Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Septembre 2009
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Voix du changement : histoires des parties intéressées en biotechnologie végétale

Les parties intéressées ou les publics attentifs sont fortement impliqués dans la trame du débat, la formulation de la politique, l’influence de l’opinion publique ainsi que la création d’une plus grande sensibilisation et compréhension de la biotechnologie végétale. Ensemble ces parties intéressées (fermiers, professionnels des médias, politiciens, scientifiques, chefs religieux, représentants du secteur industriel, étudiants et autres partenaires) déterminent la direction et la profondeur du débat sur les biotechnologies et, en dernier lieu, l’acceptation, l’adoption et la durabilité de la technologie.

Le Service International pour l’Utilisation des Applications de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) a publié “les voix du changement», une synthèse de la Lettre 40 «Communiquer en biotechnologie végétale : histoires des parties intéressées». Elle met en avant la manière dont les différentes audiences répondent aux efforts de communication scientifique, construisant ainsi une voix collective à propos de la biotechnologie végétale.

Téléchargez une copie des deux publications à http://www.isaaa.org/kc/inforesources/publications/voicesofchange/brief-40-brochure-web.pdf et http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/40/


La technologie génétique verte réduit la pauvreté dans les pays en voie de développement

Les progrès du génie génétique devraient être facilement accessibles aux petits fermiers des pays en voie de développement de manière à ce qu’ils puissent profiter des bénéfices de la technologie, selon une étude menée par Martin Qaim. En utilisant des données détaillées et des méthodes d’analyse complexes des effets directs et indirects du coton Bt en Inde, les auteurs ont montré l’impact de la culture du coton Bt sur plus de 5 millions de petits fermiers en Inde. Les bénéfices agronomiques ont considérablement augmenté le revenu des zones rurales. Un bénéfice total d’au moins deux milliards de dollars par an a été obtenu. 60% de ces bénéfices vont directement aux ménages qui sont en-dessous du seuil de pauvreté. Cela a aussi entraîné des bénéfices sur l’augmentation de l’emploi, en particulier pour les femmes.

Qaim a, cependant, mis en avant que le transfert de ces technologies aux petits fermiers doit être étudié attentivement. «Le fait que, la première génération de plantes GM contribue à la réduction de la pauvreté a souligné l’importance pour les pays en voie de développement de reconnaître son potentiel» a-t-il dit.

L’article, en allemand, peut être lu à : http://www.uni-goettingen.de/en/118836.html


Un nouveau projet pour améliorer l’efficacité de la sélection végétale dans les pays en voie de développement

Le programme Generation Challenge (GCP) du Groupe Consultatif sur la Recherche Agricole Internationale (CGIAR) vient de lancer un projet de 5 ans avec plusieurs partenaires pour déployer une plateforme de sélection moléculaire sur Internet (MBP) qui sera un interlocuteur unique pour l’information, les outils d’analyse et les services liés à la conception et à la conduite d’expériences efficaces de sélection assistée par marqueurs. Le GCP a dit que le MBP souhaite rassembler les efforts existants mais dispersés d’amélioration moléculaire ainsi que fournir des outils et un soutien technique pour améliorer l’efficacité de la sélection végétale dans les pays en voie de développement et au-delà. Le MBP a un budget de 21 millions de dollars US, provenant de financements multilatéraux de divers donateurs. Il est largement soutenu par la Fondation Bill et Melinda Gates.

La sélection moléculaire, qui utilise des marqueurs moléculaires pour choisir les plantes possédant les caractères souhaités, a été largement utilisée par le secteur privé afin d’augmenter l’efficacité du processus d’amélioration. Les scientifiques du secteur public, en particulier ceux des pays en voie de développement, ont cependant un accès limité à cette technologie. La nouvelle plateforme souhaite combler ce fossé.

David Bergvinson, responsable à la Fondation Bill et Melinda Gates, note que le projet est «fait uniquement dans le but de promouvoir la recherche en collaboration et d’augmenter le nombre de variétés végétales disponibles pour les petits fermiers des pays en voie de développement». Le MBP va piloter dix projets préexistants de sélection assistée par marqueurs concernant 7 plantes dans 15 pays d’Afrique sub-saharienne et d’Asie du sud.

