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Voici le Bulletin de Novembre 2007
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

UN ENSEMBLE INTERNATIONAL DE GèNES DE PLANTES DISPONIBLE

L’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture des Nations Unies (FAO) a annoncé le lancement d’un nouveau système multilatéral permettant le partage juste et équitable des ressources génétiques des plantes pour l’alimentation et l’agriculture. Le système multilatéral fait partie du traité International sur les ressources génétiques des plantes juridiquement contraignant qui est entré en application en 2004. Via le traité, 115 pays se sont mis d’accord pour partager leur diversité génétique ainsi que les informations importantes concernant les plantes cultivées stockées dans leurs banques de gènes avec tous ceux qui le demandent avec l’accord standard de partage des bénéfices.

Le système multilatéral fournit aux scientifiques, sélectionneurs et fermiers un libre accès à l’information génétique sur les plantes cultivées qui nourrissent la plupart de la population mondiale et il aide à partager les bénéfices provenant de leur utilisation commerciale. Le système comprend les banques de ressources génétiques mutantes de la Division mixte FAO/AIEA à Vienne ainsi que les plus grandes banques de gènes du monde. Il est hébergé par le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI). Durant les derniers mois, le système a facilité l’échange d’environ 90'000 échantillons de matériel génétique végétal.

Plus d’informations sur http://www.planttreaty.org/mls_en.htm (en anglais) ou sur http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000690/index.html (en français)


Un ensemble international de gènes de plantes disponible

L’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture des Nations Unies (FAO) a annoncé le lancement d’un nouveau système multilatéral permettant le partage juste et équitable des ressources génétiques des plantes pour l’alimentation et l’agriculture. Le système multilatéral fait partie du traité International sur les ressources génétiques des plantes juridiquement contraignant qui est entré en application en 2004. Via le traité, 115 pays se sont mis d’accord pour partager leur diversité génétique ainsi que les informations importantes concernant les plantes cultivées stockées dans leurs banques de gènes avec tous ceux qui le demandent avec l’accord standard de partage des bénéfices.

Le système multilatéral fournit aux scientifiques, sélectionneurs et fermiers un libre accès à l’information génétique sur les plantes cultivées qui nourrissent la plupart de la population mondiale et il aide à partager les bénéfices provenant de leur utilisation commerciale. Le système comprend les banques de ressources génétiques mutantes de la Division mixte FAO/AIEA à Vienne ainsi que les plus grandes banques de gènes du monde. Il est hébergé par le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI). Durant les derniers mois, le système a facilité l’échange d’environ 90'000 échantillons de matériel génétique végétal.

Plus d’informations sur http://www.planttreaty.org/mls_en.htm (en anglais) ou sur http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2007/1000690/index.html (en français)


Priorités pour la recherche sur la patate douce dans les pays en voie de développement

Les pays en voie de développement hébergent plus de 95 % des cultures mondiales de patate douce. Cette plante modeste, souvent sous-estimée, est bourrée de vitamine A et de carbo-hydrates. C’est une plante de base pour les pays pauvres en Afrique, Amérique du Sud et Asie. Malgré ses promesses de plantes super-star, la patate douce a été peu sélectionnée. Une étude réalisée par le Centre International de la Pomme de terre (CIP) et le Département Américain de l’Agriculture (USDA) a identifié des priorités pour l’amélioration de la patate douce dans les pays en voie de développement. Les résultats de l’étude montrent qu’il y a des contraintes majeures permanentes dans les principales zones de production de la patate douce. Les personnes interrogées durant l’étude ont indiqué que les besoins prioritaires des pays en voie de développement sont :

  • Le contrôle des virus en ayant des variétés résistantes et du matériel de qualité à planter,
  • Le développement des petites entreprises qui transforment la patate douce, 
  • L’amélioration de la disponibilité et de la qualité du matériel de plantation,
  • Des cultivars améliorés ayant un potentiel de récolte élevé et stable.

