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Voici le Bulletin de Décembre 2011
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

NOUVELLES

Mondiales
La biotechnologie agricole pour augmenter le rendement des fermes des pays en voie de développement 
Evaluation de l’impact sur la santé des plantes GM : aucun risque 
Ensemble d’actions prioritaires pour le défilié au changement climatique 
La lente augmentation des rendements des cultures affecte la sécurité alimentaire mondiale 
"Eco-énergie" : l’agriculture doit fuir le piège du combustible fossile 
Rapport de la FAO sur la pénurie et la dégradation des terres et de l’eau en tant que menace pour la sécurité alimentaire 

Afrique
Le REP nigérian dit que la technologie GM devrait atteindre la base 
Nouveau manioc enrichi en vitamine a autorise au Nigeria 
Atelier de travail de reportage scientifique sur la biotechnologie et la science 
Les scientifiques cherchent un manioc résistant aux virus 
ICARDA : un nouvel outil de recherche pour la sécurité alimentaire 
L’AATF a un nouveau directeur 
Le Ghana héberge la 1ere conférence panafricaine de gestion de la biotechnologie 
Le secteur ougandais de la banane reçoit un don de 7 millions de dollars de l’USAID 

Amériques
Des scientifiques de l’UCR découvrent une empreinte bleue pour les plantes GM tolérantes a la sécheresse 
Manuel sur l’impact du changement climatique en agriculture 
Les herbicides pourraient toucher les plantes dites résistantes 
Impact économique après 15 ans de cultures GM en argentine 

 

NOUVELLES

Mondiales

La biotechnologie agricole pour augmenter le rendement des fermes des pays en voie de développement

Vivienne M Anthony et Marco Ferroni de la Fondation Syngenta pour l’Agriculture Durable en Suisse ont rapporté le rôle potentiel de la biotechnologie agricole dans l’amélioration du rendement des fermes dans les pays en voie de développement. Les plantes GM ont été adoptées rapidement par les petits propriétaires des pays en voie de développement, en particulier en Chine, en Inde ainsi que dans d’autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Centrale et du Sud. La sélection moléculaire a permis plusieurs avancées de la recherche mais peu de variétés ont été commercialisées durant la même période. Ainsi les auteurs recommandent d’améliorer dans les systèmes de semences pour que la génétique des cultures atteigne les fermiers.

Plus d’informations : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0958166911007312.


Evaluation de l’impact sur la santé des plantes GM : aucun risque

L’article « Assessment of the health impact of GM plant diets in long-term and multigenerational animal feeding trials: A literature review », publié dans le journal « Food and Chemical Toxicology », montre que les plantes GM sont, d’un point de vue nutritionnel, équivalentes à leurs contreparties non GM et peuvent être utilisées, en sécurité, dans l’alimentation humaine et animale.

Snell Chelsea de l’université de Nottingham, au Royaume Uni, et ses collègues, ont examiné 24 études et rassemblé les données concernant les effets d’une diète contenant du maïs, de la pomme de terre, du soja, du riz GM, ou de la triticale sur la santé animale. En général, il n’y avait, statistiquement, aucune différence pour les paramètres étudiés. Quelques petites différences ont été observées mais elles sont dans la fourchette normale de variation des paramètres considérés et ainsi n’ont aucune signification biologique ou toxicologique.

Le guide de test de 90 jours de l’OCDE a été perçu comme adéquat et suffisant pour évaluer les effets sur la santé des diètes contenant des plantes GM. Des protocoles expérimentaux harmonisés pour la recherche fondamentale ont été recommandés afin d’atteindre la qualité des études évaluées.

L’article est disponible : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691511006399


Ensemble d’actions prioritaires pour le défilié au changement climatique

Deux ensembles d’actions prioritaires sont nécessaires pour faire face au défi lié au changement climatique. Ce sont : le renforcement du secteur public de la recherche agricole et l’augmentation du volume, de la pertinence et de l’accessibilité des données spatiales aux scientifiques des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud), Indonésie ainsi que les USA. Ces recommandations ont été faites durant la conférence internationale sur le changement climatique et la sécurité alimentaire qui s’est déroulée à Pékin les 7 et 8 novembre 2011, qui était organisée par l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles (CAAS) et l’Institut International de Politique Alimentaire (IFPRI).

