Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Mai 2010
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Etude sur la perte dramatique de biodiversité

La Convention sur la Diversité Biologique (CBD) a récemment publié la troisième édition du Global Diversity Outlook (GBO-3), un des principaux jalons de l’année internationale de la biodiversité. Le rapport est basé sur des évaluations scientifiques, des rapports nationaux soumis par les gouvernements et sur une étude de scénarios futurs pour la biodiversité qui ont révélé que «le monde n’a pas atteint son objectif de réduire de manière importante le taux de perte de la biodiversité d’ici 2010».

L’étude alerte aussi sur le fait que des pertes massives de biodiversité pourraient entraîner une destruction importante de nombreux services essentiels des sociétés humaines et une modification irréversible des écosystèmes qui deviendraient moins productifs. Cependant, de tels changements peuvent être évités si une action efficace et coordonnée est entreprise pour réduire les pressions multiples sur la biodiversité. De nouvelles stratégies possibles sont mises en avant dans cette étude, en particulier des mesures pour répondre aux causes sous-jacentes ou aux facteurs indirects de perte de la biodiversité, aux impacts du commerce grandissant et des changements démographiques.

L’étude sera un apport clé aux discussions des dirigeants du monde et des chefs d’Etats durant une session spéciale de l’assemblée des Nations Unies le 22 septembre et des négociations des gouvernements du monde entier durant le sommet sur la Biodiversité à Nagoya en Octobre.

Les détails des articles de presse sont disponibles sur : http://www.unep.org/Documents.Multilingual/Default.asp?DocumentID=624&ArticleID=6558&l=en


Programme changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire

Le Groupe Consultatif International de Recherches Agricoles (CGIAR) et le Partenariat sur la Science du Système Terrestre (ESSP) ont initié un grand programme sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS). Le programme est une initiative de recherche sur une durée de dix ans qui va «chercher des solutions sur la manière d’adapter les domaines agricoles mondiaux aux différents climats avec de nouvelles conditions pour la production et l’agriculture et aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre». Le secrétariat du CCAFS est basé à la faculté des sciences de l’université de Copenhague.

«Dans les mois et les années à venir, conjointement avec les principaux experts du monde entier, nous nous concentrerons sur le développement d’outils permettant de comprendre les changements climatiques afin que la communauté mondiale soit prête à affronter les défis auxquels nous faisons face. Durant ce temps, la recherche agricole danoise va contribuer à la résolution d’un des défis les plus important du futur, le changement climatique et la sécurité alimentaire» a ajouté John Porter, Professeur à LIFE et membre du comité intergouvernemental des Nations Unies sur le changement climatique (IPCC). Le CCAFS va se concentrer sur trois régions : Asie du sud, Afrique de l’ouest et de l’est.

Pour plus d’informations sur le CCAFS, envoyez un e-mail à Torben Timmermann : tmti@life.ku.dk ou allez sur le site Internet http://www.ccafs.cgiar.org/


Rapport sur l’utilisation des biotechnologies dans le développement des aliments fonctionnels

Au cours de l’avènement de la biotechnologie agricole, la modification génétique s’est concentrée sur les caractères «input» mis au point pour contrôler les insectes, les virus et les mauvaises herbes. Les produits GM avec ces caractères ont été rapidement acceptés et fournis à la clientèle aux USA. D’un autre côté, les modifications génétiques bénéficiant aux consommateurs, ou «caractères output», ont une durée de développement plus longue. Ils concernent la production d’aliments «fonctionnels» ou qui apportent plus de bénéfices pour la santé que les aliments de base. Ainsi, Pew for Charitable Trusts a publié un rapport «Application of Biotechnology for Functional Foods».

Ce rapport traite des possibilités de développer des aliments fonctionnels via les applications de la biotechnologie. La première partie du rapport se penche sur quelques technologies modernes qui pourraient conduire à une mise à disposition ultérieure d’aliments fonctionnels dans les commerces. D’un autre côté, la deuxième partie du rapport aborde l’importance des autorités légales dans la gestion des aliments fonctionnels dérivés des biotechnologies.

