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Voici le Bulletin de Janvier 2017
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Les gouvernements vont intégrer la conservation de la biodiversité dans les secteurs agricoles

Les gouvernements de 167 pays ont signifié que protéger la biodiversité dans tous les secteurs agricoles est vital pour atteindre le développement durable y compris pour la sécurité alimentaire et la lutte contre le changement climatique. Cela a été dit lors de la conférence sur la biodiversité des Nations-Unies (COP13) à Cancun (Mexique) en décembre 2016.

Selon la Déclaration de la Conférence, la communauté internationale doit engager différents secteurs gouvernementaux et économiques en dehors des ministères de l’environnement pour protéger la biodiversité. Les gouvernements se sont engagés à suivre un plan d’action détaillé pour intégrer la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité pour le bien-être de la vie.

« C’est un tournant » a dit Maria Helena Semedo, directeur général adjoint de la FAO. « Les secteurs agricoles et la biodiversité ont souvent été considérés comme séparés et ayant des préoccupations contradictoires, mais ils sont inextricablement liés. L’agriculture est par nature un utilisateur important de la biodiversité mais elle a aussi le potentiel de contribuer à sa protection » a-t-elle ajouté.

Lisez la Déclaration de la Conférence de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD).


Une équipe internationale de recherche développe des ressources indispensables pour améliorer les variétés de blé

Des chercheurs de l’Institut Howard Hughes Medical (HHMI), de l’Université Davis de Californie aux USA et du Centre John Innes au Royaume Uni ont développé des ressources génétiques indispensables qui accéléreront l’étude de la fonction des gènes chez le blé. La ressource, une collection de graines de blé et de blé dur contenant plus de 10 millions de mutations génétiques séquencées et répertoriées avec soin, est en accès libre pour les sélectionneurs et les chercheurs.

Le blé est une culture importante, mais une caractéristique génétique clé de cette plante la rend difficile à étudier et à manipuler : Le blé est polyploïde, dans chaque cellule contient de multiples copies du génome. Le blé dur a deux copies de chaque gène, et le blé panifiable en a trois.

Il y a cinq ans, l’équipe de recherche a induit chimiquement une mutation génétique au hasard dans des milliers de graines de blé. Ils ont développé une approche qui leur permet de se concentrer sur une petite fraction du génome, celle qui code pour les protéines. L’équipe a séquencé 400 milliards de bases d’ADN et a analysé les 2’375 lignées mutantes issues de graines mutantes. Les séquences des 2’375 lignées de blé sont disponibles pour le public et plus de 3’000 stocks de graines ont été distribués aux chercheurs travaillant sur le blé dans le monde.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet du HHMI. Les séquences sont disponibles au Dubcovsky Lab de l’UC Davis et sur le site Internet de wheat TILLING.


La FAO demande un plus grand soutien du G20 pour les familles de fermiers afin d’atteindre les demandes alimentaires

Les familles des fermiers des pays en voie de développement ont besoin d’un plus grand accès à l’information et à la technologie car cela pourrait les aider à prospérer au milieu du changement climatique et de la raréfaction des ressources naturelles, selon José Graziano da Silva, directeur-général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies (FAO). Il a mentionné cela lors de la réunion des ministres de l’agriculture du G20 à Berlin (Allemagne) le 22 janvier 2017.

« Des millions de familles de petits fermiers ont besoin d’une aide technique et financière pour être plus résilientes et s’adapter aux impacts du changement climatique. Elles doivent pouvoir rester sur leurs terres, produire leur propre alimentation mais aussi avoir accès aux marchés » a-t-il mis en avant.

Il a aussi dit que les zones rurales sont le champ de bataille clé pour accomplir l’agenda 2030 du développement durable parce que les plus fortes incidences de la pauvreté et de la faim ont lieu dans les zones rurales. De plus, des augmentations du rendement agricole sont nécessaires dans ces zones parce que la population explose. Donc, les familles des petits fermiers ont besoin de plus de soutien. Les initiatives d’Information et des Technologies de Communication (ICT) sont en train de fournir aux fermiers des outils leur permettant de surveiller et de gérer les ressources naturelles tout en promouvant l’agriculture durable et en renforçant la sécurité alimentaire.

Lisez le communiqué de presse de la FAO pour avoir plus d’informations.

