Chers abonnés,
Voici le Bulletin de juin 2007
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

MONDIALES

LE POLLEN ET LES POLLINISATEURS SONT ESSENTIELS POUR LA DIVERSITÉ DES PLANTES CULTIVÉES  

Durant le récent symposium international sur la pollinisation qui a eu lieu à Ames (Iowa, USA), le Dr. Jan Engels, un scientifique chevronné de «Bioversity International» et le Dr. Ehsan Dulloo ont suggéré de stocker le pollen en plus des graines pour la conservation de la biodiversité.  Le pollen est une bonne forme qui permet de transporter la diversité génétique en toute sécurité dans le monde entier parce que peu de maladies sont transmises via le pollen. Bien qu’il soit difficile à récolter et qu’il ne contienne que la partie mâle du génome, son intérêt pour la conservation rationnelle de la diversité végétale est important. «Les autres domaines dans lesquels nous avons réellement besoin du pollen sont la conservation in situ et la conservation des espèces apparentées aux plantes cultivées» a ajouté Engels. «Mais en réalité, ce sont les pollinisateurs dont nous avons besoin».

La conservation in situ a lieu dans et aux alentours des champs des fermiers. Cela permet aux plantes de continuer à interagir avec leur environnement et ainsi, à leurs gènes de continuer à évoluer et de s’adapter à de nouvelles circonstances. Cependant, selon Engels, sans les bons pollinisateurs, les plantes cultivées et les espèces sauvages apparentées ne feront pas autant de graines, mettant en danger leur survie. «Nous devons maintenir la diversité des autres plantes dans les environs pour fournir aux pollinisateurs des sources alimentaires de remplacement”.

Lisez le communiqué de presse à http://news.bioversityinternational.org/index.php?itemid=1826.

AFRIQUE

L’IITA ET SES PARTENAIRES VONT TRAVAILLER DANS LE PROJET GATSBY “CROP-LIVESTOCK”

L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et ses partenaires, l’Institut de Recherches Agronomiques du Niger (INRAN), la compagnie American Peace ainsi que plusieurs ONG et groupes de fermiers vont travailler dans le projet GATSBY pour améliorer les plantes cultivées et le bétail dans la République du Niger. Le projet prévoit des démonstrations dans les fermes sur les systèmes améliorés de culture légumineuses céréales et sur les essais de bétail durant la saison sèche pour la production de fumier. Environ 400 fermiers devraient y participer en 2007 au lieu de 160 en 2006.

L’article d’information est disponible sur : http://www.iita.org/cms/details/news_details.aspx?articleid=1043&zoneid=81


2006-2007: LA PIRE RÉCOLTE ANNUELLE POUR LE SWAZILAND

La plus faible récolte annuelle au Swaziland a été enregistrée pour l’année 2006/07. C’est le résultat d’une sécheresse prolongée et de fortes températures qui ont sévi sur tout le pays. Environ 400'000 personnes auront besoin d’environ 40'000 tonnes d’aide alimentaire pour répondre aux besoins jusqu’en avril 2008 selon le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
En 2006/07, la production de maïs a été inférieure de 60% au niveau de la pire année. En parallèle, le prix des principales céréales a augmenté considérablement en réponse à la pénurie locale et à l’augmentation importante des prix de maïs en Afrique du Sud, le principal exportateur vers le Swaziland. L’évaluation FAO/PAM recommande une approche ciblée pour l’aide alimentaire et une provision adaptée d’apports agricoles, y compris des semences, des fertilisants, des facilités de crédits et des accès à des tracteurs pour soutenir les pays africains qui ont faim jusqu’à la nouvelle saison de récolte.

Les lecteurs ont accès à l’article d’information complet sur http://www.fao.org/newsroom/en/news/2007/1000563/index.html.


BIOTECHNOLOGIE ET INVESTISSEMENTS AGRICOLES DANS LE MONDE ARABE

L’autorité arabe pour les investissements et de développement agricole, en collaboration avec la banque islamique de développement et le centre jordanien pour la recherche agricole et la technologie a organisé une troisième conférence sur « Les applications de la biotechnologie dans les investissements agricoles dans les pays arabes ». L’événement s’est déroulé à Amman (Jordanie) du 22 au 24 mai 2007. Les discussions portaient sur les possibilités d’augmenter les investissements en agriculture et en biotechnologie dans le monde arabe. Les présentations étaient centrées sur l’importance des applications de la biotechnologie dans le secteur agricole, en particulier le développement de nouvelles variétés végétales qui hébergent des caractères uniques permettant de résister aux stresses environnementaux et biologiques dans la région.

