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Voici le Bulletin de Janvier 2016
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Gisement mondial de cultures GM vers 2020

Des chercheurs du Centre Conjoint de Recherches (JRC) de la Commission Européenne ont mis à jour l’étude JRC 2008 qui analysait le gisement mondial de plantes génétiquement modifiées (GM) attendues sur le marché en 2015. L’article, publié dans Nature Biotechnology, décrit les plantes GM dans le pipeline de 2008 à 2014 et montre la situation mondiale des plantes GM en développement afin de décrire les innovations à moyen terme dans les secteurs de l’alimentation humaine et animale ainsi que dans le secteur industriel.

L’étude, réalisée par Claudia Parisi, Pascal Tillie et Emilio Rodriguez-Cerezo, analyse aussi le rôle des pays en voie de développement dans le gisement de plantes GM. Les auteurs concluent que, bien qu’un petit nombre de grandes cultures (pour l’alimentation animale et l’utilisation industrielle) et caractères agronomiques domineront les variétés commerciales dans un avenir prévisible, de nombreux empilements de caractères, plus de caractères de qualité et de cultures spécialisées seront introduits dans le gisement. Ils notent aussi que les développeurs de nouvelles technologies, en particulier dans les pays en voie de développement comme l’Inde, la Chine, le Brésil et les développeurs africains montrent leur volonté d’entrer dans le domaine commercial.

L’aperçu de l’article de fond et les options pour un accès total sont disponibles sur le site Internet de Nature Biotechnology.


Demande croissante en aliments et en fioul sur le marché mondial de l’agrobiotechnologie

Une nouvelle étude publiée par ‘Transparency Market Research’ (TMR), titrée ‘Agricultural Biotechnology Market - Global Industry Analysis, Size, Share, Growth, Trends and Forecast, 2013-2019’, rapporte que le marché mondial de l’agrobiotechnologie était évalué à 15.3 milliards de dollars US en 2012 et qu’il devrait doubler d’ici 2019, avec une croissance de 9.5% entre 2013 et 2019.

Selon le rapport, la croissance de la population mondiale a conduit à une augmentation de la demande des cultures génétiquement modifiées (GM). L’augmentation de la demande de biofiouls, en raison de l’appauvrissement des réserves de fiouls traditionnels, stimule en outre le marché de la biotechnologie agricole. Il est aussi déclaré que les bénéfices des cultures GM comme les rendements plus élevés, la résistance aux nuisibles, la durée de conservation et la forte valeur nutritionnelle, font qu’elles sont largement acceptées dans les pays industrialisés et ceux en voie de développement.

Le rapport note que l’Amérique du Nord adopte plus rapidement les cultures GM, dominant ainsi le marché mondial de la biotechnologie agricole. L’Europe consomme beaucoup de plantes GM pour l’alimentation animale importées des USA et du Brésil.

Pour plus de détails sur le rapport, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de TMR.

Afrique

Les régulateurs kenyans vont publier ce mois-ci leur décision à propos des plantes GM

L’autorité Nationale Kenyane de Biosécurité devrait publier sa décision sur la demande déposée par l’Organisation Kenyane de Recherches Agricoles et sur le Bétail (KALRO) et la Fondation Africaine de Technologie Agricole de diffuser des graines de maïs GM. Selon le directeur général du NBA, Willy Tonui, la décision pour le maïs GM sera prise ce mois et celle concernant le coton GM en février.

Le Kenya a interdit la culture et l’importation de maïs GM, bloquant les principaux exportateurs dont l’Afrique du Sud sur le marché local qui est confronté à de fréquentes pénuries en grains. Donc les scientifiques font pression pour la diffusion des semences GM aux fermiers afin d’augmenter la production des cultures.

Plus d’informations sur AllAfrica.


Le premier champ d’observation de pommes de terre GM en Ouganda montre une résistance extrême au mildiou

Le premier essai en champ de pommes de terre génétiquement modifiées (GM) résistantes au mildiou réalisé en Ouganda d’octobre 2015 à janvier 2016 a été mené par l’Institut Kachwekano de Recherches et Développement Agricole de zone (KaZARDI) de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO) près de Kabale.