Le rapport est disponible sur : http://www.pewtrusts.org/uploadedFiles/wwwpewtrustsorg/Reports/Food_and_Biotechnology/
PIFB_Functional_Foods.pdf
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Des experts du climat examinent le défi sécurité alimentaire/ changement climatique

La désertification, l’augmentation du niveau des mers, l’appauvrissement des sources d’eau fraîche et les catastrophes naturelles sont quelques-uns des effets du changement climatique qui effritent la sécurité et la production alimentaire mondiale. Ainsi, les chercheurs travaillant sur le changement climatique à l’Institut International de Recherches sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) ont reconnu les techniques d’adaptation et d’atténuation pour les fermiers africains et asiatiques. Les experts du climat, les scientifiques, les politiciens et les fermiers ont examiné ce défi sécurité alimentaire/changement climatique le 4 mai dernier au centre mondial de sylviculture à Nairobi durant la conférence «Building Food Security in the Face of Climate Change». Cette conférence fait partie du grand programme «changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire» (CCAFS) qui a pour but de créer des solutions pour adapter l’agriculture mondiale aux effets dévastateurs du changement climatique et aussi de réduire la contribution de l’agriculture à l’augmentation des gaz à effet de serre.

«Pour assurer un meilleur bien-être aux fermiers, nous devons trouver les bonnes solutions permettant une production stable des aliments qui respecte l’environnement. La conférence est une partie importante du travail» a dit le vice président de l’administration et de la communication du CCAFS, Torben Timmermann, qui a co-organisé la conférence. Le CCAFS est un programme conjoint de 10 ans du Groupe Consultatif International de recherches Agricoles (CGIAR) et du Partenariat Scientifique du Système Terrestre (ESSP).

L’article original, en danois, est disponible à : http://www.life.ku.dk/Nyheder/2010/960_nairobi.aspx.

Afrique

CBSD - menace émergente pour la production de manioc

La maladie de la marbrure du manioc (CBSD) est une menace émergente pour la production de manioc qui touche le bien-être de millions de fermiers africains. Durant la dernière décennie, la CBSD s’est répandue de manière très agressive dans tout l’est de l’Afrique. Elle cause actuellement des pertes de rendement atteignant les 70% dans les régions les plus affectées et menaçant la production de manioc de plus de 30 millions de tonnes par an dans la région. Ainsi, un groupe de 50 scientifiques réputés, travaillant sur le manioc en Afrique, Europe et en Amérique, se sont rencontrés à l’hôtel Victoria à Entebbe (Ouganda) pour parler de ce problème durant l’atelier international de travail sur la maladie de la marbrure du manioc.

Le groupe forme une coalition pour lutter contre le CBSD en collaborant au développement de techniques de diagnostic et de surveillance pour mieux identifier, traquer et étudier la dispersion et l’impact de cette maladie destructrice. Les stratégies pour accélérer le développement, la production et la dissémination de manioc résistant aux fermiers ont été étudiées.

Une des principales conclusions de cet atelier de travail est que la maladie de la marbrure du manioc est causée par au moins deux espèces différentes de virus qui sont transmis de plante à plante par les mouches blanches. Elles sont aussi dispersées en plantant des boutures infectées. Les participants se sont mis d’accord sur le fait que les espèces de virus originales isolées sur des plantes de la côte mozambicaine garderont le nom de virus de la marbrure du manioc (CBSV) alors que les nouvelles espèces de virus récemment décrites seront nommées «virus ougandais de la marbrure du manioc» (CBSUV).

