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Voici le Bulletin de Mai 2016
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NOUVELLES

Mondiales

Les académies nationales des U.S.A. trouvent que les plantes GM ne sont pas nocives pour la santé humaine et l’environnement

Les plantes cultivées génétiquement modifiées (GE) et les plantes cultivées améliorées de manière traditionnelle ne montrent pas de différence en termes de risques potentiels pour la santé humaine et pour l’environnement, selon le rapport ‘Genetically Engineered Crops: Experiences and Prospects’ publié par les Académies Nationales des Sciences, d’Ingénierie et de Médecine.

Ce rapport se base sur les résultats d’une étude détaillée menée par plus de 50 scientifiques pendant 2 ans. L’étude comprend les données de 900 recherches sur les plantes cultivées GM depuis leur commercialisation en 1996.

Les principaux points du rapport sont :

  • Les études avec les animaux et la recherche sur la composition chimique des aliments GM actuellement sur le marché ne montrent pas de différences qui pourraient impliquer une augmentation du risque pour la santé humaine et la sécurité en comparaison avec la consommation des contreparties non-GM.
  • L’utilisation de plantes cultivées résistantes aux insectes ou tolérantes aux herbicides ne réduit pas la diversité globale des plantes et des insectes sur les fermes. Dans quelques cas, les cultures résistantes aux insectes entraînent une augmentation de la diversité des insectes.
  • Les plantes cultivées GM disponibles commercialement ont des résultats économiques favorables pour les agriculteurs qui les ont adoptées.
  • Les cultures résistantes aux insectes ont eu des bénéfices pour la santé humaine en réduisant les empoisonnements aux insecticides.
  • Plusieurs plantes cultivées GM, conçues pour être bénéfique pour la santé humaine, sont en cours de développement : par exemple, le riz contenant plus de béta-carotène qui aide à prévenir la cécité et la mort qui sont causées par des carences en vitamines A dans certains pays en voie de développement.

Le Comité de Recherche a mis en place un site Internet qui permet au public d’avoir plus de détails sur les rapports et les commentaires sur les résultats soumis.

La recherche a été financée par le Fond Burroughs Wellcome, La Fondation Gordon & Betty Moore, le Fond New Venture et le Département Américain d’Agriculture, avec le soutien supplémentaire de l’Académie Nationale des Sciences.

Lisez le communiqué de presse des Académies Nationales des Sciences, de l’Ingénierie et de la Médicine.


Le glyphosate n’est probablement pas cancérogène pour les humains, selon le rapport d’un comité conjoint OMS/FAO

Le résumé du rapport a été rendu public le 16 mai 2016, après la réunion conjointe du groupe d’experts sur les résidus de pesticides dans l’alimentation et l’environnement de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations-Unies (FAO) et du groupe central d’évaluation sur les résidus de pesticides de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) lors d’une réunion qui a eu lieu aux quartiers généraux de l’OMS à Genève (Suisse) du 9 au 13 mai 2016.

La réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR) a conclu que le glyphosate n’est pas susceptible de poser un risque cancérogène aux humains à partir de l’exposition via la diète. Le rapport affirme que le glyphosate a été testé de manière intensive pour ses effets génotoxiques en réalisant une variété de tests sur un large éventail d’organismes. La quantité totale de preuves indique que l’administration de glyphosate et la formulation de ses produits à des doses aussi élevées que 2000 mg/kg de poids corporel par voie orale, ce qui est le plus pertinent pour l’exposition humaine via la diète, n’était pas associée à effets génotoxiques dans une écrasante majorité des études réalisées chez les mammifères, un modèle considéré comme approprié pour évaluer les effets génotoxiques chez les hommes.

Le diazinone, le glyphosate et le malathion ont été mis à l’agenda par le Secrétariat du JMPR, en se basant sur les recommandations de la dernière session du JMPR pour réévaluer ces composés étant donné le nombre d’études nouvelles disponibles depuis leur dernière évaluation complète.

