Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Janvier 2012
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Les scientifiques évaluent les besoins de considérations supplémentaires pour l’évaluation des risques liés aux plantes GM

Mohammad Sayyar Khan a réalisé une évaluation des risques environnementaux des plantes GM ayant une tolérance aux stress abiotiques. Il a étudié la possibilité que ces plantes avec des caractères complexes nécessitent des considérations supplémentaires dans le processus d’évaluation des risques.

Il a étudié la nature du gène codA qui induit une tolérance au sel comme exemple de gènes de tolérance aux stress abiotiques. Il a comparé les éléments d’évaluation des risques pour les gènes de tolérance aux insectes et à la salinité en tenant compte de plusieurs questions environnementales comme le potentiel de compétitivité ou d’envahissement, la fréquence du flux de gène, la production de composés nuisibles, la toxicité pour les insectes non-cibles et bénéfiques ainsi que les effets sur les organismes du sol. En se basant sur l’analyse de Khan, il a conclu que l’utilisation de gènes de tolérance aux stress abiotiques chez les plantes GM ne nécessite pas de considérations supplémentaires pour l’évaluation des risques parce que les gènes de tolérance aux stress abiotiques proviennent principalement de plantes et donc les protéines pour lesquelles ils codent ou au moins leurs produits finaux ne sont pas nouveaux pour les plantes. Les protéines pour lesquelles ils codent n’introduisent pas de nouveaux chemins ou fonctions qui pourraient avoir des effets néfastes sur l’environnement ou la santé humaine.

Lisez l’article complet à : www.academicjournals.org/bmbr/PDF/Pdf2011/December/Khan.pdf.


Nouvelle analyse mondiale sur la biotechnologie

L’étude « Biotechnology in the news: Lessons from a quantitative analysis of news articles on biotechnology between July 2005 and June 2010 » de Huib de Vriend de LIS Consult et ses collègues montre que la biotechnologie agricole et médicale ne sont pas positionnées de la même manière selon le continent (Amérique du Nord, Europe, Afrique et Asie) et le pays. L’équipe de recherche a analysé plus de 22700 articles sur la biotechnologie en se basant sur les variables suivantes : source, type de biotechnologie, information géographique sur l’évènement et les principaux intérêts décrits dans chaque article.

Quelques découvertes :

  • Dominance technologique stable (évènements orientés poussée technologique) et évolution vers des intérêts privés ;
  • Légèrement plus de centrage sur les intérêts publics en Europe ;
  • Différence de culture entre les deux plus grandes économies émergentes. Le positionnement de la Chine se caractérisant par une orientation vers une augmentation du niveau technologique et une évolution non-cohérente vers des intérêts privés. Le positionnement de l’Inde est radicalement orienté vers une plus faible dominance de la technologie ;
  • Peu de distinction entre la biotechnologie agricole et médicale en Amérique du Nord contrairement à une grande séparation en Europe.
Le rapport complet est disponible sur : www.lisconsult.nl/images/stories/lisbeeld/CGM_2011-012_News_analysis_2005-20101-1.pdf.

Afrique

l’Afrique a besoin de partenariats stratégiques pour construire des capacités scientifiques en agriculture

Le rapport « Strategic Partnerships to Build African Scientific Capacity for Agriculture » du Centre d’études Stratégiques et Internationales (CSIS), une organisation à but non lucratif basée à Washington, DC, a identifié quatre approches principales pour bénéficier de la revalorisation du rôle de la science dans l’aide des Etats-Unis et dans le leadership politique africain. Ce sont :

  • Centrage sur les problèmes clés dans l’agriculture africaine et sur la solution à leur apporter de manière coordonnée dans des contextes locaux ;
  • Encourager les partenaires à formuler et articuler des priorités aidera les partenariats US-Afrique et conduira à de plus grandes coordinations et synergies entre les multiples acteurs et institutions;
  • Prioriser des capacités individuelles pour améliorer les institutions ;
  • Encourager les capacités individuelles pour améliorer les institutions ;
  • Promouvoir la coordination et la communication institutionnelle.

Une vue globale de la coopération agricole scientifique dans le système africain de recherche, le système universitaire et le rôle des partenariats avec le secteur privé sont abordés dans le rapport.

Téléchargez une copie du rapport : http://csis.org/files/publication/120118_strategicp_agriculturereport.pdf.


L’AATF et l’UA ont signé un accord pour un transfert de technologie agricole

La Fondation Africaine pour la Technologie Agricole (AATF) et la Commission de l’Union Africaine (UA) ont signé un protocole d’accord le 23 janvier 2012 à Addis Abeba (Ethiopie) dans lequel ils se mettent d’accord pour travailler ensemble sur l’accès et le transfert des technologies agricoles, l’intendance, la propriété intellectuelle, les questions réglementaires et les partenariats publics/privés pour le développement agricole.