Pour plus de détails sur l’atelier de travail, envoyez un e-mail à : iltab@danforthcenter.org


Le Kenya a lancé un bureau national de biosécurité

Le ministre Kenyan pour l’éducation supérieure, la science et la technologie, William Ruto, a inauguré le bureau national de biosécurité (NBA) le 13 mai 2010. Dans son discours durant l’inauguration, le ministre a dit que le gouvernement est désireux de faire des affaires dans le domaine de la biotechnologie de manière transparente dans le cadre d’un système de biosécurité qui sera mis en œuvre par la loi de biosécurité. La participation du public est une priorité. Le ministre a mis en avant le fait que les kenyans sont désireux de voir comment le bureau permettra au pays d’aller de l’avant dans le domaine de la biotechnologie moderne et en particulier de réglementer les organismes génétiquement modifiés et leurs produits dérivés.

L’établissement du bureau NBA est une disposition clé de la loi de biosécurité. Le bureau est une entité large de parties intéressées composées de scientifiques éminents, de secrétaires permanents des ministères clés, de directeurs d’agences de réglementation de la biosécurité ainsi que de représentants des fermiers, des consommateurs et du secteur privé.

Le ministre a dit que le monde reconnaît le rôle potentiel que la biotechnologie peut jouer pour diminuer la faim, la pauvreté et les maladies. Il a noté que l’utilisation sûre de la biotechnologie dans des domaines comme l’agriculture, la santé humaine, la production animale, le commerce, l’industrie et la gestion environnementale a montré qu’elle est une des meilleures options pour le développement. L’Inde et la Chine, a-t-il dit, sont des nations qui ont mobilisé des capacités commerciales de la biotechnologie et ont pris des décisions aux niveaux politiques et techniques les plus élevés pour exploiter les bénéfices de technologies prometteuses comme le coton Bt. Le ministre a mis en évidence que l’Afrique du sud, l’Egypte et le Burkina Faso sont les seuls pays en Afrique qui ont investi dans la production commerciale des plantes GM. Le Burkina Faso, par exemple, a démontré que le coton Bt peut augmenter les rendements de 30%, réduire l’utilisation des insecticides de 50% et générer des revenus plus important pour les fermiers.

M. William Roto a demandé des efforts concertés pour aider les fermiers Kenyans à adopter e coton Bt d’ici l’année prochaine de sorte que l’industrie du coton puisse être revitalisée. De plus, il a mentionné que le Kenya a besoin d’évaluer les opportunités que l’introduction des technologies appropriées offrent pour répondre aux défis de nourrir une population grandissante.

Pour plus d’informations, contactez Harrison K. Macharia de l’autorité nationale de biosécurité à harimacharia@yahoo.com


Les bactéries du sol et les champignons comme bio-engrais efficaces

Le Centre International d’Agriculture Tropicale (CIAT) a organisé un programme «Conservation and Sustainable Management of Below Ground Biodiversity»(CSM-BGBD) dont le but est d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des fermiers via l’utilisation de la biodiversité du sol. Le projet est conduit par des scientifiques de sept pays : Brésil, Côte d’Ivoire, Inde, Indonésie, Kenya, Mexique et Ouganda.

Les résultats de leur étude montrent que le rendement des cultures est 50% plus élevé avec l’aide des bactéries et des champignons du sol. Par exemple, dans le test réalisé au Kenya, que sur un sol inoculé avec des bactéries Rhizobium, le soja a un rendement 40-60% plus élevé que sur un sol sans bactéries. De plus, lorsque le champignon Trichoderma est ajouté avec l’engrais, le rendement de soja est doublé. Ainsi, avec l’aide des bio-engrais, les fermiers pourraient diminuer leurs dépenses et augmenter l’utilisation des nutriments et de l’eau.

Le communiqué de presse est disponible à : http://www.unep.org/Documents.Multilingual/Default.asp?DocumentID=624&ArticleID=6573&l=en&t=long. Des détails du projet (CSM-BGBD) sont disponibles sur : http://www.bgbd.net/.


L’afrique peut apprendre de la chine a dit l’ifpri

Il est nécessaire de se concentrer sur l’agriculture et le développement rural en tant que moteur de croissance en Afrique et réponse aux défis de la sécurité alimentaire et du changement climatique. L’Afrique peut apprendre des expériences chinoises en développement emmené par l’agriculture. Ceci a été rapporté dans le discours principal de Shenggen Fan, directeur général de l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI) durant la réunion «sécurité alimentaire et développement rural» à Bamako du 27 au 29 avril 2010.

