Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Avril 2016
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Un nouveau rapport sur la politique alimentaire mondiale dit que la manière dont le monde est nourri n’est pas durable

Le rapport 2016 sur la politique alimentaire mondiale, publication phare de l’Institut International de Recherches sur la Politique Alimentaire (IFPRI), a été publié le 31 mars 2016. Ce rapport apporte un regard en profondeur sur les principaux développements des politiques alimentaires et des évènements de l’année dernière et examine les défis et les opportunités de l’année prochaine.

Le rapport souligne que notre système alimentaire mondial actuel a des faiblesses majeures : près de 800 millions de personnes ont faim, un tiers de la race humaine est mal-nourrie, plus de la moitié de certaines cultures n’arrive jamais sur la table et la planète est ravagée par des pratiques agricoles néfastes pour l’environnement. Il indique également que, étant donné que la population mondiale devrait augmenter de manière exponentielle durant les prochaines années, différents moyens devraient être étudiés afin de nourrir plus de personnes efficacement et durablement, tout en luttant contre le changement climatique.

« Les objectifs du développement durable (ODD) nous donnent la tâche d’éradiquer la faim et la sous-alimentation d’ici 15 ans au plus » a dit le directeur général de l’IFPRI, Shenggen Fan. « Nous devons promouvoir et soutenir un nouveau système alimentaire mondial qui soit efficace, inclusif, durable, dirigé par la nutrition et la santé et favorable aux affaires de manière à s’assurer que personne n’ira dormir affamé ».

Le rapport 2016 parle des dernières recherches concernant les opportunités et les défis auxquels le monde devra faire face pour atteindre les multiples ODD. Le rapport comprend des chapitres concernant le changement climatique et les petits exploitants, les diètes durables, les pertes et le gaspillage alimentaires ainsi que la gestion de l’eau. Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’IFPRI, où le rapport est disponible en cliquant le lien de téléchargement.


Le report annuel 2015 de l’ISAAA sur les plantes GM a été lancé à Pékin (Chine)

La Brief annuelle de l’ISAAA n°51 « 20ème Anniversaire (1996 - 2015) de la commercialisation mondiale des plantes GM et les principaux faits en biotechnologie végétale en 2015 », écrit par le Dr. Clive James, fondateur et président honoraire de l’ISAAA a été lancée lors d’une conférence de presse à Pékin (Chine) le 13 avril dernier. Le rapport a été présenté par le Dr. Paul S. Teng, président du Bureau de l’ISAAA qui a présenté les réussites des plantes GM durant les 20 dernières années et les principaux faits de l’année 2015.

En 2015, la superficie mondiale était de 179.7 millions d’hectares, cultivés dans 28 pays, en diminution de 1% (1.8 millions d’hectares) par rapport aux 181.5 millions d’hectares cultivés en 2014. Le rapport met en avant que cette baisse minime est due aux bas prix actuels des cultures de base (soja, maïs, coton et colza) dont les superficies sont susceptibles de croître dès que les prix de ces denrées augmenteront. Les perspectives d’avenir comprennent l’augmentation des superficies de cultures GM actuelles, les nouvelles plantes GM dans le réservoir des produits en développement ainsi que le potentiel des nouvelles technologies de sélection pour apporter de nouveaux caractères et produits.

Des présentations ont aussi été faites par le Dr. Randy Hautea, coordinateur mondial de l’ISAAA « Vue d'ensemble des cultures GM en Asie » et par M. Hernan Viola, attaché Agro-Industrie de l’ambassade d’Argentine en Chine, « Les bénéfices de la biotechnologie pour l’agriculture argentine ». Quelques 30 médias, venant de la presse commerciale, générale, des affaires, en ligne, radiophonique et internationale, ont assisté à la conférence de presse.

Les documents de la Brief 51 de l’ISAAA sont disponibles sur le site Internet de l’ISAAA. Contactez knowledge.center@isaaa.org pour avoir plus de détails sur la conférence de presse.

