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Voici le Bulletin de Mai 2012
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

PG Economics: les fermiers continuent à bénéficier des retombées de la biotechnologie agricole

Les importants bénéfices économiques et environnementaux, dont les fermiers et les citoyens des pays cultivant de plus en plus de plantes GM bénéficient, continuent à augmenter, selon le 7ème rapport annuel sur les impacts des cultures GM publié par PG Economics au Royaume-Uni.

« L’environnement dans le pays utilisateur est aussi bénéfique pour les fermiers qui utilisent des herbicides plus bénins ou remplacent les insecticides par des plantes GM résistantes aux insectes. La diminution des pulvérisations d’insecticides et le passage à des systèmes sans labourage entraîne aussi une diminution de l’émission de gaz à effet de serre. La majorité de ces bénéfices va aux pays en voie de développement » a dit Graham Brookes, directeur de PG Economics et co-auteur du rapport.

Parmi les faits saillants du rapport « GM crops: Global socio-economic and environmental impacts 1996-2010 », notons :

  • Le bénéfice économique net au niveau de la ferme en 2010 était de 14 milliards de dollars US soit une augmentation moyenne par hectare de 100 $/hectare. Durant les quinze dernières années (1996-2010), l’augmentation mondiale du revenu des fermes a été de 78,4 milliards de $ ;
  • La technologie de résistance aux insectes (RI) chez le coton et le maïs est celle qui a toujours entraîné la plus forte augmentation du revenu de la ferme, en particulier dans les pays en voie de développement (notamment pour le coton en Inde et en Chine) ;
  • Le bénéfice total du revenu de la ferme est composé à 60% (46.8 milliards de $) des bénéfices liés à la diminution de la pression des nuisibles et des adventices et à l’amélioration de la génétique, le reste étant dû à la réduction du coût de production ;
  • La majorité (55%) de l’augmentation 2010 du revenu de la ferme a profité aux fermiers des pays en voie de développement. Ces derniers comprennent 90% des petits fermiers à faibles ressources ;
  • Le coût payé en 2010 par les fermiers pour accéder à la technologie équivalait à 28% des bénéfices liés à la technologie (soit un total de 19.3 milliards de $ qui se décomposent en 14 milliards de $ pour les revenus des fermiers et 5.3 milliards de $ pour le coût de la technologie payé à la chaine d’approvisionnement en graines) ;
  • Pour les fermiers des pays en voie de développement, le coût total d’accès à la technologie était égal, en 2010, à 17% des bénéfices totaux de la technologie alors qu’il représentait 37% pour les fermiers des pays industrialisés.
Lisez le rapport : www.pgeconomics.co.uk/page/33/global-impact-2012.

Afrique

Le G8 et les dirigeants africains dévoilent des initiatives pour renforcer l’agriculture Africaine

Les dirigeants des huit gouvernements des principales économies mondiales ont dévoilé un nouveau plan d’action pour atteindre la sécurité alimentaire mondiale. La nouvelle initiative baptisée « New Alliance for Food Security and Nutrition » a été dévoilée le 18 mai lors d’une réunion conjointe des dirigeants du G8 et des dirigeants africain lors du sommet de Camp David. Une déclaration présentée aux médias par la Maison Blanche qui a hébergé le sommet du G8, résume les objectifs de l’initiative : « augmenter les investissements responsables nationaux et étrangers dans l’agriculture africaine, prendre des innovations qui peuvent améliorer l’intensification de la productivité agricole et réduire les risques supportés par des économies et des communautés vulnérables ».

L’initiative cherche aussi à sortir 50 millions de personnes de la pauvreté d’ici 10 ans en harmonisant les engagements des dirigeants africains pour mener des plans et des politiques de sécurité alimentaire nationaux efficaces. « Nous rendrons des comptes. Nous mesurerons les résultats. Et nous nous concentrerons sur des objectifs clairs : augmenter les revenus des fermiers et, durant les prochaines décennies, aider 50 millions d’hommes, de femmes et d’enfants à sortir de la pauvreté » a dit le président Obama dans son discours lors du sommet du G8.

