Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Mai 2011
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Nouvel outil pour évaluer le pour et le contre de la bioénergie

Le « Cadre analytique pour la sécurité de la bioénergie et de l’alimentation » (BEFS) est la nouvelle méthodologie de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture. Il aidera les politiciens à prendre des décisions informées pour le développement de stratégies dans le domaine de la bioénergie dans leurs pays. Dans le cadre du débat actuel concernant l’utilisation des terres agricoles pour la production d’aliments vs la production de biofiouls, le cadre présente des questions multiples et des secteurs ainsi que les risques potentiels et les bénéfices selon les besoins du pays ou de la région.

« Notre but est d’aider les politiciens à prendre des décisions informées concernant la question de savoir si le développement de la bioénergie est, ou non, une option viable, et si oui, identifier les politiques qui vont maximiser les bénéfices et minimiser les risques » explique Heiner Thofern, qui a dirigé le projet Sécurité des bioénergies et des aliments (BEFS) de la FAO.

Le cadre a été finalisé après un développement de trois ans et une phase d’essais sur le terrain au Pérou, en Tanzanie et en Thaïlande.

Les informations sont disponibles sur : www.fao.org/news/story/en/item/74708/icode/


La restauration des banques de graines proposée

La restauration des banques de graines est nécessaire pour gérer et atteindre les objectifs mondiaux de conservation. C’est une installation qui « regarde au-delà des compétences de base de la collection et du stockage des germplasmes pour qu’ils soient restaurés/utilisés de manière rigoureuse en se basant sur des connaissances scientifiques, pratiques de culture de la graine, la formation et la diffusion d’informations ». C’est ce que David Merritt et Kingsley Dixon du Kings Park and Botanic Garden et de l’université d’Australie de l’ouest, respectivement, rapportent dans leur article « Restauration des banques de graines : une question d’échelle » publié dans le journal Science.

Les auteurs suggèrent un « changement de direction, un passage de la « collection type timbres » des espèces à des collections susceptibles de délivrer des graines prêtes pour la restauration à l’échelle d’un mètre cube ou plus ». Les communautés et l’industrie peuvent s’allier pour atteindre cette fonction.

Plus d’informations sur : www.sciencemag.org/content/332/6028/424.summary.

Afrique

Sanginga est le nouveau Directeur Général désigné de l’IITA

Le Dr. Nteranya E. Sanginga est le prochain directeur général (DG) de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA). Il prendra sa fonction de 1er novembre 2011, un jour après que l’actuel directeur général, le Dr. Peter Hartmann, ait fini son mandat. Le Dr. Sanginga, ressortissant de la République Démocratique du Congo, a travaillé pendant 14 ans à différentes positions à l’IITA : chercheur et chef de l’unité de microbiologie des sols, coordinateur de projet pour les systèmes à hautes intensités d’aliments et de fourrage et des systèmes de jachères courtes pour stopper la dégradation des terres, chef du programme multidisciplinaire d’amélioration et d’intensification des système de céréales et de légumineuses en Afrique de l’ouest et du centre.

Le Dr. Sanginga est aussi le directeur actuel de l’Institut de la Biologie et de la Fertilité des Sols Tropicaux du Centre International d’Agriculture Tropicale et il a travaillé et collaboré avec l’université du Zimbabwe et l’Agence International de l’Energie Atomique en Autriche sur le développement de recherches dans les domaines de l’écologie microbienne appliquée, la nutrition des plantes et la gestion intégrée des ressources naturelles en Afrique, Amérique latine et Asie du sud-est.

Le Dr. Sanginga a dit qu’ « en tant que nouveau DG, il va organiser et renforcer la recherche et les partenariats, construire sur ses réalisations passées et améliorer sa capacité scientifique et technique pour respecter sa mission d’augmenter la production agricole, la sécurité alimentaire et les revenus des nations tropicales ».

Lisez le communiqué de presse : www.iita.org/news-frontpage-feature2.