Une copie du rapport complet peut être téléchargée sur le site Internet de l’OMS.


Un rapport montre les tendances mondiales et les prévisions pour le marché des essais sur la sécurité des aliments GM

Le marché des essais de sécurité des aliments, estimé à 1.36 milliards de dollars US en 2015, devrait atteindre 1.99 milliards de dollars US d’ici 2020, selon le rapport publié par Research and Markets. Le rapport a pour titre “Genetically Modified Food Safety Testing Market by Trait (Stacked, Herbicide Tolerance, Insect Resistance), Technology (Polymerase Chain Reaction, Immunoassay), Crop & Processed Food Tested & by Region - Global Trend & Forecast to 2020”.

Plusieurs facteurs affectent le marché : par exemple, la demande pour des produits alimentaires très nutritifs, la connaissance des consommateurs concernant les aliments GM et les innovations conduisant à de nouvelles plantes cultivées GM et aliments GM. Le rapport indique que les USA utilisent plus de technologies modernes et qu’ils disposent d’un large éventail d’aliments GM testés du point de vue de la sécurité. D’un autre côté, le Royaume-Uni était le marché qui avait la plus forte croissance pour les essais de sécurité d’aliments GM dans le monde et qu’il est à la seconde place en termes de valeur en Europe.

En termes de caractère, le segment du marché des empilements de caractères a été à la tête du marché des essais de sécurité des aliments GM en 2014, suivi par la tolérance aux herbicides et de résistance aux insectes.

Plus de détails sur Research and Markets.


De la plante aux cultures : le passe, le présent et le futur de la sélection végétale

Le nouveau numéro de la série VIB “From Plant to Crop: The Past, Present and Future of Plant Breeding”, résume la manière dont les cultures que nous connaissons actuellement ont été développées via différentes techniques de sélection végétale. Une attention spéciale est donnée aux Nouvelles Technologies de Sélection (NBT).

Quand la biotechnologie végétale surgit dans la conversation, c’est habituellement au cours d’un débat sur les cultures GM. Néanmoins, la modification génétique sélective des cultures avec l’utilisation de la technologie GM n’est qu’une des nombreuses possibilités que nous avons pour créer des plantes qui répondent mieux à nos besoins. Ce numéro de la série VIB Fact résume la manière dont les cultures que nous connaissons actuellement ont évolué à partir de la nature, en mettant un accent particulier sur le rôle joué par les hommes.

Depuis que l’agriculture a commencé, il y a 10'000 ans, les hommes ont adapté les plantes pour qu’elles conviennent à leur utilisation. Nous avons sélectionné les plantes et les avons croisées pour qu’elles deviennent, plus lentement mais sûrement, plus adaptées à nos exigences. Et avec la montée de nouvelles technologies de sélection, un débat a commencé concernant leurs besoins, risques potentiels et aspects techniques sur la manière de créer une législation adaptée. Dans le sillage du débat sur les OGM, certaines nouvelles techniques de sélection, souvent appelées NBT (Nouvelles Technologies de Sélection), sont soumises à une surveillance accrue, en particulier d’un point de vue réglementaire. Ce numéro de la série VIB Fact explique comment ces techniques fonctionnent, de quelle manière elles diffèrent des méthodes généralement acceptées et leurs avantages par rapport aux techniques traditionnelles de sélection.

Plus d’informations sur le site du VIB.

Afrique

Les scientifiques étudient la sensibilisation aux aliments GM à Enugu (Nigeria)

Des chercheurs de l’Université du Nigeria ont réalisé une étude pour identifier le niveau de sensibilisation sur les aliments génétiquement modifiés des consommateurs à Enugu (Nigeria). Enugu est une ancienne ville charbon de grande importance politique, commerciale et socio-économique.