En exprimant rapidement son soutien pour l’initiative, le président de l’IFAD, Kanayo Nwanze, a aussi salué le changement. Il a dit « le dévoilement de cette initiative aujourd’hui envoie un signal fort des plus grosses économies mondiales qui sont prêtes à étendre et renforcer leurs engagements et à apporter un nouveau niveau de soutien pour éradiquer la faim et à le faire d’une manière durable pour notre planète et nos sociétés, y compris les sociétés rurales des pays en voie de développement ».

Plus d’informations : www.whitehouse.gov/the-press-office/2012/05/18/fact-sheet-g-8-action-food-security-and-nutrition ou www.ifad.org/media/press/2012/33.htm.


L’AATF collabore avec Japan Tobacco pour développer de nouvelles variétés de riz

La Fondation Africaine des Technologies Agricoles (AATF), basée à Nairobi, a signé un accord de licence avec Japan Tobacco (JT) au Japon pour utiliser les technologies de transformation de JT pour développer de nouvelles variétés de riz qui seront utilisées par des petits fermiers d’Afrique sub-saharienne (ASS). Des pays comme le Burkina Faso, le Nigeria, le Ghana et l’Ouganda devraient en bénéficier. L’initiative, connue sous le nom de « Nitrogen Use Efficient Water Use Efficient and Salt Tolerant (NEWEST) Rice Project » a pour objectif d’apporter des solutions aux principales contraintes auxquelles la production de riz doit faire face en ASS. Elle a pour but de développer et de disséminer les variétés de riz préférées des fermiers, localement adaptées qui seront plus efficaces pour utiliser l’azote et l’eau et tolérantes au sel. JT offrira la technologie gratuitement pour soutenir des projets d’aide humanitaire.

« La licence permettra au projet d’utiliser notre technologie de transformation végétale pour les monocotylédones, PureIntro®, de développer et de déployer des produits efficaces pour l’azote, l’eau et tolérant au sel » a dit M. Masamichi Terabatake, directeur du bureau de stratégie de JT.

Le département Biotechnologie de JT est géré de manière indépendante du cœur de métier de JT qui comprend le tabac et les aliments. PureIntro® est une technologie de transformation des plantes via Agrobacterium qui est reconnue dans le monde comme un standard de fait pour la transformation des monocotylédones. La technologie réduit le coût et la durée de développement.

Pour avoir plus d’informations, contactez Nancy Muchiri à n.muchiri@aatf-africa.org.


Des experts en biotechnologie réunis pour développer une politique régionale des GM en Afrique orientale et Australe

Un nouveau régime de politique sur les GM en Afrique orientale et australe devrait être en place à la fin de l’année si les recommandations des experts en biotechnologie sont ratifiées par les ministres de l’agriculture, de l’environnement et des ressources naturelles du COMESA. Le travail sur la politique a été réalisé avec l’apport de différents pays au document qui a été le point central de la discussion lors de l’atelier de travail régional sur l’ébauche de la politique du COMESA concernant la culture commerciale, le commerce des OGM ainsi que sur l’aide alimentaire qui en contient qui s’est déroulée les 8-9 mai à Lusaka (Zambie). La réunion s’est déroulée l’égide du projet d’Approche Régionale de la Politique en Biotechnologie et en Biosécurité en Afrique orientale et australe (RABESA) qui est une partie d’une stratégie régionale conjointe pour les OGM approuvée par les ministres de l’agriculture des Etats membres du COMESA en 2007.

L’atelier de travail régional a été suivi par les délégués de 15 Etats membres du COMESA. Il s’agissait de donner un retour sur les consultations nationales concernant l’ébauche de politique sur les OGM du COMESA. Un appel vibrant a été lancé lors du Forum à propos de la nécessité pour les Etats membres du bloc économique du COMESA d’être catégorique sur la manière de gérer la culture commerciale et le commerce des OGM ainsi que sur leur utilisation dans l’aide alimentaire au sein de la région.

« Les trois domaines traités dans l’ébauche de la politique sont très pertinents et importants pour la région du COMESA. Il est donc prudent pour les Etats membres d’adopter une politique cadre commune » a dit le Dr. Chungu Mwila, PDG de l’Union pour le Commerce des Denrées en Afrique orientale et australe (ACTESA) lors du discours d’ouverture.

