Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Novembre 2013
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

FAO: moins de personnes souffrent de la faim en 2013

Selon le rapport 2013 de l’Organisation de l’Alimentation et de l’Organisation (FAO) sur l’Insécurité Alimentaire, l’estimation du nombre de personnes souffrant de faim chronique, qui entrave la vie active, est passée de 868 millions en 2010-2012 à 842 millions en 2011-2013. La FAO a ajouté que le nombre total de personnes sous-nourries a chuté de 17% depuis les années 1990–92.

Malgré un progrès global, la FAO a mis en avant les différences marquées qui persistent entre les régions. L’Afrique sub-saharienne reste la région avec la plus forte prévalence de sous-alimentés, malgré les progrès modestes ces dernières années. L’Asie de l’Ouest ne fait aucun progrès alors que l’Asie du Sud et le nord de l’Afrique progressent lentement.

La FAO a ajouté que l’engagement à long terme pour intégrer la sécurité alimentaire et la nutrition dans les politiques et programmes publics est la clé pour réduire la faim. Conserver la sécurité alimentaire et l’agriculture en haut de l’agenda du développement via des réformes globales, des améliorations du climat d’investissement, soutenues par la protection sociale durable, est cruciale pour atteindre les principales réductions en matière de pauvreté et de sous-alimentation.

Lisez le rapport complet de la FAO sur : www.fao.org/docrep/018/i3434e/i3434e.pdf. Le résumé du rapport est disponible à : www.fao.org/docrep/018/i3458e/i3458e.pdf.


Relever les défis des petits exploitants avec la biotechnologie

Une nouvelle publication de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) «Biotechnologies at Work for Smallholders: Case Studies from Developing Countries in Crops, Livestock and Fish » affirme que les biotechnologies peuvent aider les petits exploitants à améliorer leurs moyens de subsistance ainsi que la sécurité alimentaire. Elle contient 19 études de cas provenant d’Inde, Chine, Argentine, Bangladesh, Brésil, Cameroun, Colombie, Cuba, Ghana, Nigeria, Afrique du Sud, Sri Lanka, Tanzanie et Thaïlande. Elle décrit les réalités et expériences d’utilisation de la recherche en biotechnologie pour la production de bananes, manioc, riz, bétail crevettes et autres dans des petites exploitations de différents pays en voie de développement.

« Biotechnologies at Work for Smallholders » propose des leçons qui peuvent être utilisées pour informer et aider les décideurs à prendre des décisions pour les programmes incluant la biotechnologie. En haut de la liste, le besoin d’un engagement politique national pour améliorer la productivité et les moyens de subsistance des petits exploitants ; le soutien financier des sources non-gouvernementales pour compléter les efforts nationaux ; et, les investissements nationaux à long-terme tant pour les personnels que pour les infrastructures liés à la science et à la technologie.

« Avec les bons arrangements institutionnels et financiers, les gouvernements, les institutions de recherche et les organisations peuvent aider à apporter la biotechnologie aux petits exploitants, améliorant leur capacité à faire face aux défis comme le changement climatique, les maladies des plantes et des animaux ainsi que la sur-utilisation des ressources naturelles » a dit Andrea Sonnino, chef de l’Unité Recherches et Vulgarisation de la FAO.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de la FAO www.fao.org/news/story/en/item/202820/icode/. Le livre peut être téléchargé à www.fao.org/docrep/018/i3403e/i3403e00.htm.


Raven: les évaluations de biosécurité ne doivent pas être pesantes

Les évaluations de biosécurité ne devraient pas être politiquement conduites ou être une impédance lourde pour distribuer largement la biotechnologie, a dit Peter Raven, Président Emérite du Jardin Botanique du Missouri durant sa conférence lors du 12ème symposium sur la biosécurité des Organismes Génétiquement Modifiés à St Louis (USA) le 17 septembre 2013. Il a discuté de ce que, compte-tenu des pressions combinées de l’augmentation de la population humaine et de l’utilisation continue de technologies inappropriées, il n’est pas surprenant que les organismes soient le moteur d’une extinction rapide. Pour répondre à ces préoccupations, l’agriculture doit être repensée pour une meilleure contribution à la nutrition des populations et, en même temps, à la diminution de la perte de la biodiversité. Raven a aussi mis en avant qu’il n’est plus acceptable de retarder l’utilisation de toute stratégie qui est sans danger et pourrait nous aider à atteindre la capacité de nourrir la population mondiale.