Alors que l’Afrique sub-saharienne et la Chine ont des environnements économiques, politiques, écologiques et sociaux différents, ils ont des points communs qui peuvent être exploités pour améliorer l’environnement agricole en Afrique. Shenggen Fan a recommandé des stratégies de développement que l’Afrique peut poursuivre : accélérer la croissance agricole et rurale, adopter des réglementations basées sur des preuves, établir des systèmes de protection sociale et renforcer les institutions et les capacités.

Le directeur général de l’IFPRI a note que l’aide de la Chine à l’Afrique a doublé en 2009 avec un fond de développement de 5 milliards de dollars mis en place pour les industries qui investissent dans le pays. Plus de 100 experts agricoles chinois ont été envoyés en Afrique et 10 centres de démonstrations agricoles ont été établis.

Regardez la présentation PowerPoint de Shenggen Fan à : http://www.ifpri.org/publication/chinas-agricultural-and-rural-development-implications-africa


La FAO demande plus d’efforts pour atteindre la sécurité alimentaire en Afrique

Jacques Diouf, directeur général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies (FAO) exprime son appréhension concernant la situation actuelle de la sécurité alimentaire en Afrique. Dans son discours d’ouverture du segment ministériel de la 26ème session de la conférence régionale de la FAO pour l’Afrique, il a dit «en Afrique sub-saharienne, depuis 2009, plus de 265 millions de personnes sont mal-nourries et 30 % de la population souffre de la faim». Diouf a mis en avant que cette condition demande une attention urgente et concertée des parties concernées. Il a aussi ajouté que cette situation est une opportunité pour aider les petits producteurs et renforcer les familles de fermiers.

L’Afrique est exposée à un grand nombre de problèmes agricoles comme la pénurie d’eau et le manque d’accès aux outils technologiques de pointe. A part cela, le sous-investissement est aussi une des raisons expliquant la faim et la malnutrition en Afrique selon Diouf. Il devrait y avoir des taux de croissance importants dans la production des 40 prochaines années de manière à atteindre la production durable d’aliments et la sécurité durable d’aliments. Il n'y a aucune raison d'être optimiste, mais à ce sujet car pour ces dernières années, il ya eu de nombreux succès sur la situation agricole du continent.

L’article est disponible sur : http://www.fao.org/news/story/en/item/41994/icode/.


Programme inter-régional d’échange en biotechnologie pour promouvoir la gestion des produits

Un programme d’échange intra-régional Kenya-Ouganda-Tanzanie a été lancé via un atelier de travail organisé par le Forum Africain des Parties Intéressées par la Biotechnologie (ABSF) au Kenya le 29 avril 2010. L’atelier de travail qui a pour but de promouvoir la gestion des produits et l’agriculture durable dans les trois pays était suivi par plus de 40 parties intéressées. L’atelier de travail, qui regroupait les parties intéressées d’Ouganda et de Tanzanie, s’est concentré sur les meilleures pratiques et leçons apprises au Kenya, y compris la manière dont les différentes institutions et organisations (publiques et privées) ont développé des capacités de gestion des processus de développement en biotechnologie.

Les participants ont visité les installations de biotechnologie de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles, l’Université d’agriculture et de technologie Jomo Kenyata (JKUAT) et les fermiers cultivant des bananiers issus de culture de tissus Africa-Harvest. Ils ont également demandé à leurs homologues kenyans de les aider à rédiger leur propre stratégie nationale de sensibilisation en biotechnologie.

Les participants ont plaidé pour la continuité du programme d’échange. Ils ont reconnu le besoin d’un cadre de biosécurité harmonisé dans la région pour traiter des questions liées aux mouvements transfrontaliers de plantes transgéniques dans les pays d’Afrique de l’est qui sont susceptibles de se produire avec la commercialisation des plantes GM en 2012-14. Ils ont recommandé que des recherches conjointes et des essais en champs de plantes GM entre partenaires régionaux soient menées. En outre, ils ont reconnu les médias en tant que moteur essentiel de la sensibilisation et du changement dans les perceptions au sujet de la biotechnologie de sorte qu’ils devraient être impliqués dans les programmes de sensibilisation.