Vingt priorités de recherche ont été identifiées pour répondre aux effets du changement climatique. Ce sont la biotechnologie, les nuisibles et les maladies, les écosystèmes des sols, la qualité des grains, les régimes de propriétés intellectuelles pour de nouveaux résultats de recherche et des changements dans l’utilisation des sols.

Les recommandations ont été présentées lors de l’évènement de l’UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change) « Climate Change and BRICS: Findings from the International Conference on Climate Change and Food Security ».

Plus d’informations sur le défi lié au changement climatique : www.ifpri.org/pressrelease/leading-brics-researchers-recommend-agricultural-work-program-climate-change-convention


La lente augmentation des rendements des cultures affecte la sécurité alimentaire mondiale

Le rendement des cultures augmente plus lentement et cela a un impact important sur la production alimentaire mondiale. En particulier, des pays européens comme le Danemark, la France, la Finlande et la Suisse ont noté un déclin dans la production végétale malgré une augmentation du rendement potentiel. Robert Finger de l’ETH Zürich (Suisse) a fait cette observation dans l’article « Security: Close crop yield gap » publié dans le journal Nature.

Finger a identifié les marchés comme facteur contributif à cause de la diminution de l’incitation à investir dans les équipements, les engrais et autres intrants. Les politiques agricoles, qui ont pour but de réduire les dommages environnementaux, ont aussi entravé la croissance du rendement des cultures. Pour combler ce fossé dans les rendements, ce qui permettrait d’assurer une production alimentaire mondiale suffisante, Finger suggère qu’il y ait plus d’incitations, en particulier, pour les pays avec de bas revenus.

Lisez l’article : www.nature.com/nature/journal/v480/n7375/full/.


"Eco-énergie" : l’agriculture doit fuir le piège du combustible fossile

Selon le rapport de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Energy-Smart Food for People and Climate, le secteur alimentaire dans le monde a une trop grande dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles qui pourrait limiter les capacités du secteur à répondre aux demandes alimentaires mondiales. Avec le prix élevé et fluctuant des combustibles fossiles, de nouvelles stratégies comme le modèle « éco-énergie » sont nécessaires. Plusieurs recommandations ont été proposées. Elles couvrent toutes les étapes de la production alimentaire comme l’utilisation de machines plus efficaces, l’utilisation de compost et d’engrais de précision, la surveillance de l’irrigation et distribution ciblée d’eau, l’adoption de pratiques de non-labourage et l’utilisation de variétés cultivées nécessitant moins d’intrants et d’animaux sélectionnés.

La FAO croit, cependant, que la transition vers un secteur agricole éco-énergétique sera une « entreprise colossale » qui devra commencer rapidement. Les recommandations de l’agence pour la promotion ont maintenant évolué en une approche basée sur trois piliers : (i) Fournir un accès pour tous aux énergies et plus particulièrement aux communautés rurales ; (ii) améliorer l’efficacité énergétique à tous les stades de la chaîne d’approvisionnement alimentaire ; et (iii) remplacer les combustibles fossiles par des systèmes d’énergie renouvelable dans le secteur alimentaire.

Plus de détails : www.fao.org/news/story/en/item/95161/icode/


Rapport de la FAO sur la pénurie et la dégradation des terres et de l’eau en tant que menace pour la sécurité alimentaire

Un nouveau rapport de la FAO « State of the World's Land and Water Resources for Food and Agriculture (SOLAW) » note une dégradation généralisée et une augmentation de la rareté des terres et des ressources hydriques. Ces phénomènes ont mis la production mondiale d’aliments en danger et devraient s’aggraver avec les effets du changement climatique.

Le rapport recommande différentes manières de répondre aux défis comme l’utilisation efficace de l’eau en agriculture ; l’agriculture de conservation ; l’agrosylviculture ; un système intégré culture-élevage et des systèmes intégrés irrigation-aquaculture ; une augmentation des investissements en agriculture ainsi qu’une modernisation des politiques et des institutions nationales. De plus, de nombreux exemples de réussites sont aussi discutés dans le rapport qui espère motiver et mobiliser la volonté politique, l’établissement de priorités et de politiques axées sur des mesures correctrices, au plus haut niveau de prise de décision.

Plus d’informations : www.fao.org/news/story/en/item/95153/icode/.

