NOUVELLES

Mondiales

Impact du changement climatique sur l’agriculture de subsistance

Les petits propriétaires et les fermiers de subsistance des pays en voie de développement sont les plus susceptibles de souffrir des impacts du changement climatique mondial, dit une étude publiée par PNAS. La vulnérabilité de ces pays vient à la fois de leur localisation dans les tropiques et de certaines tendances socio-économiques, démographiques et politiques qui limitent leur capacité à s’adapter aux changements. Cependant, John Morton, auteur de cette étude, met en avant que ces impacts seront difficiles à modéliser et à prévoir. Morton a énuméré plusieurs stress qui ont tendance à augmenter la vulnérabilité des agriculteurs petits propriétaires aux changements climatiques. Ceci comprend : l’augmentation de la population, la petite taille des fermes, la faible capitalisation, la dégradation de l’environnement, les marchés régionaux et mondiaux ainsi que la fragilité du pays. D’un autre côté, les facteurs de résilience comme le travail familial, les schémas de diversification en dehors de l’agriculture ainsi que les connaissances indigènes, peuvent les aider à faire face aux changements.

L’article met en avant la nécessité d’un cadre théorique qui permettra une compréhension approfondie de l’impact des changements climatiques sur l’agriculture de subsistance. Il est nécessaire d’essayer d’appliquer les connaissances scientifiques toujours plus nombreuses des effets du changement climatique sur les cultures et les élevages ainsi que sur les systèmes agricoles complexes et divers des pays en voie de développement.

Les abonnés peuvent lire l’article à : http://www.pnas.org/cgi/reprint/0701855104v1. Le résumé est disponible à : http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/0701855104v1


L’agriculture biologique peut aider à lutter contre la faim, mais....

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) n’a aucune raison de croire que l’agriculture biologique peut se substituer aux systèmes agricoles traditionnels pour assurer la sécurité alimentaire mondiale, a dit le directeur général de la FAO, Jacques Diouf. M. Diouf a fait cette déclaration après que des communiqués de presse et des rapports des médias aient suggéré que la FAO souscrivait au fait que l’agriculture biologique (AB) était la solution à la faim dans le monde.

Diouf a mis en avant que l’AB peut aider dans la lutte contre la faim, puisque l’agriculture biologique représente une source de plus en plus importante de revenus dans de nombreux pays. Mais les moyens de production chimiques, en particulier les engrais, sont nécessaires pour donner un coup de fouet à la production agricole dans les pays en voie de développement en particulier en Afrique subsaharienne. Le dernier rapport de développement mondial de la Banque Mondiale a mis en avant que la faible utilisation d’engrais est une des principales contraintes de l’agriculture africaine. Diouf a cité le Malawi comme exemple. Ce pays, qui a été le bénéficiaire de l’aide alimentaire pendant des années, a augmenté sa production de maïs après avoir adopté une politique fournissant aux petits fermiers des graines et des engrais. Il note aussi qu’une productivité plus élevée avec une plus faible quantité d’intrants peut être obtenue avec des systèmes comme la gestion intégrée des nuisibles et l’agriculture de conservation.

Le directeur général de la FAO a conclu qu’il n’y a pas une solution unique au problème mondial de la faim. Il a énuméré les facteurs clés qui vont aider à résoudre le problème. Ceci comprend la connaissance et la construction de capacité, l’augmentation des investissements publics et privés ainsi qu’une bonne politique et des technologies.

Lisez le communiqué de presse de la FAO à http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000726/index.html (en français)


Réduire le niveau d’arsenic dans le riz

Des études montrent que de fortes concentrations d’arsenic dans le sol et l’eau d’irrigation sont à l’origine des fortes concentrations de ce poison dans les cultures. Des concentrations élevées en arsenic dans le sol et les eaux souterraines ont été enregistrées dans plus de 12 pays en Asie. La plupart de ces pays sont des producteurs importants de riz. Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a montré que ces niveaux élevés d’arsenic dans les grains de riz peuvent être fortement réduits en utilisant des pratiques améliorées de gestion de l’irrigation.