Un document de politique révisé est maintenant accepté. Les recommandations fixées seront présentées lors de la réunion conjointe des ministres de l’agriculture, de l’environnement et des ressources naturelles du COMESA. Les pays ont unanimement exprimé leur engagement pour soutenir une approche régionale et ont mis en avant le fait qu’une attention adaptée doit être portée aux questions de souveraineté nationale. Les pays ont appelé le COMESA à répondre aux besoins de construction de capacité des Etats membres de manière à améliorer leurs capacités pour réaliser les études de risques pour les OGM.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Margaret Karembu, directeur du centre africain de l’ISAAA (m.karembu@isaaa.org).


La fondation Gates donne 3 millions de $ à l’OFAB pour l’adoption des plantes GM

La Fondation Bill et Melinda Gates a donné 3 millions de $ US au Forum Libre pour la Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB) afin d’augmenter la sensibilisation et l’adoption des plantes génétiquement modifiées dans la région. Le don permettra de combler le fossé d’information qui existe et les préoccupations concernant la biotechnologie agricole en Afrique.

Le Dr. Dennis Kyetere, Directeur de la Fondation Africaine des Technologies Agricoles (AATF) a dit que ce don facilitera l’interaction des scientifiques impliqués dans la recherche en biotechnologie et des journalistes, offices de réglementation, société civile et fermiers. Le Dr. Kyetere a aussi dit que « les législateurs et le peuple qu’ils servent ont besoin d’avoir des informations justes sur la biotechnologie agricole pour guider la prise de décision et les actions ultérieures ».

Ce don arrive au moment où le Kenya va bientôt commercialiser le coton Bt, rejoignant les autres fermiers d’Afrique du Sud et du Burkina Faso qui profitent déjà des avantages de cette plante dans leurs champs.

Plus de détails sur ce don : http://allafrica.com/stories/201205071609.html


Le maïs tolérant à la sécheresse augmente les recoltes en Tanzanie

En Tanzanie, les fermiers qui cultivent le millet, le sorgho et autres légumineuses font maintenant partie d’un projet international de recherche nommé « Maïs efficace pour l’eau en Afrique » (WEMA). Les fermiers utilisent cinq variétés de maïs qui sont testées dans le cadre du WEMA pour augmenter la production alimentaire et aider les fermiers à faire face au défi du changement climatique.

Barnabas Kiula, principal chercheur du WEMA en Tanzanie, a dit que Situka, une des variétés de maïs introduite, peut pousser dans des conditions sèches et être prêt à récolter en seulement 75 jours, alors que la plupart des variétés ont besoin de 90 jours pour mûrir.

Selon lui, le besoin pressant d’une sécurité alimentaire dans la région a conduit à la décision de tester le maïs introduit dans des zones qui n’étaient pas traditionnellement cultivées avec cette plante. « Les personnes meurent de faim dans cette zone. Ils vivent de la distribution de vivres chaque année. Nous espérons que le maïs tolérant à la sécheresse pourra renverser la situation » a-t-il dit.

Hassan Mshinda, directeur-général de la Commission Tanzanienne des Sciences et Technologies, qui coordonne les activités du WEMA dans le pays, a dit que des variétés de denrées de base abordables, résistantes à la sécheresse seront importantes pour faire face non seulement au changement climatique mais aussi aux conditions de culture et aux faibles rendements dans certains pays africains.

Plus d’informations : http://allafrica.com/stories/201205141155.html.


Le programme du CGIAR Pour améliorer le maïs demande des propositions

Le programme de recherche du CGIAR sur le maïs reçoit maintenant les propositions et les notes succinctes de présentation des scientifiques concernant des initiatives pour améliorer le maïs. L’initiative « Maize Competitive Grants Initiative » permet aux scientifiques de demander des fonds pour soutenir les activités de recherche et de construction de capacités qui auront une contribution importante dans l’amélioration de la plante.