Les résultats de l’étude montrent que la plupart des interviewés n’était pas très sensibilisés aux aliments GM (36.7%). Les principales sources d’information sur les aliments GM étaient la télévision (38.33%), la radio (33.33%) et la famille / les amis (30%). Les chercheurs ont recommandé d’augmenter la publicité concernant les aliments GM afin de permettre aux consommateurs de faire des choix informés.

Lisez le résumé de l’étude dans Jokull Journal.


Le secteur des semences du Malawi demande au gouvernement d’adopter les cultures GM

Le secteur des semences du Malawi a demandé au gouvernement d’examiner le maïs génétiquement modifié tolérant à la sécheresse pour contrer les pénuries alimentaires causées par les fréquentes sécheresses dans le pays. Le gouvernement a également été prié d’accélérer la commercialisation du coton résistant aux insectes (Bt) dont les essais confinés en champs (CFT) sont terminés. Les acteurs du secteur des semences en ont parlé lors d’une réunion de sensibilisation sur l’agro-biotechnologie et la biosécurité qui était organisée par l’Association du Commerce des Semences du Malawi (STAM), l’Association Africaine du Commerce des Semences (AFSTA) et le Centre Africain de l’ISAAA le 20 mai 2016 à Lilongwe (Malawi). L’ISAAA Brief 51: « 20th Anniversary (1996-2015) of the Global Commercialization of Biotech Crops and Biotech Crop Highlights in 2015 » a été lancée lors de cet évènement et a été présentée par M. Paul Chege du centre africain de l’ISAAA.

Les participants, dont des négociants de semences, des chercheurs et des journalistes sont d’accord sur le fait que l’utilisation de méthodes agricoles désuètes est responsable de la faible production agricole du Malawi. « Pour adopter les technologies émergentes, notre population doit accepter de changer radicalement son attitude » a dit l’invité d’honneur et président du bureau du STAM, M. John Lungu. Il a demandé aux journalistes de mettre en avant des récits de biotechnologie agricole pour stimuler l'intérêt et créer la sensibilisation.

M. Lungu a loué les chercheurs qui ont initié et réalisé des essais de cultures GM au Malawi. Tandis que les essais confinés en champs de la dolique Bt continuent, des projets sont en cours pour réaliser un essai de bananiers résistants au virus ‘bunchy-top'. Le coton Bt sera bientôt cultivé dans des essais nationaux de performance en culture libre. « Les efforts des chercheurs ont placé le Malawi sur la carte des pays préparant la commercialisation des plantes GM » a dit le Pr. James Bokosi, principal chercheur du projet du coton Bt.

Pour plus d’informations, contactez M. Supply Chisi du STAM (chisisupply@yahoo.co.uk).


Le directeur de l’agriculture du Swaziland exprime son soutien à la modification de la loi biosécurité

Le directeur de l’agriculture du Swaziland au Ministère de l’Agriculture, M. Nelson Mavuso, a exhorté les membres du parlement à accélérer les modifications proposées pour la loi nationale de biosécurité. Parlant lors d’un récent séminaire de sensibilisation sur la biotechnologie et la biosécurité destiné aux membres du gouvernement, M. Mavuso a prié les membres du parlement d'envisager la révision de la clause de responsabilité dans la Loi 2012 sur la Biosécurité afin que les investisseurs et les chercheurs puissent faire plus facilement des essais libres en champs avec du coton résistant aux insectes (Bt).

La réunion était organisée par le Bureau du Coton du Swaziland en partenariat avec l’Union pour le Commerce des Marchandises en Afrique de l’Est et du Sud (ACTESA/ COMESA) et d’autres partenaires. Elle était destinée aux scientifiques du Bureau du Coton qui déploraient le déclin de la production du coton dans le pays. « Les dommages provoqués par les insectes sont devenus, pour nos fermiers, une désincitation pour la culture du coton traditionnel » a dit Daniel Khumalo, directeur général du Bureau du Coton du Swaziland.

