NOUVELLES

Mondiales

Etude économique détaillée des plantes GM

Les plantes génétiquement modifiées peuvent contribuer de manière importante à la sécurité alimentaire et au développement durable au niveau mondial. Cependant, les préoccupations à propos de nouveaux risques ont conduit à des réglementations complexes et coûteuses sur la biosécurité, la sécurité alimentaire et l’étiquetage. Ce sont les informations transmises par Martin Qaim dans une étude détaillée The Economics of Genetically Modified Crops publiée dans Annual Review of Resource Economics.

Qaim note aussi ce qui suit :

  • Les études d’impact montrent que les plantes GM apportent des bénéfices aux fermiers et aux consommateurs et qu’elles produisent de nombreux gains cumulés sur le bien être. Dans de nombreux cas, les bénéfices soutirés par les fermiers vivant dans les pays en développement sont plus importants que ceux des pays industrialisés.
  • Les plantes Bt peuvent être intéressantes pour les petits fermiers. Elles contribuent à une augmentation des revenus et à une réduction de la pauvreté dans un environnement institutionnel favorable.
  • Les utilisations futures des plantes GM, y compris la tolérance aux stress abiotiques et l’amélioration du contenu nutritionnel, peut augmenter les bénéfices.

L’article de Qaim peut être téléchargé sur : http://arjournals.annualreviews.org/eprint/Ec5XmuiH3JwHVFxg742s/full/10.1146/annurev.resource.050708.144203.


L’ICRISAT et l’IFAD appellent à une deuxième révolution verte

L’Institut International de Recherches sur les Plantes cultivées des Tropiques Semi-Arides (ICRISAT) et le Fonds International pour le Développement Agricole (IFAD), dans une déclaration conjointe, ont mis en avant le fait qu’une deuxième révolution verte est nécessaire pour éliminer la faim et la pauvreté dans les terres sèches. Le directeur général de l’ICRISAT, William Dar, et le président de l’IFAD, Kanayo Nwanze, ont appelé les gouvernements nationaux à rédiger des politiques qui transformeraient l’agriculture des terres sèches en affaires fructueuses. Ils disent que pour que l’agriculture soit profitable aux fermiers, les gouvernements doivent créer une demande locale et rendre les marchés locaux viables.

«Le changement climatique est en train d’éroder le développement qui a eu lieu (en agriculture) durant les deux dernières décades à moins que nous prenions les mesures nécessaires et que nous concentrions la recherche sur les plantes plus résistantes» a noté Nwanze. Le changement climatique devrait toucher durement l’agriculture dans les régions arides et semi-arides, par exemple en Afrique sub-saharienne. Le directeur de l’IFAD a aussi mis en avant le besoin de «développer de meilleures semences, qui peuvent supporter le manque d’eau, les nouvelles pestes et les conditions climatiques défavorables y compris les inondations.»

L’IFAD a travaillé avec le Groupe Consultatif sur la Recherche Internationale en Agriculture (CGIAR) qui soutient l’ICRISAT. L’IFAD contribue à hauteur de 12 millions de dollars US aux centres du CGIAR chaque année. Le communiqué de presse est disponible sur : http://www.icrisat.org/newsite/newsroom/news-releases/icrisat-pr-2009-media26.htm


Les groupes Agriculture et Sylviculture ont publié une déclaration conjointe des négociateurs à Copenhague

Une déclaration conjointe a été rendue publique le 14 décembre par les participants aux conférences des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague qui comprennent l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture, la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles, le Fond International pour le Développement Agricole, le Groupe Consultatif pour la Recherche Internationale en Agriculture et son programme Défis «Changement climatique, Agriculture et Sécurité alimentaire», la Plateforme des Donateurs Mondiaux pour le Développement Rural, la Faculté des Sciences de la vie de l’université de Copenhague, le Centre pour la Recherche Internationale en Sylviculture et le Partenariat Coopératif pour les Forêts. Les recommandations étaient la conclusion de trois journées : Agriculture et développement rural ; Journée des forêts ainsi qu’un évènement parallèle sponsorisé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Les points d’accord stipulés dans la déclaration conjointe sont : 

  • Intégrer la sécurité alimentaire dans la vision partagée du texte sur l’action de coopération à long terme, de manière à ouvrir la porte pour des adaptations et à la diminution du soutien ; 
  • Exhorter les négociateurs sur le climat à s’entendre sur la mise en place rapide d’un programme de travaux agricoles relevant de l’Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique et Technologique ; 
  • Chercher un accord pour une réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts y compris l’agriculture, la sylviculture et autres utilisations de la terre ; 
  • Croire que l’utilisation des terres, les changements d’affectation des terres et la sylviculture doivent être favorable à l’agriculture.