Des experts agricoles en faveur d’un secteur des semences fort en Afrique de l’ouest

Les participants, experts agricoles de l’atelier de travail régional sur la politique des semences en Afrique de l’ouest, ont conclu unanimement qu’il est urgent que les politiciens soutiennent la croissance durable et le développement du secteur semencier en Afrique de l’ouest, en particulier en ce qui concerne la sécurité des plantes à usage alimentaire. Les experts ont reconnu le besoin de formuler et d’adopter des stratégies et des politiques qui permettront d’améliorer l’approvisionnement de la qualité des semences fournies aux fermiers d’Afrique de l’ouest.

Parmi les recommandations, se trouvent : 

  • Développer les variétés améliorées et s’assurer de leur livraison rapide via un système semencier efficace ; 
  • Développer des plans nationaux d’actions pour soutenir le développement durable des industries semencières ; 
  • Renforcer les partenariats entre les secteurs publics et privés sur les questions concernant les semences et délimiter clairement leurs rôles respectifs ; 
  • Développer la capacité des secteurs semenciers officiels et non officiels ; 
  • Intégrer une approche de chaîne de valeur dans les politiques des semences ; 
  • Développer des cadres réglementaires pour une croissance rapide et durable de l’industrie des semences, et 
  • S’assurer que tous les acteurs participent à la formulation des politiques de semences.

Plus de détails : www.africaricecenter.org/warda/newsrel-seedpolicy-may11.asp.


Les consultants en affaires agricoles s’attaquent aux bénéfices des plantes GM au Ghana

Un atelier de travail « Avoiding Enclave Investments: Integrating small-holders into commercial agriculture in Ghana » s’est déroulé au Ghana. Les acteurs de la politique, des académiciens et des praticiens du secteur agricole, des institutions de recherches, des fermiers et des organisations de fermiers ainsi que des partenaires de développement, entre autres, y ont participé. Le but de cet atelier était de discuter des avantages et des inconvénients de l’agriculture commerciale dans le pays ainsi que d’évaluer les modèles d’inclusion sociale qui peuvent être utilisés pour augmenter l’investissement durable dans le secteur.

Entre autres sujets, l’adoption des plantes GM a été discutée par certains participants. Kwesi Korboe, un consultant en affaires agricoles, a exprimé son point de vue via une interview. Il a dit que les bénéfices de la technologie pour les plantes cultivées dépassent de loin les coûts. Il a soutenu ses revendications en mentionnant les bénéfices obtenus par de nombreux pays ayant adopté les plantes GM et les variétés hybrides. Cependant, il a aussi mis en avant la nécessité de renforcer l’éducation à propos des plantes GM afin d’enlever les mythes qui les entourent, en disant « c’est un équilibre. Il doit être démystifié ».

Un instrument législatif a été autorisé en mai 2008 pour permettre la recherche sur les plantes GM au Ghana. Cependant les scientifiques attendent encore l’adoption de la loi de biosécurité.

Plus d’informations : http://allafrica.com/stories/201105180733.html.


Programme de formation « développement du riz » pour l’afrique

Un programme de formation pour l’Afrique sur une saison a été lancé pour aider le développement de systèmes de production durable et répondre à la demande croissante de riz en Afrique. Le Japon va donner 4 millions de dollars US pour la formation des africains dans le domaine de la recherche sur le riz et de la vulgarisation qui sera réalisée par l’Institut International de Recherches sur le Riz et l’Institut Philippin de Recherche sur le Riz. Ce programme de formation fait partie des initiatives mondiales de la coalition pour le développement du riz en Afrique (CARD) afin d’augmenter la production de riz en Afrique.

« Améliorer la production de riz en Afrique est critique si nous voulons répondre à la future demande de riz prévue dans la région » selon le Dr. Noel Magor, chef du centre de formation de l’IRRI. « Former des jeunes africains à tous les aspects de la production de riz de sorte qu’ils connaissent les informations les plus récentes et les plus utiles afin qu’ils puissent construire des réseaux professionnels va leur donner le pouvoir d’avoir un rôle actif dans le développement de productions durables pour l’environnement dans leurs pays ».