Vingt pommes de terres GM très résistantes des variétés ‘Desiree' et une de la variété ‘Victoria' du Centre International de la Pomme de terre (CIP) ont montré des niveaux de résistance extrêmes par rapport aux plants non GM des mêmes variétés. En utilisant la transformation génétique, trois gènes de résistance (R) d’espèces apparentées (Solanum bulbocastanum et S. venturii) ont été transférés dans les variétés préférées des fermiers et les résultats sont encourageants. Des variétés partiellement résistantes existent mais ce ne sont pas celles qui ont la préférence des fermiers et des consommateurs. Cette première observation concernant des pommes de terre zéro fongicides marque un jalon important dans le développement et le futur déploiement de variétés GM de pomme de terre vers les fermiers en Afrique qui réduiront de manière importante les pertes et les coûts de production.

En Ouganda, les pertes dues au mildiou peuvent atteindre 60%, forçant les fermiers à pulvériser jusqu’à 15 fois des fongicides pour protéger leurs cultures. Environ 300'000 petits exploitants cultivent des pommes de terre pour leur subsistance et leurs revenus. Les pertes dues au mildiou représentent de 10 à 25% des revenus obtenus à partir de la pomme de terre.

Pour plus de détails sur ce projet, contactez le Dr. Andrew Kiggundu/NARO (akiggundu@kari.go.ug) ou le Dr. Marc Ghislain/CIP (m.ghislain@cgiar.org).

Amériques

Le mécanisme d’accumulation de l’arsenic dans les graines des plantes découvert

Des chercheurs de l’Université Internationale de Floride (FIU) font partie de l’équipe internationale de scientifiques qui a découvert de quelle manière l’arsenic s’accumule dans les graines de plantes comme le riz.

L’équipe du Professeur Barry P. Rosen à la FIU a découvert qu’Arabidopsis thaliana utilise les systèmes de transport pour l’inositol, un type de sucre, pour faire entrer l’arsénite, la forme toxique de l’arsenic, dans les graines. C’est la première identification de transporteur responsable de l’accumulation d’arsenic dans les graines. Rosen prédit que la même voie pourrait être présente dans les grains de riz et ces découvertes permettront le développement de nouveaux cultivars de riz contenant moins d’arsenic dans le grain.

L’arsenic, à la fois toxine et carcinogène, vient de minéraux. Il est utilisé dans quelques herbicides, promoteurs de croissance animale et semi-conducteurs. C’est un contaminant environnemental omniprésent des aliments et de l’eau qui menace la santé de dizaines de millions de personnes dans le monde.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de la FIU.


Des moustiques GM pour lutter contre le virus Zika au Brésil

Intrexon Corporation, via sa filiale Oxitec, et le Piracicaba City Hall se sont mis d’accord pour étendre le ‘Friendly Aedes aegypti Project' de Piracicaba (Brésil) suite aux résultats robustes pour contrôler la population de moustiques Ae. aegypti, principal vecteur de la dengue, du chikungunya et du virus Zika, très répandu dans le monde. Zika, un virus se répandant rapidement, a émergé au Brésil en 2015. Il est lié à une augmentation soudaine des malformations congénitales (microcéphalie). Le nombre d’enfants nés avec une microcéphalie au Brésil a maintenant dépassé les 3’500.

Pour ce programme, Oxitec a initié une nouvelle installation de production de moustiques à Piracicaba qui aura la capacité de protéger plus de 300’000 personnes. Le district de Piracicaba CECAP/Eldorado est devenu la première municipalité au monde à construire un partenariat directement avec Oxitec après que le Comité National Brésilien de Biosécurité (CTNBio) ait autorisé sa diffusion dans le pays. En avril 2015, des moustiques autolimitants ont été relâchés et, à la fin de l’année calendaire, une réduction de 82% des larves de moustiques sauvages avait été enregistrée. Comme beaucoup d’espèces invasives d’insectes, le territoire d’Ae. aegypti s’étend tout comme les maladies se répandent. La dengue, le chikungunya et le virus Zika, ont collectivement un impact dans plus de 100 pays et touchent environ 400 millions de personnes chaque année dans le monde. Aujourd’hui, le Brésil a la plus forte fréquence de dengue dans l’hémisphère ouest et avec le chikungunya et le virus Zika qui sont arrivés dans le pays en 2014 et 2015 respectivement, le moustique Ae. aegypti est devenu un risque sanitaire croissant.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse d’Oxitec.