Lors d’un évènement auquel participaient le Dr. Ibrahim Miyaki, directeur de l’agence, et Rhoda Tumusiime Peace, commissaire pour l’économie rurale et l’agriculture de l’UA, les parties se sont mises d’accord pour aider les petits fermiers d’Afrique Sub-Saharienne à accéder aux technologies innovantes.

Plus d’informations: www.aatf-africa.org/news/aatf_and_the_commission_of_the_african_union_au_sign_mou/en/


Nouvelles variétés autorisées en Tanzanie

Vingt-six nouvelles variétés ont été autorisées pour la culture par le Ministère de l’Agriculture, de la Sécurité Alimentaire et des coopératives de la République de Tanzanie. Les nouvelles variétés permettent d’augmenter la résistance à la sécheresse et aux maladies ainsi que diminuer les périodes de maturité et d’augmenter les rendements de 2-3 fois par rapport aux variétés commercialisées.

Selon Mohamed Muya, secrétaire permanent du Ministère, les graines ont passé le processus de vérification et ont été certifiées par le comité national des semences. Les variétés récemment autorisées comprennent neuf variétés de maïs, cinq de café arabica, quatre de thé, quatre de manioc et une de chaque : orge, millet et haricot. Les institutions impliquées dans le développement des nouvelles variétés sont l’institut tanzanien de recherche sur le thé, l’institut tanzanien de recherche sur le café, l’institut de recherche agricole, l’institut de recherche agricole Naliende, Agro-Training and Engineering, Pioneer Overseas Corporation, Monsanto Tanzania Limited, Meru Agro-Tours and Consultants et Tanzania Breweries Limited. La culture de ces nouvelles variétés commencera lors de la prochaine saison de culture.

« Nous pouvons maintenant dire avec confiance qu’à partir de maintenant la Tanzanie va désormais enregistrer des récoltes exceptionnelles et que la sécurité alimentaire du pays sera toujours assurée » a dit Muya.

Plus d’informations : http://thecitizen.co.tz/news/4-national-news/18900-26-seed-varieties-approved.html.


Facteurs influençant l’adoption de la biotechnologie agricole en Afrique sub-saharienne

Quatre facteurs clés qui influencent le développement et l’adoption des produits de la biotechnologie et de la technologie agricole ont été identifiés en Afrique sub-saharienne. Ce sont : la communication, la culture et la religion, la construction de capacité et la commercialisation.

Dans l’article « Factors influencing agbiotech adoption and development in Sub-Saharan Africa » publié dans le journal Nature Biotechnology, Obidimma Ezezika et ses collègues du centre McLaughlin-Rotman pour la santé mondiale au Canada notent que la communication, la culture et la religion sont les principaux facteurs qui ont un rôle plus critique que nous ne le pensions. Ainsi, un partage efficace d’informations précises venant de sources sûres sur la biotechnologie agricole doit être disponible pour un développement et une adoption avec succès.

Les essais pour changer les pratiques agricoles traditionnelles et les normes de production d’aliments font face à une grande résistance vis-à-vis de l’utilisation de la biotechnologie agricole. Il est aussi important d’impliquer les femmes dans le processus de prise de décision car elles sont responsables de plus de 70% de la production alimentaire en Afrique. Une meilleure participation locale des fermiers et du public dans le développement et la fourniture d’approches en biotechnologie agricole seraient de meilleures voies pour améliorer la transparence et construire la confiance dans les projets de biotechnologie agricole.

Plus d’informations : www.nature.com/nbt/journal/v30/n1/full/nbt.2088.html.


Le Burundi relâche deux nouvelles variétés de riz pour une meilleure vie

Deux nouvelles variétés de riz, IR77713 et IR79511, développées et améliorées pour les conditions du Burundi viennent d’être autorisées dans le pays. L’IRRI au Burundi a développé de nouvelles variétés de riz en reconnaissant l’urgence d’avoir de meilleures variétés de riz adaptées aux conditions locales et qui répondent aux besoins des fermiers et des consommateurs.

Les consommateurs, les fermiers et les autres acteurs dans les différentes régions du Burundi, pendant des essais de sélection participatifs de variétés ont choisi les deux variétés de riz plutôt que les variétés locales sur des facteurs de rendement, goût et morphologie.

« Nous félicitons l’IRRI pour cette réussite » a conclu le directeur général de l’agriculture, Sebastien Ndikumagenge, Ministre de l’agriculture et du bétail au Burundi. « En libérant ces deux variétés, l’IRRI contribue beaucoup à nos efforts pour trouver de la nourriture aux burundais. Nous encourageons l’IRRI à continuer ».

