Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Janvier 2011
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’avenir des aliments et de l’agriculture : défis et changements pour une durabilité mondiale

Le rapport final du projet britannique prévisionnel sur l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture est maintenant disponible. Il détaille les preuves et discute des défis et des choix faits par les législateurs et les autres en ce qui concerne tous les aspects du système alimentaire mondial. Le document a été commandé par le conseiller scientifique en chef du Royaume Uni, M. John Beddington. 400 scientifiques de 34 pays dans le monde ont travaillé sur les problèmes d’approvisionnement et de sécurité alimentaire ainsi que sur le rôle que la technologie GM a joué. Le rapport conclut que : 

  • L’investissement économique dans la recherche sur les technologies modernes est essentiel ; 
  • Le coût découlant de la non utilisation de ces nouvelles technologies doit être pris en compte lorsque des décisions les concernant sont prises ; 
  • La technologie GM n’est pas le seul moyen de répondre aux défis de l’agriculture et des produits alimentaires dans le futur, mais c’est un élément clé du mélange de technologies et de techniques nécessaires pour faire face aux futurs défis ; 
  • La technologie GM doit être jugée en se basant sur des arguments scientifiques, en analysant ce que cette technologie peut offrir et en prenant en compte les bénéfices au sens large.

Vous avez accès au rapport à : http://www.bis.gov.uk/assets/bispartners/foresight/docs/food-and-farming/11-546-future-of-food-and-farming-report.pdf


Guide politique de la FAO concernant les prix élevés des aliments

L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a publié un guide mis à jour pour les décideurs politiques des pays en voie de développement sur la manière de répondre aux impacts négatifs des prix élevés des aliments. « L’expérience de la crise alimentaire de 2007-08 montre que, dans quelques cas, des décisions prises hâtivement par le gouvernement pour diminuer les impacts de la crise, ont actuellement contribué ou exacerbé la crise et aggravé son impact sur l’insécurité alimentaire » a dit Richard China, directeur de la division de soutien de la politique et des programmes de développement.

La Chine a cité le cas où les restrictions d’exportation des surplus de pays producteurs d’aliments ont aggravé la situation du marché alimentaire mondial. Les prix ont augmenté davantage tout en appuyant sur les prix nationaux et en réduisant les incitations à produire plus de nourriture.

Le guide de la FAO dit qu’il n’y a pas de solution unique. Cependant, le mélange de politique et d’action de programmation doit être adapté aux conditions locales et accepté par les principales parties concernées dans chaque pays.

Lisez le communiqué de presse : http://www.fao.org/news/story/en/item/49954/icode/


La réponse du CGIAR changement climatique

Le groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (CGIAR) a lancé une nouvelle initiative pour faire face au changement climatique et à ses impacts sur l’agriculture et la sécurité alimentaire mondiale. Le programme sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS) est un effort conjoint du CGIAR, du partenariat Earth System Science et du Centre international d’Agriculture tropicale.

«Ce programme représente un effort audacieux et concerté pour faire face aux défis complexes que l’agriculture rencontre » a dit Inger Andersen, président du Fond du CGIAR et vice président pour le développement durable de la Banque Mondiale. « Il est basé sur 40 ans de recherche du CGIAR, y compris des réalisations notables dans le développement de variétés plus résistantes, de meilleures voies pour gérer les ressources naturelles et d’outils puissants pour analyser les impacts du changement climatique ».

Les partenaires du CCAFS vont identifier des technologies et des politiques pour l’adaptation et d’atténuation du changement climatique qui sont souhaitables pour les petits fermiers pauvres. Des efforts doivent être faits pour peaufiner les modèles utilisés pour prédire les impacts du changement de climat sur l’agriculture et les moyens de subsistance ainsi que pour identifier les moyens de sélectionner des variétés de plantes plus résistantes et améliorer le bétail.