Téléchargez une copie du discours sur Transgenic Research: http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-013-9756-x.

Afrique

Profiter de l’expérience des agriculteurs burkinabés avec le coton Bt

Les acteurs de neuf pays africains viennent de terminer une visite de champs de coton Bt au Burkina Faso qui a eu lieu du 19 au 22 novembre 2013. Elle était suivie par les représentants d’Ethiopie, du Kenya, du Malawi, de Tanzanie, du Soudan, du Swaziland, d’Ouganda, de Zambie et du Zimbabwe, provenant principalement de la recherche, des médias, des services de réglementation, des industries du coton et des semences ainsi que différents responsables politiques.

La visite a permis aux participants d’avoir en face à face des interactions avec les fermiers, scientifiques et la firme de coton à Bobo-Dioulasso (ouest du Burkina Faso). Les fermiers burkinabés, cultivant principalement des petites fermes, ont partagé leurs expériences avec le coton Bt depuis sa commercialisation en 2008. Ils ont dit qu’ils continueront à cultiver cette plante à cause de la diminution des pulvérisations de pesticides.

Exprimant sa satisfaction à la fin de la réunion, Honorable Huda Oleru, membre du Parlement ougandais, a dit « Nous avons compris non seulement les bénéfices du coton Bt mais aussi les aspects de sécurité. Mon message pour les pays africains est que nous ne pouvons pas fuir la technologie sinon nous resterons à la traîne. Le Burkina Faso est un exemple notable d’émulation et c’est le chemin que l’Afrique doit suivre ». En accord avec son homologue ougandais, son Excellence Mathew Tuitoek, sous-gouverneur du comté de Baringo (Kenya), a dit que l’adoption du coton Bt diminuera les coûts de production pour les fermiers donc les dirigeants se sont engagés à poursuivre sa culture. « Il était intéressant de voir que les fermiers burkinabés sont contents de cette technologie » a-t-il ajouté.

La visité était organisée par le centre africain de l’ISAAA, l’Union pour le Commerce des Denrées en Afrique de l’Est et du Sud du COMESA, le Programme pour les Systèmes de Biosécurité et la Fondation Africaine de Technologies Agricoles.

Pour plus d’informations sur la visite, contactez le Dr. Margaret Karembu, Directeur du Centre Africain de l’ISAAA (mkarembu@isaaa.org).


Les académies des sciences appellent à l’adoption de la biotechnologie en Afrique

D’éminents scientifiques de tout le continent africain ont appelé les dirigeants de ce continent à adopter la biotechnologie pour le développement. La déclaration a été faite à la fin de la 9ème réunion annuelle des académies scientifiques africaines qui a eu lieu à Addis Abbeba (Ethiopie) le 13 novembre 2013.

Demissie Habte, Président de l’Académie Ethiopienne des Sciences (EAS), a noté que le principal objectif de la réunion était d’exhorter les dirigeants africains à jouer un rôle de leader dans la révolution en biotechnologie du continent.

Divers décideurs et chercheurs du continent ont apporté un certain nombre de présentations sur le rôle de la biotechnologie pour améliorer la santé, la sécurité alimentaire et l’environnement.

La réunion des Académies Africaines des Sciences se déroule tous les ans dans le cadre de l’initiative de développement de l’Académie Africaine des Sciences (ASADI). Cette initiative a pour objectif de renforcer la capacité des Académies Africaines des Sciences afin de fournir à la politique nationale et au discours public des conseils basés sur des preuves.

Pour plus de détails : www.sudantribune.com/spip.php?article48791.


La FAO travaillera en étroite collaboration avec AfricaRice pour améliorer la production de riz en Afrique

Mettant en avant les principaux défis rencontrés par la production de riz en Afrique comme la pénurie en eau et la salinité, le directeur général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations-Unies (FAO), José Graziano da Silva, a proposé un partenariat avec le Centre Africain du Riz (AfricaRice), en particulier concernant les connaissances pour les conseils politiques. Da Silva en a fait la remarque lors de sa visite aux quartiers généraux d’AfricaRice à Cotonou (Bénin).

