Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Juillet 2011
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Les nanotechnologies les pauvres

Les nanotechnologies impliquent de manipuler la matière aux niveaux atomiques, moléculaires et supramoléculaires. Les applications potentielles en matière de sécurité pour l’agriculture, l’alimentation et l’eau pourraient avoir des impacts importants sur les populations rurales des pays en voie de développement. Cependant, des défis devront être relevés par cette technologie selon Guillaume Gruère et ses collègues de l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI).

Les obstacles découleront du financement de la recherche et du développement (R&D) pour l’adoption et l’utilisation. Les questions concernent, entre autres préoccupations, les droits de propriété intellectuelle (IPR), la gestion de la sécurité et des risques environnementaux en présence de grandes incertitudes ainsi que les effets possibles de déplacement des marchés induits par ces technologies.

Lisez « Agriculture, Food, and Water Nanotechnologies for the Poor » : www.ifpri.org/publication/agriculture-food-and-water-nanotechnologies-poor?utm_source=New+At+IFPRI&utm_campaign=31349bf53c-New_at_IFPRI_July_14_2011&utm_medium=email


L’IFPRI discute des effets des exigences rigoureuses d’informations concernant les produits de base GM sur le commerce

L’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI) a publié un document de discussion à propos des implications de la proposition d’exigences rigoureuses d’informations concernant les expéditions commerciales de produits de base dans le cadre du Protocole de Carthagène sur la Biosécurité sur l’économie mondiale. Le document évalue les effets des courants commerciaux, des prix, du bien être pour une liste d’évènements GM dans les secteurs du maïs et du soja. En utilisant le modèle d’équilibre pour les pays vendant du maïs et du soja, il a été montré que les exigences en informations affecteraient de manière importante le marché mondial de ces deux plantes cultivées. Mais il y aurait plus d’impacts sur le commerce, en particulier, en créant une distorsion du commerce qui détournera les exportations de leurs destinations d’origine.

Cette mesure va aussi avoir des effets négatifs sur le bien être de tous les ressortissants des pays membres ou non du Protocole qui produisent du maïs et du soja GM. Les pays qui ne produisent pas de GM pourraient bénéficier de la réglementation, cependant, les consommateurs et les producteurs des pays en voie de développement devraient payer le prix fort pour cette mesure.

Lisez le document de l’IFPRI : www.ifpri.org/sites/default/files/publications/ifpridp01102.pdf.

Afrique

Premier essai de médicaments GM au Kenya

Des scientifiques travaillent sur une nouvelle génération de médicaments qui combattront le VIH/SIDA. Ces médicaments seront récoltés dans des plantes GM et le premier essai humain vient juste de commencer. Plusieurs essais seront réalisés au Kenya, qui est totalement dépendant des médicaments HIV importés principalement d’Inde.

Les scientifiques du Consortium Pharma-Planta au Royaume-Uni utilisent des plants de tabac transgéniques pour récolter des microbicides qui pourraient diminuer fortement le coût des médicaments dans les pays en voie de développement. Le microbicide est conçu pour arrêter la transmission de VIH entre partenaires sexuels.

Selon la déclaration publiée par le Consortium, « la production de masse des médicaments dans des plantes GM pourrait réduire les coûts et donc apporter une importante contribution à la santé mondiale en améliorant l’accès des pauvres dans les pays en voie de développement où les maladies comme le VIH sont un problème colossal. De plus, le processus de fabrication, simple, peut être transféré aux pays en voie de développement permettant ainsi que les médicaments soient produits dans la région à laquelle ils sont destinés ».

Plus d’informations : http://allafrica.com/stories/201107260031.html.


L'Afrique doit augmenter ses investissements S

Pour que l’Afrique devienne plus compétitive dans la science mondiale, il faut qu’elle augmente ses investissements pour développer son capital humain, renforcer les institutions et les équipements scientifiques et financer la science à des niveaux importants. Ces recommandations sont rapportées dans un document « African Innovation Outlook 2010 » préparé par le projet « Indicateurs de la science, de la technologie et de l’innovation africaine » (ASTII) et publié par le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD).

