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Voici le Bulletin de Octobre 2010
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NOUVELLES

Mondiales

Des experts recommandent les stratégies de l’ISAR en biotechnologie

Des experts de différentes organisations non-gouvernementales (ONG) soutenant des initiatives de recherche ont visité Rubona, station de recherche de l’institut des sciences agronomiques du Rwanda (ISAR) du district de Huye. Ils ont été très impressionnés par les réalisations de l’institut en biotechnologie. L’équipe d’experts se composait de représentants de la Banque Mondiale, du Programme Mondial d’Alimentation, de l’agence US pour le développement international (USAID) et des officiels du gouvernement.

«Ce que nous avons vu est incroyable, impressionnant et représente une percée, en particulier dans les activités de culture de tissus qui ont pour but de diminuer les pénuries de semences chez les fermiers » a dit le Dr. Gary Cramer, conseiller principal en agriculture à l’USAID.

L’ISAR utilise la culture de tissus de différentes parties de la plante pour régénérer et multiplier les semences distribuées aux fermiers. Depuis 2001, l’ISAR a adopté les techniques de biotechnologie pour aider à réduire les pénuries de semences des plantes économiquement importantes.

Plus d’informations sur : http://allafrica.com/stories/201009300294.html.


Etat des ressources végétales mondiales pour l’alimentation et l’agriculture : deuxième rapport de la FAO

L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture a publié son deuxième rapport «Etat des ressources végétales mondiales pour l’alimentation et l’agriculture». Ce rapport est la suite du premier rapport au même titre 12 ans après. Il traite des collections de banques de gènes, des effets du changement climatique et des actions pour protéger la biodiversité des plantes alimentaires et agricoles.

Le rapport met en avant quelques découvertes intéressantes dont la perte de 75% de la biodiversité végétale entre 1900 et 2000 et il prévoit que 22% des espèces sauvages apparentées des plantes cultivées importantes peuvent disparaître d’ici 2055 à cause du changement climatique. Le nombre de banque de gènes a augmenté pour atteindre 1750 actuellement dans le monde, dont 130 qui contiennent 10’000 échantillons de plantes cultivées. Le rapport met aussi en avant l’ouverture en 2008 du «Svalbard Global Seed Vault» en Norvège, qui est la dernière sauvegarde de la diversité végétale mondiale.

Le rapport demande une plus grande et meilleure utilisation des ressources génétiques et de la biodiversité des plantes alimentaire qui stimule la conservation. Les nouvelles variétés doivent aussi aller dans les mains des fermiers en élaborant des systèmes adaptés avec des partenariats public-privé.

Plus d’informations sur : http://www.fao.org/news/story/en/item/46803/icode/


Traité international sur la responsabilité des OGM : accord après 6 ans

La 5ème réunion des Parties du Protocole de Carthagène a adopté, le dernier jour de la conférence qui s’est déroulée à Nagoya (Japon) du 11 au 15 octobre 2010, un traité international sur la responsabilité des OGM. Nommé, Protocole supplémentaire de Kuala Lumpur-Nagoya, le traité négocié durant 6 ans «établit la déclaration obligatoire pour les pays important des OGM afin de rendre responsable le producteur du pays exportateur de tous les dommages possibles causés par les OGM importés», dit le communiqué de presse.

Le protocole supplémentaire entrera en vigueur quand au moins 40 Etats l’auront ratifié. Il est disponible pour la signature au quartier général des Nations-Unies à New York dès mars 2011.

