NOUVELLES

Mondiales

Une étude JRC dit que les aliments biotech sont sûrs

Le Centre Commun de Recherches, laboratoire de recherches techniques et scientifiques de l’Union Européenne, partie intégrante de la Commission Européenne, a publié son rapport «Contribution scientifique et technique au développement d’une stratégie mondiale de la santé dans le domaine des OGM». Les principaux résultats de l’étude montrent que :

  • Des organisations ayant des connaissances très complètes ont déjà répondu de manière adéquate aux questions actuelles concernant la sécurité des aliments y compris celles concernant les produits GM. Les experts considèrent que c’est suffisant pour évaluer la sécurité des produits GM actuels.
  • Les développements en biotechnologie vont nécessiter des efforts encore plus grands pour maintenir une capacité adéquate afin de faire face aux nouveaux produits. 
  • Ces efforts R&D doivent être solidement ancrés dans un contexte international. 
  • Il est essentiel qu’un forum soit créé pour que les parties concernées se rencontrent régulièrement afin de partager leurs connaissances, d’identifier les zones d’amélioration, de prévoir les futurs développements et d’anticiper les besoins en efforts scientifiques et techniques.

Willy De Greef, Secrétaire Général de EuropaBio, l’Association Européenne des BioIndustries, a dit «Que les aliments fabriqués à partir de plantes biotech soient sans danger pour consommation humaine et animale n’est pas exactement une nouveauté. Nous espérons que les décideurs européens, qui ont insisté pour vérifier encore ce fait, vont maintenant agir en accord avec les conclusions sous la forme d’autorisation pour les produits biotech en temps réel».

Une copie du résumé du rapport est téléchargeable sur : http://ec.europa.eu/dgs/jrc/downloads/jrc_20080910_gmo_study_en.pdf


Augmenter les investissements du CGIAR pourrait prévenir de futures crises alimentaires

Une copie préliminaire du rapport «Recherche Agricole Internationale pour la sécurité alimentaire, la diminution de la pauvreté et l’environnement : qu’attendre de l’augmentation des investissements du CGIAR» a été récemment mise en ligne sur le site Internet de l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI). Le rapport de Joachim Von Braum et de ses collègues modélise l’impact potentiel du doublement des investissements de recherches sur la production agricole, la réduction de la pauvreté et les prix internationaux des aliments ainsi qu’une compilation des «options optimales» pour des investissements dans la recherche à grande échelle identifiés lors d’une étude détaillée réalisée par les centres du CGIAR.

Le rapport suggère qu’ «un scénario d’investissements élevés pourrait réduire le prix du maïs de 67% en 2025, celui du blé de 56% et celui du riz de 45%, tout en réduisant les coûts unitaires de production, principal revenu de l'exploitation agricole». Élargir l’investissement R&D en agriculture pourrait, cependant, être critique pour prévenir de futures crises alimentaires mondiales. Les 14 exemples «d’options optimales» pour les investissements de recherches à grande échelle d’un autre côté, de 10 à 150 millions de $ US par période de cinq ans devraient englober les grands domaines comme l’augmentation de la productivité agricole des cultures et des élevages, la réduction des risques, l’amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments, l’atténuation des effets du changement climatique, l’amélioration de la résilience des écosystèmes, l’amélioration de l’échange de germplasmes et l’amélioration de l’information des marchés et des chaînes de valorisation.

Le rapport peut être téléchargé sur http://www.ifpri.org/pubs/books/oc58.pdf

Afrique

Contrôler les maladies des plantes avec des nématodes

Des scientifiques de l’Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) et de l’Université de Gand en Belgique ont identifié certaines espèces de nématodes entomopathogènes (EPN) qui pourraient être déployées efficacement comme agent de contrôle biologique pour lutter contre les nuisibles des plantes en Afrique Sub-Saharienne. Les EPN sont des sont des vers ronds microscopiques dont la morphologie est similaire à celles de nématodes qui parasitent les plantes. Dans leur stade juvénile, ces vers fins voyagent avec les bactéries dans les intestins et ils peuvent tuer rapidement leur hôte, généralement en 48 heures. Ils se reproduisent jusqu’à ce que les ressources du cadavre soient épuisées puis ils migrent à la recherche d’un nouvel hôte.