19 pays africains sont étudiés dans le document. Pour toutes les zones couvertes, les défis de développement humain et économique, les activités de recherches et de développement, l’innovation et les recommandations pour répondre aux défis identifiés sont exposés. Seuls trois pays (Malawi, Ouganda et Afrique du Sud) dépensent plus de 1% du produit national brut pour la R&D, objectif fixé par l’Union Africaine en 2006. Le secteur public comprenant les secteurs du gouvernement et de l’éducation supérieure justifient la majorité des dépenses de R&D dans tous les pays étudiés.

Lisez l’article : www.visbdev.net/fe/loadsite.aspx?url=http://www.universityworldnews.com/article.php?story=20110603183227659.


Le Kenya impose des projets coton GM

Après l’autorisation d’importation du maïs GM, le Kenya prévoit la diffusion d’une autre plante GM auprès des fermiers en 2014. Cette plante GM, connue sous le terme de coton GM, est résistante aux insectes. Ce coton Bt contient aussi un deuxième transgène qui lui confère une tolérance à la sécheresse, permettant ainsi de doubler le rendement du coton. A présent les chercheurs de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles (KARI) testent la plante dans des fermes d’essais à Thika. Les essais en champs sont réalisés à Embu où les fermiers sont formés pour cultiver cette variété.

« Il doit être clair que nous nous dirigeons vers l’introduction de cultures GM à l’échelle commerciale car notre loi le permet » a dit Wilson Songa, le secrétaire de l’Agriculture. « C’est une technologie dans laquelle nous croyons et que nous savons bénéfique pour les fermiers » a-t-il dit.

Micah Powon, directeur exécutif de l’Autorité de Développement du Coton, a confirmé que des essais sont en cours et a dit qu’il préfère de loin cette culture car les pulvérisations d’insecticides ont diminué de 3 à 9 fois tandis que le rendement a doublé. Actuellement, le Kenya a besoin de 200'000 balles de coton par an pour être autosuffisant et cela peut être obtenu facilement en cultivant du coton GM, a ajouté Powon.

Plus d’informations : www.businessdailyafrica.com/Corporate+News/Kenya+pushes+ahead+with+GM+cotton+plans/-/539550/1206866/-/yw6uos/-/.


Le Kenya autorise l’importation de maïs GM

La sécheresse a toujours fait sentir ses effets au Kenya et le gouvernement réagit en autorisant l’importation de maïs GM par ses grands fournisseurs sud-africains. Le déficit en maïs a provoqué la fermeture de 6 usines de transformation tandis que 28 autres ont suspendu les opérations.

Mugiira Roy, directeur de l’Autorité Nationale de Biosécurité du Kenya (NBA), a déclaré que les importations se feront en suivant la réglementation du NBA. Diamond Lalli, président de l’association « Grain Millers » a expliqué que, le maïs GM étant 30% moins cher que le maïs traditionnel, ils espèrent réduire le coût du produit final.

Lisez l’article en espagnol : http://fundacion-antama.org/kenia-aprueba-la-importacion-de-maiz-transgenico/.


Des partenariats pour stimuler l’agriculture africaine dans le changement climatique

Le changement climatique devrait affecter négativement les pays en voie de développement, en particulier l’Afrique. Plusieurs initiatives agricoles ont déjà débuté en Afrique pour répondre aux défis apportés par le changement climatique. Un des récents partenariats entre la Fondation Rockefeller et Alliance for Green Revolution (AGRA) va développer des graines résistantes aux effets des inondations.

