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Voici le Bulletin de Juillet 2016
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NOUVELLES

Mondiales

110 lauréats du prix Nobel signent une lettre demandant à Greenpeace d’arrêter son opposition aux OGM

Plus de 100 Lauréats du prix Nobel ont pris la position en faveur des OGM et des innovations de la biotechnologie en agriculture en signant une lettre qui appelle Greenpeace à cesser son opposition aux OGM, en particulier au Riz Doré, et les gouvernements du monde entier à refuser les campagnes de Greenpeace contre le Riz Doré et les cultures et aliments améliorés via la biotechnologie en général.

Adressée aux dirigeants de Greenpeace, des Nations-Unies et des gouvernements du monde entier, la lettre cite le fait que les agences scientifiques et de réglementations du monde entier ont à plusieurs reprises, et régulièrement, trouvé que les cultures et aliments améliorés via la biotechnologie sont aussi sûrs, voire plus sûrs, que ceux dérivant des autres méthodes de production. Il n’y a jamais eu un seul cas confirmé d’effet négatif sur la santé des hommes ou des animaux découlant de leur consommation.

Incitation à l’action, la lettre presse les gouvernements à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour s’opposer aux actions de Greenpeace et accélérer l’accès des fermiers aux outils de la biologie moderne, en particulier les graines améliorées via la biotechnologie. Les Lauréats terminent la lettre en demandant « Combien de personnes pauvres dans le monde doivent mourir avant que nous considérions cela comme un crime contre l’humanité? »

Pour lire la lettre, ou signer la pétition, visitez le site Internet de soutien à l’Agriculture de Précision.


Les biotechnologistes et les communicateurs discutent des stratégies pour renforcer le partage des connaissances

Les membres du Réseau d’Information en Biotechnologie de l’ISAAA et ses partenaires de 12 pays se sont réunis en Malaisie du 10-14 juillet 2016 pour la réunion annuelle du réseau. Chaque année, l’ISAAA rassemble son réseau pour présenter les meilleures pratiques en communication scientifique et discuter des nouvelles stratégies afin d’intensifier les efforts pour informer le public dans le domaine de la biotechnologie avec des informations basées sur des preuves.

Le Dr. Mahaletchumy Arujanan, Directeur du Centre Malaisien d’Information en Biotechnologie (MABIC) qui a accueilli la réunion 2016, a souhaité la bienvenue aux participants. Le président de l’ISAAA, le Dr. Paul Teng, a animé un atelier sur le financement des opportunités tandis que le Dr. Rhodora Aldemita, administratrice de programmes de l’ISAAA, a parlé des accomplissements du Centre Mondial des Connaissances sur la Biotechnologie Végétales (KC) en 2015. Les participants du Bangladesh, d’Inde, d’Indonésie, d’Iran, du Kenya, de Malaisie, du Pakistan, des Philippines, de Thaïlande et d’Ouganda, ont présenté les avancées importantes en 2015. De nouveaux outils de communication comme les médias sociaux, le partage de photos ou la gestion de bases de données ont été discutés par l’équipe du KC.

L’ISAAA a aussi signé un protocole d’accord avec l’université Monash pour continuer son partenariat de diffusion d’informations dans le domaine de la biotechnologie via le MABIC.

Pour plus d’informations sur le réseau de l’ISAAA-BIC, contactez knowledge.center@isaaa.org.


Evaluation des impacts économiques et environnementaux d’une interdiction mondiale des OGM

Les chercheurs de l’université Purdue ont étudié les impacts économiques mondiaux de l’émission de gaz à effet de serre (GHG) des cultures GM en modélisant deux scénarios contrefactuels et en les évaluant séparément et en combinaison. Le premier scénario a exploré l’effet d’une interdiction mondiale des OGM alors que le second a modélisé l’effet de l’augmentation de la pénétration des OGM en examinant en particulier l’impact sur les prix, le bien-être et l’émission de gaz à effet de serre liés aux technologies GM.

