant l’importance de la parité pour les femmes africaines dans l’accession aux terres, aux finances, aux intrants agricoles et aux technologies. Selon elle, l’approche pourrait augmenter les résultats agricoles totaux en Afrique de plus de 20%, un cinquième de plus qu’actuellement. Elle a assuré les participants de son soutien continu à l’initiative et a exprimé son souhait de la voir contribuer à la sécurité alimentaire et à la parité en Afrique.

Plus d’informations : www.emansion.gov.lr/press.php?news_id=2258


Atelier sur la biosécurité en Egypte

Un atelier concernant l’importance de la loi sur la biosécurité en Egypte s’est déroulé le 11 juillet 2012 sous les auspices du Prof. EzzAbusteit, vice-président du Caire. Plus de 50 spécialistes de différents domaines étaient présents pour répondre aux questions des membres du comité d’agriculture du Parlement Egyptien. L’atelier était organisé par le Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie (EBIC) et le Ministère de l’Environnement.

Les participants ont mis en avant l’importance d’avoir un système légal qui réglemente l’utilisation et la manipulation des produits GM. Ils disent que l’adoption des plantes GM contribuera à l’atténuation de l’augmentation de la population et des effets négatifs du changement climatique. Greg Gaffe, conseiller juridique principal du Programme des Systèmes de Biosécurité, a souligné l’importance d’adopter la technologie GM en Egypte. Il a expliqué les défis auxquels l’Egypte doit faire face et la manière dont la technologie peut contribuer à réduire l’utilisation des pesticides et des engrais.

Dr. Naglaa Abdallah, Directeur Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie, a expliqué le rôle des universités et des centres de recherches égyptiens pour résoudre les problèmes agricoles. Elle a dit que de nombreuses cultures sont maintenant dans le pipeline et attendent le feu vert pour leur commercialisation. Quelques recommandations de l’atelier :

  • Accélérer le processus d’approbation de la loi sur la biosécurité ;
  • Lancer une campagne sur la promotion et l’adoption de la technologie GM ;
  • Organiser des séminaires régionaux pour les acteurs sur les bénéfices et les utilisations de la technologie ;
  • Développer une institution qui servira de marché pour les idées scientifiques ;
  • Etablir un conseil sous l’égide du Premier Ministre qui représenterait tous les ministères qui produisent ou utilisent du matériel GM.
Pour plus d’informations sur la biotechnologie végétale en Egypte, envoyez un e-mail au Dr. Naglaa Abdalla du Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie naglaa_a@hotmail.com.


Production de graines de dolique à haut rendement au Mali

Le projet semences de l’Alliance d’Afrique de l’Ouest pour les Semences (WASA) au Mali, un programme soutenu par l’Agence US pour le Développement International (USAID), est perçu comme une initiative à succès pour augmenter la production locale et accéder aux semences certifiées de qualité élevée des principales cultures de base pour les fermiers du pays.

Le projet a commencé il y a trois ans lorsque les femmes du WASA au Mali ont été formées pour devenir productrices de semences afin d’améliorer leurs revenus et aider à combler le fossé dans les fermes en achetant des semences produites localement. L’Institut International de Recherches sur les Cultures pour les Tropiques semi-arides (ICRISAT) et le Système Agricole National Malien leur ont donné des semences d’une variété à haut rendement tandis que les bureaux régionaux du WASA à Mopti (Mali) fournissaient un soutien technique pour la gestion du sol, de l’eau et des nuisibles.

Après trois ans, un producteur moyen de semences qui a participé à la formation a fortement augmenté son rendement avec des graines de doliques de qualité élevée de deux à huit sacs de 100 kg par récolte. Le projet sera renforcé dans cinq autres pays africains : Burkina Faso, Ghana, Niger, Nigeria et Sénégal.

Lisez l’article : http://library.cgiar.org/bitstream/handle/10947/2647/Mali_Sowing_the_Seeds_of_Success.%20pdf?sequence=1


L’Ouganda voit la biotechnologie comme une clé pour la sécurité alimentaire et la nutrition

Le Dr. Emily Twinamasiko, Directeur Général de l’Organisation Nationale Ougandaise de Recherches Agricoles (NARO) a observé que malgré une culture largement répandue de plantes de rente et alimentaire, la sécurité alimentaire et la nutrition restent incertaines à cause de conditions météorologiques hostiles et d’autres conditions environnementales. Twimanasiko a fait cette remarque aux journalistes lors de la visite de l’agriculture ougandaise. La visite, suivies par des journalistes ougandais et européens, avait pour but de montrer aux médias les défis concernant la sécurité alimentaires et les possibilités auxquelles l’Afrique fait face et leur permettre de voir comment les collaborations africaines répondent à ces défis y compris la biotechnologie.

