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Voici le Bulletin de Février 2011
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NOUVELLES

Mondiales

Rapport annuel de l’état mondial des plantes GM commercialisées publie à Sao Paulo, Brésil

Le rapport annuel de l’ISAAA sur l’Etat mondial des plantes GM commercialisées (Brief 42) vient d’être publié à Sao Paulo via un webcast et un séminaire à l’EMBRAPA (Brésil). L’auteur et président fondateur de l’ISAAA, Clive James, a dédicacé ce document au 20ème anniversaire de l’ISAAA (1991-2010).

Le Dr. James a mis en avant l’augmentation de 10%, soit 14 millions d’hectares, en 2010 par rapport à 2009. Actuellement, 15,4 millions de fermiers cultivent des plantes GM dans 29 pays, sur un total de 148 millions d’hectares dans le monde. Le Pakistan, le Myanmar et la Suède ont rejoint les 19 pays en voie de développement et les 10 pays industrialisés qui cultivent des plantes GM alors que l’Allemagne recommençait à cultiver des plantes GM avec la pomme de terre « Amflora ».

Il a aussi répété que « les développements des plantes GM contribuent à quelques-uns des principaux défis auxquels la société mondiale doit faire face dont la sécurité alimentaire et l’autosuffisance, la durabilité, la diminution de la pauvreté et de la faim et qu’elles aident à diminuer quelques-uns des défis associés au changement climatique et au réchauffement du climat ».

Lors des deux évènements, le Dr. Anderson Galvao Gomes, Directeur du CELERES, a présenté « Overview of GM Crops in Brazil » (Etude détaillée des plantes GM au Brésil) qui met en avant l’état actuel du Brésil en tant que deuxième plus grand producteur de plantes GM après les USA. Le nombre d’autorisation de plantes GM a augmenté durant les quelques dernières années en raison de l’acceptation des fermiers et des consommateurs ainsi que du soutien facilitateur de la politique gouvernementale.

Les faits marquants, le résumé, le communiqué de presse et des diapositives sélectionnées de la Brief 42 de l’ISAAA sont disponibles sur http://www.isaaa.org.


La CBD et le GEF partenaires pour faire avancer les résultats de Nagoya au niveau régional

Des nationaux d’Afrique centrale se sont penchés sur la convention sur la diversité biologique (CBD) et sur le centre mondial pour l’environnement (GEF). Ils ont assisté à un atelier de travail conjoint traitant de la biodiversité et des finances à Kinshasa (Congo) les 17et 18 février 2011.

« C’est la première fois que le secrétariat de la convention organise une réunion conjointe avec le secrétariat du GEF, cela montre leur engagement pour faire avancer leur collaboration en tant que « NU pour la biodiversité » pour la mise en œuvre du « Nagoya Biodiversity Compact » comme cela a été convenu lors de la retraite des fonctionnaires de haut niveau des deux institutions qui s’est déroulée à Montréal au début de l’année » a dit Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la convention sur la diversité biologique.

L’atelier de travail est aussi devenu une solution pour l’analyse initiale des implications régionales des principaux résultats de la 10ème réunion de la conférence des parties, qui s’est déroulée à Nagoya (Japon) en octobre 2010. Les participants ont véhiculé leur fort engagement à travailler pour faire avancer le protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et sur le partage équitable et juste des bénéfices découlant de leur utilisation ainsi que sur la mise à jour rapide de leurs stratégies nationales et des plans d’actions concernant la biodiversité en même temps que le plan stratégique biodiversité 2011-2020.

Lisez le communiqué de presse de la CBD : http://www.cbd.int/doc/press/2011/pr-2011-02-22-gef-en.pdf.


Des reformes réglementaires pour que les fermiers bénéficient des plantes GM

Les pays en voie de développement auront besoin de développer et de mettre en œuvre des approches efficaces pour évaluer et gérer les risques et les bénéfices potentiels liés aux plantes GM. Des délais réglementaires coûteux peuvent compromettre la distribution de la technologie et entraver la commercialisation de produits développés par le secteur public. Ce point de vue a été rapporté par Jose Falck-Zepeda et ses collègues dans « Apporter les plantes GM aux fermiers pauvres : recommandations pour améliorer les réglementations de biosécurité dans les pays en voie de développement », un document de politique générale publié par l’institut international de politique et de recherches sur les aliments (IFPRI).