Lisez l’article http://irri.org/news-events/media-releases/irri-and-japan-launch-rice-development-training-program-for-africa.


La fondation HGB finance des bourses pour le sorgho biofortifié

La Fondation Howard G. Buffett a donné 4 millions de dollars US pour permettre au Centre de Recherche sur les Plantes Donald Danforth et à DuPont afin qu’ils poursuivent leurs efforts pour développer un sorgho biofortifié destiné à l’Afrique. Le travail de recherche sur cette plante se poursuit depuis 2005. « Améliorer la valeur nutritive de cette plante de base a le potentiel de changer la vie de plus de 300 millions d’africains » a dit Howard B. Buffet, président de la Fondation. « J’ai vu de mes yeux les effets dévastateurs de la malnutrition. C’est pour moi un engagement personnel de voir qu’un sorgho plus sain soit délivré aux peuples africain ».

Selon les deux agences, le projet se concentre sur « l’augmentation de la biodisponibilité du zinc et du fer via une réduction de la phytate, une amélioration de la digestibilité des protéines et une augmentation des niveaux de provitamines A. Ces nutriments et micronutriments clés favorisent le développement des enfants et réduisent l’apparition de diarrhées, pneumonies, malarias, infection des voies respiratoires basses et la carence en vitamine A, principale cause de cécité des enfants du tiers monde ».

Contactez bridget.anderson@pioneer.com et mbernds@danforthcenter.org pour plus d’informations.


Facilités de stockage des semences en Afrique du Sud

C’est à Lichtenburg dans la province nord-ouest d’Afrique du sud que se trouve le plus grand site moderne d’Afrique pour le stockage des semences de maïs. Monsanto va y produire des semences de variétés GM qui seront exportées dans le reste de l’Afrique et dans d’autres parties du monde. En Afrique du Sud, Monsanto exporte environ 300'000 sacs de 10 kg de semences GM qui contiennent, chacun, 35'000 graines, vers l’Europe, les Philippines et l’Egypte.

Le centre a une installation de séchage des graines, des techniques de recherche en laboratoire et un laboratoire permettant un éventail de tests scientifiques dont 8 niveaux de test d’ADN pour le caractère modifié, la pureté des semences et la vigueur de germination. L’installation de séchage des graines peut traiter 320 tonnes d’épis humides par jour.

Plus de détails sur : www.seedtoday.com/articles/Monsanto_Opens_Corn_Seed_Conditioning_Facility_in_South_Africa-108289.html.


Du soja et du tournesol en ethiopie ?

Le soja et le tournesol pourraient être cultivés et être rentables en Ethiopie selon le rapport de l’Institut d’Economie Landbouw (LEI) de Wageningen. Le rapport « Chaînes de valorisation du soja et du tournesol en Ethiopie : opportunités et défis » étudie la faisabilité de la culture de ces deux espèces. Le rapport énumère aussi cinq points qui doivent être résolus pour que ces cultures soient un succès :

  • La réticence des fermiers parce qu’ils manquent d’expérience pour la culture du soja et du tournesol ;
  • L’introduction d’une nouvelle culture demande une stratégie centrée, partagée par tous les participants de la chaîne de valorisation. Les incertitudes des pionniers doivent être allégées ; 
  • Un centrage sur le tournesol est préférable car le menu éthiopien manque de graisses et d’énergie alors qu’il est adapté du point de vue protéinique ; 
  • Une analyse des possibilités d’utiliser les protéines du soja dans le secteur de l’alimentation animale est aussi recommandée.

Le rapport complet est disponible sur : www.lei.dlo.nl/publicaties/PDF/2011/2011-016.pdf.


Plantes GM en Afrique du Sud

Les plantes GM sont une denrée acceptée en Afrique du Sud et les organismes de surveillance comme Biosafety Africa s’assurent qu’elles soient sans dangers pour le consommateur et l’environnement et qu’elles apportent un bénéfice aux fermiers. Ceci résume l’interview d’Anita Burger, chef de projet du programme « Gestionnaires pour la sécurité des OGM » de Biosafety Africa.