M. Khumalo a informé les participants que le gouvernement a identifié le coton GM en tant qu’outil stratégique pour relancer l’industrie du coton et atteindre le débit d'égrenage de 25’000 tonnes. « Nous avons testé le coton Bt et organisé la journée au champs des fermiers. La culture a le potentiel de répondre aux défis auxquels l’industrie fait face en ce moment. Cependant, nous ne pouvons pas procéder aux essais libres en champs à cause de la clause de responsabilité présente dans la loi Biosécurité actuelle » a dit M. Khumalo.

Les participants de la réunion ont visité des fermes avec des cultures GM en Afrique du Sud et ont interagit avec les fermiers de la province de Limpopo au nord de l’Afrique du Sud. Un des fermiers cultivant du coton dans la région a exprimé sa satisfaction vis-à-vis des cultures GM. « Avant l’introduction des cultures GM, je ne pouvais pas augmenter la superficie de mes champs. Quand le coton Bt a été introduit, j’ai commencé à augmenter la superficie mes champs de 6 à 150 hectares en 15 ans ». Il a plaidé pour l'utilisation du coton Bt, le nommant meilleure culture pour les zones sèches. Un autre fermier cultivant des plantes GM, Jordan Pheeney, a révélé qu’il a réussi à ramener à la maison une récolte juste malgré une sécheresse qui a duré toute l’année, merci au maïs GM. « Je n’utiliserai plus jamais des graines traditionnelles » a dit M. Pheeney.

Pour plus d’informations sur la rencontre, contactez le Dr. Getachew Belay, Conseiller principal en politiques de la biotechnologie à l’ACTESA/COMESA (gbelay@comesa.int).


Des étudiants universitaires ougandais débattent de la biotechnologie et de la loi de biosécurité

Lors du débat sur la motion, « La loi nationale Biotechnologie et Biosécurité proposée est–elle dans les meilleurs intérêts des Ougandais? », les étudiants de l’université Makerere ont argumenté qu’il était impératif pour le pays que la dite loi soit adoptée après être restée si longtemps au Parlement. Le projet de loi attend au parlement depuis 2012 d’être définitivement adopté en loi. A la suite de délibérations qui traînent en longueur, une section d’étudiants a affirmé que le projet de loi sera adopté avec une disposition visant à être modifiée à l'avenir lorsque le besoin se fera sentir. Les opposants ont suggéré une révision ultérieure de la loi avant qu’elle soit adoptée en particulier pour répondre aux préoccupations des fermiers car ils estiment que les fermiers n’ont pas pu participer correctement au processus de légifération.

Cela a été dit lors d’un débat entre étudiants de l’université organisé par le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) sur la Biotechnologie Agricole Moderne à l’Université de Makerere le 4 mai 2016. L’Université de Makerere est une des plus vieilles et prestigieuses universités publiques en Ouganda. Le débat faisait partie des efforts de l’UBIC pour créer une plus grande sensibilisation sur la biotechnologie agricole moderne parmi les jeunes des institutions d’enseignement supérieur et le public en général. Environ 100 personnes, y compris des étudiants et des professeurs, ont assisté à cet évènement. Un consensus général affirme que le projet de loi nationale Biotechnologie et Biosécurité 2012 sert au mieux les intérêts des ougandais et que, à ce titre, il doit être transformé en loi sans plus attendre. Transformer le projet en loi permettra la commercialisation de plantes GM comme le manioc, la banane, le maïs, le riz et les pommes de terre, qui sont actuellement en cours de développement.

Pour plus de détails, envoyez un e-mail à ubic.nacrri@gmail.com.