Plus d’informations sur : http://www.gmo-compass.org/eng/news/542.docu.html

Afrique

Les chercheurs promeuvent la biotechnologie pour améliorer la sécurité alimentaire en Afrique

Un groupe de scientifiques d’Ouganda, d’Afrique du Sud et d’Allemagne affirme dans le rapport «OGM pour l’agriculture africaine, défis et opportunités» que les fermiers doivent utiliser les techniques modernes comme la sélection traditionnelle et la biotechnologie pour combattre la malnutrition et la famine en Afrique. Le rapport, qui contient les contributions de chercheurs de l’Académie des sciences en Afrique du Sud (ASSAf), de l’Académie des sciences d’Ouganda (UNAS), de l’Union des Académies et des Lettres d’Allemagne et du réseau des académies africaines des sciences (NASAC), a été publié à Kampala durant le Forum libre sur la biotechnologie agricole en Afrique (OFAB) le 22 octobre 2010.

Selon le Pr. Patrick Rubaihayo, un des six membres du comité de planification, le comité a décidé lors de la réunion de 2009 que l’étude serait centrée sur les possibilités et les défis liés à l’utilisation des plantes génétiquement modifiées pour répondre aux problèmes d’insécurité alimentaires du continent.

«Durant les 40 dernières années, la population mondiale a doublé pour atteindre 6 milliards de personnes. Selon la projection des Nations Unies, elle pourrait atteindre 10,7 milliards en 2050. A présent, environ 800 millions de personnes dans le monde sont mal-nourries de manière chronique et 40% des enfants dans le monde souffrent de retard de croissance, 33% sont en sous-poids et 10% sont émaciés, c’est pourquoi il faut augmenter la production alimentaire» a dit le Pr. Rubaihayo.

Lisez l’article sur : http://www.einnews.com/news.php?wid=321731836. Le rapport est disponible sur : http://www.assaf.org.za/wp-content/uploads/PDF/ASSAf%20GMO%20African%20Agriculture%202010%20Web.pdf.


Les nations africaines construisent une fondation pour la technologie GM

Après plus de neuf ans, le marché commun pour l’Afrique de l’est et du sud (COMESA) a finalement un avant-projet de réglementation sur la technologie GM qu’il a soumis pour des consultations nationales. Le COMESA, un bloc commercial, a développé des propositions basées sur la science dans le but de faire avancer la recherche et le commerce des plantes GM. Selon la proposition de réglementation, un pays qui veut cultiver une plante GM doit en informer le COMESA qui réalisera une évaluation des risques basée sur la science. Une fois que l’organisme a confirmé la sûreté de la plante GM, le COMESA émettra ensuite une autorisation générale de culture dans un but commercial dans tous les pays du COMESA. Les gouvernements nationaux décideront ensuite si ils veulent le cultiver ou non.

Dans le cadre du COMESA, les Etats africains discutent aussi de créer une carte de biosécurité pour le développement de réglementations nationales pour les OGM ainsi que des schémas de communication pour diffuser des informations sur les OGM.

Voir : http://www.nature.com/nature/journal/v467/n7316/full/467633b.html.


Les scientifiques affirment que la dolique peut générer 1 milliard de dollars US

Les petits propriétaires africains anticipent la commercialisation d’une dolique à œil noir, une sous-espèce de la dolique, résistante aux maladies qui a des rendements prometteurs et permet des économies qui pourraient s’élever à 1 milliard de dollars US. La dolique est une culture essentielle à cause de son contenu nutritionnel (graine riche en protéine) et de sa capacité à tolérer des conditions chaudes et sèches. Cependant, la valeur de la culture a été réduite à 300 millions de dollars US à cause de l’infestation du foreur des gousses (Maruca testulalis) en Afrique d’où provient 70% de la production mondiale.

L’Institut de Recherches Agricoles (IAR) de l’université Ahmandu Bello au Nigeria, en partenariat avec d’autres instituts, a introduit, chez la dolique, une résistance aux insectes provenant de Bacillus thuringiensis (Bt). La dolique Bt, qui devrait être commercialisée d’ici 6 ans, pourrait générer des revenus pour les fermiers de 1 milliard de dollars US d’ici 2020. L’augmentation des rendements de la dolique en Afrique a été discutée la semaine dernière durant la 5ème conférence sur la dolique à Dakar (Sénégal).