Afrique

La Bibliotheca Alexendrina héberge un atelier de travail sur l’éthique dans l’édition de gènes

Un atelier de travail de deux jours sur l’éthique dans l’édition de gènes et de méthodologie de recherche a eu lieu à la Bibliotheca Alexendrina à Alexandrie (Egypte) les 4-5 janvier 2017. Environ 60 scientifiques de différentes universités et instituts de recherche ont été invités.

Le Dr. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexendrina accueilli des éminents professeurs. Il a parlé des récentes avancées dans la technologie d’édition du génome. Il a ajouté que la vitesse de développement de telles technologies, avec la technique CRISPR-Cas9, permet d’améliorer rapidement des caractères de plantes et d’animaux, ainsi que de modifier la lignée germinale humaine. Il a dit « les préoccupations éthiques à propos de cette technique devraient être évaluées scientifiquement. Il est très important de prévenir les craintes potentielles dans la presse et les réactions des politiciens ».

L’atelier de travail a aussi traité des avantages de l’édition des gènes qui est une technique précise, facile, bon marché et très efficace. La conclusion finale de l’atelier de travail comprend les points suivants :

  • La technique CRISPR-Cas9 rend possible l’édition de l’ADN avec une spécificité et une efficacité fortement accrues et elle fournit un large éventail d’utilisations, mais il devrait y avoir un moyen d'éviter les mauvaises utilisations.
  • L’édition du génome soulève des préoccupations éthiques importantes, en particulier car elle permet de nouvelles formes d’injustice sociale, de discriminations et de conflits. Il faut sensibiliser le public concernant les implications sociales et éthiques de cette technologie.
  • L’édition du génome humain soulève des préoccupations concernant l’équité, les utilisations à double usage, les mutations non souhaitées et autres.
Pour avoir plus d’informations sur la biotechnologie en Afrique, envoyez un e-mail à naglaa.abdallah@agr.cu.edu.eg.


Une étude montre les impacts positifs de l’adoption du coton GM au Burkina Faso

Le coton GM diminue l’utilisation de pesticides des deux tiers, permet des rendements plus élevés que le coton traditionnel et diminue le travail au Burkina Faso. C’est le résultat d’une étude réalisée par des scientifiques de l’université de l’Etat de l’Oklahoma et de l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) du Burkina Faso, couvrant six ans d’étude détaillée des données de fermes.

Ils ont aussi trouvé que la taille des fermes n’était pas dissuasive pour l’adoption du coton Bt. Toutes les fermes, quelle que soit leur taille, ont bénéficié de manière importante de la culture du coton Bt. Les résultats suggèrent aussi que la main-d'œuvre est plus valorisée et utilisée efficacement dans les fermes cultivant du coton Bt que dans celles cultivant du coton traditionnel.

Plus d’informations sur leurs découvertes dans le journal AgBioForum.

Amériques

L’histoire génétique du cacao au Brésil découverte

En 2015, les cultivateurs de cacao au Brésil ont recommencé à exporter du cacao, après plus de 20 ans de pertes de récolte et d’exil du marché mondial. Le déclin du cacao de Bahian était dû à la maladie du balai de sorcière causée par le champignon Moniliophthora perniciosa.

Anete Pereira de Souza, professeur à l’Institut de Biologie de l’Université de Campinas (IB-UNICAMP) dans l’Etat de São Paulo State, en collaboration avec les chercheurs de plusieurs universités et institutions de recherche à Bahia, a étudié la structure génétique et la diversité moléculaire des variétés de cacao cultivées à Bahia depuis plus de 200 ans. Souza et ses collègues ont séquencé l’ADN nucléaire de 270 échantillons en se concentrant sur 30 marqueurs moléculaires. Ils ont trouvé que la base génétique du cacao de Bahian est très étroite et que tous les cacaoyers de Bahia descendent de quelques individus seulement.

Les chercheurs ont découvert des arbres poussant dans des fermes locales qui sont résistants à la maladie du balai de la sorcière et qui ont montré une plus grande diversité génétique que les hybrides connus précédemment. « Les cacaoyers concernés ont été plantés avant l’apparition de la maladie du balai de sorcière et n’ont jamais été attaqués. C’est pourquoi ils sont restés intacts et ont continué à produire » a dit Souza. De nouveaux hybrides ont été réalisés à partir de ces arbres résistants par les sélectionneurs dans les centres de recherches de Bahia.

Pour avoir plus d’informations, lisez le communiqué de presse de l’Agência FAPESP.