Plus d’informations sur : http://cgiarinaction.wordpress.com/2010/12/05/a-bold-and-concerted-response-to-climate-change/

Afrique

Contamination généralisée du maïs par les aflatoxines

Des chercheurs du CIMMYT (centre international d’amélioration du maïs et du blé) et l’institut kenyan de recherches agricoles ont déterminé l’étendue de la contamination des aflatoxines chez le maïs dans les champs de fermiers, les sites de conservation après la récolte et sur les marchés. Ils ont découvert que la contamination par les aflatoxines est plus généralisée que l’on pensait, et qu’elle se produit dans les sites de l’est et du sud-ouest du Kenya.

« La fréquence des aflatoxines chez le maïs dans différentes régions du pays, y compris les zones à bas risques, met en évidence l’importance d’augmenter la sensibilisation sur la probabilité et les risques d’une exposition chronique à la toxine pour les producteurs, les consommateurs, les commerçants et les vendeurs » a dit Steve Collins, directeur national et chef du parti ACDI/VOCA. « Les importantes implications économiques et sanitaires des aflatoxines mettent aussi en évidence le besoin critique de fournir aux fermiers et aux consommateurs des stratégies abordables pour réduire la contamination et des mesures d’incitation pour utiliser les technologies d’atténuation, de nouvelles utilisations des grains contaminés et des sources alternatives de nourriture lorsque le maïs n’est pas sain ».

Dans les sites de l’est, 31% des échantillons collectés dans les champs de fermiers ont des niveaux d’aflatoxine plus importants que 10 parties par milliards (ppm), le niveau maximal autorisé par le gouvernement kenyan, ainsi que par le programme alimentaire mondial des Nations Unies, chez le maïs destiné à la consommation humaine. Dans les sites du sud-ouest, 40% des échantillons des champs de fermiers ont des niveaux d’aflatoxine supérieurs à la limite des 10 ppm.

Le communiqué de l’institut international de recherches sur les politiques alimentaire : http://www.ifpri.org/pressrelease/new-study-documents-spread-aflatoxins-kenya.


Le Rwanda explore la résistance au mildiou des pommes de terre via la biotechnologie

Le Rwanda est le plus gros producteur de pomme de terre en Afrique sub-saharienne selon les estimations les plus récentes du centre international de la pomme de terre (CIP). C’est la culture la plus importante du pays après la banane plantain. La maladie la plus sérieuse de la pomme de terre dans les zones de production est le mildiou (Phytophthora infestans).

En 2009, l’université de Wageningen, l’université Cornell et le CIP ont signé une lettre d’entente pour coopérer sur l’utilisation des techniques cisgénique et de modification génétique sans marqueurs pour empiler des gènes de résistance dans la pomme de terre pour l’Afrique. Le projet DuRPh coordonné par l’université de Wageningen a pour but de modifier génétiquement les variétés existantes de pomme de terre en leur introduisant des gènes de résistance venant d’espèces sauvages du Mexique principalement que l’on peut croiser afin de combattre le mildiou. Le projet est financé par le ministère néerlandais des affaires économiques, de l’agriculture et de l’innovation.

Le ministère rwandais de l’agriculture, l’institut national rwandais de recherches agricoles et le conseiller agricole, Frank de Laat de l’ambassade néerlandaise, ont organisé une conférence « Faire fonctionner le marché de la pomme de taire et résistance de la pomme de terre au mildiou via la biotechnologie ».

La conférence de deux jours a eu lieu les 11 et 12 janvier à Kigali. Elle était sponsorisée par l’ambassade néerlandaise et soutenue par l’université de Wageningen (Pays Bas) et l’office du centre international de la pomme de terre à Nairobi. La conférence a été suivie par environ 55 personnes venant des organisations de fermiers ou de production de semences (RADA) ainsi que des représentants des ONG et de quelques donateurs. Ils ont cherché à déterminer les facteurs qui influencent la taille et la rentabilité de la chaine rwandaise d’approvisionnement de pomme de terre, l’industrie de transformation et d’exportation. Des réunions de groupe sur la technologie des semences, l’utilisation d’intrants chimiques et de ressources ainsi que les techniques post-récolte ont collationné des informations pour un programme de recherche et de développement. Des discussions sur le contrôle de l’oomycète Phytophtora infestans, responsable du mildiou causant la pourriture des feuilles et des tubercules ont eu lieu.