«La dolique devient une des légumineuses les plus importantes parce qu’elle mûrit précocement et qu’elle est une plante de niche dans des systèmes de cultures multiples» a dit B. B. Singh, sélectionneur international et scientifique visiteur à l’université A&M du Texas aux USA. Il a aussi mis en avant que la production mondiale de la dolique a sextuplée durant les dernières décennies, une «révolution tranquille qui a une magnitude plus grande que celle des céréales et des autres légumes à gousses».

Plus d’informations sur : http://allafrica.com/stories/201010020150.html.


Des experts recommandent les stratégies de l’ISAR en biotechnologie

Des experts de différentes organisations non-gouvernementales (ONG) soutenant des initiatives de recherche ont visité Rubona, station de recherche de l’institut des sciences agronomiques du Rwanda (ISAR) du district de Huye. Ils ont été très impressionnés par les réalisations de l’institut en biotechnologie. L’équipe d’experts se composait de représentants de la Banque Mondiale, du Programme Mondial d’Alimentation, de l’agence US pour le développement international (USAID) et des officiels du gouvernement.

«Ce que nous avons vu est incroyable, impressionnant et représente une percée, en particulier dans les activités de culture de tissus qui ont pour but de diminuer les pénuries de semences chez les fermiers » a dit le Dr. Gary Cramer, conseiller principal en agriculture à l’USAID.

L’ISAR utilise la culture de tissus de différentes parties de la plante pour régénérer et multiplier les semences distribuées aux fermiers. Depuis 2001, l’ISAR a adopté les techniques de biotechnologie pour aider à réduire les pénuries de semences des plantes économiquement importantes.

Plus d’informations sur : http://allafrica.com/stories/201009300294.html.


Discussion sur la dolique GM lors de la conférence mondiale de la recherche sur la dolique

Durant la conférence mondiale de recherche sur la dolique au Sénégal (29 Septembre - 1 Octobre), plusieurs recherches sur l’utilisation de la biotechnologie agricole dans l’amélioration de la dolique, une des plus importantes cultures de base en Afrique, seront présentées. La dolique est considérée comme une des plus anciennes légumineuses utilisées comme source de protéines tant pour les humains que pour les animaux. Sa rusticité dans les climats chauds et secs en fait un substitut adapté du riz et du maïs vis-à-vis du changement climatique qui va sûrement affecter ces cultures de base.

La conférence présente de nouvelles caractéristiques et des approches innovantes pour lutter contre les pestes et les mauvaises herbes qui attaquent les variétés de dolique durant les premiers stades de leur cycle de vie et avec les charançons voraces qui dévorent les doliques séchées, a dit Christian Fatokun, sélectionneur dolique à l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA). Des rapports scientifiques feront état des derniers efforts d’utilisation de la biotechnologie pour développer des doliques GM résistantes aux insectes qui vont repousser les attaques du foreur des gousses (Maruca sp.) et de la bruche (Callosobruchus maculatus) qui dévore les stocks de dolique, rendant les aliments inconsommables.

Des présentations sur la manière d’augmenter la sensibilisation du public et l’estimation de la dolique sont souhaitées pour attirer plus de soutien afin de réaliser de la recherche pour l’amélioration de la culture. La conférence est organisée par l’IITA en coopération avec l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), le programme de soutien des recherches collaboratives sur les légumes à gousses (Pulse-CRSP) et l’université Purdue.

Lisez le communiqué de presse à : http://www.iita.org/news-feature-asset/-/asset_publisher/B3Bm/content/scientists-arrive-in-senegal-to-give-african-hunger-a-black-eye-2?redirect=%2Fnews.

Amériques

L’huile bio de tabac est un pesticide efficace, selon les scientifiques

Le tabac a été utilisé comme un pesticide naturel durant des centaines d’années et, récemment, il a été présenté comme une alternative à la production en masse de pesticides traditionnels dans le journal «Industrial and Engineering Chemistry Research».