L’USDA propose des révisions de la réglementation des cultures GM

Le Service d’Inspection de la Santé des Animaux et des Plantes de l’USDA (APHIS) a publié dans une prépublication une recommandation pour réviser les réglementations concernant les organismes génétiquement modifiés. Selon l’APHIS, ce sera la première modification approfondie des réglementations mises en place depuis 1987.

« Nous sommes heureux que la proposition de l’USDA reconnaisse que certaines utilisations de l’édition de gènes se traduisent en des variétés de plantes qui sont essentiellement équivalentes aux variétés développées via des méthodes de sélection plus traditionnelles et qu’elle traite ces variétés en fonction » a dit Andy LaVigne, Président et PDG de l’Association Américaine du Commerce des Semences (ASTA). « Alors que nous sommes encore en train d’étudier la proposition en détail, cette approche nous aidera à nous assurer que l’agriculture américaine reste au premier plan de l’innovation et qu’elle maintient son rôle de leader mondial » a-t-il ajouté.

Avec la proposition, l’administration américaine de l’Alimentation et des Médicaments a annoncé son intention de rassembler les commentaires sur les nouvelles variétés de plantes développées par l’édition de gènes.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de l’ASTA.


Une nouvelle technique de modification génétique pour aider à concevoir et étudier les systèmes biologiques

Une équipe de chercheurs de l’école de médecine de l’université de Washington à St. Louis (WUSTL) a développé une nouvelle technique pour réguler le taux de protéines produit par un gène particulier. La technique permettra aux biologistes de bricoler des gènes, avec pour objectif de transformer les cellules en de minuscules fabriques pour produire des médicaments, modifier des plantes pour qu’elles poussent avec une quantité d’eau limitée ou étudier les effets d’un gène sur la santé.

Le Dr. Sergej Djuranovic, assistant professeur de biologie et de physiologie cellulaire au WUSTL, a dit que la nouvelle technique est « une boîte à outils universelle pour modifier l’expression des gènes » et qu’elle permet aux scientifiques de réguler avec précision la quantité de protéines produites à partir d’un gène particulier. Le processus est simple et innovant et il fonctionne partout, de la bactérie aux plantes ou aux cellules humaines.

La technique tire avantage de la traduction de l’ARNm, une étape clé dans la production de protéines à partir de l’ADN. L’équipe de recherche a testé la technique dans les bactéries, les protozoaires, les levures, les plantes, les drosophiles, les mousses ou les cellules humaines. Cela fonctionne dans tous ces organismes parce que la traduction de l’ARN est un processus évolutivement ancien qui se passe de la même façon pour toutes les formes de vie.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet du WUSTL.


Les chercheurs de l’ORNL libèrent le plus grand ensemble de SNP de peuplier

Des chercheurs du Département de l’Energie du Laboratoire National d’Oak Ridge (ORNL) viennent de publier le plus grand ensemble jamais produit de polymorphisme nucléotidique (SNP) de variations génétiques du peuplier. Il contient des informations utiles pour les scientifiques des plantes et les chercheurs travaillant dans le domaine des biofiouls, de la science des matériaux et du métabolisme secondaire des plantes.

L’ensemble de données publié contient plus de 28 millions de polymorphismes d'un seul nucléotide (SNP) dérivant d’environ 900 génotypes de peuplier reséquencés. Chaque SNP représente une variation dans un seul nucléotide d’ADN et peut agir comme marqueur biologique, aidant les scientifiques à localiser les gènes associés avec certaines caractéristiques

Des scientifiques du BESC vont aussi utiliser l’ensemble de données pour identifier les mécanismes moléculaires contrôlant la déposition de la lignine dans les structures des plantes. La lignine, un polymère qui renforce la paroi des cellules végétales, agit comme une barrière pour accéder à la cellulose et ainsi prévient la cassure de la cellulose en simple sucre pour la fermentation.

Les chercheurs de l’ORNL prévoient d’utiliser les données de l’Association Genome-Wide (GWAS) dans les domaines de recherche de la production du biofioul, des fibres carbone pour des véhicules moins lourds, des alternatives aux plastiques conventionnels, des matériaux d’isolation ainsi que dans le domaine médical.

Les chercheurs prévoient aussi d’étendre l’ensemble de données et de collaborer avec d’autres groupes pour collecter et analyser d’autres phénotypes.

Pour plus d’informations, lisez l’article paru sur le site Internet du Laboratoire National d’Oak Ridge.

