NOUVELLES

Mondiales

La NSF et la Fondation Gates partenaires pour la recherche

La Fondation Nationale des Sciences des États-unis (NSF) et la Fondation Bill et Melinda Gates ont annoncé qu’elles vont donner quelques 48 millions de dollars US pour financer des projets de recherches qui s’intéressent aux problèmes des petits exploitants agricoles des pays en voie de développement. Chaque organisation fournira 24 millions de dollars US durant cinq ans pour le programme BREAS (Recherche fondamentale pour Permettre de Développement Agricole). Le programme donnera des bourses compétitives à des projets de recherche pour lutter contre la sécheresse, les nuisibles et les maladies ainsi que d’autres problèmes qui touchent durement les petits fermiers pour qui les récoltes sont à la fois une source d’alimentation et de revenus, selon un communiqué de presse.

Le fond NSF sera utilisé pour soutenir des projets de recherche menés par des institutions basées aux USA. La Fondation Gates, de son côté, attribuera ses fonds à des partenaires internationaux via des récompenses secondaires de lauréats US.

«C’est une opportunité unique de promouvoir la collaboration internationale entre les scientifiques des USA et ceux des pays industrialisés et en voie de développement» a dit Deborah Delmer, directrice du programme BREAD. Notre but est d’exhorter les membres de la communauté scientifique mondiale à se réunir pour penser à la manière dont leur domaine d’expertise peut être utilisé pour résoudre la myriade de problèmes auxquels doit faire face l’agriculture mondiale».

Plus d’informations sur le projet BREAD : http://www.google.com/webhp?sourceid=navclient&ie=UTF-8. Le communiqué de presse est disponible sur : http://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=114493&org=NSF&from=news


Réponse à l’analyse éronée des plantes transgéniques insecticides

Un article de Lövei et al. (Transgenic insecticidal crops and natural enemies: a detailed review of laboratory studies, Environmental Entomology 38(2): 293-306 (2009)) déclare que les plantes ayant une résistance contre les insectes basée sur les protéines Cry de Bacillus thuringiensis pourraient avoir un effet négatif important sur les organismes non cibles. Un groupe d’expert dans ce domaine est fortement en désaccord avec cette publication d’avril 2009 et estime qu’une réponse rapide est nécessaire mais, à cause de l’échéancier de production de ce journal bimensuel, une réponse rapide n’était pas possible. Donc A.M. Shelton et ses 14 collègues ont publié une Lettre aux Éditeurs dans Transgenic Research (Setting the Record Straight: A Rebuttal to an Erroneous Analysis on Transgenic Insecticidal Crops and Natural Enemies).

Parmi les nombreuses préoccupations que Shelton et ses collègues décrivent dans leur réponse, se trouvent les méthodes inappropriées et mal conçues utilisées pour l’évaluation des risques qui ont conduit Lövei et al. à des conclusions qui sont en conflit avec celles de plusieurs études et méta analyses détaillées. Shelton résume les préoccupations des 15 auteurs en déclarant «l’article de Lövei préconise un résumé et des méthodes statistiques inappropriées, une interprétation négative biaisée et incorrecte des données publiées sur les effets non ciblés et n’a pu placer aucun effet présumé dans un contexte écologique véritable». Ce qui a aussi troublé ce groupe international de 15 experts est le potentiel pour l’article de Lövei et al. d’être accepté sans être mis en doute et d’avoir un impact sur les agences de réglementation».

Leur réponse peut être lue à : http://www.springerlink.com/content/q7hk642137241733/. L’article est en accès libre et gratuit pour tous et est publié comme DOI: 10.1007/s11248-009-9260-5. Il sera publié dans le numéro imprimé de juin de Transgenic Research.


Sauvegarder l’approvisionnement alimentaire mondial via une seconde révolution verte

Durant les années 1960 et 1970, le monde est passé par une période de faibles réserves alimentaires et de faible productivité agricole. C’est aussi à cette époque que la «Révolution verte» est entrée dans le jeu avec à la clef de fortes avancées dans la productivité agricole (plus particulièrement dans le domaine de la sélection des graines, la nutrition des plantes et la protection chimique des cultures).

