NOUVELLES

Mondiales

FAO: les mauvaises herbes sont l’ennemi numéro un des fermiers

La sécurité alimentaire doit faire face aux risques liés aux inondations, sécheresses, nuisibles et maladies mais aussi à une menace qui passe inaperçue : les mauvaises herbes. Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), les mauvaises herbes causent chaque année des pertes s’élevant à 95 milliards de dollars US dans la production alimentaire mondiale. En se basant sur les prix actuels, cela correspond à quelques 380 millions de tonnes de blé, soit plus de la moitié de la production mondiale prévue pour 2009. La FAO estime que, outre ces 95 milliards de dollars US, 70 milliards, soit plus de 70% sont perdus dans les pays pauvres.

L’expert mauvaises herbes de la FAO, Ricardo Labrada-Romero a dit que les mauvaises herbes n’attirent pas autant l’attention que les sécheresses, insectes et maladies parce qu’elles ne sont pas très spectaculaires. «Les mauvaises herbes sont différentes» a dit Labrada-Romero. «Elles font des ravages tranquillement tout au long de l’année, jour après jour». Certaines espèces de mauvaises herbes peuvent, non seulement conduire à un échec complet des cultures, mais aussi rendre les champs stériles durant de nombreuses années.

Les mauvaises herbes sont la première cause de stagnation des rendements et de la production en particulier en Afrique. «Avec le seul travail manuel disponible, les petits paysans africains doivent les éliminer tous les jours et cela signifie qu’une famille ne peut pas gérer plus d’un hectare, 1,5 ha» explique Labrada-Romero. «Cependant, une gestion adéquate leur permettrait de cultiver plus de terres et de récolter plus de nourriture». Les fermiers ont besoin d’appliquer une série de mesures pour s’attaquer au problème, dont la rotation des cultures, l’utilisation de semences certifiées, la qualité des graines, la solarisation du sol ou l’utilisation de plastique en polyéthylène pour augmenter la température du sol durant les mois chauds de l’été et l’utilisation des méthodes de contrôle biologique.

Lisez l’article à : http://www.fao.org/news/story/en/item/29402/icode/

Afrique

l’IITA va développer un manioc double-résistant

Les chercheurs de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) ont commencé un projet de développement de variétés de manioc résistantes à la marbrure du manioc (Cassava Brown Streak Disease - CBSD) et à la mosaïque du manioc (CMD), maladies considérées comme les plus grandes menaces pour la production du manioc en Afrique de l’est et du centre. La CBSD, identifiée pour la première fois au Malawi, a beaucoup touché la production de manioc en Ouganda, Tanzanie, au Kenya et en RD Congo. La maladie provoque une pourriture sèche des racines qui les rend impropres à la consommation. La CMD est apparue pour la première fois en Ouganda au milieu des années 80, s’est rapidement dispersée dans la région et a pratiquement mis la production du manioc au point mort.

Après 4 ans d’essais en champ en Ouganda, les chercheurs de l’IITA dirigés par Edward Kanju, ont dit qu’ils ont identifié 14 variétés prometteuses. «Je suis très excité par les résultats des essais» a dit Kanju. «8 des 40 types de manioc testés ne montrent aucun symptômes de la maladie, alors que 6 d’entre eux ont des symptômes modérés soit sur les racines soit sur les feuilles ou sur les deux». La prochaine étape sera de soumettre ces plantes à une pression plus forte en les greffant volontairement avec des plantes malades. «C’est un test très sévère pour établir la résistance à la maladie et, si elles ne montrent pas de signes de maladies, alors nous pourrons dire en confiance, et pour la première fois, que nous avons des variétés de manioc qui sont résistantes à la fois à la CBSD et à la CMD» a dit Kanju.