Les autres priorités sont le contrôle du charançon de la patate douce et le développement de variétés contenant plus de béta-carotène pour l’Afrique sub-saharienne ainsi que la caractérisation des ressources génétiques, des cultivars avec un contenu en amidon élevé et le développement d’un nouveau produit pour la Chine. L’Afrique sub-saharienne et la Chine sont deux des principaux centres de production de la patate douce. Les résultats montrent aussi qu’il y a un besoin croissant de recherches pour les utilisations après la récolte. Le résumé de l’étude : http://hortsci.ashspublications.org/cgi/content/abstract/42/5/1200/.%20 .

Les abonnés à Hortscience peuvent lire l’article http://hortsci.ashspublications.org/cgi/reprint/42/5/1200.

Afrique

L’IFAD soutient le programme pour augmenter les revenus des fermiers gabonais

Le Fond International pour le Développement Agricole (IFAD) a annoncé un soutien de 6 millions de dollars US au programme dans la province de Woleu-Ntem qui veut aider les petits fermiers et leurs organisations à diversifier les revenus en développant et en commercialisant de nouveaux produits à partir de cultures vivrières comme le manioc, les arachides et la banane. Signé par le vice-directeur de l’IFAD, Kanayo F. Nwanze, et par Noël Baïot, l’ambassadeur du Gabon en Italie, le programme sera, en partie, financé par l’IFAD avec un don du Fond pour le Développement International de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEC).

«Ce projet va aider les petits fermiers et leurs organisations à avoir un meilleur accès aux chaînes de valeur pour les produits qui présentent un important potentiel commercial» a dit Abdoul Barry, directeur du programme national pour le Gabon. Une chaîne de valeur représente l’éventail complet des activités indispensables pour amener un produit du stade de la conception au stade de l’utilisation finale. Elle englobe l’achat d’intrants tels que semences et engrais, la production, la transformation, la commercialisation et la distribution. Le projet profitera directement à 28 000 petits exploitants, dont la moitié sont des femmes et le tiers des jeunes.

Lisez le communiqué de presse de l’IFAD à http://www.ifad.org/media/press/2007/45_f.htm (en français).


L’Afrique prône la révolution verte

Le développement de nouvelles variétés de plantes vivrières comme le maïs, le blé et le riz est un phénomène important qui a permis de vaincre la faim il y a quelques années dans plusieurs parties du Tiers Monde, mais pas en Afrique où le continent doit encore faire son expérience de révolution verte. L’Afrique a connu des problèmes de découragement, d’origine humaine et autre, et vient juste de revenir avec des stratégies efficaces pour vaincre la pauvreté et la faim. Cependant, le Pr. Pedro Sanchez, un pédologue de classe internationale et ancien directeur général de Centre International pour la Recherche en Agrosylviculture (ICRAF), au Kenya, est optimiste lorsqu’il dit, lors d’un séminaire à l’Institut International d’Agriculture Tropicale, que «Les fermiers africains ont besoin de savoir comment appliquer la bonne quantité et qualité d’engrais, de crédits de soutien pour relancer et étendre leurs entreprises, de capacités efficaces de transformation des récoltes pour ajouter de la valeur au produit de la ferme ainsi que de bons débouchés commerciaux pour vendre leurs récoltes».

Durant son séminaire, le Pr. Sanchez a expliqué les initiatives de la Task Force sur la Faim du projet du Millénaire, un groupe consultatif des Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) des Nations Unies, qu’il co-préside. Le projet, mondial, comprend des cibles déterminées afin de répondre à la pauvreté extrême dans toutes ses dimensions, qui comprend aussi les droits humains pour une bonne santé, pour l’éducation, pour un logement et pour la sécurité. Les succès rencontrés au Malawi devrait être reproduits au Kenya, en Éthiopie, au Nigeria ainsi que dans de nombreuses régions de l’Afrique. Des détails concernant le projet ainsi que le communiqué de presse sont disponibles sur : http://www.iita.org/cms/details/news_details.aspx?articleid=1269&zoneid=81


Les essais en champ égyptiens de maïs Bt récoltés

Les essais en champ de maïs Bt égyptiens ont montré que la plante est fortement résistante à la pyrale. Le Pr. Magdy Masoud, de la faculté d’Agriculture de Saba Basha (Alexandrie) a dit que «les fortes infestations dans les variétés conventionnelles de maïs étaient de 78% alors que le maïs Bt n’était pas du tout touché».