Pour plus d’informations, contactez Felix Mmboyi de l’ABSF à : fmmboyi@gmail.org or fmmboyi@absfafrica.org


Implications du changement climatique en Afrique

Le changement climatique se manifeste par des températures élevées et un temps non prédictible qui diminuent les rendements des cultures, inversant ainsi de manière significative les efforts pour réduire la pauvreté et la sécurité alimentaire en Afrique. Ceci est rapporté dans un article présenté à la 26ème conférence régionale pour l’Afrique à Luanda (Angola) de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

Dans «Climate Change Implications for Food Security and Natural Ressources Management in Africa», il est noté entre autres que le changement climatique va affecter les pays les plus pauvres de manière disproportionnée et accélérer la réduction rapide des ressources naturelles et l’érosion génétique des germplasmes indigènes. L’article suggère la mise en œuvre de politiques de développement qui ciblent les groupes vulnérables qui soutiennent les actions de collectes et les réseaux sociaux ; la promotion et la protection des aliments et des connaissances agricoles traditionnelles et locales en relation avec le manque de sécurité alimentaire et l’évolution des stratégies d’adaptation et d’atténuations aux niveaux nationaux et locaux conformément aux priorités identifiées.

Le communiqué de presse de la FAO est disponible sur : http://www.fao.org/news/story/en/item/41937/icode/. L’article complet peut être téléchargé à : http://www.fao.org/docrep/meeting/018/k7542e.pdf

Amériques

Graines de lignées de maïs résistants à l’aflatoxine disponibles

Six nouvelles lignées de maïs résistantes à l’aflatoxine, qui se sont révélées exemptes de semences étrangères aux USA, sont maintenant disponibles pour de futurs développements menant à une commercialisation. Ces six lignées nommées TZAR101, 102, 103, 104, 105 et 106 ont été développées par le pathologiste des plantes du Service Agricole de Recherche (ARS), Robert Brown, en coopération avec Abebe Menkir de l’Institut International d’Agriculture Tropicale.

Les graines de ces lignées de maïs pré-testées peuvent être obtenues à la station régionale du centre nord d’introduction des plantes de l’ARS à Ames et plantées aux USA pour une évaluation ultérieure de la résistance à l’aflatoxine. Les découvertes de l’évaluation seront utilisées pour évaluer la valeur de ces lignées en sélection pour la résistance à l’aflatoxine.

Lisez les articles de presse à http://www.ars.usda.gov/is/pr/2010/100520.htm.

Asie et Pacifique

Des scientifiques chinois complètent leurs premiers essais à grande échelle pour évaluer les impacts écologiques des plantes GM

Les scientifiques chinois de l’Institut de Protection des Plantes, de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles (CAAS) ont terminé la première évaluation à grande échelle des impacts écologiques des plantes GM. Les résultats seront publiés dans la version en ligne de Science online du 14 mai 2010.

Des essais menés durant 10 ans dans le nord de la Chine ont montré que les punaises, (Heteroptera : Miridae) dont la population a progressivement augmenté, ont acquis le statut de nuisible dans les cultures de coton et d’autres plantes, en association avec une augmentation régionale de l’adoption du coton Bt. Plus spécifiquement, les résultats montrent que le coton Bt est devenu une source de punaise et que l’augmentation de la population est liée à la diminution de l’utilisation des insecticides dans ces cultures. De plus les modifications des régimes de gestion dans les cultures de coton Bt pourraient être responsables de l’apparition et de la dispersion consécutive des nuisibles non-ciblés au niveau du paysage agricole.