Le directeur général intérimaire d’AfricaRice, le Dr. Adama Traoré, a ajouté que la FAO et AfricaRice ont collaboré étroitement dans plusieurs domaines. Cela comprend la récolte et la conservation de ressources génétiques du riz, le développement de systèmes de semences de riz, les efforts de diffusion du Nouveau Riz pour l’Afrique (NERICA) ainsi que l’initiative d’Urgence Riz en Afrique après la crise alimentaire de 2008.

Lisez le communiqué de presse de AfricaRice : http://africarice.blogspot.com/2013/11/fao-dg-pledges-to-work-with-africarice.html.


L’ICRISAT ouvre des bureaux en Ethiopie

L’Institut International de Recherches sur les Cultures pour les Tropiques Semi-Arides (ICRISAT) vient d’ouvrir des bureaux en Ethiopie. L’institut a fait par le passé diverses contributions et projets pour améliorer la productivité du sorgho et du pois chiche.

L’Ethiopie, avec plus de 47 pourcents de terres arables dans des environnements semi-arides, est un des pays qui a une priorité élevée pour l’ICRISAT. Le bureau en Ethiopie devrait renforcer le travail de recherche en cours, élargir la portée et le portefeuille d’activités dans le pays. En ouvrant ce bureau, l’ICRISAT montre son engagement aux partenaires et travaille avec le gouvernement éthiopien pour réaliser l’objectif d’atteindre la sécurité alimentaire, diminuer la pauvreté et protéger l’environnement dans le pays.

Lisez le communiqué de presse de l’ICRISAT : www.icrisat.org/newsroom/latest-news/happenings/happenings1597.htm?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#1.


Apporter des cultures de céréales vivaces en Afrique

L’Université de l’Etat du Michigan (MSU) étudie les bénéfices potentiels de l’introduction de céréales pérennes dans les fermes africaines. Le scientifique de la MSU, Sieg Snapp, dirige le projet de recherche qui s’étendra sur cinq nations africaines identifiées comme « pays prioritaires » par l’Agence US pour le Développement International : Ghana, Mali, Malawi, Tanzanie et Ethiopie.

Le travail de Snapp testera la viabilité des céréales vivaces cultivées dans des écosystèmes africains variés. L’équipe de recherche examinera la capacité des céréales pérennes pour diminuer l’érosion des sols et le travail de la ferme, améliorer la qualité de l’eau et augmenter le stockage des matières organiques dans le sol. Il évaluera aussi le risque potentiel lié à l’introduction d’une espèce végétale dans un nouvel environnement pour s’assurer que les céréales n’endommageront pas l’écologie africaine. « C’est quelque chose que je voudrais faire toute ma vie –apporter de nouvelles options aux fermiers en Afrique » a dit Snapp.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse du MSU sur : http://msutoday.msu.edu/news/2013/bringing-perennial-grain-crops-to-africa/.


Nouveau centre pivot de recherches sur le riz implanté au Burundi

Avec l’aide de l’Institut International de Recherches sur le Riz (IRRI), le gouvernement du Burundi a établi un centre régional pivot de recherche et de développement du riz afin d’améliorer la sécurité alimentaire en Afrique de l’est et du sud. Le nouvel office régional se concentrera sur le développement et le test de nouvelles variétés de riz adaptées aux différentes écologies de production du riz en l’Afrique de l’est et du sud. Les principaux représentants du gouvernement du Burundi, de l’IRRI et du centre d’AfricaRice ont assisté à l’inauguration de l’office régional qui a eu lieu le 30 octobre 2013, dans le cadre de la réunion du Conseil d’Administration à Bujumbura (Burundi).

Lisez le communiqué de presse de l’IRRI : http://irri.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=12689:more-rice-for-africa-target-of-new-research-hub&lang=en.