Afrique

Le REP nigérian dit que la technologie GM devrait atteindre la base

Le Président du comité sur la science et la technologie du parlement nigérian, Abiodoun Akinlade, a dit qu’il pourrait prendre des initiatives pour amener la biotechnologie à la base afin que les fermiers puissent en bénéficier. Il a donné cette assurance lors de sa visite de l’agence nationale de développement des biotechnologies (NBDA) à Abuja notant que « nous sommes plus près du peuple à la base, nous connaissons leurs sentiments et nous savons ce qu’ils veulent ».

Akinlade a suggéré que des fermes de démonstration soient mises en place dans différentes localités pour que les fermiers puissent voir les différents stades des cultures. « Nous devons convaincre les fermiers nigérians d’arrêter d’utiliser les graines que leurs arrière-grand-pères leur ont donné » a-t-il affirmé.

Le NABDA va réaliser des campagnes mensuelles d’information via le « Open Forum on Agricultural Biotechnology » dans des zones hors d’Abuja pour sensibiliser le public à cette technologie.

Plus de détails sur : http://allafrica.com/stories/201112150581.html.


Nouveau manioc enrichi en vitamine a autorise au Nigeria

La carence en vitamine A est un problème répandu en Afrique qui touche 20% des femmes enceintes et 30% des enfants de moins de 5 ans au Nigéria. Les symptômes de la carence en vitamine A sont une diminution de l’immunité et des troubles de la vision qui conduisent à une cécité et, dans des cas extrêmes, à la mort. Il est donc opportun que le gouvernement nigérian autorise la commercialisation de trois nouvelles variétés de manioc jaune enrichies en vitamine A : UMUCASS 36 (TMS 01/1368), UMUCASS 37 (TMS 01/1412) et UMUCASS 38 (TMS 01/1371) développées via une sélection traditionnelle par l’institut international d’agriculture tropicale au Nigeria et l’institut national nigérian de recherches sur les plantes racines.

« Cela marque une nouvelle ère dans l’industrie du manioc au Nigeria » a dit Chiedozie Egesi, directeur de l’institut national nigérian de recherche sur les plantes racines (NRCRI). Ce travail est financé par Harvest Plus en partenariat avec le centre international pour l’agriculture tropicale (CIAT), la corporation brésilienne de recherche agricole (EMBRAPA) et différentes agences gouvernementales du Nigeria.

Lisez le communiqué de presse : www.iita.org/news-frontpage-feature2.


Atelier de travail de reportage scientifique sur la biotechnologie et la science

La Fondation africaine de technologie agricole (AATF) en partenariat avec le centre africain du service international pour l’acquisition des utilisations de la biotechnologie agricole (ISAAA) et l’institut kenyan de recherches agricoles (KARI) a organisé un atelier de travail de deux jours sur le reportage scientifique et la communication efficace en biotechnologie et en biosécurité les 13 et 14 décembre 2011.

Dix neuf journalistes de 13 médias ont été formés sur la manière de parler efficacement de la biotechnologie et, en particulier, des questions liées aux OGM. Les journalistes étaient d’avis que cette formation pourrait les aider à rapporter de manière objective le débat qui a surgi lorsque le Conseil des Ministres a autorisé l’importation de maïs GM. « Si nous avions pu avoir cette formation avant le débat sur le maïs GM en juin, notre rapport aurait été meilleur. Il aurait été basé sur des faits et non des mythes » a dit Anthony Aisi, journaliste à l’« Africa Science News Service ».

Les participants ont donné leur appréciation de la formation qui comprenait une journée dans les champs d’essais confinés du projet « Water Efficient Maize for Africa (WEMA) » à Kiboko, à l’est du Kenya. « La meilleure partie de cette formation était de voir les plantes GM actuelles dans les champs. En tant que journaliste, j’ai été exposé à différents opinions et histoires concernant les OGM, mais, maintenant, je pourrais rapporter sur la base de ce que j’ai appris et vu ; j’ai été capable de voir et de comprendre l’importance du projet WEMA ; en effet, il va changer les moyens de subsistance des peuples vivant dans les régions arides et semi-arides d’Afrique » a ajouté Joyfrida Anindo de Science Africa.

Le « Water Efficient Maize for Africa » est un projet qui a pour objectif de développer des variétés africaines de maïs tolérantes à la sécheresse par sélection traditionnelle et avec la biotechnologie. Il est réalisé au Kenya, au Mozambique, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Ouganda.