Cette étude concernant les effets écologiques à long terme du coton Bt sur les nuisibles non cibles, établit les bases théoriques pour clarifier les mécanismes d’impact des plantes transgéniques résistantes aux insectes sur l’évolution des populations d’insectes et revêt une grande importance pour développer de nouvelles théories et technologies pour contrôler les principaux nuisibles.

Le texte complet de cette étude est disponible sur : http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/sci;science.1187881

Europe

Ecologie optimale des bioinsecticides

L’insecticide communément utilisé et naturel, Bacillus thuringiensis (Bt) est plus efficace si il est appliqué sur de jeunes plantes. Son efficacité est améliorée par la présence d’insectes nuisibles. Ces découvertes ont été révélées dans un article publié dans le journal libre d’accès, PLoS Pathogens, par des chercheurs de l’université d’Oxford et de l’université Royal Holloway de Londres financés par le Biotechnology and Biological Sciences Research Council.

Les chercheurs ont étudié une souche nommée ST8, qui infeste la teigne des crucifères, un nuisible qui attaque les choux, les brocolis et les plantes apparentées. Ils ont trouvé que la population de bactéries (existante ou appliquée) s’établit plus facilement lorsque les insectes sont présents. ST8 est une souche qui existe naturellement dans l’environnement et dont on pensait qu’elle colonisait la plante au stade de germination et avait les chances d’infecter le plus précocement la larve pour survivre.

Le chercheur avancé, Dr Mike Bonsall de l’université d’Oxford, a dit : «Le Bt est utilisé commercialement depuis 40 ans et est toujours disponible pour contrôler les larves de nuisibles et autres. Mais jusqu’à présent, on connaît peu de choses sur l’abondance naturelle de la bactérie dans l’environnement et sur ce qui se produit lorsque l’on applique des bactéries supplémentaires comme moyen de contrôle. Il est très important de comprendre ce qui arrive de sorte que nous puissions, par exemple, savoir quels facteurs peuvent avoir un impact sur les insectes qui deviennent résistants au Bt».

Lisez l’article à : http://www.bbsrc.ac.uk/media/releases/2010/100520-study-uncovers-optimal-ecology-of-bio-insecticide.aspx

RECHERCHES

Effets du coton Bt sur la reproduction du nuisible du maïs, la cicadelle

Une étude préliminaire a été réalisée par Eduardo G. Virla de PROIMI-Biotecnología en Argentine et ses collègues pour étudier la relation entre le maïs Bt et la protéine cry1F pour contrôler la noctuelle (Spodoptera frugiperda) et la cicadelle du maïs (Dalbulus maidis), un nuisible non ciblé. Ils voulaient étudier les effets du maïs transgénique sur le processus de dépôt des œufs et sur le taux d’éclosion des cicadelles.

Des cicadelles du maïs mâles et femelles ont été libérées dans des cages qui contiennent deux plantes en pot, un maïs Bt au stade végétatif avec deux colliers de feuilles visibles et une plante non Bt. Le nombre d’œufs et de nymphes éclos a été enregistré. Un plus grand nombre d’œufs et de nymphes éclos ont été observés sur les plantes Bt. Une autre étude en champ a été réalisée pour observer l’abondance des cicadelles du maïs sur les plantes Bt et les plantes non Bt adultes. Les mêmes résultats ont été enregistrés : plus de cicadelles sur les plantes Bt adultes.

Selon les scientifiques, le maïs Bt peut avoir d’autres effets comme attirer des adultes, les cicadelles en compétition avec la noctuelle pourraient avoir trouvé refuge sur le verticille des plantes Bt résistantes aux noctuelles et/ou il pourrait y avoir une attaque différenciée des ennemis naturels présents sur les parcelles non Bt.

Le résumé de cette étude est disponible sur : http://dx.doi.org/10.1016/j.cropro.2009.12.019.