Des approches flexibles, efficaces et innovantes pour une évaluation efficace du point de vue du coût doivent être prises en considération par les décideurs et les autorités de contrôle des pays en voie de développement. Les auteurs recommandent que les pays en voie de développement explorent et évaluent toutes les options disponibles (y compris, à la fois, les pratiques agricoles établies et les technologies émergentes) et les intègrent dans des systèmes agricoles efficaces et localement adaptés.

Téléchargez le document : http://www.ifpri.org/publication/delivering-genetically-engineered-crops-poor-farmers?utm_source=New+At+IFPRI&utm_campaign=8e81631775-New_At_IFPRI1_29_2010&utm_medium=email

Afrique

Une nouvelle collaboration public-prive pour développer un maïs à haut rendement pour l’Afrique

Une nouvelle union dont le but est d’améliorer la sécurité alimentaire ainsi que les moyens de subsistance en Afrique sub-saharienne a été formée. Connue sous le nom « Maïs amélioré pour les sols africains (IMAS) », la collaboration créera et partagera de nouvelles variétés de maïs qui utiliseront plus efficacement les engrais et aideront les fermiers petits propriétaires à obtenir de meilleurs rendements même là où les sols sont pauvres et où peu d’engrais commerciaux est utilisé. Elle sera menée par le centre international d’amélioration du maïs et de blé (CIMMYT) et inclura Pioneer Hi-Bred, l’institut Kenyan de recherches agricoles (KARI) et le conseil sud africain de recherches agricoles (ARC).

Selon un communiqué de presse, les organisations utiliseront des outils de biotechnologie de pointe comme les approches avec des marqueurs moléculaires et des transgènes pour développer des variétés de maïs qui ont des rendements supérieurs à ceux des variétés actuellement disponibles, même avec un faible apport d’engrais azoté ou un sol pauvre. Les variétés développées seront mises à la disposition des industries des semences sans royalties pour être vendues aux fermiers petits propriétaires de la région, ce qui signifie que les graines seront disponibles, pour les fermiers, au même prix que les autres types de semences améliorées de maïs.

L’union a reçu un don de 19,5 millions de dollars US de la Fondation Bill & Melinda Gates et de l’agence américaine pour de développement international (USAID).

Plus d’informations sur : http://www.pioneer.com/web/site/portal/menuitem.46a38374fe929fcde580e580d10093a0/


Les variétés de maïs améliorées donnent un espoir aux fermiers d’Afrique de l’ouest et du centre

De nouvelles variétés améliorées de maïs développées par l’institut international d’agriculture tropicale (IITA) en partenariat avec l’université Ahmadu Bello de Zaria et l’université Obafemi Awolowo de Ile Ife au Nigeria ont suscité un regain d’optimisme pour la culture du maïs en Afrique de l’ouest et du centre. Les variétés, qui ont été développées par sélection traditionnelle en exploitant les caractères naturellement disponibles, répondent à de nombreuses contraintes importantes pour la production de maïs comme la sécheresse, la faible fertilité des sols, les nuisibles, les maladies et les mauvaises herbes parasites.

Les variétés de maïs disséminées, autorisées par le comité national nigérien de dissémination des variétés, comprennent 13 variétés à pollinisation ouverte et à maturité très précoce, précoce, intermédiaire et tardive ayant une résistance à la mauvaise herbe parasite Striga hermonthica et à la pyrale, tolérantes à la sécheresse et ayant une bonne adaptation à une quantité d’azote du sol sous-optimale. Quatre hybrides avec une tolérance à la sécheresse ont aussi été disséminés.

Abebe Menkir, sélectionneur maïs à l’IITA, a dit que la dissémination de ces variétés va accélérer l’adoption par les fermiers nigériens des cultivars de maïs améliorés, et en conséquence augmenter les rendements et les revenus des fermiers ainsi que la sécurité alimentaire.