Les EPN ont été utilisés, avec succès, pour contrôler les insectes nuisibles, en particulier dans les régions tropicales. Au Brésil, au Venezuela, en Égypte et dans les zones tropicales d’Australie, ils ont été utilisés pour gérer le charançon du bananier et la teigne des crucifères. Cependant, les informations sur les EPN indigènes en Afrique sont encore limitées. Le projet de l’IITA et de l’Université de Gand y répond en isolant les espèces locales, en déterminant l’association nématode/bactérie pour la production commerciale et en formant les fermiers pour une utilisation efficace et une bonne application des EPN.

Selon Françoise Kanga Messiga, coordinateur du projet «dans certaines limites, les EPN sont compatibles avec l’utilisation de pesticides chimiques puisque leur virulence n’est pas affectée. Plus important, l’utilisation des EPN est sans danger pour les utilisateurs et l’environnement puisque leur bactérie associée est sans danger pour les vertébrés et les végétaux». Toutefois, elle souligne que les EPN pourraient affecter certains insectes bénéfiques comme les pollinisateurs.

Lisez toute l’histoire à http://www.iita.org/cms/details/news_details.aspx?articleid=1772&zoneid=81


Un forum soutenu par les Nations Unies aide l’Afrique à profiter des gaz à effet de serre

Un accord de trois jours pour traiter et mettre en réseau a été conclu récemment lors du Forum Africain du Carbone organisé par les Nations Unies au Sénégal. La discussion s’est concentrée sur la manière dont le continent africain peut améliorer sa position sur le marché mondial du carbone. Quelques 600 participants de 60 pays ont participé au forum où des accords ont été forgés comme l’utilisation d’ampoules économes en énergie au Sénégal et l’engagement de 20 millions de $ US pour un partenariat public-privé pour évaluer les projets de compensation du carbone.

«La plupart reste à faire sous la forme de prise de conscience et de construction de capacités avant que les pays africains puisent tirer des avantages du protocole de Kyoto sur les Mécanismes de Développement Propre (MDP) mais une avancée a eu lieu et nous le voyons ici» a dit Daniele Violetti de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=27954&Cr=africa&Cr1=climate


L’Afrique du sud autorise les essais de sorgho biofortifiés

Le gouvernement sud-africain a autorisé les essais en serre de sorgho génétiquement modifiés contenant des concentrations plus élevées d’acides aminés essentiels, en particulier de lysine, de vitamines A et E et une plus grande disponibilité en fer et en zinc.

L’autorisation de réaliser les essais a été donnée au Conseil sud-africain de Recherches Scientifiques et Industrielles (CSIR), un des principaux contributeurs scientifiques du projet Sorgho Biofortifié pour l’Afrique (ABS). Le projet rassemble sept organisations africaines et deux américaines dont Africa Harvest, l’Institut International de Recherche sur les Cultures pour les Tropiques Semi-arides (ICRISAT), la Fondation Africaine de Technologie Agricole (AATF), l’université de Prétoria, l’université Berkeley de Californie et DuPont. L’ABS a reçu un financement de la fondation Bill & Melinda Gates pour développer un sorgho amélioré pour les zones arides et semi-arides du continent.

Dans un communiqué de presse, l’administrateur du CSIR Biosciences, Gatsha Mazithulela, a dit que l’autorisation est «dans le meilleur intérêt de la recherche scientifique et fournit une base pour faire la différence pour les personnes les plus nécessiteuses de notre continent». La malnutrition représente une grande partie de la charge de morbidité dans les pays en développement, en particulier en Afrique.

Lisez le communiqué de presse à http://ntww1.csir.co.za/plsql/ptl0002/PTL0002_PGE157_MEDIA_REL?MEDIA_RELEASE_NO=7522063


Revitaliser le secteur cacao du Liberia

L’Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) met en œuvre un programme phare pour aider le Liberia à remettre sur les rails son industrie du cacao. Via le programme cultures durables d’arbres (STCP), l’IITA et ses partenaires redonnent de l’énergie au secteur cacao du pays en construisant des capacités chez les fermiers et en leur fournissant du matériel de plantation de bonne qualité. L’industrie libérienne du cacao a terriblement souffert lors de la guerre civile de 1989 à 2003, la production ayant chuté de plus de 50%. L’IITA estime que l’amélioration de la production de cacao bénéficierait à plus de 30'000 familles de fermiers ou 150'000 libériens sur une population de 3,1 millions de personnes.