La sécheresse touche durement la récolte de cérales depuis les années 1980

Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université McGill et l’université de Colombie Britannique au Canada, la sécheresse et les épisodes de chaleur extrême ont réduit fortement les récoltes de céréales lors des dernières décades de 9% à 10% en moyenne dans les pays touchés. L’impact a été plus important dans les nations industrialisées d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie Australe.

Les chercheurs ont analysé les données des productions nationales de 16 céréales dans 177 pays à partir des informations contenues dans une base internationale concernant les désastres climatiques extrêmes. L’étude a révélé que les niveaux de production des systèmes agricoles techniquement plus avancés d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie Australe ont diminué en moyenne de 19.9% à cause des sécheresses, soit le double de la moyenne mondiale.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse sur McGill Newsroom.


Les génomes des plantes greffées communiquent les uns avec les autres

Le greffage est une pratique agricole qui remonte à près de 3’000 ans lorsque les peuples de la Chine ancienne à la Grèce ont réalisé que joindre une branche coupée à la tige d’une autre pourrait améliorer la qualité de la culture. Récemment, une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut Salk et de l’Université de Cambridge a montré que les plantes greffées partagent des caractères épigénétiques. L’équipe a découvert que les deux plantes greffées conservent leurs génomes originaux et ne partagent pas leur ADN mais que l’information épigénétique est communiquée à travers la plante.

L’équipe de recherche a pisté le flux d’informations épigénétiques en se concentrant sur des molécules minuscules nommées petits ARN (ARNs). Les chercheurs ont conçu une expérience de greffe avec trois variations d’Arabidopsis : deux variétés de type sauvage et un mutant sélectionné pour manquer d’ARNs de toute sorte. Après chaque greffe, les chercheurs ont observé que les plantes transmettaient des épiallèles, l’équivalent épigénétique des allèles. Ils ont aussi trouvé que des milliers de sites tout le long du génome d’Arabidopsis étaient éteints par les ARNs.

L’équipe convient que les effets épigénétiques des ARN mobiles sont susceptibles d’être plus grands avec les plantes cultivées qu’avec les espèces modèles utilisées dans l’étude. Les deux groupes de recherche prévoient d’explorer ces effets chez les tomates et d’autres plantes cultivées.

Pour plus d’informations, lisez les actualités de Salk News.


Les scientifiques découvrent les voies de la résistance aux nuisibles

Les scientifiques de l’Université d’Etat du Michigan (MSU) étudient la biochimie des plantes dans une recherche qui pourrait aboutir à des plantes moins sensibles aux insectes. Dans le laboratoire du Professeur Robert Last, l’étudiant post-doc, Pengxiang Fan et un biochimiste de premier cycle et étudiant en biologie moléculaire, Abigail Miller, ont pu reconstruire la voie du processus chimique utilisé par la plante de tomate pour créer des composés utiles nommés sucres acylés. Ces composés sont produits tant dans les variétés des jardins que dans les espèces sauvages apparentées à la tomate. Les chercheurs ont examiné la manière dont une seule cellule à la pointe de poils minuscules sur ces plantes, nommés trichomes, est capable de créer des produits qui l’empêchent d’être mangée par des insectes.

Le potentiel de cette recherche est vaste, avec des applications futures possibles en sélection végétale et dans d’autres industries. « Comprendre cette voie pourrait aussi nous permettre de créer des stratégies pour produire ce type de composés utiles dans des micro-organismes ou dans d’autres plantes qui ne les produisent pas normalement » a dit le Professeur Last.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de la MU.