Pour plus d’informations : http://www.generationcp.org/UserFiles2/File/MBP-Project_press-release_Sep-01-09.pdf et http://www.generationcp.org/latestnews.php?i=1579

Afrique

Une méthode de biocontrôle offre un moyen efficace de contrôler un nuisible important du chou

Les chercheurs de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) basé au Nigeria ont développé une méthode de biocontrôle efficace pour lutter contre la teigne des crucifères (Plutella xylostella), un nuisible qui ravage les choux en Afrique. Les choux font partie des légumes les plus importants en Afrique, en particulier pour les familles à faibles revenus au Bénin. Cependant, la destruction des choux par la teigne a forcé des milliers de fermiers d’Afrique de l’ouest à abandonner la production de choux pour d’autres cultures. La situation s’est dégradée à cause du coût élevé associé aux pesticides, comme la bifenthrine ou la deltaméthrine, qui sont utilisés pour contrôler le nuisible.

Les chercheurs de l’IITA ont identifié des isolats des champignons entomopathogènes Bauveria bassiana et Metarhizium anisopliae qui sont efficaces pour contrôler les larves de la teigne. Les rendements du chou dans les parcelles traitées avec le champignon sont environ trois fois plus importants que dans les parcelles traitées avec l’insecticide bifenthrine ou les parcelles non traitées, selon les chercheurs. C. Atcha-Ahowe, chercheur à l’IITA, a dit que les fermiers qui abandonnent la culture du chou pour d’autres espèces ont besoin du biopesticide pour y revenir.

La nouvelle stratégie de biocontrôle doit prouver qu’elle est plus efficace que les pesticides synthétiques pour contrôler le nuisible. La teigne a la capacité de développer rapidement une résistance contre un contrôle chimique. De plus, il a été montré ces dernières années que le contrôle chimique de la larve était inefficace selon le fermier Louis Awandjinou, qui cultive la plante depuis 1986.

L’article est disponible sur : http://www.iita.org/cms/details/news_summary.aspx?articleid=2810&zoneid=342


Cours universitaire sur la biotechnologie et la biosécurité inauguré à l’université moi du Kenya

Un cours universitaire en biotechnologie et biosécurité a été inauguré à l’université Moi du Kenya, Département des Sciences Biologiques (DBS) le 11 septembre 2009. Le nouveau programme universitaire a été développé par le Dr. Donald F. Otieno et ses collègues du DBS avec le soutien du programme pour les systèmes de Biosécurité (PBS). Des partenaires du PBS de l’institut International d’Agriculture de l’université d’état du Michigan y contribuent.

Via des cours, des séminaires, des formations au champ et en laboratoire, ce nouveau programme universitaire va fournir aux étudiants une compréhension détaillée des principes et des pratiques de la biotechnologie et de la biosécurité ainsi que des processus de réglementation de la biosécurité ainsi que la manière de les mettre en œuvre et de les renforcer correctement pour soutenir les innovations agricoles et biotechnologiques.

La cérémonie de lancement a été présidée par le chancelier de l’université Moi, Bethwell Ogot, qui a dit que le premier défi auquel le Kenya, et plus généralement l’Afrique, devront faire face est la lutte contre l’éradication de la pauvreté et la faim. Il a mis en avant le fait que les innovations scientifiques et technologiques sont fondamentales pour résoudre les problèmes de pauvreté, de faim et de sécurité alimentaire. Le chancelier a noté que le fossé nord-sud dans l’exploitation de la biotechnologie en Afrique constitue une rupture technologique majeure qui ne peut être comblée que par le renforcement des capacités en biotechnologie et en biosécurité.

Durant cet événement, la directrice du Centre Africain du Service International pour l’Acquisition des Applications de la Biotechnologie Agricole (ISAAA), Margaret Karembu a fait une présentation sur «la communication en Biotechnologie Agricole : le rôle des universités».

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Donald Otieno de l’université Moi à dfotieno@yahoo.co.uk


Renforcer le secteur semencier en Afrique

Des mesures gouvernementales urgentes ainsi qu’une augmentation des investissements publics et privés dans le secteur des semences sont nécessaires pour le long terme si l’agriculture veut atteindre le défi de la sécurité alimentaire dans le contexte de la croissance de la population et du changement climatique. C’est la déclaration de la Seconde Conférence Mondiale des Semences qui s’est déroulée dans les quartiers généraux de l’Organisation Mondiale pour L’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Rome du 8 au 10 septembre 2009.