Le communiqué de presse est disponible : http://www.iita.org/cms/details/news_feature_details.aspx?articleid=3286&zoneid=342


Les ministres arabes et africains se sont rencontres pour le plan d’amélioration de la productivité agricole

Les ministres africains et arabes se sont rencontrés à Sharm El Sheikh (Egypte) pour discuter d’un plan d’action conjoint qui fixe les termes de leur collaboration dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité agricole. Plus tôt, des présentations préliminaires avaient été faites par des experts des deux régions au même endroit.

Lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion ministérielle conjointe afro-arabe sur le développement agricole et la sécurité alimentaire, le ministre égyptien de l’agriculture et de la réhabilitation des sols, Amin Abaza, a dit qu’il est impératif pour l’Union Africaine (UA) et pour la Ligue des Etats Arabes (LEA) d’augmenter leur coopération. Il a exhorté à une plus grande collaboration pour surmonter les défis et augmenter la sécurité alimentaire. M. Abaza a dit que la réunion ministérielle avait pour but de créer un partenariat afin de promouvoir la sécurité alimentaire et de chercher des moyens de mieux utiliser les ressources en terres via la coopération. Il a encouragé les deux régions à avoir des projets dirigés par le secteur privé, à attirer les investisseurs pour travailler avec le secteur privé, à collaborer pour la gestion de l’eau, à promouvoir les fermiers petits propriétaires, à construire des capacités humaines et financières et à échanger leurs expériences.

Le commissaire de l’Union Africaine pour les affaires politiques, Julia Dolly Joiner, a ajouté « nous sommes liés par notre proximité géographique et historique, des liens linguistiques, religieux et culturels et nous sommes aussi les témoins vivants d’une époque où il y aura de plus en plus d’interactions entre nos peuples » a-t-elle dit.

Lisez le communiqué de presse de l’Union africaine : http://www.africa-union.org/root/au/index/index.htm


Le réseau de biosécurité du NEPAD a approuve le plan de travail 2010

Le comité de conseil technique du NEPAD (réseau africain d’expertise en biosécurité) a tenu sa réunion de démarrage les 4 et 5 février 2010 à l’hôtel & Resort Kunduchi Beach à Dar Es Salaam (Tanzanie). Les six membres du comité sont des africains aînés et expérimentés représentant toutes les régions géographiques du continent. La réunion du comité technique de conseil a été précédée d’une réunion de deux jours du comité de gestion.

L’ABNE est un réseau de services sur tout le continent, basé en Afrique, dirigé par des africains établi par l’agence de planification et de coordination du NEPAD pour fournir aux offices de surveillance une formation et les informations scientifiques les plus récentes pour réglementer la biotechnologie. L’ABNE est mis en place pour servir de ressource permanente au service des offices de réglementation afin de coordonner la biotechnologie végétale à l’échelle du continent. Le premier « nœud » est basé au Burkina Faso. L’ABNE offre une expertise multidisciplinaire au service des grandes composantes des systèmes de biosécurité y compris la sécurité alimentaire, la sécurité environnementale, l’impact socio-économique, la propriété intellectuelle et les questions légales.

Le comité de conseil technique a approuvé le plan de travail de l’ABNE pour 2010 dont le but est de fournir un éventail de services aux offices de réglementations y compris les informations scientifiques concernant la biosécurité via un portail internet, des programmes de formation (atelier de travail, formations courtes, stages et visite d’étude) et des consultations d’experts. Le Comité a reconnu la contribution du gouvernement du Burkina Faso en adoptant l'accord ABNE du pays hôte et il a salué les efforts de l'équipe de l’ABNE pour établir le bureau du Burkina Faso pour le démarrage du projet. Le comité a recommandé l’adoption d’approches innovantes pour les projets de mise en œuvre, de formation et de communication avec les parties concernées pour atteindre l’impact souhaité. Les comités ont adopté et prévu un lancement officiel de l’ABNE pour avril 2010.

Envoyez un e-mail au Prof. Diran Makinde de l’ABNE (diran.makinde@nepadbiosafety.net) pour des détails complémentaires.


