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Voici le Bulletin de Juin 2017
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Adesina a remporté le prix mondial de l’alimentation 2017

Le lauréat 2017 du prix mondial de l’alimentation est le Dr. Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (AfDB). Ce prix récompense ses efforts dans l’amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique depuis 25 ans. Le nom du lauréat a été annoncé lors d’une cérémonie au département américain de l’agriculture le 26 juin.

Avant ses réalisations en tant que président de l’AfDB, le Dr. Adesina a eu des succès décisifs en tant que ministre de l’Agriculture au Nigeria (2011-2015), en particulier l’introduction du système E-wallet pour éliminer la corruption dans la distribution des engrais. Les politiques, qu’il a mis en œuvre pour augmenter la production alimentaire de 21 millions de tonnes au Nigeria, ont attiré 5.6 milliards de dollars US d’investissements venant du secteur privé en agriculture. A cause de cela, il a été connu comme le « ministre des fermiers ». Il a aussi joué un rôle critique en mettant en place l'union pour une révolution verte en Afrique, dont il a été vice-président et a poussé pour l'extension des prêts des banques commerciales aux agriculteurs au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda, au Ghana et au Mozambique.

« Comme quelqu'un qui est sorti de la pauvreté, je sais que la pauvreté n'est pas jolie » a dit le Dr. Adesina. « La mission de ma vie est de sortir des millions de personnes de la pauvreté, en particulier les fermiers des zones rurales de l’Afrique. Nous devons donner de l’espoir et transformer l’agriculture en entreprise dans toute l’Afrique afin de créer de la richesse pour les économies africaines. Le Prix Mondial de l’Alimentation m’offre une plateforme mondiale encore plus grande pour que cet avenir se produise beaucoup plus rapidement pour l’Afrique » a dit le Dr. Adesina.

Lisez le communiqué de presse du Prix Mondial de l’Alimentation.


Les autorisations des plantes GM renforcent les marchés des aliments GM

Le marché mondial des aliments GM devrait augmenter à un taux de croissance d’environ 5% entre 2016 et 2023, selon le rapport de Occams Business Research and Consulting Pvt. Ltd. La croissance du marché mondial des aliments GM est principalement attribuée à l’augmentation du nombre d’autorisations d’aliments GM dans de nombreux pays, parmi d’autres facteurs.

Le rapport mentionne aussi, selon l’ISAAA, qu’environ 92% des grains de maïs cultivés aux USA étaient GM en 2015, comme 94% des cultures de soja. Le réseau Canadien d’Action en Biotechnologie rapporte aussi qu’en 2015 environ 80% du maïs et 60% du soja produits au Canada étaient GM. D'autres principales conclusions du rapport : 

  • L’augmentation de la production d’aliments GM est le principal facteur d’entraînement qui augmente la croissance du marché.
  • L’Amérique du Nord a enregistré la plus forte part de revenus en 2016.
  • Le segment type de culture détenait la part la plus importante des revenus en 2016 à cause de l’augmentation de la production des cultures GM dans le monde.
  • Le développement de produits est la stratégie clé adoptée par les acteurs du marché des aliments GM.
Pour plus de détails, allez sur le site Internet de Occams Research.


Un rapport montre les 20 ans de bénéfices économiques et environnementaux dus aux cultures GM

La biotechnologie des cultures a diminué de manière importante l’impact environnemental de l’agriculture et a stimulé la croissance économique durant les 20 ans d’utilisation selon le nouveau rapport de PG Economics. Le rapport, revu par des pairs, « GM Crops: Global Socio-economic and Environmental impacts 1996-2015 », écrit par Graham Brookes et Peter Barfoot, présente aussi la contribution de la biotechnologie dans la préservation des ressources naturelles de la terre tout en permettant aux fermiers de cultiver plus de plantes de meilleures qualité.

Le rapport met en avant le fait que la biotechnologie a montré les bénéfices suivants : · Diminution des émissions de gaz à effet de serre par l’agriculture en utilisant des cultures tolérantes aux herbicides et en réduisant le labourage. Cette baisse équivaut à enlever 11.9 millions de voitures des routes.