Les notes succinctes de présentations sont demandées pour un ou plusieurs domaine(s) de recherche dont :

  • Socioéconomique et politique pour l’avenir du maïs
  • Intensification durable et opportunités de revenus pour les pauvres
  • Agriculture de précision sur les petites fermes
  • Maïs tolérant au stress pour les plus pauvres
  • Vers le doublement de la production du maïs
  • Gestion intégrée après récolte
  • Maïs nutritif
  • Graines de la découverte
  • Nouveaux outils et méthodes pour les NARS et SME
Plus de détails : www.weeatmaize.org/index.php/our-strategy/competitive-grants-initiative.


La recherche sur le riz en Afrique est un dossier solide pour l’investissement

Le président du conseil d’administration, le Dr. Peter Matlon, pense que la recherche sur le riz en Afrique est un dossier solide pour un investissement. Durant la récente réunion du conseil d’administration, les résultats de différents travaux de biotechnologie sur le riz ont été présentés et étudiés dont le riz pour différents stress : salinité, sécheresse, froid, toxicité du fer, virus de la panachure jaune et pyriculariose du riz ainsi que les technologies des composants pour augmenter le travail, la productivité en nutriments et en eau afin de réduire les différences de rendement et diminuer les risques dans les champs des fermiers.

Un plan stratégique de 10 ans a aussi été discuté. Il comprend : 1) un plaidoyer factuel, 2) l’établissement d’une plateforme de développement pour le secteur du riz qui permettra de mener des travaux de base avec des partenaires des secteurs publics et privés pour développer des chaînes de valorisation compétitives, équitables et durables pour le riz adaptées aux demandes du marché, 3) une concentration du développement des produits de la recherche qui permettra une intensification et une diversification durables des systèmes basés sur le riz (variétés, options agronomiques et mécanisation), et 4) un renforcement des capacités de recherches nationales sur le riz et des acteurs des communautés de vulgarisation et de chaînes de valorisation du riz.

« Notre ambition est de maintenir des standards d’excellence élevés à tous les niveaux et de garder en tête qu’AfricaRice ne peut atteindre sa mission qu’au travers de systèmes nationaux de recherche agricole forts et de partenariats stratégiques dans le monde de manière à rassembler les meilleurs efforts dans la science de riz pour soutenir l’immense défi de sécurité alimentaire auquel l’Afrique doit faire face » a dit le directeur général d’AfricaRice, Dr. Papa Abdoulaye Seck.

Amériques

L’USDA élargit le partenariat public-privé pour augmenter la production de cacao

Le Département américain de l’Agriculture a annoncé qu’il élargit sa collaboration avec la Fondation Mondiale du Cacao (WCF) pour améliorer encore la production de cacao dans les pays en voie de développement, stimulant la croissance économique et, en même temps, améliorant les moyens de subsistance des fermiers, des producteurs et des transformateurs locaux.

Durant les cinq prochaines années, l’USDA et le WCF vont sponsoriser 32 scientifiques et professionnels des secteurs publics et privés des pays producteurs de cacao via le programme international de bourses en sciences et technologies agricoles et le programme de bourses Cochran. Les boursiers iront dans un institut de recherche aux USA pour entreprendre un programme de formation sous la supervision d’experts. Après la formation, le boursier et ses mentors continueront leur collaboration via des visites et un accompagnement.

« Des millions de personnes en Afrique de l’ouest, Asie du sud-est et en Amérique Latine dépendent de la production de cacao pour leurs moyens de subsistance » a dit Suzanne Heinen, administratrice du Service d’Agriculture Etrangère de l’USDA (FAS). « Via ce partenariat public-privé, les boursiers de ces régions vont gagner des compétences et des connaissances qu’ils rapporteront à la maison pour aider leur pays à devenir plus compétitifs dans la production et l’exportation de cacao et produits issus du cacao de qualité ».

Lisez le communiqué de presse de l’USDA-FAS : www.fas.usda.gov/scriptsw/PressRelease/pressrel_dout.asp?Entry=valid&PrNum=0072-12.

Asie et Pacifique

L’ISAAA publie une nouvelle brochure éducative sur la biotechnologie végétale

Le Centre Mondial des Connaissances de l’ISAAA sur la biotechnologie végétale vient de publier une nouvelle brochure éducative nommée Biotech sQuizBox lors de la convention de la Coalition pour la biotechnologie des Philippines (BCP) à l’hôtel Traders de Manille les 17 et 18 Mai 2012.