L’Ouganda développe un programme r&d 2010 pour la biotechnologie

L’Ouganda a maintenant un programme biotechnologie 2010 de recherche et de développement pour guider les décideurs à formuler des stratégies afin de mettre en œuvre les priorités en biotechnologie. Il a été développé à la fin d’un atelier de travail de deux jours à Kampala (Ouganda) les 4 et 5 février 2010. L’atelier de travail a été organisé par le programme de politique en biotechnologie (BIO EARN), en collaboration avec l’académie nationale ougandaise des sciences (UNAS) et le conseil national ougandais des sciences et technologies (UNCST).

Les participants de l’atelier de travail sont des scientifiques, des politiciens, des journalistes et des académiques. Via une approche participative, les participants sont venus avec un plan d’action pour aider les décideurs à fixer les priorités de la recherche en Ouganda. Les recommandations clés de stratégie comprennent : construire des capacités en R&D, améliorer l’infrastructure, former des partenariats et réseautages entre les chercheurs, lier la biotechnologie à l’industrie, institutionnaliser les droits de propriété intellectuelle, attribuer et maintenir des mécanismes de financement ainsi que développer une stratégie de communication claire. Il est souhaitable que le programme de biotechnologie fournisse des conseils aux décideurs et aux législateurs car le pays prépare à passer sa loi de biosécurité.

Pour plus d’informations, contactez Olive Nabukonde à onabukonde@yahoo.com


Testez la proclamation de la biosécurité, a dit le ministre éthiopien de l’agriculture

Le ministre d’état de l’agriculture et du développement rural, Abera Deresa, a conseillé aux chercheurs et aux développeurs de technologies de tester la proclamation de biosécurité récemment édictée d’abord, avant de demander son abrogation. «C’est seulement avec des preuves concrètes de lacunes que le gouvernement peut déterminer ses limites et ses faiblesses » a dit le ministre à la réunion des parties concernées dans la capitale, Addis Abeba, du 1 au 4 février 2010. La réunion a été organisée par le gouvernement en partenariat avec l’USAID, le Département d’Etat et Croplife International pour discuter du futur de la biotechnologie moderne dans le pays. Les parties concernées, dont des chercheurs du public de quatre universités locales, de l’institut éthiopien pour la recherche agricole (EIAR) et les centres affiliés au MOARD, d’organisations variées de la société civile et privée, du sous-secteur du coton et du programme alimentaire mondial, appelaient à une étude détaillée de la Proclamation de Biosécurité disant que cette loi est très restrictive. Contribuant à la discussion, un expert du coton, le Dr. Geremew Terefe, a affirmé que la loi est une menace pour l’industrie du coton car les fournisseurs de technologie ne sont pas disposés à s'associer avec eux, même à des fins de recherche. Avec une superficie potentielle de 3 millions d’hectares adaptés à la culture du coton, Geremew a dit lors de la réunion que le pays utilise seulement un maigre 2,5% de ces terres. La production de coton en Ethiopie est limitée par de nombreux facteurs dont le manque de qualité des grains, la limitation de l’approvisionnement en intrants, les capacités humaines et en infrastructures très peu développées et les dommages dus aux nuisibles, le ver de la capsule étant le plus important.

Faisant écho à des préoccupations similaires, le directeur de la recherche végétale de l’EIAR, le Dr. Adrefris, a dit : « Alors que nous pensions au moment de la promulgation de cette loi qu’elle permettrait un environnement réglementaire national favorable à la R&D en biotechnologie moderne, notre tentative d’accéder aux technologies en provenant de sources éprouvées a été impossible car la Proclamation de biosécurité est plus prohibitive que facilitatrice ». Le Prof Magdy Madkour, fondateur de l’institut de génie génétique agricole (AGERI) a partagé les expériences de l’Egypte dans les domaines de la recherche, du développement, de la commercialisation et de la réglementation de la biotechnologie agricole. Il a mis en avant l’importance, pour la technologie, de développer des capacités locales et des soutiens politiques bien faits. Le besoin de partenariats public-privés pour exploiter les bénéfices et diminuer les risques potentiels des applications de la biotechnologie agricole a été mis en avant par Jacob Migouna de l’AATF base au Kenya.

Un officiel de l’autorité de protection environnementale, M. Wondwossen Siatayehu, qui représentait le Dr. Tewolde Berhan, auteur de la Proclamation de biosécurité, a dit que l’EPA fait bon accueil à une discussion ouverte et constructive autour de la législation. Comme voie à suivre, le ministre a promis de soutenir tous les groupes de travail qui voudraient étudier les forces, les faiblesses et les possibilités de mise en œuvre de la stratégie en biotechnologie et aussi d’assurer l’engagement des parties concernées comme appris de l’expérience kenyane.