Lisez l’article http://irri.org/news-events/media-releases/burundi-release-two-new-rice-varieties-for-better-lives.


Mozambique: de meilleures graines pour de meilleures cultures

Les résultats du partenariat entre la FAO et l’Union Européenne pour renforcer le secteur des semences au Mozambique qui a été lancé en 2008 réjouissent maintenant le pays. Les 3.7 millions d’Euros du fonds de l’UE ont soutenu la production de semences certifiées de cultures de base comme le maïs et le riz, ainsi que le haricot, le soja et le tournesol.

De plus, le gouvernement a amélioré sa capacité à contrôler la qualité des graines qui arrivent sur le marché ainsi que réhabilité les laboratoires existants, où 300 techniciens, y compris les vulgarisateurs du ministère mozambicain de l’agriculture ont été formés au contrôle de la qualité de semences, en lien avec les standards régionaux.

« Produire des semences améliorées continuera à être une priorité pour le gouvernement. Au moins 15% de nos fermiers devraient avoir accès à des graines de qualité d’ici 5-6 ans » a dit Mahomed Valá, Directeur National des services agricoles (DNSA) du Ministère de l’Agriculture (MINAG).

Lisez le communiqué de presse www.fao.org/news/story/en/item/117568/icode/

Amériques

Des tests montrent que le maïs Bt n’affecte pas le développement des larves d’abeilles

Le pollen de deux types de maïs Bt MON 810, produissant une protéine Bt qui cible la pyrale du maïs, et MON89034 x MON88017, qui produit trois protéines Bt différentes ciblant tant la pyrale que la chrysomèle des racines du maïs, a été testé pour la survie de la larve d’abeille. L’étude a été réalisée par des scientifiques de l’université de Wurzburg pour évaluer les risques environnementaux des deux maïs GM sur les larves d’abeilles ce qui avait été fait précédemment sur les insectes adultes.

Les résultats sur le test in vitro développé par les scientifiques montrent que les larves qui ont reçu du pollen de maïs Bt survivaient jusqu’à la formation d’une chrysalide, même avec la combinaison de protéines Bt, qui a été trouvée en beaucoup plus grande concentration dans le pollen que la protéine Bt produite par le maïs MON810. Le taux de survie des larves d’abeilles nourries avec du pollen de variétés traditionnelles était légèrement inférieur et les taux de mortalité observés chez les larves d’abeilles nourries avec du pollen d’Heliconia étaient significativement plus élevés. Le poids des larves juste avant la formation de chrysalide n’était pas touché par les différents types de pollen de maïs.

Plus d’informations : www.argenbio.org/index.php?action=notas&note=5910

Europe

N’ignorez pas les bénéfices des plantes GM, dit un scientifique anglais

Le Prof. John Beddington, conseiller scientifique en chef du gouvernement anglais et biologiste des populations à l’Imperial College de Londres a parlé de l’importance des plantes GM dans la prévention de la crise alimentaire lors de sa présentation « Food and Water: Challenges of the 21st Century » au collège agricole royal le 20 janvier 2012.

Selon le Prof. Beddington, plus d’un milliard de repas ont été réalisés en utilisant des plantes GM en Amérique du Nord et il n’y a eu aucun cas de poursuite dans les tribunaux après la consommation de produits GM. Il a aussi mentionné qu’avec la croissance de la population, synchrone avec le changement climatique et des pénuries en eau, l’Europe ne pouvait plus ignorer l’importance des plantes GM dans la réponse aux problèmes agricoles.

« Si vous avez un problème sérieux, auquel vous ne pouvez pas répondre par les mécanismes de sélection végétale ou d’autres techniques, alors qu’un organisme GM le peut et qu’il a été testé de manière adéquate pour les impacts sur l’environnement ou la santé humaine et qu’il est approprié, je ne vois aucune raison de ne pas l’utiliser » a expliqué le Prof. Beddington.

Plus d’informations : www.fwi.co.uk/Articles/23/01/2012/131097/Don39t-ignore-benefits-of-GM-says-chief-scientist.htm et http://rac.ac.uk/news/college-news/chief-scientific-adviser-advocates-importance-of-education-at-bledisloe-memorial-lecture.


Le maïs GM est sûr, disent les scientifiques européens

Les résultats d’une étude de 25ans financée par le Ministère allemand pour l’éducation et la recherche (BMBF) sur la sécurité des maïs génétiquement modifiés viennent d’être publiés. Parlant lors d’une table ronde, Stefan Rauschen, de RWTH Aachen et Joachim Schiemann, directeur de l’institut pour la sécurité des processus biotechnologiques chez les plantes de l’institut Julius Kuehn, ont révélé qu’aucune plante génétiquement modifiée étudiée ne présentait un effet négatif pour l’environnement.