Pour avoir plus d’informations sur le projet WEMA, envoyez un e-mail à Grace Wachoro de la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF) à g.wachoro@aatf-africa.org.


Les scientifiques cherchent un manioc résistant aux virus

Les scientifiques de l’institut national de recherche sur les ressources végétales (NACRRI) en Ouganda testent, dans tout le pays, des variétés de manioc résistantes aux virus responsables de la maladie de la marbrure et de la mosaïque. Cette initiative fait partie du projet régional de diagnostic des maladies virales du manioc (RCVDDP) qui implique sept pays africains : Ouganda, Kenya, Tanzanie, Rwanda, Malawi, Zambie et Mozambique. Selon le Dr. Titus Alicia, un des sélectionneurs expérimentés de l’institut, les fermiers cultivant du manioc ont eu des rendements plus faibles à cause des virus. Cette situation a motivé les scientifiques africains à venir avec un projet pour équiper différents laboratoires de recherche végétale avec des outils permettant de tester ces deux virus et de produire du matériel de plantation sain.

Puisqu’il n’existe encore aucune variété avec une résistance aux deux virus, les scientifiques ont amélioré de manière traditionnelle le matériel de plantation du manioc qui a été donné aux sélectionneurs privés afin qu’ils le multiplient et le distribuent aux fermiers.

Plus d’informations : http://allafrica.com/stories/201112130865.html.


ICARDA : un nouvel outil de recherche pour la sécurité alimentaire

Une équipe de recherche du centre international pour la recherche agricole dans les régions sèches a adopté une nouvelle approche permettant d’identifier rapidement du matériel génétique susceptible de produire de nouvelles variétés cultivées. Cette nouvelle méthode, nommée FIGS pour Focus Identification of Germplasm Strategy, utilise des mathématiques Bayésiennes et des informations géographiques pour aider les sélectionner à identifier facilement les caractères susceptibles d’être utilisés dans le développement de différentes variétés résistantes à la sécheresse, au froid, aux insectes nuisibles et autres maladies qui affectent le rendement des cultures dans les pays en voie de développement.

Le Dr. Ken Street, un scientifique chevronné dans le domaine des ressources génétiques à l’ICARDA, explique l’approche unique du FIGS : « La méthode utilise des informations détaillées sur l’environnement dans lequel ont été collecté des échantillons pour prédire, avec précision, quels caractères de la plante, comme la résistance à la maladie ou l’adaptabilité aux conditions climatiques extrêmes, sont susceptibles de changer. Les échantillons de ces zones ont une plus forte probabilité de contenir le caractère et les gènes intéressants. A partir de cela, nous assemblons de petits sous-échantillons de matériel génétique qui sont fortement susceptibles de contenir les caractères que les sélectionneurs doivent introduire dans de nouvelles variétés robustes » a-t-il expliqué.

Plus d’informations sur le FIGS : http://icardablog.wordpress.com/2011/12/06/a-new-approach-to-mining-agricultural-gene-banks-promises-to-speed-the-pace-of-research-innovation-for-food-security/.


L’AATF a un nouveau directeur

Le Dr. Denis Tumwesigye Kyetere est le nouveau directeur de la Fondation Africaine de Technologie Agricole (AATF). Kyetere est connu pour ses contributions dans l’identification et la cartographie du gène 1 (MS V1) du virus de la marbrure du maïs qui confère une tolérance à la maladie de la marbrure du maïs. Il a aussi contribué au développement de Longe1, une des variétés de maïs les plus réussie.

« Le Dr Kyetere apporte une riche expérience en recherche agronomique et en gestion qu’il a acquis en travaillant dans des projets en partenariat avec les secteurs privés et publics à l’organisation nationale ougandaise de recherches agricoles (NARO) » a dit le président du bureau de l’AATF, le Prof Idah Sithole-Niang, lorsqu’elle a fait l’annonce au personnel à Nairobi. « Cette expérience profitera à l’AATF dont la mission implique un travail en partenariat pour accomplir son mandat principal qui est de fournir, aux petits fermiers d’Afrique sub-saharienne, un accès aux technologies agricoles » a ajouté le Prof. Idah.