Pour des informations complémentaires concernant l’atelier de travail éthiopien sur les biotechnologies, contactez le Dr. Mandefro Nigussie, Coordinateur, projet de construction de capacités rurales du MOARD (rcbp@ethionet.et) et Getachew Cherinet de Croplife Ethiopie (cherinet-getachew@yahoo.com).


L’AFSTA se concentre sur la revitalisation de l’industrie des semences en Afrique de l’ouest

Le comité d’organisation du 10ème congrès de l’association du commerce des semences africaines (AFSTA) s’est réuni pour mettre en ligne une plateforme pour la revitalisation de l’industrie des semences, un pré-requis important pour atteindre la sécurité alimentaire. Le président, M. Issa Mory Dembele, a détaillé les défis à relever pour améliorer le niveau des semences en Afrique de l’ouest. Il a dit : « sans la qualité des semences, il n’est pas possible d’atteindre les objectifs de développement en agriculture ». M. Mamadou Traore du ministère de l’agriculture a ajouté que la meilleure solution pour améliorer la qualité des semences est de permettre aux chercheurs de réaliser des expérimentations y compris avec des semences GM. Il pense que la biotechnologie est déjà utilisée pour résoudre d’importants problèmes agricoles comme la sécheresse ou une utilisation excessive de pesticides et d’engrais.

Le congrès 2010 qui s’est déroulé à Bamako (Mali) du 1 au 4 mars 2009 avait pour but de relancer l’industrie des semences en Afrique de l’ouest et, ainsi, d’offrir des opportunités pour harmoniser un cadre légal régional, d’obtenir des engagements et la volonté des partenaires pour soutenir le développement du secteur des semences comme un tout et de mener des efforts concertés et coordonnés vers l’union des semences d’Afrique de l’ouest (WASA).

L’article, en français, peut être visionné : http://www.journaldumali.com/article.php?aid=1049


Un nouveau maïs tolérant à la sécheresse pour endiguer la faim en Afrique

La production de maïs en Ouganda est faible : 1,5-2 tonnes par acre. La sécheresse de 2009, commencée cinq ans plus tôt en Afrique de l’est, a causé une perte de culture de 100%, ce qui a augmenté le nombre de personnes affamées. La recherche, menée dans le cadre des projets Maïs Efficace en Eau pour l’Afrique (WEMA) et Maïs Tolérant à la Sécheresse pour l’Afrique (DTMA), a pour objectif d’augmenter la production de maïs de 30 à 35% ce qui profiterait à 30 à 40 millions de personnes.

Deux maïs GM développés par le centre international d’amélioration du maïs et du blé et par Monsanto contiennent le gène d’une bactérie pour résister à la sécheresse. WEMA est actuellement en cours d’essai à Lasese (Ouganda) en coordination avec l’institut national de recherche végétale à Namulonge et à Kikobo (Kenya) par le DTMA. Des tests supplémentaires seront effectués dans les districts de Buliisa et d’Abim avant que les variétés ne soient autorisées et distribuées aux fermiers.

Lisez l’article sur : http://allafrica.com/stories/201002100117.html


Etude détaillée des parties concernées sur la perception de la biotechnologie en Egypte

L’université des sciences modernes et de la technologie (MSA) et le centre égyptien d’information en biotechnologie (EBIC) ont réalisé une étude pour déterminer les perceptions des parties concernées à propos de la biotechnologie végétale. Une étude détaillée a interviewé 22 parties concernées différentes (scientifiques, médias, secteur privé et public et fermiers) afin d’obtenir un aperçu de leurs points de vue respectifs sur la technologie. Les scientifiques ont déclaré : « la biotechnologie végétale présente des applications agricoles pour le monde et le futur de l’Egypte ». Le Prof. Osama Momtaz, directeur adjoint de l’institut de recherches en génie génétique agricole, a ajouté que « pour l’Egypte, la biotechnologie végétale est une nécessité, pas un luxe ».