Selon Petre Steiner-Hoffman du BMBF, « à la lumière de la sécurité environnementale prouvée des plantes GM, le BMBF allemand cherche à promouvoir la poursuite de la recherche en biotechnologie agricole et plaide pour la liberté et l’ouverture de la technologie. Nous ne pouvons pas exclure certaines technologies dès le départ. Nous avons besoin d’un mélange intelligent de nouvelles technologies et cela comprend le génie génétique vert".

L’article en allemand : www.biosicherheit.de/aktuell/1388.igw-biologische-sicherheitsforschung.html


Un consortium mondial de recherche présente des découvertes sur la sécurité des aliments GM

Le consortium GMSA FOOD (surveillance après la commercialisation des GM), une équipe financée par la Commission Européenne d’Autriche, d’Irlande, de Norvège, de Hongrie, de Turquie et d’Australie, a réalisé une étude des effets d’une alimentation à base de maïs GM sur la santé des cochons. L’équipe a réalisé des études d’alimentation à court-terme (31 jours), moyen-terme (110 jours) et une étude d’alimentation sur une génération durant laquelle la santé des porcelets de truies nourries avec du maïs Bt était mesurée. Les résultats montrent que nourrir des cochons avec du maïs Bt quelque soit l’âge est sans danger.

« Ces découvertes peuvent offrir une certaine assurance aux consommateurs concernant l’absence de danger lié à la consommation de maïs Bt » a dit Peadar Lawlor, chercheur reconnu au centre de recherche et d’innovation sur les animaux et les prairies de Teagas, Moorepark (Irlande). « Le cochon est considéré comme un excellent modèle pour les humains à cause de similarités dans l’anatomie et la physiologie de l’appareil gastro-intestinal. Des réponses semblables pour la consommation de maïs Bt sont attendus pour les humains » a-t-il dit.

L’information originale : www.teagasc.ie/news/2012/201201-24a.asp


L’intelligence et les émotions influencent l’acceptabilité des OGM

Une étude réalisée par Andrej Šorgo de l’université de Maribor en Slovénie et ses collègues pour explorer la relation entre l’acceptation des OGM , les émotions basique, le QI général(QI), le QI verbal (VQI) et l’intelligence procédurale (PQI). 123 échantillons ont été impliqués dans l’étude qui incluait 123 étudiants en psychologie et enseignants en formation d’une université slovène.

En se basant sur les résultats de l’étude, les chercheurs sont arrivés aux conclusions suivantes :

  • L’acceptation des OGM ne peut pas être appliquée à tous les organismes/produits parce que chaque produit GM a une acceptabilité différente ; 
  • L’intérêt peut être déclenché, à la fois, par des attitudes négatives ou positives vis-à-vis des OGM ; 
  • Des QI, VQI et PQI élevés sont liés avec une réponse moins émotionnelle, conduisant à une acceptation plus facile des OGM.

Téléchargez le rapport : www.ejbiotechnology.info/index.php/ejbiotechnology/article/view/v15n1-1.


Gène nourrissant chez les plantes pour l’amélioration des graines

Des scientifiques de l’université de Warwick, de l’université d’Oxford et de Biogemma (une entreprise de recherche en agro-biotechnologie) ont découvert un « gène nourrissant » nommé Meg1 qui contrôle le taux de nutriments transférés de la mère vers les descendants chez le maïs. Meg1 est seulement exprimé sur les chromosomes maternels, ce qui est similaire à l’expression uniparentale des gènes humains impliqués dans le développement du placenta pour réguler l’apport de nutriments maternels durant la croissance fœtale. Cette nouvelle découverte implique que les scientifiques peuvent utiliser le gène pour augmenter la taille des graines et la productivité en particulier pour les principales cultures.

Le Dr. Jose Gutierrez-Marcos, professeur associé à l’Ecole des sciences de la vie de l’université de Warwick, a dit « Ces découvertes ont une implication importante pour l’agriculture mondiale et la sécurité alimentaire, car les scientifiques ont maintenant les connaissances moléculaires pour manipuler ce gènes par sélection traditionnelle ou via d’autres méthodes pour améliorer les caractères des graines comme une augmentation du rendement de la biomasse des graines. Pour répondre aux demandes de la population mondiale toujours croissante dans les années à venir, les scientifiques et les sélectionneurs doivent travailler ensembles pour protéger et augmenter la production agricole ».