Biotech sQuizBox est un BD en accordéon dont le but est d’informer les lycéens sur la biotechnologie végétale. Une face de la brochure contient des informations de base sur l’histoire, le développement et les avantages des plantes GM. L’autre face de la brochure propose au lecteur un quizz amusant pour comprendre encore plus le sujet. Les activités comprennent un exercice d’extraction de l’ADN, des activités d’appréciation scientifique, des puzzles et des jeux de mot qui peuvent être réalisés soit seul soit en groupe dans un cours de science.

La publication a été illustrée par Stéphanie Bravo-Semilla, dessinatrice de BD au Philippine Daily Inquirer et lauréate du second prix du concours de BD en biotechnologie organisé par l’ISAAA et le centre d’information en biotechnologie du centre régional d’Asie du sud-est d’études supérieures et de recherches en Agriculture (SEARCA BIC) en novembre 2011.

Téléchargez la brochure : www.isaaa.org/resources/publications/biotech_squizbox/2012/download/default.asp

Europe

L’EFSA rejète l’interdiction française du maïs GM

L’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) a rejeté la tentative de la France d’interdire la variété GM de maïs (MON810) développée par Monsanto. L’EFSA a expliqué qu’elle est arrivée à cette décision parce que les autorités françaises n’ont pas pu fournir de preuves scientifiques montrant que la plante GM pourrait causer un préjudice à la santé humaine ou animale ainsi qu’à l’environnement.

Les autorités françaises avaient demandé à la Commission Européenne le 20 février dernier de suspendre l’autorisation commerciale du maïs résistant aux insectes. Le 16 avril 2012, la Commission a demandé au groupe d’expert GMO de l’EFSA d’évaluer les documents soumis par les autorités françaises. L’EFSA a publié, dans l’EFSA Journal le 21 Mai 2012, son opinion scientifique indiquant que le maïs GM ne pose aucun risque. Selon l’EFSA, la Commission Européenne décidera si l’interdiction de la plante GM est justifiée.

L’opinion scientifique de l’EFSA : www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/2705.htm/

RECHERCHES

Le Maïs Bt (MON 88017) n’est pas dangereux pour les organismes non cibles

Une équipe de chercheurs a étudié les données existantes sur les effets de la culture du maïs Bt (MON88017), exprimant la protéine Cry3Bb1 qui lutte contre la chrysomèle des racines, sur les organismes non cible (ONC). L’équipe, dirigée par Yann Devos de l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA), a trouvé qu’il n’y avait pas de données montrant un effet négatif de Cry3Bb1 sur différents ONC. Ce qui implique que l’activité de la protéine est limitée aux espèces de la famille des coléoptères à laquelle a chrysomèle appartient.

Ils ont aussi indiqué que la protéine Cry3Bb1 n’a pas d’effets importants sur les larves et les adultes de chrysomèles parce que la protéine a une faible activité. Il ne devrait pas y avoir d’impact du maïs Bt sur les ONC parce qu’il n’y a aucun changement dans la composition, les caractéristiques physique et les relations plantes ONC entre le MON88017 et sa contrepartie non-GM.

Lisez le résumé : www.springerlink.com/content/k5v3010x72113064/fulltext.html.


Une étude comparative des méthodes de détection pour vérifier les OGM basées sur l’adn et les protéines

La détection des organismes génétiquement modifiés peut se faire par des méthodes basées sur l’ADN ou sur les protéines. Un projet nommé Kernel Lot Distribution Assessment (KeLDa), réalisé par Claudia Paoletti de l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) et d’autres scientifiques, évalue la performance de la méthode basée sur les protéines, lateral flow strips (LFT) et celle de la méthode basée sur l’ADN, réaction de polymérisation en chaîne.

L’équipe a testé 1500 échantillons de soja de 15 sources indépendantes pour comparer la performance des méthodes de détection en utilisant des indicateurs comme le pourcentage de corrélation entre la PCR et la LFT. Le contenu en OGM des échantillons varie de 0 à 100 %, ce qui permet l’évaluation maximale des méthodes de détection en respectant tous les scénarios possibles de contenus en OGM.