Le poids des épis représentait 34% poids total de la plante pour le maïs conventionnel contre 54% pour le maïs Bt. La production de fourrage ensilé était supérieure de 28% avec le maïs Bt par rapport aux variétés traditionnelles. Masoud a informé les membres du Comité Égyptien de Biosécurité et les représentants du programme égyptien de maïs et de l’Institut d’économie agricole qui avaient visité les cultures de maïs à Basioun (Gharbia).

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Ismail Abdel Hamid, directeur du Centre Égyptien d’Informations sur les Biotechnologies à ismail@egypt-bic.com.


Les experts africains demandent plus de financements pour les S&T

Les développements dans les sciences et technologies en Afrique sont à la traîne derrière les autres continents. Cette situation a forcé les technocrates de l’Union Africaine et du Nouveau Partenariat pour le Développement Africain (NEPAD) à ouvrir le dialoguer avec les autres États membres pour demander plus de financements publics pour la science, la technologie et l’innovation. Heureusement, ces efforts ont commencé à porter leurs fruits puisque la plupart des dirigeants africains soutiennent maintenant l’initiative. Par exemple, le secrétaire permanent (PS) pour les sciences et les technologies au Kenya, le Pr. Crispus Kiamba, a pressé les pays africains d’allouer au moins un pourcent du Produit National Brut (PNB) à la recherche en Science et Technologie et à l’innovation pour permettre le développement des potentiels sur ce continent.

Parlant lors de la Troisième session ordinaire de la conférence ministérielle africaine sur les sciences et les technologies dans la cité côtière kenyane de Mombasa, le PS a dit «les États membres de l’Union Africaine doivent imiter les Tigres asiatiques et les pays européens qui donnent l’équivalent de 4% de leur PNB pour la science et la technologie». Il a dit que, bien que le Kenya ait augmenté son allocation aux Sciences et Technologies de 70 millions de Shillings l’année dernière à 200 millions de Shillings cette année, ce n’est toujours pas suffisant.

La conférence était suivie par les principaux experts en technologies, des partenaires de développements, des diplomates et des ministres d’États africains en charge des Sciences et Technologies.

Pour plus d’informations, contactez Daniel Otunge (d.otunge@cgiar.org) du centre africain de l’ISAAA


La banque mondiale finance le projet biosécurité de l’Afrique de l’ouest

La Banque Mondiale (BM) a autorisé le financement du projet régional Biosécurité – Afrique de l’Ouest du Burkina Faso. Le projet de 7,5 millions de dollars US a pour but de protéger la biodiversité régionale contre le risque potentiel associé à l’introduction d’Organismes Vivants modifié (OVM) dans l’environnement. Les pays qui bénéficieront de ce projet sont 8 États membres de l’Union Économique et Monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMAO) : Bénin, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Niger et Guinée Bissau.

Le projet de biosécurité présente trois volets : a) adapter et répandre des méthodologies régionales permettant d’évaluer et de gérer les risques de biosécurité relatifs aux OVM ; b) établir un cadre régional institutionnel, légal et réglementaire de biosécurité ; et c) mettre en œuvre le cadre institutionnel, légal et réglementaire de biosécurité dans les États membres de l’UEMAO qui ont ratifié le Protocole de Carthagène, avec un premier point central concernant les produits de base sélectionnés.

Regardez la description du projet de la BM à http://web.worldbank.org/external/projects/main?pagePK=64283627&piPK=73230&theSitePK=40941&menuPK=228424&Projectid=P096058


Les fermiers d’Afrique de l’ouest font état d’un succès pour le projet riz

Le projet de diffusion des variétés «Nouveau Riz pour l’Afrique» (NERICA) dans les pays d’Afrique de l’Ouest financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) est un succès, selon le Centre Africain pour le Riz (WARDA). Via ce projet, les variétés améliorées de riz ont atteint les fermiers dans de nombreux pays comme le Bénin, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigeria, la Sierra Leone et la Gambie.