Lisez l’article à : http://www.iita.org/cms/details/news_feature_details.aspx?articleid=2668&zoneid=342


Les acacias pourraient nourrir les sols et la vie en afrique

Durant le 2ème congrès en sylviculture agricole, le directeur de l’ICRAF (Centre Mondial de sylviculture agricole), Dennis Garrity, hôte du congrès a dit que «cultiver le bon arbre à la bonne place dans les fermes d’Afrique sub-saharienne et dans le monde, a le potentiel de réduire le changement climatique, de nourrir plus de personnes et de protéger l’environnement. Cet arbre, en tant que source d’azote organique libre, en est un exemple. Il y a plusieurs autres exemples de solutions pour l’agriculture africaine qui existent déjà».

L’arbre auquel il se réfère, l’acacia Faidherbia albida, est un grand arbre qui vit longtemps, connu pour ses qualités de fixation de l’azote, qui peut limiter l’utilisation d’engrais, fournir du fourrage au bétail, du bois pour la construction et le combustible, et de la médecine via son écorce ainsi que des brise-vent pour le contrôle de l’érosion aux fermiers d’Afrique sub-saharienne. Cet arbre est aussi adapté à un large éventail de climats et de sols du désert aux tropiques humides.

Avec les fermes africaines qui deviennent très dégradées et les fermiers africains qui utilisent seulement 10% des nutriments du sol utilisés dans le reste du monde, planter des acacias est une option importante. L’arbre devient dormant et perd ses feuilles riches en azote durant la saison des pluies précoces qui coïncide avec la saison de plantation. Les cultures plantées autour des arbres sont engraissées durant toute la saison de croissance et les feuilles et les gousses fournissent des aliments pour le bétail durant la saison sèche lorsque les plantes ont séché. Dans de nombreux pays africains, l’arbre est un composant fréquent des systèmes agricoles.

Les augmentations de rendement ont été documentées pour le millet cultivé, sans engrais, sous cet arbre en Afrique de l’Ouest, le sorgho en Éthiopie, dans d’autres parties de l’Afrique et en Inde, en plus de l’arachide et du coton. Souvent, la réponse du millet et du sorgho aux engrais artificiels n’est pas supérieure à celle fournie par la chute des feuilles de l’arbre.

Lisez le rapport à : http://www.worldagroforestry.org/af/index.php


Kenya: Ambrévade, le nouveau maïs ?

Les changements climatiques ont fait des ravages dans le district de l’est du Kenya, Mbeere South, car les agriculteurs sont confus au sujet de la date de plantation basée sur les précipitations. Si la pluie arrive, les fermiers peuvent planter. Au cours des quatre dernières années, cependant, les pluies ont été insuffisantes et les fermiers ont dû trouver des moyens d’accroître la productivité agricole, en tenant compte de la variabilité du climat et du coût élevé des engrais.

L’Institut International de Recherches Agricoles pour les Tropiques Semi-arides (ICRISAT) a initié un programme à Mbeere pour tester quatre nouvelles variétés d’ambrévade. La plante est résistante et peut pousser dans un éventail d’environnements et de systèmes de culture. «Les fermiers sélectionnent les variétés et les tailles préférées» a dit Richard Jones, assistant du directeur de l’ICRISAT Afrique de l’Est et du Sud. La sélection est basée sur la période de maturité, la taille de la plante, la finesse de la tige, le nombre de feuilles, la sensibilité aux maladies, le temps de cuisson et le type de sol. Trente groupes de fermiers ont été sélectionnés pour piloter le projet.

Les fermiers au Kenya, Malawi, Ouganda, Mozambique et en Tanzanie ont planté l’ambrévade tolérante à la sécheresse à grande échelle à la place du maïs, leur plante de base. Cela leur assure un rendement abondant pour leur propre consommation ainsi que pour le commerce du maïs.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=85579


Evaluation de l’Impact du riz résistant aux herbicides au sahel

Les fermiers en Afrique sub-saharienne, en particulier dans la Senegal River Valley (SRV), peuvent obtenir des gains importants avec les technologies de résistance aux herbicides, pour autant qu’ils y aient accès. Telle est la conclusion d’une analyse ex ante publiée par le journal Crop Protection. Matty Demont et ses collègues du Centre Africain du Riz (WARDA) et de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) ont estimé que la valeur totale du riz tolérant aux herbicides en SRV est de 22 à 26 € par hectare (36-43 $), dont 16€ (26$) par hectare pour le fermier, soit les 2/3, et 6-10€ (10-17$) par hectare pour l’industrie agricole. Les chercheurs ont noté que «les profits de l’industrie agricole sont marginaux, permettant aux fermiers d’avoir accès aux chimiques subventionnés et au coût de main d’œuvre relativement bon marché».