Le directeur général du NARO a noté qu’avec la croissance rapide de la population ougandaise, il y a un besoin fort d’utiliser la biotechnologie comme « une alternative pour répondre à la sécurité alimentaire et améliorer nos variétés végétales ». Des essais confinés en champs de bananiers, manioc, maïs et coton sont en cours en Ouganda.

Twinamasiko a ajouté que les efforts du gouvernement pour imposer la biotechnologie méritent des félicitations. « Depuis que la biotechnologie est la clé pour la sécurité alimentaire et la nutrition, nous nous assurerons qu’elle va aller des laboratoires vers les usagers finaux » a-t-elle dit.

Lisez le communiqué de presse : www.ghananewsagency.org/details/Science/Uganda-sees-biotechnology-as-key-to-food-security-nutrition/?ci=8&ai=46064.


Obasanjo demande des investissements dans la recherche agricole

L’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, a demandé au gouvernement nigérian et aux nations africaines d’investir dans la recherche agricole internationale. L’ancien chef d’Etat, qui est l’ambassadeur de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), a parlé lors du 45ème anniversaire de l’IITA le 6 juillet à Ibadan (Nigeria).

« En 1979, l’IITA a aidé à sauver ma ferme, et celle d’autres fermiers, qui était fortement infestée par la pandémie de cochenille du manioc. A cette époque, l’IITA nous a donné des variétés de manioc résistantes à la cochenille » a-t-il dit. Obasabjo a encore déploré que l’insécurité alimentaire et la pauvreté restent en haut des agendas des gouvernements africains mais que peu d’entre eux soient capables de satisfaire à la déclaration de Maputo qui est d’allouer 10% du budget à l’agriculture. « Le point est que les outils utilisés il y a 45 ans sont probablement obsolètes, il faut les rajeunir très rapidement» a-t-il dit.

Pour plus d’informations sur la biotechnologie végétale en Afrique, envoyez un mail à Jonathan Odhong du centre africain de l’iSAAA (jodhong@cgiar.org).


La première variété de sorgho créée par marqueurs assistées est disponible pour les fermiers d’Afrique sub-saharienne

Le Comité National Soudanais de mise sur le marché des Variétés Végétales vient d’autoriser la mise en vente de quatre variétés expérimentales de sorgho résistantes à la Striga : ASARECA.T1" (T1BC3S4), "ASARECA.W2 Striga" W2BC3S4, "ASARECA.AG3" AG2BC3S4 et "ASARECA.AG4" (AG6BC3S4). Elles dérivent des variétés de sorgho améliorées sensibles à la Striga "Tabat", "Wad Ahmed" et "AG8".

C’est la première fois qu’un programme national africain a autorisé et mis en place un programme de rétrocroisements assistés par marqueurs via une collaboration multi-instituts afin de créer des cultivars améliorés pour lutter contre la Striga, un problème sérieux dans les champs de céréales en Afrique sub-saharienne. Le programme pour développer ces quatre variétés a commencé en 2004 dans le cadre d’un projet soutenu par BMZ impliquant l’Institut International de Recherches Végétales pour les Tropiques Semi-Arides (ICRISAT), l’université de Hohenheim et les partenaires nationaux du programme en Erythrée, au Kenya, au Mali et au Soudan.

Plus de détails : www.icrisat.org/newsroom/latest-news/happenings/happenings1525.htm#3.


L’IITA et le WACCI collaborent pour le développement de la sélection végétale en Afrique

L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et le Centre d’Afrique de l’ouest pour l’Amélioration des Cultures (WACCI) ont signé un protocole d’accord (MoU) pour former des sélectionneurs végétaux en Afrique et renforcer le nombre de sélectionneurs végétaux sur le continent. Dans le cadre du MoU, WACCI, un centre basé à l’université du Ghana, enverra des étudiants de troisième cycle à l’IITA durant trois ans pour réaliser des recherches dans le domaine de la sélection végétale. Les étudiants auront accès aux infrastructures de l’IITA et seront supervisés par des scientifiques confirmés de l’IITA.