Aujourd’hui, le monde est face à la même crise que celle qui s’est produite quelques décades plus tôt. Selon le président du bureau de gestion de Bayer CropScience, le Professeur Dr. Friedrich Berschauer, le niveau d’approvisionnement alimentaire mondial est faible, le plus faible des 30 dernières années. Il demande aux ministres de l’agriculture du G8 qui assistaient à une réunion à Trévise, Italie du 19 au 20 avril dernier, un signal de soutien pour assurer le futur approvisionnement alimentaire mondial et de poursuivre pour un niveau de recherche agricole plus élevé.

Bayer CropScience se charge de développer de nouvelles variétés de plantes ainsi que des mesures de protection des cultures. La compagnie a planifié d’utiliser les outils disponibles : protection des cultures chimiques, techniques traditionnelles d’amélioration des plantes et biotechnologie végétale. Berschauer résume les efforts que la compagnie va déployer pour répondre à cette question mondiale «ce qui est nécessaire n’est rien moins qu’une seconde révolution verte».

Pour lire l’article complet, allez sur : http://www.bayercropscience.com/BCSWeb/CropProtection.nsf/id/EN_20090417_1?open&l=EN&ccm=500020

Afrique

Le directeur de la recherche agricole du Botswana plaide pour l’utilisation de la biotechnologie

Le directeur de la recherche agricole au Botswana, Pharoah Mosupi, a plaidé pour l’utilisation de la biotechnologie afin de répondre à l’insécurité alimentaire du pays. Mosupi, qui parlait à Gaborone lors de l’ouverture de l’atelier de travail du réseau africain d’initiatives régionales d’agriculture et d’environnement (RAEIN), a dit que la biotechnologie moderne apporte de nouveaux défis pour la politique et le cadre réglementaire dans le pays. Mosupi a énuméré les facteurs qui entravent l’adoption des biotechnologies modernes au Botswana. Cela comprend le manque de politique et de cadre réglementaire pour la biotechnologie, les infrastructures inadaptées, les questions de financement et le manque de sensibilisation du public.

L’atelier de travail a été organisé par le Ministre de l’agriculture du Botswana en collaboration avec RAEIN, une organisation non gouvernementale basée en Namibie.

Les articles d’actualités de l’Agence de Presse du Botswana sont disponibles à http://www.gov.bw/cgi-bin/news.cgi?d=20090414&i=Bio-technology_to_stimulate_food_production


Les sécheresses meutrières sont la norme en Afrique de l’ouest selon une étude

Les résultats d’une étude réalisée par des scientifiques de l’université de l’Arizona et de celle du Texas aux USA ont révélé que d’importantes sécheresses qui ont duré des décennies, même des siècles, se sont produites souvent dans l’histoire récente de l’Afrique de l’ouest.

Timothy Shanahan et ses collègues ont étudié des sédiments du lac Bosumtwi au Ghana et ont trouvé que des méga sécheresses qui ont tué plus de 100'000 personnes dans la région du Sahel en Afrique ont été causées par un cycle climatique naturel. La sécheresse au Sahel, région semi-aride qui s’étend du Sénégal jusqu’au Soudan à l’est, semblait causée par les activités humaines. Les scientifiques croient que les sécheresses sont, en partie dirigées par la circulation des océans et de l’atmosphère dans et au-dessus de l’Atlantique.

Les changements climatiques peuvent apporter plus de sécheresses désastreuses dans la région, mettent en garde les chercheurs. Les enregistrements sédimentaires qui permettent de remonter plus de 3 millénaires suggèrent que la sécheresse la plus récente est relativement faible dans le contexte de l’histoire des sécheresses ouest africaines. «Si nous devons aller dans un de ces schémas à l’échelle du siècle, il y en aura plusieurs plus sévères et il sera difficile aux personnes de s’adapter au changement», a noté Shanxi.

Pour plus d’informations, lisez http://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=114583&org=NSF&from=news. Les souscripteurs du journal Science peuvent télécharger l’article sur http://dx.doi,org/10.1126/science.1166352


La Belgique donne 6 millions de dollars US pour les fermiers africains

Les fermiers pauvres de quatre pays africains devraient recevoir 6,6 millions de dollars US comme aide d’assistance ont annoncé la Belgique et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Le financement de la coopération belge pour le développement de la FAO va soutenir des dizaines et des milliers de fermiers frappés par la sécheresse au Niger, en Éthiopie, au Burundi et en République Démocratique du Congo (RDC) ravagée par la guerre.