Les résultats de la conférence seront analysés par des officiels du ministère de l’agriculture au Rwanda et à l’ambassade néerlandaise du pays pour permettre de formuler un projet R&D sur la gestion de la résistance au mildiou.

Pour plus de détails, contacter le Prof. Anton Haverkort : anton.haverkort@wur.nl ou le Dr. Marc Ghislain : m.ghislain@cgiar.org.


L'IITA autorise des meilleures variétés de soja pour les fermiers africains

Trois nouvelles variétés de sojas développées par l’institut international d’agriculture tropicale (IITA) ont été autorisées au Malawi et au Nigeria. Les variétés de soja TGx1740-2F ont été développées par l’IITA et le Département des services de recherches agricoles du Malawi (DARS) alors que les variétés TGx1987-10F et TGx1987-62F ont été développées par l’IITA et l’institut national nigérien des recherches sur les céréales (NCRI).

La dissémination de la variété du Malawi a été autorisée par le comité de centralisation des technologies agricoles (ATCC) le 18 janvier 2011 et celle des deux autres a été autorisée par le comité nigérian de dissémination des variétés le 2 décembre 2010.

Le sélectionneur de soja de l’IITA, Hailu Tefera, a rapporté que TGx1740-2F a un rendement supérieur à la variété Magoye largement cultivée dans l’essai en stations dans plusieurs localités. « Au Nigeria, les variétés à maturation moyenne, TGx1987-10F et TGx1987-62F, se sont montrées très résistantes à la rouille, au chancre bactérien et à la graine pourpre » a dit Ranajit Bandyopadhyay, pathologiste de l’IITA.

Lisez le communiqué de presse : http://www.iita.org/news-feature-asset/-/asset_publisher/B3Bm/content/better-soybean-varieties-offer-african-farmers-new-.opportunities;jsessionid=C78633198E3594F893E967FABB04D9E5?redirect=/news


Le conseil de l’IER du Mali d’accord pour la recherche sur le coton GM

Le conseil d’administration de la principale institution de recherches agricoles au Mali, l’institut d’économie rurale (IER), vient d’autoriser l’institut à réaliser des recherches sur le coton génétiquement modifié (GM). Dans une réunion qui s’est déroulée le 23 décembre 2010, le conseil a recommandé que l’IER travaille avec la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) afin d’entreprendre des recherches dans ce domaine en accord avec les dispositions de la loi de biosécurité et ses règlements d’application.

Un projet de décret fixant les procédures détaillées pour tester les OGM a été adopté par le conseil des ministres le 1er décembre 2010. Fondé en 1974, la compagnie malienne pour le développement des textiles est une société d’économie mixte, qui gère la chaîne de production des textiles au Mali. L’IER est responsable de la recherche sur le coton via ses deux principaux centres de recherches sur le coton (stations de Sikasso CRRA et de Ntarla).

Pour avoir plus d’informations sur les mises à jour dans le domaine des biotechnologies au Mali, contactez le Dr. Mohamed N’diaye de l’institut d’économie rurale à Bamako (Mali) : mohamedndiaye1@yahoo.fr.


Des variétés améliorées de manioc au Nigeria

Quatre variétés améliorées de manioc (NR 01/0004, CR 41-10, TMS 00/0203, et TMS 01/0040) viennent d’être disséminées par le gouvernement nigérien. TMS 00/0203 et TMS 01/0040 ont été améliorées par des scientifiques de l’institut international d’agriculture tropicale basé à Ibadan alors que NR 01/0004 et CR 41-10 ont été améliorées par l’institut national des cultures à racines basé à Umudike et le centre international d’agriculture tropicale (CIAT) en Colombie, respectivement.

Ces variétés ont eu de bonnes performances en terme de rendement et de résistance aux nuisibles dans les tests d’essais en ferme avant la dissémination qui se sont déroulés dans huit Etats du pays. Le rendement moyen observé était de 31 tonnes par hectare alors que les variétés locales ont une production de 26 tonnes par hectare. « La dissémination des variétés est une bonne nouvelle pour les fermiers nigériens en particulier et les fermiers africains en général » a dit le Dr. Peter Kulakow, sélection Manioc de l’IITA.