RECHERCHES

Microrna 157 régule le développement des organes floraux et la production d’ovules chez le coton

Chez le coton (Gossypium hirsutum), quelques ARNmi du développement des organes floraux, facteur crucial pour le rendement du coton, ont été caractérisés. Des scientifiques de l’université agricole de Huazhong, dirigés par Nian Liu, ont étudié le rôle du RNAmi156/157 dans le développement des organes floraux du coton.

L’équipe a surexprimé les deux précurseurs des ARNmi chez le coton pour dévoiler leur fonction. La surexpression du précurseur de l’ARNGhmi157 a entraîné la production d’organes floraux plus petits ainsi qu’une diminution de la production d’ovules et de graines. Cela est dû à la suppression de la prolifération des cellules et de l’élongation cellulaire.

Des analyses ultérieures ont montré que cinq gènes SQUAMOSA promoter-binding protein-like (SPL) étaient les cibles de l’ARNGhmi157, ce qui a été prouvé par la diminution de l’expression de ces GhSPL dans les lignées sur-exprimant miR157. Deux gènes MADS-box, associés au développement des organes floraux et à la production reproductive étaient aussi réprimés dans les lignées sur-exprimant le miR157. De plus, les gènes inductibles par l’auxine étaient aussi régulés à la baisse et la signalisation de l’auxine était facilitée dans les lignées sur-exprimant le miR157.

Ces résultats indiquent que GhmiR157 contrôle la croissance des organes floraux et la production d’ovules en régulant les gènes MADS-box et la transduction du signal auxine. Cette étude peut être une base pour l’amélioration du rendement du coton.

Plus d’informations dans l’article publié dans BMC Plant Biology.


Une construction avec trois gènes confère une résistance aux insectes et une tolérance aux herbicides chez le tabac

Les complexes d’insectes nuisibles, la maladie de l’enroulement des feuilles (CLCuD) et les mauvaises herbes sont des menaces importantes dans la production mondiale de coton. Pour aborder ces problèmes, l’Institut National de Biotechnologie et de Modification Génétique (NIGBE) a développé une construction avec trois gènes contenant Cry1Ac, Cry2Ab et EPSPS pour transformer des plantes afin de leur donner une résistance aux lépidoptères et à l’herbicide glyphosate.

L’équipe a utilisé le tabac (Nicotiana benthamiana) comme système modèle pour caractériser cette construction. Dans les six lignées transgéniques, les essais ont confirmé l’expression avec succès des protéines de ces trois gènes.

L’efficacité de Cry1Ac et de Cry2Ab a été évaluée par des tests biologiques avec des insectes utilisant une chenille (Spodoptera littoralis). Une plus forte mortalité des insectes a été observée sur les plants de tabac GM par rapport aux contrôles. Trois des six lignées GM testées montrent une mortalité de 100% de la chenille alors que les trois autres lignées ont une mortalité de 40-86%.

Cette étude a montré que la construction contenant les trois gènes peut être utilisée pour transformer les plantes, dont le coton, pour développer des plantes GM résistantes aux insectes et tolérantes aux herbicides.

Plus d’informations sur cette étude prometteuse dans l’article publié Frontiers in Plant Science.


Le facteur de transcription OSNAC6 du riz régule plusieurs voies de tolérance à la sécheresse

La capacité des plantes de s’adapter à la sécheresse de la rhizosphère nécessite la reprogrammation de la croissance et du développement des racines. Alors que les études ont documenté l’adaptation des racines pour la tolérance aux stress liés à la sécheresse, le mécanisme qui la sous-tend est encore incomplet. Dong-Keun Lee de l’université nationale de Séoul et une équipe de chercheurs ont identifié les adaptations structurelles des racines médiées par OsNAC6, comme l’augmentation du nombre et du diamètre des racines, qui croît avec la tolérance à la sécheresse chez le riz.

Des tests en champs pendant plusieurs années ont montré que le rendement en grains des lignées de riz GM sur-exprimant OsNAC6 était moins touché par le stress lié à la sécheresse que les contrôles non GM. Des analyses ultérieures des mutants ont révélé que OsNAC6 sur-régule l’expression des gènes cibles impliqués dans plusieurs voies de tolérance à la sécheresse. De plus, la surexpression des gènes de la NICOTIANAMINE SYNTHASE, cibles directes de OsNAC6, promeuvent l’accumulation du chélateur de métaux NA.