Les résultats montrent que les deux méthodes ont des performances très similaires et des capacités de détections des petites quantités très satisfaisantes. A côté de la performance analytique, l’équipe a aussi tenu coùmpte des coûts associés aux méthodes de détection. Elle a conclu que la LTF est la plus appropriée pour les conditions de l’étude, en tenant compte du coût unitaire du test et des autres coûts impliqués.

Les abonnés à Food Analytical Methods peuvent télécharger l’article : www.springerlink.com/content/t70133u5790063l8/fulltext.pdf.


Emplilement de gènes de résistance pour lutter contre la bactériose vasculaire chez le riz hybride

La bactériose vasculaire causée par Xanthomonas oryzae pv. oryzae est une maladie bien connue chez le riz en particulier en Asie. La maladie peut entraîner des pertes de rendement de 20-50% chez le riz . La résistance de la plante hôte est connue comme étant une approche économique et favorable de gérer les nuisibles comme celui responsable de la bactériose vasculaire.

Yanchang Luo de l’Université Nationale de Singapour et d’autres scientifiques ont réalisé une étude pour créer une résistance forte à large spectre chez le riz hybride. Ils ont introduit trois gènes de résistance (Xa4, Xa21, and Xa27) dans la lignée restoratrice Mianhui 725 (MH725) ou cultivar 931. Les gènes de résistance ont ensuite été empilés dans une seule lignée choisie dans la descendance des deux lignées. Via la sélection assistée par marqueurs, l’équipe a développé les lignées 9311 (Xa27) et WH421. Une nouvelle lignée restoratrice portant les trois gènes de résistance a été étiquetée XH2431. Elle provient du croisement entre 9311(Xa27) et WH421. II You 2431, l’hybride dérivé du croisement entre II-32A et XH2431, a un rendement élevé et montre une forte capacité de restoration ainsi qu’une forte résistance à la bactériose vasculaire.

Les résultats montrent que le développement de XH2431, 9311 (Xa27) et WH421 a fourni des lignées restoratrices ayant un large spectre et une meilleure résistance à la bactériose vasculaire dans les riz hybrides.

Lisez l’article de recherche : www.springerlink.com/content/20576887u81rj653/.


Evaluation du maïs Bt empilé pour la gestion du foreur de la canne à sucre

David Wangila de l’université de l’Etat de Louisiane a évalué les performances du maïs Bt contenant un empilement de protéines Bt pour la résistance au foreur de la canne à sucre (Diatraea saccharalis). Via des tests biologiques sur les tissus foliaires et des essais en serre, Wangila a déterminé la survie et les blessures de la plante pour les différents foreurs de la canne à sucre (sensible à Cry1Ab, résistant à Cry1Ab et hétérozygote pour Cry1Ab) sur les hybrides de maïs Bt qui contenaient un ou plusieurs gènes Bt empilés. Les résultats des essais en serre et des tests biologiques ont montré que la survie du foreur de la canne à sucre était faible dans les hybrides de maïs Bt, indiquant l’efficacité des hybrides vis-à-vis de ces trois génotypes d’insectes.

Wangila a aussi évalué le mouvement des larves avec différents schémas de plantation de plantes Bt et non-Bt. Les résultats ont montré que les larves peuvent bouger des plantes infectées à au moins quatre plantes plus loin et des rangées infestées aux rangées adjacentes. Avec ces découvertes, il a confirmé que l’empilement de protéines Bt est une stratégie efficace dans la gestion du foreur de la canne à sucre.

Lisez l’article pour plus d’information : http://etd.lsu.edu/docs/available/etd-04262012-143532/unrestricted/Wangila_Thesis.pdf.


Les araignées ne sont pas affectées par le maïs GM MON 88017

Le maïs GM MON 88017 contient un empilement de caractère pour la tolérance au glyphosate et la résistance à la chrysomèle des racines du maïs (WCR). Une équipe de scientifiques dirigée par O. Habuštová de České Budějovice (République Tchèque) a évalué les impacts environnementaux potentiels de MON88017 en comparant les communautés d’araignées des parcelles cultivées avec le maïs GM depuis trois ans et celle de leurs contreparties non-GM avec ou sans pulvérisation d’insecticide et deux variétés de maïs non apparentées.