  • Diminution des traitements de protection des cultures de 619 millions kg
  • Contribution à la sécurité alimentaire et diminution de la pression pour utiliser plus de terres afin de maintenir la production (les terres supplémentaires équivaudraient à 11% des terres arables des USA ou 31% des terres arables du Brésil ou 13% des superficies cultivées en Chine)
  • Permettre aux fermiers d’avoir de meilleurs rendements, ce qui conduirait à une augmentation de 180.3 millions de tonnes de soja, 357.7 millions de tonnes de maïs, 25.2 millions de tonnes de fibres de coton et 10.6 millions de tonnes de colza.
  • Soutenir le niveau de vie des petits exploitants des pays en voie de développement, en atteignant un niveau agricole net économique de 15.5 milliards de dollars pour la seule année 2015.
  • Aider à atteindre un succès économique mondial : les fermiers des pays en voie de développement ont gagné 5.15 $ pour chaque dollar investi dans les graines de plantes cultivées GM.
Téléchargez une copie du rapport et lisez le communiqué de presse pour plus de détails.

Afrique

Une nouvelle union cherche à accélérer l’amélioration des plantes en Afrique

L’Union Internationale, formée pour accélérer l’amélioration des plantes en Afrique sub-saharienne, a été inaugurée au Centre John Innes à Norwich (UK) le 16 juin 2017.

L’Union pour Accélérer l’Amélioration des Plantes en Afrique (ACACIA) a pour objectif de soutenir les scientifiques africains dans leurs efforts pour trouver des voies leur permettant de répondre aux préoccupations de sécurité alimentaire en maximisant l’impact de la science de pointe et de la technologie du centre John Innes en Afrique. L’union a été formée via les efforts de ses membres fondateurs, y compris l’Institut International de Recherche sur le Bétail (ILRI) et le centre John Innes.

« L’Afrique possède un quart des terres arables du monde mais elle ne produit que 10% de la production agricole mondiale » a dit le directeur de l’ILRI, Jimmy Smith. « Les partenariats consolidés via ACACIA renforceront l’accès aux outils pour l’amélioration des plantes pour le bénéfice ultime des petits exploitants en Afrique » a-t-il ajouté.

Pour plus de détails, allez sur le site Internet du Centre John Innes.


Les pays africains lancent le rapport mondial sur les plantes GM commercialisées

Le rapport annuel 2016 sur L’état mondial des plantes GM commercialisées (ISAAA Brief 52) a été lancé au Cameroun et au Malawi. Le rapport a aussi été lancé virtuellement à Nairobi (Kenya) le 13 juin 2017.

Au Cameroun, le rapport a été présenté lors de la réunion de coordination du Service Africains des fournisseurs de services en Biosécurité à Yaoundé le 4 mai 2017. Les participants de la réunion et 10 journalistes camerounais y ont assisté. Il était présidé par le Dr. David Mbah, secrétaire exécutif de l’Académie Camerounaise des Sciences. Le Dr. Mbah a dit que le pays « a choisi de prendre les essais en champs de coton GM comme point de départ afin que les personnes puissent avoir une chance de voir qu’il n’y a rien à craindre car le processus scientifique et réglementaire est rigoureux ». Il a ajouté qu’une fois que les camerounais auront confiance en la technologie, un plus grand nombre de plantes GM sera introduit dans le pays.

Au Malawi, le Dr. Albert Changaya, contrôleur de la vulgarisation scientifique et des services techniques, a pressé les journalistes de « porter des messages basés sur des preuves scientifiques et des faits de sorte que les gouvernements puissent accélérer la prise de décision ». Il a atténué les peurs concernant les plantes GM, déclarant que la technologie a fourni un outil viable pour améliorer la productivité agricole. Le lancement a eu lieu le 7 juin 2017 lors d’un atelier de travail régional de formation des médias organisé par le Département des Services de Recherche Agricole du Malawi, le COMESA et l’ISAAA. Il a été suivi par 40 journalistes du Malawi, du Swaziland, de Zambie et du Zimbabwe, qui ont aussi eu la possibilité de visiter un essai variétal de coton Bt au centre du Malawi. « Nous croyons en nos scientifiques et nous avons vu les perspectives du coton Bt qui produit plus de 30 balles par plantes au lieu de 6-8 balles par plante pour les cotons traditionnels de nos fermiers » s’est lamenté Jennifer, un fermier cultivant du coton à Chitala. « Les fermiers sont les meilleurs juges et seront les premiers à rejeter la technologie si elle n’apporte rien. Ce dont ils ont besoin c’est de la possibilité de prendre cette décision de manière pratique» a dit le Dr. Getachew Belay, conseiller principal Biotechnologie du COMESA. Le Malawi a accordé sa première autorisation de libération volontaire dans l’environnement du coton Bt en 2016.