Le Prof. Eric Danquah, directeur du WACCI, a dit que les sélectionneurs africains seront informés des problèmes rencontrés dans les cultures africaines et qu’il souhaite les voir rester en Afrique. Il a ajouté que le continent a besoin d’une approche africaine pour répondre aux défis de la productivité alimentaire africaine.

Au fil des ans, le continent a constamment souffert de pénurie d’experts en sélection végétale, les meilleurs, formés à l’étranger, ne revenant pas sur le continent. Les sélectionneurs sur le continent vieillissent également et la plupart d’entre eux sont proches de la retraite. L’Afrique, qui souhaite avoir sa propre révolution verte, doit faire face à plusieurs menaces pour une agriculture durable dont les stress biotiques et abiotiques qui limitent la productivité.

Lisez l’article : www.iita.org/news-frontpage-feature.


Les meuniers critiquent la réglementation Kenyane sur l’étiquetage des OGM

L’Association des meuniers de céréales (CMA) au Kenya et d’autres acteurs du domaine des biotechnologies demandent au gouvernement de revoir la réglementation sur l’étiquetage des OGM récemment publiée dans le supplément n° 17 de 2012, notice légale n°40, du Journal Officiel kenyan. Lors du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole au Kenya, la directrice de l’association des meuniers, Mme Paloma Fernandes, a dit que la réglementation est trop prohibitive pour la minoterie et qu’elle pourrait entraîner des pénuries dans le pays cette année. La réglementation controversée demande que tous les produits alimentaires contenant des OGM soient étiquetés et manipulés de manière à assurer la traçabilité de la production à la commercialisation.

« L’étiquetage des aliments génétiquement modifiés augmente le prix des aliments pour le consommateur déjà surchargé » a dit Fernandes, ajoutant que la plupart des meuniers évitent désormais d’importer du maïs à cause de la loi répressive. « A cause de la peur de contrevenir à la réglementation sur l’étiquetage, les demandes des meuniers pour importer des produits GM au Kenya resteront minimales ».

Les réglementations imposent aussi des amendes très punitives de 20 millions de KShs et des peines de prison de 10 ans si un commerçant ne les respecte pas. Les préoccupations des meuniers arrivent à un moment où le pays pourrait entrer dans une crise alimentaire si l’on tient compte de la pénurie imminente de maïs due à une maladie mystérieuse qui a réduit de manière importante les récoltes des fermiers dans tout le pays.

Les scientifiques kenyans travaillant dans le domaine de la recherche en biotechnologie ont aussi critiqué la réglementation en disant qu’ils n’ont pas été consultés lors de son développement. Le Prof. Jesse Machuka du Département de Biochimie et de Biotechnologie de l’université Kenyatta a dit qu’il est urgent d’étudier la réglementation pour permettre la commercialisation en temps utiles des produits actuellement en développement. « La manière dont les réglementations sont passées et ceux qui sont impliqués montrent la faible considération pour les scientifiques. Ces réglementations ne rendent compte ni de la science ni du rôle critique que les scientifiques jouent dans le développement de la technologie » a dit le Prof. Machuka.

Pour plus d’informations sur l’OFAB au Kenya, contactez Margaret Karembu (m.karembu@cgiar.org).

Amériques

Les scientifiques découvrent la manière dont les nématodes attaquent les plantes

Contrôler le nématode à kyste chez le soja épargnerait aux producteurs américains de soja près d’un milliard de dollars par an. Il a été trouvé que le nématode se nourrissait sur les cellules de soja en pénétrant les racines et en injectant dans les cellules des signaux chimiques qui entraînent la fusion des cellules voisines pour devenir un site de nourrissage appelé syncytium. Une fois installé, le nématode pond des œufs dans une structure kystique en forme de coquille.

Les scientifiques Thomas Baum et Tarek Hewezi de l’université de l’Etat d’Iowa ont étudié la manière dont le nématode change l’activité des gènes du soja pour créer le syncytium dans les cellules des racines de la plante. Ils ont découvert que le microARN396 joue un rôle important dans ce processus. Les microARN sont des molécules qui empêchent l’expression des gènes cibles de sorte qu’à forte concentration les gènes cibles ou les facteurs de transcription sont inactivés ou vice-versa.

L’équipe a trouvé que les plantes ayant un faible niveau de microARN396 développent un syncytium plus facilement lors de la pénétration du nématode parce que les facteurs de transcription qui peuvent être liés à la défense ne sont pas activés. Avec cette observation, le microARN396 peut être utilisé pour développer un nouveau mécanisme de contrôle contre les nématodes kystiques.

