NOUVELLES

Mondiales

Le G8 souhaite un meilleur accès à la biotechnologie agricole dans le monde

Les dirigeants des pays du G8, lors de leur sommet annuel à Hokkaido (Japon), se sont mis d’accord sur le fait que la biotechnologie pourrait aider à augmenter la productivité des cultures et à fournir des aliments plus sains dans le monde. Abordant la question de la sécurité alimentaire mondiale, les dirigeants ont dit qu’ils vont «accélérer la recherche et le développement et augmenter l’accès aux nouvelles technologies agricoles pour accroître la production agricole» et «promouvoir l’analyse de risques basée sur la science y compris la contribution des graines de variétés développées par la biotechnologie».

Les dirigeants se sont mis d’accord pour promouvoir la recherche et le développement agricole ainsi que pour former les scientifiques et les experts des pays en voie de développement en se concentrant sur la diffusion de technologies agricoles améliorées, localement adaptées et durables, via le Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (CGIAR). De plus, un partenariat mondial sur l’agriculture et l’alimentation sera formé. Ce partenariat, qui sera coordonné par les Nations Unies, comprendra des gouvernements des pays en voie de développement, le secteur privé, la société civile, les donateurs et les institutions internationales. «Dans le cadre de ce partenariat, un réseau mondial d’experts de haut niveau en alimentation et en agriculture fournira une analyse basée sur la science et mettra en avant les futurs besoins et risques».

Le groupe de huit pays comprend le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Russie, les USA et la Grande-Bretagne.

Lisez la déclaration officielle du G8 : http://www.mofa.go.jp/u_news/2/20080708_182602.html. Pour plus d’informations, lisez http://www.bio.org/news/newsitem.asp?id=2008_0708_01


Le Codex adopte les directives régissant l’évaluation de la sécurité des aliments en cas de présence de faibles concentrations de matériel GM

La commission du Codex Alimentarius a approuvé les principales directives pour promouvoir la sécurité des produits dérivés de la biotechnologie végétale ou animale. Durant sa 31ème session à Genève (Suisse), la commission a approuvé : 

  • L’annexe sur l’évaluation de la sécurité des aliments en cas de présence, à faible concentration, de matériel végétal dont l’ADN est recombiné dans les aliments (Annexe LLP), 
  • L’annexe sur l’évaluation de la sécurité des aliments dérivés de plantes modifiées, dont l’ADN a été recombiné, à des fins nutritionnelles ou de santé, et 
  • La directive régissant la conduite pour l’évaluation de la sécurité des aliments issus d’animaux dont l’ADN est recombiné

En 2006, le Groupe spécial du Codex sur les aliments dérivés de la biotechnologie a convenu de préparer des directives internationales pour l’évaluation de la sécurité des aliments contenant de faibles concentrations de produits GM autorisés utilisés en alimentation humaine et animale. Le document provisoire a été approuvé à la fin de l’année dernière et a été officiellement autorisé par la commission il y a deux semaines.

La Commission du Codex Alimentarius a été créée en 1963 par l’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture (FAO) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour développer des standards alimentaires, des directives et des textes afin de protéger la santé des consommateurs, s’assurer de pratiques commerciales équitables dans le commerce des aliments et promouvoir la coordination de tous les travaux sur les standards alimentaires entrepris par les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales.

Pour plus d’informations: http://www.bio.org/news/newsitem.asp?id=2008_0704_01. Le rapport complet peut être téléchargé sur : ftp://ftp.fao.org/codex/Alinorm08/al3103Ae.pdf


La sélection moléculaire, fondation pour l’amélioration des plantes cultivées

La sélection moléculaire des plantes apporte de nombreuses contributions pour l’amélioration végétale du 21ème siècle, disent Stephen Moose et Rita Mumm de l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign et de GeneMax Services (USA), dans leur étude détaillée publiée dans Plant Physiology.