Pour l’Afrique, 2016 a été la 19ème année de commercialisation de cultures GM. Au total 13 pays, contre 11 en 2015, ont soit planté, mené des essais ou fait la transition vers l’accord d’autorisations pour la libération volontaire de diverses plantes GM. L’Afrique du Sud et le Soudan ont planté un total de 2.8 millions d’hectares de cultures GM sur les 185.1 millions d’hectares cultivés dans le monde.

Pour plus d’informations, contactez le directeur du centre africain de l’ISAAA, le Dr. Margaret Karembu (mkarembu@isaaa.org).


Le public apprend à connaitre la biotechnologie pour une agriculture intelligente face au climat lors de la journée mondiale de l’environnement en Ouganda

« Je crois en l’énergie verte, l’agriculture verte et l’économie verte. Nous ne pouvons pas perdre plus de temps, laissez-nous nous battre ensemble pour notre planète » a dit l’ambassadeur français en Ouganda, Mme Stephanie Rivoal, qui parlait au nom de l'Union Européenne lors des célébrations de la Journée mondiale de l'environnement dans le district d’Ibanda le 5 juin 2017.

Mme Rosa Malongo, le représentant-résident du programme développement des Nations Unies en Ouganda, a loué le gouvernement qui a inclus des politiques soutiennant la durabilité environnementale dans le cadre légal. Elle a demandé que le gouvernement exploite des moyens intelligents dont l’agriculture résiliente au climat utilisant les technologies disponibles pour en finir avec la dégradation environnementale.

Parlant lors d’un après-midi chaud et humide, le président de l’Ouganda et l’invité d’honneur, Yoweri Museveni, ont appelé les ougandais à conserver les zones humides, les forêts et les eaux libres forêts et les eaux libres qui, à leur tour assureront un climat propice à l'agriculture.

Le Centre Ougandais d’Information en Sciences de la vie, avec d’autres acteurs du domaine de la biotechnologie, comme le Programme pour les Systèmes de Biosécurité (PBS), ont participé à cet évènement sous les auspices du Consortium Ougandais de Biotechnologie et de Biosécurité pour sensibiliser le public sur le rôle de la biotechnologie dans l’agriculture intelligente vis-à-vis du climat et la durabilité environnementale. L’importance des différentes biotechnologies agricoles développées par l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO) dont le maïs tolérant aux insectes et à la sécheresse ainsi qu’un riz efficace pour l’azote et l’eau, entre autres pour assurer la résilience vis-à-vis d’un climat en changement et contribuer à un environnement sain et digne pour tous a été discuté avec les invités dans la tente biotechnologie.

L’évènement a été suivi par plus de 1’000 participants dont des officiels gouvernementaux, des représentants des organisations locales et internationales, des institutions gouvernementales, des communautés locales de fermiers, des médias, des représentants des secteurs de l’énergie et de l’environnement, entre autres.

Pour plus d’informations, contactez le coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.


Les fermiers tanzaniens pressent le gouvernement de hâter l’apport de plantes GM

Les fermiers de la province de Mwanza, Nord-est de la Tanzanie ont prié leur gouvernement de hâter la libération des plantes GM, qui peuvent, selon eux, leur éviter des pertes de récoltes. Les fermiers cultivant du maïs, manioc et coton, dont les cultures ont été fortement affectées par les nuisibles, foreur de la tige, mosaïque du manioc et vers du coton respectivement, ont dit avoir utilisé des chimiques et des méthodes de contrôle des cultures contre les nuisibles et les maladies avec peu de succès au cours des années.