Obongo Nyachae, le directeur général de l’Association du Commerce des Semences du Kenya (STAK), a dit qu’un domaine clé qui a touché l’Afrique (et d’autres pays en voie de développement) a été la nécessité pour les Organisations Internationales comme la FAO, l’Organisation pour le Développement Économique et la Coopération, l’Union Internationale pour la Protection des nouvelles variétés de plantes, l’Association Internationale de Test des Semences et la Fédération Internationale des Semences de soutenir l’initiative de développement national des semences afin de permettre aux fermiers d’accéder à des semences améliorées de qualité. De plus, les semences à des fins de survie devraient être obtenues auprès des associations semencières nationales, là où elles existent, et que la priorité devrait être donnée à l’amélioration des semences plutôt qu’à l’investissement dans des systèmes de Qualité Déclarées des Semences même dans les pays où une législation nationale existe qui soutient complètement le développement de systèmes d’approvisionnement.

Des politiciens, des officiels du gouvernement, des représentants des compagnies de sélection, des associations de sélectionneurs, des parties concernées (agence de certification, analystes des semences, commerce de graines, compagnies technologiques et institutions académiques), des organisations des fermiers, des organisations de consommateurs et des centres internationaux de recherches en sélection et sur les semences.

Pour plus d’informations, contactez stak@stak.or.ke. Pour télécharger le communiqué de presse sur la conférence mondiale des semences, allez sur : http://www.worldseedconference.org


Appel pour un plus grand investissement et une collaboration en sciences en Afrique

Mohamed H. A. Hassan, administrateur du Third World Academy of Sciences (TWAS) a diffusé le message que “les universités africaines doivent être réformées et renforcées et que chaque pays africain doit avoir au moins une université de classe internationale», durant la conférence de la coopération régionale et interrégionale pour renforcer les sciences de base dans les pays en voie de développement, qui s’est tenu à Addis Ababa (Éthiopie) du 1 au 4 septembre 2009. Il s’est aussi plaint de l’absence de fondations scientifiques en Afrique et a mis au défi les organisations internationales de financement de continuer à jouer un rôle fondamental en finançant la recherche scientifique de base dans de nombreux pays africains.

Hassan a souligné qu’il devrait y avoir un niveau suffisant de coopération régionale et internationale pour aider à atteindre la qualité de l’éducation et de la recherche en Afrique. «Des mesures doivent être prises pour intégrer les scientifiques du continent dans la communauté scientifique mondiale et créer suffisamment d’opportunités aux scientifiques africains pour leur permettre de trouver des solutions basées sur la science aux défis les plus importants du continent» a-t-il conclu.

Lisez le rapport à : http://www.twas.org/


La commission de l’union africaine et TWAS signent un mémorandum d’accord

Un mémorandum d’accord (MOU) a été signé par Jean-Pierre Ezin, Commissaire des sciences à l’Union Africaine, et Mohamed H.A. Hassan, directeur du Third World Academy of Sciences (TWAS) à Addis Ababa (Éthiopie). Dans le cadre du MOU, les deux organisations vont avancer de pair leur objectif commun de promouvoir le développement scientifique et technologique en Afrique, reconnaissant le rôle des chercheurs dans la résolution des besoins essentiels de développement du continent, l’augmentation de la sensibilisation du public pour la science et l’encouragement des jeunes à poursuivre des carrières scientifiques.

Le communiqué de presse est disponible sur : http://www.twas.org/


Plantes biotech en Afrique : faits marquants dans les développements en biotechnologie agricole

Le Centre Africain du Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA), basé à Nairobi (Kenya) vient de publier Biotech Crops in Africa -The Final Frontier. La brochure rend compte des principaux développements de la biotechnologie agricole en Afrique. Contrairement à la croyance solidement établie que le continent n’est pas prêt à accepter les nouvelles technologies, beaucoup a été accompli en biotechnologie agricole. Ce document relate les avancées scientifiques notables, le soutien politique, la formulation réglementaire, la construction de capacités et la création de sensibilisation en biotechnologie agricole sur le continent. Il met en avant les activités de trois pays africains (Afrique du Sud, Burkina Faso et Égypte) qui ont commercialisé des plantes biotech et profitent maintenant de leurs bénéfices socio-économiques ainsi que de la meilleure conservation de l’environnement.