Biosafety Africa est un organisme national et un fournisseur de services pour toutes les questions concernant la réglementation et la biosécurité des produits GM. Ils ont un mandat pour soutenir la loi sud-africaine sur les organismes génétiquement modifiés qui promeut le développement responsable, la production et l’utilisation des OGM, aide à mettre en avant les bénéfices potentiels des plantes GM et aussi en limiter les conséquences néfastes.

Durant l’interview, Mme Burger a aussi mis en avant que l’étiquetage des OGM en Afrique du Sud n’est pas une question de sécurité alimentaire mais de choix du consommateur. Et la forte adoption de la technologie par les fermiers du pays est une indication des bénéfices qu’elle engendre.

La transcription de l’interview est disponible sur : www.gmo-safety.eu/basic-info/1318.biosafety-south-africa.html.

Amériques

L’EMBRAPA a réalisé sa première canne à sucre transgénique

Le Brésil, principal producteur d’éthanol dérivé de la canne à sucre, a développé sa première canne à sucre transgénique contenant un gène de tolérance à la sécheresse. Le chef de la direction de l’Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuaria(EMBRAPA), Peter Arraes, l’a annoncé dans un communiqué de presse.

Un groupe de chercheurs mené par Hugo Bruno Correa Molinari d’Agroenergia EMBRAPA à Brasilia a commencé, en 2008, des recherches sur l’introduction du gène de tolérance DREB2A dans la canne à sucre. Grâce à la méthode de la transformation biolistique, des plants de canne à sucre GM ont été développés. Ils ont été évalués et sélectionnés en serre. Les plants GM seront évalués pour la tolérance à la sécheresse d’ici mai 2012. La sélection des meilleures performances tant pour les caractères agronomiques que souhaités suivra le processus d’évaluation fixé par le comité national technique (CTNBio).

Les chercheurs notent que c’est la première canne à sucre GM développée et que cela ouvre des perspectives pour introduire dans cette espèce d’autres caractères favorables pour les fermiers, les consommateurs et l’industrie.

Lisez le communiqué de presse, en portugais : www.embrapa.br/imprensa/noticias/2011/maio/4a-semana/embrapa-obtem-primeiras-plantas-transgenicas-de-cana-de-acucar/

Asie et Pacifique

Une percée dans l’évaluation des risques de résistance des nuisibles sur le coton Bt

Après une décennie d’études, l’équipe dirigée par le Dr. Kongming Wu, professeur et directeur de l’Institut de Recherches sur la Protection des Plantes de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles, s’est attaquée à la question de la résistance au Bt. Leur travail « Evaluation des risques de la résistance des vers de la capsule au coton Bt et les technologies de recherches/utilisation de précautions » a été récompensé par le prix national du progrès en sciences et en technologie, classe II.

Wu a proposé la stratégie de l’abri naturel pour les cultures à petites échelles dans lesquelles les fermiers cultivent du maïs, de blé, du soja, de l’arachide et d’autres plantes. En découvrant le mécanisme de résistance des nuisibles du coton Bt, l’équipe a pu établir une alarme précoce et un système de surveillance technique par lequel les personnes peuvent détecter et surveiller la résistance des nuisibles à différents niveaux : gène, individu et population. Le ministère de l’agriculture de Chine utilise maintenant les découvertes de Wu dans l’évaluation de la biosécurité, la gestion et la surveillance du coton Bt commercialisé.

Lisez l’article originale en chinois à : http://szb.farmer.com.cn/nmrb/html/2011-05/18/nw.D110000nmrb_20110518_1-06.htm?div=-1.


Le riz doré, vedette d’une conférence scientifique aux Philippines

L’Institut Philippin de Recherches sur le Riz (PhilRice), en collaboration avec l’Institut International de Recherche sur le Riz (IRRI), a montré le riz doré lors de la 21ème conférence scientifique nationale de la Fédération des Sociétés de Sciences Agricoles (FCSSP) qui s’est déroulée à Legazpi City (Philippines) du 9 au 14 mai 2011.