L’article peut être téléchargé sur http://dx.doi.org/10.1016/j.cropro.2009.05.012


Agriculture

Les USA vont continuer à soutenir l’agriculture en Afrique. «De plus en plus, le monde va regarder vers l’Afrique pour être son grenier et j’espère que quand le monde regardera …il est des africains et des fermiers africains qui bénéficieront de devenir le grenier du monde» a dit la secrétaire d’état, Hillary Rodham Clinton durant une visite à l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles (KARI). Clinton était à Nairobi pour assister au 8ème forum AGOA (nommé d’après l’ African Growth and Opportunity Act américain).

L’administration Obama soutient totalement les efforts pour «renforcer toute la chaîne agricole ici en Afrique et dans le monde, ce qui est important pour générer une croissance économique et lier l’Afrique au reste du monde» a ajouté Clinton. «Nous sommes convaincus qu’investir dans l’agriculture est une des stratégies disponibles qui aura le plus d’impact et qui sera efficace du point de vue du coût pour réduire la pauvreté ainsi que sauver et améliorer des vies» a-t-elle dit.

Lisez l’article complet à http://allafrica.com/stories/200908060083.html


Le Gabon reJoint le WARDA en tant que pays membre

Les pays membres du Centre Africain du Riz (WARDA) ont approuvé la demande d’adhésion du Gabon. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a un niveau de consommation de riz par personne les plus important du continent. Le Gabon cherche à augmenter sa production de riz et à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le pays produit 1100 tonnes métriques par an.

Le WARDA a été établi par 11 pays en 1971. Depuis 2007, six pays ont rejoint le centre (République Centrale d’Afrique, République Démocratique du Congo, Égypte, Gabon, République du Congo et Ouganda). Actuellement, le centre basé au Bénin a 23 pays membres de toutes les régions d’Afrique.

Lisez le communiqué de presse à http://www.africaricecenter.org/warda/newsrel-Gabon-jul09.asp


Formation en communication en science pour les scientifiques du WEMA

Les scientifiques confirmés du projet «Water Efficient Maize for Africa» (WEMA) ont suivi avec succès un atelier de formation dont le but était de les aider à améliorer leurs compétences en communication et en gestion des médias. La formation, réalisée par le centre africain du Service International pour l’Utilisation des Applications de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) en collaboration avec la Fondation Africaine de Technologie Agricole (AATF), a pour but d’améliorer les compétences en communication des scientifiques qui dirigent le projet WEMA de sorte qu’ils soient capables de communiquer efficacement les bénéfices et les risques de leur travail au public. Le projet WEMA espère aider à augmenter la productivité agricole de l’Afrique en développant un maïs qui est tolérant à la sécheresse. Il est réalisé par l’AATF, en collaboration avec le Centre d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT), Monsanto et les systèmes de recherches agricoles en Afrique de l’est et du sud.

Environ 26 représentants du Kenya, de l’Ouganda, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et du Mozambique y ont participé. Le Dr. Sylvester Oikeh, directeur du projet WEMA était aussi présent. L’atelier de travail, qui était hébergé au Safari Club de Nairobi (Kenya) les 4 et 5 août 2009, fait partie des efforts pour aider les scientifiques en biotechnologie agricole à communiquer efficacement leur travail et leurs découvertes au public.

Les participants ont apprécié l’organisation générale, les objectifs et la pertinence de la formation dans leur travail. Cependant, ils ont exprimé des difficultés à simplifier le jargon technique et à utiliser des mots et des phrases alternatives lorsqu’ils communiquaient avec le public. Ils ont noté le besoin de plus de pratique dans la simulation d’entretien pour augmenter leur confiance lorsqu’ils traitent avec les médias.