Plus d’informations : http://www.iita.org/news-feature-asset/-/asset_publisher/B3Bm/content/nigeria-gets-improved-cassava-varieties?redirect=%2Fnews.


Atelier consultatif du COMESA en Egypte et au Soudan

L’atelier national consultatif du COMESA (marché commun pour l’Afrique de l’est et du sud) sur les politiques régionales et les lignes directrices de biosécurité s’est déroulé en Egypte (15-16 décembre 2010) et au Soudan (19 décembre 2010). M. Amin Abaza, ministre égyptien de l’agriculture et de la réhabilitation des sols, a mis en avant dans son discours d’ouverture que la région du COMESA a besoin d’avoir des politiques qui contribueront à augmenter la sécurité alimentaire, le commerce interrégional et la qualité de l’environnement. « Les politiciens ont besoin de preuves scientifiques afin de prendre les meilleures décisions pour le bien être de leurs peuples » a noté le ministre. L’Egypte est le seul Etat membre du COMESA qui a commercialisé du maïs GM.

Le ministre soudanais de l’agriculture, le Dr. Mohamed Alloba, a indiqué que le Soudan est intéressé par les plantes GM pour améliorer la productivité agricole et qu’il a adopté une loi de biosécurité. « Nous allons institutionnaliser notre système de biosécurité ; ainsi nous cherchons à collaborer avec le COMESA pour accélérer la réalisation de notre désir d’utiliser en sécurité les plantes GM » a ajouté le ministre. Le Dr. Abdelbagi M. Ali, directeur du centre soudanais de recherches en biotechnologie, a exprimé son soutien à son pays pour cette approche régionale. « Le Soudan soutient une approche régionale pour son propre avantage mais le processus d’harmonisation doit être accéléré car il est urgent que nous adoptions la technologie GM » a dit le Dr. Abdelbagi.

Le COMESA est un bloc économique régional composé de 19 Etats membres. La consultation nationale va continuer jusqu’en mars 2011.

Envoyez un e-mail à Getachew Belay, conseiller politique en biotechnologie, Union pour le commerce des denrées de base en Afrique de l’est et du centre (ACTESA), à gbelay@actesacomesa.org pour des informations complémentaires.


Premier essai de maïs tolérant à la sécheresse en Afrique de l’est

Le premier essai de maïs transgénique tolérant à la sécheresse dans le cadre du projet Maïs efficace pour l’eau pour l’Afrique (WEMA) a été semé dans des champs confinés en Ouganda le 25 novembre et au Kenya le 1er décembre 2010 après l’autorisation réglementaire donnée par les comités/autorités nationales de biosécurité. L’autorisation de réaliser des essais en champs confinés similaires en Tanzanie est attendue.

Pour plus d’informations, contactez Sylvester Oikeh, gestionnaire du projet WEMA à s.oikeh@aatf-africa.org ou Grace Wachoro, chargée de la communication dans le projet à g.wachoro@aatf-africa.org

Amériques

Dispersion de mauvaises herbes résistantes au glyphosate

Bob Hartzler du département d’agronomie de l’université d’Etat de l’Iowa, en partenariat avec d’autres chercheurs a réalisé une étude sur les répercussions des mauvaises herbes résistantes au glyphosate (GR). Les résultats montrent que trois espèces de mauvaises herbes, la vergerette du canada, l’acnide tuberculée et l’ambroisie trifide, ont été trouvées dans les champs de maïs et de soja de l’Iowa. Hartzler a décrit deux mécanismes distincts dans le développement de la résistance à l’herbicide : « (1) une sélection indépendante d’un biotype résistant dans la communauté de mauvaises herbes toujours présente dans le champ et (2) le mouvement du caractère de résistance (flux de gène) d’un champ avec un problème de résistance existant vers des champs sans résistance ».