OsNAC6 régule les mécanismes moléculaires de tolérance à la sécheresse et il a le potentiel de développer des cultures à haut rendement dans des conditions de sécheresse.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article paru dans Plant Biotechnology Journal.


La surexpression du gène de la ferritine du blé améliore la tolérance à la chaleur et aux stress abiotiques

Le rendement du blé (Triticum aestivum L.) est fortement affecté par le stress lié à la chaleur. Cependant, les mécanismes moléculaires sous-tendant la tolérance au stress lié à la chaleur sont relativement inconnus. Xinshan Zang et Xiaoli Geng de l’université agricole de Chine, et leurs collègues, ont identifié un nouveau gène de la ferritine, TaFER, dans une précédente étude sur un cultivar de blé tolérant à la chaleur.

Pour étudier la fonction de TaFER-5B chez le blé, TaFER-5B a été transformé dans le cultivar de blé Jimai5265 (JM5265), créant des plantes GM qui ont une meilleure tolérance au stress lié à la chaleur. L’équipe a aussi surexprimé TaFER-5B dans un mutant d’Arabidopsis manquant de ferritine. Le transgène a conféré une plus grande tolérance à la chaleur au phénotype sensible du mutant d’Arabidopsis.

De plus, la surexpression de TaFER-5B améliore la tolérance à la sécheresse, au stress oxydatif et à l’excès de fer. Les plants d’Arabidopsis GM et de blé avaient des feuilles contenant plus de fer. Ces résultats impliquent que TaFER-5B joue un rôle important pour améliorer la tolérance au stress lié à la chaleur et à d’autres stress abiotiques.

Plus d’informations sur cette étude dans l’article paru dans BMC Plant Biology.


Les chercheurs découvrent un off-switch pour le système d’édition de gènes CRISPR-CAS9

Des chercheurs de l’université de Californie à San Francisco ont trouvé un moyen d’éteindre le système d’édition de gène CRISPR-Cas9 en utilisant des protéines nouvellement identifiées anti-CRISPR produites par des virus bactériens. Les protéines anti-CRISPR nouvellement découvertes pourraient permettre de contrôler plus précisément les utilisations de CRISPR, mais aussi de fournir un mécanisme de sécurité pour bloquer rapidement tout usage potentiellement dangereux de cette technologie.

Pour trouver une protéine anti-CRISPR susceptible de fonctionner contre le système CRISPR-Cas9 utilisé dans la plupart des laboratoires, et qui repose sur une protéine nommée SpyCas9 comme des cisailles d'ADN ciblées, les chercheurs ont pensé qu’ils devaient être capables d’identifier des bactéries avec des systèmes CRISPR inactivés. Cela a été fait en examinant les preuves de ce que l’on appelle « auto-ciblage » - des souches bactériennes où quelques virus ont traversé avec succès le blocus Cas9 et inséré leurs gènes dans le génome bactérien.

L’équipe de recherche a examiné près de 300 souches de Listeria et a trouvé que 3% d’entre elles montrent un « auto-ciblage ». Des investigations ultérieures ont permis d’isoler quatre protéines distinctes anti-CRISPR capables de bloquer l’activité de la protéine Listeria Cas9, très similaire à SpyCas9.

Des recherches ultérieures ont montré que deux des quatre protéines anti-CRISPR, nommées AcrIIA2 et AcrIIA4 par les chercheurs, inhibaient la capacité du SpyCas9 communément utilisée pour cibler des gènes spécifiques dans d’autres bactéries, ainsi que dans les cellules humaines modifiées. Ensemble, ces résultats suggèrent que les protéines AcrIIA sont des inhibiteurs potentiels du système d’édition CRISPR-Cas9 adopté dans les laboratoires du monde entier.

Plus de détails dans le communiqué de presse de l’UC San Francisco.

ANNONCES

Des chercheurs ont craque le génome du café arabica

Des chercheurs de l’université de Californie, Davis (UC Davis) ont publié la première séquence publique du génome de Coffea arabica, espèce fournissant 70% de la production mondiale de café. Le café Arabica est un croisement hybride dérivé du café robusta (C. canephora) et de l’espèce apparentée C. eugenioides. Par conséquent, le génome complexe de C. arabica contient quatre ensembles de chromosomes, alors que la plupart des plantes (et aussi les humains) possèdent seulement deux ensembles de chromosomes.