La pétition des fermiers & des jeunes ougandais demande au parlement de transformer le projet de loi biosécurité en loi

Un groupe d’étudiants universitaires, dans le cadre de l’association d’étudiants Biotechnologie de l’Université Makerere, ont remis aux membres du Parlement une pétition pour que le projet de loi « Biotechnologie et Biosécurité » soit transformé en loi. Dans leur pétition, les étudiants craignaient que, depuis le premier dépôt du projet de loi en 2012, les progrès lents pour l'adoption de la loi soient trop lents. « Comme les enseignants et les étudiants qui sont impliqués dans la construction de capacités pour développer et réglementer l’utilisation de la biotechnologie en Ouganda, nous sommes très intéressés par cette Loi tant en tant que futurs développeurs que consommateurs »

La pétition a été apportée au président du Parlement le 27 avril 2016 qui a promis d’attirer l’attention de la chambre actuelle avant la fin de la session le 11 mai 2016. Le projet de loi vise à réglementer l'utilisation sûre et le déploiement des produits de la biotechnologie en Ouganda. L’environnement réglementaire actuel autorise seulement la recherche sur les cultures GM en essais contrôlés en champs. La remise de la pétition par les étudiants était suivie d’une conférence de presse durant laquelle ils ont menacé de manifester pacifiquement à l'extérieur du Parlement si le projet de loi n’était pas rapidement transformé en loi.

Les étudiants ont aussi noté qu’avoir un environnement réglementaire non permissif pour les technologies telles que la biotechnologie rend leurs perspectives de carrière sombres. La pétition des étudiants a déclenché une série d’autres appels venant d’autres groupes de jeunes. Le 28 avril 2016, plus de 90 jeunes du Mouvement Ougandais des Jeunes Fermiers (UYFM) a organisé un appel similaire lors d’une conférence de presse pour la transformation du projet de loi de sorte qu’ils aient accès aux bananes et doliques résistantes aux maladies. Avant cet évènement, plus de 1'000 fermiers ont signé une pétition demandant au Parlement d’agir pour adopter le même projet de loi.

Pour plus d’informations, contactez ubic.nacrri@gmail.com.


Le rapport de l’ISAAA sur les cultures GM lance au Burkina Faso

Le Centre Africain de l’ISAAA en collaboration avec l’Association Africaine du Commerce des Semences (AFSTA) et une association locale de commerce des semences, l’Association Nationale des Entreprises Semencières du Burkina Faso (ANES-BF), ont lancé la Brief 51 de l’ISAAA « 20th Anniversary (1996 to 2015) of the Global Commercialization of Biotech Crops and Biotech Crop Highlights in 2015 » au Burkina Faso le 20 avril 2016. L’évènement était aussi l’occasion d’augmenter la sensibilisation pour les commerçants de semences sur les plantes cultivées GM. Il a été suivi par 40 participants, dont des commerçants de semences, des médias, des organismes de réglementation et des scientifiques.

Hon. Henri Koubizara, membre de la commission parlementaire sur le développement économique, l’environnement et le changement climatique était l’hôte d’honneur de l’évènement. Dans son discours Hon. Koubizara a souligné l’importance du coton pour le secteur agricole comme première culture cash du pays. Il a dit que le coton Bt a fait la différence pour les fermiers locaux au Burkina Faso. Il a plaidé pour plus de sensibilisation sur les OGM, disant que la plupart des informations sur les OGM dans le domaine public est négative. « Il reste beaucoup à faire pour améliorer la sensibilisation sur les cultures GM car le pays se prépare à l'adoption de plus de cultures GM » a dit Hon. Koubizara. Il a promis son soutien pour faciliter les réunions entre scientifiques et parlementaires, pour une sensibilisation plus large sur les questions de biotechnologie et de biosécurité, par les législateurs du pays.

Le Dr. Margaret Karembu a présenté les principaux faits du rapport de l’ISAAA, mettant l'accent sur le rôle des négociants de semences dans l’adoption et la commercialisation des plantes cultivées GM. Les scientifiques locaux et les offices de réglementation ont partagé la situation de la recherche sur les plantes GM et la réglementation au Burkina Faso et dans la région de l’Afrique de l’Ouest en général.

Lisez le résumé du rapport de l’ISAAA.