Dans un communiqué de presse récent, le président de la Fondation Rockefeller, a dit « lutter contre les effets du changement climatique pourrait fournir une possibilité d’augmenter les investissements dans les secteurs agricoles, financiers et médicaux de manière à ce que cela génère une croissance économique ». La Fondation Rockefeller a aussi un partenariat avec des programmes complets de développement agricoles africains de l’Union Africaine (CAADAP) supervisés par le Nouveau Partenariat pour le Développement Africain (NEPAD) afin de répondre aux défis sociaux et agricoles amenés par le changement climatique.

http://news.xinhuanet.com/english2010/indepth/2011-07/14/c_13985806.htm


L'Union Africaine et AfricaRice ont signé un accord pour promouvoir le secteur du riz en Afrique

La Commission de l’Union Africaine (UA) et le Centre Africain du Riz (AfricaRice) ont signé un Mémorandum d’entente (MoU) pour promouvoir le secteur du riz en Afrique via la recherche, le développement, les politiques de soutien et la construction de capacités. La signature du protocole d’accord s’est déroulée le 12 juillet dernier au quartier général de l’UA à Addis Abbeba (Ethiopie).

Malgré la forte augmentation de la production locale de riz dans plusieurs pays africains, le continent importe encore près de 40% de son approvisionnement en riz. « Cependant, l’Afrique peut retourner la situation car elle possède un grand réservoir de terres agricoles, des ressources en eau sous-utilisées et de nombreuses options technologiques développées par AfricaRice et ses partenaires sont toujours disponibles » a dit le Dr. Papa Abdoulaye Seck, directeur général d’AfricaRice. Il a aussi souligné que le nouveau partenariat facilitera le lien avec les preneurs de décisions pour transformer le secteur du riz.

La cérémonie de la signature a été suivie par une réunion technique pour discuter des domaines possibles de collaboration, y compris « le développement d’une approche régionale de chaîne de valorisation et d’une initiative de marché commun pour le riz en tant que partie de partenariats existants entre le Département de l’économie rurale et de l’agriculture de l’Union Africaine (AU-DREA), l’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture des Nations Unies (FAO) et la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (UNECA) qui vont développer les chaînes régionales de valorisation pour des produits agricoles stratégiques ».

Lisez le communiqué de presse : www.africarice.org/warda/newsrel-AfricaUnion-jul11.asp.


Des scientifiques étudient l’adoption des plantes GM en Afrique

L’adoption commerciale de la biotechnologie végétale est très faible en Afrique, étant donné que le continent a besoin de plus d’aliments pour nourrir une population croissante. Ademola Adenle de l’Institut des Etudes Avancées de l’Université des Nations Unies a publié une étude détaillée sur la situation des pays cultivant des plantes GM (Afrique du Sud, Burkina Faso et Egypte).

En se basant sur l’étude détaillée d’articles pertinents, la croissance de la production de plantes GM dans les trois pays biotech en Afrique est stable, en particulier en Afrique du Sud. Dans les trois pays, il est évident que les plantes GM présentent des bénéfices socio-économiques. Cependant, les ressources limitées, la biosécurité et les infrastructures inadéquates restent les principales préoccupations sur le continent.

« La biotechnologie végétale a le potentiel d’améliorer la qualité et le rendement des produits de la ferme et d’assurer une nutrition adaptée et une sécurité alimentaire en Afrique » a conclu Adenle.

Lisez l’article : www.ipcbee.com/vol7/41-ICBFS2011S20027.pdf.


Un blé résistant à la rouille noire pourrait être bientôt dévoilé

Les scientifiques de différentes institutions de recherches ont annoncé qu’ils étaient près de produire des super-variétés de blé capables de résister à une nouvelle souche de rouille du blé (Ug99) et ayant un rendement plus élevé. Les chercheurs impliqués dans cette étude viennent de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles, le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé, l’Institut Ethiopien de Recherches Agricoles et du Département Américain de l’Agriculture. Selon eux, les nouvelles variétés possèdent une résistance aux trois rouilles du blé (noire, jaune et brune).