Lisez l’article : www.ag.iastate.edu/news/releases/1024/.


Les scientifiques découvrent une nouvelle source de vigueur hybride chez le maïs

Le professeur Steve Moose de l’université de l’Illinois et son étudiant de troisième cycle Wes Barber ont découvert une nouvelle source de vigueur hybride chez le maïs. Moose et Barber ont échantillonné des ensembles de petits ARNs (sARNs) de bourgeons, de germination et de l’épi de maïs en développement de maïs hybrides, les deux tissus qui se multiplient rapidement et programment la croissance, pour étudier la manière dont les profils sARN de ces hybrides diffèrent de leurs parents.

Ils ont trouvé que les différences sont principalement dues au fait que les hybrides héritent différents petits ARNs interférants (siARNs), un sous-ensemble des sARNs, de chaque parent. Le siARN interfère avec l’expression des gènes. Ils ont aussi trouvé que l’hybridation ne créée pas de nouveaux siARNs mais les hybrides ont une population siARN plus complexe que leurs parents parce qu’ils héritent de différents siARNs de leurs deux parents. Les différences dans les siARNs parentaux proviennent, à l’origine, de répétitions qui sont le résultat d’une activité de rétrotransposon. Les rétrotransposons sont des éléments qui bougent et s’amplifient eux-mêmes dans un génome.

Moose a dit que « nous ne disons pas que les gènes ne sont pas importants mais probablement la manière dont les propriétés du chemin sont altérées chez les hybrides est arbitrée par les petits ARNs en plus des gènes ». Moose et Barber espèrent que leur travail fournira une meilleure idée pour décider quelle lignée hybride il faut croiser. Moose a ajouté que « nous ne voulons pas altérer la manière dont la plante pousse mais nous pouvons la modifier pour faire ce qui a déjà été fait soit plus vite soit plus fort, ce qui serait un avantage ».

Lisez le communiqué de presse : www.sciencedaily.com/releases/2012/06/120628164629.htm ou l’article : www.pnas.org/content/109/26/10444.full.

Europe

La technologie de séquençage permet de révéler ce que le génome des plantes code réellement

Une équipe de scientifiques de l’université de Dundee et de l’Institut James Hutton (JHI) est la première dans le monde à utiliser une nouvelle technique pour séquencer les gènes de la plante Arabidopsis. Financés par le Conseil de Recherches en Biotechnologie et Biologie Végétales, ils sont les premiers à essayer de comprendre comment les gènes de la plante sont organisés en séquençant directement l’ARN au lieu de l’ADN.

La recherche implique une collaboration entre l’équipe de biologistes dirigées par le Dr. Gordon Simpson de l’université et JHI, des scientifiques informaticiens dirigés par le Prof. Geoff Barton à Dundee et un groupe technologie de Helicos Biosciences aux USA. Le Dr. Simpson a expliqué que « jusqu’à maintenant, l’ARN était séquencé en étant d’abord converti en ADN. Puis il était hâché, des molécules spéciales y étaient ajoutées et ensuite, parce que ce n’était pas suffisant, des fragments étaient encore et encore copiés, avant qu’ils soient enfin séquencés. Le problème est que toutes ces étapes introduisaient des biais et des erreurs. Ce qui est spécial dans notre technique est que nous avons évité toutes ces étapes et séquencé directement l’ARN ».

La nouvelle technique développée par l’équipe permet aux scientifiques de voir où les gènes se terminent. C’est important parce que cela aide à trouver les gènes individuels dans les génomes et révèle aussi des informations sur le comportement des cellules. En plus de permettre aux scientifiques de comprendre quels génomes codent actuellement et comment sont les gènes actifs, le séquençage direct de l’ARN est spécialement utile dans les situations où il y a seulement quelques cellules disponibles.

Le communiqué de presse de l’université de Dundee: www.dundee.ac.uk/pressreleases/2012/july12/plantgenomes.htm.


Une étude montre un soutien croissant pour la recherche sur les plantes GM

L’acceptation du public vis-à-vis des plantes génétiquement modifiées semble être croissante en se basant sur l’étude réalisée par ComRes pour The Independent au Royaume-Uni.