La conférence a été suivie par des participants de divers secteurs provenant de 17 pays. Pour plus de détails, contactez le Pr. Taymour Nasr El-Din, directeur de l’AGERI à taymourn@ageri.sci.eg ou Ismail AbdelHamid à ismail@egypt-bic.com.


ANALYSE DE L’APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE AU GHANA

Une étude de l’Université du Ghana a montré que l’approvisionnement alimentaire par personne dans le pays a chuté d’au moins 30% entre 1969 et 1983. Durant la même période, la production agricole annuelle totale au Ghana a diminué d’environ 1%, rapporte Samuel Codjoe qui a dirigé l’étude. Le déclin de la production a été influencé par divers facteurs dont la croissance de la population et l’utilisation de certaines plantes destinées à l’alimentation humaine comme aliments pour le bétail.

Codjoe a utilisé les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture et celles du Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture du Ghana. Il a indiqué que, bien que la production alimentaire ait triplé dans la plupart des pays en voie de développement durant les 30 dernières années, un scénario inverse s’est produit dans les pays d’Afrique sub-saharienne.

Pour plus d’informations et pour télécharger l’article paru dans «African Journal of Food Agriculture, Nutrition and Development», allez sur http://www.ajfand.net/Issue13/PDFs/Codjoe-1815.pdf.


LES FERMIERS CULTIVANT DU MAÏS AU ZIMBABWE DOIVENT ÊTRE CONSEILLÉS POUR LES VARIÉTÉS À POLLINISATION LIBRE

Les petits fermiers du Zimbabwe ne profitent pas des variétés de maïs à pollinisation libre (OPV) parce qu’ils ne les connaissent pas suffisamment selon une nouvelle étude à grande échelle évaluant l’efficacité des semences offertes par l’aide humanitaire durant les saisons 2003-07. De nombreux fermiers continuent à recycler les hybrides, à sélectionner de manière inappropriée les graines des OPV pour une utilisation ultérieure comme semence ou, dans les pires cas, de consommer toutes leurs graines et espérer un autre envoi humanitaire pour semer l’année suivante.

Les variétés de maïs hybrides produisent normalement plus que les OPV, mais le “recyclage” des graines pour les saisons suivantes entraîne une diminution importante des rendements et des avantages agronomiques. Contrairement aux hybrides, les semences des OPV peuvent être semées l’année suivante sans perte notable de rendement ou d’avantages agronomiques. Cependant, peu de fermiers savent comment sélectionner correctement ou stocker leurs semences d’OPV. Un effort pour introduire les semences OPV et former les fermiers à sélectionner les semences a été mis en place dans le cadre du programme d’aide pour les semences financé par le Département anglais pour le développement international (DfID) et coordonné par le bureau régional de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Harare.

L’article est disponible à  http://www.cimmyt.org/english/wps/news/2007/may/smallholder.htm.


LES EFFORTS POUR ARRÊTER LA DÉVASTATION DU MANIOC ET DES BANANIERS EN AFRIQUE DE L’EST ET DU CENTRE S’ACCÉLÈRENT

Le projet «Contrôle de la crise végétale» (C3P) récolte les bénéfices des efforts réalisés pour diminuer l’impact du virus de la mosaïque du manioc et de la rouille du bananier (Xanthomonas) dans six pays de l’Afrique de l’est et du centre – Burundi, République Démocratique du Congo, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda. Selon le quatrième rapport du projet, un total de 706,5 hectares, soit une augmentation de 30% par rapport au projet C3P, de maniocs résistants sont en production dans les six pays.

Le manioc et la banane constituent l’alimentation de base d’environ la moitié de la population en Afrique de l’est. L’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) a développé plusieurs variétés améliorées de manioc qui résistent à la mosaïque et à d’autres maladies. Les variétés sont résistantes à la sécheresse, ont une maturité précoce, un haut rendement et un faible contenu en cyanides.

L’article est disponible à http://www.iita.org/cms/details/news_details.aspx?articleid=1049&zoneid=81.


TECHNOLOGIE DE PRODUCTION DE LA DOLIQUE DURANT LA SAISON SÈCHE AU NIGER

Avec plus d’un demi million de tonnes de grains de dolique séchés produit annuellement, la République du Niger est le deuxième pays producteur de dolique après le Nigeria. Ceci grâce à la technique de production de la dolique durant la saison sèche introduite par les scientifiques de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et de l’Institut de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN).