« Les nouvelles variétés résistantes deviendront très utiles car elles possèdent des caractéristiques importantes comme l’amélioration du rendement, la tolérance à la sécheresse ainsi que l’adaptation régionale » a dit Peter Najau, chef du projet Résistance durable à la rouille et sélectionneur blé à l’institut Arther de recherches agricoles au Kenya.

« Nous sommes confrontés à la perspective d’une tempête biologique mais il est aussi clair que la communauté de la recherche doit répondre à la menace très vite d’où ces nouvelles variétés supérieures » a affirmé Ronnie Coffman, chef du projet Résistance durable à la rouille du blé de l’Université Cornell. « Mais la tâche de la science n’est pas terminée. La diminution du soutien de la recherche agricole publique a créé des problèmes avec Ug99. A moins d’un changement, ce problème est susceptible d’arriver encore dans quelques années. Nous avons affaire à un pathogène en évolution constante et nous devons tout le temps être à l’étape suivante » a-t-il ajouté.

Plus d’informations sur : http://allafrica.com/stories/201106270665.html

Amériques

Le centre Danforth et Dow Agro Science partagent une technologie pour améliorer le manioc

Le Centre des Sciences Végétales Donald Danforth a conclu une entente de sous-license exclusive avec Dow AgroSciences LLC pour avoir accès à la technologie d’expression des gènes détenue par Dow AgroSciences. La technologie d’expression des gènes, développée à l’Institut de Recherches Scripps, sera maintenant utilisée pour améliorer le manioc, en particulier la résistance aux maladies virales et le rendement, ce qui profitera aux fermiers africains.

L’accord autorise le Centre Danforth à utiliser un promoteur, élément ADN de régulation, « qui permet aux gènes de résistance aux maladies d’être introduits et de fonctionner dans le manioc bloquant ainsi la réplication du virus ». De tels outils d’amélioration vont contribuer à l’étude du Dr. Claude Fauquet du Centre Danforth, qui développe actuellement une technologie de résistance aux maladies, en particulier à la mosaïque et aux stries brunes du manioc. Actuellement, les chercheurs du Centre Danforth travaillent étroitement avec des partenaires africains pour améliorer, évaluer et, éventuellement, disséminer de nouvelles variétés de manioc qui réduiront fortement les pertes et amélioreront la sécurité alimentaire.

« Nous sommes reconnaissants à Dow AgroSciences qui nous a permis d’utiliser cet outil très important pour mieux améliorer le manioc et de produire les meilleures solutions possibles pour le bénéfice des personnes qui en ont le plus besoin » a dit le Dr. Paul Anderson, directeur exécutif des programmes internationaux au Centre Danforth.

Lisez le communiqué de presse : www.danforthcenter.org/wordpress/?p=5890.

Asie et Pacifique

Diminuer les intoxications aux pesticides observés chez les cultivateurs de coton

Bt a réduit l’incidence des intoxications aigues liées aux pesticides chez les cultivateurs de coton entraînant d’importantes économies dans le domaine de la santé. Cette découverte a été relevée par Shahzad Kouser et Matin Qaim dans leur article « Impact of Bt cotton on pesticide poisoning in smallholder agriculture: A panel data analysis » qui sera publiée dans le journal Ecological Economics.

Les chercheurs ont utilisé les données d’une seule enquête par panel en Inde pour estimer les effets non biaisés et leur évolution au cours du temps. Le coton Bt réduit les applications de pesticides de moitié, les plus fortes diminutions (70%) sont observées pour les types de produits chimiques les plus toxiques. Les économies annuelles sur le coût de la santé sont estimées entre 14 et 51 millions de dollars US. Les effets positifs sur la santé devraient augmenter avec le temps.

Lisez le résumé de l’article : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921800911002400.