Il a été demandé aux personnes interrogées si le gouvernement devait permettre la recherche sur les plantes GM pour réduire l’utilisation des pesticides par les fermiers. La majorité (64%) était d’accord, 27% ne l’étaient pas et 9% étaient indécis. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de « fossé des genres » important, les femmes ayant plus de connaissances sur la manière de gérer un essai en champs de plantes GM que les hommes. Cependant, plus d’hommes (70%) ont dit que de telles expériences devraient être encouragées alors que seules 58% des femmes partageaient cet avis.

Quelques différences ont été trouvées en termes d’opinons et d’âge, de classe sociale ou de localisation des personnes interrogées. Le principal résultat est encourageant pour les chercheurs qui espèrent qu’une approche plus douce du développement des plantes GM au Royaume-Uni va graduellement gagner sur le public sceptique.

Lisez l’article : www.independent.co.uk/news/uk/politics/dramatic-change-as-twothirds-now-support-gm-crop-testing-7973432.html.

RECHERCHES

Les scientifiques étudient l’effet du coton Bt sur les communautés de micro-organismes

L’effet des plantes GM sur la biosécurité écologique et alimentaire est une des principales préoccupations concernant la commercialisation des plantes GM. Ainsi, Jiangang Pan de l’Académie Chinoise des Sciences et d’autres scientifiques ont examiné le changement de composition des communautés de bactéries et de champignons dans la partie supérieure du sol cultivé avec du coton Bt (SGK321) via des empreintes moléculaires. Ils ont rassemblé les données pour quatre principaux stades de croissance de la plante : germinaison, bourgeonnement, floraison et ouverture des capsules.

Les résultats ont montré que la diversité des bactéries était réduite seulement lors du stade de bourgeonnement en se basant sur l’index de calcul de Shannon. Des augmentations minimes de la diversité et de l’abondance des champignons étaient évidentes à tous les stades sauf durant la germinaison. L’équipe a aussi trouvé une association possible entre la communauté de champignons et l’expression de la protéine Bt (Cry1Ac) détectée par la méthode immuno-enzymatique (ELISA) aux stades germinaison et bourgeonnement. Cependant, l’expression de Cry1Ac n’est pas le facteur qui a le plus d’influence dans les changements des communautés de micro-organismes dans la partie supérieure du sol des champs de coton Bt. Ils ont conclu que les facteurs les plus importants pour les communautés de bactéries et de champignons sont les paramètres saisonniers et temporels.

Lisez le résumé : www.academicjournals.org/ajmr/PDF/Pdf2012/5July/Pan%20et%20al.pdf.


Des tanins dans le sorgho pour la santé et la nutrition

La présence de tanins dans le sorgho fournit une défense chimique naturelle contre les oiseaux prédateurs et les attaques de bactéries et de champignons. Les tanins ont aussi des fonctions importantes antioxydantes, anti-inflammatoires et de protection contre les UV qui améliorent la santé humaine et peuvent être utilisées pour lutter contre l’obésité car ils diminuent la digestibilité. Cependant, les tanins possèdent aussi un goût amer et diminuent la digestibilité des protéines ainsi que l’efficacité de l’alimentation chez les humains et le bétail.

Une étude publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) rapporte le clonage d’un gène de tanins chez le sorgho. Les tanins peuvent aussi être associés à une tolérance au froid, un caractère agronomique pour améliorer le sorgho.

Les auteurs pensent que la connaissance des tanins dans les chemins de biosynthèse pourrait être utilisée pour créer des lignées qui produisent beaucoup de tanins chez le sorgho et d’autres céréales afin de promouvoir la santé via leurs propriétés nutritionnelles uniques. La recherche, couplée avec des recherches nutritionnelles et médicales, pourrait aussi ouvrir la voie pour produire différents niveaux et combinaisons de composés phénoliques afin de promouvoir la santé humaine.

Plus d’informations : www.ksre.ksu.edu/news/story/tannins_sorghum071112.aspx.

ANNONCES

Faits et tendances pour les pays cultivant des plantes GM

L’ISAAA publie le second Top cinq des pays en voie de développement « Biotech Country Facts and Trends » pour l’Uruguay, la Bolivia, les Philippines, le Myanmar et le Burkina Faso. La série est un résumé d’une ou deux pages qui met en avant la commercialisation des plantes GM. Les données sur la commercialisation des plantes GM (superficie et adoption), autorisation et culture, bénéfices et perspectives dans chaque pays sont présentées de manière synthétique et facile à comprendre. Les contenus sont tous basés sur la lettre 43 de l’ISAAA Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops in 2011 de Clive James.