Une bourse pour la recherche sur le soja a pour objectif d’augmenter l’approvisionnement alimentaire de l’Afrique

Une bourse de 25 millions de dollars US a été attribuée à l’Université de l’Illinois pour un consortium de recherche dont l’objectif est d’augmenter l’approvisionnement alimentaire en Afrique en améliorant les rendements du soja dans cinq pays du continent. La bourse de cinq ans est gérée par l’Agence US pour le Développement International (USAID) et conduite par l’économiste agricole de l’Université de l’Illinois, Peter Goldsmith, qui a une expérience de 13 ans dans la conduite de recherches à des latitudes similaires en Amérique du Sud. Ce projet fait partie de « Feed the Future » (www.feedthefuture.gov), l’initiative du gouvernement U.S. pour la faim dans le monde et la sécurité alimentaire.

Le consortium, officiellement nommé « Feed the Future Innovation Laboratory for Soybean Value Chain Research », fournira des recherches reproductibles pour identifier, adapter et déployer le germplasme de soja, former les sélectionneurs actuels et futurs, définir les meilleures pratiques pour la production et la gestion des semences ainsi que pour identifier les barrières à l’adoption, en particulier pour les femmes. Le groupe réalisera sa recherche dans les pays d’Afrique sub-saharienne : Ghana, Mozambique, Zambie, Malawi et Ethiopie.

Lisez le communiqué de presse de l’Université de l’Illinois : http://news.aces.illinois.edu/news/durbin-university-illinois-announce-25-million-federal-grant-increase-africas-food-supply.


Le ministre nigérian de l’agriculture préconise une adoption plus rapide de la biotechnologie en Afrique

Le ministre nigérien de l’Agriculture et du Développement Rural, Akinwumi Adesina, a appelé à accélérer l’adoption de la biotechnologie en Afrique. M. Adesina a mentionné ceci lors de son discours pendant la session petit-déjeuner de la « World Food Prize lecture series » à Des Moines (Iowa, USA). Il a aussi mis en avant le fait que la biotechnologie fournit un moyen de nourrir le monde avec des aliments plus nutritifs tout en dépendant moins des produits chimiques.

« Via la biotechnologie, les plantes biofortifiées comme les patates douces à chair orange, le manioc avec de la provitamine A et le maïs tolérant à la sécheresse détiennent maintenant de grandes promesses pour nourrir l’Afrique » a dit M. Adesina. « L’Afrique ne doit pas manquer la révolution génétique ».

Plus d’informations sur : www.geneticliteracyproject.org/2013/10/24/nigerian-agriculture-minister-urges-a-faster-acceptance-of-biotechnology-in-africa/#.Uni0LflHJmk.


Un centre de biotechnologie ré-établi au Liberia

L’Institut Central de Recherches Agricoles (CARI) dans le district de Suakoko, Bong County dans le centre nord du Liberia, a ré-établi un centre de biotechnologie à l’institut dans le cadre de son opération pour rendre le Liberia auto-suffisant en matière de production alimentaire. Le centre a été ré-établi pour utiliser les processus biologiques permettant de modifier simplement les organismes vivants pour des utilisations spécifiques au CARI ou plus largement dans le pays.

Selon M. David Koffa, Assistant de Recherche et chef du centre, le processus de ré-établissement du centre de biotechnologie au CARO a commencé en 2010 après que le Conseil d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la Recherche Agricole et le Développement (CORAF) ait invité volontairement le CARI à participer au projet régional manioc pour construire sa capacité d’établissements dans le pays.

« Actuellement, nous ne réalisons pas la plupart de nos activités en raison du manque de laboratoire adapté. Nous faisons actuellement de la production de masse de matériel de plantation pour le manioc en utilisant des techniques de multiplication rapide » a dit M. Koffa.

Par conséquent, le CARI multiplie actuellement seize variétés de racines de manioc jaune amenées par l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) en République Fédérale du Nigeria dont vingt-deux variétés de patates douces des USA.

Pour lire l’article complet, allez sur : http://tnrliberia.net/index.php?option=com_content&view=article&id=2945:biotechnology-department-enhances-cari-activities-pushes-agricultural-activities-forward&catid=43:inside-liberia-&Itemid=132.