Asie et Pacifique

Une équipe de recherche améliore la tolérance à la sécheresse et à la salinité chez le coton et le peuplier avec un gène d’Arabidopsis

Des chercheurs dirigés par Lin-Hui Yu de l’Université des Sciences et des Technologies de Chine, ont rapporté que l’Arabidopsis ENHANCED DROUGHT TOLERANCE1/ HOMEODOMAIN GLABROUS11 (AtEDT1/HDG11) confère aussi une tolérance à la sécheresse et à la salinité chez le coton (Gossypium hirsutum) et chez une plante ligneuse, le peuplier (Populus tomentosa Carr.). Bien que le gène soit connu pour conférer une tolérance dans des plantes comme le riz et Arabidopsis, c’est la première fois qu’il a été utilisé tant pour le coton que pour le peuplier.

Tant le coton que le peuplier GM ont montré une meilleure tolérance à la sécheresse et à la salinité. De plus, le coton GM a montré une meilleure tolérance à la sécheresse et de meilleures performances agronomiques avec des rendements plus élevés en champ tant en conditions de sécheresse qu’en conditions normales.

Leurs résultats montrent qu’AtHDG11 est un gène candidat prometteur pour améliorer la résistance à la sécheresse et à la salinité de plantes cultivées et de plantes ligneuses.

Pour plus d’informations sur l’étude, lisez l’article dans Plant Biotechnology Journal.

Europe

Les plantes prédisent les infections en utilisant une horloge moléculaire

Une nouvelle recherche réalisée à l’université de Warwick montre que les plantes peuvent prédire à quel moment les infections sont le plus susceptibles de se produire et de réguler leur système immunitaire en fonction. Des recherches précédentes ont montré que la résistance contre les bactéries pathogènes varie selon les périodes du jour. La nouvelle recherche, cependant, a montré, pour la première fois, que c’est aussi vrai pour la résistance contre un champignon pathogène. La nouvelle recherche est aussi la première à identifier le mécanisme par lequel l’horloge interne de la plante fait la différence dans l’immunité de la plante à l’aube et la nuit.

Selon le principal chercheur, le Dr. Katherine Denby, les plantes sont plus résistantes aux infections à l’aube lorsqu’elles anticipent l’infection. La différence de la résistance d’une plante à l’infection selon le moment de la journée est dirigée par son horloge circadienne plutôt que par les changements lumière jour/nuit.

Plus d’informations sur Warwick News and Events.


Les chercheurs du VIB découvrent un nouveau mécanisme pour le développement des racines

Une équipe internationale de chercheurs, dont Kun Yue, Tom Beeckman et Ive De Smet du VIB/UGent, a découvert un nouveau régulateur de la division cellulaire qui modèle les systèmes racinaires des plantes, PROTEIN PHOSPHATASE 2A-3 (PP2A-3). Leurs résultats pourraient mener à de nouvelles techniques pour améliorer l’architecture racinaire afin d’augmenter le rendement des cultures.

Les racines des plantes croissent et se ramifient, puisant dans le sol l’eau et les nutriments. Cependant, la connaissance des mécanismes qui contrôlent la croissance des racines et leur développement est limitée. En travaillant sur Arabidopsis thaliana, De Smet et son équipe se sont mis à la recherche de protéines qui se lient et interagissent avec un régulateur connu des systèmes racinaires, ARABIDOPSIS CRINKLY 4 (ACR4). Leur travail a permis l’identification de PP2A-3 comme substrat d’ACR4. Avec ACR4, PP2A-3 fait partie d’un centre qui contrôle la division cellulaire et l’architecture des racines.

Une meilleure compréhension des mécanismes gouvernant le développement des racines peut servir de fondation pour la production de nouvelles variétés de plantes cultivées ayant des systèmes racinaires mieux développés.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur VIB.


La cameline GM pourrait remplacer l’huile de poisson comme principale source d’acides gras

Une recherche réalisée à l’université d’East Anglia (UEA) a montré que l’huile de plantes oléagineuses génétiquement modifiées (GM) pourrait remplacer l’huile de poisson comme source principale d’acide gras Oméga 3 EPA (acide eicosapentaenoïque) bon pour la santé.