La capacité de récoltes de M. Chongo Ngundamira, un fermier du District de Buchosa dans la zone pointée pour les coûts élevés du contrôle des nuisibles et des maladies, a diminué. « Nous avons entendu que les scientifiques travaillent sur les maïs, maniocs et cotons GM qui nécessiteront moins de traitements car les plantes s’auto-protègent contre les nuisibles et maladies. Nous prions le gouvernement de hâter la diffusion de ces plantes car elles nous aideront à économiser sur les coûts de production et à diminuer les pertes de culture » a dit M. Chongo. Il a ajouté que dans les circonstances actuelles, les fermiers font face à des pénuries alimentaires perpétuelles en raison des défis, mais la leur est une terre productive.

Les fermiers ont exprimé leurs sentiments quand les journalistes, scientifiques et les officiels du gouvernement tanzanien ont visité leurs fermes lors d’une formation des médias à Mwanza, qui a eu lieu du 29-31 mai 2017. La formation était organisée par le Forum Libre de Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB-Tanzanie), afin d’attirer l’attention des journalistes et des scientifiques et améliorer leur coopération dans le but d'assurer une information précise, fondée sur les faits et les rapports de la biotechnologie agricole équilibrée.

« Nous travaillons sans relâche pour faire en sorte que les agriculteurs obtiennent les plantes GM résistantes aux nuisibles et aux maladies aussi vite que possible et prions le gouvernement de continuer à fournir un environnement politique favorable » a assuré le Dr. Nicholas Nyange, chercheur de la Commission Tanzanienne pour la Science, Technologie et l’Innovation (COSTECH). Mme Laurancia Mulalo, principal agent sur le terrain agricole dans la région, a dit qu’ils travaillent étroitement avec les fermiers pour assurer les récoltes malgré les défis biotiques auxquels ils font face, couplé avec des sécheresses récurrentes.

Le Dr. Alois Kulaya, directeur du projet « Maïs économe en eau pour l’Afrique » (WEMA) en Tanzanie, a invité les journalistes à avancer avec les scientifiques via le développement de produits de la biotechnologie agricole pour assurer un partage de l’information approprié et crédible. Les sentiments ont été repris par M. Daniel Otunge, directeur du programme pour l’OFAB-Afrique à la Fondation Africaine de Technologie Agricole (AATF), qui a encouragé les journalistes à observer une responsabilité dans les reportages en biotechnologie même s'ils tentent d'équilibrer leurs histoires.

Pour plus d’informations, contactez Philbert Nyinondi, Coordinateur de l’OFAB-Tanzanie, à nyinondi@gmail.com.

Amériques

La recherche a trouvé une voie pour améliorer la fixation de l’azote chez les légumineuses

Des scientifiques de l’université du Kentucky dirigé par le Professeur Hongyan Zhu ont découvert une voie plus efficace permettant aux légumineuses de fixer l’azote. Zhu et son équipe ont trouvé deux peptides antimicrobiens dans la légumineuse Medicago truncatula qui tuent certaines bactéries rhizobiennes lorsque la fixation d’azote commence. M. truncatula est apparenté à la luzerne, une légumineuse fourragère.

Zhu croit que les protéines antimicrobiennes fonctionnaient à l’origine pour tuer les bactéries quand elles sont entrées dans la plante, mais qu’elles ont évolué pour manipuler certaines bactéries afin de commencer le processus de fixation de l’azote. Les bactéries qui ne tolèrent pas les peptides meurent quasi immédiatement. « Cette découverte offre aux scientifiques une stratégie pour améliorer la fixation de l’azote chez les légumineuses en sélectionnant ou manipulant ces gènes pour accepter plus de bactéries. Cela pourrait potentiellement permettre aux légumineuses de fixer plus d’azote » a dit Zhu.

Pour plus de détails, lisez les informations de l’université du Kentucky.


Prendre la première étape vers le développement de coton épigénétiquement modifié

Les fermiers américains cultivant du coton font face à des moments difficiles avec le temps imprévisible qui prévaut et la diminution des prix du coton. Avec la nouvelle étude de Z. Jeffrey Chen de l’université du Texas à Austin, les fermiers cultivant du coton pourraient connaître de meilleurs jours à l’avenir. Chen et son équipe ont développé un coton plus productif en utilisant la modification épigénétique. L’étude est publiée dans Genome Biology.