Amériques

Augmenter la fréquence des cultures pour renforcer la production alimentaire

Récolter les terres arables existantes plus fréquemment pourrait augmenter de manière importante la production alimentaire mondiale sans défricher plus de terres pour l’agriculture selon une nouvelle étude de l’Institut pour l’Environnement (IonE) de l’Université du Minnesota (UM). L’étude a pisté les tendances mondiales de récoltes de 177 plantes cultivées entre 1961 et 2011. Selon l’étude, la superficie totale des terres récoltées a augmenté quatre fois plus vite que la superficie totale de terres cultivées entre 2000 et 2011, suggérant que la fréquence de récolte était à la hausse et conduisant les auteurs à se demander si l’augmentation de la fréquence de rotation pourrait conduire à des gains supplémentaires.

Deepak Ray, le principal auteur de l’étude, a introduit le concept de l’écart de récolte – la différence entre la fréquence actuelle de récolte par an et la fréquence potentielle maximum. Ils ont trouvé que l’Afrique, l’Amérique Latine et l’Asie ont la plus forte concentration d’écarts de récolte potentielle. Le Brésil, par exemple, a un écart de récolte de 0.9, suggérant que sur ses terres arables actuelles une seconde récolte est possible chaque année.

Combler l’écart stimulerait la production agricole sur les terres arables existantes sans recourir au défrichement pour l’agriculture ce qui potentiellement pourrait réduire la pression de destruction des forêts tropicales. Augmenter la fréquence de récolte détient aussi le potentiel de diminuer le risque dans un climat changeant. Mondialement, les chercheurs ont trouvé que combler les écarts de récolte dans le monde pourrait théoriquement augmenter la production de plus de 44 pourcent.

Plus d’informations sur cette étude en lisant le communiqué de presse de l’UM : www1.umn.edu/news/news-releases/2013/UR_CONTENT_464003.html.

Asie et Pacifique

Une étude sur la toxicité à long terme du riz GM contenant deux gènes de résistance aux insectes ne montre pas d’effets négatifs sur la santé

Une étude à long-terme réalisée par l’Institut National Chinois de Nutrition et de Sécurité Alimentaire a montré que le riz génétiquement modifié n’a pas d’effets négatifs sur la santé de rats nourris avec. Les auteurs de l’étude ont sélectionné au hasard 180 rats et les ont partagés en trois groupes. Le premier groupe a été nourri avec du riz contenant deux gènes, Cry1Ac et sck, qui codent pour des protéines insecticides. Le second a reçu du riz non-GM alors que le troisième recevait une diète de contrôle. Les auteurs ont surveillé le poids des rats, leur consommation alimentaire et la chimie sanguine. Après 78 semaines, les rats consommant le riz GM ne montrait aucun effet négatif sur la santé, ont conclu les auteurs.

Les résultats de l’étude sont publiés dans le journal « Food and Chemical Toxicology », disponible sur : http://dx.doi.org/10.1016/j.fct.2013.10.035.


Etude détaillée sur l’adoption et les performances du coton Bt en Inde

Le directeur du Centre de Recherche en Agro-Economie, le Dr. S.S. Kalamara a étudié l’adoption et les performances du coton Bt en Inde. Selon cet article publié sur SAGE, la commercialisation du coton Bt en Inde en 2002 a conduit au début de la 'révolution génétique' en Inde. A présent, près de 90 pourcents de la superficie du coton dans le pays est occupée par du coton Bt, indiquant une adoption rapide de la technologie chez les fermiers. Les études sur l’impact du coton Bt sur différents paramètres ont été trouvées variables. Donc, Kalamar a conclu que les bénéfices du coton Bt ne peuvent pas être généralisés à tous les fermiers, zones et échelles de temps.

Lisez le résumé sur : http://mla.sagepub.com/content/4/2/211.short.

Europe

Une plante qui s’acclimate sans influence extérieure

L’équipe du Professeur Roman Ulm de l’Université de Genève (UNIGE, Suisse), a créé une plante transgénique qui s’acclimate constitutivement, quel que soit le niveau d’Ultra-violets B (UV-B). Cette plante possède un récepteur constamment actif, qui la dote d’une résistance aux UV associée à une augmentation de la production de flavonoïdes, substances qui fonctionnent comme 'écran solaire' et antioxydants.