Les résultats ont montré que les prix des aliments pourraient augmenter de 0.27 à 2.2 pourcent, selon la région. Le total des pertes de bien-être liées à l’interdiction de la technologie GM pourrait atteindre 9.75 milliards de dollars. En plus des effets économiques de la perte de caractères GM importants, des effets sur l’environnement pourraient aussi se produire. Une analyse environnementale complète n’a pas été réalisée dans cette étude, mais un éventuel changement dans l'utilisation des terres en raison de la perte de caractères GM et les émissions de gaz à effet de serre ont été analysés. Il est pronostiqué qu’une augmentation importante des gaz à effet de serre se produira si la technologie GM est interdite.

Téléchargez une copie de l’article dans AgEcon.

Afrique

L’UA et les NU lancent un projet anti-faim pour la corne de l’Afrique

« Quand vous avez faim, vous n’avez pas de dignité » a dit Patrick Kormawa de la FAO lors du lancement d’un nouveau projet des Nations-Unies et de l’Union Africaine (UA) pour l’éradication de la faim dans la corne de l’Afrique. La réunion et le lancement du projet nommé « Ending Hunger in the Horn of Africa: Moving from Rhetoric to Action », suivis par des experts de l’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture des NU et de l’UA, ont eu lieu en Ethiopie.

Selon Laila Lakosang, conseiller pour la sécurité de l’alimentation et de la nutrition de l’UA, le projet a pour objectif de diminuer la faim et la pauvreté d’environ 30 millions de personnes qui sont affamées dans la sous-région africaine. Le projet fournit un forum pour les gouvernements, les communautés économiques régionales, les partenaires du développement et les acteurs pour discuter, examiner et développer de nouvelles stratégies pour l’éradication de la faim dans la sous-région. Les fonds des organisations financières internationales seront collectés pour mettre en œuvre les activités, a dit Kormawa.

Pour plus de détails sur le projet, lisez le communiqué de presse de l’Agence Anadolu.


Le ministre ougandais de l’agriculture soutient la biotechnologie

« Je suis un allié de scientifiques et je soutiens la biotechnologie. Nous n'avons pas besoin d'implorer les gens pour adopter la science et la technologie; C’est la voie à suivre ». C’est une des remarques faite par le ministre ougandais de l’Agriculture, Hon. Christopher Kibazanga, lors du lancement du rapport de l’ISAAA pour le 20ème anniversaire de la commercialisation mondiale des plantes GM le 29 juin 2016 à Kampala. Hon. Kibazanga était étonné que le monde utilise les cultures GM depuis plus de 20 ans, mais que l’Ouganda soit en retard pour prendre les mesures nécessaires afin de donner aux agriculteurs l'accès à ces cultures améliorées. Il a appelé tous les ougandais à soutenir la biotechnologie et les autres sciences modernes à la lumière des défis actuels tels que la population en plein essor, la pénurie de terres et le changement climatique.

Le lancement du rapport a été suivi par plus de 30 participants, dont des journalistes, des scientifiques, des membres de la société civile et des membres du Parlement. Lors d’une table ronde sur les résultats du rapport, les participants ont exprimé leur déception sur le fait, que bien que l'Ouganda soit un chef de file régional dans la recherche en biotechnologie agricole, il soit en retard pour convertir cette recherche en avantages tangibles pour les fermiers ougandais, en partie à cause de l’absence des structures réglementaires requises.

S’exprimant sur la question de la situation de la sécurité alimentaire à Bugisu, est de l’Ouganda, Hon. Rosemary Mutunyo Masaba, membre du Parlement pour Bubulo West, a noté que l’explosion de la population a entraîné des pénuries alimentaires et la rareté, la surexploitation et l'infertilité des terres. Elle a donc mis en garde « Si nous n’avons pas de meilleures cultures, nous ne pourrons pas nourrir notre peuple ».

Le ministre et le membre du Parlement ont plaidé pour que les combattants du projet de loi nationale sur la biotechnologie et la biosécurité, travaillent avec leurs collègues pour être sûrs que ce projet de loi soit transformé rapidement en loi.

Pour plus de détails, contactez le coordinateur du Centre Ouganda d’Information en Biotechnologie à ubic.nacrri@gmail.com.


Le directeur du BECA demande aux scientifiques de parler de leurs recherches au monde

Le Dr. Appolinaire Djikeng, Directeur du hub Biosciences d’Afrique de l’est et du centre à l’Institut International de Recherches sur le Bétail (BecA-ILRI) a exhorté les scientifiques de la région à communiquer plus sur les importants résultats de leurs recherches en biosciences.