Une étude réalisée par la FAO en coopération avec l’université de Cornell a révélé que planter le riz dans des lits surelevés d’environ 15 cm au-dessus du sol et non dans les champs inondés traditionnels, remédie aux pertes de rendement et entraîne une diminution des concentrations d’arsenic tant dans les plantes que dans le sol. Les lits surélevés permettent aussi de réduire les effets de la sécheresse ou de l’inondation et donc pourraient être utiles pour s’adapter aux changements climatiques. Cette étude a été réalisée au Bangladesh, où la contamination des eaux souterraines en arsenic est la plus forte. Sasha Koo-Oshima, du service de la qualité de l’eau et de l’environnement de la FAO, a dit qu’identifier et orienter ses efforts vers les zones rurales qui sont les plus affectées par la contamination en arsenic et développer plus et étendre le système de lits surélevés devrait devenir une principale priorité de manière à réduire le risque de contamination par l’arsenic chez l’homme.

Le rapport «Remédiation de l’arsenic pour la durabilité de l’agriculture, la sécurité alimentaire et la santé au Bengladesh» est disponible à http://www.fao.org/nr/water/docs/FAOWATER_ARSENIC.pdf. Lisez le communiqué de presse à http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000734/index.html (en français).

Afrique

Nouveau programme pour augmenter la participation des femmes dans les sciences agricoles

Le programme «Sexe et diversité» du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) a lancé une subvention de 13 millions de dollars US qui va soutenir la réforme des carrières de plus de 300 femmes africaines dans le domaine de la recherche agricole. Le programme «Femmes africaines dans la recherche agricole et le développement (AWARD)», financé par la Fondation Bill et Melinda Gates et basé à Nairobi, a été établi pour lutter contre la disparité entre le rôle des femmes africaines en agriculture et leur présence limitée dans les sciences agricoles. «Nous ne pouvons pas lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique, en particulier dans les régions en difficulté d’Afrique sub-saharienne, sauf si les femmes ont une voix forte non seulement à la ferme mais aussi au labo» a dit Vicki Wilde, chef du programme «Sexe et diversité» du CGIAR. «Il est urgent que nous augmentions le nombre de femmes africaines dans la recherche agricole. Nous sommes ravis que la Fondation Gates finance notre travail dans ce domaine »

Le programme a pour but, non seulement d’augmenter les détentrices d’une formation en sciences agricoles, mais aussi d’augmenter la sensibilisation à l’importance de la voix et de la contribution des femmes à l’agriculture africaine. AWARD est une répercussion de programmes pilotes réussis de bourses dans les années 2005-08 en collaboration avec la Fondation Rockefeller, USAID et la Fondation Syngenta pour l’Agriculture durable. Actuellement son but est le conseil, la construction de capacités scientifiques et le développement de pouvoir chez les femmes d’Ethiopie, du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Mozambique, du Nigeria, de la Tanzanie, de l’Uganda et de la Zambie.

Pour les détails sur AWARD, lisez le communiqué de presse à http://www.genderdiversity.cgiar.org/ ou contactez Amelia Goh (a.goh@cgiar.org) ou Catherine Mgendi (c.mgendi@cgiar.org)


Un professeur égyptien met en avant les bénéfices du maïs Bt

Des essais de maïs en Egypte montrent que la pyrale est bien contrôlée quand le maïs Bt est planté et que les rendements augmentent de 30 pourcent par rapport aux variétés traditionnelles. Le Pr. Magdy AbdelDhaher, faculté d’agriculture de l’université d’Alexandrie, a aussi ajouté que la production d’ensilage augmentait de 24 % quand ce maïs était planté. Le Pr. AbdelDhaher a donné ces informations à un groupe de médias et de directeurs des autorités agricoles durant un atelier de travail sur l’importance des plantes biotech. L’atelier de travail, organisé par le Centre Egyptien d’Informations sur les Biotechnologies (EBIC), s’est penché sur les utilisations des biotechnologies agricoles en général et sur le maïs résistant aux insectes en particulier.