Lisez les informations sur : http://www.ifpri.org/blog/agriculture-and-forestry-groups-release-joint-statement-negotiators-cop-15. La déclaration conjointe peut être téléchargée sur : http://www.agricultureday.org/ARDD_Joint-Statement.pdf


Les efforts pour réduire la faim encore lents, selon un rapport de l’IFPRI

Selon l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI), «le progrès mondial pour diminuer la faim reste lent». Dans l’Index mondial de la faim (GHI) 2009, «Le défi de la faim : centrage sur la crise financière et les inégalités de genres», publié par l’IFPRI, le GHI mondial 2009 a seulement diminué d’un quart depuis 1990. L’Asie du sud-est, le Proche Orient et le nord de l’Afrique ainsi que l’Amérique latine et les Caraïbes ont réduit de manière importante la faim depuis 1990 mais le GHI reste élevé en Asie du sud. Les progrès en Afrique sub-saharienne sont marginaux.

Le rapport qui enregistre l’état de la faim tant dans le monde que pays par pays, montre qu’en 2009 «les prix alimentaires élevés et changeants combinés avec la récession économique ont entraîné des risques importants pour les ménages pauvres et vulnérables, avec souvent des conséquences désastreuses pour leur sécurité alimentaire». Il a ajouté que «la détérioration économique mondiale pourrait rendre de nombreux pays plus vulnérables à la faim. Des taux de faim élevés sont fortement liés à des inégalités de genre. De manière générale, des progrès limités ont été faits pour réduire la faim depuis 1990».

Téléchargez le rapport à : http://www.ifpri.org/publication/2009-global-hunger-index

Afrique

La recherche agricole réduit la pauvreté en Afrique sub-saharienne

Les résultats d’une étude menée par les chercheurs de l’Institut International pour l’Agriculture Tropicale (IITA) basé au Nigeria ont montré que la recherche agricole réduit le nombre de personnes pauvres en Afrique sub-saharienne de 2,3 millions par an. Le rapport, rédigé par Arega Alene et Ousmane Coulibaly, trouve que le taux estimé de retour sur investissement est de 55% et que doubler les investissements en recherches agricoles et développement dans la région pourrait réduire la pauvreté de deux pourcent par an.

L’étude note, cependant, que la région fait face à plusieurs contraintes hors du système de recherches qui entravent la réalisation des bénéfices potentiels, en particulier un système de vulgarisation faible, un manque de système de crédits et d’apports efficaces ainsi qu’une faible infrastructure de développement. Des efforts pour améliorer ces contraintes, couplés à la recherche agricole, permettraient de diminuer encore plus la pauvreté.

Lisez l’article original : http://www.iita.org/cms/details/news_feature_details.aspx?articleid=3078&zoneid=342


Défis et opportunités pour la biotechnologie en Afrique

L’Afrique fait face à plusieurs contraintes pour récolter les bénéfices de la biotechnologie, dont le manque de financements adaptés, la perte de compétences techniques, le lent développement du secteur biotechnologique, une infrastructure de propriété intellectuelle inadaptée et des gouvernements ne prenant pas un rôle actif dans la promotion de la technologie. Diran Makinde, directeur du Réseau ouest africain des sciences de la vie (WABNet) au Sénégal, et ses collègues ont transmis ces pensées dans Status of Biotechnology in Africa: Challenges and Opportunities publié dans le numéro Biotechnology en Afrique de Asian Biotechnology and Development Review.

«La biotechnologie agricole seule ne résoudra pas la multitude de problèmes auxquels les fermiers africains doivent faire face, cependant, elle a le potentiel de rendre les systèmes de sélection végétale et de gestion des cultures plus efficaces en générant des variétés améliorées et des rendements plus élevés» ont écrit les auteurs. Pour développer la biotechnologie en Afrique, ils suggèrent de mieux coordonner les politiques stratégiques d’agriculture durable et de recherches agricoles, d’avoir la volonté politique et de s’engager à utiliser les outils de la biotechnologie, de mettre en place des cadres réglementaires efficaces et d’améliorer la compréhension du public et l’acceptation des produits.

Envoyez un e-mail à Diran Makinde : diran.makinde@nepadbiosafety.net pour des informations supplémentaires.


Le Ghana Identifie les besoins pour la biotechnologie en agriculture

La biotechnologie a été identifiée comme une des technologies qui peuvent être utilisées pour le développement rapide de l’agriculture au Ghana. Marian Quain et James Asibuo de l’Institut de Recherches sur les Cultures au Ghana, Afrique sub-saharienne, parle de la première incursion du Ghana dans la biotechnologie et des défis auxquels le pays doit faire face dans Biotechnology for Agriculture Enhancement in Ghana publié dans l’édition africaine de Asian Biotechnology and Development Review.

«Un domaine sous exploité en biotechnologie au Ghana est l’utilisation des méthodes in vitro pour la production de matériel de plantation sain pour lesquels la demande est forte» disent les auteurs. «Ce système demande l’aide des outils moléculaires pour s’assurer que l’intégrité génétique du matériel cloné produit est maintenue avec des applications des techniques d’empreintes».