Cedric Briens et d’autres chercheurs rapportent que les risques pour la santé liés au tabac qui ont diminué la demande pour le tabac affectent donc les moyens de subsistance des producteurs de tabac. Ainsi, les scientifiques cherchent d’autres utilisations possibles de cette culture, notamment comme un pesticide naturel écologique.

Pour convertir le tabac en pesticide, les feuilles seront exposées à la chaleur (900 degrés Fahrenheit) sous vide et ainsi une substance non raffinée nommée «huile bio» sera produite. L’huile bio a été testée contre différents insectes nuisibles et elle a été efficace pour bloquer la croissance de bactéries et de champignons ainsi que pour tuer des coléoptères dont le doryphore qui est résistant aux insecticides actuels. Les résultats de l’étude indiquent que l’huile bio de tabac pourrait être un pesticide sélectif plus efficace que ceux actuellement disponibles sur le marché.

Le rapport est disponible sur : http://pubs.acs.org/stoken/presspac/presspac/full/10.1021/ie100329z.


Des scientifiques découvrent « une glue moléculaire» qui stimule l’immunité chez les plantes

Des scientifiques de l’université de l’Etat du Michigan (MSU) ont découvert une hormone végétale nommée jasmonate qui colle deux protéines ensemble. L’étude identifie aussi la structure du récepteur ce qui nous fournit la première représentation moléculaire du mécanisme végétal pour lutter contre les attaques des insectes et des pathogènes.

«A bien des égards, ce récepteur est nouveau dans la manière dont l’hormone est attachée pour déclencher l’expression des gènes» a dit Gregg Howe, professeur en biochimie et en biologie moléculaire à la MSU. «Le jasmonate semble agir comme une glue moléculaire qui attache deux protéines ensemble, ce qui déclenche toute une série d’évènements conduisant à la réponse immunitaire. La détermination de la structure du récepteur permet d’obtenir une grosse pièce manquante du puzzle».

Maintenant que les scientifiques connaissent la structure du récepteur, il sera possible pour eux d’élaborer un nouveau dérivé hormonal ou de petites molécules qui pourront simuler la réponse souhaitée. De tels composés peuvent améliorer la productivité agricole en permettant aux plantes de résister aux nuisibles et aux maladies.

Lisez le communiqué de presse : http://news.msu.edu/story/8391/.


Les plantes et les arbres GM peuvent aider à lutter contre le changement climatiqu

Selon une étude réalisée par Christer Jansson et d’autres chercheurs du laboratoire national Lawrence Berkeley et du laboratoire national Oak Ridge, les forêts contenant des arbres et des plantes GM pourraient séquestrer des milliards de tonnes de carbone de l’atmosphère chaque année et ainsi participer à diminution du réchauffement climatique.

L’étude met en avant différentes stratégies pour améliorer la capacité des plantes à séquestrer le dioxyde de carbone de l’air et à le transformer en forme de carbone à longue vie. En plus de l’amélioration de l’absorption des plantes à la lumière, les scientifiques devraient explorer les plantes GM afin qu’une plus grande quantité de carbone soit présente dans leurs racines où il pourrait se transformer en carbone du sol et rester hors de la circulation durant des siècles. Une autre stratégie est d’altérer les gènes des plantes pour tolérer les stress de la culture sur des terres marginales de sorte qu’une plus grande quantité de bioénergie et d’aliments soit produite.