«Depuis sa création en 2006, le programme a directement formé près de 7000 fermiers sur la gestion intégrée des nuisibles et de la qualité (ICPQM) et la responsabilité sociale par le biais de la méthodologie pour les écoles agricoles (FFS)» a dit le directeur pour le Liberia du programme STCP, MacArthur Pay-Bayee. En plus de la formation, les fermiers reçoivent des semences de variétés améliorées de cacao provenant de l’Institut National de Recherches Agronomiques (CNRA) en Côte d’Ivoire. Ces variétés à hauts rendements, résistantes aux maladies et précoces produisent des fruits dans les trois premières années si les pratiques agricoles recommandées sont suivies.

Plus d’informations sur : http://www.iita.org/cms/details/news_details.aspx?articleid=1789&zoneid=81


Vaincre un tueur de bananier en Afrique de l’est

La banane est un aliment de base pour plus de 14 millions d’ougandais. Les variétés de bananiers sont très sensibles au flétrissement bactérien du bananier. Si, en 2001, il était observé dans deux districts en Ouganda, il est présent dans 32 districts en 2005. Depuis la production de bananes a dégringolé de 65 à 80 %. Un projet pour résoudre ce problème a été lancé il y a deux ans par l’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture (FAO) et le ministre ougandais de l’Agriculture, de l’Industrie animale et de la Pêche. Des écoles agricoles ont été ouvertes dans cinq districts pour aider les planteurs locaux à acquérir les connaissances pratiques permettant de prévenir la maladie et sa dispersion.

Les formations pratiques pour les fermiers ont été réalisées en fonction du cycle de production de la banane. Elles comprennent des cours et des activités pratiques de manière à ce que les connaissances soient directement utilisables. Les techniques enseignées étaient simples et ne demandaient pas de produits chimiques comme ne planter que des germinations saines, utiliser des cendres pour lutter contre la maladie ou enlever à la main les bourgeons mâles qui sont une porte d’entrée pour de nouvelles infections au lieu de les couper avec des couteaux qui tendent à disperser la maladie d’arbre en arbre. Les officiels ougandais estiment que le problème est maintenant maîtrisé à 75% et que les formations devraient aussi être menées dans d’autres districts en Ouganda. La FAO est maintenant optimiste, ces écoles seront aussi efficaces dans les pays voisins comme la Tanzanie, l’Éthiopie, le Rwanda et la République Démocratique du Congo.

Pour les détails concernant le projet, allez sur : http://www.fao.org/newsroom/en/news/2008/1000921/index.html


Le Kenya renforce les facilités de recherches sur le maïs

Le gouvernement kenyan a mis en service un site de sélection du stress au centre Kiboko de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles à Kibwezi. Un site ouvert de quarantaine pour les plantes génétiquement modifiées sur 40 acres de terres isolées est déjà disponible. Ces facilités, mises en place pour soutenir le projet Maïs tolérant à la sécheresse pour l’Afrique (DTMA) et co-financées par la fondation Bill & Melinda Gates et la fondation Howard G. Buffet, sont mises en œuvre par le KARI et le Centre International pour l’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT). Le site sera aussi utilisé comme centre de formation pour les sélectionneurs de maïs, les techniciens et les étudiants des pays africains.

Le projet DTMA a une vision stratégique de 10 ans pour créer des variétés de maïs avec des rendements significativement plus élevés dans des conditions de sécheresse, une augmentation de 20-30% de la productivité moyenne dans les conditions de petites fermes et atteindre 30-40 millions de fermiers en Afrique Sub-Saharienne. «Notre but est que ce centre grandisse pour héberger des facilités qui seront utilisées par les scientifiques localement et internationalement. Nous souhaitons héberger des étudiants qui veulent entreprendre des recherches stratégiques pour résoudre les problèmes des fermiers» a dit le directeur du KARI, Ephraim Mukisira.

L’article de presse est disponible sur : http://africasciencenews.org/asns/index.php?option=com_content&task=view&id=675&Itemid=1


Les fermiers vont profiter plus du coton biotech en Afrique de l’ouest

Les estimations de la productivité du coton Bollgard II de Monsanto au Burkina Faso à partir des essais en champ indiquent que les cultivateurs de la variété biotech vont bien bénéficier de la technologie. Un gain de récolte de 15% avec une pression de lépidoptères nuisibles faible à modérée a été observé et les pulvérisations d’insecticides ont été réduites des deux tiers dans les essais de coton Bt.