La FAO a mis de côté près de 3 millions de dollars US pour aider les fermiers cultivant le manioc et la patate douce dont les moyens de subsistance ont souffert du conflit en RDC. Des boutures de manioc, de patate douce et de légumes ainsi que des graines d’autres plantes seront distribuées à quelques 25'000 fermiers. Les petits cultivateurs de maïs de la région vont aussi recevoir un soutien pour augmenter la production de manière à répondre à la demande du marché.

Une partie de la donation belge aidera les fermiers des régions du Niger et de l’Éthiopie souffrant de la sécheresse. Le reste des fonds ira aux ex-soldats qui reviennent et aux ménages de fermiers qui sont touchés par les inondations et les prix élevés des aliments au Burundi voisin.

Le communiqué de presse de la FAO est disponible à http://www.fao.org/news/story/en/item/11727/icode/


Un fond d’investissement pour les compagnies de semences lançé

L’Alliance de la Révolution Verte en Afrique (AGRA) et le Capital Africain pour l’Agriculture (AAC), un fond d’investissement capital risque qui investit dans plusieurs petites compagnies semencières africaines ont lancé le Fond Africain pour les Investissements de Graines (ASIF) la semaine dernière. Premier fond de cette sorte dans le continent, l’ASIF investira dans au moins 20 petites et moyennes compagnies de graines en Afrique du sud et de l’est durant les cinq prochaines années. Le fonds agira dans huit pays : Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, Éthiopie, Mozambique, Malawi et Zambie.

Selon un communiqué de presse, le partenariat AGRA-AAC a pour but de donner un coup de fouet à une industrie des semences «bien capitalisée, compétitive et efficace au niveau régionale». Un autre but de ce partenariat est d’augmenter la participation des compagnies semencières africaines sur le marché mondial des semences qui est estimé à 30 milliards de dollars US. Plus de 100'000 millions de dollars US seront prêtés au commerce local des semences à petite échelle pour être remboursé d’ici deux ans. Les compagnies de taille moyenne, d’un autre côté, peuvent bénéficier de prêt d’un maximum de 1,5 millions de dollars US payable en trois ans.

«Le seul but de l’ASIF est de fournir des semences de haute qualité aux petits propriétaires africains, améliorant ainsi leurs revenus et leur qualité de vie» a expliqué Namanga Ngongi, le président de l’AGRA. Ngongi a ajouté «plutôt que de devoir choisir entre les semences de faible qualité à bas rendement et les semences d’hybrides à coût élevé commercialisées par les multinationales, les fermiers africains devraient avoir un autre choix».

Plus d’informations sur : http://www.agra-alliance.org/content/news/detail/920/


Le CIMMYT et l’IITA collaborent pour l’initiative maïs africain

Le Centre International pour l’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) ont joint leurs efforts pour améliorer et stabiliser la production africaine de maïs. Via l’Initiative Maïs Tolérant à la Sécheresse pour l’Afrique (DTMA), ils espèrent fournir des variétés améliorées de maïs qui aideront à augmenter la productivité du maïs qui participera à son tour à l’augmentation de la productivité du maïs des petites fermes de 20-30 % durant la prochaine décennie.

L’Initiative travaille avec 13 pays africains où le maïs est particulièrement important. Les donateurs sont le Ministère fédéral allemand pour la coopération économique et le développement (BMZ), la Fondation Howard G. Buffett, Hermann Eiselen, la Fondation Bill & Melinda Gates, le Fond International pour le Développement Agricole (IFAD), la Fondation Rockefeller, l’Agence Suisse pour le Développement et la Coopération (SDC) et l’Agence US pour le Développement International (USAID).

Allez sur http://www.cgiar.org/enews/april2009/story_05.html pour lire toute l’histoire.