L’équipe de recherche de l’UEA a étudié des souris consommant des aliments enrichis avec l’huile de Camelina sativa GM développé par Rothamsted Research pour voir si les mammifères (en utilisant la souris comme modèle) pourraient absorber et accumuler l’EPA à partir de cette source d’oméga 3. Ils ont étudié les niveaux d’EPA dans divers organes du corps et testé les concentrations tissulaires d’acide gras dans les tissus du foie, du cerveau et des muscles de la souris. Ils ont aussi regardé ses effets sur l’expression de gènes clés afin de réguler la manière dont le corps transforme les graisses.

« Les souris étaient nourries avec une diète contrôle similaire à la diète humaine occidentale, avec des suppléments d’EPA provenant de Camelina sativa GM ou d’huile de poisson, pendant 10 semaines, soit suffisamment de temps pour que tous les bénéfices puissent être observés » a dit le principal chercheur, le Professeur Anne-Marie Minihane, de l’Ecole Médicale Norwich de l’UEA. « Nous avons trouvé que l’huile GM est une source biodisponible d’EPA, dont les bénéfices pour le foie sont comparables à ceux de l’huile de poisson ».

Pour plus d’informations sur cette recherche, lisez le communiqué de presse sur Rothamsted Research.

RECHERCHES

Les kinases associées aux parois participent à la défense contre la piriculariose

Les kinases associées aux parois (WAK) sont des régulateurs positifs de la résistance aux maladies fongiques. Les chercheurs de l’INRA et du CIRAD, dirigés par Amandine Delteil, ont développé chez le riz (Oryza sativa) des mutants ‘perte de fonction’ du gène WAK (OsWAK) pour quatre Oryza sativa sélectionnés, afin de déterminer si les OsWAK individuels sont nécessaires à la résistance au champignon de la piriculariose, Magnaporthe oryzae.

Alors qu’OsWAK14, OsWAK91 et OsWAK92 régulent de manière positive la résistance quantitative, OsWAK112d est un régulateur négatif de la résistance à la piriculariose. Les chercheurs ont aussi trouvé que la régulation transcriptionnelle précoce des gènes OsWAK du riz est déclenchée par la chitine des cellules des parois des champignons. Ils ont aussi montré qu’OsWAK91 est nécessaire à la production de H2O2 pour améliorer l’expression du gène de défense lors de l’infection.

Les gènes OsWAK du riz étudiés font partie de la réponse de défense de base. La chitine des cellules des parois du champignon sert potentiellement d’intermédiaire. Ce travail montre aussi que certains OsWAK pourraient agir comme régulateurs négatifs de la résistance.

Pour plus d’informations sur l’étude, lisez l’article sur BMC Plant Biology.


Le micro-arn-150 favorise le cancer du col en ciblant foxo4

La dysrégulation du microARN-150 (miR-150) est fréquemment observée dans des tumeurs solides. Il a été rapporté qu’elle serait impliquée dans plusieurs processus biologiques importants comme la prolifération cellulaire, l’aptoptose et la métastase. Des niveaux élevés de miR-150 ont aussi été détectés dans le cancer du col. Des chercheurs dirigés par Jun Li du ‘North Sichuan Medical College’ et de l’université médicale de Chongqing, étudient maintenant sa fonction dans le cancer.

Il a été montré que le miR-150 favorise la survie et la croissance des cellules cancéreuses du col alors que l’inhibition de miR-150 empêche ces actions. MiR-150 provoque aussi la progression du cycle cellulaire, entraînant une amélioration de la croissance. Plusieurs gènes liés aux cycles cellulaires et à l’aptoptose dont CyclinD1, p27, BIM et FASL sont aussi modulés par miR-150 en réduisant l’expression de FOXO4, le régulateur de ces gènes. L’étude a montré que l’augmentation de miR-150 cible l’expression de FOXO4 et régule l’expression de multiples gènes, entraînant la croissance et la survie des cellules du cancer du col.

Pour plus informations, lisez l’article complet sur BMC Molecular Biology.


Le riz comme plateforme pour la production de microbicides contre le VIH

Des protéines microbicides contenant des lectines neutralisant les anticorps et des antiviraux pourraient aider à réduire l’infection du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) si ces composants sont produits en grande quantité à un coût abordable.