Selon le Dr. Hakeem Ajeigbe, coordinateur du projet financé par le Gatsby, la production de la dolique durant la saison sèche qui nécessite peu de temps, a des rendements élevés et est résistante aux maladies, a été introduite aux fermiers comme une innovation dans le système de production de la dolique et des légumes. «Le but était de faciliter la production de semences qui seraient utilisées par le projet durant la saison humide» a-t-il dit. Jusqu’à maintenant, les fermiers des deux villages où les légumes seront produits par irrigation en octobre-novembre et récoltés en janvier-février, laissaient la terre libre durant la saison sèche. Avec la double récolte de graines et de fourrage du nouveau système de production, beaucoup de fermiers à faibles ressources se sont regroupés pour acheter les semences et les nouvelles variétés de dolique.

L’article est disponible sur http://www.iita.org/cms/details/news_feature_details.aspx?articleid=1072&zoneid=342.


LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT EN BIOTECHNOLOGIE BÉNÉFICIENT DU FINANCEMENT DIRECT DE L’ÉTAT KENYAN

Le gouvernement kenyan reconnaît le rôle important que la biotechnologie agricole peut avoir dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays. Selon le discours du budget 2007/08, le ministre des finances Amos Kimunya a augmenté le budget du ministère de l’agriculture de 20%, de 24,9 à 29,8 milliards de shillings (US$1= Shs 66), en partie pour financer la recherche et le développement en biotechnologie afin d’augmenter la production alimentaire et être autosuffisant.

La promotion de la production agricole et du développement rural pour diminuer la pauvreté est fondamentale pour la réalisation d’une société sans famine, un des buts de développement du millénaire. «Dans ce contexte, le gouvernement va continuer à mettre en place un large éventail de réformes structurelles dans le but d’augmenter l’efficacité et la productivité de ce secteur» a dit le ministre, ajoutant que ces réformes vont encourager la valeur ajoutée de la transformation des produits agricoles et faire de l’agriculture, le catalyseur pour la transformation de notre économie et notre prospérité». En particulier, le gouvernement a promis de transformer les institutions agricoles clés en des entités complémentaires et très performantes qui vont aider la productivité du secteur agricole privé et son expansion ; faciliter l’accès aux services pour les fermiers et les conseillers agricoles afin d’atteindre les standards mondiaux de productivité et améliorer l’accès aux marchés des petits producteurs en facilitant l’établissement de grossistes, de lieux de transformation, d’emballage et l’établissement de marques pour les produits agricoles d’exportation.

De plus, le Ministère de la science et de la technologie, en collaboration avec les acteurs du secteur privé, va mettre en place une stratégie claire de sciences et de technologies pour promouvoir l’efficacité et la productivité dans les domaines clés du développement agricole, l’agrandissement des infrastructures, les soins de la santé et la formation ainsi que la production agricole. Dans ce but, le gouvernement a donné 200 millions de shillings (3 millions de dollars US) afin de mettre en place un fonds pour l’innovation et la recherche. Ceci est une part de l’effort volontaire de promotion de la science et de la technologie ainsi que de l’innovation pour augmenter la productivité.

Pour plus d’informations, contactez le centre africain de l’ISAAA à : d.otunge@cgiar.org


LES FERMIERS KENYANS CONTENTS DE LA SÉLECTION POSITIVE

Les fermiers kenyans cultivant de la pomme de terre, ainsi que les voleurs de pomme de terre, récoltent les fruits de la sélection positive, une technologie qui est simple à adopter et nécessite seulement des bâtons et du travail. Les fermiers augmentent leur production de pomme de terre de 30% simplement en utilisant les tubercules de plantes sélectionnées qui semblent saines comme semences. Le centre international de la pomme de terre (CIP), l’Institut kenyan de Recherches Agricoles (KARI) et le Ministère kenyan de l’Agriculture ont formé des agents de vulgarisation et des fermiers dans le domaine de la sélection positive, qui ont, à leur tour, formé 70 groupes de fermiers soit plus de 1'000 fermiers depuis 2004. Les groupes de fermiers sont entraînés à distinguer les plantes saines des plantes malades. Les plantes saines sont fichées avant la floraison et surveillées jusqu’à la récolte. Les plantes choisies sont récoltées une par une et la sélection finale des semences est faite en se basant sur le nombre, la taille et la qualité des tubercules. En répétant ce processus sur quelques saisons, les récoltes de pomme de terre peuvent augmenter progressivement. Le succès de la sélection positive est visualisé par des indicateurs non souhaités – les voleurs de pommes de terre. «Ma dernière récolte avait l’air si bonne que des voleurs sont venus durant la nuit pour la récolter» a dit Peter Kinyae de l’Institut kenyan de Recherches Agricoles à Tigoni. «De manière intéressante, nous avons vu plusieurs cas de vol dans les champs où des semences issues de la sélection positive avaient été plantées. C’est un bon indicateurs que la technologie fonctionne.»