Des informations supplémentaires sur l’atelier de travail peuvent être obtenues auprès de Brigitte Bitta du centre africain de lISAAA AfriCenter (b.bitta@isaaa.org).

Amériques

EnrichTM augmente la disponibilité en Phosphore pour les céréales

Le phosphore est un élément essentiel pour la croissance et le développement normal des plantes. Dans la nature, le phosphore n’est pas directement disponible sous sa forme inorganique parce qu’il se lie facilement avec d’autres ions à des niveaux de pH extrêmes. Une nouvelle souche de Pseudomonas découverte par une compagnie nommée «Seed Enhancements and Nutrients for Precision» est maintenant disponible pour aider les fermiers à rendre le phosphate inorganique disponible dans le sol.

La bactérie commercialisée sous le nom Enrich™ a besoin d’un niveau important de phosphore pour sa survie. Elle produit un acide organique pour solubiliser le phosphore inorganique et aussi générer une enzyme pour améliorer la disponibilité en phosphate organique. Ainsi, elle créé un environnement pour ses propres besoins en phosphore et augmente le niveau d’azote disponible pour les plantes dans le sol.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse à http://www.precisionlab.com/itemimages/enrich_release.pdf


Des sojas résistants aux aphides découverts

L’amélioration pour la résistance aux insectes est toujours une course contre le temps avant que les variétés actuellement résistantes ne perdent leur efficacité vis-à-vis des nouveaux biotypes d’insectes. Cela reflète l’expérience des chercheurs de l’université de l’Illinois. Après la découverte initiale d’aphides de soja durant l’été 2000, les chercheurs ont criblé 18’000 accessions différentes et sont venus avec deux lignées de soja, Dowling et Jackson, qui ont le même gène de résistance et PI200538 avec un gène de résistance différent. Les variétés de soja adaptées au Midwest étaient porteuses des gènes de résistance de Dowling et étaient capables de contrôler le biotype d’aphides prédominant.

Cependant, un nouveau biotype d’aphide est résistant aux gènes de résistance de Dowling. Heureusement, la troisième lignée de soja PI200538 peut résister à ce nouveau biotype d’aphide. Les stratégies d’amélioration sont maintenant orientées vers l’empilage de deux gènes de résistance aux insectes dans une variété de soja. «Nous espérons que nous pourrons développer une plante avec un nombre de gènes de résistance de sorte que si l’un d’entre eux est dépassé, la plante continue à être résistante» a dit le scientifique de l’université de l’Illinois, Brian Diers. Il a aussi ajouté que «les fermiers ont contrôlé les aphides du soja en pulvérisant des insecticides. Si nous pouvons déployer la résistance, cela pourrait réduire l’utilisation de ces insecticides, ce qui aurait de nombreux bénéfices environnementaux».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse à : http://www.aces.uiuc.edu/news/stories/news4863.html

Asie et Pacifique

BIOTEC Thaïlande développe un bioprocessus pour les matières premières du manioc

Le laboratoire de technologie des enzymes du Centre National de Génie Génétique et de Biotechnologie (BIOTEC) en Thaïlande a développé un bioprocessus efficace et peu coûteux pour la production de produits à valeur ajoutée à partir des matières premières du manioc. Cette technologie va maximiser le potentiel pour le matériel de départ pour les biocarburants et les produits chimiques.

Une hydrolyse acide et un processus enzymatique sont les deux approches générales de la saccharification des matières premières à base d’amidon. Cependant, elles ont leurs limitations comme le rendement de la fermentation réduite des sucres et la consommation énergétique. Un processus alternatif de saccharification non thermique a été développé à BIOTEC en utilisant la production multi-enzyme. Des enzymes hydrolysant les polysaccharides non amidon et des matières brutes dégradants les activités amylolytiques de l’amidon sont produites à partir d’isolats sélectionnés de champignons de la collection de culture BIOTEC. Cela permet la saccharification directe de la pulpe de manioc et des autres matières premières du manioc sans étapes de pré-gélatinisation et de liquéfaction. Ce processus conduit à la production efficace de sucres fermentables, y compris de glucose et de xylose avec un rendement amélioré en sucre et une meilleure efficacité énergétique, par comparaison avec le processus traditionnel.