Le riz doré est génétiquement modifié (GM) pour produire des grains contenant du béta-carotène, un précurseur de la vitamine A. Il est considéré comme un outil potentiel pour diminuer la carence en vitamine A dans les pays en voie de développement et, en particulier, aux Philippines et au Bangladesh. La culture GM ne sera commercialisée pour les fermiers qu’ « une fois que le travail de sélection aura été terminé et que toutes les exigences de biosécurité et réglementaires auront été remplies » selon Raul Boncodin, chef du projet Riz Doré à l’IRRI. La recherche en biosécurité devrait être réalisée aux Philippines d’ici 2013, et d’ici 2015 au Bangladesh.

Antonio Alfonso, chef d’équipe du projet Riz Doré à PhilRice, a aussi fait une présentation en séance plénière mettant en avant le projet Riz Doré comme modèle de partenariat public-privé. Le projet est soutenu par différentes organisations privées, publiques et philanthropiques.

Voir : http://irri.org/news-events/irri-news/philippines-golden-rice-showcased-at-science-conference.


L’ISAAA publie " Coton Bt en Inde : une culture polyvalente"

L’ISAAA a publié un nouveau document « Coton Bt en Inde : une culture polyvalente ». C’est le premier volume d’une nouvelle série de publications qui marqueront la 10ème année de culture du coton Bt en Inde. Cette série « Célébrer une décennie de coton Bt en Inde » sera une étude complète de l’adoption, la dispersion et l’impact socio-économique du coton Bt en Inde de 2002 à 2011.

Ce court document est une source d’information accessible pour l’utilisateur, compréhensible et complète sur la polyvalence du coton Bt en Inde, première culture GM autorisée en Inde en 2002. Elle comprend des statistiques autorisées et des références sur l’utilisation des cultures de coton Bt dans l’alimentation humaine (huile) ou animale (croquette) ou de fibres qui est de plus en plus populaire dans le pays. La série est produite par des chercheurs du Service International pour l’Utilisation des Applications de la Biotechnologie agricole (ISAAA). Une grande partie du document est extrait de « Etat mondial des plantes GM commercialisées : 2010 », ISAAA Brief 42, écrite par le Dr. Clive James.

Pour obtenir une copie de la publication « Coton Bt en Inde : une culture polyvalente », contactez b.choudhary@cgiar.org et k.gaur@cgiar.org ou allez site Internet du centre d’information sur les biotechnologies de l’ISAAA Inde Biotech Information Center à http://www.isaaa.org/india

Europe

L’EFSA publie un guide mis à jour concernant l’évaluation des risques des plantes GM destinées à l’alimentation humaine et animale

L’autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a publié un guide mis à jour pour l’évaluation des risques liés aux plantes GM destinées à l’alimentation humaine et animale. Le guide contient les derniers développements dans des domaines tels que l’allergénicité et la sélection traditionnelle de plantes vs les plantes GM. Une nouvelle méthode statistique permettant une meilleure évaluation des plantes GM, mise en place, est présentée dans le document.

Riitta Maijala, Directeur de l’évaluation scientifique des produits réglementés de l’EFSA, commente : « Ce document important est le résultat de plusieurs années de travail du groupe OGM de l’EFSA. Il permettra d’assurer une rigueur dans le processus de demande, de renforcer et de promouvoir la cohérence des données fournies par les demandeurs et, finalement, de contribuer à une meilleure protection du consommateur concernant les risques potentiels associés à l’utilisation des aliments GM ».

Plus d’informations sur : www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/2150.htm et http://ftp.jrc.es/EURdoc/JRC63971.pdf.


Nouvelle génération de techniques de sélection végétale GM

Dans leur quête pour augmenter la production alimentaire mondiale dans un futur proche, les sélectionneurs cherchent et développent en permanence de nouvelles techniques de sélection qui permettent d’accélérer le développement de variétés végétales. Le centre de recherches conjointes de la Commission Européenne vient de publier une nouvelle étude montrant que les sélectionneurs végétaux utilisent des technologies GM pour la sélection des plantes comme la technologie « Zink Finger », la mutagenèse dirigée par les oligonucléotides ainsi que le greffage de plantes conventionnelles sur des porte-greffes GM, et vice versa, ainsi que la méthylation de l’ADN pour éteindre certains gènes ciblés.