Téléchargez une copie de la brochure à : http://www.isaaa.org/Resources/publications/downloads/Biotech_Crops_in_Africa-The_Final_Frontier.pdf


Des maladies menacent de détruire les bananiers africains

Les moyens de subsistance de millions de fermiers en Afrique sont menacés par deux maladies se disséminant rapidement qui attaquent les bananiers. Ces maladies menacent aussi l’approvisionnement alimentaire dans des pays comme le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie, où les bananes sont un aliment de base. Les scientifiques du monde entier se sont rencontrés la semaine dernière à Arusha (Tanzanie) afin de trouver des stratégies permettant de contrôler la dispersion rapide de ces maladies.

Les scientifiques ont trouvé que la maladie causée par le virus bunchy top de la banane, est déjà présente dans 12 pays. La maladie a été observée pour la première fois au Malawi en 1994 où elle a complètement anéanti la variété Mkhotakota Cavendish. Une étude réalisée par les chercheurs de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) basé au Nigeria a montré que la maladie est bien établie au Gabon, en République Démocratique du Congo (RDC), au Congo Brazzaville et dans le nord de l’Angola. Les fermiers de ces pays connaissent bien la maladie qu’ils comparent au SIDA, et qu’ils appellent «balai de sorcières».

L’autre, causée par la bactérie Xanthomonas, fait des ravages en Ouganda et en RDC. Elle a aussi été trouvée dans le Kenya voisin, en Tanzanie et au Rwanda. Les plants de bananiers infectés par la bactérie montrent une variété de symptômes, dont le jaunissement et flétrissement des feuilles, ainsi que la maturation prématurée des fruits, la pourriture puis la mort de la plante. Jerome Kubiriba, un expert de l’Organisation Nationale de Recherche Agricole de l’Ouganda, a dit que l’Ouganda, le producteur et consommateur numéro 1 de bananes, perd jusqu’à 200 millions chaque année à cause de Xanthomonas.

Patrick Mobambo, un scientifique de Bioversity International, a dit que les deux maladies ont causé des pertes allant jusqu’à 90% dans certaines zones attaquées «augmentant le niveau de pauvreté d’un peuple qui se remet des effets de nombreuses années de guerre». Il a aussi mis en avant que dans quelques villages, les maladies ont forcé les personnes à passer au manioc.

L’article original est disponible sur : http://www.iita.org/cms/details/news_feature_details.aspx?articleid=2735&zoneid=342


Afrique: augmentation à deux chiffres de la production de riz en 2008

Les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) montrent que la production de riz a augmenté de 18% en 2008 en Afrique par rapport à 2007. Selon le Centre Africain du Riz (WARDA), l’augmentation provient de l’adoption par les pays membres du WARDA de mesures réglementaires clés recommandées par le centre en 2007.

Le Burkina Faso, un des pays les plus durement touchés par les émeutes de la faim en 2007, a augmenté sa production de riz de 241% en 2008. La FAO attribue cette augmentation au soutien des fermiers par le gouvernement via un accès aux semences de riz certifiées de haute qualité, y compris aux variétés de riz développées par le Centre Africain du Riz ainsi qu’à des intrants agricoles de base. Les autres pays africains producteurs de riz qui ont augmenté leur production de riz d’un taux à deux chiffres sont le Sénégal (90%), le Mali, le Bénin, le Nigeria et le Ghana.

Papa Abdoulaye Seck, le directeur du WARDA, a noté que “plutôt d’avoir été une menace, l’augmentation du prix du riz est une opportunité historique unique et incitative pour utiliser le potentiel latent de l’Afrique pour la production de riz et une rupture par rapport aux décennies de biais politique vis-à-vis de l’agriculture qui représente 35% du PNB de l’Afrique sub-saharienne et 75% des emplois du continent». De nombreux gouvernements africains ont mis une priorité sur l’agriculture, en particulier la production locale de riz, comme une réponse à la crise du riz de 2007.

Lisez le communiqué de presse à http://www.warda.cgiar.org/warda/newsrel-precom-sep09.asp

Asie et Pacifique

Des maniocs à haut rendement pour le Timor Oriental

Bonnes nouvelles pour les cultivateurs de manioc au Timor Oriental. Deux nouvelles variétés de manioc à haut rendement ont récemment été distribuées dans le pays grâce au programme de sécurité alimentaire ‘Seeds of Life'. Financé par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche du Timor Oriental, AusAID et le Centre Australien de Recherches Agricoles Internationales, le programme a pour but de réduire la faim en augmentant les rendements des plantes alimentaires de base via une amélioration des variétés. Le manioc est une plante de base importante au Timor oriental, où la plupart des familles souffrent de famines chroniques et sont rationnées jusqu’à 6 mois par an.