Plus de détails sur : http://www.aibs.org/bioscience-press-releases/101001_genetically_altered_trees_and_plants_could_help_counter_global_warming.html


Une nouvelle étude montre les bénéfices du maïs Bt pour les fermiers

Une équipe d’agronomes, dirigée par William Hutchinson, Université du Minnesota et Rick Hellmich, Département U.S. de l’Agriculture, rapporte que le maïs GM, ayant une résistance aux insectes venant de Bacillus thuringiensis (Bt), présente un bénéfice économique important même pour les fermiers voisins qui ne plantent pas de variétés Bt. Ils estiment que les fermiers de l’Iowa, l’Illinois, du Minnesota, du Nebraska et du Wisconsin ont obtenu un bénéfice économique de 7 milliards de dollars de 1996, année de la commercialisation du maïs Bt, à 2009. Plus de 4 milliards de dollars sont allés à des fermiers ne cultivant pas du maïs Bt. Ce bénéfice collatéral est dû à l’élimination des noctuelles grâce à la culture à long terme des plantes Bt. Ils mettent aussi en avant l’importance des autres stratégies comme l’utilisation des refuges, les cultures non Bt à côté des cultures Bt, fournissant un refuge dans lequel les nuisibles peuvent se réfugier.

«La science agricole moderne joue un rôle critique pour répondre aux nombreux défis rencontrés par l’agriculture américaine aujourd’hui, y compris la gestion des nuisibles et la productivité» a dit le secrétaire de l’agriculture, Tom Vilsack. «Cette étude fournit des informations importantes sur les bénéfices de la biotechnologie en examinant directement la manière dont l’élimination des noctuelles par le maïs Bt peut améliorer le rendement et la qualité des grains même pour les variétés non Bt».

Plus d’informations sur : http://www.ars.usda.gov/News/docs.htm?docid=1261.


Une maladie menace de dévaster l’approvisionnement mondial en cacao

Après la récente publication de la première version du génome de cacao, les scientifiques doublent leurs efforts pour compléter le génome et l’utiliser afin de prévenir la dispersion de deux pathogènes virulents responsables de la maladie du balai de sorcière et de la moniliose des cabosses. Ces pathogènes sont craints par les producteurs de cacao de l’Afrique de l’ouest, qui représentent 70% des cultures. Les cacaoyers en Afrique de l’ouest n’ont aucune résistance à ces pathogènes dont les spores se dispersent facilement avec le vent. Selon les scientifiques, un petit nombre de cabosses contaminées peut entraîner la dévastation d’un tiers de la production mondiale de cacao.

La pollinisation artificielle de plantes naturellement résistantes avec du cacao cultivé est une des solutions à ce problème. Cependant, c’est un processus lent. Mais si la séquence du génome était complétée, les scientifiques pourraient identifier des sections d’ADN qui confèrent une meilleure résistance et choisir les meilleurs arbres à croiser. «C’est un travail coûteux» selon le pathologiste végétal de l’université de Floride, Randy C. Ploetz, «mais une fois que vous avez une séquence génétique, cela rend le travail beaucoup plus facile».

Tout en attendant ces résultats, les producteurs de la Côte d’Ivoire et du Ghana ont mis en place des procédures de quarantaine strictes pour protéger leurs cultures.

Plus d’informations sur : http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=death-and-chocolate


Les fermiers du monde partagent leur expérience d’agro-biotechnologie avec les dirigeants européens

Des fermiers du monde entier ont bénéficié des produits de la biotechnologie agricole en obtenant une meilleure sécurité alimentaire et un meilleur revenu. La plupart d’entre eux attribue ce développement à leurs dirigeants politiques qui leur ont permis d’utiliser de tels produits dans leurs champs. Cependant, quelques-uns se demandent pourquoi l’Europe, qui est à la pointe technologique dans d’autres domaines, est à la traîne dans le domaine agricole. Six fermiers du Brésil, du Burkina Faso, de Chine, des Philippines et d’Ouganda participent actuellement à une série de réunions et d’activités à Bruxelles, Londres et Paris pour partager leurs expériences avec les dirigeants européens.