Le communiqué de presse est disponible à http://www.cipotato.org/pressroom/press_releases_detail.asp?cod=38.

AMÉRIQUES

LA FONDATION HOWARD G. BUFFETT FINANCE LA RECHERCHE SUR LA PATATE DOUCE POUR L’AFRIQUE

La fondation Howard G. Buffett a récemment fait un don de 3 millions de dollars US au Centre des sciences végétales Donald Danforth pour financer la recherche visant à améliorer la résistance aux infections virales et à augmenter le contenu nutritionnel de la patate douce pour l’Afrique. Le centre Danforth a engagé le programme au Centre International de la Pomme de terre (CIP) à Lima (Pérou) et à l’Organisation nationale de Recherches Agricoles de l’Ouganda (NARO) pour créer une collaboration multi instituts.
La production de patate douce est décimée par des infections double du virus plumeux de taches de patate douce (SPFMV) et le virus d'arrêt de croissance de la patate douce chlorotique (SPCSV). Les scientifiques du centre Danforth vont essayer d’augmenter la résistance à ces deux virus, tout en entreprenant des études pour augmenter la quantité de vitamines, d’acide folique, de zinc et de fer.

L’article peut être lu à http://www.danforthcenter.org/newsmedia/NewsDetail.asp?nid=128.


UNE MÉTHODE ALTERNATIVE POUR INTRODUIRE DU MATÉRIEL GM DANS LES PLANTES

Des scientifiques de Rutgers, l’université de l’Etat du New Jersey, suggèrent une autre approche plus sûre pour introduire du matériel génétique dans les plantes et résoudre le problème des gènes qui s’échappent dans l’environnement. Dans un article publié dans «Proceedings of the National Academy of Science”, Pal Maliga et Zora Syab proposent d’introduire les gènes dans les plastides où le risque de s’échapper est minime, au lieu du noyau de la cellule.

“Notre travail avec le tabac comme plante modèle redonne un nouveau souffle à une approche qui a été mise à l’écart pour de mauvaises raisons” a dit Maliga. «Introduire de nouveaux gènes utiles pour l’agriculture via les plastides pourrait être le moyen le plus efficace pour les modifications des prochaines générations de plantes GM”.

Contactez Joseph Blumberg à blumberg@ur.rutgers.edu pour des informations supplémentaires.

RECHERCHES

CONSERVATION ET UTILISATION DURABLE DES PLANTES SAUVAGES APPARENTÉES AUX PLANTES CULTIVÉES

Les plantes sauvages apparentées aux plantes cultivées (CWR) sont des plantes qui sont plus ou moins proches d’une plante cultivée mais qui n’ont pas été domestiquées. Les CWR sont susceptibles d’être les parents ou les ancêtres directs d’une plante cultivée. La conservation des CWR a été considérée comme primordiale pour la sélection végétale parce que ces plantes peuvent contenir de nombreux caractères importants et utiles comme la résistance à des stress biotiques et abiotiques.

Plusieurs activités dont le but est de conserver les CWR sont menées par des initiatives nationales ou internationales. Cependant, il y a de nombreuses contraintes dans la mise en place de programmes de conservation des CWR. Celles-ci sont passées en revue dans l’article publié par le groupe de Vernon Heywood dans le journal «Agriculture, Ecosystems and Environment». Heywood et ses collègues montrent que parmi les questions qui doivent être résolues pour la conservation des CWR, se trouvent  le besoin de systèmes d’information, l’incorporation de la conservation des CWR dans les programmes actuels de ressources génétiques des plantes, l’évaluation de l’efficacité des actions de conservation et le développement de règlementations et de cadres légaux.

Pour l’article complet, allez sur http://dx.doi.org/10.1016/j.agee.2006.12.014.


MODIFICATION DE LA PAPAYE AVEC LES GÈNES CBF POUR LA TOLÉRANCE AU FROID

La papaye est sensible au gel et sa production dans les régions subtropicale peut être affectée par les températures faibles qui se produisent dans ces régions. La compréhension des mécanismes de tolérance au froid dans la plante cultivée va aider les sélectionneurs à développer des variétés qui sont tolérantes aux faibles températures.