Développement de marqueurs ADN pour la résistance à la pyriculariose du riz

La pyriculariose du riz causée par le champignon pathogène Magnaporthe oryzae est un des principaux problèmes de la production de riz dans le monde entier. L’utilisation de la résistance de l’hôte est encore la méthode de gestion des maladies la plus efficace. De nombreux gènes de résistance (R) ont été identifiés et l’un d’entre eux est Pi-km. Pour faciliter les programmes de sélection du riz, Stefano Costanzo et Yulin Jia du Service de Recherches Agricoles du Département Américain de l’Agriculture ont développé un marqueur ADN spécifique de Pi-km en utilisant 15 cultivars américains de riz.

En se basant sur l’analyse des séquences d’ADN et sur les translations informatisées réalisées, les chercheurs ont trouvé six allèles dans le locus Pi-km. De plus, les inoculations artificielles de verticilles de quelques cultivars de riz montrent des hauts niveaux de polymorphisme des séquences des isolats de verticille qui sont associées à des gènes Pi-km spécifiques. De tels évènements introduisent un éclairage nouveau sur les caractéristiques complexes du locus du gène R qui pourrait affecter de manière importante la reconnaissance des substances signalant le pathogène pour la réaction de défense.

Pour plus de détails, lisez le résumé sur : http://dx.doi.org/10.1016/j.plantsci.2010.02.014.

ANNONCES

Etudes des commentaires concernant la CBU

L’équipe Crop Biotech Update a besoin de votre commentaire concernant la lettre électronique d’information. En tant qu’un des 750'000 abonnés, votre opinion et vos suggestions sont très importants pour améliorer cette publication. Prenez s’il vous plait quelques minutes pour répondre à un court questionnaire. Des copies du résumé de l’étude détaillée 2009 de l’état mondial des plantes GM commercialisées seront envoyées aux premières réponses.

Remplissez s’il vous plait le formulaire d’étude à : http://www.isaaa.org/kc/cropbiotechupdate/survey/questionnaire.asp


L’ISAAA publie deux nouvelles vidéos sur la biotechnologie agricole

En complément d’une série de 6 courtes vidéos qui mettent en avant l’héritage du Dr. Norman Borlaug, le Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) publie deux nouvelles vidéos «14 ans de Biotechnologie Agricole» et «Rapport 2009 sur les cultures GM dans le Monde».

La vidéo «14 ans de Biotechnologie Agricole» est un résumé succinct d’informations sur la commercialisation des plantes GM de 1996 à 2009. Le Dr. Clive James résume l’impact de 14 ans de biotechnologie agricole qui a permis à des millions de fermiers de retirer d’importants bénéfices de la culture de millions d’acres de plantes GM tant dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés dans le monde. Le résumé a aussi mis en avant l’impact du coton Bt en Inde, du maïs Bt aux Philippines, des plantes GM en Afrique et les futures perspectives des plantes GM en agriculture dont le riz doré.

La vidéo «Rapport 2009 des plantes GM dans le monde» est une étude détaillée de l’état mondial des plantes GM y compris le commentaire d’un expert sur les développements récents du riz Bt et du maïs phytase en Chine, une perspective sur le développement du blé GM et la répartition des plantes GM dans le monde. Ces vidéos sont disponibles sur le site Internet en téléchargement libre. Elles sont destinées à différentes parties intéressées dans des buts scientifiques, académiques et de développement.

Pour un téléchargement libre, allez sur le site Internet de l’ISAAA : http://www.isaaa.org/resources/videos/14yearsofbiotechagriculture/default.asp andhttp://www.isaaa.org/resources/videos/globalbiotechcropsreport2009/default.asp


Séminaire international de biotechnologie et 5ème congrès KBI

Un séminaire international et le 5ème congrès Konsorsium Bioteknologi Indonesia (KBI) sur le thème «Biotechnologie: Percée pour le futur des défis industriels dans les pays en voie de développement» se déroulera à Malang (Indonésie) du 27 au 30 juillet 2010. Les thèmes abordés sont : alimentation, environnement, santé, énergie et bioéthique. Le séminaire est organisé par le Centre pour le développement de la biotechnologie et le KBI.

Pour plus d’informations, allez sur : http://biotech_sem.umm.ac.id/ ou envoyez un e-mail à biotech_sem@umm.ac.id ou biotechsem@yahoo.com.