Le rapport de recherche commandé relate que le nombre de projets de recherches concernant ces méthodes a augmenté fortement durant ces dernières années et que plus de 80 brevets ont été demandés ou attribués. Les premiers produits de la technologie, qui comprennent un colza tolérant à un herbicide, une pomme de terre et une pomme résistantes à un champignon, une pomme de terre avec un contenu en amylose moins riche ainsi qu’un maïs tolérant à la sécheresse, seront sur le marché d’ici deux ou trois ans.

L’EU a déjà mis en place un groupe de travail en 2007 qui aidera à l’évaluation et à la classification des produits issus de ces techniques d’amélioration des plantes, qu’elles soient génétiques ou non. Cela servira de base si une évaluation de sécurité alimentaire ou environnementale ou d’autres réglementations ultérieures sont nécessaires.

Plus de détails : www.gmo-safety.eu/news/1322.biotechnological-plant-breeding-techniques-jrc.html


Augmentation de la productivité de riz asiatique avec des gènes de riz africain

Des efforts pour augmenter le rendement du riz asiatique Oryza sativa, plus robuste vis-à-vis des nuisibles, de l’eau et de la salinité, sont en cours à l’Institut Français de Recherches et de Développement (IRD). Oryza glaberrima, espèce de riz cultivée en Afrique, servira de source de gènes pour ces caractères. Cependant, obtenir des graines viables en croisant les deux espèces de riz est difficile à cause de la barrière reproductive, considérée comme un des mécanismes centraux de l’évolution.

Les études à l’IRD et au Centre International d’Agriculture Tropicale se concentrent maintenant sur la stérilité du gène S1. Il semble que ce gène soit responsable de la stérilité mâle et femelle. Le travail de recherche publié dans PloS One compare la structure du gène S1 dans les deux espèces de riz. Les généticiens ont trouvé que ces changements génétiques se sont produits durant le processus d’évolution. L’équipe de recherche a déjà identifié des marqueurs génétiques qui vont permettre l’amélioration des deux espèces malgré la présence de la barrière de reproduction

Lisez l’article en français : www.ird.fr/la-mediatheque/fiches-d-actualite-scientifique/373-augmenter-la-production-grace-aux-genes-du-riz-africain


Les plantes GM peuvent être durables

Le ministère hollande EL & I vient de publier les résultats d’une étude « Rapport sur la durabilité de la culture des plantes GM ». La recherche a été réalisée par les Instituts UR de Wageningen, Recherches internationales sur les Plantes et LEI, en partenariat avec les consultants de CREM BV et Aidenenvironment.

Le rapport met en avant le fait que les plantes GM sont similaires aux autres innovations en agriculture. Les personnes, la planète et le profit (3P) dépendent du contexte local en plus du caractère, de l’espèce végétale et de la méthode de production. Cette étude montre aussi que les plantes GM commercialement disponibles ont eu une contribution positive pour les 3P si l’environnement institutionnel, régional était favorable et qu’il y avait un degré d’intégration avec de bonnes pratiques agricoles. Les plantes GM avec des caractères autres que la tolérance à un herbicide ou une résistance à un insecte doivent aussi être évaluées au cas par cas pour leur effet potentiel sur la durabilité.

Plus d’informations : www.lei.wur.nl/UK/newsagenda/news/Genetically_modified_crops_can_be_sustainable.htm. Le rapport complet en anglais http://edepot.wur.nl/166665.

RECHERCHES

Effets de facteurs abiotiques importants sur la dégradation de cry1AB dans le sol

De nombreuses études ont évalué les effets écologiques du maïs Bt sur l’environnement mais seul un petit nombre d’entre elles ont étudié son effet sur les écosystèmes du sol. Donc Yuanjiao Feng et son équipe de l’université agricole de Chine du sud, ont étudié les effets de facteurs abiotiques comme la température, le contenu en eau et le pH sur la dégradation de la protéine Cry1Ab provenant de la paille de maïs Bt dans le sol.