Le rapport suggère que nous puissions encore empêcher l’apparition de résistance au glyphosate dans les champs cultivés en diversifiant les systèmes de gestion des mauvaises herbes ce qui entraînera des stress aux herbicides variés sur la communauté de mauvaises herbes. Utiliser cette stratégie va maintenir la valeur du glyphosate en réduisant la dispersion des mauvaises herbes résistantes au glyphosate.

Une discussion approfondie sur le sujet est disponible : http://www.extension.iastate.edu/CropNews/2011/0120hartzler.htm.


Solution alternative pour contrôler les "super mauvaises herbes"

Les mauvaises herbes qui tolèrent de nombreux herbicides dont le glyphosate ont été trouvées dans 22 Etats des USA. Se débarrasser de ces mauvaises herbes tolérantes devient un problème dans un système qui implique un labourage minimum. Des chercheurs de l’université du Missouri et de Down AgroSciences LLC, dirigés par Zhanyuan Zhang, ont étudié des alternatives à l’utilisation de glyphosate pour contrôler les mauvaises herbes.

Les résultats de l’étude publiée dans les Proceedings of the National Academies of Sciences disent que deux enzymes bactériennes ont été isolées et transférées avec succès dans le maïs et le soja. Elles leur confèrent une résistance aux herbicides et à un régulateur de croissance, le 2,4-D, un herbicide commun pour lutter contre les pissenlits. Les chercheurs recommandent l’utilisation de 2,4-D en même temps que d’autres herbicides pour diminuer la vitesse de développement de résistances contre les herbicides communs dans les mauvaises herbes.

« Moins les fermiers utilisent de chimiques dans les champs, moins d’argent ils dépensent dans la production » a dit Zhang. « Cela conduit à diminuer les coûts pour le consommateur et à améliorer la sécurité des aliments et de l’environnement ».

Lisez l’article : http://munews.missouri.edu/news-releases/2011/0121-dow-agrisciences-mu-researcher-develop-a-way-to-control-%E2%80%9Csuperweed%E2%80%9D/.


Le Brésil atteint des records historiques de cultures GM

Le Brésil connaît les plus forts taux d’adoption de transgéniques : les ¾ de la superficie cultivée totale sont cultivés avec du soja génétiquement modifié (GM) et plus de la moitié de la superficie totale est plantée avec du maïs GM selon une étude de Celeres, une compagnie brésilienne spécialisée dans les affaires agricoles.

Celeres prévoit que 18.1 millions d’hectares sont plantés avec du soja transgénique tolérant aux herbicides ce qui représente 76.2% de la superficie totale cultivée avec l’oléagineux. « Les fermiers sont encouragés par un scénario favorable entre guillemets et ils doivent semer 23.7 millions d’hectares de soja durant la saison 2010/11 » a dit Anderson Galvao, directeur de Celeres. Environ 325 000 hectares seront plantés avec des variétés GM contenant une résistance aux insectes, une tolérance aux herbicides ou les deux. La superficie pour la technologie de l’empilement, pour qui ce sera la première saison de culture, représentera 7.8% de la superficie.

Plus d’informations : http://www.prnewswire.co.uk/cgi/news/release?id=309207

Asie et Pacifique

La GIN abordée lors de la conférence sur le changement climatique

La Gestion Intégrée des Nuisibles (GIN) et la sélection assistée par marqueurs (SAM) sont des outils efficaces pour le développement agricole dans le cadre du changement climatique, selon les scientifiques qui assistaient à la 4ème conférence internationale sur le « développement de la gestion intégrée des nuisibles en Asie et en Afrique » qui s’est déroulée à l’université agricole du Bangladesh, Mymensingh, du 20 au 22 janvier 2011.

Près de 150 scientifiques, représentants des organisations non gouvernementales et des entreprises privées ainsi que des vulgarisateurs du Japon, du Bangladesh, d’Inde, d’Indonésie, de Corée, du Vietnam, de Thaïlande, Taiwan et de Papouasie Nouvelle Guinée, y assistaient. Les discussions traitaient de l’utilisation de Bacillus thuringiensis en tant que premier moyen favorable à l’environnement et sans danger pour contrôler les nuisibles. La majorité des systèmes GIN est basée sur les techniques modernes comme la biotechnologie. Les systèmes agricoles en Asie et en Afrique pourraient utiliser judicieusement les pesticides pour garder la santé des sols et minimiser les dangers pour l’environnement et la santé.