S’exprimant lors d’un atelier de communication en science sur le campus Nairobi ILRI les 28-29 juin 2016, M. Djikeng a reconnu que les chercheurs détiennent des informations considérables qui doivent être diffusées. Il a mis les scientifiques du BecA au défi de s’assurer que leur travail parvienne à l’utilisateur final. « Nous avons de nombreuses connaissances dans les laboratoires mais nous n’en parlons pas assez pour que notre peuple puisse apprécier nos efforts » a-t-il dit. Le Dr. Djikeng a ajouté qu’une sensibilisation inefficace pourrait être la raison pour laquelle les chercheurs n’attirent pas les financements sur les budgets nationaux parce que « nous n’avons pas permis aux décideurs politiques d’apprécier l’utilité de ce que nous faisons ».

La formation était un partenariat conjoint entre le BecA – ILRI Hub, le projet ‘Manioc Résistant aux Virus pour l’Afrique’ (VIRCA) et le Service International pour l’Utilisation des Applications de la Biotechnologie Agricole (ISAAA AfriCenter). Le Hub BecA-ILRI est une plateforme partagée de recherches agricoles et de biosciences qui augmente l’accès aux laboratoires de classe mondiale des scientifiques africains et internationaux réalisant des recherches sur les défis agricoles africains.

Hannington Obiero, coordinateur de la mise en place des champs pour le projet VIRCA, a donné une vue générale du projet et a reconnu qu’une « communication efficace est une clé pour le succès du projet VIRCA ». Il a exhorté l'équipe VIRCA pour qu’elle acquière les compétences de communication nécessaires « pour compléter le travail du projet de sorte qu’il puisse être adopté par les utilisateurs finaux ».

La formation de deux jours était structurée pour équiper les participants des compétences nécessaires leur permettant de communiquer efficacement sur leur recherche. Le Dr. Roger Pelle, scientifique important du Hub BecA-ILRI a appelé le cours « un bon exercice pour tous les scientifiques » et a salué l’aspect participatif crucial pour son succès.

Quand on lui a demandé ce qu’il avait le plus apprécié pendant l’atelier, Paul Kuria, un scientifique du projet VIRCA, a dit « l’aspect d’intégration de la communication scientifique et les médias sociaux » a été très utile.

Pour plus d’informations sur l’atelier, contactez le Dr Margaret Karembu, Directrice du centre africain de l’ISAAA à mkarembu@isaaa.org.


Un sénateur kenyan demande instamment l’adoption des plantes GM dans le pays

Président du comité de l'éducation du Sénat, Honorable Daniel Karaba, a prié le Kenya de prendre la biotechnologie pour renforcer la sécurité alimentaire. S’exprimant lors d’une formation de communication en biotechnologie et de sensibilisation destinée aux journalistes et aux vulgarisateurs, qui a eu lieu les 7 et 8 juillet 2016 à l’hôtel Mountain Breeze dans le comté d’Embu (est du Kenya), Hon. Karaba a dit que les pays qui ont adopté les cultures GM ont une meilleure sécurité alimentaire et une économie plus florissante. Il a rejeté les rapports qui attribuent le cancer aux aliments GM.

« Nous ne devrions pas parler du cancer comme étant un résultat de la biotechnologie. C’est une propagande rétrograde qui ne nous aidera pas. Nous ne pouvons pas penser que nous serons dynamiques à moins que nous agissions maintenant. La biotechnologie aidera le Kenya à employer plus de personnes dans les domaine de l’agriculture et de la transformation » a dit Hon. Karaba.

Il a appelé les dirigeants locaux ayant participé à des voyages d'étude dans les pays en cultivant des plantes GM à partager les connaissances qu’ils ont acquis avec les décideurs afin d'encourager l'acceptation des cultures dans le pays. Il a promis de soutenir et de défendre les cultures GM devant les décideurs.

« Le Sénat va bientôt tenir des discussions avec les secrétaires des Cabinets Santé et Agriculture pour voir comment le pays peut profiter des avantages de la biotechnologie et de démystifier les mythes auxquels elle est confrontée » a dit Hon. Karaba.