Amériques

Advanta et Arcadia s’unissent pour développer un sorgho tolérant à la salinité

Arcadia Bioscience Inc. basé en Californie et Advanta, une compagnie de semences multinationale, ont signé un accord de recherche et un accord commercial pour le développement de variétés tolérantes à la salinité. Selon les termes de l’accord, Advanta reçoit les droits mondiaux exclusifs pour utiliser chez le sorgho la technologie de tolérance au sel d’Arcadia. Arcadia perçoit un paiement d’avance, un paiment à échéance et une part du revenu des ventes commerciales. La compagnie a conclu un accord similaire plus tôt cette année pour le développement d’un sorgho qui utilisera efficacement l’azote. Selon Arcadia, leur technologie de tolérance au sel permet aux plantes de produire des gains normaux et de qualité dans des conditions d’eau et de sol salés, augmentant l’éventail des terres disponibles pour la production et réduisant les besoins en eau fraîche.

Lisez le communiqué de presse pour plus d’informations : http://www.advantaindia.com/sorghum.pdf

Asie et Pacifique

La Fondation Gates soutien un projet pour développer un super riz

Zhai Huqu, Président de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles (CAAS), a signé un accord avec la Fondation Bill et Melinda Gates concernant un projet international qui a pour but de développer de nouvelles variétés de riz capables de résister aux stress, y compris les inondations, les sécheresses importantes, le froid, les sols pollués par les métaux lourds. Le projet de trois ans, nommé Green Super Rice for the Resource Poor of Asia and Africa, recevra 18 millions de dollars US de la Fondation Gates.

Les scientifiques Riz de l’Académie Chinoise d’Agriculture (CCA) travailleront avec des chercheurs de l’Institut International de Recherches sur le Riz (IRRI) basé aux Philippines, le Centre Africain du Riz (WARDA), l’Institut de Génétique et de Biologie du Développement et le Centre Agrobiologique de Shangai pour le projet.

Pour plus d’informations : http://english.cas.ac.cn/Eng2003/news/detailnewsb.asp?infoNo=27655

Europe

Avis de l’ACRE sur l’utilisation du maïs gm de Syngenta

Le comité consultatif du Royaume Uni sur les libérations dans l’environnement (ACRE) a publié son avis concernant l’utilisation du maïs tolérant aux herbicides de Syngenta, GA 21, pour la culture dans l’Union Européenne. Selon l’ACRE, la variété transgénique de maïs est aussi sûre que sa contrepartie non GM en ce qui concerne ses effets potentiels sur l’environnement. Le maïs GM est modifié pour exprimer la protéine EPSPS, une enzyme responsable de la tolérance à l’herbicide glyphosate.

L’agence a cependant noté qu’il y a des impacts potentiels sur la biodiversité associés avec les techniques de culture, de gestion et de récolte de ce maïs GM. L’ACRE est particulièrement préoccupé par l’impact potentiel sur la biodiversité des fermes des systèmes d’herbicides proposés qui seront utilisés en association avec GA21.

L’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a conclu l’année dernière que le GA21 ne pose aucun risque pour la santé des hommes et des animaux.

Lisez l’article complet à http://www.coextra.eu/country_reports/news1376_en.html


Un sondage sur les attitudes des consommateurs européens vis-à-vis des OGM

Selon un sondage européen, l’acceptation des produits GM par le public a augmenté durant les dernières années et l’accueil des qualités particulières des plantes GM s’est amélioré dans le monde. En 1999, seul dix pourcent des sondés avaient un regard positif vis-à-vis de la technologie génétique. La réaction des sondés vis-à-vis de la technologie génétique s’est améliorée année après année. En 2005, 50% des sondés regardaient la technologie positivement et 30% des sondés la percevaient comme bonne. Dans les études les plus récentes réalisées par l’Institut Britannique de la Distribution de Gros en 2008, la majorité des sondés (58 %) réagissaient de manière neutre parce qu’ils manquaient de connaissances concernant les aliments GM. Des études détaillées ont montré que les consommateurs européens ont encore quelques réserves concernant les produits GM mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’ils ne l’aiment pas. Voici quelques-unes des découvertes de l’étude :

  • Seule une petite part de la population a des connaissances concernant les OGM, il y a donc une forte demande pour une information sur les OGM,
  • Plus de 40% des consommateurs interrogés montraient une opinion positive vis-à-vis des produits GM,
  • L’acceptation de la technologie génétique par le public a augmenté constamment depuis 1999,
  • Les consommateurs évaluent positivement les produits GM qui offrent un bénéfice pour l’environnement ou le consommateur,
  • Environ 80% des consommateurs n’évitent pas de manière proactive les produits GM quand ils font leurs courses,
  • Les produits GM à bas prix attirent plus les consommateurs.