Afrique

La visite d’étude des acteurs africains renforce la collaboration Inde-Afrique pour le coton et le secteur du textile

Le rapport de la visite d’étude des acteurs africains ‘The Present & Future of Cotton Farming In India’ expose les expériences et les leçons apprises lors de la visite d’étude ‘seeing-is-believing’ dans des champs de coton Bt hybride en Inde du 27 septembre au 2 octobre 2015. Cette visite a été suivie par une délégation de six pays d’Afrique de l’est et du sud. Elle avait pour objectif de permettre aux délégués de visiter pour témoigner de la performance du coton Bt dans les champs des fermiers et d’étudier la chaîne de valorisation du coton en Inde. Les participants comprenaient des décideurs, des représentants des offices de réglementation, des directeurs des commissions de coton, des chercheurs, des journalistes, des représentants de consommateurs et des acteurs du secteur privé qui ont interagit avec les officiels des institutions des secteurs publics et privés de la chaîne de valorisation du sous-secteur du coton. Ce sont des témoins de première main des performances exemplaires des hybrides de coton Bt dans les champs des fermiers. Ils ont vu les avantages et les défis que ceux qui sont en charge de la responsabilité du déploiement de la technologie en Inde ont rencontré.

La forte collaboration et les mesures d’intendance mises en place, gérées par le gouvernement de l’Inde, les universités et les acteurs du secteur privé sont impressionnantes. Parmi les messages ramenés à la maison, il y a le besoin pour un fort agrandissement du service de soutien des fermiers cultivant du coton Bt, les efforts concertés des différents acteurs pour une adoption durable et un large éventail de variétés d’hybrides de coton Bt que les fermiers indiens ont à leur disposition grâce à un programme de sélection élaboré. Nous souhaitons que le modèle indien d’application holistique de la technologie dans le secteur du coton, qui a fait de l’Inde le numéro un dans la production mondiale de coton, permette d’éclairer les décideurs en Afrique pour le bénéfice de millions de fermiers qui dépendent des cultures pour leurs moyens d’existence.

La visite était organisée par le centre africain de l’ISAAA et le Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (SABC-India) en partenariat avec COMESA/ACTESA, le Forum Libre pour la Biotechnologie Agricole (OFAB-Kenya) et le Programme pour les systèmes de biosécurité (PBS). Un soutien partiel a été fourni par le Département de l’Agriculture des USA (USDA) et la compagnie Mahyco Seeds.

Pour plus d’informations sur le rapport et les demandes pour de prochaines visites, contactez le Dr. Margaret Karembu à mkarembu@isaaa.org ou M. Bhagirath Choudhary à bhagirath@sabc.asia.


L’Egypte héberge Biovision 2016

New Life Sciences Egypt a hébergé la 8ème conférence internationale bisannuelle, Bio Vision Alexandria 2016 (BVA 2016), à la librairie d’Alexandrie du 12 au 14 avril 2016. L’évènement était organisé par la Bibliotheca Alexandrina en partenariat avec le World Life Sciences Forum. BioVision Alexandria a rassemblé des conférenciers distingués de différents pays pour discuter des plus belles réalisations de l’intelligence humaine dans les domaines de la science, de la politique, des médias, de l’industrie, avec la société civile. Le thème du BVA 2016 était « New Life Sciences: The Road Ahead ». La conférence s’est concentrée plus particulièrement sur trois principales catégories : santé, alimentation, agriculture et environnement. Au total, 1’852 personnes ont participé à cet évènement.

Lors de la session "Feeding Billions: Policy and Practices", H. E. Adel Elbeltagy, ancien ministre de l’agriculture et du défrichement des terres en Egypte, a dit que l’Egypte a autorisé le maïs GM avec une résistance à la nonagrie crétoise (Sesamia cretica), qui affecte fortement le rendement du maïs en Egypte. Il a mis en avant l’importance de directives pour contrôler la technologie. « Nous avons adapté une loi mise en place en 1995 en Egypte pour contrôler l’usage des matériaux GM pour le comité de biosécurité». Il a aussi parlé du rôle attendu des plantes GM dans la nouvelle stratégie agricole pour l’Egypte jusqu’en 2050. « Nous sommes favorable à l’utilisation des sciences les plus récentes dans le domaine de l’agriculture. Nous ne pourrons moderniser l’agriculture égyptienne à moins que nous dépendions de nouvelles innovations non seulement en génomique et nanotechnologie mais dans tous les domaines ».

Pour plus de détails, contactez le Dr. Naglaa Abdallah à naglaa_a@hotmail.com.


Les fermiers africains ont planté 3.5m ha de plantes GM en 2015

Seul trois pays africains ont planté des plantes GM en 2015, laissant les fermiers des autres pays avec des occasions manquées d’augmenter les rendements et atténuer les effets du changement climatique, selon le nouveau rapport de l’ISAAA.