Amériques

Des scientifiques utilisent les nanoparticles pour accélérer la croissance des cultures en utilisant moins d’engrais

Une équipe d’ingénieurs de l’Université Washington à St. Louis a trouvé une manière durable d’accélérer la croissance d’un haricot riche en protéine en améliorant la manière dont il absorbe les nutriments les plus importants.

Ramesh Raliya et Pratim Biswas de l’Ecole d’Ingénierie et de Sciences Appliquées ont découvert un moyen de réduire l’utilisation d’engrais fabriqué à partir de phosphore rocheux. Ils imaginent aussi améliorer la croissance des cultures alimentaires en utilisant des nanoparticules d’oxyde de zinc. Selon Raliya, l’approvisionnement mondial en phosphore pourrait être épuisé d’ici 80 ans. Avec ses collaborateurs de recherche, Raliya a créé des nanoparticules d’oxyde de zinc à partir d’un champignon, se trouvant autour des racines de la plante, qui l’aide à mobiliser et à absorber les nutriments dans le sol. Quand ils appliquent les nanoparticules de zinc aux feuilles de la plante de haricot mungo, cela augmente l’absorption du phosphore d’environ 11% et l’activité de trois enzymes de 84 à 108%. Cela conduit à une diminution du besoin d’apporter du phosphore dans le sol, a dit Raliya.

« Quand l’activité de l’enzyme augmente, nous n’avons pas besoin d’apporter du phosphore externe parce qu’il est déjà dans le sol, mais pas dans une forme disponible pour que la plante puisse l’absorber».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse.

Asie et Pacifique

Des chercheurs découvrent chez les plantes un mécanisme qui régule la floraison lors de températures chaudes

Des chercheurs de l’Université Monash ont découvert un nouveau mécanisme qui permet aux plantes de réguler leur floraison quand les températures montent. L’équipe, dirigée par le professeur associé Sureshkumar Balasubramanian, a fait cette découverte en utilisant une combinaison d’expériences génétiques, moléculaires et de biologie informatique avec la plante à fleurs Arabidopsis.

Balasubramanian a expliqué comment deux processus cellulaires basiques clés travaillent ensemble pour diminuer les niveaux d’une protéine qui empêche normalement la floraison, permettant ainsi aux plantes de produire des fleurs lors de températures élevées. Alors qu'il a découvert la base génétique de la floraison induite par la température il y a 10 ans, c’est seulement maintenant avec les nouvelles approches informatiques disponibles, qu’ils ont pu découvrir ce mécanisme.

« C’est très excitant car la compréhension de la manière dont ces mécanismes génétiques travaillent ensemble nous ouvre de toutes nouvelles possibilités pour pouvoir développer une technologie permettant de contrôler à quel moment les plantes fleurissent sous différentes températures. Ces mécanismes sont présents dans tous les organismes, donc nous devrions être capables de transférer ces connaissances aux cultures végétales, ce qui a des perspectives très prometteuses pour l’agriculture » a dit le Professeur Balasubramanian.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’Université Monash.

Europe

La Royal Society publie un guide sur les plantes GM

La Royal Society a attiré un groupe d’experts scientifiques et propose un guide « Genetically Modified (GM) Plants: Questions and Answers ». Ce guide répond à 18 questions importantes posées par le public en général sur les cultures GM, en se basant sur les résultats de l’étude détaillée. Ces questions comprennent :

« Les réponses dessinent un large éventail de preuves et donnent quelques exemples spécifiques. En général, il est important de reconnaître que, quand la méthode GM est utilisée, les cultures produites doivent être évaluées sur la base du cas par cas. Les modifications génétiques (GM) sont une méthode, pas un produit en lui-même. Différentes cultures GM ont différentes caractéristiques et il est impossible, d’un point de vue scientifique, de faire une déclaration générale affirmant que toutes les plantes GM sont bonnes ou mauvaises » a dit Venki Ramakrishnan, Président de la Royal Society.