L’atelier était organisé par la Fondation Africaine pour la Technologie Agricole dans le cadre du projet « Water Efficient Maize for Africa (WEMA) ».

Pour plus d’informations sur cet évènement, contactez Everlyne Situma, chargé de la communication du projet WEMA à e.situma@aatf-africa.org.


Le président ougandais appelle à l’adoption des plantes GM dans le pays

Alors que l'ouverture officielle de la 24ème édition de la foire agricole et commerciale nationale annuelle le 14 juillet 2016, le président Yoweri Museveni a analysé ce qui déboussole les ougandais concernant la technologie GM, qui implique le transfert de gènes d’une plante à une autre plante d’intérêt économique et apporte de meilleures qualités à la plante. Il a, en outre, appelé le Parlement à adopter le projet de loi nationale sur la biotechnologie et la biosécurité afin de permettre aux agriculteurs ougandais d'avoir accès aux cultures GM.

L’évènement, qui s’est déroulé du 11 au 17 juillet 2016, avait pour thème « Promouvoir la gestion durable des terres agricoles pour la transformation agricole et la création de richesses ». C’était une plate-forme pour afficher et identifier les innovations faites par des entreprises locales et étrangères grâce à des technologies améliorées pour une meilleure production agricole, commercialisation et éradication de la pauvreté. Le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) a présenté divers outils / produits de la recherche agricole et leur pertinence pour toute la chaîne de valorisation des produits de base dans le pays. Au cours cet événement qui a duré une semaine, quelque 500 exposants locaux et internationaux, des décideurs, des fermiers, des étudiants et le grand public ont visité le stand de la biotechnologie.

Les participants ont été déçus d’apprendre que la politique environnementale actuelle du pays ne permet pas une utilisation générale de ce qu’ils ont observé comme étant des variétés très utiles et dont ils ont désespérément besoin pour répondre aux défis de la production végétale. Ils ont aussi reconnu le besoin d’un système de réglementation pour assurer une utilisation efficace et durable des outils de la biotechnologie.

Lors de cet évènement, le Président a lancé une nouvelle variété de maïs, Drought Tego, une variété traditionnelle WEMA qui est plus tolérante à de trop longues périodes de sécheresse que la plupart des hybrides actuellement sur les marchés ougandais. Le président a applaudi l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO) pour le travail fait afin de répondre aux défis des fermiers et leurs efforts pour améliorer la qualité des produits agricoles.

Pour plus de détails, contactez le coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.

Amériques

Selon la recherche, les américains restent divisés sur la perception de l’étiquetage des OGM

Selon l’étude 2016 sur l’alimentation et la santé de la Fondation du Conseil International d’Information sur les Aliments (IFIC), les américains restent divisés dans leur perception de l’étiquetage des OGM et de leur utilisation dans l’approvisionnement alimentaire. L’Administration Américaine des Aliments et des Médicaments (FDA) exige que les aliments GM soient étiquetés seulement si il y a des différences importantes par rapport à leurs contreparties non-GM (par exemple, s'il y a des différences nutritionnelles ou allergènes potentiels). Pourtant, il y a beaucoup de discussion sur le développement de cette politique à appliquer à tous les aliments OGM.

Selon l’étude, l’incertitude sur cette question est élevée : 28% de la population n’est pas sûre que la politique actuelle d’étiquetage doive être étendue à tous les OGM. À l'échelle nationale, 44% des américains soutiennent une généralisation de la politique d’étiquetage des OGM à tous les aliments contenant des OGM.

Quand ils sont interrogés sur leur impression concernant l’utilisation des OGM dans l’approvisionnement alimentaire, les réponses varient aussi. Cinquante et un pourcent (51%) des américains sont soit incertains soit n'ont pas de préférence pour leur utilisation. Malgré les 44% de consommateurs qui soutiennent le développement de l’étiquetage des OGM, peu évitent actuellement les OGM ou cherchent les étiquettes sans-OGM. Plus de clients ne sont soit pas sûrs, soit n'expriment pas de préférence à éviter ou à consommer des OGM (42 pour cent). Seul environ un tiers (34%) essaient d’éviter les OGM.