Moose et Mumm ont indiqué que durant les deux dernières décennies, la biotechnologie végétale et les outils associés comme les marqueurs moléculaires ont aidé à la manipulation de la variation génétique et au développement de cultivars améliorés de nombreuses plantes cultivées. Leur étude montre en détail que la sélection végétale moléculaire, en particulier, a augmenté l’action des gènes favorables, la diversité génétique utile à l’amélioration végétale et l’efficacité de la sélection. Parmi les produits de la sélection végétale moléculaire, citons les récents hybrides transgéniques de maïs Yield-Guard VT Triple dans lesquels des caractères de tolérance aux herbicides et de multiples résistances aux insectes ont été intégré en un locus génomique et le riz doré.

L’article, qui étudie aussi les développements historiques de la sélection végétale moléculaire est disponible pour les abonnés à http://www.plantphysiol.org/cgi/doi/10.1104/pp.108.118232.

Afrique

Les OGM pour les petits fermiers africains

Confrontée à l’augmentation des prix des denrées de base, l’Afrique a besoin de plus que d’une aide financière et alimentaire. L’Afrique, elle-même, doit investir dans les plantes GM, selon Robert Paarlberg, associé au Centre Weatherhead pour les Affaires Internationales de l’Université de Harvard. Dans son interview, Paarlberg déclare que le continent est à la traîne en terme d’utilisation de la biotechnologie agricole. Outre la biotechnologie agricole, l’Afrique doit prendre en considération d’autres aspects de l’agriculture : l’utilisation d’engrais, l’accès à l’électricité et aux machines alimentées en énergie et des systèmes d’irrigation appropriés.

Les plantes GM ne sont pas largement acceptées en Afrique sauf en Afrique du Sud. Les gouvernements africains utilisent le principe de précaution vis-à-vis des OGM, ce que l’Europe a fait, en partie parce que les principaux marchés de l’agriculture africaine pour les denrées se trouvent en Europe et qu’une grande partie de l’aide financière vient de l’Union Européenne. Pour changer la mentalité anti-OGM, les scientifiques africains travaillant dans des instituts de recherches africains doivent développer des plantes GM en Afrique, spécialement conçues en fonction des besoins des petits fermiers africains et financées par des fondations philanthropiques.

L’augmentation actuelle des prix mondiaux va provoquer un flux d’aides financières pour le développement agricole en Afrique. Si ces réponses continuent, rien ne pourra empêcher l’Afrique de voir sa productivité augmenter. Lisez l’interview complète sur : http://www.harvardir.org/articles/1723/.


Le Burkina Faso rejoint officiellement les pays Biotech

Après de nombreuses années d’essais en champs confinés ou ouverts, le Burkina Faso a finalement commercialisé le coton Bt. C’est le troisième pays africain, après l’Afrique du Sud et l’Égypte à rejoindre les rangs des pays utilisant la biotechnologie végétale. L’Égypte a récemment commercialisé du maïs Bt (MON 810) et l’Afrique du Sud cultive des plantes GM (maïs Bt, coton Bt et soja GM) depuis environ 10 ans.

L’Institut National de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA) et Monsanto ont récemment signé un accord commercial ouvrant la voie aux importations de graines de coton Bt qui seront cultivées pour la multiplication des semences. M. Kinyua Mbijjewe de Monsanto Afrique a confirmé que des graines pour cultiver 15’000 hectares ont été importées et sont prêtes pour être semées par les fermiers burkinabés. L’INERA espère produire assez de semences pour cultiver 400'000 hectares durant la prochaine saison.

Le pays est optimiste, les fermiers burkinabés vont finalement profiter des avantages économiques et agronomiques du coton Bt dont profitent les petits fermiers d’Afrique du Sud, de Chine et d’Inde depuis plusieurs années. Avec le Burkina Faso (Afrique de l’Ouest) et l’Égypte qui rejoignent les rangs des pays Biotech, les pays d’Afrique de l’est et du centre doivent faire face au défi d’arrêter de perdre les avantages de la technologie.

Pour plus d’informations, contactez Daniel Otunge (d.otunge@cgiar.org) du centre africain de l’ISAAA.