Les résultats des analyses statistiques ont montré que le maïs GM n’a pas d’effet sur l’abondance et la biodiversité des araignées. La composition et la taille des communautés d’araignées ont varié chaque année pendant l’étude impliquant l’effet du temps et la fertilisation du champ avec de la matière organique.

Plus d’informations : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1439-0418.2012.01727.x/abstract;jsessionid=5B5DB787E4E6A01249F2DEA6DB836F59.d01t04?userIsAuthenticated=false&deniedAccessCustomisedMessage.


Les scientifiques de l’UC produisent un vaccin potential contre la malaria à partir d’une algue

Les scientifiques de l’Université de Californie (UC) rapportent qu’ils ont développé avec succès une algue qui peut produire des candidats potentiels pour un vaccin qui empêcherait la dispersion de la malaria.

La malaria est une maladie bien connue causée par une piqûre de moustique infesté par Plasmodium falciparum. Elle touche plus de 225 millions de personnes dans le monde, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales. Des médicaments antimalaria onéreux sont commercialisés mais aucun vaccin n’offre de protection maximale contre la maladie.

L’équipe de recherche a modifié l’algue verte comestible, Chlamydomonas reinhardtii, pour qu’elle produise des protéines de la malaria qui provoquent la formation d’anticorps contre P. falciparum chez les souris de laboratoire. Cela a empêché la transmission de la malaria. Les premiers résultats de l’expérience de validation sont publiés dans le journal PLos One.

Lisez l’article d’information http://ucsdnews.ucsd.edu/pressreleases/uc_san_diego_biologists_produce_potential_malarial_vaccine_from_algae/ et l’article de recherche www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0037179.

ANNONCES

Un partenariat mondial manioc pour le 21ème siècle

La 2ème conférence du partenariat mondial manioc pour le 21ème siècle (GCP21) se déroulera du 18 au 22 juin 2012 au centre de conférence Speke Resort à Kampala (Ouganda). Cet évènement a pour objectif de rassembler les chercheurs des différentes institutions qui travaillent dans la recherche et le développement du manioc. Les détails pour l’enregistrement sont disponibles sur www.danforthcenter.org/gcp21-ii/.

Document Reminders

Rapport d’évaluation sur le rôle de la FAO dans la politique alimentaire et agricole

Le rapport sur « L’évaluation du rôle et du travail de la FAO dans la politique alimentaire et agricole » présenté lors de la 110ème session du comité du programme de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui a eu lieu à Rome (Italie) du 7 au 11 mai 2012 est maintenant disponible en ligne. Ce document a pour but d’évaluer la capacité, le rôle et les avantages comparatifs de la FAO en fournissant un soutien politique à la communauté mondiale dans les domaines de son mandat. Le travail de la FAO sur la biotechnologie est en cours d’analyse politique. Allez sur www.fao.org/bodies/pc/pc110/en/ or contactez evaluation@fao.org pour plus d’informations. Pour les autres documents de la FAO, envoyez un e-mail à FAO-Biotech-News@fao.org.


Recherche: le maïs Bt n’a pas d’impact sur les communautés d’insectes

Eva Schultheis et son équipe de l’université RWTH de Aachen ont capturé des insectes dans les champs de maïs et identifié les espèces en laboratoire. L’équipe voulait savoir si les communautés d’insectes trouvées dans les champs de maïs Bt GM étaient différentes de celles trouvées dans les champs de maïs traditionnels. Ils ont trouvé des différences entre les années et entre les variétés de maïs mais ils n’ont pas été capables de détecter une influence liée à la modification génétique. Des enquêtes approfondies en laboratoire avec l’insecte Trigonotylus caelestialium, choisi comme espèce représentative, n’ont pas permis de démontrer des effets négatifs liés au maïs Bt.

Regardez la vidéo résumant l’étude www.gmo-safety.eu/media-centre/videos.html


Biotechnologie, la révolution invisible

Une courte vidéo décrivant la manière dont la biotechnologie peut être utilisée dans notre vie de tous les jours est disponible sur le site Internet d’EuropaBio : www.europabio.org/biotechnology-invisible-revolution-0