Programme de formation teri-itec pour les ressortissants africains

L’Institut de l’Energie et des Ressources (TERI) et la Coopération Indienne Techniques et Economique (ITEC) conduisent ensemble un cours «TERI-ITEC Courses: Applications of Biotechnology and its Regulation» du 2 au 22 août 2010 à Gurgaon (Inde). Le cours a pour but de sensibiliser les chercheurs, les législateurs et les politiciens en ce qui concerne la recherche et le développement en biotechnologie tant au niveau international qu’au niveau du sous-continent africain. Le cours sera centré sur la biotechnologie traditionnelle et de pointe, les biofiouls, les préoccupations environnementales et bioéthiques des nouvelles technologies, le cadre légal de réglementation de la biosécurité ainsi que l’évaluation et la gestion du risque. Les organisateurs vont couvrir toutes les dépenses des participants sélectionnés en Afrique en se basant sur des critères de sélection sévères.

Pour plus de détails sur le cours, allez sur : http://www.teriin.org/index.php?option=com_events&task=details&sid=307ou contactez le Dr. Vibha Dhawan à : vibhad@teri.res.in

Document Reminders

Le rapport de la conférence de l’Organisation Internationale pour l’Alimentation et l’Agriculture sur la Biotechnologie Agricole dans les pays en voie de développement (ABDC-10) qui s’est déroulé à Guadalajara (Mexique) est maintenant disponible en ligne dans 5 langues. De plus, les résumés des rapports et des présentations d’une série de 27 sessions parallèles. La conférence traitera «des applications des biotechnologies dans différents secteurs alimentaires et agricoles des pays en voie de développement de manière à tirer les leçons du passé et à dessiner un meilleur cours pour les pays en voie de développement de manière à faire face à l’insécurité alimentaire, au changement climatique et à la dégradation des ressources naturelles».

Le site Internet Biotechnologie de la FAO : http://www.fao.org/biotech/index.asp


Le pocket 37 sur le riz GM est maintenant disponible

Le Pocket K 37 sur le riz GM est disponible pour le téléchargement sur : http://www.isaaa.org/resources/publications/pocketk/37/default.asp. Il contient un résumé facile à lire sur le développement de riz GM qui contient des résistances aux nuisibles et aux maladies, des tolérances aux stress abiotiques, plus nutritifs et d’autres utilisations du riz GM. Une version à jour du Pocket K 16 sur l’Etat mondial des plantes GM commercialisées en 2009 est aussi disponible à : http://www.isaaa.org/resources/publications/pocketk/16/default.asp. Les Pocket Ks sont des concentrés de connaissance, des informations sur les produits de la biotechnologie végétale et des thèmes apparentés produits par le centre mondial des connaissances sur la biotechnologie de l’ISAAA. Ils sont faciles à comprendre et dans un format qui les rend faciles à partager, à comprendre et à distribuer.


Développer une loi de biosecurité : leçons de l’expérience du kenya

Le livre «Developing a Biosafety Law: Lessons from the Kenyan Experience» de M. Karembu, D. Otunge et D. Wafula, publiés par le centre africain ISAAA au Kenya est maintenant disponible. Il documente le développement au Kenya de la loi de biosécurité et sa progression via trois élections parlementaires et générales. Les auteurs croient fermement que l’adoption de législations de biosécurité basées sur la science doit être guidée par les faits, l’éducation, l’action collective et l’inclusion de toutes les parties intéressées. Le livre fournit aussi une analyse des leçons apprises et de quelle manière elles peuvent être utile pour les autres pays en voie de développement qui ont maintenant une loi équivalente en place.

Le livre est disponible sur : http://www.isaaa.org/resources/publications/developing_a_biosafety_law-lessons_from_the_kenyan_experience/download/default.asp

Pour des détails sur le livre, contactez Margaret Karembu à : m.karembu@isaaa.org ou Anthrony Nderitu à : a.nderitu@gmail.com du centre africain de l’ISAAA.