Dans une question à réponse ouverte demandant si il y a des informations, qui ne sont pas présentes actuellement sur les étiquettes des aliments, que les consommateurs souhaiteraient y voir, seul 3% disent qu’ils veulent un étiquetage des OGM, ce qui suggère que ce n’est pas une question pour la grande majorité des Américains.

Plus de détails sur le site Internet de l’IFIC.


Le sénat américain a adopté la loi sur l’étiquetage des OGM

Le Sénat américain a adopté la loi sur l’étiquetage des aliments GM par un vote de 63 contre 30. La loi souhaite créer un standard national pour l’étiquetage des aliments contenant des produits GM.

La loi, rédigée par les Sénateurs Pat Roberts et Debbie Stabenow, bloquerait les États qui voudrait légiférer pour un étiquetage obligatoire et exiger que les fabricants de produits alimentaires utilisent l'une des trois étiquettes différentes pour informer les consommateurs de la présence d’OGM dans les produits : (1) Etiquette avec le symbole du Département Américain de l’Agriculture (USDA) indiquant la présence d’OGM ; (2) une étiquette utilisant un langage clair; ou (3) ajout d’un code de lecture qui fait un lien avec le détail des ingrédients.

« Elle fournira des informations justes et objectives sans stigmatiser les aliments qui sont totalement sans danger » a dit le sénateur Joe Donnelly, qui a voté pour l’adoption de la loi. « Après des mois de discussion, nous avons trouvé une proposition raisonnable qui apportera la bonne information dans nos maisons et dans les magasins de manière responsable » a-t-il ajouté.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse dans Science.


La résistance aux herbicides existait avant les plantes GM, selon un scientifique spécialiste des adventices

La résistance aux herbicides est imputée à l’utilisation du glyphosate dans les cultures de plantes GM. Cependant, la Société des Science des Adventices d’Amérique (WSSA) rapporte que la résistance aux herbicides existait 40 ans avant les cultures génétiquement améliorées. Selon un communiqué de presse du WSSA, alors que l’année 2016 marquait seulement le 20ème anniversaire des cultures résistantes au glyphosate, 2017 marquera le 60ème anniversaire du premier rapport d’observation d’adventices résistantes à des herbicides.

Le premier cas connu de résistance aux herbicides a été rapporté en 1957 avec la démonstration qu’une comméline commune invasive d’Hawaii était résistante à un herbicide avec une auxine synthétique. La même année, une carotte sauvage dans l’Ontario (Canada) présentait une résistance à quelques herbicides avec la même auxine synthétique. Depuis lors, 250 espèces d’adventices ont évolué une résistance 160 herbicides différents qui couvrent 23 des 26 mécanismes d’action connus des herbicides et 86 cultures dans 66 pays.

La recherche a montré que les adventices résistantes évoluent lorsqu’une seule approche de gestion des adventices est utilisée de manière répétitive à l’exclusion de tout autre contrôle chimique ou de pratique agricole ; faisant d’une approche diversifiée et intégrée de la gestion des adventice, la première ligne de défense. De nombreux producteurs ont combattu avec succès la résistance en adoptant un éventail de contrôle plus large.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet du WSSA.


Les fermiers américains ont largement adopte les plantes GM malgré l’incertitude concernant l’acceptation des consommateurs

Dans son tout dernier rapport, le Service de Recherches Economique du Département américain de l’Agriculture (USDA ERS) dit que, malgré une incertitude concernant l’acceptation des consommateurs, les fermiers américains ont largement adopté les cultures GM depuis la première introduction commerciale en 1996. Le soja et le coton ont été les cultures GM les plus largement adoptées aux USA suivies par le maïs.

L’adoption du soja GM a atteint 94 pourcent des cultures totales de soja aux USA en 2016 (le soja a seulement des variétés tolérantes aux herbicides [HT]). L’adoption de tous les coton GM, avec un ou deux caractères, HT et résistance aux insectes /Bt, a atteint 93 pourcent de la superficie cultivée avec du coton aux USA en 2016. L’adoption de tous les maïs GM représentait 92 pourcent de la superficie de maïs en 2016.

Les USA ont les plus grandes superficies cultivées avec des plantes GM que n’importe quel autre pays, ce qui représente environ 40% de la superficie totale des 179.7 millions d’hectares en 2016 seulement.

Pour plus d’informations, lisez « Recent Trends in GE Adoption » sur le site Internet de l’USDA ERS.