Téléchargez ces documents www.isaaa.org/resources/publications/biotech_country_facts_and_trends/default.asp


2nde conférence internationale sur la biotechnologie en Afrique : science et réglementation

La 2nde Conférence Internationale sur la Biotechnologie en Afrique se déroulera en mai 2013 à Addis Abbeba (Ethiopie). Le but est de favoriser le transfert technologique en Afrique, d’initier et de faciliter les échanges d’étudiants et de scientifiques ainsi que les programmes courts de formation entre les scientifiques africains et le reste du monde ainsi que de créer une plateforme pour le dialogue agricole et le partenariat entre les universités/instituts subsahariens et les universités/instituts américains et de fournir des conseils stratégiques dans le but de soutenir les réformes réglementaires et institutionnelles au niveaux régionaux et nationaux. Les partenaires pour l’organisation sont l’Union Africaine, le FARA, le RUFORUM et l’ASARECA. Jeffrey Sachs et Calestous Juma font partie des conférenciers invités. Il y a des possibilités de partenariat.

L’annonce : http://knowledge.cta.int/en/Dossiers/CTA-and-S-T/Events/2nd-international-conference-on-Biotechnology-in-Africa-Science-and-regulation


Formation de 3ème cycle en biosécurité dans le domaine de la biotechnologie végétale

Une combinaison unique de formation à distance avec une formation sur le campus à l’université de Gand est mise en place pour une formation de 3ème cycle « Biosécurité dans le domaine de la biotechnologie végétale » organisée en coopération avec l’UNIDO. La formation internationale a pour objectif de former des scientifiques et des législateurs dans le domaine de l’expertise et l’évaluation de la biosécurité tant au niveau gouvernemental qu’industriel. Le programme d’une année comprend 8 modules.

Le dossier de candidature ainsi que des informations supplémentaires sont disponibles sur : www.ugent.be/we/genetics/ipbo/en

Document Reminders

Brochure n°11 de l’IFPRI – Apporter largement des nutriments via la biofortification: construire une patate douce orange

L’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI) a publié la 11ème brochure de sa série sur l’intensification en agriculture, développement rural et nutrition. Cette brochure, Delivering Nutrients Widely Through Biofortification: Building on Orange Sweet Potato, met en avant la stratégie de biofortification pour réduire les déficiences nutritionnelles en vitamines et minéraux qui sont largement répandues dans les populations à faible revenu en développant des variétés riches en nutriments de plantes alimentaires qui sont des bases alimentaires pour les pauvres comme la patate douce.

Plus d’informations : www.ifpri.org/publication/delivering-nutrients-widely-through-biofortification. Téléchargez la publication www.ifpri.org/sites/default/files/publications/focus19_11.pdf.


Livre sur les stratégies pour l’agriculture Africaine

L’Institut International de Recherches en Politique Alimentaire (IFPRI) a lancé une publication qui aborde différentes stratégies pour améliorer l’agriculture en Afrique. Le livre, Strategies and Priorities for African Agriculture, Economywide Perspectives from Country Studies, caractérise l’agriculture comme un système pour atteindre la croissance pour les pauvres en Afrique. Avec l’agriculture comme pivot, la production de cultures alimentaires de base et la production de bétail seront fondamentales pour atteindre les résultats souhaités à cause de la capacité unique de ces secteurs à lier les individus pauvres à leurs revenus respectifs.

Lisez le communiqué de presse : www.ifpri.org/blog/strategies-african-agriculture.


Livre sur les protocoles pour la synthèse de gènes

L’Institut Virginia Bioinformatics à Virginia Tech (VBI) a publié un livre qui fournit une méthodologie complète et étape par étape ainsi que les protocoles couvrant tous les aspects de la synthèse de novo de molécules d’ADN. Cette publication, la première de la sorte, a été éditée par le Dr. Jean Peccoud, professeur associé et chef du groupe de recherches en biologie de synthèse à VBI. « Gene Synthesis: Methods and Protocols », le livre est un guide essentiel pour les biologistes qui souhaitent utiliser les technologies de pointe en recombinaison d’ADN dans leurs recherches.

Lisez le communiqué de presse : www.vbi.vt.edu/marketing_and_communications/press_releases_view/a_%20breakthrough_book_provides_step_by_step_protocols_for_gene_synthesis.