Les scientifiques du CRI notent les défis de la disponibilité de financements pour un développement rapide et une adaptation des outils biotechnologiques ; le développement de la politique, la contribution du gouvernement à la science et à la technologie, ainsi que la collaboration régionale pour aider et promouvoir la technologie.

Vous pouvez atteindre Marian Quain à marianquain@hotmail.com


L’Afrique doit réduire les barrières agricoles, selon un rapport

Quatre changements politiques spécifiques pourraient fortement améliorer la vie des pauvres africains ruraux disent Daniel Sacks et Jasson Urbach dans Fixing Famine, un rapport publié par International Policy Network (Londres). Pour réduire les barrières agricoles, les auteurs écrivent que les gouvernements africains devraient : 

  • Autoriser l’utilisation des semences GM qui peuvent augmenter fortement les rendements des cultures ; 
  • Eliminer les restrictions du commerce qui dirigent les prix même des technologies les plus simples ; 
  • Permettre aux petits propriétaires ordinaires un accès plus grand aux crédits pour développer leurs terres ; et 
  • Reconnaître que les mauvaises routes sont un obstacle majeur aux innovations agricoles. Sans ces barrières, «les fermiers africains seront plus capables de se nourrir eux-mêmes», ont conclu les auteurs.

Allez sur http://www.newvision.co.ug/D/8/20/702923 pour lire l’article.


Rapport biotechnologie en Afrique de l’ouest Francophone

Avec les progrès importants faits dans le développement des biotechnologies au Burkina Faso et d’autres initiatives, plus de gouvernements d’Afrique de l’ouest s’intéressent au développement de réglementations concernant la biosécurité et participant aux projets d’harmonisation des réglementations régionales et aux programmes de construction de capacités. Le Mali, le Togo et le Sénégal ont rejoint le Burkina Faso en tant que pays francophone ayant une législation de biosécurité au niveau national. Cependant, le rythme global pour la mise en œuvre du cadre de réglementation reste lent. Le manque de mise en œuvre des réglementations limite le niveau des recherches utilisant les applications de la biotechnologie agricole.

Le rapport “Francophone West Africa Biotechnology” publié par le Service Agricole Etranger du Département américain de l’agriculture est disponible à : http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/AGRICULTURAL%20BIOTECHNOLOGY%20ANNUAL_Dakar_Senegal_11-2-2009.pdf

RECHERCHES

Obstacles pour l’entrée sur les marchés des plantes biotech

Après plus de deux décennies de recherches, le marché pour les plantes génétiquement modifiées est dominé par les «applications de quelques méthodes et gènes», ceci malgré les milliards de dollars dépensés chaque année dans la recherche sur les plantes GM et la forte augmentation des publications et des brevets. Caius M. Rommens, dans un article publié dans Plant Biotechnology Journal, identifie les obstacles à la commercialisation des plantes transgéniques et discute des méthodes et des approches pour les contourner, en particulier aux USA. Ces barrières, écrit Rommens, comprennent : l’efficacité du caractère au champ, le concept critique du produit, la liberté d’opérer, le soutien de l’industrie, la préservation de l’identité et la gestion, les autorisations réglementaires et l’acceptation par la distribution et les consommateurs.

Rommens recommande plusieurs règles qui pourraient aider à dépasser ces obstacles à la commercialisation des plantes biotech. Elles comprennent : 

  • Evaluer attentivement l’efficacité des gènes dans les champs en utilisant tous les outils de l’agronomie, 
  • Se recentrer sur le concept des produits qui répondent à des questions importantes et/ou à des besoins, 
  • Respecter la propriété intellectuelle en brevetant toutes les méthodes et les éléments génétiques, 
  • Mettre en œuvre des systèmes IP solides qui respectent les recommandations gouvernementales, 
  • Obtenir une assurance achat précoce des cultivateurs, industriels et revendeurs, 
  • S’assurer que le gène d’intérêt ne code pas pour des protéines qui pourraient soulever des préoccupations en relation avec la toxicité ou l’allergénicité et maintenir une communication fréquente et directe avec les agences de surveillance impliquées, 
  • Et obtenir un soutien des utilisateurs finaux en répondant aux questions de perception et en fournissant des bénéfices clairs aux consommateurs.

L’article original est disponible à http://dx.doi.org/10.1111/j.1467-7652.2009.00464.x

ANNONCES

Conférence internationale sur la biotechnologie agricole en Ouganda

La Fondation scientifique pour le bien être et le développement (Scifode) et le forum pour la construction de capacités en agriculture des universités régionales (RUFORUM) organisent une conférence internationale sur la biotechnologie, la biosécurité et les systèmes semenciers (AGBIOSAFESEED2010) du 8 au 11 mars 2010 à Imperial Royale Hotel, Kampala, Ouganda. Le thème de la conférence sera Tapping Agro-Biotech Potential for Improved Seed Production and Utilization.

Plus d’informations sur : http://www.scifode.org