Les plantes sont capables de détecter les rayons UV B grâce à un récepteur connu sous le nom d’UVR8, constitué de flavonoïdes, agissant comme écran solaire et antioxydant, et d’enzymes qui réparent les dommages causés à l’ADN lors de l’exposition au soleil. Via la collaboration avec ses collègues de l’Université de Gand (Belgique) et de Freiburg (Allemagne), l’équipe de Ulm a créé une plante transgénique contenant le récepteur mutant UVR8. Le récepteur est toujours en fonction, ce qui entraîne une stimulation constante des gènes nécessaires pour les réponses de survie.

Pour plus de détails sur cette recherche, lisez le communiqué de presse de l’UNIGE disponible en français : www.unige.ch/communication/communiques/2013/CdP131125.html.


Des scientifiques découvrent les mécanismes génétiques permettant l’adaptation des insectes à une nouvelle plante hôte

Des scientifiques de Rothamsted Research, en collaboration avec les chercheurs de la Liverpool School de Médecine Tropicale et de Bayer CropScience AG en Allemagne, ont identifié de nouveaux changements génétiques qui sous-tendent le changement de l’insecte hôte et l’émergence d’une nouvelle sous-espèce de nuisibles des plantes avec une résistance naturelle aux pesticides.

Une sous-espèce du puceron de la pêche (Myzus percicae nicotianae) a évolué pour se nourrir et survivre sur les plants de tabac. Cette sous-espèce a une sensibilité réduite au métabolite secondaire nicotine (les plants de tabac en produisent en tant qu’insecticide naturel puissant) et aux néonicotinoïdes, une classe d’insecticides synthétiques. Le directeur de l’étude, le Dr. Chris Bass, et son équipe ont identifié des mutations génétiques impliquées dans les premières étapes du changement de l’hôte du puceron de la pêche vers le tabac. Ils ont trouvé qu’une enzyme de détoxification CYP6CY3, naturellement présente chez tous les aphides, est responsable du métabolisme qui transforme la nicotine en un composé moins toxique. Cependant, pour que ce processus se produise aux niveaux importants permettant la survie des aphides se nourrissant sur les plants de tabac, le gène qui produit cet enzyme a besoin d’être présent en beaucoup plus de copies que les deux copies normales, jusqu’à plus de 100 copies chez les aphides les plus résistants. Le Professeur Lin Field de Rothamsted Research a dit "Nous comprenons mieux les mécanismes moléculaires qui peuvent conduire à une résistance des insectes et cela peut être utilisé lorsque l’on développe des stratégies de gestion des nuisibles ».

L’étude est publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) disponible sur : 10.1073/pnas.1314122110. Le communiqué de presse est disponible sur www.rothamsted.ac.uk/news/emergence-new-crop-pests-genetics-action.


Une étude montre que les nouvelles technologies ne sont pas parfaites mais très bénéfiques

L’Institut Economique Molinari (IEM) à Paris a publié les résultats d’une étude réalisée par Hiroko Shimizu qui montre que la plupart des personnes ont reconnu et accepté l’importance de la génomique dans le domaine de la médecine mais qu’elles sont réticentes à son application en agriculture. Shimizu a dit qu’elles ne devraient pas être effrayées parce que les bénéfices de la nouvelle technologie sont réels. La peur d’un marasme et une réglementation lourde ont causé des coûts réglementaires croissants et des retards comme :

  • La durée moyenne pour le développement et l’enregistrement de nouveaux pesticides en 2005–8 a augmenté de 15% depuis 1995.
  • Le coût moyen a atteint 256 millions $ US, 11 fois plus qu’entre 1975-1980.
  • De 2008 à 2012, le coût mondial moyen pour la commercialisation d’une nouvelle plante GM était de 136 millions $ US dont environ 35 millions $ US pour remplir les contraintes réglementaires.
  • En 2011-13, au total 842 millions de personnes (environ une personne sur huit) souffraient de faim chronique.

Shimizu a conclu que, si aucune innovation ne peut jamais être parfaite, notre première préoccupation doit toujours être de savoir si une innovation spécifique crée, ou non, moins de problèmes que ceux qui existaient avant. Le rôle de l’innovation est de trouver de meilleurs moyens, moins nuisibles de faire les choses, un processus qui est entravé par le principe de précaution.