Le 26 octobre dernier, les fermiers ont assisté à une réunion «Solutions durables pour la sécurité alimentaire» à Bruxelles à laquelle ont aussi participé des experts internationaux comme Roberto Ridolfi de la Commission Européenne, Mayra Moro-Coco de Action Aid et le Prof. Justus Wesseler de l’université de Wageningen. Rosalie Ellasus, fermière philippine, a partagé son expérience: «Je suis surprise que les fermiers européens ne puissent bénéficier des plantes GM. La sécurité et les bénéfices de cette technologie sont prouvés et nous avons besoin d’autant de solutions que possible pour aider à nourrir une population en expansion et améliorer la situation économique des fermiers. Depuis que j’ai commencé à cultiver du maïs GM en 2003, j’ai obtenu des rendements plus grands, une diminution des nuisibles et de plus grands profits. Je me demande quand les fermiers européens auront les mêmes avantages. En tant que veuve, élevant trois garçons, j’ai pu abandonner ma carrière de technicien médical et poursuivre mon rêve, devenir un petit fermier avec succès».

Lisez le communiqué de presse : http://www.europabio.org/PressReleases/green/Global_farmers_benefit_from_GM_crops.pdf.


Maïs : l’UE publie les meilleures pratiques pour la coexistence

Pour empêcher le mélange des semences de maïs GM, traditionnelles et biologiques, il faut stocker les graines de manière adaptée et utiliser les distances d’isolement. C’est la recommandation du rapport préparé par le bureau européen de la coexistence (ECoB), publié par l’institut de prospective technologique (IPTS) du centre conjoint de recherche (JRC). «Les pratiques indiquées dans ce document important sont utilisables dans le cadre de la nouvelle approche de la commission européenne pour la coexistence et la culture des OGM adoptée en juillet» a dit le commissaire pour la politique de la santé et des consommateurs, John Dalli.

Ce document résume aussi la manière dont des mesures alternatives, comme la modification des périodes de floraison des cultures GM et non GM (isolement dans le temps) peuvent être utilisées chez les Etats membres ayant les bonnes conditions climatiques. Il détaille une série de pratiques non contraignantes dont le but est d’aider les Etats membres à développer et à affiner leurs approches nationales ou régionales de la coexistence.

Téléchargez le document : http://ecob.jrc.ec.europa.eu/documents.html

RECHERCHES

Un manioc jaune transgénique pour lutter contre la déficience en vitamine A

Les racines de manioc (Manihot esculenta) sont une source d’hydrate de carbone dans la diète des personnes vivant dans les tropiques arides. Cependant, les cultivars commerciaux de manioc ont une quantité limitée de micronutriments dans leurs racines et la déficience en micronutriments, en particulier la déficience en vitamine A, est répandue dans les régions arides des tropiques. Ainsi le Pr. Peter Beyer de l’université de Freiburg (Allemagne) a analysé un manioc à racine jaune naturellement produit pour étudier la synthèse du béta-carotène qui se transforme en vitamine A lorsqu’il est consommé. La variété à racines jaunes a été comparée à celles à racines blanches, crème et jaunes. Il a montré que les racines jaunes sont plus riches en caroténoïdes. Il a cherché la cause de l’augmentation des niveaux de caroténoïdes et a trouvé la réponse dans un seul amino-acide de la phytoene synthase (PSY), une enzyme de la voie de biosynthèse des caroténoïdes. Le gène PSY améliore l’entrée de carbone dans la voie, entraînant une plus grande production de béta-carotène dans les racines. Il a aussi pu transformer un manioc à racines blanches en un manioc à racines jaunes en sur-exprimant les gènes PSY. Le cultivar transgénique contient plus de béta-carotène.

Lisez le résumé de cette étude sur : http://www.plantcell.org/cgi/content/abstract/tpc.110.077560v1.