L’augmentation de rendement du coton Bt a été numérisée pour la traduire en gain économique de 79 à 154 $ par hectare. Les gains actuels, cependant, pourraient être supérieurs car les données numérisées pourraient être sous-évaluées en raison de la faible densité de nuisibles rencontrée sur le site de recherche, a dit Jeffrey Vitale de l’université d’État de l’Oklahoma et ses collègues dans l’industrie qui ont réalisé l’étude économique. La plus forte densité du nuisible, Helicoperva armigera, enregistrée durant la période d’essais était de seulement 4’096 insectes par hectare alors que sous des conditions actuelles de cultures normales au Burkina Faso, elle est de 12’000 à 17’000 insectes par hectare.

L’étude utilise les données du coton Bt Bollgard II testé par l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) à Farako-Ba près de la ville de Bobo Dioulasso et de Kouaré près de la ville de Fada N’gourma. L’INERA a planté le coton Bt avec les variétés locales FK-37 et STAM 59 A.

Pour lire l’article complet, allez sur : http://crop.scijournals.org/cgi/content/abstract/48/5/1958


Le ministre kenyan de l’agriculture demande une direction claire pour la biotechnologie

Le ministre kenyan de l’Agriculture, William Ruto, a exprimé son souci de «voir tous les pays africains adopter une politique et un cadre réglementaire pour le développement et l’utilisation de la technologie. Cela va relancer la croissance du secteur privé, le commerce frontalier et l’intégration rapide de l’Afrique dans la bio-économie mondiale». Ces remarques ont été rapportées durant le Congrès All Africa sur la biotechnologie qui s’est déroulé à Nairobi (Kenya).

Le congrès qui voulait rassembler diverses parties concernées pour discuter de la biotechnologie en tant qu’outil important en agriculture a été sponsorisé par le Forum Africain des Parties concernées par la Biotechnologie, l’Union Africaine et d’autres partenaires. Ruto a encouragé les participants à s’assurer que «les résultats de ce congrès fournissent une direction claire pour l’Afrique dans le domaine du développement et de l’utilisation de cette technologie toujours plus bénéfique».

Pour les articles du congrès, allez sur : http://abneta.org/congress/


L’ICRISAT va ré-établir un centre au Nigeria

Le Nigeria va à nouveau héberger l'Institut International de Recherche sur les Cultures pour les Tropiques Semi-Arides (ICRISAT). L’ICRISAT, qui avait un centre de recherches à Kano (Nigeria) en 1987, a signé un nouveau mémorandum d’accord (MOU) avec le Conseil Nigérien de la Recherche Agricole (ARCN). Le directeur général de l’ICRISAT, William Dar, et l’administrateur de l’ARCN, By Abubakar, ont signé le MOU qui facilite le ré-établissement du centre. Cette seconde collaboration espère renforcer les programmes de recherche au Nigeria, assurer une coopération mutuelle parmi les scientifiques, faciliter les échanges de germplasme, de matériel de sélection, d’informations scientifiques et techniques ainsi que se concentrer sur le développement de capacités. En particulier, le programme de recherches régionales et de formation va se concentrer sur le sorgho et le millet ainsi que sur la gestion des ressources naturelles en Afrique de l’ouest et du centre.

Plus de détails dans le communiqué de presse : http://www.icrisat.org/Media/2008/media23.htm

Amériques

Les scientifiques KSU développent des sorghos résistants aux herbicides

La gestion des mauvaises herbes est une des plus grandes préoccupations des producteurs de sorgho grains mais les scientifiques de l’université d’État du Kansas ont trouvé un moyen de remédier au problème. Kassim Al-Khatib, professeur de physiologie des mauvaises herbes, et ses collègues ont développé une lignée de sorgho grain résistante aux herbicides. La lignée de sorgho est tolérante à l’acétolactate synthétase (ALS), inhibiteur des herbicides comme Steadfast, Accent, Resolve et Ally.