Plus d’informations sur : http://www.safetybio.agri.kps.ku.ac.th/index.php?option=com_content&task=view&id=6063&Itemid=47 ou http://home.biotec.or.th/NewsCenter/my_documents/my_files/24354_Biotechnology_in_Thailand-final.pdf

Europe

L’Europe publie des directives pour la culture de plantes produisant des produits pharmaceutiques

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a publié les premières directives européennes pour la culture de plantes génétiquement modifiées produisant des produits pharmaceutiques ou des enzymes industrielles. Selon les directives, les demandeurs doivent spécifier les différences entre la plante GM et son homologue non transgénique ainsi que la manière dont ces différences affectent les fonctions de la plante et sa croissance. L’EFSA dit que l’analyse comparative est importante, en particulier «en matière de consommation accidentelle par les hommes, le bétail et les animaux sauvages, l’exposition des fermiers et des travailleurs qui manipulent les plantes GM et l’exposition des passants et des personnes vivant dans le voisinage».

Les directives affirment aussi que les demandeurs doivent détailler les mesures qu’ils prendront pour prévenir la fuite de matériel végétal GM dans l’environnement. En ce qui concerne les plantes qui produisent des substances bio-actives stables, par exemple, les demandeurs doivent donner les moyens de prévenir ou de réduire les herbivores et les fuites à travers les drainages et les égouts. Les demandeurs doivent aussi fournir des données qui permettent l’évaluation des mesures de confinement dans toutes les conditions environnementales, y compris les pires scénarios.

L’EFSA va seulement prendre en compte les «risques» de culture de la plante GM. L’Agence Européenne de Médecine (EMEA) évaluera la sécurité des substances produites par la plante.

Selon un article publié par Nature, les directives se comparent favorablement aux règles édictées par l’Administration US des aliments et des médicaments (FDA) et le Département US de l’Agriculture (USDA).

Téléchargez les directives à http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753812_1211902783659.htm. Les abonnés à Nature peuvent lire http://www.nature.com/news/2009/090807/full/news.2009.630.html pour plus d’informations.

RECHERCHES

Le maïs GM fait appel aux nématodes pour tuer la chrysomèle des racines

Des chercheurs de l’université de Neuchâtel en Suisse ont développé un maïs génétiquement modifié qui résiste à la chrysomèle des racines du maïs en émettant un composé chimique volatile faisant appel à des nématodes parasites qui tuent les insectes - un réalisation naturelle de l’adage «l’ennemi de mon ennemi est mon ami».

Les plantes émettent un composé volatile lorsqu’elles sont attaquées par un insecte herbivore. Ces composés servent à différentes fonctions, y compris l’attraction des ennemis naturels des insectes ou ce que les scientifiques appellent «défense indirecte». Les racines des plantes de maïs infestées, par exemple, libèrent du (E)-béta-caryophyllène (EβC) pour attirer les nématodes. Mais les chercheurs ont trouvé qu’après quelques décennies de sélection, la plupart des maïs nord-américains n’émettent plus de sesquiterpènes et qu’ils ont perdu la capacité d’attirer les nématodes bénéfiques.

Travaillant avec des collègues du Max Planck Institute for Chemical Ecology, les chercheurs de Neuchâtel ont introduit un gène EβC-synthase de l’origan dans une variété de maïs qui, normalement, n’émet pas le composé. Les essais en champ de la variété de maïs GM ont ensuite été réalisés à l’Université Missouri's Bradford Research and Extension Center à Columbia. Les chercheurs ont trouvé que dans les parcelles infestées par la chrysomèle dans lesquelles des nématodes étaient libérés, les plantes transgéniques avaient significativement moins de dommages aux racines et 60% de coléoptères Diabrotica en moins que les lignées non transformées.