Lisez le communiqué de presse : www.institutmolinari.org/new-technologies-not-perfect-but,1737.html et l’étude : www.institutmolinari.org/IMG/pdf/note1113_en.pdf.

RECHERCHES

Une patate douce GM avec de multiples résistances à des virus développée

Plusieurs virus causent une maladie synergétique complexe aux patates douces dans le KwaZulu-Natal (Afrique du Sud). Ces virus incluent le virus de la panachure plumeuse (SPFMV), le virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce (SPCSV), le virus G de la patate douce (SPVG) et le virus de la panachure légère de la patate douce (SPMMV). Pour répondre à ces préoccupations, les chercheurs de l’Université de KwaZulu-Natal ont développé des plants GM de patate douce avec une résistance large aux virus.

Les segments de gènes de protéines d’enveloppe de chacun des quatre virus mentionnés ont été utilisés pour induire un « gene silencing » chez la patate douce. Les cimes apicales de la patate douce ont été transformées avec Agrobacterium tumefaciens. La réaction en chaîne par polymérase et les analyses Southern blot ont montré que les transgènes étaient présents dans 6 des 24 plantes transgéniques et que toutes les plantes semblaient correspondre au même évènement de transformation. Des analyses complémentaires ont montré la présence du virus dans les plantes GM mais toutes ont montré des symptômes retardés et plus légers de décoloration des feuilles par rapport aux plantes non transformées.

Lisez le résumé sur : http://link.springer.com/article/10.1007/s11248-013-9759-7.


Edition de précision des gènes et singes GM pour étudier les maladies des hommes

Le généticien universitaire émérite, Anthony Chan, a développé avec succès cinq singes transgéniques portant des mutations humaines en particulier pour étudier la maladie de Huntington. En 2008, trois de ces singes ont rapidement développé des symptômes sévères de la maladie beaucoup plus rapidement qu’attendu. Les virus utilisés pour introduire le gène spécifique ont inséré des copies supplémentaires au hasard, aggravant les symptômes et mettant donc en avant les limites de la méthode de création d’animaux comme modèle de maladie. Par conséquent, Chan et d’autres scientifiques dans le monde regardent la possibilité d’utiliser des techniques d’édition de précision du génome qui résoudraient de tels problèmes en utilisant les enzymes et les ARN au lieu de virus. En outre, de nombreux scientifiques croient maintenant que les singes transgéniques vont imiter les conditions génétiques humaines bien mieux que la souris – et cela pourrait donc conduire au développement de meilleurs médicaments.

Pour plus de détails : www.scientificamerican.com/article.cfm?id=precision-gene-editing-paves-way-for-transgenic-monkeys.


Nouvelle approche pour identifier les effets écologiques de la dissémination des insectes GM

Les chercheurs de l’Université du Minnesota (UM) ont développé une nouvelle approche pour identifier les effets environnementaux potentiels de la dissémination volontaire d’insectes génétiquement modifiés (GM). Les insectes GM sont très prometteurs pour changer de manière importante la gestion des nuisibles et lutter contre les maladies humaines transmises par les insectes dans le monde entier. Avant de disséminer des insectes GM, les scientifiques, les gouvernements et l’industrie doivent examiner les effets écologiques possibles que les insectes GM pourraient avoir en réalisant une évaluation de risques écologiques (ERA). Cette nouvelle approche permet une meilleure orientation pour ces évaluations.

Les chercheurs se concentrent sur tous les effets écologiques potentiels que l’effet soit négatif ou positif. Ils ont utilisé leur propre approche au moustique Anopheles gambiae, un vecteur de la malaria modifié pour éliminer la population sauvage de moustique. Ils vont aussi explorer les effets écologiques possibles durant la phase transitoire à court terme et les phases d’état stationnaire du moustique GM sur le long terme. Alors que d’autres évaluations des risques ont seulement regardé les résultats, le cadre de l’équipe de l’UM évalue tout l’éventail des effets potentiels.