Le Dr. Kyetere prendra ses fonctions le 1er janvier 2012.www.aatf-africa.org/userfiles/Press-Release-Kyetere-to-head-AATF.pdf


Le Ghana héberge la 1ere conférence panafricaine de gestion de la biotechnologie

Le ministre ghanéen de l’agriculture, Kwesi Ahwoi, a annoncé que le pays sera attentif à tous les domaines susceptibles de bénéficier de la biotechnologie . Ainsi le pays va renforcer les collaborations avec l’institut de recherches en biotechnologie et en nucléaire (BNARI) et les autres institutions impliquées dans le domaine de la biotechnologie. Le pays souhaite recueillir les bénéfices de la biotechnologie qui pourrait conduire à une modernisation et une commercialisation rapide de l’agriculture ghanéenne sans sacrifier les questions de biosécurité.

Le Ghana accueille la première conférence panafricaine de gestion de la biotechnologie a Accra, avec pour thème «Africa Managing Safe and High Quality Biotech Crops ». Ahwoi a mis en avant dans son discours que les outils de la biotechnologie moderne détiennent un potentiel considérable pour développer des variétés végétales et animales qui pourront surmonter les stress environnementaux.

« Le défi, pour le Ghana, est de savoir comment augmenter les rendements en augmentant les applications d’engrais, de passer d’une agriculture pluviale à une agriculture irriguée, d’un tracteur pour 1500 fermiers à 1 pour 500 à moyen terme et de passer du transport sur la tête des récoltes à un transport mécanisé en plus de passer de variétés sensibles aux nuisibles et aux maladies à du matériel végétal tolérant à la sécheresse » a ajouté Ahwoi.

Plus d’informations sur http://vibeghana.com/2011/11/30/ghana-hosts-first-pan-africa-biotechnology-stewardship-conference/ et http://www.theafricareport.com/index.php/2011113050176538/technology/ghana-biotechnology-to-improve-agriculture-50176538.html.


Le secteur ougandais de la banane reçoit un don de 7 millions de dollars de l’USAID

Dans la lutte contre les nuisibles et les maladies qui attaquent la banane Matoke, l’université de Cornell a reçu un soutien de 7,07 millions de dollars US de l’Agence US pour de Développement International (USAID/UGANDA). Ce don sera géré par le Projet de recherche en biotechnologie agricole (ABSPII) à Cornell jusqu’en octobre 2016.

La banane Matoke, ou banane des hautes terres d’Afrique de l’est, est un des principaux aliments de base en Ouganda consommé par plus de la moitié de la population. Outre sa bonne valeur nutritionnelle, elle est aussi une source de revenus pour la plupart des fermiers ougandais. Cependant, les variétés Matoke sont stériles et ne produisent pas de graines. Ainsi les outils de la biotechnologie sont vitaux pour produire des variétés en moins de temps que les techniques traditionnelles de sélection.

« Le projet nous permettra de nous concentrer sur le développement de résistance chez la banane Matoke aux nuisibles comme les nématodes et aux principales maladies comme la maladie des raies noires, le fusarium ou le flétrissement bactérien » a dit Frank Shotkoski, directeur de l’ABSPII à Cornell.

Pour avoir plus de détails, contactez Linda McCandless de l’université de Cornell àllm3@cornell.edu.

Amériques

Des scientifiques de l’UCR découvrent une empreinte bleue pour les plantes GM tolérantes a la sécheresse

Une équipe de scientifiques de l’université Riverside de Californie dirigée par Sean Cutler ont découvert une empreinte bleue qui va aider le développement de plantes tolérantes à la sécheresse.

Lorsqu’une plante est exposée à la sécheresse, elle lutte et survit au stress en activant un ensemble de protéines appelées récepteurs. Les récepteurs sont activés par une hormone de stress nommée acide abscissique et entraînent des changements bénéfiques qui aident la plante à survivre. Ces changements comprennent, entre autres, la fermeture des cellules de garde sur les feuilles pour éviter la déshydratation et un arrêt temporaire de la croissance pour diminuer l’utilisation de l’eau.

« Les récepteurs sont des cellules conductrices. Les récepteurs de l’acide abscissique orchestrent une symphonie spécifique qui provoque une tolérance au stress » a dit Cutler, membre de l’institut pour la biologie intégrative du génome de l’université de Riverside. « Nous avons maintenant compris comment faire fonctionner à volonté l’orchestre ».

La découverte de Cutler et ses collègues sur la fonction des récepteurs de l’acide abscissique a été reconnue comme étant la découverte capitale de l’année 2009 à cause de son importance dans le développement de plantes résistantes à la sécheresse et au stress. Grâce à cette découverte, les plantes tolérantes à la sécheresse vont devenir une réalité.