«Au lieu d’utiliser des insecticides, l’utilisation des ennemis naturels de la chrysomèle du maïs pourraient être plus écologique» a dit Jörg Degenhardt, un chercheur impliqué dans le projet. Bien que les chercheurs n’aient pas été en mesure de développer une plante commercialement viable, ils ont montré qu’il est possible d’améliorer génétiquement un contrôle biologique des nuisibles.

L’article publié par PNAS est disponible à: http://dx.doi.org/10.1073_pnas.0906365106. Pour plus d’informations, lisez l’article publié par le Max Planck Institute for Chemical Ecology à http://www.ice.mpg.de/news/prelease/Pressem_Degenhardt2009_en.pdf


Un riz tolérant aux inondations redonne espoir aux fermiers

Quelques variétés de riz ont la capacité unique de surmonter les inondations en étirant leurs tiges parallèlement à l’augmentation de la profondeur de l’eau. Ces variétés de riz en eau profonde peuvent allonger leurs tiges jusqu’à quatre mètres sous l’eau, facilitant les échanges continus de gaz avec l’atmosphère. C’est une caractéristique adaptative importante, en particulier pour les cultures de riz en Asie où la mousson inonde régulièrement en faisant des ravages. Une équipe de chercheurs du Japon, dirigé par Yoko Hattori, a maintenant identifié les gènes responsables de ce caractère. Leur travail est publié dans le dernier numéro de Nature.

Les gènes, SNORKEL1 et SNORKEL2, sont activés par la phytohormone gazeuse, éthylène, qui s’accumule dans les plantes durant les conditions d’eau profonde à cause de la lente diffusion du gaz dans l’eau en comparaison avec l’air. Les plantes qui expriment les gènes SNORKEL accumulent aussi la gibbérelline, une hormone activée par l’éthylène. L’interaction de la gibbérelline avec son récepteur de protéine induit la dégradation des facteurs de transcription DELLA, qui limitent habituellement l’élongation cellulaire.

«Cette découverte va contribuer à l’amélioration du riz dans les zones de terres basses qui sont régulièrement inondées durant la saison des pluies» ont écrit Hattori et ses collègues dans leur article. Les chercheurs ont introduit avec succès les gènes SNORKEL dans des variétés de riz à haut rendement. Les plantes à haut rendement exprimant les gènes SNORKEL offrent un espoir aux fermiers cultivant le riz dans les zones marginales sujettes aux inondations.

L’article est disponible à http://dx.doi.org/10.1038/nature08258. Pour plus d’informations, lisez : http://dx.doi.org/10.1038/460959a


Des ScientiFIques Identifient un gène de résistance à la Striga

Des chercheurs de l’Université de Virginie (USA) ont identifié avec succès un gène chez la dolique qui confère une résistance à la mauvaise herbe parasite, la Striga. Aussi connue sous le nom d’herbes des sorcières, la Striga infeste quelques 50 millions d’hectares de culture de céréales et est responsable de plus de 7 milliards de dollars US de pertes de récolte chaque année en Afrique. Les parties souterraines de la striga se connectent aux racines des plantes cultivées et se nourrissent à leurs dépens, réduisant de manière importante les rendements et, quelques fois, détruisant des champs entiers. La striga attaque de nombreuses cultures, y compris la dolique, une plante légumineuse importante pour l’alimentation et le fourrage dans le Sahel en Afrique de l’ouest et du centre. Contrôler la mauvaise herbe parasite via les techniques conventionnelles est un défi. La striga est connue pour produire des milliers de graines qui peuvent rester dormantes dans le sol pendant des années.

Le gène de résistance à la striga, RSG3-301, code pour une protéine localisée à la périphérie de la membrane plasmique qui sert de molécule de garde contre l’attachement et sa pénétration de la striga. Éteindre ce gène dans les variétés résistantes entraîne leur sensibilité aux attaques de la striga. Les plants de dolique incapables d’exprimer RSG3-301 «ne peuvent apporter une réponse de résistance lorsqu’ils sont confrontés à une race particulière de striga et permettent à la mauvaise herbe de pénétrer l’endoderme et d’établir des connexions xylème-xylème avec le système vasculaire de l’hôte».