Plus de détails : http://www2.warwick.ac.uk/newsandevents/pressreleases/discovery_of_plant/.


Le conseil français de biotechnologie confirme que le seuil de 0.1% de présence accidentelle est inutilisable

L’association française de biotechnologie végétale (AFVB) et le comité scientifique du Haut Conseil en Biotechnologie partagent la même conclusion : la règle du gouvernement sur le seuil de 0.1% de contamination accidentelle d’OGM rendra la coexistence entre les cultures GM et non-GM impossible. Pour cette raison, Bruxelles avait adopté un taux de contamination accidentelle de 0.9%. la décision sur le mélange à 0.9% n’est pas le reflet d’un éventuel risque pour la santé mais informe simplement le public de la présence d’un évènement GM non autorisé dans le mélange.

Utiliser un seuil de 0.1% impliquerait la mise en œuvre de mesures très strictes pour l’industrie des semences, les fermiers, les organismes de stockage, les transporteurs qui ne pourront pas garantir que ce seuil ne sera pas dépassé. L’AFB demande donc que le gouvernement français abandonne le seuil de 0.1% et suive le standard européen de 0.9%.

Lisez l’article en français : http://biotechnologies-vegetales.com/presse/communiques.


Plantes: résistance héréditaire aux maladies

Amorçage, une nouvelle méthode pour provoquer une défense contre les nuisible a été explorée dans une étude de recherche de l’université de Neuchâtel (Suisse) publiée dans le journal Plant Physiology. « Nous appliquons des traitements aux plantes afin d’augmenter leur capacité naturelle à stimuler leurs propres défenses contre les organismes pathogènes, une méthode bien connue des spécialistes nommé amorçage, explique Brigitte Mauch-Mani, directeur de recherches au laboratoire de biologie cellulaire et moléculaire de l’université de Neuchâtel.

Dans une expérience d’amorçage utilisant Arabidopsis thaliana, le groupe de recherche a comparé la réponse des plantes contre un insecte et une bactérie pathogène après l’amorçage avec β-amino-butyric acid (BABA), un isolat non virulent d’une bactérie du genre Pseudomonas avec de l’eau du robinet. Les résultats montrent que les descendants des plantes amorcées se défendent plus vite et mieux contre l’insecte et la bactérie.

Une étude similaire publiée dans le journal, utilisant du méthyl jasmonate comme agent d’amorçage était efficace contre les insectes herbivores. L’amorçage à l’aide d’éliciteurs de défense pourrait être une stratégie très prometteuse pour l’agriculture durable.

Lisez l’article en français : http://www2.unine.ch/nccr/page-24288_fr.html


Réduire les attaques de plantes parasite dans les cultures de céréales

Des stratégies pour combattre la plantes parasite Striga sont importantes dans la quête pour la suffisance alimentaire en Afrique. La plante parasite touche les cultures de céréales africaines de base comme le maïs, le sorgho, le riz des hautes terres ou le millet entraînant des pertes énormes. A l’université de Wageningen, Muhammad Jamil a étudié diverses approches pour réduire les dommages causés par Striga en se concentrant sur le strigolactone, composé secrété par l’hôte qui signale que la graine de Striga va germer et attaquer. Le strigolactone est dérivé du carotène.

Jamil a trouvé que le contenu en strigolactone dans les plantes pouvait être réduit en utilisant des engrais et en inhibant la production de carotène réduit la germination des graines de Striga jusqu’à 75%. Il a ensuite observé que différentes variétés produisent des taux de strigolactone différents, ce qui modifie l’attaque de la Striga. Ces résultats peuvent être utiles dans le développement de technologies plus économiques et efficaces pour réduire l’attaque de la Striga et permettre aux fermiers africains de produire plus d’aliments et d’obtenir un meilleur revenu.

Plus d’informations : www.wur.nl/UK/newsagenda/news/Ne_Striga_.htm


Phytopath, une nouvelle ressource pour les pathogènes

Le Conseil scientifique de recherche en biotechnologie en biologie vient de lancer une nouvelle base de ressources nommée Phytopath pour aider les chercheurs à comprendre les origines des maladies des plantes et trouver le moyen de contrôler les pathogènes agricoles. La base de ressources « intègre les données à l’échelle du génome d’espèces importantes de pathogènes avec la littérature sur les phénotypes des pathogènes-hôtes » dit le communiqué de presse.

PhytoPath a pour objectif d’aider les chercheurs à utiliser les grandes quantités de données produites lors des expériences de séquençage, d’expression de gènes et de variation de séquence, en les intégrant avec des informations organisées sur les phénotypes infectieux. PhytoPath fournit aussi plusieurs outils d’analyse pour aider les chercheurs à comparer les répertoires de gènes prédits de pathogènes avec des styles de vie similaires (ou différents).