Le Kenya cherche le soutien de donateurs pour un fond de développement de la nouvelle agriculture

En réponse au récent appel de la Banque Mondiale d’augmenter le financement du secteur agricole pour augmenter la production alimentaire, le gouvernement kenyan prévoit de lancer un fonds spécial de plusieurs millions de dollars pour les fermiers. Le ministre de l’agriculture, William Ruto, a dit que le fond pour le développement agricole (ADF) proposé voulait obtenir un demi milliard de dollars des gouvernements, du secteur privé et des fondations et des agences de donateurs. Actuellement, le secteur agricole et les ministères impliqués, dont le bétail, la pêche, les coopératives et l’eau, cherchent ensemble des idées auprès des parties concernées sur la manière de commencer les financements et de les rendre durable. Les économistes, cependant, disent que les ministères dont le secteur agricole dépend ont besoin d’environ 1,3 milliards de dollars alors que les crédits dont les fermiers kenyans ont besoin, sont estimés à environ 1 milliards de dollars. Ceci serait utilisé pour récupérer les pertes massives liées au chaos que le pays a connu au début de l’année suite aux élections présidentielles controversées.

L’économie du Kenya dépend fortement de l’agriculture qui contribue é 25% du PNB et à 65% des gains du commerce extérieur. Ruto a dit que cela serait aussi utilisé pour financer la recherche et le développement de nouvelles variétés résistantes aux maladies, aux nuisibles et à la sécheresse. L’Union Africaine oblige ses États membres à allouer au moins 2% du budget national à la recherche, la science, la technologie et l’innovation comme un moyen d’assurer l’industrialisation rapide du continent.

Pour plus d’informations, contactez Daniel Otunge (d.otunge@cgiar.org) du centre africain de l’ISAAA.


Autorisation pendante pour la première plante GM financée par le secteur public en Afrique du Sud

Le Conseil de la Recherche Agricole en Afrique du Sud (ARC) a développé une nouvelle variété de pomme de terre résistante à la teigne de la pomme de terre (Phthorimaea operculella), un nuisible important responsable de pertes de récolte évaluées à plusieurs millions chez les principales espèces de Solanacées cultivées. La pomme de terre transgénique SpuntaG2, développée grâce au soutien de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) attend l’évaluation de sécurité et l’autorisation générale de libération des autorités nationales. L’autorisation permettrait à l’ARC de commencer des essais participatifs dans les fermes en conditions non confinées et de développer une certification et un système d’étiquetage pour préparer la libération commerciale des variétés améliorées de pomme de terre. SpuntaG2 est la première plante GM financée par le secteur public à entrer dans le processus d’autorisation en Afrique du Sud.

La nouvelle variété a de bonnes performances dans les essais en champs. Les études environnementales montrent que les plantes GM contrôlent la teigne de la pomme de terre sans affecter d’autres organismes. Une fois autorisée, l’ARC va inclure SpuntaG2 dans son programme d’amélioration et transférer la résistance à la teigne de la pomme de terre à d’autres variétés appréciées. Le Conseil ne prévoit pas de libérer SpuntaG2 pour les cultures commerciales à moins que les fermiers demandent spécifiquement ce matériel.

Lisez le communiqué de presse à http://www.arc.agric.za/uploads/images/0_Media_Release_BT_Potato.pdf


Préoccupations concernant la libération de la pomme de terre GM en Afrique du Sud

La libération pendante de la pomme de terre GM qui possède une résistance à la teigne de la pomme de terre, a soulevé une série de préoccupations parmi les consommateurs sud-africains. Potatoes South Africa soutient la biotechnologie et les avantages de la pomme de terre GM pour l’industrie de la pomme de terre. Cependant, le groupe soulève les préoccupations suivantes qui devraient être examinées avant que le cultivar GM n’obtienne son autorisation pour la commercialisation.

  • Étiquetage obligatoire de toutes les pommes de terre GM pour permettre aux consommateurs d’acheter ou non des pommes de terre GM; 
  • Le développement d’un système de test pour la traçabilité des pommes de terre GM de manière à les suivre et les identifier ; 
  • Obtenir l’opinion des consommateurs, prendre en compte l’opinion des distributeurs, de l’industrie de transformation et de la restauration rapide ; 
  • L’impact de la libération générale d’un cultivar GM sur le marché d’exportation des pommes de terre doit être évalué avant de commencer le processus ; 
  • Un plan de communication doit être lancé pour permettre aux consommateurs de faire un choix informé concernant la consommation des pommes de terre GM.