Les nouvelles variétés, Ai-luka 2 et Ai-luka 4, ont été bien reçues par les fermiers, qui sont ceux qui ont anticipé les augmentations de rendement de 51-65% par rapport au manioc local. William Erskine, Directeur du Centre pour les Légumineuses dans l’Agriculture Méditerranéenne (CLIMA) qui gère le programme “Seeds of Life program», a noté qu’une “augmentation des rendements de 65% dans les plantes de base comme le manioc va faire une grande différence pour la vie des peuples».

Pour plus d’informations sur CLIMA, allez sur http://www.clima.uwa.edu.au/

Europe

Les cultures GM peuvent aider le climat et l’environnement

Les danois sont le peuple européen qui pense être le mieux informés à propos des aliments GM. Ils sont aussi parmi les consommateurs qui associent le plus faible risque avec les technologies génétiques selon un nouveau rapport du Ministère Danois de l’Alimentation, l’Agriculture et la Pêche. Le rapport reconnaît que les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont une voie prometteuse de produire des plantes résistantes aux changements climatiques. Pour des recherches futures sur les possibilités et les risques associés aux OGM, le Ministère a donné 65 millions de couronnes danoises pour des études sur l’utilisation de la biotechnologie dans l’agriculture, l’alimentation ainsi que pour réduire les effets du changement climatique.

“Il serait imprudent de ne pas choisir les technologies génétiques simplement parce que nous n’avons pas assez d’informations. Ces technologies ont le potentiel de contribuer à répondre aux défis auquel nous devons faire face en terme de climat et d’environnement ainsi que pour un approvisionnement alimentaire suffisant» a dit le ministre danois de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, Mme Eva Kjer Hansen.

Les conclusions du rapport seront présentées à la conférence organisée par le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche en coopération avec la Confédération des Industries Danoises.

Lisez l’article à http://www.fvm.dk/News_display.aspx?ID=18488&PID=169628&year=2009&NewsID=5754


Le CIRAD va compléter la séquence génomique du bananier

Le Centre Français de Recherches Agricoles pour les Pays en voie de développement (CIRAD) et le Génoscope d’Evry ont récemment annoncé leur collaboration pour déchiffrer les 600 mégabases du génome de bananier d’ici deux ans. Le bananier est une denrée de base dans de nombreux pays en voie de développement d’Afrique sub-saharienne et du Pacifique. Il est cependant mis en danger par des maladies importantes dont la maladie de Panama (fusariose), la cercosporiose noire des bananiers ou la maladie causée par le virus Bunchy Top du bananier. La séquence génomique du bananier sera une importante contribution dans l’identification des caractéristiques génétiques intéressantes pour l’amélioration variétale y compris la résistance aux maladies, le rendement et la nutrition.

Les scientifiques utilisent différents outils moléculaires et ressources développées par le CIRAD avec le soutien du Programme Generation Challenge (GCP) et le consortium Global Musa Genomics (GMGC) dont les banques de grands fragments d’ADN (Librairies BAC), les marqueurs moléculaires et les cartes génétiques. La séquence complète devrait être libre d’accès sur Internet dans les deux prochaines années.

Lisez le communiqué de presse http://www.cirad.fr/en/actualite/communique.php?id=1173


Évaluation de sécurité pour l’agriculture moléculaire

Le développement des plantes génétiquement modifiées pour des utilisations autres que l’alimentation humaine ou animale s’est accéléré durant les dix dernières années. Environ deux pourcent des essais alimentaires dans le monde concernent l’agriculture moléculaire, des plantes génétiquement modifiées qui produisent des médicaments, des vaccins ou d’autres substances pour les besoins de l’industrie. L’autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a reconnu la nécessité de rassembler des experts pour évaluer les utilisations médicales et industrielles du génie génétique.

Selon l’opinion du groupe d’experts sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), le principe fondamental que les propriétés des plantes génétiquement modifiées en comparaison avec leur contrepartie non transformée est aussi souhaitable pour l’évaluation de la sécurité de l’agriculture moléculaire. Le centre sera l’évaluation de la toxicité ainsi que du potentiel allergisant de la protéine introduite et une description détaillée du médicament, ses propriétés et ses dosages.Des exigences particulières comme des inspections, des programmes préventifs ainsi que des méthodes biologiques ou physiques sont aussi recommandées pour prévenir leur dispersion ou un accès accidentel des hommes ou des animaux.