Les fermiers qui ont bénéficié de ce projet font état d’avantages liés à l’adoption de variétés améliorées de riz. Bakary Togola, un fermier malien, a obtenu un profit de 124’000 $ US grâce à la vente des semences NERICA. Suleyman Mboob, de Gambie, a cultivé les variétés NERICA sur 25 ha en 2006 et a gagné environ 26'300 $US. Une étude d’impact réalisée par le WARDA au Bénin, a montré les effets positifs de l’adoption des variétés NERICA sur la qualité de vie des fermiers. Grâce aux meilleures récoltes dues à une augmentation du rendement, les fermiers cultivant des variétés NERICA obtiennent de l’argent liquide qui leur sert à financer la scolarisation, les soins médicaux et une meilleure alimentation. Durant la cinquième année du projet, environ 400'000 ha de terres devraient être cultivés avec des variétés NERICA dans les pays pilotes. La facture de riz importé dans ces pays devrait être réduite de 100 millions de $. Le projet a commencé en 2006.

Lisez le communiqué de presse sur : http://www.warda.org/warda/newsrel-AfDB-nov07.asp


Rapport sur les biotechnologies en Afrique

Le rapport «Liberté d’innover : le développement des biotechnologies en Afrique» du groupe Africain sur les Biotechnologies Modernes met en avant le rôle des biotechnologies pour transformer les économies africaines. Il met au défi les chefs d’États africains et de gouvernement de considérer sérieusement l’importance d’une approche coordonnée pour promouvoir l’innovation technologique dans le développement.

Écrit par Calestous Juma et Ismail Serageldin, du Projet Sciences, Technologies et Mondialisation, le rapport discute de ce qui est nécessaire pour construire les capacités indispensables pour tirer parti et utiliser les biotechnologies ainsi que des mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations. Le rapport est disponible en ligne à http://www.belfercenter.org/publication/17382/freedom_to_innovate.html


WABNet pour améliorer le sorgho en Afrique de l’ouest

Le réseau de biosciences d’Afrique de l’Ouest (WABNet), a mis en place des plans pour améliorer la sélection du sorgho en Afrique de l’Ouest en particulier, et en Afrique en général. Un atelier de travail récent qui s’est déroulé à Dakar (Sénégal), un plan de mise en œuvre a été élaboré et des ressources ont été allouées à divers laboratoires pour travailler sur l’inventaire et la caractérisation des ressources génétiques du sorgho d’Afrique de l’ouest. Ceci sera financé par l’Agence Canadienne de Développement International (CIDA) dans le cadre du financement de l’Initiative Africaine Biosciences.

Le projet a le soutien du Conseil Ministériel Africain des Sciences et des Technologies (AMCOST) actuellement présidé par le Ministre kenyan des Sciences et des Technologies, Noah Wekesa. La ministre sénégalaise de la recherche scientifique, Yaya Gassama Dia, a demandé aux experts de s’assurer que toutes les parties intéressées comme les organisations communautaires, les législateurs et les médias soient impliqués dans la recherche de solution pour la sélection et l’utilisation des problèmes que rencontre le sorgho, qu’elle a décrit comme une culture importante pour la sécurité alimentaire dans la sous-région. Le Directeur du WABNet, le Pr. Diran Makinde, a dit que l’Afrique de l’ouest est le centre d’origine du sorgho d’où le besoin de s’assurer qu’il est conservé et amélioré en utilisant la meilleure science disponible. Les experts forment aussi un forum des sélectionneurs de sorgho dont la première tâche est de compiler la banque de données des sélectionneurs de sorgho et d’aider au partage des connaissances.

Pour plus d’informations, contactez le Pr. Diran Makinde (diran.makinde@coraf.org) ou Daniel Otunge (d.tounge@cgiar.org) du centre africain du Service International pour l’Acquisition des Utilisation des Biotechnologies Agricoles (ISAAA)

Amériques

L’université de Californie améliore la dolique pour l’Afrique

Une bourse de 3 ans d’un montant d’environ 1,7 millions de $ a été accordée à l’Université de Californie Riverside par le Programme Défi de la Génération du Groupe consultatif de la Recherche Agricole Internationale (CGIAR) pour développer des variétés améliorées de dolique pour l’Afrique en utilisant la technologie génomique.