Contrairement à l’opinion courante, les produits GM peuvent avoir des chances importantes sur le marché européen.

Pour plus de discussions, allez sur http://www.gmo-compass.org/eng/news/stories/415.an_overview_european_consumer_polls_attitudes_gmos.html

RECHERCHES

Un médicament anti VIH dans les tabac GM

Des scientifiques du Royaume Uni et des États Unis ont développé un tabac transgénique qui contient des niveaux élevés de griffithsin (GRFT), une protéine dont on a montré qu’elle était efficace contre le virus humain d’immunodéficience (VIH) même à des concentrations picomolaires. La Griffithsin, isolée en premier lieu à partir de l’algue rouge Griffithsia, peut arrêter la transmission du VIH de cellule à cellule en s’accrochant à l’enveloppe virale des glycoprotéines.

Les scientifiques ont pu récolter 60 grammes de griffithsin de Nicotana benthamiana dans une serre de 460 mètres carrés. Ils ont estimé que ce taux de GRFT peut produire environ un million de doses de microbicide VIH. Les autres médicaments anti-rétroviraux sont trop chers jusqu’à présent pour être produit en masse.

La griffithsin provenant du tabac est efficace contre les souches A, B, C du VIH. Les souches A et C prédominent en Afrique sub-saharienne et sur le continent indien, régions où les microbicides sont le plus urgemment nécessaires. Le GFRT présente aussi un avantage sur les autres microbicides puisqu’il ne stimule pas la prolifération des lymphocytes.

L’article publié dans PNAS peut être téléchargé à http://dx.doi.org/10.1073/pnas.0901506106 Un article publié par Nature met en avant l’étude : http://dx.doi.org/10.1038/news.2009.208


Des scientiques développent des tomates contenant plus d’antioxydants

Le composé qui fait du vin rouge une boisson bonne pour la santé pourrait se trouver bientôt dans les pizzas. Les scientifiques de l’Institut italien des sciences et de la production d’aliments ont développé une tomate génétiquement modifiée contenant des niveaux élevés de resveratrol. Le resveratrol est produit par quelques plantes, généralement des vignes, pour se protéger contre les pathogènes. Des études expérimentales ont montré que le composé anti-inflammatoire, anti-viral a un potentiel cardio et neuro protecteur. Il a aussi été montré qu’il empêchait la croissance des tumeurs chez des modèles de cancer animaux.

Les tomates transgéniques expriment le gène de la stilbène synthase de la vigne qui est contrôlé par un promoteur spécifique des fruits. Il a été montré qu’il produit des niveaux élevés de resveratrol et de son dérivé, piceid, en particulier dans la peau des fruits mûrs. Le phénotype des plantes transformées est similaire à celui des plantes sauvages bien que les fruits ne contiennent pas de graines.

Les scientifiques ont aussi évalué la capacité anti-oxydante du resveratrol des fruits transformés. Selon eux, les extraits des fruits de tomates transgéniques montrent un effet anti-inflammatoire, basé sur la suppression de la production de prostaglandine, plus importante que celle du resveratrol synthétisé ou de source naturelle.

L’article publié par Plant Biotechnology Journal est disponible à : http://10.1111/j.1467-7652.2009.00409.x

ANNONCES

La CBU a maintenant un logo

La Crop Biotech Update a maintenant un nouvel aspect avec son nouveau logo. Le logo de la CBU est une interprétation stylisée de l’acronyme de la lettre d’information. Le C et le U symbolisent une feuille qui s’efforce de croître et de se développer, alors que le B est la double hélice de l’ADN pour figurer la biotechnologie. CBU ainsi capture le développement de la biotechnologie végétale pour améliorer la compréhension et l’appréciation de la technologie.