Les chercheurs de l’université de Floride et de Fort Valley State aux USA utilisent les approches du génie génétique et de la génomique pour déterminer si les gènes d’Arabidopsis vont augmenter la tolérance au froid de la papaye. Ils ont introduit ces deux transgènes appartenant à la famille de gènes CBF (C-repeat binding factor). On a observé que les gènes CBF augmentaient la tolérance au stress en renforçant l’expression des gènes de régulation du froid (COR) chez la tomate transgénique.

Les résultats de l’analyse PCr du génome de la papaye montrent qu’il ne contient aucune séquence d’ADN apparentée aux gènes CBF. Les chercheurs ont conclu que la papaye pourrait ne pas avoir de séquences induites par le froid. Cependant, ils spéculent que les gènes CBF pourrait induire d’autres gènes endogènes induit par le stress chez la papaye.

L’article publié dans le journal «In Vitro, Cellular and Developmental Biology (Plant)» est accessible aux souscripteurs sur : http://www.springerlink.com/content/dv0672p947268724/.


LE COTON BT CRY1AC N’EST PAS DANGEREUX POUR LES INSECTES PRÉDATEURS

Des herbivores non-cibles se nourrissant sur le coton Bt peuvent accumuler la toxine Cry1 Ac de la plante transgénique. La toxine se retrouvera ensuite chez les prédateurs naturels de ces herbivores. Cependant, ces derniers ne sont pas affectées par la toxine, ont dit les chercheurs de l’université rurale fédérale de Pernambuco (Brésil) et de l’université de Georgia.

Les chercheurs ont étudié le mouvement de la toxine Cry1Ac des plants de coton transgéniques vers les prédateurs en utilisant trois espèces de proies nourries avec du coton Bt. Les trois espèces ont été capables de transférer la toxine Cry1Ac vers leurs prédateurs respectifs. Les chercheurs rapportent que le taux de toxine mesuré chez les prédateurs variait entre 4 et 17% chez les proies herbivores dans leur étude.

L’analyse du temps de développement, la survie, la longévité et la fécondité du prédateur Posidus maculiventris indique que ceux qui sont exposés à la toxine Bt ont des caractéristiques d’histoire de vie similaire à ceux qui ne sont pas exposés à la toxine. Les chercheurs rapportent aussi que la rétention des toxines ingérées dans les prédateurs non ciblés est relativement courte. Ils observent que la toxine est indétectable dans P. maculiventris après 48 heures quand il est revenu à des proies qui ne sont pas nourries avec du coton Bt.

L’article est accessible aux souscripteurs à http://www.springerlink.com/content/6720174352336p64/.


DÉVELOPPEMENT D’UNE COLLECTION OUEST AFRICAINE DE  MANIOC

Le manioc est une plante alimentaire importante dans de nombreuses parties de l’Afrique de l’ouest. Les tubercules sont bouillis, rôtis, frits ou transformés en farine qui est utilisée pour préparer d’autres plats. Il y a des collections de germplasmes de manioc dans diverses banques de gènes, mais une des plus grandes collections se trouve à l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA). L’IITA conserve environ 3'000 entrées pour les huit espèces de manioc ouest africain.

Pour mieux utiliser la collection de manioc, V. Mahalakshmi et ses collègues ont analysé la variation de la collection complète d’Afrique de l’ouest en utilisant des ensembles de descripteurs prédéfinis. Les données provenant de 99 descripteurs botaniques ont été récoltées et analysées afin de définir un  sous ensemble principal. Les collections principales peuvent servir de points d’entrées valables pour la collection complète de germplasmes pour la recherche ou être utilisées par les sélectionneurs.

Mahalakshmi et ses collègues ont identifié 391 entrées de manioc (13% de la collection complète) pour bien représenter la collection de l’IITA. Selon, le groupe, le nombre d’entrées aidera à simplifier la gestion et à relancer l’utilisation des germplasmes ouest africains de leur collection.

L’article, publié dans «Genetic Resources and Crop Evolution» est accessible aux souscripteurs à  http://www.springerlink.com/content/l8406q5729776442/.