Les chercheurs ont identifié plus de 500 gènes qui sont épigénétiquement modifiés entre les variétés sauvages de coton et le coton domestiqué. Certains de ces gènes sont connus pour être liés à des caractères agronomiques ou de domestication. Cette information pourrait aider les sélectionneurs à choisir les gènes qu’ils veulent modifier tels que la résistance à la sécheresse, la chaleur ou les nuisibles.

Ils ont trouvé des changements dans la méthylation de l’ADN car les variétés sauvages se sont combinées pour former des hybrides ; les hybrides se sont adaptés pour changer dans leur environnement et, finalement, les humains les ont domestiqués. Une découverte importante est que le changement qui permet au coton d’aller d’une plante adaptée seulement à la croissance sous les tropiques à une qui pousse dans les autres parties du monde n’était pas un changement génétique mais un changement épigénétique. De plus, ils ont découvert que le coton sauvage possède un gène méthylé qui l’empêche de fleurir quand les jours sont longs, comme ils le sont l’été de nombreux endroits, y compris aux USA et en Chine. Chez le coton domestiqué, ce gène perd sa méthylation, ce qui lui permet d’être exprimé, un changement épigénétique permettant au coton de conquérir le monde.

Lisez l’article original dans UT News.

Asie et Pacifique

Progrès actuels dans la technologie d’édition de génome et son utilisation dans l’amélioration des plantes

L’Institut de Génétique Agricole (AGI), un laboratoire conjoint de l’AGI, Centre International pour l’Agriculture Tropicale (CIAT) et du Centre RIKEN pour les Ressources Durables de la Science (RIKEN CSRS), a hébergé par le symposium « Current Advances of Genome Editing Technology and its Application in crop improvement » le 12 mai 2017 à Hanoi (Vietnam).

Les participants étaient composés du Prof. Le Huy Ham, Directeur Général de l’AGI, le Dr. Hiroyuki Tsuji de l’université de la cité de Yokohama (YCU) (Japon), les Dr. Masaki Endo et Seiichi Toki de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles et Alimentaires, le Dr. Seki de RIKEN (Japon) et les scientifiques de différentes institutions et universités du Vietnam.

Les présentations ont montré l’énorme potentiel et la promesse de la technologie d’édition du génome comme une avancée dans la sélection végétale. Les scientifiques japonais ont été briefés au sujet du projet sur l’amélioration des techniques d’édition du génome et la mise en place des réseaux de recherche ; les avancées actuelles dans la technologie d’édition du génome au Japon ; un panorama du projet manioc de RIKEN et l’application de la technologie d’édition du génome à la recherche sur le manioc ; la fonction moléculaire des gènes florigen chez le manioc ; l’état et les défis de la recherche de transformation du manioc au Vietnam; et l’édition du génome chez le riz.

Les défis et les perspectives de la technologie d’édition du génome au Vietnam ont été discutés par les scientifiques du Vietnam et du Japon. Les nouvelles technologies, dont l’édition du génome, sont de plus en plus utilisées dans la recherche et le développement de nouvelles variétés de plantes qui avancent vers la commercialisation.

Pour plus de détails, contactez le Dr. Pham Thi Ly Thu de l’Institut de Génétique Agricole à phamthilythu@yahoo.com.

Europe

L’EFSA réitère les précédentes conclusions de l’évaluation des risques pour NK603 qu’elle juge valides et applicables

L’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA), à la demande de la Commission Européenne (EC), a évalué la publication scientifique 2016 de Robin Mesnage et al., y compris sa pertinence pour l’évaluation des risques du maïs NK603. La publication analyse les profils protéomiques et métabolomiques des grains de maïs NK603 et les a comparé à ceux d’une lignée de maïs non-GM utilisée pour la comparaison. Les auteurs ont quantifié les niveaux d’expression de la protéine CP4 EPSPS chez le maïs NK603 et ont conclu que le maïs NK603 n’est pas équivalent du point de vue composition au maïs de comparaison non-GM.