Il y a au moins sept races de striga, chacune avec des capacités d’adaptation à différentes variétés de dolique. Les chercheurs essaient maintenant de développer des plants de doliques qui sont résistants «sur toute la ligne».

L’article est disponible à : http://dx.doi.org/10.1126/science.1174754. Pour plus d’informations, lisez : http://www.virginia.edu/uvatoday/newsRelease.php?id=9543

ANNONCES

Réunion des systèmes africains de semences

L’Institut d'Économie Rurale (IER) au Mali et l’Alliance pour la Révolution Verte en Afrique (AGRA) vont héberger la première réunion des parties concernées du programme sur les systèmes de semences africaines du 5 au 8 octobre 2009 au Centre International de Conférences à Bamako. Plus de 300 participants sont attendus y compris plusieurs dignitaires dont le président de l’AFRA, Kofi Annan.

Envoyez un e-mail à Lassana Sacko, chef du Centre National d’Information sur la Biotechnologie et la Biosécurité de l’IER à lassana.sacko55@yahoo.fr pour des informations supplémentaires.


Une note aux abonnés de la CBU

Pour vous assurer que les copies de la Crop Biotech Update ne soient pas considérées comme des spams ou du courrier indésirable, ajoutez s.v.p. knowledge.center@isaaa.org à votre répertoire ou votre liste d’expéditeurs autorisés. Pour ajouter knowledge.center@isaaa.org à la liste d’expéditeurs de Microsoft Outlook, cliquez ici pour les instructions.


Conférence sur la sécurité alimentaire et le changement climatique dans les zones sèches

La conférence internationale sur la sécurité alimentaire et le changement climatique dans les zones sèches se déroulera à Amman (Jordanie) du 12 au 15 octobre 2009. Elle est organisée entre autres par le Centre National de Recherches Agricoles et de Vulgarisation du Ministère de l’Agriculture de Jordanie et le Centre International de recherches Agricoles des Zones Sèches. La conférence permettra un échange d’expériences sur le thème de la sécurité alimentaire qui devrait être touchée par le changement climatique, en particulier dans les zones sèches. Les technologies, les options économiques/ politiques et les priorités de développement permettant de faire face au changement climatique seront aussi identifiées.

Pour les détails de la conférence, allez sur : http://www.icarda.org/Announcement/2009/IntlConfrnc_FoodSecurity/FoodSecurity
AndClimateChangeInDryAreas_2009.htm

Document Reminders

Versions révisées des Pocket Ks disponibles

Les versions révisées des Pocket Ks 1 et 2, Questions et réponses sur les plantes GM et Produits végétaux de la biotechnologie, sont maintenant disponibles à http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/.

Les Pocket Ks sont des concentrés de connaissances et d’informations sur les produits de la biotechnologie végétale produits par le Centre Mondial des Connaissances en Biotechnologie Végétale du Service International pour l’Utilisation des Applications de la Biotechnologie Agricole.


L’EFSA a publié un article pour harmoniser les analyses des données OGM

Le groupe OGM de l’autorité européenne de sécurité alimentaire a publié une nouvelle opinion scientifique qui a pour but d’identifier une stratégie pour mieux harmoniser les approches d’évaluation des données d’évaluation des risques liés aux OGM. L’avis, nommé «Considérations statistiques pour l’évaluation de la sécurité des OGM» est le produit de deux années de travail.

Le groupe OGM a maintenu qu’il «n’est pas possible de fournir des règles pour les protocoles expérimentaux et les analyses qui sont optimales dans toutes les situations». Néanmoins, le groupe a énuméré plusieurs recommandations visant à assurer une approche plus uniforme et une plus grande transparence dans l’évaluation des risques. Il s’agit notamment d’un nombre suffisant de répétitions, de conditions environnementales différentes et de variétés commerciales dans l’élaboration des essais en champs pour permettre une quantification correcte des variations naturelles, le calcul des différences entre les OGM et leurs homologues non-GM avec une échelle adéquate pour tous les paramètres pertinents.

L’opinion peut être téléchargé sur http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753812_1211902768517.htm