Pour les détails du communiqué de presse, contactez le Dr Ben Pieterse de Potatoes South Africa à bpiertese@agric.co.za. Pour des informations sur la biotechnologie en Afrique du Sud, contactez Wynand van der Walt à wynandjvdw@telkomsa.net.


Le Malawi adopte la politique nationale sur la biotechnologie

La politique nationale sur la biotechnologie qui fournit un cadre pour une mise en oeuvre efficace des programmes et activités de biotechnologie au Malawi, a été adoptée par le gouvernement présidé par le président Bingu Wa Mutharika qui est aussi le ministre de l’éducation, de la science et de la technologie. Dans un avant-propos à la politique, le président a dit que son gouvernement reconnaissait le rôle pivot que la biotechnologie peut jouer vers une croissance économique et une réduction de la pauvreté. Il a dit que la biotechnologie va faciliter la réalisation rapide de capacités pour évaluer la sécurité des aliments, créer des richesses et obtenir un développement socio-économique comme stipulé dans la Stratégie Croissance et Développement du Malawi (MGDS) et dans Vision 2020. La politique fournit un cadre permettant de promouvoir et de réglementer le développement, l’acquisition et le déploiement de produits de la biotechnologie adaptés pour repositionner le Malawi du statut d’importateur à celui de producteur exportateur. Cela crée donc un environnement propice qui permet aux entreprises de biotechnologie de prospérer. Avec la loi de biosécurité déjà en place depuis 2002, l’approbation de la politique devrait accélérer le début des essais confinés de coton Bt et de manioc GM.

Pour plus d’informations, contactez Daniel Otunge (d.otunge@cgiar.org) du centre africain de l’ISAAA ou le Conseil National de la Recherche du of Malawi (nrcm@sdnp.org.mw)


Le BecA/ILRI à Nairobi ont hébergé un atelier de travail sur la sélection végétale moléculaire

Un atelier de travail «Construction de capacité en sélection moléculaire» mettant en avant l’utilisation des techniques modernes de sélection moléculaire en amélioration des plantes en Afrique s’est déroulé au centre Biosciences eastern and central Africa (BecA) et à l’Institut International de Recherches sur le Bétail (ILRI) à Nairobi. Il a été suivi par 22 sélectionneurs végétaux de plusieurs pays africains. Les objectifs étaient d’identifier les possibilités et les contraintes pour utiliser la sélection assistée par marqueurs (MAS) dans les programmes nationaux et internationaux de sélection végétale en Afrique et de renforcer la Communauté des Pratiques de Sélection Moléculaires du Maïs et du Sorgho (CoP) en Afrique. Parmi les questions identifiées, citons l’accès au germplasme, le matériel de sélection, les manuels de formation et les marqueurs moléculaires. De plus, les voies et les moyens de répondre à ces contraintes ont été identifiés par les participants.

Le programme de l’atelier de travail comprenait des descriptions et des discussions sur les questions concernant la sélection moléculaire y compris les marqueurs moléculaires et les systèmes de génotypage; la sélection assistée par marqueurs ; la diversité génétique et la cartographie d’association ; et l’informatique en sélection. Il est souhaité que la formation théorique sur les MAS comble le fossé entre les biologistes moléculaires et les sélectionneurs végétaux traditionnels, entraînant une meilleure communication.

L’atelier de travail était organisé par trois centres internationaux de recherches agricoles dont le CIMMYT, l’IITA et l’ICRISAT ainsi que le centre du BecA avec le soutien financier de «Generation Challenge Program» et du projet «Drought Tolerant Maize for Africa» soutenu par les Fondations Bill et Melinda Gates et Howard G. Buffet. Yunbi Xu, sélectionneur moléculaire du maïs au CYMMIT à Mexico, a présidé le comité d’organisation.