Europe

Une équipe de recherche explique comment les plantes grandissent dans les sols salins

Des scientifiques de l’université de Würzburg en Allemagne ont examiné la manière dont les plantes régulent leur consommation de sel. Le sel est composé de cations sodium et d’anion chloride. Les doses plus élevées de chlorides dans les sols salins ont des effets toxiques sur le développement des plantes. Cependant, les plantes ont besoin d’anions nitrate comme source d’azote pour construire des protéines et multiplier leur ADN. Les scientifiques des végétaux de Würzburg, Dietmar Geiger et Rainer Hedrich, ont étudié si et comment les plantes sont capables de faire la distinction entre le nitrate des éléments nutritifs et le chlorure nocif.

Les chercheurs ont identifié deux canaux pour les anions SLAH1 et SLAH3 trouvés dans les cellules végétales qui sont responsables de la régulation du passage des nitrates et chlorides. Travaillant avec un groupe espagnol, les scientifiques ont étudié les plantes GM dans lesquelles SLAH1 ou SLAH3 ne sont pas présents. La sève de ces plantes qui monte dans les pousses contient seulement la moitié de la quantité d’ions chlorides. Le contenu en nitrate, cependant, reste inchangé, conduisant à la conclusion que les deux canaux des anions régulent l’entrée de chlorides dans les pousses.

Les chercheurs ont trouvé que SLAH1 est incapable de conduire les anions et que SLAH3 conduit principalement le nitrate. L’incohérence entre le contenu en nitrate et en chloride des plantes échantillons et des plantes GM a été résolue lorsque les deux canaux d’anions ont été rassemblés, formant un complexe fonctionnel. Chaque fois que SLAH1 entre dans le complexe, l’anion filtré dans SLAH3 changera du nitrate au chloride et vice versa. Le rôle de ce commutateur a été déterminé par l’équipe espagnole. Ils ont observé que plus les chargements de sels auxquels les racines des plantes test sont exposés sont importants, plus SHA1 est retiré du complexe du canal d'anions. Dans le processus, le complexe conduisant les chlorides évolue graduellement vers le statut nitrate-conduisant, permettant à la plante de maintenir sa consommation de nitrate en tant que source vitale d’azote sans qu’elle soit endommagée par l’augmentation de la concentration en chloride liée à la salinité.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’université de Würzburg.


« Sense about science » lancé au Royaume-Uni

« Sense about Science EU » a été lancé lors de la conférence du « EuroScience Open Forum » (ESOF) à Manchester le 26 juillet 2016. « Sense about Science » est un groupe basé à Londres qui cherche à améliorer la compréhension de la science par le public et promeut les politiques basées sur des preuves. Le groupe a été actif dans la mise en œuvre de campagnes prônant une discussion libre basée sur les preuves, sans intimidation, hystérie ou pression politique. Leurs campagnes couvrent des questions controversées comme les organismes génétiquement modifiés, les risques des produits chimiques pour la santé, les médecines alternatives, les vaccinations, les "diètes de détox" et les lois sur la diffamation.

« Sense about Science » détient aussi une base de données d’experts prêts à résoudre les problèmes avec les médias. Elle attribue le Prix John Maddox, aux personnes qui font la promotion de la science et les preuves dans les questions d’intérêt public.

En plus du lancement, le groupe hébergera aussi des sessions de l’ESOF sur l’examen des publications par des pairs (atelier carrières) et science pour les citoyens.

Plus d’informations sur Sense about Science.


L’UE autorise l’importation de trois variétés de soja GM

La Commission Européenne a autorisé l’importation de trois variétés de soja GM. Les variétés GM de soja MON 87708 x MON 89788, MON 87705 x MON 89788 et FG 72, ont reçu un avis scientifique favorable de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) l’année dernière. Les variétés ont aussi reçu des votes ‘sans avis’ des 28 Etats membres de l’Union Européenne. Les autorisations publiées sont valables pendant 10 ans. Selon la déclaration de la Commission, tous les produits issus des variétés GM de soja autorisées seront soumis aux règles européennes strictes d’étiquetage et de traçabilité.

Lisez le communiqué de presse de la Commission Européenne.