Les fermiers ont exprimé leur satisfaction concernant le maïs GM, notant qu’ils ont eu plus de bénéfices qu’avec le maïs traditionnel. Les consommateurs ont montré leur intérêt concernant l’utilisation de la biotechnologie. Ils ont exprimé leur intérêt pour des informations vulgarisées de manière à mieux comprendre la technologie.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Ismail AbdelHamid, directeur du centre égyptien d’information sur la Biotechnologie (ebicvision@yahoo.com).


Nouveau projet pour augmenter la production de l’igname en Afrique

Un projet dont le but est d’améliorer la capacité de recherche et de développement pour l’igname en Afrique de l’ouest et du centre (WCA) a reçu un don de 750'000 € (ou 1 million de $ US) du programme science et technologie pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique de l’Union Européenne. Le projet, renforcer les capacités de recherches et de développement sur l’igname en Afrique du centre et de l’ouest (SCYReC), sera géré et mis en œuvre par l’institut international d’agriculture tropicale (IITA) basé au Nigeria en collaboration avec une équipe de partenaires de 13 institutions de recherche de six pays. L’IITA a dit dans un communiqué de presse que le programme devrait bénéficier à six pays du WCA : Cameroun, Bénin, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria et Togo.

« Nous espérons que ce projet va s’attaquer à de nombreux défis auxquels la production d’igname fait face» a dit David Annang, coordinateur du projet. Selon l’IITA, l’igname est confrontée à une pléthore de limitations malgré sa contribution à la sécurité alimentaire. Cela comprend le coût élevé du matériel de plantation et du travail, la diminution de la fertilité du sol, un rendement potentiel inadéquat des variétés ainsi que les niveaux de plus en plus importants de nuisibles au champ et dans les stockages et les maladies associées à l’intensification de la culture.

Lisez l’article sur : www.iita.org/cms/details/news_feature_details.aspx?articleid=3242&zoneid=342

Amériques

L’innovation est la clé d’une agriculture plus durable selon un chercheur de Purdue

« Nourrir la population mondiale croissante d’une manière qui ne compromet pas les besoins des générations futures est un acte important mais qui ne peut se produire que par l’innovation et la gestion de l’environnement » a dit un agronome de l’université de Purdue, Gebisa Ejeta. Ejeta est le lauréat du prix mondial 2009 de l’alimentation pour sa recherche sur la sécheresse et la résistance à la Striga des variétés de sorgho. Travaillant au Soudan au début des années 1980, Ejeta a développé Dura-1, le premier hybride de sorgho commercialisé en Afrique. L’hybride, résistant à la sécheresse, avait un rendement supérieur de 150% à celui des variétés traditionnelles.

« La durabilité est un point important parce que nous devons faire attention à répondre aux besoins d’aujourd’hui sans compromettre les besoins du futur » a dit Ejeta. «Cela est entièrement lié à la gestion de nos ressources naturelles tout en utilisant, en même temps, efficacement les ressources nécessaires pour répondre aux besoins en aliments et en fibres de la population d'aujourd'hui ».

Ejeta reconnaît la productivité de l’agriculture américaine et, selon lui, cette productivité « pourrait avoir entraîné une certaine négligence de nos ressources naturelles en raison de la surexploitation des intrants qui ont rendu l'agriculture si productive ». Le scientifique, cependant, reste positif : la technologie peut apporter les outils qui nous permettront de continuer à produire assez d’aliments pour la population actuelle. « Cela est possible et de nombreuses personnes font de la recherche dans ce but ».

Allez sur : http://www.purdue.edu/newsroom/general/2010/100203EjetaSustainability.html pour lire l’article complet.

Europe

Les fermiers européens veulent avoir accès aux plantes GM

Un sondage mondial diffusé dans les six principaux magazines agricoles a donné aux fermiers la possibilité de donner leur avis sur les technologies dont ils pensent qu’elles vont nourrir le monde. Les votes ont été exprimés dans UK Farmers Weekly et Dutch Boerderij. Les points de vue des fermiers d’Afrique du Sud, de Nouvelle Zélande, d’Australie, des USA et du Canada les ont rejoints. Les résultats montrent que 37,1% des fermiers se prêtent aux nouvelles technologies et que la modification génétique est de loin la plus populaire des cinq présentées comme facteur clé. Les fermiers ont voté pour l’éducation et la formation à 20,3%, l’investissement dans la recherche et le développement (18%), la suppression des barrières commerciales (14,7%) et l’intervention du gouvernement dans la production alimentaire (10%).