Téléchargez une copie du guide sur le site Internet de la Royal Society.


Les scientifiques expliquent pourquoi les nuisibles n’ont pas évolué pour être résistant au maïs Bt dans l’UE

L’Espagne est le seul pays de l’Union Européenne qui a cultivé du maïs Bt en continu sur une grande échelle. Le principal insecte cible du maïs Bt, la pyrale du maïs, n’a pas développé de résistance même si le maïs Bt est cultivé depuis 1998. Une étude a été réalisée par Pedro Castañera du Centre d’Etudes Biologiques (CIB), Espagne, et ses collègues pour en étudier la raison.

Les chercheurs ont utilisé des modèles évolutifs pour évaluer les facteurs susceptibles de développer ou de retarder la résistance. Les résultats montrent que les faibles taux d’adoption initiaux et la décision politique de l’UE de remplacer l’Event 176 par le maïs Bt MON 810 ont été décisifs dans le retard de l’évolution de la résistance. Le modèle suggère aussi que, si le respect du refuge se poursuit au taux actuel de 90%, le maïs Bt pourrait être utilisé durablement dans le nord-est de l’Espagne pour au moins 20 années supplémentaires avant l’apparition d’une résistance.

Lisez l’article de recherche sur PLos One.

RECHERCHES

Des chercheurs analysent les QTL du riz pour la taille du grain et le rendement

Le poids du grain est le composant le plus important du rendement du riz. Il est déterminé par la taille du grain, qui est alors contrôlée par des loci de caractères quantitatifs (QTL). Bien que de nombreux QTL, qui régulent le poids du grain, aient été identifiés, le réseau génétique contrôlant la taille du grain reste inconnu.

Les chercheurs, dirigés par Shuangcheng Li de l’Université Agricole du Sichuan, rapportent le clonage et l’analyse fonctionnelle d’un QTL dominant, longueur et largeur du grain 2 (GLW2), qui régule positivement le poids du grain en augmentant la longueur et la largeur du grain.

L’analyse a montré que le locus GLW2 code pour OsGRF4 (facteur de régulation de la croissance 4) et qu’il est régulé par le microARN OsmiR396c. Une mutation dans OsGRF4 perturbe la régulation d’OsGRF4 par OsmiR396, entraînant une augmentation de la largeur des grains et améliorant le rendement en grain. L’équipe a aussi trouvé que OsGIF1 (Facteur 1 interférant avec GRF1) interagit directement avec OsGRF4 et, en augmentant son expression, améliore aussi la taille du grain.

Les résultats suggèrent que l’interaction miR396c-OsGRF4-OsGIF1 joue un rôle important dans la détermination de la taille du grain et l’amélioration du rendement.

Pour plus d’informations sur cette étude prometteuse, lisez l’article dans Plant Biotechnology Journal.


La toxine Bt n’a aucun effet sur la survie, la consommation de pollen ou l’apprentissage des abeilles

Des scientifiques de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles (CAAS) ont rapporté dans Journal of Economic Entomology que la toxine Cry1Ie n’a aucun effet sur la survie, la consommation de pollen et l’apprentissage olfactif des abeilles, un insecte non ciblé des cultures Bt.

Le scientifique du CAAS, Ping-Li Dai, et des collègues ont mené l’étude dans des conditions contrôlées de laboratoire dans lesquelles les abeilles ouvrières sont exposées à différentes concentrations de toxine Cry1Ie (20, 200 ou 20’000 ng/ml). Comme contrôle positif, quelques abeilles ont été exposées à des concentrations sub-létales d’imidaclopride, une neurotoxine pour les insectes.

Les résultats ont montré que la toxine Cry1Ie ne pose aucun risque pour la survie, la consommation de pollen ou les capacités d’apprentissage des jeunes adultes d’abeilles. D’un autre côté, les abeilles exposées à l’imidaclopride montrent des changements dans leur comportement d'apprentissage ainsi que dans leur consommation de pollen par rapport aux groupes Cry1Ie.