Divers scientifiques, dirigés par Evangelia Vamvaka du Centre Agrotechnique de l’université de Lleida (Espagne), ont exprimé la lectine antivirale griffithsin (GRFT), qui montre une activité neutralisante contre le VIH, dans l’endosperme du riz GM (Oryza sativa), afin de déterminer si le riz peut être utilisé pour produire du GRFT. L’équipe a aussi établi un protocole de purification en une étape pour extraire le GRFT, qui pourrait potentiellement être développé en un processus à grande échelle de manière à faciliter un processus en aval peu coûteux.

Il a été montré que OSGRFT a une efficacité similaire au GRFT produit chez Escherichia coli. Des tests ultérieurs ont confirmé que tant l’OSGRFT brut ou pur montrait une activité puissante contre le VIH et que l’extrait brut n’était pas toxique pour les lignées cellulaires humaines, suggérant qu’il pourrait être administré comme microbicides avec un traitement minimal.

Les résultats indiquent que le riz pourrait être développé en tant que plateforme de production peu coûteuse pour le GRFT. Pour plus d’informations, lisez l’article complet sur Plant Biotechnology Journal.


L’allèle récessif du locus e9 de la maturité du soja entraine une floraison retardée

Chez le soja, la base moléculaire de la variation naturelle de la période de floraison et la maturité est peu connue. En utilisant un croisement entre des cultivars de soja à maturation précoce, Chen Zhao de l’université Hokkaido a poussé les chercheurs à étudier les gènes de floraison du soja. Ils se sont concentrés sur le locus E9, un des deux loci de maturité dans la descendance.

L’analyse a révélé qu’E9 est un orthologue du FLOWERING LOCUS T, (FT2a) d’Arabidopsis. L’allèle récessif e9 était transcrit à un niveau très faible par comparaison à l’allèle dominant E9, entraînant un retard de floraison. L’allèle récessif e9 a aussi une copie ressemblant au rétrotransposon Ty1, SORE-1, insérée dans son premier intron. Cette insertion diminue l’expression de FT2a via une répression de la transcription allèle-spécifique.

L’allèle récessif E9 du gène de maturité du soja retarde la floraison à cause de sa faible expression. La faible expression d’E9 est due à la répression allèle spécifique de la transcription causée par SORE-1 inseré dans l’allèle récessif.

Pour plus d’informations, lisez l’article complet sur BMC Plant Biology.


La régulation négative de OSSPX1 cause des semi-stérilités mâles et une diminution de la récolte de grain chez le riz

OsSPX1, un gène de riz impliqué dans le mécanisme de détection du phosphate (Pi), joue un rôle essentiel dans le réseau de détection du Pi via l’interaction avec OsPHR2. Kang Zhang et des chercheurs de l’université agricole de Chine ont étudié la fonction potentielle d’OsSPX1 lors de la phase reproductive du riz.

En utilisant des lignées transgéniques de riz antisens et sens, des chercheurs ont découvert que la régulation négative d’OsSPX1 entraîne une diminution du taux de formation de graines et du nombre de grains remplis. Un examen ultérieur des anthères et des pollens des plantes GM et de type sauvage a montré que le gène antisens d’OsSPX1 conduit à une semi-stérilité mâle, une perte de grains de pollen matures et des phénotypes avec une surface des anthères et des pollens mal équilibrée.

Une analyse ultérieure du génome a révélé que la régulation négative d’OsSPX1 affecte de manière importante l’expression de gènes impliqués dans des processus importants comme le métabolisme des hydrate de carbone, le transport des sucres et le développement des anthères ce qui conduit à une semi-stérilité mâle puis à de faibles récoltes de graines. Ces gènes pourraient être liés à la fertilité du pollen et au développement des gamétophytes mâles.

Pour plus d’informations, lisez l’article complet sur Plant Biotechnology Journal.


Une équipe a séquencé le génome de bactéries provenant de l’intestin d’Ötzi, l’homme des glaces

Une équipe internationale de chercheurs a obtenu la séquence complète du génome d’anciennes bactéries provenant de l’intestin d’Ötzi, l’homme des glaces. Selon l’article publié dans Science, Ötzi était infecté avec la bactérie Helicobacter pylori, qui empoisonne aussi les hommes actuels.