L’EFSA a trouvé de graves lacunes dans la conception expérimentale de l’étude, ainsi que des incertitudes de la pertinence du test de matériel utilisé par les auteurs. De plus, l’interprétation des résultats est incomplète, parce que les auteurs ne tiennent pas compte de la variabilité naturelle des critères d’évaluation étudiés. L’EFSA n’est aussi pas certaine que le potentiel de contamination des matériaux de l’étude par des pathogènes et des effets de confusion connexes sur les résultats de l’étude.

L’EFSA a conclu que les résultats publiés par Mesnage et al. sont insuffisants pour nécessiter la révision des conclusions de l’évaluation des risques du maïs NK603, et ne présentent aucune information scientifique pour invalider les précédentes conclusions du groupe d’évaluation des risques des OGM de l’EFSA concernant le maïs NK603. Par conséquent, l’EFSA considère que les précédentes conclusions de l’évaluation des risques du maïs NK603 restent valides et applicables.

Le rapport technique en accès libre est disponible sur le EFSA Supporting Publications.

RECHERCHES

Des chercheurs étudient le gène kinesine ghkis13a1

La fibre de coton se différencie à partir d’une seule cellule de l’épiderme des ovules. Un certain nombre de gènes sont impliqués dans la formation de la fibre, cependant, seul un petit nombre de gènes de la fibre ont été étudiés. Il a été montré que la sous-famille Kinesine 13 joue un rôle vital lors de la division et de l’élongation cellulaire. On pense qu’elle est impliquée dans la régulation du développement de la fibre de coton. Yan-Jun Li et Shou-Hong Zhu de l’université Shihezi en Chine ont cloné et étudié le gène GhKIS13A1, un membre de la sous famille Kinesine 13. L’analyse a montré que GhKIS13A1 a maintenu un faible niveau d’expression lors du développement de la fibre de coton. Les essais ont montré que la protéine GhKIS13A1 a une activité de liaison des microtubules et une activité de base de l’ATPase qui peut être activée de manière importante par la présence de microtubules.

La sur-expression de GhKIS13A1 chez Arabidopsis a réduit les trichomes de la feuille et le pourcentage des trichomes trois branches et a augmenté les trichomes deux branches et ratatinés. De plus, lorsqu’il est exprimé chez le mutant Arabidopsis Kinesine-13a-1, GhKIS13A1 vient au secours des branchements défectueux des trichomes du mutant, le rendant normal.

Ces résultats suggèrent que GhKIS13A1 régule le nombre et le motif de ramification des trichomes des feuilles. Avec des similarités entre les fibres de coton et les trichomes d’Arabidopsis, on pense que GhKIS13A1 pourrait aussi être impliqué dans la régulation du développement de la fibre de coton.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article dans BMC Biotechnology.


Évaluation des risques du riz Bt sur les arthropodes non-ciblés en Chine

Des chercheurs ont précédemment développé des lignés de riz génétiquement modifiées (GM) qui produisent les protéines insecticides Cry de Bacillus thuringiensis (Bt) pour contrôler des lépidoptères nuisibles et minimiser les pertes de récoltes. Cependant, avant qu’une lignée de riz Bt puisse être cultivée, les risques pour l’environnement doivent être évalués. Ceci comprend les effets potentiels négatifs sur les arthropodes de valeur non ciblés (NTA) et l’écosystème.

Une équipe de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles et de l’Université Agricole Huazhong en Chine, ainsi que de l’Agroscope en Suisse a réalisé une étude pour identifier les NTA présents dans les régions cultivant du riz du Centre et du Sud de la Chine et leurs interactions connues avec le réseau alimentaire. L’équipe a aussi évalué le niveau d’exposition des NTA aux protéines Cry2A produites par la plante lors des expérimentations en champs de 2011 et 2012.

Un total de 13 herbivores non ciblés a été collecté et analysé. Des fulgores, tant des nymphes que des adultes, contenaient des traces de Cry2A. En revanche, le niveau dans les petits katydides de prairie étaient environ 2.5 fois plus grands dans les échantillons collectés. D’un autre côté, les prédateurs, en particulier les araignées, ne contiennent pas de niveaux mesurables de Cry2A et sont beaucoup plus bas que ceux des tissus des plantes.