Europe

Rendre le riz plus adapté aux fortes concentrations de CO2

Avec le défi du changement climatique et la nécessité d’augmenter la production d’aliments, la recherche se concentre maintenant sur l’amélioration du riz pour qu’il ait un rendement élevé à de fortes concentrations de CO2. Une des initiatives est celle du consortium C4 sur le riz, dirigée par l’Institut International de Recherches sur le Riz (IRRI) aux Philippines, qui implique 12 institutions partenaires sur quatre continents. L’équipe du Dr. Julian Hibberd à l’Université de Cambridge a cloné les gènes nécessaires aux réactions chimiques. Les lignées transgéniques de riz qui les expriment sont cultivées à l’IRRI. D’autres groupes cherchent des mutants C4 qui ont perdu l’anatomie de la feuille et des mutants C3 qui l’ont développée. Un gros travail de séquençage cherche de nouveaux gènes C4.

Une nouvelle initiative dirigée par le Professeur Howard Griffiths explorera l’amélioration des rendements photosynthétiques. Le projet de recherche a été récompensé par une subvention du Conseil de Recherches en Biotechnologie et en Sciences et de la Fondation Américaine pour la Science.

Le Prof. Griffith a expliqué que le travail de recherche se concentre sur la présence de pyrénoïdes qui permet, chez les algues, à l’enzyme RuBisCO de fonctionner avec de plus faibles niveaux de CO2 dans des conditions de submersion. Le travail se concentrera ensuite sur Chlamydomonas pour la présence de pyrénoïdes. « Les découvertes auront des applications directes pour améliorer la production de bioénergie chez les algues ainsi que des implications potentielles pour augmenter les rendements des cultures en imitant le mécanisme de concentration du carbone dans toutes les cellules photosynthétiquement actives de la plante » a ajouté Griffith.

Plus d’informations : www.cam.ac.uk/research/features/turbocharging-a-new-green-revolution/


Les decisions politiques europeennes concernant les plantes GM doivent etre basees sur des preuves scientifiques

A la lumière des récentes décisions du parlement européen concernant la possibilité des Etats membres à choisir si ils interdisent, ou non, la culture de plantes GM sur leur territoire, Carel du Marchie Sarvaas, directeur de biotechnologie verte Europe à EuropaBio, commente dans un communiqué de presse que « Le débat révèle très clairement de quelle manière la science est devenue politisée dans les décisions européennes. Si un Etat membre peut choisir de ne pas participer au système d’autorisation d’un produit simplement à cause de préférences politiques, sans aucune raison scientifique, le résultat sera plus incertain et donnera moins de choix aux fermiers. Il est décevant de voir qu’une telle politique de vote fait de l’Europe un musée des sciences plutôt qu’un moteur économique dirigé par l’innovation, en particulier à un moment où le monde entier a besoin de répondre au défi de nourrir une population mondiale croissante ».

Le communiqué de presse d’EuropaBio met aussi en avant l’étude de Park et al, 2011 qui montre que les fermiers ne peuvent pas profiter des 440 à 930 millions d’euros de bénéfices annuels car ils ne peuvent pas choisir et cultiver les plantes GM disponibles. EuropaBio soutient le président de la commission européenne, Jose Manuel Barroso, qui pense que les Etats membres doivent être libres de choisir de cultiver des plantes GM à leur propre rythme et en se basant sur des preuves scientifiques de la sécurité des plantes GM.

Plus de détails dans le communiqué de presse : www.europabio.org/PressReleases/green/EP_Nationalisation_PR.pdf

RECHERCHES

Les scientifiques étudient la génétique de l’arachide en utilisant un modèle mixte de genes majeurs et de polygenes

Xinyou Zhang de l’université Zhejiang, avec d’autres chercheurs, a réalisé une analyse génétique de rendement de l’arachide (Arachis hypogaea L.) en utilisant une population de lignées hybrides recombinantes (RIL) de 215 lignées descendant d’un croisement entre les lignées à haut rendement Zheng8903 (femelle) et Yuhua No. 4 (mâle). La population RIL a été exposée à trois environnements différents. Des analyses de ségrégation conjointe ont été utilisées pour étudier la génétique du rendement dans la descendance Zheng8903×Yuhua No.4 en utilisant le modèle des gènes majeurs plus le modèle d’hérédité mixte polygénique.