Lisez le communiqué de presse : http://newsroom.ucr.edu/2807.


Manuel sur l’impact du changement climatique en agriculture

Le livre « Handbook on Climate Change and Agriculture » publié par Ariel Dinar, directeur du centre sur la science et la politique de l’eau à l’université Riverside de Californie, et Robert Mendelsohn, de l’université de Yale, vient de paraître. Le livre, avec les contributions d’experts internationaux, couvre différents sujets sur le changement climatique dont les effets agronomiques directs, les impacts économiques sur l’agriculture, les impacts agricoles sur l’économie, l’atténuation agricole et l’adaptation des fermiers.

Selon Dinar, ce livre est le premier qui utilise une approche multidisciplinaire pour fournir des informations récentes sur les impacts du changement climatique en agriculture. Le manuel sera utile pour évaluer et explorer les impacts du changement climatique sur l’agriculture et la capacité d’adaptation de l’agriculture.

Plus d’informations : http://newsroom.ucr.edu/2817


Les herbicides pourraient toucher les plantes dites résistantes

Des chercheurs de l’université de Purdue ont trouvé un mécanisme d’ajustement impliquant la croissance des racines qui les conduit à se demander si un herbicide bien connu pourrait augmenter les besoins en eau et en nutriments.

Angus Murphy et Wendy Peer étudiaient l’auxine, une hormone de croissance. Ils ont découvert qu’ABCB4, la protéine responsable du transport de l’auxine dans les cellules, supprimait aussi l’hormone quand il y a une accumulation d’auxine. Selon Murphy, l’herbicide 2,4-D, une forme synthétique d’auxine, pourrait avoir des effets inattendus sur ABCB4. La protéine est localisée à la surface des racines et peut être désactivée à l’intérieur de la plante. Cela entraînerait le développement de radicelles plus courtes.

Murphy rapporte aussi que les tests en laboratoire d’ABCB4 chez la levure, le tabac et les cellules humaines soumises au 2.4-D ont tous montré qu’ABCB4 peut être bloqué dans le mode absorption seulement. Les radicelles des plantes mutantes qui ont perdu ABCB4 n’ont pas été touchées par l’application de 2,4-D. « Il était très clair que ce qui se produisait dans la plante était ce qui se produisait dans les cultures de cellules » a-t-il expliqué.

Les découvertes de leur étude suggèrent que les techniques d’utilisation qui limitent l’entrée de 2,4-D dans les sols sont importantes pour s’assurer que la production avec des plantes GM résistantes au 2,4-D ne nécessite pas plus d’engrais ou d’eau.

Plus d’informations : www.purdue.edu/newsroom/research/2011/111122MurphyTransporter.html.


Impact économique après 15 ans de cultures GM en argentine

Le Dr. Eduardo Trigo, chercheur confirmé indépendant de la Fondation Forges et directeur du Groupe, vient de publier un rapport sur l’impact économique après 15 ans de cultures GM en Argentine. Selon l’étude, les bénéfices bruts engendrés par l’adoption des plantes GM entre 1996 et 2010 ont atteint 72’363 millions de dollars US. Les bénéfices sont énumérés ci-dessous :

  • Soja tolérant au glyphosate : les bénéfices atteignent 65’153 millions de dollars US, 3’231 millions sont dus à une réduction des coûts de production (principalement à la diminution du labourage et des applications d’herbicides sélectifs nécessaires pour les variétés traditionnelles) et 61’917 millions qui sont liés à l’augmentation de la superficie cultivée. Les bénéfices totaux sont distribués ainsi : 72.3% pour les fermiers, 21.3% pour le gouvernement national (collectés via les taxes d’exportation et autres) et 6.5% aux fournisseurs de technologie (semences et herbicides).
  • Maïs : les technologies de résistance aux insectes et tolérance aux herbicides ont offerts des bénéfices d’un montant de 5’375 millions de dollars US, répartis ainsi : 68.2% pour les cultivateurs, 11.4% pour le gouvernement national et 20.4% aux fournisseurs de technologie (principalement semences).
  • Coton résistant aux insectes et tolérant aux herbicides : le bénéfice total a atteint 1’834 millions de dollars US qui sont allés principalement aux fermiers (96%), 4 % allant aux fournisseurs de la technologie (semences et herbicides).