Morten Nielsen, directeur de la division Biotechnologie agricole à EuropaBio, a commenté : « Tout au long de l’histoire, les fermiers ont utilisé les nouvelles technologies pour répondre aux besoins de la société. Ces résultats montrent que les choses ne sont pas différentes aujourd’hui. La sécurité alimentaire et le changement climatique seront les deux principaux défis auxquels le monde devra faire face au 21ème siècle. Cela nécessite des changements importants dans la manière dont nous produisons les aliments et tandis que les décideurs doivent jouer un rôle, en fin de compte, les fermiers ont besoin de solutions pratiques aux problèmes pratiques. Ce sondage renforce le message de nombreux fermiers européens qui demandent un accès aux plantes GM depuis de nombreuses années ».

Pour les détails, lisez le communiqué de presse : http://www.europabio.org/PressReleases/green/PR_09022010Farmers.pdf

RECHERCHES

La production d’anthocyanines utilisée comme marqueur de sélection durant la transformation des plantes

Les marqueurs de sélection sont des gènes « reporters » introduits dans les cellules pour confirmer le succès de la transformation génétique. Les gènes de résistance aux antibiotiques, comme ceux qui confèrent la résistance à la kanamycine, sont souvent utilisés comme marqueurs de sélection chez les plantes et les bactéries. A.J. Kortstee et d’autres scientifiques de l’université et du centre de recherches de Wageningen (Pays Bas) ont utilisé la production d’un pigment, l’anthocyanine, comme marqueur de sélection. Les chercheurs pensent que l’anthocyanine est une meilleure alternative car elle est visible à l’œil nu, non toxique et a des bénéfices pour la santé comme anticancéreux. Ils ont introduit un gène mutant (MYB10) de la pomme dans la fraise, la pomme de terre et la pomme.

Les bourgeons régénérés sont récoltés sur les explants et sont examinés pour la présence de MYB10 via une analyse par Amplification en Chaîne par Polymérase (PCR). Tant les bourgeons rouges que les verts de la pomme contiennent MYB10. Les plants de fraise montrent la formation d’anthocyanines dans les feuilles et les racines contrairement à la pomme de terre qui ne présente pas de traces visibles d’anthocyanine. Cependant, l’analyse a montré que les bourgeons et les racines de pomme de terre avaient des niveaux d’anthocyanine quatre fois plus élevés que ceux des contrôles qui ne contiennent pas MYB10. Par conséquent, la production d’anthocyanine grâce au gène MYB10 peut être utilisée comme marqueur de sélection dans la modification génétique de la pomme, de la fraise et de la pomme de terre en remplacement de la résistance à la kanamycine.

Lisez le résumé de cette étude sur : http://www.springerlink.com/content/v4550v2466480814/.


Les chercheurs développent des tomates qui peuvent rester fraîches pendant plus d’un mois

Les tomates molles, moisies pourraient être une chose du passé. Les chercheurs de l’institut national indien de recherches sur le génome des plantes ont annoncé avoir développé une tomate GM qui peut conserver une maturité et une texture ferme pendant plus d’un mois. Les chercheurs ont utilisé la RNA interference (RNAi) pour empêcher la production de α-mannosidase (α-Man) et de β-D-N-acetylhexosaminidase (β-Hex) dans les fruits à maturité, enzymes qui ont un rôle de clef de voûte dans la transformation des N-glycanes. Plusieurs études ont lié la transformation des N-Glycanes dans le processus de maturation.

« L’analyse des tomates GM a révélé des fruits environ. 2-2,5 fois plus fermes dans les lignées α-Man et β-Hex RNAi respectivement et une durée de vie accrue d’environ 30 jours » ont écrit les chercheurs dans un article publié par PNAS. Les tomates normales commencent à se flétrir après une quinzaine de jours. La surexpression des gènes α-Man et β-Hex, d’un autre côté, entraîne un ramollissement excessif du fruit.