La souche de H. pylori qui infectait l’homme des glaces contenait les gènes qui permettent au H. pylori actuel de causer des ulcères. L’équipe de recherche a aussi identifié des fragments de protéines trouvés dans les tissus stomacaux enflammés de personnes hébergeant H. pylori. La souche ‘Ötzi’ était génétiquement distincte du H. pylori le plus commun dans Europe moderne, un hybride recombinant de deux souches liées à celles qui circulent en Inde et en Afrique du Nord. Le H. pylori d’Ötzi s’identifie seulement à la souche indienne.

L’équipe suggère que la migration qui a apporté la souche nord-africaine en Europe se serait produite après la mort d’Ötzi. Il est aussi possible que d’autres européens ayant vécu à la même époque qu’Ötzi aient hébergé le H. pylori recombinant.

Pour plus de détails, lisez l’article dans Nature.

ANNONCES

Gènes de plantes et "Omics": technologie de développement

Quoi : Conférence Internationale sur les gènes des plantes et "Omics": Technologie de Développement

Où : Vienne, Autriche

Quand : 11-12 février 2016

Pour plus d’informations, visitez le site Internet de la conférence.


Symposium international de la FAO sur la biotechnologie agricole

Quoi : Symposium International sur Le Rôle des Biotechnologies Agricoles dans les systèmes alimentaires et de nutrition durables

Où : Quartier Général de la FAO, Rome, Italie

Quand : 15-17 février 2016 Caractéristiques:

  • Explorera la manière dont l’utilisation de la science et de la technologie, en particulier la biotechnologie agricole, peut bénéficier aux petits exploitants en développant des systèmes alimentaires durables et en améliorant la nutrition dans le contexte du changement climatique.
  • Aura une approche multisectorielle, couvrant la culture, le bétail, la sylviculture et la pêche.
Pour plus de détails, allez sur le site Internet du symposium.

Document Reminders

Blog de l’ISAAA : mise à jour des tendances 2015 de la biotechnologie végétale

L’ISAAA présente le top 10 des nouvelles tendances en biotechnologie végétale basées sur le plus grand nombre de partages sur le site Internet, donnant un aperçu de ce que les gens ont trouvé intéressant dans le domaine de la biotechnologie en 2015.

Des actualités comme les autorisations de cultures GM pour les fermiers, les progrès de la recherche, la sécurité des OGM, les évènements GM autorisés et les reines de beauté font partie de la liste. Donc asseyez-vous et lisez ces histoires fascinantes que vous pourriez avoir manqué.

Lisez la tendance des actualités en biotechnologie sur le blog de l’ISAAA.


Infographie de l’ISAAA : 19 anS de cultures GM dans le monde

L’ISAAA a publié une infographie montrant les pays qui ont cultivé et importé des plantes GM. Durant les 19 dernières années, plus de 60 pays développés ou en voie de développement ont soit planté soit importé des plantes GM. Vingt-huit pays ont cultivé et 39 autres ont importé des plantes GM en 2014.

Téléchargez la carte sur le site Internet de l’ISAAA : http://www.isaaa.org/resources/infographics/19yearsofbiotechcrops/19%20Years%20of%20Biotech%20Crops%20in%20the%20World.pdf


Modification génétique de caractères importants de sélection chez les solanacées et les cucurbitacées

Les scientifiques Satoko Nonaka et Hiroshi Ezura de l’université de Tsukuba ont renforcé les techniques de transformation utilisées pour améliorer les caractères cruciaux des familles Solanacées et Cucurbitacées. Ce chapitre fait partie du livre ‘Functional Genomics and Biotechnology in Solanaceae and Cucurbitaceae Crops’ publié par SpringerLink.


L’ISAAA en 2015

L’ISAAA a publié son rapport annuel en 2015. Le rapport relate les efforts et accomplissements de l’ISAAA en 2015 comme contribution pour la population mondiale. L’ISAAA continue d’apporter des connaissances au monde, de renforcer les compétences et d’unifier les voies avec l’espoir que la biotechnologie végétale fournira des solutions aux besoins les plus urgents des fermiers, des consommateurs et de toute la communauté.

Téléchargez le rapport : www.isaaa.org/resources/publications/annualreport/2015/default.asp.