RECHERCHES

Développement de riz avec beaucoup de lysine via l’expression d’un transgène codant pour une protéine riche en lysine

La Lysine (Lys) est un acide aminé essentiel chez le riz. Des efforts pour améliorer le contenu en lysine du riz ont été faits mais, à ce jour, aucun produit n’a été développé. Donc, les chercheurs de l’université de Zhejiang et de l’université chinoise de Hongkong dirigés par by Xin Liu et Cuicui Zhang ont exprimé le gène (LRP) - PROTEINE RICHE EN LYSINE de Psophocarpus tetragonolobus (L.) dans Peiai64S (PA64S), une lignée élite de riz mâle stérile thermosensible à la photopériode (PTSMS).

Le niveau de Lysine dans les grains de riz GM a augmenté de plus de 30%. Le taux des autres acides aminés a aussi augmenté par rapport aux types sauvages. L’évaluation des acides aminés en 3 générations a montré que le contenu en lysine était significativement plus élevé dans les grains du riz GM. De plus, le contenu en lysine dans les hybrides de ces plantes transgéniques a aussi augmenté.

Cependant, les riz GM montrent aussi des phénotypes défavorables dans les grains. Les chercheurs ont donc testé l’expression spécifique dans l’endosperme de LRP étrangers. Cela a augmenté de manière importante le contenu en Lys dans les grains de plantes GM. L’augmentation de la Lys est héréditaire de manière stable pendant trois générations.

Pour plus d’informations sur l’étude, lisez l’article complet dans BMC Plant Biology.


SAPK9 améliore la tolérance à la sécheresse et le rendement en grain chez le riz

Les membres de la famille proche des Kinase 2 sucrose non-fermentant 1 (SnRK2) forment le noyau des chemins de signalisation qui dépendent ou non de l’acide abcissique (ABA). Ils sont aussi impliqués dans la régulation de la réponse au stress abiotique chez les plantes. L’équipe d’Avishek Dey de l’Institut Indien de Technologie Kharagpur ont récemment caractérisé le gène SAPK9, un SnRK2 du riz.

L’analyse a révélé que l’expression de SAPK9 était supérieure dans les riz tolérants à la sécheresse et plus élevée pendant le stade reproductif que pendant le stade végétatif. L’expression la plus forte a été observée dans les feuilles. Le gène était sur-régulé lors de stress liés à la sécheresse et lors de traitements avec l’ABA. La surexpression (OE) de SAPK9 provenant de O. rufipogon dans des riz indica sensibles à la sécheresse a permis d’améliorer leur tolérance à la sécheresse par rapport aux types sauvages.

La régulation positive de l’expression des gènes de réponse au stress dépendants de l’ABA et l’augmentation de la sensibilité à l’ABA exogène des lignées OE indique que SAPK9 est un régulateur positif du chemin de signalisation du stress médié par l’ABA chez le riz. Les caractères liés à l’augmentation du rendement des lignées OE étaient le résultat d’une forte fertilité du pollen dans les lignées OE.

Le gène SAPK9 a une utilisation potentielle dans le développement de meilleures tolérances à la sécheresse et du rendement dans les cultures.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article complet dans BMC Plant Biology.

ANNONCES

Des ingénieurs conçoivent des vaccins sur mesure en une semaine

Les vaccins sont habituellement disponibles après une épidémie de maladie à cause d’un long processus de développement et de test. Donc, les ingénieurs de l’Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) et de l’Institut Koch ont développé une approche pour rendre les vaccins disponibles très rapidement, en une semaine.

Les ingénieurs ont utilisé une approche de nano-formulation pour personnaliser les vaccins ciblant non seulement les maladies infectieuses mais aussi les cancers. L’équipe a déjà conçu des vaccins contre Ebola, la grippe H1N1 et Toxoplasma gondii (un parent du parasite responsable du paludisme), qui, chez la souris, ont une efficacité de 100%.

Les vaccins développés par les ingénieurs du MIT et de l’Institute Koch contiennent des brins d’ARN messager, qui peuvent être conçus pour coder pour toute protéine virale, bactérienne ou de parasite. Puis ces molécules sont conditionnées pour être apportées dans les cellules où l’ARN est traduit en protéines responsables de la réponse immunitaire de l’hôte car l’ARN ne peut pas être intégré dans le génome de l’hôte et entraîner des mutations.