D’autres détails sur la plateforme de recherche du BecA sont disponibles auprès de s.kelemu@cgiar.org et sur l’atelier de travail de construction de capacités en sélection assistée par marqueurs auprès de y.xu@cgiar.org ou s.hearne@cgiar.org


FAO: mauvaises perspectives pour les céréales en Afrique de l’est pour 2008

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) anticipe une récolte défavorable de céréales dans plusieurs pays africains cette année. Des pluies en dessous de la moyenne durant les mois de mars à mai ont réduit la disponibilité en eau dans la corne de la région africaine, qui a déjà un approvisionnement insuffisant découlant d’une mauvaise saison d’octobre à décembre 2007. La FAO estime que quelques 14 millions de personnes dans la région ont un besoin urgent d’aide alimentaire et d’autres assistances humanitaires dans les prochains mois.

La perte de récolte 2008 en Somalie a entraîné une position d’approvisionnement alimentaire critique. Les conditions de culture sont extrêmement pauvres dans les zones de sorgho et de maïs et l’index de végétation pour le maïs dans la région de Lower Shabelle à cette période de l’année est la plus faible enregistrée durant les dix dernières années. L’absence d’un gouvernement fonctionnant et la dévaluation du schilling somalien ont encore péjoré rendu la situation.

La sécheresse a aussi sévi au Kenya et en Ouganda. En plus du temps incertain, l’augmentation des prix du fioul et des intrants agricoles ainsi que l’augmentation des coûts de main d’œuvre ont entraîné une chute de la production d’aliments dans la région de la vallée du rift habituellement fertile.

Pour plus d’informations lisez http://www.reliefweb.int/rw/rwb.nsf/db900sid/EGUA-7GKMTV?OpenDocument.


La crise alimentaire pousse plus d’africains dans la pauvreté

Sanjivi Rajasingham, le directeur de la Banque Mondiale pour les Comores, l’Érythrée, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles et la Somalie, a dit que les crises mondiales de l’alimentation et de l’énergie avaient causé de sérieux revers à de nombreuses réformes nationales et stratégies de croissance, y compris les mesures pour diminuer la pauvreté et l’inégalité. Au Libéria, par exemple, une augmentation de 25% des prix alimentaires en janvier a poussé 200'000 personnes dans la pauvreté. La Banque a lancé un programme de réponse à la crise mondiale de l’alimentation et a affecté 115 millions de $ pour aider les pays africains les plus sévèrement touchés. Il a parlé lors d’une table ronde de l’impact sur la crise alimentaire mondiale en Afrique de l’est et du centre organisé par la Banque Mondiale, le Programme Alimentaire Mondial et l’Institut International de Recherche sur le Bétail (ILRI).

La réunion a recommandé plusieurs mesures dont : augmenter de l’investissement en agriculture, une aide d’assistance urgente, aider les fermiers pauvres à accéder aux intrants agricoles comme les engrais et les graines à haut rendement, augmenter la production des tubercules, des céréales et des légumes traditionnels et les placer dans la chaîne alimentaire, améliorer le développement du bétail, la gestion et les structures de commercialisation ainsi qu’augmenter les zones irriguées.

Le Dr Joseph Karugia, coordinateur de l’analyse des stratégies régionales et du système de soutien des connaissances pour l’Afrique de l’est et du centre, a dit qu’avec les bonnes politiques et les autres mesures de soutien, des prix alimentaires élevés pourraient être, pour les fermiers, une incitation à augmenter la production alimentaire.

Pour plus d’informations, contactez Daniel Otunge (d.otunge@cgiar.org) du centre africain de l’ISAAA.

RECHERCHES

Plantes résistantes aux maladies, où en sommes-nous ?

Le génie génétique est considéré comme une technologie importante pour développer des plantes résistantes aux maladies mais, actuellement, seules quelques plantes GM résistantes aux maladies ont été introduites sur le marché. Ceci contraste fortement avec le taux d’adoption des plantes résistantes aux insectes ou tolérantes aux herbicides, qui représentent plus de 90 pourcent des variétés GM disponibles dans le commerce. Pourquoi ?

Selon un article publié par le «European Journal of Plant Pathology», la réponse tient en premier lieu à la complexité de la biologie de la résistance aux maladies. La variété de la biologie des différents types de pathogènes des plantes présente des problèmes pour développer des plantes GM résistantes. Les pathogènes des plantes, dont les bactéries, les champignons, les oomycètes et les virus, sont physiologiquement très différents et ainsi aucun produit d’un seul gène ne pourrait avoir un effet toxique sur tous ces organismes.