Ils ont découvert que, dans tous les traitements, la protéine était dégradée de la même manière. La dégradation était plus rapide durant les premiers stades et commençait à diminuer à partir du milieu du processus. Les dynamiques de dégradation de Cry1Ab dans différentes conditions environnementales peuvent être estimées par un modèle « shift-log ». Le contenu en eau et le pH n’ont pas d’effets sur le processus de dégradation mais des taux de dégradations plus élevés ont été observés à des températures plus élevées.

L’article complet publié dans le journal Soil Biology and Biochemistry est disponible : http://dx.doi.org/10.1016/j.soilbio.2011.04.011.


Des champignons pour diminuer l’utilisation d’engrais en agriculture

Des champignons pourraient détenir la clé pour une diminution de l’utilisation d’engrais en agriculture selon une étude présentée par Ian Sanders de l’université de Lausanne durant la 111ème réunion générale de la Société Américaine de Microbiologie à la Nouvelle Orléans. L’étude de Sanders concerne un type de champignon appelé mycorhize qui a une relation de symbiose avec les racines des plantes, ce qui conduit à la production de plantes plus grandes. Le mycorhize prélève le phosphate, un nutriment essentiel pour la plante, qui est aussi un ingrédient clé des engrais.

« Dans la plupart des sols tropicaux, les plantes ont énormément de difficultés pour prélever le phosphate et donc les fermiers doivent dépenser des sommes importantes en engrais phosphatés. Dans ces régions, les fermiers doivent ajouter beaucoup plus d’engrais que dans les régions tempérées et une grande partie du coût de production des aliments est due au coût du phosphate » a dit Sanders.

Avec la biotechnologie, il est maintenant possible de produire le champignon en grande quantités qui est déposé, en fortes concentration, dans un gel pour faciliter son transport. Sanders et son équipe ont découvert qu’en utilisant ce gel, la pomme de terre peut être produite avec le même rendement en utilisant la moitié des engrais phosphatés. Ils testent aussi le gel avec d’autres espèces en Colombie.

Pour plus d’informations, contactez Jim Sliwa de la société américaine de microbiologie jsliwa@asmusa.org.


Des moustiques GM pour combattre la Malaria

Des scientifiques de l’Imperial College et de l’Université de Washington sont en train de produire des moustiques GM pour lutter contre la malaria. Ils ont inséré un gène, perturbant le développement du parasite de la malaria, dans l’ADN du moustique. Ce gène code pour une enzyme qui coupe l’ADN en deux. Le mécanisme de réparation des cellules utilise ensuite ce gène comme modèle lorsqu’il répare la coupure. Il copie le gène de l’endonucléase, ce qui conduit à la formation de spermatozoïdes qui contiennent ce gène. Ainsi, toutes les descendances portent ce gène et le processus devient répétitif, entraînant la dispersion du gène dans le monde.

Le professeur Andrea Crisanti, du Département des Sciences de la Vie à l’Imperial College de Londres, a dit : "Ceci est un développement technique excitant, un de ceux qui va ouvrir la voie à des solutions pour de nombreux problèmes de santé dans le monde ».

Plus de détails : www.gs.washington.edu/news/windbichler_Nature2011.pdf.

ANNONCES

ABIC 2011 en Afrique du Sud

L’ABIC est un évènement annuel destiné aux dirigeants de l’industrie, investisseurs, politiciens, scientifiques, chercheurs et autres professionnels travaillant dans le domaine de la biotechnologie agricole. L’ABIC 2011 se déroulera à Johannesburg (Afrique du Sud) du 6 au 9 septembre 2011. C’est un forum unique où sont présentées les dernières avancées scientifiques en biotechnologie agricole et où les futures directions de la technologie sont mises en avant et discutées. Les conférences de l’ABIC informent les acteurs du secteur des avancées, des barrières et des actions possibles qui pourraient avoir une influence sur l’avenir de la science et des affaires au niveau mondial.