Pour plus d’informations sur l’atelier de travail, contactez le Dr. Ismail AbdelHamid, directeur de l’EBIC à Ismail@egypt-bic.com.

Amériques

Plantes sauvages apparentées au manioc comme source de gènes de résistance au stress

Des scientifiques de l’Institut brésilien de Recherches agronomiques (EMBRAPA) ont montré que les espèces sauvages de manioc portaient plusieurs gènes de résistances à des stress et à des pathogènes. Un projet, en collaboration avec le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT), a pour but maintenant de transférer ces gènes dans les variétés commerciales de manioc. Dirigés par Alfredo Cunha Alves, les scientifiques ont commencé à identifier les marqueurs moléculaires qui seront utilisés pour transférer les caractères de résistance dans des cultivars à haut rendement. Ils commencent aussi la caractérisation cytogénétique des variétés sauvages. De nouvelles variétés de manioc résistantes au stress devraient être développées avant la fin du projet en 2010. Les scientifiques du CIAT ont précédemment obtenu des variétés de manioc résistantes aux cochenilles farineuses et les mouches blanches par sélection assistée par marqueurs.

Lisez l’article à http://www.embrapa.br/embrapa/imprensa/noticias/2007/dezembro/2a-semana/especies-silvestres-de-mandioca-sao-foco-de-pesquisa


Le Brésil et le Congo collaborent pour améliorer l’agriculture

Le Congo et le Brésil ont signé un protocole d’accord pour une collaboration future entre les deux pays. Le protocole d’accord a été signé à Brasilia par le Ministre congolais de l’Agriculture et de l’élevage, Jeanne Dambedzet, et Silvio Crestana, président de l’Institut brésilien de Recherche agronomique (EMBRAPA). Dans le cadre du protocole d’accord, le Congo et le Brésil vont mettre en place une série de programmes pour améliorer l’agriculture, l’élevage et la sylviculture dans les deux pays.

Mme Dambedzet a dit que le Congo a beaucoup à apprendre du Brésil, en particulier dans la production de la canne à sucre. Les deux pays font face aux mêmes défis pour la conservation de la forêt. La forêt du bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale après l’Amazonie. Dans le cadre de l’accord, le Brésil va former des techniciens et des chercheurs du Congo. Le pays devrait aussi aider le Congo à construire des locaux pour la recherche agricole. L’EMBRAPA a établi sa première branche africaine à Accra, Ghana, l’année dernière.

Lisez le communiqué de presse à http://www.embrapa.br/embrapa/imprensa/noticias/2007/dezembro/3a-semana/brasil-e-congo-firmam-parceria


Les scientifiques ont localisé un gène d’abstinence mutuelle

Les scientifiques de l’université de Californie, San Diego, ont découvert un gène chez les plantes qui empêche la fécondation seulement si il est présent, à la fois, dans les cellules reproductives mâles et femelles. Le gène code pour une protéine nommée peroxyne qui cible les organelles cellulaires, appelés peroxysomes. Les peroxysomes sont impliqués dans le métabolisme des acides gras et dans la protection de la cellule vis-à-vis des radicaux libres toxiques. La découverte implique que l’organelle accomplit une fonction importante dans la communication des cellules reproductives.

Des mutations qui empêchent la fécondation chez les plantes ont été décrites, mais c’est la première fois qu’une mutation doit être portée simultanément par les lignées femelles et mâles pour empêcher la fécondation. La découverte a des implications importantes en sélection végétale et en conservation. Comprendre le mécanisme qui régit la communication entre les cellules reproductives mâles et femelles peut permettre de faire échouer les barrières aux croisements entre différentes espèces. Les gènes de résistance aux stress et aux maladies des espèces sauvages pourraient être introduits dans des variétés commerciales sans l’aide du génie génétique. De même, la mutation serait aussi utile pour éviter le croisement des plantes avec des espèces apparentées.