Aucune protéine Cry2A n’a été détectée dans des échantillons de coléoptères prédateurs collectés avant l’anthèse du riz. Cependant, les coléoptères et les chrysopes contenaient des niveaux importants lors de l’anthèse, mais significativement plus faibles que ceux des tissus de plantes. Les parasitoïdes ont aussi été collectés mais les niveaux de Cry2A étaient en dessous du niveau de détection.

Ces données montrent une réduction des concentrations de la protéine Cry de niveaux bas à des niveaux trophiques plus élevés. Ceci est en accord avec les études en champ des autres cultures Bt GM produisant différentes protéines Cry.

Plus d’informations sur cette étude dans Plant Biotechnology Journal.


Le gène Sbnrat1 chez le sorgho fonctionne pour la tolérance à l’aluminium

La résistance naturelle associée aux protéines macrophages (NRAMP) joue un rôle dans le transport du métal chez les plantes. Des études précédentes ont montré que OsNrat1 (OsNramp4) chez le riz (Oryza sativa) code pour un transporteur de l’aluminium, qui est nécessaire pour la tolérance à l’aluminium chez le riz.

Des chercheurs de l’université Guangxi, dirigés par Muxue Lu, ont caractérisé un membre NRAMP du sorgho (Sorghum bicolor), SbNrat1, qui est homologue à OsNrat1. Il a été montré que SbNrat1 s’exprimait à la fois dans les racines et les bourgeons et que son expression n’était pas induite par un traitement à l’aluminium.

Lorsqu’elle s’exprime dans la levure, la protéine SbNrat1 transporte l’ion aluminium trivalent, mais pas le manganèse et le cadmium. Pour prouver son homologie avec OsNrat1, elle a été introduite dans le riz mutant osnrat1. L’expression de SbNrat1 dans le mutant sauve sa sensibilité à l’aluminium. Cependant, aucune corrélation entre la tolérance à l’aluminium et les niveaux d’expression de SbNrat1 n’a été trouvée.

Ces données indiquent que SbNrat1 fonctionne comme un transporteur d’aluminium et qu’il est impliqué dans la tolérance de base de l’aluminium chez le sorgho.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans Plant Science.


Des chercheurs étudient les techniques d’édition du génome pour les recherches sur la fixation de l’azote chez les légumineuses

Le rhizobium fixant l’azote a établi une relation de symbiose avec les légumineuses. Par conséquent, des centaines de gènes de légumineuses sont impliqués dans le processus symbiotique de fixation de l’azote (SNF). Cependant, les études concernant les fonctions des gènes liés aux fonctions SNF sont fortement limitées par les ressources insuffisantes des légumineuses représentatives.

Les techniques ciblées d’édition du génome, dont les systèmes ZFNs, TALENs et CRISPR–Cas, ont été développées ces dernières années et ont rapidement révolutionné la recherche en biologie dans de nombreux domaines. Ces technologies ont aussi été appliquées aux plants de légumineuses et des progrès importants ont été faits durant les dernières années.

L’équipe de Longlong Wang de l’université agricole Huazhong en Chine a étudié ces technologies d’édition du génome, en particulier CRISPR, pour l’étude des SNF chez les légumineuses, dans l’espoir de faire avancer la compréhension des mécanismes sous-tendant les interactions légumineuses-rhizobiums. Cela servirait aussi la fondation pour la modification des voies des SNF dans les plantes n’appartenant pas aux légumineuses pour réduire la dépendance aux engrais azotés.

Pour en savoir plus, lisez l’article dans Progress in Molecular Biology and Translational Science.


Edition de génome multi-site chez le coton avec le système CRISPR-Cas9

Le coton (Gossypium hirsutum) est une plante allotétraploïde avec un génome complexe, chez laquelle la plupart des gènes ont de multiples copies. En raison de sa forte efficacité, le système CRISPR-Cas9 a été utilisé par l’équipe de Pengcheng Wang de l’université agricole de Huazhong pour générer deux sgRNAs dans un simple vecteur et ont mené une édition de génome multi-site chez le coton.