Les résultats ont montré que le meilleur modèle pour le caractère rendement était un modèle avec deux gènes majeurs et une hérédité mixte polygénique et que son expression pouvait être affectée par différents environnements. L’hérédité des gènes majeurs qui confèrent le caractère de rendement était de 71, 40 et 38% à Zhengzhou, Sanya et Yuangyang, respectivement. En se basant sur ces découvertes, l’effet polygène doit être considéré en dehors des deux gènes principaux car il peut contribuer à l’amélioration d’arachides pour qu’elles aient un meilleur rendement.

Lisez le résumé : www.academicjournals.org/AJB/abstracts/abs2011/20Jul/Zhang%20et%20al.htm.


Les scientifiques comparent l’éfficacité du gène Bt seul ou empilé sur le ver rose du cotonnier et la noctuelle méditerranéenne

L’introduction de coton Bt contenant un seul gène (Cry1Ac) qui confère une résistance aux vers de la capsule a conduit à une augmentation importante des rendements. Cependant, il y a d’autres nuisibles importants qui sont moins résistants à Cry1Ac. Plus tard, des empilements de gènes ont été introduits dans le coton Bt. L’information concernant la différence d’efficacité entre la première et la deuxième génération d’hybrides de coton Bt pour lutter contre le ver rose du cotonnier (Pectinophora gossypiella) et la noctuelle méditerranéenne (Spodoptera litura) manque. Ainsi, Hareesha Badiger et ses collègues de l’Université des Sciences Agricoles (Inde) ont réalisé une évaluation en champ pour estimer la différence d’efficacité entre 10 hybrides interspécifiques de coton avec, soit un seul gène Bt, soit un empilement de gènes contre le ver rose du cotonnier et la noctuelle méditerranéenne en condition pluviale.

Les résultats de l’étude ont montré que les hybrides Bt avec des empilements, en particulier les hybrides Steplon BG-II et Kashinath, montrent une meilleure résistance au ver rose du cotonnier et la noctuelle méditerranéenne que les hybrides avec un seul gène Bt. Chez tous les hybrides avec des empilements, la population de larves de ver rose du cotonnier et de noctuelle méditerranéenne, les dommages sur la capsule et les loges, le nombre de larves de noctuelle sur les feuilles par plante et la superficie infestée sur la feuille sont significativement plus bas que chez les hybrides Bt avec un seul gène. Cependant, les hybrides Bt avec des gènes empilés sont moins efficaces contre le ver rose du cotonnier et la noctuelle méditerranéenne que les hybrides Bt avec un seul gène.

Lisez l’article complet : http://203.129.218.157/ojs/index.php/kjas/article/view/2124.


Le riz Bt ne favorise pas l'explosion d'un herbivore non cible

La cicadelle brune (Nilaparvata lugens) est un des principaux insectes nuisibles du riz en Asie tempérée et tropicale. Il se nourrit principalement sur les tiges, en suçant les nutriments des tissus vivants ce qui conduit au dessèchement des feuilles et au flétrissement des talles appelé « hopper burn » (BPH). Dans une étude précédente, il a été observé que les symptômes du BPH étaient plus sérieux dans les champs de riz non-Bt que dans les champs de riz Bt. Cela a conduit Yang Chen de l’Université Zhejiang et d’autres scientifiques à étudier la possibilité que le riz Bt KMD2 puisse stimuler l’éclosion de cicadelles brunes sur quatre générations au laboratoire et en champ.