Le site Internet Phytopath : www.phytopathdb.org/. Les actualités : www.bbsrc.ac.uk/news/research-technologies/2012/120110-pr-new-pathogen-resource.aspx


L’Union Européenne autorise trois nouvelles variétés de maïs GM

L’Union Européenne (UE) a autorisé trois variétés de maïs GM de Syngenta AG et une autre de Dow Chemical Co., pour une utilisation alimentaire pour l’homme et l’animal, l’importation et la transformation.

Les maïs de Syngenta autorisés sont MIR604 x GA 21, Bt11 x MIR604 et Bt11 x MIR604 x GA21, qui ont tous des caractères de résistance aux insectes et tolérance aux herbicides. Le coton Dow autorisé,281-24-236 x 3006-210-23, a une résistance aux insectes.

Selon la Commission Européenne, ils ont autorisé les plantes après que les Etats membres n’aient pas réussi à obtenir une majorité qualifiante en faveur ou en défaveur de ces autorisations. Ces autorisations sont valables pour 10 ans et seront soumises aux règles de traçabilité de l’UE.

L’article original : www.fnbnews.com/article/detnews.asp?articleid=31073§ionid=1.

RECHERCHES

Effet du riz Bt sur les arthropodes durant la saison après la récolte

La plupart des études évaluant les risques liés aux plantes Bt sur les organismes non ciblés se concentrent habituellement sur la saison de culture et très peu d’entre elles traitent des effets durant la saison après la récolte. Donc, Yo-Tu Bai de l’université du sud-ouest en Chine, avec d’autres chercheurs, a évalué la réponse en champs de communautés d’arthropodes non ciblés du sol sous les résidus de plantes de riz Bt durant la saison après la récolte. Ils ont réalisé deux essais en champs dans lesquels des fosses à pièges ont été installées pour avoir des échantillons d’arthropodes des champs avec du riz Bt ou non.

Dans les deux essais, beaucoup d’arthropodes ont été collectés mais les types collectés sont différents. Au total, 52386 insectes et araignées appartenant à 93 familles différentes ont été collectés dans les deux essais. La majorité des échantillons sont des détrivores (91.6%), puis des prédateurs (4.2%), des herbivores (3.2%) et des parasitoïdes (0.7%).

Les chercheurs ne trouvent aucune différence significative dans les caractéristiques des arthropodes venant des champs cultivés avec du riz Bt ou ceux venant de cultures non Bt. Ces résultats montrent que le riz Bt est sans danger pour les communautés d’arthropodes dans les écosystèmes rizicoles de Chine.

Plus d’informations : www.springerlink.com/content/a24j84423r0h5101/.


Les lignées de maïs Bt n’ont pas d’effet sur les communautés endophytes

La technologie de résistance aux insectes a pour but de diminuer l’utilisation de pesticides chimiques et ainsi, d’apporter des bénéfices tant pour la santé de l’homme que pour l’environnement. Cependant, le public est préoccupé par le fait que ces cultures puissent avoir des effets néfastes sur l’interaction plantes-microbes en touchant la microflore endophyte associée. Donc, Michaela Prischl of AIT (Institut Autrichien de Technologie) et ses collègues ont comparé les communautés de bactéries endophytes de plantes de trois lignées de maïs Bt (MON89034, MON88017, et MON88017xMON89034) avec leurs homologues non Bt et d’autres lignées traditionnelles de maïs.

L’équipe a récolté 700 bactéries vivant sur les plantes et les a caractérisées selon leur parenté évolutive et certaines fonctions de croissance de la plante comme la production de déaminase 1-aminocyclopropane-1-carboxylic acid (ACC) et d’acide indole-3-acetic (IAA). Les résultats montrent que tant l’environnement du sol que le cultivar ont un effet sur la diversité phylogénétique des communautés endophytes mais qu’il n’y a pas d’effets significatifs liés aux variétés GM. La production d’ACC variait pour toutes les variétés montrant qu’il n’y a pas d’effets spécifiques de l’environnement du sol ou de la variété. La production d’IAA est affectée par l’environnement du sol mais pas par la variété.

En se basant sur ces résultats, les chercheurs ont conclu que les communautés endophytes du maïs sont très diverses et ont un fort potentiel de promotion de la croissance quelque soit le cultivar ou la modification Bt.

Lisez l’article : http://dx.doi.org/10.1016/j.apsoil.2011.12.005.