« Pour l’Afrique, 2015 a été la 18ème année de commercialisation avec succès des plantes GM. Les superficies cumulées de 1998 à 2015 en Afrique représentaient 3.5 millions d’hectares (Ha). Trois pays, Burkina Faso (350’000 Ha), Afrique du Sud (2.3 millions Ha) et Soudan (120’000 Ha) étaient en tête de la commercialisation des plantes GM. Cette production de plantes GM se traduit en un bénéfice économique estimé d’environ 2 milliards de dollars US » a dit le Dr. Margaret Karembu, directeur du centre africain de l’ISAAA.

La croissance exponentielle est un témoin car elle a continué malgré que le continent ait souffert de sécheresses sévères qui ont entraîné des pertes de récoltes dans de nombreux pays. Par exemple une sécheresse dévastatrice en Afrique du Sud a contribué à un déclin de 23% des superficies, démontrant la vulnérabilité du continent face au changement climatique. En 2015, l’Afrique du Sud a autorisé le maïs tolérant à la sécheresse du projet WEMA, Maïs efficace pour l’eau pour l’Afrique. Cette intervention en temps opportun aura une grande importance pour atténuer les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire.

Lisez le communiqué de presse du centre africain de l’ISAAA. Regarder les faits principaux de la biotechnologie et l’état de la biosécurité en Afrique sur Youtube.


Les acteurs recommandent une harmonisation des cadres régionaux de biosécurité en Afrique

Les acteurs de la Conférence Régionale « Feed the Future », qui a eu lieu les 11 et 12 avril 2016 à Arusha (Tanzanie), ont recommandé le suivi rapide des initiatives régionales de biosécurité.

Durant une des sessions principales, « Les politiques et normes agricoles pour faire progresser le commerce agricole et l’accès aux intrants », les communautés économiques régionales y compris le Marché Commun d’Afrique de l’Est et du Sud (COMESA) et les communautés d’Afrique de l’est ont mis en avant les progrès faits dans le développement et la mise en œuvre de cadres régionaux de biosécurité. Les participants ont noté le besoin de systèmes de biosécurité fonctionnels tant au niveau national que régional à cause de la vitesse de développement et de déploiement d’organismes génétiquement modifiés sans précédent, qui a des répercussions sur les efforts de transformation agricole et de commerce transfrontalier.

Le directeur général du COMESA/ACTESA, M. Argent Chuula, a expliqué que la mise en œuvre du Plan Biotechnologie du COMESA (COMBIP) a été adoptée en 2015. « Les objectifs stratégiques du COMBIP comprennent l’établissement et l’institutionnalisation d’un mécanisme d’évaluation des risques en biosécurité au niveau régional » a dit le Dr. Chuula. « De même, la communauté d’Afrique de l’est est en train de développer une biotechnologie harmonisée et un cadre politique de biosécurité. Il est cependant nécessaire de répondre à ces questions de biosécurité ».

La conférence a été organisée pour augmenter la collaboration et le partage d’informations entre les missions de l’USAID et les partenaires pour améliorer l’intégration, l’innovation et l’accroissement des résultats.

Pour plus d’informations sur la réunion, contactez M. David K.Wafula (dwafula@eachq.org), spécialiste agricole au Secrétariat de la Communauté d’Afrique de l’Est.


Les officiels du gouvernement ougandais évaluent la pertinence de la biotechnologie en agriculture

L’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO), via son Centre d’Information en Biosciences initié par l’Ouganda (UBIC), a pris la première place dans la sensibilisation de ces acteurs sur la pertinence des technologies végétales modernes comme la biotechnologie, pour répondre aux principaux défis des cultures et augmenter la productivité agricole en Ouganda. En conséquence, le 16 mars 2016, le NARO et l’UBIC ont organisé un séminaire pour évaluer les fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, de l’Industrie Animale et de la Pêche (MAAIF) sur les recherches pluralistes en cours dans le cadre du NARO ainsi que pour discuter des stratégies permettant de réduire le fossé d’information entre les chercheurs et le public profane, de manière à faciliter l’adoption des produits de la recherche agricole en Ouganda.

Bien que le NARO ait mené au fil des ans une immense recherche pour répondre aux questions de sécurité alimentaire et de faible productivité, via les technologies pertinentes, une majorité importante de fonctionnaires du gouvernement, en particulier du ministère de l’agriculture, ont une connaissance limitée des technologies modernes comme la biotechnologie, que les chercheurs ougandais explorent pour répondre aux défis de quelques cultures.