Les chercheurs résument leur approche dans un article paru dans le journal Ecology and Evolution (DOI: 10.1002/ece3.737). Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de l’UM : www1.umn.edu/news/news-releases/2013/UR_CONTENT_463290.html.

ANNONCES

Frontières dans les recherches sur les plantes : un atelier de travail pour les nouveaux scientifiques des végétaux

Le Centre John Innes au Royaume Uni organisera un atelier de travail pour préparer la prochaine génération de scientifiques à découvrir les principaux défis de la recherche sur les plantes dans le futur du 6 au 9 juillet 2014. L’atelier de travail est interdisciplinaire et couvre les approches moléculaires, cellulaires, développementales, de la population, de synthèse et informatiques. Les candidats doivent avoir 2-3 ans d’expérience dans la recherche au moment de l’atelier de travail. La date butoir pour la candidature est le 31 mars 2014.

Pour plus d’informations : https://opportunities.jic.ac.uk/frontiers/.

Document Reminders

Réaliser la promesse du riz pour l’Afrique

Réaliser la promesse du riz pour l’Afrique – publié conjointement par le CABI et le Centre Africain du Riz et édité par Marco C.S. Wopereis, David E. Johnson, Nourollah Ahmadi, Eric Tollens et Abdulai Jalloh – fournit un panorama complet du secteur du riz en Afrique ainsi que des activités de recherche et de développement dans la région.

Le livre parle des défis et des opportunités liées au soutien avec compétences de la production et de la productivité du riz ; l’augmentation de la qualité et de la commercialisation du riz ; la promotion des politiques favorables aux petits exploitants et du développement des affaires agricoles ainsi que le renforcement de la recherche sur le riz orientée sur l’impact, la vulgarisation et la gestion des connaissances.

Pour plus d’informations : http://africarice.blogspot.com/2013/11/realizing-africas-rice-promise-new-cabi.html.


Le nouvel outil en ligne de l’ICRISAT optimise la recherche agricole qui doit être faite pour le développement

L’Institut International de Recherches sur les Cultures pour les Tropiques Semi-Arides (ICRISAT) a lancé EXPLOREit, une nouvelle manière de faire une recherche agricole utile dans le monde entier. Ce système de multi-navigation unique deviendra la principale source d’information agricole avec les profils dans tous les sujets, systèmes, cultures, localisations et ressources dans les pays dans lequel l’ICRISAT travaille. L’utilisateur peut naviguer dans tous les sens et obtenir toujours la même information. Par exemple, les dernières recherches sur les groupes de femmes cultivant des variétés améliorées d’arachides au Mali vont apparaître dans les profils genre (sujet), l’arachide (culture) et Mali (pays). Quelque soit le point d’entrée utilisé, l’information sera obtenue grâce à une accessibilité améliorée.

Allez voir le site Internet du nouvel outil : http://exploreit.icrisat.org/.


Vidéo: un riz meilleur pour la santé pour des personnes en meilleure santé

La faim cachée ou la carence en micronutriments, se produit lorsque les personnes ne trouvent pas suffisamment de vitamines et de minéraux dans leur diète. Deux millions de personnes souffrent d’une carence en un ou plusieurs micronutriments et les femmes et les enfants sont les personnes qui présentent le plus de risques. L’Institut International de Recherches sur le Riz (IRRI) développe des variétés de riz meilleures pour la santé qui contiennent plus de fer, de zinc et de béta-carotène (une source de vitamine A) pour aider à diminuer la faim cachée. Regardez la nouvelle vidéo de l’IRRI « Healthier Rice for Healthier People » : https://www.youtube.com/watch?v=sumKpYiLKFM#t=153.


Technologies transgéniques en agriculture: du laboratoire au champ au marché

Le « CIBTech Journal of Biotechnology » a publié un article de synthèse présentant les perspectives globales sur l’acceptabilité et la commercialisation de la technologie transgénique en agriculture. Il couvre les mérites scientifiques de la technologie ainsi que les incertitudes liées à l’adoption de la technologie. Téléchargez l’article sur : http://cibtech.org/J%20Biotechnology/PUBLICATIONS/2013/Vol-2-No-3/CJB-03-006-GUPTA-TRANSGENIC-MARKET.pdf.