Les résultats en laboratoire ont montré que la survie des nymphes de cicadelles brunes nourries avec du riz Bt ou non étaient similaires. Le développement des nymphes de cicadelles brunes était retardé de manière importante sur le riz Bt lors des 1ères et 2èmes générations mais pas lors de la 4ème génération. La capacité de reproduction du nuisible sur le riz Bt est significativement plus basse pour toutes les générations que sur le riz non-Bt. Au champ, la densité de la population de nymphes de cicadelles brunes est significativement plus basse dans les champs de riz Bt mais le schéma temporel de la dynamique de la population de cicadelles brunes adulte était similaire dans les champs de riz qu’ils soient Bt ou non. Cela peut être dû à des interférences migratoires des adultes. Des analyses morphologiques ultérieures indiquent que la protéine Cry1Ab n’était pas présente dans les intestins des cicadelles brunes adultes. Ainsi, le riz Bt "KMD2" ne peut pas causer une explosion des cicadelles brunes.

Plus de détails sur : www.springerlink.com/content/l2855180254j13t8/.


BIO publie la seconde édition e l’étude sur les bénéfices des animaux GM>

Le rapport de BIO « Genetically Engineered Animals and Public Health – Compelling Benefits for Health Care, Nutrition, the Environment and Animal Welfare » est maintenant disponible. Les auteurs, Scott Gottlieb de l’Institut Américain Enterprise et Matthew Wheeler, PhD, Institut de Biologie et de Génomique, Université de l’Illinois à Urbana-Champaign, mettent en avant les avancées de la recherche en biotechnologie animale.

Gottieb et Wheeler parlent de l’importance des technologies dans le pipeline comme le saumon AquAdvantage à croissance plus rapide et le cochon Enviropig qui digère le phosphore plus efficacement et réduit la production de déchets.

Une copie du rapport est disponible sur : www.bio.org.


Evaluation des risques des poissons GM

Il y a des difficultés inhérentes à l’intégration d’origines génétiques intéressantes et des conditions environnementales dans l’évaluation de la condition physique relative et du flux de gènes des poissons GM. Kelly Pennington et Anne Kapuscinski présentent cette observation dans « Risk assessment of GE fish needs to account for genetic background and environmental variables » publié dans l’ISB News Report.

Les auteurs disent que le saumon atlantique GM (Salmo salar) pourrait être le premier animal GM à être autorisé pour la consommation humaine aux USA. Ils se concentrent sur les approches d’évaluation des risques qui tiennent comptent des origines génétiques et des conditions environnementales comme facteurs plausibles dans la fuite des poissons GM. Deux facteurs sont importants pour une évaluation future des risques : 1) l’origine génétique et le type sauvage des populations ainsi que 2) la pertinence des conditions environnementales. Prendre en compte ces facteurs permettra d’avoir des prédictions plus solides concernant le sort des poissons GM dans la nature.

Lisez le rapport : www.isb.vt.edu/news/2011/Jul11.pdf

ANNONCES

Conference de l'ABIC en Afrique du sud

La conférence internationale de biotechnologie agricole 2011 se déroulera au centre de convention Sandton à Johannesburg (Afrique du Sud) du 6 au 9 septembre 2011. Le thème de la conférence est « Biotechnologie agricole pour le développement économique ». Les thèmes de discussion sont la bioéconomie, la génomique pour améliorer l’agriculture et les bioproduits industriels.

Plus d’informations sur : http://www.abic2011.co.za

Document Reminders

Pays biotech, faits et tendances

L’ISAAA présente six autres « Pays biotech, faits et tendances », résumés d’une ou deux pages mettant en avant la commercialisation des plantes GM dans les pays en voie de développement (Myanmar, Burkina Faso, Mexique, Colombie, Chili, et Honduras). Les données sur la commercialisation des plantes GM (superficies et autorisation) en 2010, autorisations d’importation pour une utilisation en alimentation humaine ou animale et pour la culture, bénéfices et perspectives sont présentées pour chaque pays dans un document et de manière facile à comprendre. Les contenus sont basés sur la ISAAA Brief 42: Global Report of Commercialized Biotech/GM Crops for 2010 rédigée par Clive James. Nous vous encourageons à les télécharger et à partager ce matériel.

Téléchargez « Pays biotech, faits et tendances » : www.isaaa.org/resources/publications/biotech_country_facts_and_trends/default.asp.