Le Dr. Yona Baguma, directeur général adjoint du NARO en charge de la recherche, a informé les participants que le NARO utilise un éventail de technologies agricoles contemporaines dont la sélection traditionnelle et la modification génétique pour rendre les plantes cultivées plus résilientes à la sécheresse, résistantes à un éventail de nuisibles et maladies entre autres défis environnementaux ou enrichis en nutriments de valeur.

De plus, le coordinateur de l’UBIC, le Dr. Barbara Zawedde, a fait une présentation sur la genèse et les progrès de la recherche en biotechnologie agricole en Ouganda et, de manière générale, exposé certaines des préoccupations les plus communes du public concernant la biotechnologie et la modification génétique. Commentant le cadre national de biosécurité en Ouganda, le Dr. Zawedde a mis en avant l’importance de promulguer une loi et de mettre en place un cadre réglementaire pour réglementer le développement et l’utilisation de la biotechnologie en Ouganda. Actuellement, l’Ouganda a un projet de loi nationale Biotechnologie et Biosécurité, 2012 qui doit maintenant être transformé en loi.

Les participants ont pris part à une session de questions/réponses durant laquelle ils ont engagé les scientifiques dans une pléthore de thème allant de la biotechnologie agricole moderne et de la biosécurité aux services de vulgarisation qui influencent l’assimilation des nouvelles technologies par le public. Finalement, le NARO a été mis au défi de mettre à jour le MAAIF sur les derniers développements en recherches et développements agricoles ; ainsi que pour faire des colloques de sensibilisation communautaire cohérents et fréquents pour déclencher l'adoption de la technologie.

Pour plus d’informations, contactez s.v.p. le coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.

Amériques

Le riz peut emprunter une immunité plus forte à d’autres plantes

Le riz est équipé d’un système immunitaire efficace qui lui permet de détecter et de repousser les microbes à l’origine de maladies. Mais son immunité naturelle peut être améliorée lorsque la plante de riz reçoit, d’une espèce végétale complètement différente, une protéine ‘récepteur’, selon une nouvelle étude d’experts en maladies végétale de l’UC Davis.

Les récepteurs sont des protéines spécialisées qui peuvent reconnaître des motifs moléculaires associés avec des microbes responsables de maladies, y compris les bactéries et les champignons, au début de l’infection. Ces récepteurs se trouvent à la surface des cellules végétales, où ils jouent un rôle clé dans le système d’alerte précoce de la plante. Certains récepteurs, cependant, ne sont présents que dans certains groupes d’espèces végétales.

Benjamin Schwessinger, étudiant post-doc de l’UC Davis, et des collègues ont transféré le gène d’un récepteur immunitaire d’Arabidopsis chez le riz. Le plant de riz a ensuite exprimé ce gène et produit des protéines ‘récepteur immunitaire’ qui ont été capables de ‘sentir’ Xanthomonas oryzae pv. oryzae, une maladie bactérienne importante chez le riz.

Cela a montré que les récepteurs introduits chez le riz à partir d’Arabidopsis via la modification génétique ont été capables d’utiliser les mécanismes immunitaires internes des plants de riz pour déclencher une réponse immunitaire plus forte contre la bactérie envahissante.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur : Public Library of Science.

Asie et Pacifique

Des régulateurs clés du développement de l’inflorescence découverts chez le riz

Dans les années 1970, des scientifiques chinois ont compris comment produire une stérilité mâle (MS) dans des lignées de riz. Cela permet aux sélectionneurs de réaliser des pollinisations contrôlées pour la production de riz hybrides. Cependant, dans ces lignées MS, la panicule (l’inflorescence) reste souvent enfermée dans la gaine foliaire, conduisant à une pollinisation bloquée et une production de graines réduite.

Pour permettre aux panicules d’émerger de la gaine foliaire, les sélectionneurs utilisent des plants de riz portant une mutation dans le gène ‘ELONGATED UPPERMOST INTERNODE1’ (EUI1), qui code pour une enzyme qui désactive l’hormone végétale gibbérelline (GA). Cette désactivation stimule l’extension de la panicule ainsi que l’augmentation de la hauteur de la plante. Par conséquent, comprendre ce qui régule l’enzyme EUI1 dans les plantes de type sauvage normal est crucial.