Les chercheurs ont noté que la perte après récolte des fruits et légumes dans les pays en voie de développement correspond à au moins 50% de la production. Ils ont aussi dit que la technique peut potentiellement être utilisée pour la banane, la papaye, la mangue et les autres fruits.

L’article publié par PNAS est disponible sur : http://dx.doi.org/10.1073/pnas.0909329107

ANNONCES

Bourses de biosécurité

L’ ICGEB, dans le cadre de son projet de construction de capacités pour l’Afrique sub-saharienne, offre cinq bourses de biosécurité pour un cours MSc d’une année « Gérer l’environnement » (en particulier l’évaluation des risques pour les GM) à l’institut des sciences biologiques, environnementales et rurales, mondialement connu, à l’université Aberystwyth (Royaume Uni).

Plus d’informations, critères d’admissibilité et instructions pour les candidatures à : http://www.icgeb.org/biosafety/MScFellowships.html


Coordinateur technique (Afrique de l’est et du sud)

Le réseau international pour le bambou et le rotin (INBAR) cherche un coordinateur technique pour l’Afrique de l’est et du sud pour le projet « Intégration en faveur des pauvres ayant de faibles moyens d'existence et réponse à la dégradation de l'environnement avec le bambou en Afrique de l’est et du centre ». Le candidat retenu sera basé à Addis Abeba (Ethiopie). Il coordonnera et fournira un appui technique pour permettre une utilisation large et efficace de la technologie du bambou en particulier pour les femmes pauvres et les jeunes.

Les personnes intéressées doivent envoyer une lettre de motivation avec leur CV au département des ressources humaines, INBAR, à l’attention de Helen He (lhe@inbar.int).

Document Reminders

Livre sur le flux de gènes entre les plantes cultivées et les sauvages apparentées

« Gene Flow between Crops and Their Wild Relatives » de Meike S. Andersson et de M. Carmen de Vicente traite des bases scientifiques pour évaluer la possibilité de flux de gènes entre 20 plantes cultivées et des espèces sauvages apparentées. Pour chaque plante cultivée, dont l’orge, le maïs, le coton, la dolique, le blé, le mil et le riz, une carte en couleur montre la distribution modélisée des cultures et des espèces sauvages apparentées. Le livre est publié par John Hopkins University Press.

Pour plus d’informations sur le projet de flux de gènes qui a conduit à cette publication http://www.bioversityinternational.org/scientific_information/themes/
conservation_and_use/gene_flow_project.html
. Contactez l’auteur, Meike Andersson à msandersson@gmail.com


Rapport de l’atelier de travail sur l’évaluation des risques environnementaux des plantes GM

Le rapport final de l’atelier de travail d’EuropaBio « Evaluation des risques environnementaux pour la culture des plantes GM » qui s’est déroulé à l’hôtel Silken Berlaymont à Bruxelles (Belgique) en octobre 2009 est maintenant disponible en ligne. Il parle, entre autres, de la réalisation des évaluations environnementales des risques des cadres à niveaux pour tester les utilisations et les études ainsi que des défis lors de la réalisation d’essais en champs.

Téléchargez le rapport : http://www.europabio.org/positions/GBE/EuropaBio%20ERA%20Workshop%20Oct%202009%20Final%20Report.pdf


La production et l’impact sur les prix des plantes GM

Le document de travail “Production et impact sur les prix des plantes GM” de Graham Brookes, Tun-Hsiang Yu, Simla Tokgoz et Amani Elobeid parle des effets de la production de la technologie et des ses impacts sur les marchés des céréales et des oléagineuses via l’utilisation de modèles de produits agricoles. Il analyse les impacts sur la production, la consommation, le commerce et les prix dans le monde pour les secteurs du soja, de colza et du maïs. Les effets liés à la non-utilisation des caractères GM largement utilisés dans les secteurs du maïs, du soja et du colza auront probablement un impact négatif sur l’approvisionnement mondial et l’utilisation de ces plantes cultivées, de leurs dérivés ainsi que des marchés connexes pour les céréales et les oléagineux.

L’article peut être téléchargé : http://www.card.iastate.edu/publications/DBS/PDFFiles/10wp503.pdf