Plantes GM : une mini-étude

Le journal Australasian Plant Pathology a publié une mini-étude écrite par Allen Kerr de l’Université d’Adelaïde (Australie). L’étude met en avant le développement des plantes GM comme le résultat de connaissances importantes de la biologie de base d’Agrobacterium tumefaciens. Les abonnés peuvent lire l’article : www.springerlink.com/content/67q17373p81776j5/.


Nouvelle publication sur le profilage moléculaire

Le document « Profilage Moléculaire – un outil pour répondre au fossé émergent dans les évaluations comparatives des risques liés aux OGM » est paru. Écrite par Jack A. Heinemann, Brigitta Kurenbach et David Quist, la publication étudie les dernières recherches sur l’applicabilité et l’utilité des techniques de profilage moléculaire dans le domaine de l’évaluation des risques liés aux OGM. Les discussions basées sur la littérature mettent en avant deux découvertes : 1. Les techniques de profilage sont pertinentes et fiables, au moins autant que les autres techniques utilisées dans le domaine de l’évaluation des risques et 2. Bien qu’elles ne soient pas nécessaires de manière routinière, les organismes de surveillance doivent savoir quand elles peuvent être nécessaires.

Plus de détails :
www.genok.com/news_cms/2011/june/new-publication-molecular-profiling-a-tool-for-addressing-emerging-gaps-in-the-comparative-risk-assessment-of-gmos/136


Document sur la transformation verte

L’édition 2011 de « Economie mondiale et étude sociale : la grande transformation technologique verte » est maintenant disponible. Publiée par les Nations Unies, ce document présente des données, des analyses et des projections qui permettront que la transformation se produise avec l’aide des gouvernements et de la communauté internationale. Elle répond aussi au défi de nourrir la population mondiale.

Téléchargez une copie du rapport : www.un.org/en/development/desa/policy/wess/wess_current/2011wess.pdf


Livre de la FAO "Biotechnologies pour le développement agricole

L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) vient de publier les comptes-rendus de la conférence internationale technique de la FAO « Biotechnologies agricoles dans les pays en voie de développement : Options et opportunités pour les plantes, la sylviculture, le bétail, la pêche et l’agro-industrie pour faire face aux défis d’insécurité alimentaire et de changement climatique » (ABDC-10), qui s’est déroulée à Guadalajara (Mexique) du 1 au 4 mars 2010.

Intitulés "Biotechnologies for Agricultural Development", les comptes rendus sont organisés en deux principales sections. La première contient dix chapitres avec une vaste série de documents de base de la FAO préparés avant la conférence ABDC-10. Ils se concentrent sur l’état actuel et les options des biotechnologies dans les pays en voie de développement pour les plantes, le bétail, la forêt, la pêche/l’aquaculture, la transformation/sécurité des aliments ainsi que les questions et les options relatives à la politique. La deuxième section contient cinq chapitres consacrés aux résultats d’ABDC-10, soit les rapports des 27 sessions parallèles, les forums, les présentations liminaires et le rapport de la conférence adopté par les délégués à Guadalajara.

Le livre est disponible à : www.fao.org/docrep/014/i2300e/i2300e00.htm.


Livre ressource en biosécurité de la FAO

L’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) vient de publier « Livre ressource en biosécurité ». Ce document est basé sur le matériel utilisé lors d’une série de formations organisées par la FAO de 2002 à 2010 dans le cadre de projets de développement de capacités en biosécurité. Les formations ont été adaptées pour répondre aux besoins des organismes de surveillance, des décideurs et des membres des comités nationaux de biosécurité. Ces cours offrent des connaissances de bases fondamentales dans le processus d’étude des dossiers de biosécurité et de prise de décision en biosécurité ainsi que des concepts et des méthodologies pertinentes pour l’analyse de risques liés à la dissémination des OGM et la gestion de la biosécurité.

Le livre est disponible à : www.fao.org/docrep/014/i1905e/i1905e00.htm.