« Le processus d’adoption de la biotechnologie dans l’agriculture argentine a été sans aucun doute un grand succès » a dit Gabriela Levitus, directrice d’ArgenBio. « Non seulement parce que nos produits ont été compétitifs mais aussi parce que, lorsque cette technologie a été disponible, le pays était prêt à l’adopter. Il y avait des sélectionneurs de classe mondiale, des fermiers formés et innovateurs et il y avait la volonté politique qui a entraîné la création d’un système de réglementation pionnier qui a garanti l’adoption sans risque de plantes GM dans notre pays dès le départ ».

Lisez l’article : www.argenbio.org/adc/uploads/15_anos_Estudio_de_cultivos_GM_en_Argentina.pdf

Europe

Un nouveau projet européen pour évaluer l’impact des plantes GM

Un nouveau projet européen a été lancé le 1er décembre2011 pour évaluer l’impact des plantes GM dans les environnements européens en utilisant des données scientifiques. Le projet, appelé AMIGA, acronyme pour Evaluation et Surveillance des Impacts des Plantes GM sur les Ecosystèmes Agricoles, durera 4 ans.

Le consortium AMIGA comprend 22 partenaires comme des centres de recherche, des universités, des agences nationales et des entreprises privées avec des experts des différents champs de recherches et l’analyse de différents aspects des plantes GM et de leur culture. L’agence nationale pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement économique durable (ENEA) d’Italie sert de coordinateur pour ce projet. Les activités du projet comprennent des études de cas sur le maïs et la pomme de terre, qui sont deux plantes GM actuellement autorisées pour la culture en Europe.

Lisez le communiqué de presse http://cordis.europa.eu/wire/index.cfm?fuseaction=article.Detail&rcn=28673&rev=0. Le site Internet officiel de l’AMIGA sera bientôt disponible http://cordis.europa.eu/wire/index.cfm?fuseaction=article.Detail&rcn=28673&rev=0.

RECHERCHES

Des composes du soja améliorent l’effet de la radiothérapie des cancers

Les isoflavones, un composé non-toxique du soja, aide à traiter les patients atteints de cancer. Les premières études réalisées par Gilda Hillman de l’école de médecine de l’université d’état Wayne et de l’institut du cancer Barbara Ann Karmanos, ont été publiées dans Nutrition and Cancer en 2010 un rapport d’essais cliniques sur des patients souffrant d’un cancer de la prostate soigné par radiothérapie et les tablettes de soja ont réduit les dommages causés, par la radiation, aux cellules environnantes des tissus non cancéreux.

Pour aller plus loin, le groupe a, grâce à une bourse de 34’7000 dollars US de l’Institut national du cancer, étudié les effets des isoflavones sur les cellules cancéreuses, des poumons chez la souris. Le rapport publié dans le journal Radiotherapy and Oncology montre que, en effet, les isoflavones peuvent rendre les cellules du cancer plus vulnérables aux radiations ionisantes. Cela est dû à l’inhibition des chemins de survie activés par la radiation des cellules cancéreuses mais pas des cellules non cancéreuses.

Une fois que les protocoles pour maximiser la destruction des tissus tumoraux et la protection des tissus non cancéreux durant la radiothérapie seront développés, les cliniciens pourront commencer à utiliser les isoflavones avec la radiothérapie chez les humains, un processus que les chercheurs qui apportera à la fois des bénéfices thérapeutiques et économiques.

Plus de détails sur : www.sciencenewsline.com/medicine/2011121914100003.html


La thérapie génique protégerait contre le VIH

Des scientifiques de l’institut californien de technologie ont découvert comment une seule injection pourrait protéger totalement les animaux de la transmission du VIH. David Baltimore, virologiste et chercheur travaillant sur le VIH, avec une équipe d’experts, a utilisé des adénovirus GM pour infecter les cellules musculaires et apporter l’ADN qui code pour les anticorps collectés chez les patients atteints du VIH. L’ADN est injecté dans le génome des cellules musculaires, où il dicte à la cellule de secréter des anticorps dans le sang. Cinq anticorps ont été testés chez des souris ayant des systèmes immunitaires « humanisés ». Après 52 semaines d’observations, l’expression des anticorps restait élevée, impliquant qu’une dose pourrait donner une protection de longue durée. Cela sera suivi par des essais sur les hommes.