ANNONCES

CONFÉRENCE MONDIALE SUR L’ANALYSE DES OGM

La première conférence mondiale sur l’analyse des OGM se déroulera à la Villa Erba (Como, Italie) du 24 au 27 juin 2008. Organisée par la commission européenne/centre commun de recherche, elle se penchera sur tous les aspects de l’analyse des OGM dans les semences, l’alimentation humaine et animale. Plus d’informations et les détails d’inscription sur :  http://gmoglobalconference.jrc.it/menu.htm


COURS À DISTANCE : BIOSÉCURITÉ DANS LA  BIOTECHNOLOGIE VÉGÉTALE

Biosciences Eastern and Central Africa (BecANet) en collaboration avec l’Organisation de Développement Industriel des Nations Unies (UNIDO) organise un cours à distance pour les universitaires : Biosécurité dans la biotechnologie végétale, qui conduira à un diplôme de certificat post universitaire à l’université de Gand (Belgique) et un diplôme à l’université polytechnique d’Ancona Marche (Italie). Le programme a pour but d’aider les participants à acquérir des informations sur les développements actuels et futurs des biotechnologies. Il va aussi les aider à se familiariser avec les normes et les réglementations nationales et internationales, la réalisation d’évaluations de risques et la gestion en biotechnologie. Allez sur http://knowledge.cta.int/en/content/view/full/4661 pour des informations supplémentaires sur le cours.

MÉMENTO DOCUMENTS

DEUX NOUVEAUX PK : PHARMACOLOGIE MOLÉCULAIRE ET BIOTECHNOLOGIE POUR LA BIOFORTIFICATION

Le Pocket K 26 :Pharmacologie moléculaire et Biopharmaceutiques est maintenant disponible sur Internet à http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/default.html#Pocket_K_No._26.htm (en anglais). Il présente une information générale sur la pharmacologie végétale et les avantages potentiels ainsi que les défis des biopharmaceutiques pour les pays en voie de développement.

Le Pocket K 27: Biotechnologie et Biofortification est maintenant disponible sur Internet à  http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/pocketk/default.html#Pocket_K_No._27.htm. C’est le dernier publié. Il présente des informations générales sur la biofortification, ses impacts et bénéfices pour les pays en voie de développement ainsi que les défis pour l’adoption des plantes biotech biofortifiées.

Les Pocket Ks sont des ensembles de connaissances, paquets d’information sur les produits de la biotechnologie végétale et des thèmes proches. Ils sont produits par le “Global Knowledge Center on Crop Biotechnology (KC)” du “International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications” (ISAAA).


UN LIVRE MAINTENANT DISPONIBLE SUR INTERNET : QUESTIONS ET RÉPONSES SUR LE COTON BT EN INDE

Les questions et réponses sur le coton Bt en Inde, publié par «All India Crop Biotechnology Association» (AICBA) est maintenant disponible sur Internet. Ecrit par l’entomologiste T.M. Manjunath, le livre fournit les réponses à plus de 70 questions sur tous les aspects du coton biotech en Inde. L’AICBA est une association des principales compagnies industrielles engagées dans la biotechnologie agricole en Inde. Le livre est disponible à http://www.aicba.com/qa.pdf


UN LIVRE SUR LA BIODIVERSITÉ AGRICOLE MONTRE CLAIREMENT LES BÉNÉFICES

La «Columbia University Press» a rendu publique une nouvelle publication qui montre comment les fermiers gèrent, maintiennent et bénéficient de la biodiversité dans les systèmes de production agricole. Les chapitres couvrent l’évaluation des pratiques de gestion des fermiers pour les plantes cultivées, le bétail, les zones humides et la diversité associée (comme les pollinisateurs et les micro-organismes du sol) ; le rôle potentiel de la diversité dans la minimisation de l’impact des nuisibles et des maladies ; les études qui montrent le potentiel alimentaire, le service des écosystème et la valeur financière de la biodiversité agricole. Le livre met en avant de nombreuses études de cas qui montrent comment les fermiers ont utilisé des approches alternatives pour gérer la biodiversité afin d’améliorer la stabilité, la résilience et la productivité de leurs fermes, pointant du doigt le chemin vers l’amélioration de la biodiversité à une échelle mondiale.

Plus d’informations sur : http://news.bioversityinternational.org/index.php?itemid=1819.

Un résumé mensuel des développements en biotechnologie agricole dans le monde ayant des implications pour les pays en voie de développement est réalisé par l’Institut d’Economie Rurale du Ministère de l’Agriculture, Bamako, Mali en collaboration avec le Service International pour l’acquisition des applications d'Agro-biotechnologie (ISAAA). http://www.isaaa.org. N’hésitez pas à nous contacter à knowledge.center@isaaa.org