En isolant et en analysant un mutant nain dont l’extension de l’inflorescence est altérée, le Dr. Chengcai Chu de l’Académie Chinoise des Sciences, et des collègues ont découvert un régulateur critique de l’expression du gène EUI1 chez le riz. Ce régulateur, HOX12, se lie directement à des éléments régulateurs du gène EUI1, fonctionnant comme facteur de transcription ou régulateur central.

Les scientifiques émettent l’hypothèse que HOX12 aide à réguler la croissance de la plante en réponse à des stimuli environnementaux via son effet sur EUI1. La prochaine étape sera de déterminer les initiateurs du système HOX12-EUI1 et les conditions dans lesquelles cela se produit.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Plant Cell.


Des scientifiques découvrent AMOR, un philtre d’amour pour la fertilisation des plantes

Une équipe de scientifiques de l’université de Nagoya a découvert AMOR, une molécule composée d’une chaîne de sucres qui augmente l’efficacité de la fertilisation chez les plantes. L’équipe a trouvé qu’AMOR était responsable de l’activation des tubes polliniques pour aboutir à la fertilisation.

En utilisant Torenia fournieri comme plante modèle, l’équipe, dirigée par le Dr. Akane Mizukami et le Professeur Tetsuya Higashiyama, a réussi à identifier pour la première fois l’activateur de tubes polliniques. Cet activateur est constitué d'arabinogalactane, une chaîne de sucres spécifiques des plantes. Le groupe l’a appelé ‘Activation Molecule for Response-Capability’ (AMOR), pris dans le sens du mot latin ‘amour’ et ‘Cupidon’, pour illustrer sa fonction de mise en contact des organes mâle et femelle, afin de promouvoir la fertilisation chez les plantes.

L’équipe a aussi rapporté que deux unités de sucre placées à la fin de la molécule AMOR étaient le composant actif responsable de l’activation du tube pollinique vers des molécules attractives. Travaillant avec des chimistes de synthèse, les Dr. Jiao Jiao et Junichiro Yamaguchi, ont synthétisé un disaccharide composé d’acide méthyl-glucuronique et de galactose liés ensemble. Ils ont trouvé que la nouvelle molécule synthétisée active le tube pollinique pour répondre aux molécules attractives et conduire à une fertilisation réussie.

Plus de détails sont disponibles sur le site Internet de l’Institut de bio-molécules transformative de l’Université de Nagoya.

Europe

L’EFSA publie un avis scientifique sur l’utilisation du coton GM de Dow Agrosciences

Le comité de l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) sur les Organismes Génétiquement Modifiés (Comité OGM) a publié un avis scientifique sur la sécurité d’un coton génétiquement modifié (GM) 281-24-236 × 3006-210-23 × MON 88913 de Dow Agrosciences résistant aux insectes et tolérant aux herbicides (aussi nommé coton avec trois évènements empilés).

Compte tenu des caractères introduits, les résultats des analyses comparatives, les voies d’exposition et les niveaux d’exposition limités, le comité OGM a conclu que le coton avec trois évènements empilés ne poserait pas de problèmes de sécurité dans l’éventualité d’un accident de libération de graines viables de coton GM dans l’environnement.

Le comité OGM a conclu que le coton avec trois évènements empilés est aussi sûr et nutritif que sa contrepartie conventionnelle dans le cadre de son périmètre.

Pour plus d’informations, l’avis complet est disponible sur le Journal de l’EFSA.


Des chercheurs découvrent le secret des plantes riches en zinc

Une équipe de scientifiques, dirigée par le Professeur Michael Broberg Palmgren de l’Université de Copenhague, a identifié un système de transport dans les cellules végétales responsable de la distribution du zinc dans les graines. Cette découverte ouvre la voie à des plantes améliorées avec des graines plus riches en zinc.

Ce mécanisme inconnu peut améliorer la valeur nutritionnelle d'une grande partie de l'alimentation humaine, puisque les biologistes doivent encore découvrir tout type de plante cultivée qui ne possède pas une variante de ces pompes de zinc. Les chercheurs envisagent d’étudier plus en profondeur la fonction des pompes de zinc chez l’arabette avec l'objectif final d'appliquer les principes aux cultures conventionnelles.

Cependant, les pompes de zinc transportent également le cadmium, un métal lourd toxique, dans la graine. Ils essaient maintenant de trouver un moyen de séparer les deux fonctions, ce qui permettrait d'améliorer le transport du zinc sans le cadmium.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur le site Internet de l’Université de Copenhague.