Lien vers le site Internet : www.abic2011.co.za/.


Coexistence 2.0: atteindre la coexistence des aliments GM, traditionnels & biologiques sur le marché

Du 26 au 28 octobre 2011, des experts académiques et de l’industrie, des collaborateurs des organismes de surveillance, des décideurs et d’autres acteurs clés se rencontreront au Fairmont Pacific Rim Hotel à Vancouver (Canada) pour parler des différents défis et opportunités dans la gestion de la croissance des aliments GM, biologiques et traditionnels sur les marchés mondiaux. Les sujets de discussion durant les sessions sont :

  • Expériences et leçons pour la coexistence des politiques prises dans le monde ;
  • Réglementation, responsabilité et marché : qu’est ce qui fonctionne le mieux ? ;
  • Questions économiques et commerciales liées à la présence à faibles taux et politiques pertinentes ;
  • Economie et politique concernant les seuils de présence accidentelles et tolérance ;
  • Coexistence : meilleures pratiques dans diverses chaînes d’approvisionnement.
La date limite de soumission des résumés est fixée au 30 mai.Plus d’informations sur le site Internet de la conférence : http://gmcc-11.com/.


L’Université de Gand offre un cours de biosécurité

L’IPBO (Université de Gand) organise un cours de troisième cycle sur la biosécurité des plantes GM pour la 6ème fois durant l’année académique 2011-2012.

Pour plus de détails sur le cours, contactez Ine Pertry de l’Institut de Biotechnologie Végétale pour les pays en voie de développement de l’université de Gand à ine.pertrty@ugent.be.

Document Reminders

Pocket K de l'’ISAAA sur la nanotechnologie en agriculture

Le Pocket K 39: Nanotechnologie en agriculture est maintenant disponible à www.isaaa.org/resources/publications/pocketk/39/default.asp. Il résume des découvertes pertinentes et des discussions concernant l’utilisation de la nanotechnologie en biotechnologie végétale, le recyclage des déchets agricoles et la distribution des nuisibles, des hormones et des nutriments.

Les Pocket Ks sont des concentrés de connaissances, des informations réunies sur les produits de la biotechnologie produits par le Centre Mondial des Connaissances en Biotechnologie Végétale de l’ISAAA. Ils sont rédigés dans un style facile à comprendre et sont édités dans un format facile à partager, à comprendre et à distribuer.


EuropaBio publie un guide de poche sur les plantes GM et les politiques

L’Association Européenne pour les Bioindustries (EuropaBio) a publié un petit guide sur les principaux faits concernant les organismes génétiquement modifiés, les scénarios actuels de réglementation des plantes GM en Europe et sur les défis auxquels la technologie doit faire face.

Pour obtenir une copie, allez sur : www.europabio.org/POSALL.htm.


Génétique des plantes, agriculture durable et sécurité alimentaire mondiale

La Société Américaine de Génétique (Genetics) a publié une étude détaillée sur la génétique des plantes, l’agriculture durable et la sécurité alimentaire mondiale, écrit par Pamela Ronald, professeur à l’université de Californie. L’étude montre comment les plantes GM ont été intégrées dans diverses techniques agricoles dans différents pays. Elle parle aussi des contributions actuelles et futures de la biotechnologie aux systèmes agricoles durables.

Les abonnés au journal Genetics peuvent télécharger l’article www.genetics.org/content/188/1/11.full.pdf+html.


Publication de PBS sur la biosécurité

Une brochure regroupant les questions fréquemment posées dans le domaine de la biosécurité a été développée par le Programme pour les Systèmes de Biosécurité (PBS) aux Philippines. Disponible sur Internet, elle a pour titre "Understanding Biotechnology and Biosafety: An overview of common concerns and risk management". Les différentes méthodes de biosécurité utilisées par les scientifiques et les organismes de surveillance pour gérer et minimiser les risques lors d’une utilisation commerciale y sont discutées. C’est un produit du programme « Training of Trainors ».

Lien direct sur http://biotech.uplb.edu.ph/biosafety.pdf.