«Cette technologie a un excellent potentiel pour contrôler les mauvaises herbes à larges feuilles et les herbacées dans les cultures de sorgho en utilisant des herbicides post-émergents» a dit Al-Khatib, ajoutant qu’il s’attend à une forte acceptation des producteurs parce qu’aucun herbicide post-émergence n’est actuellement disponible pour gérer les herbacées adventices dans les cultures de sorgho. L’équipe impliquée dans le projet travaille aussi avec le programme Plus Faible Utilisation des Pesticides de l’Agence Américaine de Protection de l’Environnement ainsi que pour enregistrer l’utilisation de l’herbicide Steadfast sur le sorgho résistant-ALS

Lisez l’article sur : http://www.oznet.ksu.edu/news/story/briefs090408.aspx

RECHERCHES

Effets des plantes résistantes aux insectes sur les abeilles solitaires

Très peu d’études se sont penchées sur les effets des plantes résistantes aux insectes sur les abeilles solitaires. Roger Konrad et ses collègues de l’Institut Fédéral Suisse de Technologie à Zürich et de l’Université de Newcastle Upon Tyne ont ajouté leurs recherches à la liste puisqu’ils ont étudié les «effets potentiels du colza exprimant l’oryzacystatine-1 (OC-1) et des protéines insecticides purifiées sur les larves des abeilles solitaires Osmia bicornis». L’article, publié dans le journal en ligne PLoS ONE, rapporte que les plantes transgéniques exprimant l’inhibiteur de la protéase cystéine OC-1 et la toxine Bt Cry1Ab ne poseraient pas de risques aux larves d’abeilles. Les plantes exprimant la lectine du perce-neige (agglutinine de Galanthus nivalis) seraient, elles, néfastes si les abeilles sont exposées à des taux élevés de la protéine. Ces résultats obtenus pour O. Bicornis en tant qu’espèce modèle seraient pertinents pour une grande proportion des env. 700 espèces d’abeilles sauvages que l’on trouve en Europe puisque la plupart d’entre elles sont aussi polylectiques (collectent le pollen d’un large éventail de fleurs), butinent sur les espèces agricoles et se reproduisent durant la floraison de ces espèces.

Pour plus de détails, lisez l’article complet sur : http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0002664


Le coton Bt protège les plantes voisines des nuisibles

Le coton génétiquement modifié exprimant la protéine Bt réduit les populations de nuisibles mais il protège aussi les plantes voisines qui n’ont pas été modifiées avec Bt, selon les découvertes de scientifiques de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles. Leur travail est publié dans le dernier numéro de Science.

Kung Ming Wu et ses collègues ont analysé des données de 1997 à 2007 concernant la culture du coton Bt dans 6 provinces du nord de la Chine, soit 38 millions d’hectares de terres agricoles cultivées par 10 millions de fermiers. Ils ont comparé les données avec les informations sur les populations de nuisibles dans la région en se concentrant sur la noctuelle du coton (Helicoverpa armigera). L’équipe a trouvé que l’introduction du coton Bt, en particulier durant la période 2002-2006, a conduit à une diminution de la population de noctuelles sur le coton mais aussi sur les autres plantes cultivées hôtes Wu et l’équipe de chercheurs suggèrent que cela pourrait être dû au fait que le coton Bt est habituellement l’hôte principal des œufs de la première génération de larves et agit en tant que source pour les générations suivantes pour les autres hôtes. Wu et ses collègues reconnaissent que les insectes peuvent développer des résistances à la toxine Bt et que les cotons Bt ne doivent pas être la seule méthode de contrôle des nuisibles.

L’article est disponible à http://dx.doi.org/10.1126/science.1160550. Pour plus d’informations, lisez http://www.aaas.org/news/releases/2008/0918china_cotton.shtml


Étude : les abeilles peuvent servir d’intermédiaire pour le flux de transgènes

Des scientifiques de l’Institut de Recherche pour le Développement basé à Nairobi rapporte que les abeilles ont le potentiel de faciliter le flux de transgènes des plantes cultivées vers les espèces sauvages apparentées sur plusieurs kilomètres. L’équipe a utilisé la dolique pollinisée par les insectes et le radiorepérage de l’abeille charpentière (Xylocopa flavorufa) pour déterminer les mouvements des pollinisateurs et leur implication pour un flux à longue distance via le pollen. Selon l’article publié par les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l’étude a été déclenchée par la libération imminente d’une dolique génétiquement modifiée, résistante aux insectes.