Les scientifiques vont développer des variétés qui sont tolérantes à la sécheresse et ont une meilleure résistance aux pestes et aux maladies. Ils vont collaborer avec des partenaires africains des programmes nationaux de sélection du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun ainsi que de l’Institut International d’Agriculture Tropicale au Nigeria pour identifier des gènes liés aux caractères importants comme la tolérance à la sécheresse et la résistance aux maladies. La sécheresse et les pestes réduisent souvent d’un quart le potentiels de récolte de la dolique en Afrique où la culture est une source de nourriture tant pour les hommes que pour les animaux.

«L’UCR héberge une collection de 5'000 variétés de doliques du monde entier» a dit Jeff Ehlers, le principal instigateur de la bourse et un spécialiste du Département de Botanique et des sciences végétales. «Ces variétés génétiquement différentes offrent un trésor de gènes potentiellement important pour les sélectionneurs qui cherchent à construire variétés améliorées de dolique. Grâce à la bourse, nous serons capables d’identifier plus efficacement les gènes que nous pourrons utiliser pour développer des variétés améliorées de dolique».

Plus d’informations sur le projet à http://www.newsroom.ucr.edu/cgi-bin/display.cgi?id=1708.


Survivre à la sécheresse : les cultures peuvent utiliser 70% d’eau en moins

Les chercheurs de l’Université de Californie, Davis, (UCD) ont obtenu des plantes génétiquement modifiées qui peuvent survivre à la sécheresse et peuvent croître avec 70% d’eau d’irrigation en moins. Utilisant le tabac comme modèle, les scientifiques ont supprimé avec succès la mort programmée des cellules des feuilles et équipé les plantes pour survivre à des conditions de sécheresses sévères. Ceci grâce à l’insertion d’un gène qui contrôle le niveau d’une hormone végétale, la cytokinine. La cytokinine encourage la division cellulaire dans les tissus jeunes.

L’introduction d’un gène qui code pour une augmentation du niveau de cytokinine dans les tissus stressés interrompt la chaîne biochimique d’évènements qui conduit, normalement, à la perte des feuilles pendant la sécheresse. Les tests montrent que, contrairement aux plants de tabac ordinaires qui perdent leurs feuilles et meurent si ils ne sont pas arrosés pendant deux semaines, les plantes transgéniques ne montrent aucun signe important de détérioration. De plus, lorsque l’apport d’eau est réduit de 70%, le rendement des plantes transgéniques n’est réduit que de 12%. Cette découverte pourrait être très importante pour l’agriculture dans les zones arides, en particulier si l’eau devient plus rare dans le futur à cause des changements climatiques.

Plus d’informations sur http://www.news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=8439. Le résumé de l’article publié dans PNAS est disponible à http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/0709453104v1.

Asie et Pacifique

La papaye biotech sans danger pour les micro-organismes du sol

Une papaye biotech résistante à la maladie des tâches annulaires (PRV) a été développée en Thaïlande il y a quelques années, mais la culture commerciale n’est pas encore possible à cause de préoccupations environnementales et de sécurité alimentaire. Pour clarifier la question de la sécurité environnementale de la papaye résistante au PRV, en particulier son effet sur les micro-organismes du sol, l’unité de génie génétique végétal (PGEU) de l’université Kasetsart qui a développé la papaye résistance au PRV en Thaïlande a réalisé une évaluation du risque environnemental des papayes transgéniques sur la population et le transfert horizontal potentiel vers les micro-organismes du sol dans la région cultivée avec des papayes transgéniques. Les études montrent qu’il n’y a pas de différences statistiques dans la population microbienne des sols plantés avec des papayes transgéniques ou non transgéniques. Il y n’a aucune indication de transfert horizontal de gène de l’ADN des plantes transgéniques vers les bactéries et les champignons du sol. Ces résultats suggèrent que la papaye transgénique n’a aucun impact négatif sur les micro-organismes du sol. Pour les détails, allez sur : http://safetybio.agri.kps.ku.ac.th/images/stories/pdf/microbira.pdf. Pour plus d’informations, contactez Supat Attathom du Centre d’Information sur la Biosécurité et la Biotechnologie (BBIC) à safetybio@yahoo.com.