L’équipe a ciblé le gène transformé de manière exogène, Discosoma red fluorescent protein2 (DsRed2) chez un coton sur-exprimant DsRed2, qui a un phénotype de graine rouge. Pendant ce temps, le gène endogène GhCLA1, responsable du développement du chloroplaste, a aussi été choisi comme cible pour CRISPR-Cas9.

La génération T0 des plantes éditées pour DsRed2 a des caractères similaires au type sauvage, sans fluorescence rouge dans les graines. Ce caractère est aussi hérité chez les descendants T1. Pour le gène endogène GhCLA1, 75% des plantes régénérées montrent un phénotype albinos avec des nucléotides apparents et des délétions de fragments d’ADN. L’efficacité de l’édition de gène à chaque site ciblé varie de 66.7–100%. De plus, aucune mutation n’a été détectée en dehors des zones ciblées.

Ces résultats prouvent que le système CRISPR-Cas9 est une approche fiable pour l’édition du génome allotétraploïde du coton.

Pour plus d’informations, lisez l’article dans Plant Biotechnology Journal.


Délétion via CRISPR-CAS9 d’un gène cible chez le riz indica

CRISPR-Cas9 a été largement utilisé pour produire des éditions spécifiques de gène tant chez les mammifères que les plantes. La plupart des modifications consiste en de petites insertions ou délétions, avec peu de grandes délétions de gènes ciblés en particulier pour le riz indica.

L’équipe de Ying Wang de Syngenta Biotechnology Chine a conçu plusieurs CRISPR sgRNAs et a supprimé avec succès des fragments d’ADN dans le gène DENSE AND ERECT PANICLE 1 (DEP1) dans la lignée élite de riz Indica IR58025B. L’équipe a obtenu jusqu’à 2% de fréquence de mutation pour une cible de 430 bp et une fréquence de 9% pour une cible de 10 kb parmi les évènements T0.

Les améliorations dans les caractères liés au rendement, tels que des panicules denses et dressés et une taille de plante réduite, ont été observées dans le gène dep1 des plantes mutantes T0 homozygotes produites avec le système CRISPR-Cas9.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article dans Plant Cell Reports.

ANNONCES

Au Kenya, IMAGINATURE demande une autorisation pour des essais en champs de gypsophiles GM

Des fleurs de gypsohile GM (Gypsophila) pourraient être bientôt disponibles sur le marché américain.

Le développeur commercial de fleurs coupées, Imaginature Ltd., a demandé l’autorisation à l’autorité nationale de biosécurité du Kenya (NBA) de réaliser des essais en champs ouverts d’une gypsophile GM destinée au marché américain. Des experts d’Imaginature ont modifié les gènes de la fleur pour produire plus de couleurs, la rendant plus attractive et lucrative. « Nous avons ajouté peu d’éléments génétiques responsables de la nouvelle gamme de couleur, du violet foncé au rouge, au rose clair, dans les fleurs d’une plante modèle, Arapidopsis » dit la notice envoyée au NBA. Il est aussi mentionné que les premiers essais en champs ont été faits par la compagnie en collaboration avec les Services d’Inspection de la Santé des Plantes du Kenya et l’Organisation de Recherches Agricoles et sur le Bétail du Kenya sous la supervision du NBA.

Le Kenya est un des principaux producteurs et exportateurs de fleurs coupées. Donc, quand la gypsophile GM sera disponible sur le marché, cela aidera le pays à obtenir des revenus plus élevés en devises. Le directeur de la NBA, Willy Tonui, a dit que l’analyse scientifique et le regroupement des commentaires du public sera fait par le NBA et que la décision finale sera disponible après les procédures.

Lisez l’histoire originale dans le Daily Nation et Floral Daily.

Document Reminders

Cours de biosécurité dans la biotechnologie végétale

Quoi : L’inscription pour le cours ‘Biosafety in Plant Biotechnology’ (e-cours postgrade pour former les scientifiques et les spécialistes de la loi) est maintenant ouverte

Où : International Plant Biotechnology Outreach (IPBO), Université de Gand, Belgique

Quand : 1er novembre 2017

Plus d’informations sur le site Internet du cours.