Contactez le Dr. Nasiruddin Khondoker (nasirbiotech@yahoo.com) pour avoir plus d’informations sur la conférence.


Une nouvelle technologie pour accélerer l’amélioration du mil

HarvestPlus concentre ses efforts sur la biofortification des cultures de base en fer, zinc et vitamine A, les trois micronutriments reconnus par l’Organisation Mondiale pour la santé (OMS) comme les plus limités dans la diète. Ainsi, HarvestPlus, en collaboration avec l’institut international de recherche sur les cultures pour les tropiques semi-arides (ICRISAT) réalise un vaste travail sur l’augmentation des concentrations de fer et de zinc dans le mil, une culture de base essentielle en Asie du sud. Les chercheurs utilisent différentes techniques de laboratoire pour accélérer et évaluer efficacement le niveau de nutriments dans le germplasme du mil.

Les scientifiques utilisent maintenant un nouvel équipement pour avoir rapidement des résultats : un spectromètre à fluorescence X-Ray. Ce nouvel outil va permettre l’identification des meilleures graines, celles contenant le plus de nutriments, qui seront utilisées pour la sélection, économisant ainsi du temps et de l’argent pour la recherche.

Plus d’information sur ce projet : http://www.harvestplus.org/content/new-technology-speed-pearl-millet-breeding.

Europe

L’EFSA ouvre le débat sur les OGM au Parlement Européen

Le débat sur l’évaluation des risques des plantes génétiquement modifiées (GM) organisé par l’union des libéraux et des démocrates pour l’Europe du Parlement européen vient de se terminer. Des scientifiques renommés de l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) ont détaillé la science de base derrière l’évaluation des risques des OGM et ont décrit le vaste travail qui a été fait par le groupe d’experts durant des années. Cela comprend le développement de guides pour l’évaluation des risques liés aux plantes GM ainsi que la mise à jour du guide sur l’évaluation de la sécurité des aliments GM.

La seconde des consultations indépendantes se déroulant tous les cinq ans aura lieu en 2011 pour évaluer la manière dont les principes d’indépendance, d’excellence scientifique et de transparence de l’EFSA ont été appliqués.

Plus d’informations : http://www.efsa.europa.eu/en/press/news/gmo110119.htm.

RECHERCHES

Meilleure tolérance envers les maladies cryptogamiques des bananes de cavendish transgéniques

Un nouveau système de transformation a été développé par Jane Vishnevetsky de l’organisation de recherches agricoles en Israël est ses collègues afin d’augmenter la résistance du bananier à la cercosporiose noire, une maladie cryptogamique des plus dévastatrices du bananier causée par Mycosphaerella fijiensis. Ils ont développé des lignées transgéniques de bananiers avec le gène de l’endochitinase ThEn-42 de Trichoderma harzianum, le gène de la stilbene synthase (SrSy) de la vigne et le gène de l’uperoxide dismutase Cu,Zn-SOD de la tomate pour une forte résistance aux attaques de champignons. Les lignées ont été soumises à des essais en champs de 4 ans et plusieurs lignées de bananiers ont montré une meilleure tolérance au nuisible. Pour tester si le gène conférant la tolérance à la cercosporiose noire apporte aussi une résistance à d’autres champignons nuisibles, ils ont inoculé Botrytis cinerea (pourriture grise) aux plantes transgéniques. Les résultats montrent que les lignées les plus tolérantes à la cercosporiose noire sont aussi tolérantes à la pourriture grise.

Lisez le résumé : http://www.springerlink.com/content/j258541881648020/.