RECHERCHES

Des chromosomes artificiels pour introduire plusieurs caractères chez le maïs

La production de maïs transgéniques a été basée sur des techniques traditionnelles comme la transformation par Agrobactérium qui intègre des fragments d’ADN dans des chromosomes hôtes. Bien qu’il ait été prouvé qu’elles étaient efficaces, les techniques traditionnelles présentent certains désavantages. Le processus peut rompre l’expression normale des gènes, ce qui peut entraîner des pertes de qualités agronomiques importantes. Un grand nombre de plantes transgéniques doivent être examinées de manière à trouver celles qui sont adaptées pour une utilisation commerciale. De plus, il y a une limite à la quantité d’ADN qui peut être intégré, ce qui rend difficile d’ajouter plusieurs gènes en une fois. Une découverte faite par un groupe de chercheurs US peut apporter des solutions à ces désavantages. En utilisant des «mini-chromosomes de maïs» (MMC), les chercheurs ont introduit, avec succès, des cassettes entières de gènes chez le maïs.

Les chercheurs ont montré que les MMC se comportent comme des chromosomes normaux. Leur structure est stable et les gènes qu’ils portent sont exprimés et transmis d’une génération à l’autre. En utilisant cette technologie, les gènes intéressants peuvent être mis dans un ordre définitif, chaque gène étant entouré par ses promoteurs ou inhibiteurs. Les MMC peuvent être utilisés pour augmenter la résistance, le rendement ou le contenu nutritionnel des plantes cultivées. Ils peuvent aussi améliorer la production de biofioul ainsi que permettre aux plantes de synthétiser des composés complexes comme les médicaments.

L’article, d’accès libre, publié par PLoS-Genetics est disponible à : http://genetics.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371/journal.pgen.0030179&ct=1


Biosynthèse de la vitamine B1 chez les plantes

La vitamine B1 est un composé essentiel dans tous les organismes qui agit comme cofacteur («molécule aide» nécessaire à l’activité enzymatique) des enzymes nécessaire à de nombreux chemins métaboliques. Chez les pantes, la vitamine B1, sous la forme de thiamine diphosphate, a été impliquée pour la tolérance aux dommages de l’ADN et comme un activateur de la résistance aux maladies. La déficience en vitamine B1 reste un problème mondial, en particulier dans les pays où le riz est une culture vivrière depuis que le polissage du grain ôte la plupart des vitamines présentes dans l’enveloppe. Les plantes sont une source importante de vitamines B1 pour les animaux et les humains. Aujourd’hui les connaissances concernant la biosynthèse du composé sont peu nombreuses.

Un groupe de chercheurs suisses et allemand a fait une découverte importante concernant le chemin de biosynthèse de la vitamine B1. En utilisant Arabidopsis comme plante modèle, les scientifiques ont découvert que la synthèse de la vitamine B1 chez les plantes est très similaire à celle des bactéries. Les chercheurs ont identifié un protéine, très proche de THIC, une enzyme clé pour la synthèse de la vitamine B1 chez les bactéries. L’homologue de THIC est essentiel pour la vie de la plante. Cette découverte ouvre des voies possibles pour changer les niveaux de vitamines B1 dans les plantes via le génie génétique.

L’article est accessible à http://www.pnas.org/cgi/reprint/0709597104v1, le résumé à http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/0709597104v1.


Une pomme de terre GM tolérante à plusieurs stress

Divers stress environnementaux, comme des chaleurs ou des froids extrêmes, de la salinité ou de la toxicité chimique, peuvent induire la formation d’espèces réactives à l’oxygène (ROS) dans les cellules végétales. Le ROS peut causer des dommages aux membranes des organelles cellulaires et interrompre les processus cellulaires normaux. Les plantes combattent les ROS en synthétisant des enzymes anti-oxydantes. Un groupe de scientifiques coréens a obtenu avec succès des lignées de pomme de terre transgéniques qui montraient une tolérance à de multiples stress oxydants en modifiant l’expression des gènes anti-oxydants.