Des détails du rapport en allemand à http://www.biosicherheit.de/de/aktuell/716.doku.html


Utilisation efficace des données existantes pour une évaluation au cas par cas des risques des plantes GM

Bien que les évaluations de risques doivent être rigoureuses, il est essentiel que les barrières réglementaires ne restreignent pas de manière excessive voire ne préviennent l’utilisation du génie génétique pour les cultures importantes dans les pays en voie de développement. Une prise de décision réglementaire efficace devrait utiliser à bon escient les informations publiées sur la biologie et l’écologie de la plante dans le pays où la demande est déposée ainsi que les données réglementaires produites pour les plantes GM qui ont reçu une autorisation ailleurs. De nouvelles données devraient être collectées seulement si les données existantes ne confirment pas les hypothèses de risques identifiés avec suffisamment de certitude.

Dans "Making effective use of existing data for case-by-case risk assessments of genetically engineered crops", J. Romeis et ses collègues de la station de recherches Agroscope Reckenholz-Tanikon en Suisse et Syngenta au Royaume Uni, illustrent la manière dont une telle approche devrait fonctionner en prenant pour exemple l’ambrévade résistante aux insectes en Inde.

L’article est publié dans Journal of Applied Entomology et est disponible à http://www3.interscience.wiley.com/journal/122406516/abstract.

RECHERCHES

Désactiver au lieu d’ajouter: une nouvelle voie d’amélioration des plantes pour la résistance aux maladies

Des chercheurs à Wageningen UR (Pays Bas) se concentrent sur une nouvelle stratégie pour améliorer les plantes résistantes aux maladies : désactiver les gènes au lieu de les additionner. Éteindre l’expression des gènes en utilisant des techniques moléculaires a été utilisé durant de nombreuses années pour améliorer la qualité des plantes, mais selon les chercheurs de Wageningen, cela n’a pas été utilisé pour augmenter la résistance des plantes aux pathogènes de manière à mimer les mutations récessives. Les professeurs Yuling Bai, Evert Jacobsen et Richard Visser de Wageningen expliquent cette approche dans un article de fond publié par Molecular Breeding.

Dans cet article, Bai et ses collègues discutent des dernières découvertes sur les facteurs des plantes qui sont activés par les effecteurs des pathogènes qui supprime l’immunité de la plantes, ce que l’on appelle gènes de sensibilité. Le premier gène de sensibilité, nommé Mlo, a été trouvé chez l’orge. Ce gène est non fonctionnel chez les plantes résistantes au mildiou. Éteindre Mlo chez Arabidopsis a permis d’obtenir des plantes résistantes à cette maladie.

La nouvelle stratégie de sélection est encore controversée chez les scientifiques et les sélectionneurs selon les scientifiques. «Nous avons déjà discuté cette stratégie depuis deux ans et demi» a dit Jacobsen. «Tout le monde n’est pas convaincu de son potentiel. Les personnes disent : l’extinction des gènes est vieille, nous avons besoin de gènes de résistance. Mais vous devez étudier de nouvelles techniques et stratégies, c’est la tâche d’une université». Jacobsen et son équipe étudient maintenant les gènes impliqués dans la sensibilité au mildiou chez la pomme de terre.

Lisez l’histoire sur http://www.wur.nl/UK/newsagenda/news/Novel_breeding_strategy_for_plant_resistance.htm. L’article pet être téléchargé à http://dx.doi.org/10.1007/s11032-009-9323-6


Des scientifiques identifient une famille de protéine participant au maintien de la stabilité du génome

Des chercheurs de l’université de Montréal au Canada dirigés par Normand Brisson ont identifié une famille de protéine qui protège le génome des mutations nocives. Nommées «Whirlies», à cause de leur structure particulière similaire à un tourniquet, Brisson a montré que la famille de protéine a un rôle clé dans la prévention des réarrangements importants de gènes qui pourrait entraîner la création de nombreuses copies de gènes. Ces protéines sont impliquées dans plusieurs phénomènes, y compris dans la défense contre les pathogènes.