La surexpression du facteur de réponse à l’éthylène confère une tolérance au froid des plantules de riz

Le froid ou les températures basses sont des facteurs qui touchent la production de riz (Oryza sativa L.), une plante des saisons chaudes. Des études précédentes ont montré que la surexpression du facteur de réponse à l’éthylène (ERF) peut induire une tolérance au froid chez des tabacs et des tomates génétiquement modifiés. Ainsi Yun Tian de l’académie chinoise des Sciences et son équipe ont testé l’effet de surexpression de la protéine TERF2, membre de la famille ERF, sur la tolérance au froid du riz.

Les résultats montrent que la surexpression de TERF2 apporte de nombreux bénéfices aux plants de riz. La protéine augmente la fabrication de chlorophylle, diminue les espèces réagissant à l’oxygène (ROS) et le niveau de malondi-aldéhyde (MDA), indicateurs du stress oxydatif pouvant entraîner des dommages aux structures cellulaires. TERF2 stimule aussi l’expression de plusieurs gènes liés au froid que la plante transgénique soit, ou non, exposée au froid. Ces découvertes suggèrent que TERF2 peut être utilisé pour l’amélioration de la tolérance au froid du riz.

Lisez l’article de recherche : http://www.springerlink.com/content/n287796833k660tq/.


L’empilement des gènes améliore la tolérance à la sécheresse chez le maïs

Le génie génétique est constamment utilisé pour développer des gènes de résistance aux stress pour les cultures. Des études précédentes ont montré que les gènes betA et TsVP sont des sources efficaces pour la tolérance à la sécheresse. betA code pour la choline déhydrogénase, une enzyme clé dans la production de glycine bétaine qui est un composé naturel utilisé par les plantes pour la protection contre les stress liés à la sécheresse alors que TsVP code pour la V-H+-PPase ou pyrophosphatase H+ vacuolaire, une enzyme qui transduit directement l’énergie pour le transport du tonoplaste. AiYing Wei de l’université Shangdong (Chine), avec d’autres scientifiques, a croisé deux lignées transgéniques de maïs, une avec le gène betA et l’autre avec le gène TsVP pour produire une descendance contenant les deux gènes de tolérance à la sécheresse. L’analyse a confirmé l’expression des deux gènes dans la descendance.

Dans la descendance, des niveaux de glycine bétaine plus élevés ainsi qu’une activité H+PPase plus forte que celle des lignées parentales ont été observés. De plus, lorsqu’elles sont exposées au stress, ces plantes présentent moins de dommages aux cellules et ont un rendement supérieur aux lignées parentales. Cette recherche ouvre des possibilités pour le développement de tolérance au stress dans d’autres variétés.

Lisez le résumé : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1467-7652.2010.00548.x/abstract.

ANNONCES

Conférence Internationale : effet de levier de l’AGRICULTURE pour améliorer la nutrition et la santé

Une conférence internationale sur l’ « effet de levier de l’agriculture pour améliorer la nutrition et la santé » sera organisée par l’institut international de recherche sur la politique alimentaire (IFPRI) du 10 au 12 février 2011 à New Delhi (Inde). Le premier ministre indien, M. Manmohan Singh, inaugurera cet évènement. La conférence a pour but de discuter et de délibérer sur la création d’un système intégré qui mobilise l’agriculture pour améliorer la nutrition et la santé du peuple.

Cet évènement de trois jours réunira des leaders en agriculture, nutrition et santé du monde entier. Un « Knowledge Fair » sera aussi hébergé durant cet évènement pour échanger des informations et des idées ainsi que pour partager des initiatives via des expositions, des posters et des groupes de discussion.

Plus de détails sur : http://www.ifpri.org/2020-agriculture-nutrition-health et http://2020conference.ifpri.info/.


Appel pour les nominations au prix IDB pour les scientifiques femmes

La Banque de Développement Islamique (IDB) lance un appel pour les nominations au prix IDB récompensant les contributions des femmes au développement. Ce prix reconnaît la contribution des femmes scientifiques dans l’amélioration de la qualité de vie ou leur encourageante participation dans le domaine. A côté de la récompense individuelle, une organisation sera aussi récompensée pour avoir facilité et diffusé les innovations des femmes scientifiques pour améliorer la qualité de la vie dans la communauté. La date de clôture des nominations est le 15 février 2011.