Le gène Hrap du poivron doux améliore la résistance au flétrissement bactérie

Le flétrissement bactérien (BXW), causé par la bactérie Xanthomonas campestris pv. Musacearum, est la maladie la plus destructrice des bananiers en particulier dans la région des grands lacs en Afrique. L’expansion rapide de la bactérie a affecté les moyens de subsistance de millions de producteurs et de consommateurs de bananes en Afrique. La maladie peut affecter toutes les variétés de bananes, comme les bananes Each African Highland et les types exotiques. Puisqu’il n’existe aucun caractère de résistance pour le BXW chez les bananiers, la scientifique Leena Tripath de l’institut international d’agriculture tropicale, et ses collègues ont évalué l’expression de la protéine aidant à la réponse hyper-sensible (Hrap) du poivron doux pour sa capacité de résistance au BXW. Le gène Hrap a été inséré dans deux cultivars de bananiers (Sukali Ndiizi et Mpologoma) afin de former des lignées transgéniques qui ont été exposées aux bactéries. Les résultats ont montré que six des huit lignées transgéniques ne montrent aucun symptôme du BXW alors que les lignées non transgéniques qui servent de contrôle montrent des symptômes sévères conduisant au flétrissement. Ainsi, l’expression du gène Hrap du poivron doux dans le bananier entraîne une résistance au BXW.

Lisez le résumé sur : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1364-3703.2010.00639.x/abstract.


Adaptation génotypique du riz à l’hydrologie des terres basses en Afrique de l’ouest

Les terres basses d’Afrique de l’ouest sont caractérisées par une hydrologie variable. Alors que certaines zones sont inondées, d’autres régions sont en permanence dans des conditions de non inondation. Donc les programmes de sélection du riz doivent produire des génotypes qui peuvent supporter les différentes conditions ou une sélection d’environnements. K. Saito du centre africain du riz au Bénin et ses collègues ont étudié 14 génotypes de riz dans 7 expériences durant deux ans afin d’évaluer les effets du génotype et de l’environnement sur le rendement en grains et d’identifier les génotypes à haut rendement ainsi que les caractéristiques des plantes liées au fort rendement.

Les génotypes d’Oryza sativa indica étudiés, y compris les génotypes de riz aérobie et les génotypes interspécifiques qui ont été développés en croisant O. sativa et O. glaberrima pour les hautes (génotypes NERICA) et basses terres (NERICA-L). Des rendements plus élevés ont été observés dans des conditions de basses terres. Trois groupes d’environnement ont été identifiés en se basant sur la disponibilité en eau : aérobie, hydromorphe (pluie durant la croissance, avec des sécheresses durant le stade végétatif) et inondé en permanence. Un génotype interspécifique (WAB1159-4-10-15-1-3) a un rendement élevé dans les environnements inondés et hydromorphes. D’autres génotypes interspécifiques (NERICA-L-6 et NERICA –L-54) ont des rendements élevés seulement dans des environnements inondés. Cependant, un génotype de riz aérobie (B 6144F-MR-6-0-0) a un rendement plus élevé que celui des trois génotypes interspécifiques dans des conditions aérobie. Dans les environnements hydromorphes, le rendement en grain est corrélé avec la durée de la croissance.

Les chercheurs ont conclu que l’amélioration interspécifique peut aussi être une technique efficace pour augmenter la productivité du riz sur les terres basses. Ils recommandent un effort systématique pour tester et identifier les génotypes de riz qui ont des bonnes performances dans une série d’environnements en Afrique de l’ouest.

Plus d’informations sur cette étude dans le dernier numéro de Field Crops Research Journal : http://dx.doi.org/10.1016/j.fcr.2010.07.020.

ANNONCES

Plantes GM : Un nouveau journal

La communauté scientifique est encouragée à soumettre des articles à GM Crops, le premier journal international revu par des pairs de cette sorte. La publication est dédiée spécifiquement aux plantes transgéniques, à leurs produits, leur utilisation en agriculture et aux questions techniques, politiques et économiques liées à leur utilisation. L’éditeur en chef, Naglaa A. Abdallah de l’université du Caire, est rejoint par le Pr. Channapatna S. Prakash (université de Tuskegee) et le Pr. Vivian Moses (King's College, Londres) comme co-éditeurs. Plus d’informations sur : http://www.landesbioscience.com/journals/gmcrops/.