Les auteurs notent que trois facteurs doivent être présents pour une adoption réussie de plantes GM résistantes aux maladies : une solution technique à un problème qui n’avait pas d’alternatives évidentes, une incitation économique pour mettre en place la solution et l’acceptation du public et du marché. La combinaison de ces facteurs est présente pour le papayer résistant aux virus développé à Hawaï.

Les abonnés peuvent lire l’article à : http://springerlink.metapress.com/content/311565m5v4853128/fulltext.pdf, ou contacter dbc@life.ku.dk pour des informations supplémentaires.


Menace émergente pour le papayer résistant aux virus

Les chercheurs de l’Institut de Technologie Transworld et de l’université nationale Chung Hsing à Taïwan ont rapporté qu’ils avaient isolé une souche de virus de la mosaïque qui tord les feuilles de papayer (PLDMV) nommé P-TW-WF et qui infecte les papayer transgéniques résistants au virus des taches annulaires de la papaye (PRSV). La souche P-TW-WF semble être un nouveau pathotype de PLDMV qui cause une mosaïque avec des cloques et des déformations filiformes sur le feuillage des germinations infectées et des stries sur les pétioles et les tiges, symptômes de la maladie qui sont similaires à ceux causés par le PRSV.

Les papayers de Taïwan résistants au PRSV ont montré qu’ils étaient résistants au PRSV durant plusieurs années en essais en champs. La souche PLDMV P-TW-WF a été isolée durant la quatrième année d’essais en champs. Les chercheurs ont maintenant créé des lignées de papayers transgéniques résistants au PLDMV en utilisant la protéine de la paroi du PLDMV (CP). Ils programment de créer des lignées double transgéniques PRSV-PLDMV en croisant les lignées résistantes au PLSMV avec les lignées transgéniques résistantes au PRSV et aussi de fabriquer des plantes résistantes en utilisant des constructions chimériques qui comprennent (en totalité ou en partie) les gènes PRSV et PLDMV P-TW-WF CP.

Le rapport complet publié dans le journal Phytopathology est accessible aux abonnés à http://apsjournals.apsnet.org/doi/abs/10.1094/PHYTO-98-7-0848

ANNONCES

Cours d’introduction à la bio-informatique à l’AGERI (Égypte)

L’association des Institutions de Recherches Agricoles dans le Proche Orient et en Afrique du nord (AARINENA) en coopération avec l’Institut de recherches en génie génétique agricole d’Égypte (AGERI) organisera un cours de formation introductif à la bioinformatique. La formation se déroulera à l’AGERI à Giza (Égypte) du 23 novembre au 2 décembre 2008. Quatorze candidats seront sélectionnés par les pays membres de l’AARINENA et 3 de l’APAARI. Les assistants de recherches, jeunes chercheurs, les assistants universitaires et les bio-ingénieurs travaillant dans le domaine de la biotechnologie sont encouragés à poser leur candidature.

Contactez le Dr. Dina El-Khishin (khishin@ageri.sci.eg) ou allez sur http://www.ageri.sci.eg/ pour plus d’informations.


Conférence internationale sur la génomique et la biotechnologie de l’arachide

En collaboration avec le Conseil Américain de l’Arachide, l’Institut International de Recherche sur les Plantes pour les Tropiques semi-Arides (ICRISAT) organise la troisième rencontre internationale sur l’initiative pour les avancées en génomique de l’Arachide via la génomique et la biotechnologie (AAGB-2008). AAGB-2008 se déroulera du 4 au 8 novembre 2008 au quartier général de l’ ICRISAT à Hyderabad (Inde). La conférence traitera des thèmes suivants : ressources génétiques, diversité des allèles, amélioration des germplasmes, ressources génomiques, génomique comparative, découverte de gènes, stress biotiques et abiotiques ainsi que qualité et sécurité du produit.

Pour plus de détails, allez sur http://www.icrisat.org/aagb-2008 / http://www.peanutbioscience.com/ ou contactez Rajeev Varshney (r.k.varshney@cgiar.org).