Lisez l’article de recherches dans Journal of Economic Entomology.

ANNONCES

Des chercheurs développent l’étiquetage des cellules via la méthode d’étiquetage par photoblanchiment

Le travail de recherche mené par Santiago Costantino de l’Université de Montréal, le Dr. Claudia Kleinman de l’Hôpital Général Juif et de l’université McGill ainsi qu’une équipe de collaborateurs, ont développé avec succès l’étiquetage des cellules par photoblanchiment (CLaP), une méthode qui permet un étiquetage instantané et spécifique des cellules individuelles. Cela deviendra un allié vital dans une gamme de recherches scientifiques.

La méthode utilise un laser comme pinceau pour étiqueter les cellules une par une. Alors que les technologies précédentes nécessitaient soit de connaître des détails moléculaires des cellules spécifiques soit d’étiqueter un grand nombre de cellules de manière non spécifique, Clap permet de peindre les cellules en se basant simplement sur l’observation.

Cette technique sera instrumentale pour les premiers séquençages de prochaine génération pour la génomique des cellules individuelles. Elle est dite versatile, efficace et non-invasive, ainsi que simple, bon marché et facilement accessible à tous les chercheurs avec un microscope standard. Elle ne comporte pas d’intervention causant des dommages à la cellule, préservant l’intégrité de la cellule.

Par exemple, les chercheurs peuvent étiqueter les cellules grandes, rapides ou allongées. Puis ces cellules marquées sont étudiées au niveau moléculaire pour savoir si quelque chose est spécial à ces cellules.

Pour plus d’informations sur cette technologie, lisez l’article dans Nature.


Le génome du hareng fournit des idées sur la manière dont les espèces s’adaptent à l’environnement

Les scientifiques de l’Université d’Uppsala et leurs collègues rapportent que le séquençage du génome complet du hareng de l’atlantique et de la baltique a révélé des centaines de loci qui sont derrière l’adaptation aux eaux saumâtres de la mer baltiques ou la période de reproduction.

La nouvelle étude révèle que le hareng de l’atlantique, un des poissons les plus abondants dans le monde, et qui a été une ressource alimentaire cruciale dans le nord de l’Europe, est un modèle presque idéal pour étudier les gènes derrière l’adaptation écologique. Premièrement, il est très adaptable et montre une diversité considérable pour la période de frai. Deuxièmement, la taille de la population est énorme.

Les scientifiques ont séquencé des génomes entiers des harengs de l’atlantique et de la baltique. Ils ont révélé des centaines de sites qui sont associés à l’adaptation à la mer baltique. L’étude a aussi identifié un nombre de gènes qui contrôlent la période de frai en comparant les harengs qui frayent en automne avec ceux qui frayent au printemps. C’est important parce que les populations naturelles doivent choisir soigneusement le moment où elles se reproduisent pour maximiser la survie des jeunes.

Ces nouvelles découvertes fournissent les preuves de la manière dont les changements dans les gènes codant pour des protéines et les segments d’ADN qui régulent l’expression des gènes contribuent tous les deux à l’adaptation.

Pour plus d’informations sur l’étude, lisez l’article dans eLife Sciences.

Document Reminders

La recherche sur la banane en Afrique : techniques modernes de sélection, réglementation et questions de biosécurité

Quoi : Recherche sur la Banane en Afrique : Techniques Modernes de Sélection, Réglementation et Questions de Biosécurité

Où : NARO-Kawanda, Kampala, Uganda

Quand : 19-30 septembre 2016

La date limite d’inscription est le 30 juin 2016. Pour plus d’informations sur le programme, l’inscription et les critères d’éligibilité aux bourses d’études et les formulaires de demandes, allez sur le site Internet de la formation ou contactez Sylvie De Buck à sylvie.debuck@vib-ugent.be.