Effets du riz Bt sur l’arthropode du sol Folsomia candida

Folsomia candida est un arthropode du sol qui est souvent utilisé comme organisme de test standard pour évaluer les effets des polluants environnementaux sur les organismes du sol. Yaoyu Bai, du centre agricole de l’université d’Etat de Louisiane, et ses collègues ont étudié la croissance, le développement, la reproduction et l’activité de la superoxyde dismutase (SOD) des populations de F. candida élevées sur des tissus foliaires ou sur des mélanges de sol-tissus foliaire de deux lignées de riz Bt et une isolignée non-Bt.

Ils ont mesuré différents paramètres biologiques comme la production de descendants, le taux de croissance de la population et l’activité SOD. En se basant sur ces résultats, ils n’ont pas mis en évidence de différence significative entre les populations élevées sur des tissus de feuilles de plante Bt ou non-Bt pour tous les paramètres mesurés. Cela suggère que la protéine Cry1Ab du riz Bt n’a pas d’effet significatif sur F. candida.

Les abonnés au Journal of Economic Entomology peuvent lire l’article: www.ingentaconnect.com/content/esa/jee/2011/00000104/00000006/art00017.


Renforcer le système immunitaire moustiques pour lutter contre la malaria

D’énormes efforts internationaux ont été faits pour contrôler la malaria causée par le parasite humain Plasmodium falciparum. L’un d’entre eux est la récente initiative de l’Institut Johns Hopkins de Recherche sur la malaria orientée sur le renforcement du système immunitaire du vecteur de la malaria, le moustique Anopheles. La recherche publiée dans le numéro du 22 décembre du journal en ligne PLos Pathogens décrit la recherche réalisée par George Dimopoulos et ses collègues de l’Institut. L’équipe a génétiquement modifié le moustique pour produire de plus grandes quantités de la protéine du système immunitaire Rel2 qui est responsable du déclenchement d’une attaque du système immunitaire avec une variété de molécules antiparasites. En utilisant cette stratégie d’augmentation de l’expression du gène endogène Rel2, les chercheurs espèrent réaliser d’autres études pour développer des populations de moustiques résistants au parasite.

Plus d’informations : http://gazette.jhu.edu/2012/01/09/scientists-engineer-mosquito-immune-system-to-block-malaria/


Nouvelle technique informatique pour le séquençage de l’ADN

Zamin Iqbal du Centre Wellcome Trush de Génétique Humaine et ses collègues rapportent le développement d’un nouvel algorithme d’assemblage des séquences d’ADN nommé Cortex. Selon leur article publié dans Nature Genetics, Cortex a la capacité d’assembler simultanément plusieurs génomes eucaryotes. Ils parlent aussi de la manière dont l’algorithme a été utilisé pour identifier les différences entre différents génomes humains. Cortex apporte une solution aux problèmes de mémoire informatique qui ont été rencontrés par les scientifiques ayant essayé d’analyser de grandes séquences d’ADN. La méthode est déjà utilisée dans une grande série d’études en collaboration au sein d’Oxford où Cortex est disponible librement.

« Des outils efficaces comme Cortex feront la différence lorsqu’il faudra donner un sens aux larges ensembles de séquences produites pour étudier un grand éventail de systèmes biologiques, lier les informations sur la variation du génome à des caractères importants. Au Centre d’Analyse du Génome, nous travaillons avec des génomes comme celui du blé tendre pour lequel des informations spécifiques du caractère seront cruciales pour mettre en œuvre des programmes efficaces de sélection et finalement contribuer à l’objectif anglais de sécurité alimentaire » a dit le Prof. Jane Rogers, directrice du centre d’analyse du génome où Mario Caccamo, un des concepteurs de Cortex, dirige la division bioinformatique.

Lisez le communiqué de presse www.tgac.ac.uk/news/18/68/Hidden-genetic-variants-revealed-by-new-computational-technique/. Plus d’informations sur Cortex http://dx.doi.org/10.1038/ng.1028 ou http://cortexassembler.sourceforge.net/.


Les scientifiques craquent une protéine pour l’utiliser comme médicament anti-malaria

Des scientifiques de l’université de Washington ont craqué la structure et la fonction de la protéine trouvée chez Plasmodium falciparum, le parasite responsable des formes les plus sévères de malaria. La protéine est une enzyme (phosphoéthanolamine méthyltransférase) que le parasite utilise pour produire sa membrane cellulaire. L’enzyme est très importante pour le parasite parce que, sans elle, il ne pourrait pas survivre. L’enzyme a plusieurs sosies dans d’autres organismes mais pas chez l’homme. Ainsi l’enzyme est une cible idéale pour produire un nouveau médicament contre la malaria.