Les chercheurs de l’Université de Montréal ont étudié le rôle que jouent les whirlies dans le maintien de la stabilité des plastides du génome chez Arabidopsis. Les résultats paraissent dans un article publié par PNAS. Ils trouvent que les protéines whirly se lient aux molécules d’ADN simple brin et fonctionnent comme des protéines antirecombinaison, contribuant à préserver l’intégrité du génome des plastides. L’extinction des gènes qui codent pour les protéines whirly donne des plantes avec des feuilles panachées vertes-blanches, symptomatiques de chloroplastes qui ne fonctionnent pas.

Les whirlies ne protègent pas seulement le génome de dangereuses altérations, elles peuvent aussi permettre l’apparition de mutations utiles. «De telles mutations jouent un rôle important dans l’évolution des plantes avec un contenu nutritionnel important, la résistance aux maladies et un climat rude qui sont si importantes pour l’agriculture moderne» a dit Brisson. «Nos résultats ouvrent de nouvelles voies de recherches pour l’étude de mécanismes similaires de réparation des gènes chez les humains qui pourraient être importants pour l’évolution de l’homme, nos réponses aux stress et la prévention de maladies dévastatrices».

L’article publié dans PNAS est disponible à : http://dx.doi.org/10.1073/pnas.0901710106 Pour plus d’informations, lisez : http://www.nouvelles.umontreal.ca/udem-news/press-releases/evolution-coup-study-reveals-how-plants-protect-their-genes.html


Les effets de papayes GM résistantes aux virus sur l’intestin de rats

Les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’université de West Indies en Jamaïque ont révélé que les variétés de papayes transgéniques, modifiées pour résister au virus du ringspot (PRSV), sont aussi sûres que leurs contreparties conventionnelles en terme d’effet sur le tractus gastrointestinal du rat de laboratoire. Melissa Powell et ses collègues ont étudié les effets à long terme d’expositions répétées à la papaye transgénique, en particulier sur l’histologie et les paramètres biochimiques (activités enzymatiques) du tractus intestinal.

Les chercheurs n’ont trouvé “aucune altération morphologique sur l’intégrité des muqueuses intestinales» des rats de laboratoire nourris avec des variétés de papaye transgéniques. Ils ont aussi observé «des effets négligeables sur la prise de nourriture, le poids et les selles». En dernier, la diète contenant des papayes transgéniques n’affecte pas le comptage des microbes intestinaux et les activités des enzymes β-glucuronidase, disaccharidase et amylase.

L’étude publiée par Transgenic Research est disponible sur : http://dx.doi.org/10.1007/s11248-009-9317-5

ANNONCES

Réunion du système semencier africain à Bamako

The March Toward a Green Revolution in Africa: Improving the Lives of Farmers through Stronger Seed Systems est le thème de la réunion des bénéficiaires du programme pour les systèmes semenciers africains qui se déroulera à Bamako (Mali) du 5 au 8 Octobre 2009. La réunion est organisée par l’Institut d'Économie Rurale et l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique.

Envoyez un mèl à Lassana Sacko pour des détails complémentaires à lassana.sacko55@yahoo.fr


Sommet des semences de céréales en Tanzanie

Le Conseil des Céréales d’Afrique de l’est hébergera le 3ème sommet du commerce des semences de céréales africaines à Dar es Salaam (Tanzanie) les 5-6 novembre 2009. Le thème de cette année est Lier les Fermiers au Marchés: Stimuler la productivité agricole en Afrique. Les thèmes de discussion comprennent : stimuler l’agriculture en Afrique; harmoniser les politiques régionales et nationales du commerce des céréales, développement des marchés régionaux en Afrique et organismes génétiquement modifiés en Afrique.

Envoyer un mèl au Conseil des céréales d’Afrique de l’est à graintradesummit@eagc.org pour les détails concernant les inscriptions.


Nouveau journal : GM crops

GM Crops, un nouveau journal, sera lancé en janvier 2010. Il sera "le premier journal revu par des pairs de cette sorte à se concentrer exclusivement sur les plantes génétiquement modifiées". "C’est le moment adéquat pour ceux qui travaillent dans le domaine des plantes génétiquement modifiées. Avec GM Crops, nous souhaitons fournir un nouveau forum pour une communication pleine de sens entre les scientifiques et les politiciens" a dit le bureau éditorial dans un communiqué de presse. GM Crops va publier des recherches pertinentes et avec un grand impact avec un centrage sur les études dirigées sur les nouveautés avec une application potentielle.

Le journal accepte dès maintenant les manuscrits. Plus d’informations sur http://www.landesbioscience.com/journals/gmcrops http://www.landesbioscience.com/journals/gmcrops/