« C’est une chose qui sort de l’ordinaire et il est parfaitement raisonnable de dire qu’il n’y a aucune raison de le faire si il y a une alternative » a dit Baltimore. « Mais il n’y a aucune alternative et, nous en sommes à ce point, donc nous devons penser à de nouveaux moyens de protéger les personnes ».

Plus de détails : www.nature.com/news/gene-therapy-can-protect-against-hiv-1.9516.


Les résistances empilées confèrent un large spectre de résistance contre la rouille chez la pomme de terre

La rouille est une des maladies bien connue de la pomme de terre causée par le champignon Phytophthora infestans. Des études précédentes ont trouvé que l’espèce mexicaine de la pomme de terre, Solanum demissum, est une bonne source de gènes de résistance contre la rouille. Le scientifique Hyoun-Joung Kim de l’université et du centre de recherche de Wageningen aux Pays Bas, avec d’autres chercheurs, a mené une étude pour avoir plus d’informations sur les gènes de résistance R8 et R9 qui ont montré une résistance à large spectre tant au laboratoire qu’en champs. Ils ont croisé des clones Mastenbroek (Ma) R8 et R9 avec des plantes sensibles et soumis les parents et les descendants à des spécificités de reconnaissance du pathogène, des essais sur des feuilles détachées et des marqueurs spécifiques des gènes.

Quatre gènes de résistance ont été détectés dans MaR8 alors que sept ont été trouvés chez MaR9. Ils ont trouvé que l’empilement de plusieurs gènes R retarde fortement les premiers symptômes de la rouille. Il faut noter que les plantes qui ont seulement le gène de résistance R8 montrent un retard similaire à celui des plantes contenant plusieurs gènes de résistance.

Les scientifiques ont conclu que l’approche « d’empilement » est utile pour faire des combinaisons de gènes de résistance qui peuvent contribuer à des études futures impliquant le développement de nouvelles variétés de résistance à la rouille.

Lisez le résumé : www.springerlink.com/content/52x881847733m058/.


Les scientifiques découvrent des gènes qui confèrent une résistance a l’anthracnose du sorgho

Le sorgho, comme de nombreuses autres cultures, souffre de plusieurs maladies, en particulier, celles causées par des pathogènes bactériens. Une de ces maladies est l’anthracnose du sorgho causée par Colletotrichum sublineolum. Ainsi, Moses Biruma de l’université Makerere et ses collègues ont réalisé une étude pour identifier les gènes de résistance à C. sublineolum. Ils ont profilé tous les génotypes de sorgho d’Afrique de l’est et ont généré un ensemble de 126 gènes séquencés dont 15 étaient identifiés comme liés aux stress biotiques. Sept de ces gènes seront soumis à une analyse fonctionnelle suivie par une inoculation du champignon et une analyse PCR.

Les ensembles de gènes candidats comprennent ceux qui codent pour des protéines de résistance (Cs1A, Cs2A), une protéine de transfert des lipides (SbLTP1), un facteur de transcription (SbZnTF1), un homologue de la défensine du riz (SbDEFL1), une protéine similaire à celles impliquées dans la mort cellulaire (SbCDL1) et un gène inconnu. Lorsque l’expression de Cs1A, Cs2A, SbLTP1, SbZnF1 et SbCD1 est arrêtée, la résistance est fortement compromise, contrairement à l’effet plus doux lors de l’arrêt de SbDEFL1 et de SbCK2.

L’analyse du génome a révélé que les gènes Cs1A et Cs2A sont localisés à deux endroits du chromosome 9, étroitement liés aux gènes Cs1B et Cs2B, respectivement.

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ANNONCES

Améliorer avec les marqueurs moléculaires – février 2012

L’université de Californie hébergera un cours sur la sélection avec des marqueurs moléculaires les 14 et 15 février 2012. Ce cours comprend un module sur la sélection génomique, la dernière intégration de la génomique dans la sélection. Il couvre la base des marqueurs ADN, les loci quantitatifs de caractères, la transition de la sélection assistée par marqueurs vers la sélection génomique avec un accent sur la sélection pour la résistance aux maladies. Ce cours est destiné aux professionnels qui directement, ou indirectement, impliqués dans la sélection végétale et l’amélioration du germplasme.

Pour les détails : http://sbc.ucdavis.edu/education/Courses/breeding_with_molecular_markers_-_February_2012.html