L’étude de la structure n’a pas été facile pour Jez et son équipe. C’est un puzzle qui a demandé six années de travail. « Ce que mon laboratoire a fait est de cristalliser des protéines de sorte que nous puissions voir à quoi elles ressemblent en 3 dimensions » a dit Jez. L’idée est que si nous connaissons la structure de la protéine, il sera plus facile de créer un médicament qui ciblera le site de la protéine active et l’éteindra » a dit Jez.

Plus d’informations : http://news.wustl.edu/news/Pages/23174.aspx.

ANNONCES

Sommet national sur la gestion des adventices résistantes aux herbicides

La Société américaine de la science des Adventices (WSSA) va cofinancer le prochain sommet scientifique sur la gestion des adventices résistantes aux herbicides, un problème coûteux et croissant menaçant la production végétale aux USA et dans le monde. La réunion, programmée le 10 mai 2012, est organisée par le conseil national de recherche et se déroulera à l’université George Washington (Washington, D.C). La réunion vise à contrer la résistance aux herbicides par le développement et l’utilisation de programmes de gestion intégrée des adventices qui incluraient un éventail d’autres méthodes. En faisant cela, les rendements des cultures seraient préservés ainsi que l’efficacité et la durabilité des herbicides dans les systèmes agricoles de production.

Plus de détails : www.wssa.net/WSSA/PressRoom/WSSA-SummitHerbicideResistantWeeds.htm


16ème symposium international de la société internationale pour les plantes racines tropicales

Le 16ème symposium de la société internationale pour les cultures de plantes racines tropicales se déroulera du 23 au 28 septembre 2012 à l’université d’agriculture d’Abeokuta (UNAAB), Etat d’Ogun au Nigeria. Le thème sera : « Développement de racines et de tubercules et changement climatique ». Les cultures tropicales de plantes racines ou de tubercules sont essentielles pour répondre aux besoins de la sécurité alimentaire mondiale, améliorer les aliments de base des plus pauvres et créer de nouvelles opportunités pour l’approvisionnement alimentaire mondial. Pour plus de détails : www.iita.org/events.


Conférence mondiale sur les femmes en agriculture

La "Conférence mondiale sur les femmes en Agriculture" sera organisée par le conseil indien pour la recherche agricole et l’APAARI conjointement avec le GFAR, l’IDRC, la FAO, le TAAS et le RAGA du 13 au15 Mars 2012 à New Delhi, Inde. Près de 300 délégués de différentes parties du monde (chercheurs, académiques, agences de développement et ONG) sont attendus. Les participants peuvent contribuer par des articles pertinents pour un ou plusieurs thèmes de la conférence.

Le programme de trois jours souhaite se concentrer sur la responsabilisation des femmes en agriculture, les innovations agricoles pour réduire le travail fastidieux, la liaison entre les femmes et le marché, le rôle des femmes dans l’alimentation des foyers et la sécurité alimentaire, l’accès aux biens, ressources et connaissances : politique et services ainsi que l’impact et les réponses aux risques et incertitudes liés au changement climatique.

Pour plus de détails et pour l’enregistrement : www.gcwa.in/

Document Reminders

Implications économiques du LLP

Une nouvelle publication du conseil International pour le commerce des aliments et des produits agricoles et de l’institut international de recherche en politique alimentaire parle des implications économiques et politiques des autorisations non synchrones et du faible niveau de présence (LLP). Téléchargez le document www.agritrade.org/Publications/documents/LLPOverview.pdf pour en savoir plus sur les besoins effectifs de politique LLP nationale.

La série comprend aussi des études de cas régionales :

  • Chine [www.agritrade.org/Publications/documents/LLPChina.pdf] de Jikun Huang et Jun Yang,
  • Vietnam [www.agritrade.org/Publications/documents/LLPVietnam.pdf] de Guillaume Gruere de l’IFPRI
  • Amérique latine [www.agritrade.org/Publications/documents/LLPLAC.pdf] de Nicholas Kalaitzandonakes, James Kaufman, et Douglas Miller.
Lisez le communiqué de presse de l’IFPRI : www.ifpri.org/sites/default/files/publications/pbsnote19.pdf.


Débat sur les bénéfices et les risques des plantes GM

La version libre de « The GM Crop Risk-Benefit Debate: Science and Socio-Economics - A Plea for a New Regulatory System for a Modern Agriculture » de Klaus Ammann est disponible à .www.ask-force.org/web/Sustainability/Ammann-Strategy-GMO-Debate-20120105-opensource.pdf Le rapport parle, entre autres, de la situation vis-à-vis du débat sur la biotechnologie verte, le développement des risques liés à la manipulation de plantes GM et des coûts et bénéfices perdus avec la sur-réglementation.

Le texte apparaîtra dans l’ « Encyclopedia of Sustainability Science and Technology » .