« Cette approche de nano-formulation nous permet de faire des vaccins contre de nouvelles maladies en seulement sept jours, nous donnant le potentiel de faire face à des épidémies soudaines ou de réaliser des modifications et des améliorations rapidement » a dit Daniel Anderson, professeur associé au MIT.

Les auteurs principaux, Omar Khan de l’Institut Koch et Jasdave Chahal du MIT, prévoient d’ouvrir une société pour breveter et commercialiser la technologie, ainsi que de développer des vaccins contre le virus Zika et la maladie de Lyme.

Plus d’informations dans le communiqué de presse du MIT.


Découverte du gène de la masculinité chez les moustiques : contrôle génétique du paludisme potentiel

Des scientifiques de l’Institut Pirbright au Royaume-Uni ont isolé un gène qui détermine la masculinité des espèces de moustiques responsables de la transmission du paludisme.

Dirigée par le Dr. Jaroslaw Krzywinski, chef du groupe Biologie Moléculaire des Vecteurs de l’Institut Pirbright, l’équipe a identifié et caractérisé le gène Yob, responsable de la régulation du sexe du moustique africain, Anopheles gambiae, et qui détermine la masculinité.

Les scientifiques ont identifié Yob sur le chromosome Y comme étant le gène principal de la détermination de la masculinité. C’est le second gène connu de cette sorte à avoir été identifié au niveau moléculaire chez les insectes. Son application clé est son effet sur le développement des femelles. Quand les produits du gène Yob sont injectés dans de jeunes embryons, les femelles sont tuées avant l’éclosion alors que le développement des mâles n’est pas touché. Inversement quand Yob est éteint dans les jeunes embryons, les mâles sont tués.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’université Pirbright.


Les chercheurs de l’université Hokkaido développent une méthode basée sur CRISPR/CAS9 pour activer les gènes

Des scientifiques viennent de développer un outil d’édition de gène, CRIPSR/Cas9, qui leur permet d’ajouter, d’enlever ou de remplacer des parties spécifique de l’ADN. Cependant, les scientifiques ne l’avaient pas encore utilisé pour activer des gènes. Une équipe, dirigée par Toru Kondo de l’université Hokkaido, a développé une nouvelle technique qui leur permet d’activer les gènes.

Les promoteurs sont la clé pour allumer ou éteindre les gènes. Un gène est éteint quand son promoteur est méthylé. Ils ont combiné le mécanisme de réparation de l’ADN par jonction des extrémités médiée par micro-homologie avec CRISPR/Cas9. Ils ont enlevé le promoteur "off" à l’aide de CRISPR/Cas9 puis ils ont inséré un promoteur "on", non méthylé, avec MMEJ.

Ils ont testé l’outil sur le gène cellulaire neutre, OLIG2. Après avoir allumé le gène OLIG2 dans des cultures de cellules souches humaines, les cellules se sont différenciées en neurones avec une forte efficacité. Le système ne cause pas de mutations non souhaitées dans des gènes non ciblées.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article dans Angewandte Chemie.

Document Reminders

Outil CRISPR-CAS9 : du gène à la fonction

Quoi : Outil CRISPR-CAS9 : Du Gène à la Fonction, une formation CRG

Où : Centre pour la Régulation Génomique (CRG), Dr. Aiguader 88, 08003 Barcelona, Espagne

Quand : 5-9 septembre 2016

Pour plus d’informations sur la formation, allez sur le site Internet du CRG.


Genomique et bioinformatique

Quoi : 1er Symposium de l’Université des Emirats Arabes Unis sur les Sciences Biologiques: Génomique et Bioinformatique

Où : Université des Emirats Arabes Unis, Al Ain, Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis

Quand : 13-15 novembre 2016

Plus de détails sur le symposium sur le site Internet de l’université des Emirats Arabes.


ICABR 2016

Quoi : ICABR 2016: 18ème Conférence Internationale sur la Recherche en Biotechnologie Agricole

Où : Holiday Inn Miami Beach, Floride, USA

Quand : 5-6 décembre 2016

Pour des détails sur le programme, le lieu ou les dates de soumission des articles, allez sur le site Internet de l’ICABR 2016.