Nous encourageons les organisations qui publient des articles sélectionnés provenant de la lettre d’information à inclure le logo. Pour le télécharger allez sur : http://www.isaaa.org/kc/cropbiotechupdate/logo/.


Conférence sur la biotechnologie végétale en Afrique

L’Association de la Biologie Appliquée organise une conférence internationale qui réunira des scientifiques d’Afrique, d’Europe et des USA pour examiner la manière dont les nouvelles avancées de la recherche dans le domaine des sciences végétales et des technologies développées peuvent être utilisées pour le bénéfice de l’agriculture africaine. Avec pour thème, Agriculture, un moteur de croissance – la science végétale et la biotechnologie détiennent la clé, la conférence se déroulera à Rothamsted Research, Harpenden, Herts, UK du 12 au 14 Octobre 2009. Les avancées récentes dans la recherche en sciences végétales et le point de vue actuel sur les innovations nécessaires pour le développement de l’agriculture en Afrique, ainsi que les articles des conférenciers invités, seront présentés à la conférence.

Plus d’informations sur : http://www.aab.org.uk/contentok.php?id=83&basket=wwsshowconfdets


Un atelier de travail explorera les collaborations pour le développement agricole

Le programme Science et Technologie pour le Développement Agricole de la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF) a pour but d’explorer les voies dans lesquelles les sciences de pointe pourraient être utilisées à meilleur escient pour le bénéfice des familles de petits propriétaires dans les pays en voie de développement. En collaboration avec le centre Biosciences d’Afrique de l’est et du centre (BecA), localisé sur le campus de l’Institut International de recherches sur le Bétail à Nairobi (Kenya), cet atelier de travail souhaite créer des opportunités pour les scientifiques des USA de rencontrer des scientifiques qui ont des intérêts similaires en Afrique sub-saharienne. L’atelier de travail de 5 jours se déroulera au Kenya du 18 au 23 juin 2009.

De plus, pour apprendre sur l’agriculture au Kenya, des scientifiques auront la possibilité de décrire leur propre domaine de connaissances et d’explorer avec les autres participants de l’atelier de travail des domaines dans lesquels des collaborations pourraient contribuer à l’avancée de l’agriculture en Afrique sub-saharienne. L’atelier de travail est programmé pour coïncider avec l’ouverture du nouveau programme nommé BREAD (Recherche fondamentale pour permettre le développement agricole) financé conjointement par le BMGF et la fondation nationale des sciences (NSF) des USA et qui pourrait apporter un type de mécanisme par lequel de telles collaborations pourraient trouver un soutien (http://www.nsf.gov/funding/pgm_summ.jsp?pims_id=503403&org=BIO).

Si vous souhaitez participer, envoyer un mèl à Jeanne Bridgman (Jeanne.Bridgman@gatesfoundation.org) pour les scientifiques vivant aux USA ou à Rachel Njunge (r.njunge@cgiar.org) pour ceux qui vivent en Afrique. Quelques bourses pour le voyage sont disponibles. Les inscriptions doivent être faites pour le 17 avril 2009 et les participants sélectionnés seront contactés avant le 28.

Document Reminders

PBS publie une lettre de réglementation sur les plantes GM et les standards privés

Le programme pour les systèmes de biosécurité (PBS), géré par l’institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), a récemment publié plusieurs nouveaux documents. Dans une lettre de réglementation de 2 pages «Biosafety and Perceived Commercial Risks: The Role of GM-Free Private Standards», les auteurs Guillaume Gruere et Debdatta Sengupta résument une étude sur les risques commerciaux et le rôle des standards privés sans OGM dans les décisions prises dans les pays en voie de développement. Ces découvertes sont utilisées pour suggérer un cadre de prise de décision simple pour aider à séparer les risques commerciaux réels des risques perçus. PBS a aussi publié une note d’information pour le Malawi et le Nigeria qui ont décrit le travail en cours du PBS dans ces pays concernant la recherche et la construction de capacités. La note d’information rejoint les cinq autres concernant le Ghana, le Kenya, le Mali, les Philippines et l’Ouganda. Ces documents et d’autres encore sont disponibles sur le site Internet de PBS (http://www.ifpri.org/pbs/pbs.asp) et le blog de PBS (http://pbs.ifpriblog.org).