Le résumé de l’article publié dans «Current Biology» est disponible à http://www.current-biology.com/content/article/abstract?uid=PIIS0960982207023652. Lisez le communiqué de presse à http://ucsdnews.ucsd.edu/newsrel/science/12-07AbstinenceByMutualConsent.html


Le flux de gènes à partir des plantes GM est peu susceptible d’être néfaste pour l’environnement

Le flux de gènes, le mouvement des gènes d’une population vers une autre, s’est toujours produit naturellement. Cependant, il a attiré beaucoup d’attention durant les dernières décennies, en particulier avec l’avènement de la biotechnologie végétale moderne. La commercialisation des plantes transgéniques a augmenté l’intérêt de comprendre et de gérer le flux de gènes. Un nouvel article publié par le «Council for Agricultural Science and Technology» (CAST – Conseil des sciences et techniques agricoles) apporte des idées concernant le flux de gène potentiel et les implications économiques des plantes transgéniques.

L’article examine plusieurs thèmes relatifs au flux de gènes. Ceci comprend : les ramifications du transfert de gènes aux caractères introduits dans les plantes GM, la présence supplémentaire et ses relations avec le transfert de gène, les approches de confinement pour entraver le flux de gènes et les mécanismes d’évaluation des risques pour les plantes biotech.

Le président du groupe spécial, David Gealy, du Service de Recherches Agricoles de l’USDA, a mis en avant le fait que les gènes introduits dans les plantes GM auraient peu ou pas d’effets sur la dynamique des flux de gènes, en particulier hors des champs agricoles. Il a aussi noté que les procédures avant la commercialisation, qui prennent en compte les caractères spécifiques introduits, vont aider à minimiser les impacts du flux de gènes.Le communiqué de presse, ainsi que le lien à l’article «Implications of Gene Flow in the Scale-up and Commercial Use of Biotechnology-derived Crops: Economic and Policy Considerations» sont disponibles sur le site Internet du CAST à http://www.cast-science.org/


Les bactéries pourpres pour combattre les nuisibles des plantes

Le service américain de recherches agricoles (ARS) a délivré un permis permettant d’utiliser une bactérie pour lutter contre les nuisibles des plantes. Chromobacterium subtsugae, une bactérie pigmentée en violet, isolée pour la première fois dans le Maryland, est toxique pour la larve de doryphore et, à des degrés différents, pour le Sphinx du tabac, le bombyx disparate, le petit coléoptère des ruches. L’ARS a donné un permis à Marrone Organic Innovations et à Natural Industries, Inc..

Des études précédentes ont montré que la bactérie est aussi toxique pour la chrysomèle des racines du maïs, la chrysomèle maculée du concombre, les mouches blanches et la teigne des crucifères. La bactérie a été dotée d’un permis en tant qu’agent de biocontrôle plus tôt cette année. Des études supplémentaires ont été réalisées pour déterminer le potentiel toxique de la bactérie sur des insectes non-cibles. Si la base génétique de la toxine était établie, il serait possible de transférer le caractère à des plantes, comme cela a été fait avec la toxine Bt de Bacillus thuringensis.

Lisez l’article à http://www.ars.usda.gov/is/pr/2007/071213.htm. Le résumé de l’article publié dans «International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology» est disponible à http://ijs.sgmjournals.org/cgi/content/abstract/57/5/993

Europe

Une étude détaillée dit que l’interdiction des plantes GM est contreproductive

En refusant aux fermiers l’accès à des technologies qui, potentiellement, réduisent les coûts, l’interdiction des plantes génétiquement modifiées (GM) pourrait être contreproductive pour la compétitivité future de l’agriculture de l’Union Européenne. Ceci a été mis en avant par Matty Demont, économiste principal associé de l’équipe agriculture du Centre Africain du riz du Groupe de coordination de la recherche internationale en agriculture (CGIAR) et ses collègues dans «GM Crops in Europe: How Much Value and for Who?" publié dans le numéro de décembre 2007 du journal EuroChoices.