Formation sur la sélection assistée par marqueurs

Le Centre d’Excellence en Génomique (CEG) de l’Institut International de Recherches sur les Plantes pour les Tropiques Semi-Arides (ICRISAT) soutenu par le Département de Biotechnologie du gouvernement indien est heureux d’annoncer sa deuxième formation «Méthodes moléculaires pour évaluer et utiliser la diversité génétique en sélection végétale» qui se déroulera du 17 au 28 novembre 2008 sur le campus de l’ICRISAT à Patancheru (Greater Hyderabad, Inde). La formation permettra aux participants d’acquérir des compétences pratiques dans l’utilisation de marqueurs moléculaires (SSRs, SNPs and DArTs) dans l’analyse de la diversité, de cartographie de gènes /QTL et dans la sélection assistée par marqueurs moléculaires.

Des détails sur la formation et les dossiers d’inscription en ligne sont disponibles à http://www.icrisat.org/CEG/ . Pour les questions, contactez Rajeev Varshney (r.k.varshney@cgiar.org).


Formation sur la conservation in vitro PGR

La formation «Techniques in vitro et cryopréservation pour la conservation des ressources génétiques des plantes» se déroulera du 3 au 15 novembre 2008 à New Delhi (Inde). La formation est destinée aux personnes actuellement impliquées dans le développement et l’utilisation de techniques in vitro ou de cryopréservation pour la conservation des ressources génétiques des plantes. Le programme du cours comprend une série de cours et des sessions pratiques sur les espèces qui se propagent végétativement, les récalcitrantes et les intermédiaires.

Pour plus d’informations et pour s’inscrire, allez sur : http://www.bioversityinternational.org/index.php?id=272.

Document Reminders

Collection de littérature de l'IFPRI sur les impacts économiques des plantes

La bibliographie en ligne rassemblée par les chercheurs de l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) contient une collection de parutions dans le domaine économique, revues par les pairs, qui se concentre sur les impacts des plantes génétiquement modifiées dans les économies en voie de développement. Pour accéder à cette ressource Internet, allez sur : http://www.ifpri.org/pubs/becon/becon.asp.


PK sur la RNA Interference pour l’amélioration des plantes

L’inactivation épigénétique post-transcriptionnelle ou RNA interference (RNAi) est une méthode permettant d’inactiver l’expression d’un gène en insérant de courtes séquences d’acides ribonucléiques (ARN) qui sont identiques à une partie de la séquence du gène ciblé, empêchant ainsi la production de la protéine. La technologie a le potentiel de devenir une approche thérapeutique puissante vers une médecine ciblée et personnalisée. En utilisant le RNAi, les scientifiques ont développé de nouvelles plantes cultivées comme un tabac sans nicotine, des arachides qui ne déclenchent pas d’allergies, du café décaféiné et du maïs plus riche en nutriments, entre autres.

Informez-vous plus sur les applications de la technologie en agriculture dans le dernier Pocket K nommé «RNAi for Crop Improvement». Les Pocket Ks sont des concentrés de connaissances, une concentration d’informations sur les produits de la biotechnologie et les thèmes connexes produits par le Centre Mondial des Connaissances en Biotechnologie Végétale du Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole. Téléchargez le document à : http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/default.html#Pocket_K_No._34.htm


Les comptes rendus GMCC07 maintenant disponibles

Les résumés des sessions plénières, des présentations orales et des posters de la «Troisième conférence internationale sur la coexistence des chaînes d’approvisionnement agricoles avec les plantes génétiquement modifiées (GM) et non GM» sont maintenant disponibles sur le site Internet de la conférence. La conférence s’est déroulée à Séville (Espagne) les 20 et 21 novembre 2007. Le programme scientifique comprenait des activités de recherche et des expériences pratiques dans des domaines comme le flux de gènes dans les systèmes agricoles, les stratégies de coexistence et les mesures pratiques dans la chaîne d’approvisionnement, la socio-énonomie de la coexistence ainsi que la traçabilité et le contrôle de la coexistence.

Plus d’informations sur : http://www.coexistence-conference.org/ ou http://www.coexistence-conference.org/abstracts_GMCC07.htm.