Les chercheurs ont collecté le matériel génétique de différents tissus et stades développementaux de 23 caféiers Geisha en Californie. Geisha, connue pour ses qualités aromatiques uniques, est une variété de C. arabica de grande valeur originaire des montagnes de l’ouest de l’Ethiopie. Le matériel végétal de l’UCG-17 Geisha a été utilisé pour développer les séquences du génome de C. arabica.

Les chercheurs de l’UC Davis ont utilisé une technologie de séquençage développée par Pacific Biosciences de Menlo Park, Californie. Les chercheurs ont estimé que UCG-17 Geisha possède un génome fait de 1.19 milliards de paires de base— environ un tiers du génome humain. L’étude montre qu’il contient environ 70’830 gènes. Ils ont séquencé des échantillons de 22 autres caféiers Geisha pour obtenir un aperçu de la variation génétique au sein de cette variété et parmi 13 autres variétés C. arabica. C’est important pour développer des plantes qui peuvent résister aux maladies et faire face aux autres stress environnementaux.

Plus de détails dans le communiqué de presse de l’UC Davis.

Document Reminders

Help évalue la littérature sur les OGM revue par des pairs

Y a-t-il un consensus scientifique sur les organismes génétiquement modifiés et la santé ? Alliance for Science examine la question, nous vous invitons à participer en tant qu’évaluateur à cette étude de recherche! Vous n’avez pas besoin d’un diplôme en science pour participer ; juste avoir la volonté de contribuer avec votre temps et une perspective non biaisée. Ils vont évaluer plus de 12’000 résumés (1996-2015) disponibles sur le Web of Science, un des plus grands rassembleurs d’informations publiées dans le domaine de la science et vont utiliser une méthode dérivée de celles des chercheurs étudiant le réchauffement global et le changement climatique.

Comment pouvez-vous aider ? Vous pouvez le faire en classant les résumés. Des scientifiques et des citoyens scientifiques pourraient lire les résumés et dire si ces résumés permettent de décider si la biotechnologie a une assertion implicite, explicite ou neutre sur la santé humaine. Ces termes et le score numérique seront expliqués par le classement lui-même. Vous choisissez le nombre de résumés assignés au hasard que vous voulez classer (soit 100 ou200) et vous aurez cinq jours après pour compléter le classement. Chaque résumé sera noté deux fois par des évaluateurs indépendants (et aucun évaluateur ne recevra le même ensemble de résumés à noter) et une fois de plus par l’auteur du résumé (En attendant leur participation). Les évaluateurs doivent remplir les critères suivants :

  • Etre âgés d’au moins 18 ans,
  • Avoir l’expérience de lire des résumés scientifiques et fortement techniques, écrits en anglais, sur la génétique des plantes,
  • Etre capables de noter les résumés de manière impartiale, même si vous avez une opinion forte concernant les organismes génétiquement modifiés.
Nous savons que vous voulez participer! La nature de cette étude académique requiert un peu de travail. Il n’y aura aucune compensation mais cela vous offre les incitations suivantes:
  • Vous serez inclus dans la section “Remerciements” de toutes les publications ultérieures dans les journaux revus par des pairs (Votre classement, cependant, restera complétement anonyme. Tous les classements seront randomisés avant l’analyse et seront sécurisés par l’infrastructure IT de l’université de Cornell).
  • Vous participerez à une approche innovante de l’étude de la littérature scientifique !
Obtenez plus d’informations au sujet de cette étude sur le Site Internet de Alliance for Science. Prêt à commencer? Envoyez un mail à Jaron Porciello (Directeur associé, Research Data Engagement) à jat264@cornell.edu pour commencer ou pour obtenir plus d’informations. Cette étude est autorisée par le Comité d'examen institutionnel de l’université de Cornell, Protocol ID#: 1604006296.


2nde conférence internationale sur les biosciences et la biotechnologie

Quoi : 2nde Conférence Internationale sur les BioSciences et la Biotechnologie

Quand : 9-10 mars 2017

Où : Colombo, Sri Lanka

Plus de détails sur le site Internet de la conférence.


17eme congres européen de biotechnologie

Quoi : 17ème Congrès Européen de Biotechnologie (ECB)

Où : Berlin, Allemagne

Quand : 25-27 septembre 2017

Pour plus d’informations, allez sur le site Internet de l’ECB ou téléchargez la Brochure du Congrès.