Les auteurs étudient en détail la littérature sur l’impact mondial et évaluent la valeur potentielle des plantes GM pour l’Europe, en plus des études consacrées au maïs GM, à la betterave sucrière et au colza en Espagne, Hongrie, République Tchèque et dans l’Union Européenne. Ils ont découvert que la valeur annuelle potentielle des technologies GM pour les seuls Etats membres est comprise entre 0.1 et 42 millions d’Euros. La betterave sucrière tolérante aux herbicides a été identifiée comme étant, parmi la première génération de technologie GM, la plus prometteuse au niveau de l’Union Européenne Un résumé de l’article est disponible à (aussi en français) http://www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1111/j.1746-692X.2007.00075.x, le PDF de l’article complet est disponible pour les abonnés.

RECHERCHES

Les chloroplastes, systèmes vecteurs en biotechnologie

Les chloroplastes, organelles sièges de la photosynthèse, sont des hôtes idéaux pour les transgènes. La transformation des plastides a été utilisée pour introduire des propriétés agronomiques utiles comme la résistance aux insectes/maladies, la tolérance à la sécheresse ou à la salinité ainsi que la phytoremédiation dans des plantes comme le coton, le riz, le soja, la tomate et la pomme de terre. Une étude détaillée publiée par le journal Plant Physiology met en avant l’importance du système de transformation en biotechnologie. Par comparaison avec les autres processus de transformation, les vecteurs de plastides offrent plusieurs avantages, dont :

  • Un confinement biologique et des risques environnementaux plus faibles, puisque les gènes des plastides sont hérités maternellement et donc que les transgènes ne peuvent pas être disséminés par le pollen.
  • Capacité à accumuler un grand nombre de protéines transgéniques, puisqu’il peut y avoir jusqu’à 10’000 copies du génome de chloroplaste dans les cellules végétales. 
  • Un empilement de gènes, qui ouvre la possibilité de produire des vaccins multivalents en une seule étape de transformation. L’article se concentre aussi sur les différents composants des vecteurs utilisés pour une production stable de protéines chez les chloroplastes transgéniques.

L’article est disponible à http://www.plantphysiol.org/cgi/content/full/145/4/1129.


Plantes rendues tolérantes à la sécheresse en retardant la sénescence des feuilles

Les plantes utilisent différentes stratégies pour éviter ou tolérer la sécheresse comme fermer les stomates ou la chute des feuilles. Ces mesures leur permettent de conserver l’eau. Un groupe de scientifiques international des USA, du Japon et d’Israël a obtenu avec succès des plants de tabac tolérants à la sécheresse en modifiant le mécanisme qui induit la sénescence des feuilles durant la sécheresse.

Les scientifiques ont modifié l’expression du gène IFT, responsable du contrôle du niveau de l’hormone cytokinine. La cytokinine est responsable de l’encouragement de la division cellulaire ainsi que du contrôle d’un éventail de processus physiologiques dans la plante (croissance des cellules et différentiation). L’expression de l’IFT a été modifiée en utilisant des promoteurs induits par le stress et la maturation (séquences d’ADN qui contrôlent la traduction des gènes adjacents). Dès le premier signal de stress, les tissus qui font face à un stress induit par la sécheresse produisent des niveaux élevés de cytokinine, empêchant ainsi la sénescence des feuilles. Les plantes transgéniques montrent une perte de rendement minimale quand elles sont arrosées avec seulement 30% de l’eau habituellement utilisée dans des conditions contrôlées. Les plantes GM montrent aussi une croissance vigoureuse après une longue période de sécheresse qui a tué les plantes servant de contrôle.

Le résumé de l’article publié par PNAS est disponible à : http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/104/49/19631. L’article complet est disponible pour les abonnés à http://www.pnas.org/cgi/reprint/104/49/19631.