Les résultats ont révélé que l’abeille charpentière a un vol d’une longueur d’environ 7,2 kilomètres. Les scientifiques ont aussi trouvé que les abeilles charpentières visitent normalement deux groupes de doliques sauvages et un champ de dolique lors d’un vol de nourriture (de la sortie du nid au retour au nid). Les résultats, cependant, indiquent que le mouvement de pollen au-delà de quelques centaines de mètres a une faible probabilité. Remy S. Pasquet, co-auteur de l’étude, a dit que puisque des grandes superficies ne peuvent être examinées et garanties sans doliques sauvages ou échappées, un isolement strict des plantes transgéniques par la distance n’est pas réalisable.

Pour plus d’informations, lisez : http://www.alphagalileo.org/index.cfm?_rss=1&fuseaction=readrelease&releaseid=532341 Téléchargez l’article sur http://dx.doi.org/10.1073_pnas.0806040105

ANNONCES

Conférence internationale sur la banane en Afrique

La conférence « Banane et banane plantain en Afrique: exploiter les partenariats internationaux pour augmenter l’impact de la recherche» se déroulera du 5 au 9 octobre 2008 au Leisure Lodge Resort à Mombasa (Kenya). C’est la première réunion panafricaine pour relier la recherche et les marchés dans un contexte africain. Cette conférence est organisée par l’Institut International d'Agriculture Tropicale en partenariat avec Bioversity International, le Forum pour la recherche agricole en Afrique, la Société Internationale des Sciences Horticoles et l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles. Pour une note d’information sur la banane et la conférence, allez sur : http://www.cgiar.org/monthlystory/september2008.html. Les informations sur la conférence sont disponibles sur : http://www.banana2008.com/cms/details/index_details.aspx


Cours d’introduction à la bioinformatique en Égypte

Dans le cadre du plan de travail du réseau régional de biotechnologie agricole, l’Association des Institutions de Recherches Agricoles d’Afrique du Nord et du Proche Orient (AARINENA) en collaboration avec l’Institut de Recherches sur le Génie Génétique Agricole (AGERI) et le Forum Mondial pour la Recherche Agricole hébergera un cours de formation d’introduction à la bioinformatique à AGERI, Gizeh (égypte) du 23 novembre au 2 décembre 2008.

Pour des questions sur la participation sponsorisée à la formation, contactez le Dr. Dina El-Khishin à khishin@ageri.sci.eg

Document Reminders

Cadre pour un partenariat mondial sur la construction de capacités en sélection végétale

L’Initiative de Partenariat Mondial pour la Construction de Capacité en Sélection Végétale (GIPB), une plateforme facilitée par l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a publié un rapport d’un groupe combiné sur la «formulation d’un cadre de mise en œuvre et d’organisation pour l’initiative de partenariat mondial pour la construction de capacité en sélection végétale». Il n’y a pas de meilleure période, dit le rapport, «pour améliorer l’accès et l’utilisation durable des ressources génétiques des plantes afin d’aider à lever les barrières qui limitent la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays en voie de développement».

Le rapport suggère une meilleure utilisation de la diversité génétique via la sélection et l’amélioration des systèmes de production pour s’attaquer au défi énorme de l'élargissement de la génétique et l'adaptabilité de base des systèmes de culture. Cependant, il est nécessaire d’avoir une initiative de construction de capacités qui puisse générer la masse critique de sélectionneurs végétaux et de professionnels dans le domaine qui travaillent en réseau et augmentent la durabilité. La GIPB a été identifiée comme un élément clé pour mobiliser les partenariats entre les fournisseurs de services institutionnels et les bailleurs de fonds.

Le rapport complet est disponible à : http://km.fao.org/gipb/images/pdf_files/gipb%20task%20forces%201%20and%202%20-%20final%20report%20executive%20summary.pdf


Lettre sur le rendement des cultures biotech

PG Economics Ltd., un consultant indépendant basé au Royaume Uni, spécialisé dans l’analyse de l’impact des nouvelles technologies en agriculture, a publié une lettre sur «Focus sur le rendement - les cultures biotechnologiques: la preuve, les résultats et les impacts ». C’est un résumé des principales découvertes concernant l’impact des plantes biotech (1996-2006) principalement les effets sur le rendement, ainsi que c’est détaillé dans un article d’un journal scientifique à examen collégial «Impact mondial des cultures biotech : effets socio-économiques et environnemental, 1996-2006 » par Graham Brookes et Peter Barfoot.

Téléchargez une copie à http://www.pgeconomics.co.uk/pdf/GM_Crop_yield_summary.pdf