Envoyez un e-mail à prizeforwomen@isdb.org pour plus de détails sur la récompense.

Document Reminders

Defis pour la recherche agricole

Cette nouvelle publication regroupe 20 articles présentés durant la conférence de l’organisation pour la coopération économique et le développement (OCDE) «Défis pour la recherche agricole » organisée par le programme de recherche en coopération de l’OCDE sur la gestion des ressources biologiques pour les systèmes agricole durables, en collaboration avec le ministère de l’agriculture de la République tchèque. La publication met en avant les principaux développements importants des résultats de la recherche agricole et aborde le problème des défis qui pourraient survenir dans le futur.

Plus de détails : http://www.oecd-ilibrary.org/agriculture-and-food/challenges-for-agricultural-research_9789264090101-en;jsessionid=5941asefo0jdd.delta. Pour acheter une copie de la publication : http://www.oecdbookshop.org/oecd/display.asp?lang=EN&sf1=identifiers&st1=5kmbvjnsfgwc.


Biotechnologie dans les soins de la santé : un guide pratique

Ce livre écrit par le pharmacien, le Dr. Dimitris Dogramatzis, est un guide pratique ingénieux qui aide les professionnels des soins de la santé liés aux biotechnologies dans leurs tâches quotidiennes. Il contient des chapitres sur la bio-économies, les licences sur le vivant, le financement, le partenariat, la recherche sur les bio-médicaments, les agendas de commercialisation, la promotion, la gestion du cycle de vie du produit ainsi que les modèles des affaires bio, entre autres.

Plus de détails : http://network.nature.com/groups/biotechmanage/forum/topics/8291. Pour l’acheter : http://www.crcpress.com/product/isbn/9781439847466


Benefices socio-économiques du coton Bt au burkina-faso en vidéo et par écrit

Le Burkina Faso est un des pays les plus pauvres du monde et le coton est la principale source de revenus des petits fermiers. Deux millions de personnes vivent de la production du coton qui représente 60% des exportations du pays. Cependant, il est souvent ravagé par des insectes qui peuvent détruire 90% des cultures. L’introduction du Bollgard II®, une variété GM de coton qui exprime Bacillus thuringiensis (Bt), a permis aux fermiers de protéger les cultures de certains insectes et a permis aux cultivateurs d’augmenter tant leurs rendements que leurs revenus tout en diminuant l’utilisation des pesticides de deux tiers. Après deux années de culture à grande échelle, les fermiers partagent leurs expériences sur les bénéfices de cette technologie.

Lisez le rapport : http://www.thenewsmarket.com/Releases/StoryDetailPage.aspx?GUID=b18c6d51-0a27-468e-a3c7-4a360a42ad87.

Visionnez la vidéo : http://www.prnewswire.com/news-releases/video-from-monsanto-europe-available-on-thenewsmarketcom-bt-cotton-allows-for-better-social-and-economic-conditions-in-burkina-faso-113888184.html.


Lettre d’information de l’EFSA sur les plantes

L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié : « L’EFSA en bref : plantes ». Elle parle des dernières activités scientifiques dans le domaine de la santé des plantes, des organismes génétiquement modifiés et des produits de protection des plantes.

Téléchargez une copie de la lettre d’information : http://www.efsa.europa.eu/en/newsletters/focusplants.htm?emt=1%3E.


Ouverture à la signature du protocole de nagoya sur l’accès aux ressources génétiques

La convention sur la biodiversité a publié le protocole de Nagoya concernant l’accès aux ressources génétiques et sur le partage juste et équitable des bénéfices découlant de leur utilisation à la convention de la diversité biologique pour l’ouvrir à la signature par les parties de la convention aux quartiers généraux des Nations Unies à New York du 2 février 2011 au 1 février 2012. Le protocole est disponible en arabe, chinois, anglais, russe et espagnol. Pour le télécharger, allez sur : http://treaties.un.org/doc/Treaties/2010/11/20101127%2002-08%20PM/Ch-XXVII-8-b.pdf.