Des gènes sauteurs pour enlever les marqueurs des plantes GM

Durant les dernières années, les consommateurs et les groupes environnementaux ont été préoccupés par l’utilisation de marqueurs dans l’amélioration génétique des plantes cultivées. Les gènes marqueurs sont utilisés dans les systèmes de transformation des plantes afin de sélectionner les événements transgéniques. Cependant, ils ne sont plus nécessaires une fois que la plante a été régénérée. Jusqu’à récemment, les scientifiques ont imaginé plusieurs moyens de produire des plantes transgéniques sans marqueurs. L’une d’entre elles est d’utiliser les gènes sauteurs. Les gènes sauteurs, ou transposons, sont appelés ainsi parce qu’ils ont la capacité de se mouvoir à différentes positions dans le génome d’une cellule.

En utilisant le système Ac du transposon de maïs, les scientifiques de l’université nationale de Taiwan ont développé une stratégie pour enlever efficacement les gènes marqueurs des plantes transgéniques. Les scientifiques ont modifié le gène marqueur de sélection esps (pour la tolérance au glyphosate) pour qu’il soit exprimé chez le riz en l’introduisant sur un gène transporteur avec le gène sauteur inductible pour l’acide salicylique qui lui est attaché. Après la transformation du riz, les lignées de riz tolérantes au glyphosate sont sélectionnées et exposées à l’acide salicylique. Puisque le gène marqueur est attaché au transposon, l’activation du gène sauteur a entraîné le tronçonnement du gène marqueur sélectionnable.

Le résumé de l’article publié dans Molecular Breeding est disponible à http://www.springerlink.com/content/6720mj4607787451/?p=3c79ad37742f4e4fa77130f361884de7&pi=4. Les abonnés peuvent lire le texte complet à http://www.springerlink.com/content/6720mj4607787451/fulltext.pdf

ANNONCES

PK sur la biotechnologie pour les sols salés

Le stress induit par la salinité dans des sols salés diminue efficacement la disponibilité de l’eau du sol pour les plantes, affectant leur croissance, leur rendement et leurs réponses aux organismes causant des maladies, aux attaques de nuisibles et aux stress abiotiques. Un excès de sel dans le sol affecte la structure du sol, sa porosité, les propriétés de rétention de l’eau et peut, éventuellement, le rendre inutilisable en agriculture. Il est donc impératif qu’une utilisation durable et rationnelle des ressources naturelles soit essentielle pour renverser la dégradation actuelle de l’environnement et assurer une productivité agricole durable. Le développement de variétés qui sont plus tolérantes aux stress abiotiques comme la sécheresse et la salinité est, par conséquent, une stratégie importante dans ce but. Le Pocket K "Biotechnology with Salinity for Coping in Problem Soils" développé par le Service International pour l’acquisition des Utilisations en biotechnologie agricole (ISAAA) discute des stratégies traditionnelles et biotech pour développer des plantes tolérantes au sel et donne des informations sur les mécanismes de tolérance au sel. '

Les Pocket Ks sont des concentrés de connaissances sur les produits de la biotechnologie agricole et les thèmes apparentés. Ils peuvent être téléchargés à http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/default.html#Pocket_K_No._31.htm.

Document Reminders

Traduction française de la CBU

La traduction française de Crop Biotech Update est maintenant disponible à http://www.isaaa.org/kc/cropbiotechupdate/translations/french/default.asp?Date=11/1/2007. Vous pouvez y souscrire en envoyant un e-mail à knowledgecenter@isaaa.org.


Rapport de consultation de la FAO sur la Biosécurité

Le rapport de la consultation des experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) sur "Biosafety within a biosecurity framework: Contributing to sustainable agriculture and food production" est maintenant disponible en ligne à http://www.fao.org/ag/agn/agns/meetings_consultations_2006_en.asp. La consultation avait pour but a) d’identifier et d’analyser les thèmes potentiel de sécurité associés avec les applications actuelles et futures des nouvelles biotechnologies pertinentes pour l’agriculture durable et la production alimentaire ; et b) de développer des recommandations pour la FAO afin d’y répondre de manière appropriée, en particulier en ce qui concerne les approches optimales d’analyses de risques. D’autres documents pertinents sont aussi disponibles à http://www.fao.org/biotech/.