Le groupe a introduit le gène codant pour la «nucleoside diphosphate kinase 2» (NDPK2) provenant d’Arabidopsis. La NDPK2 est responsable de la régulation de l’expression de plusieurs gènes anti-oxydants dans le cytoplasme. Le gène codant pour la NDPK2 a été placé sous le contrôle d’un promoteur (une séquence d’ADN qui régule l’expression des gènes qui lui sont adjacents) qui est facilement activé par le stress. Les lignées transgéniques montrent une tolérance aux stress oxydatifs apportée par les fortes températures, la salinité et la toxicité chimique. Les scientifiques étudient maintenant la possibilité d’introduire le gène NDPK2 dans le chloroplaste, site de la photosynthèse, le plus susceptible d’être endommagé par les ROS.

L’article publié par le journal «Transgenic Research» est disponible pour les abonnés à http://www.springerlink.com/content/w30567gr1314u276/fulltext.pdf. Le résumé est disponible à http://www.springerlink.com/content/w30567gr1314u276/?p=fdb545bac14c46b69d03fb6a67ae0667&pi=0


Tolérance aux stress chez les plantes GM

Avec les changements climatiques, une augmentation de la proportion des terres arides, les changements dans les schémas de précipitations et une augmentation de la proportion des sols pollués, les scientifiques cherchent des moyens de faire face aux défis de l’agriculture moderne. Des stress abiotiques comme la sécheresse, les sols salins et les températures extrêmes sont un obstacle aux cultures qui doit être considéré sérieusement, depuis qu’ils affectent négativement la croissance et la productivité des cultures. Une nouvelle étude publiée par Plant Cell Reports résume les dernières approches transgéniques pour introduire des tolérances aux stress abiotiques chez les plantes.

Les auteurs énumèrent les gènes qui sont habituellement ciblés pour améliorer la tolérance des plantes à divers stress. Ceci comprend des gènes qui codent pour des osmoprotecteurs ou des molécules qui accumulent durant les ajustements osmotiques, des agents détoxifiants dont font partie les anti-oxydants et les enzymes qui protègent la cellule des dommages causés par les espèces réactives à l’oxygène, les protéines d’embryogenèse tardive (LEA) qui s’accumulent suite à un manque en eau, des protéines de chocs thermiques, des facteurs de transcription et des molécules de signaux de transduction. Ils discutent aussi de l’évaluation des réponses aux stress abiotiques et des protocoles pour tester les plantes transgéniques pour leur tolérance dans des conditions proches de celles des champs.

L’étude est disponible pour les abonnés à http://www.springerlink.com/content/u3428341j7r95613/fulltext.pdf. Les non abonnés peuvent lire le résumé à http://www.springerlink.com/content/u3428341j7r95613/?p=18b654251e4d41c59c78b25282d9c32b&pi=7.


Tolérance et réponse à une déficience en fer chez les plantes

La plupart des organismes vivants a besoin de fer pour sa croissance et son développement. Le fer absorbé par les plantes représente une source importante de fer dans la diète animale et humaine. Le fer est beaucoup plus abondant dans les sols minéraux, cependant il est peu soluble dans des conditions aérobies et de pH élevé. Les scientifiques savent que les plantes induisent des systèmes d’utilisation du fer lors de déficiences en fer. Le mécanisme moléculaire exact du système, cependant, est inconnu.

Les scientifiques de l’université de Tokyo ont découvert un facteur de transcription, IDEF1, qui se lie à une séquence spécifique d’ADN dont on montré précédemment qu’elle répondait sous des conditions de faible disponibilité en fer. Les facteurs de transcription (TF) sont des protéines qui se lient à des régions spécifiques d’ADN. La liaison du TF peut soit promouvoir soit inhiber l’expression de certains gènes. Quand le gène codant pour IDEF1 a été introduit chez le riz, les lignées transgéniques ont montré une forte tolérance au manque de fer. L’expression d’IDEF1 promeut aussi l’activation de protéines de réponse à un manque de fer, suggérant la présence d’un réseau séquentiel de gènes de régulation. La manipulation d’IDEF1 peut fournir des approches pour produire des plantes tolérantes à des conditions de déficience en fer, comme dans les sols calcaires.

Le résumé de l’article publié par PNAS est disponible sur http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/104/48/19150. Les abonnés ont accès à l’article complet sur http://www.pnas.org/cgi/reprint/104/48/19150.