Une étude révèle que les signaux des plantes empruntent différentes voies pour déclencher la défense

Une étude récente de l’université du Kentucky révèle que d’importants signaux chimiques dans la plante empruntent différentes voies pour indiquer à la plante de mettre en marche ses mécanismes de défense en présence d’un pathogène.

Les pathologistes des végétaux, Aardra et Pradeep Kachroo, étudient la manière dont les plantes repoussent les infections secondaires, un mécanisme de défense connu sous le terme de résistance systémique acquise. Dans des précédentes études, les scientifiques ont identifié plusieurs molécules dans les cellules végétales qui aident à déclencher cette résistance. Leur étude la plus récente examine les voies par lesquelles trois de ces molécules voyagent.

Les chercheurs ont trouvé que deux des molécules voyagent via la même ouverture entre les cellules nommée plasmodesmes. Le déplacement des molécules via cette ‘porte’ est facilité par des protéines qui contrôlent aussi l’ouverture et la fermeture de la ‘porte’. La troisième molécule de signalisation, l’acide salicylique, voyage par une voie différente, sortant de la cellule par la membrane plasmatique pour aller ensuite dans une autre cellule. Selon Pradeep Kachroo, l’aspirine est absorbée par une voie similaire dans le corps humain.

« Ce savoir est très pertinent sur la façon nous utilisons des produits chimiques pour protéger nos cultures dans le champ » a dit Pradeep.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’Université du Kentucky.

RECHERCHES

Le gène PTRA/NINV de l’orange amère confère une tolérance à de multiples stress abiotiques

L’invertase alcaline/neutre (A/N-INV) est une enzyme qui hydrolyse de manière irréversible le saccharose en glucose et fructose. Elle est essentielle à la croissance, au développement et à la tolérance au stress des plantes normales. Cependant, le mécanisme soutenant son rôle dans la tolérance des stress abiotiques n’a pas encore été totalement étudié. L’équipe de l’université agricole Huazhong en Chine, dirigée par Bachar Dahro, a isolé et caractérisé un gène A/N-INV (PtrA/NINV) de l’orange amère (Poncirus trifoliate), un parent des agrumes résistant au froid.

Il a été montré que les niveaux d’expression de PtrA/NINV étaient augmentés par le froid, le sel, la déshydratation, le sucrose et l’ABA, mais diminués par le glucose. Il a aussi été montré qu’il était localisé tant dans les chloroplastes que dans les mitochondries. La surexpression de PtrA/NINV entraîne une augmentation de l’activité d’A/N-INV et une diminution plus forte du contenu en sucre dans des conditions normales ou de stress. Cela confère aussi une meilleure tolérance à de multiples stress dont le froid, la forte salinité ou la sécheresse.

PtrA/NINV est un gène important impliqué dans la décomposition du sucrose. Il joue un rôle positif pour la tolérance des stress abiotiques. Donc, PtrA/NINV a un potentiel important pour être utilisé dans l’amélioration GM de la tolérance au stress.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur BMC Plant Biology.


Identification de gènes candidats pour la tolérance à la sécheresse dans les cultivars commerciaux de café

La sécheresse est un facteur limitant pour la production de café (Coffea arabica). Alors que la diversité génétique pour la tolérance à la sécheresse existe dans le genre café, les mécanismes d’adaptation des plants de café à la sécheresse sont inconnus. Un groupe de scientifiques du Brésil, dirigé par Luciana Souto Mofatto, Fernanda de Araújo Carneiro, et Natalia Gomes Vieira, a comparé les réponses à la sécheresse des variétés commerciales de café IAPAR59 (tolérant à la sécheresse) et Rubi (sensible à la sécheresse).

La comparaison des librairies d’ADN a permis d’identifier de nouveaux gènes candidats ayant des expressions différentielles entre IAPAR59 et Rubi en conditions de sécheresse. En condition de sécheresse, le gène CaSTK1 (protéine kinase), CaSAMT1, CaSLP1 (développement de la plante) et CaMAS1 (biosynthèse de l’ABA) sont régulés à la hausse dans IAPAR59 mais pas dans Rubi. Fait intéressant, l’expression des gènes de la protéine de transfert de lipides (nsLTP) était aussi régulée à la hausse en conditions de sécheresse chez IAPAR59. Cela peut être en lien avec la plus grande épaisseur de la cuticule observée sur la surface abaxiale des feuilles chez IAPAR59 par rapport à Ruby.

Les gènes candidats ont été sélectionnés et leurs profils d’expression différentielle ont été confirmés en conditions de sécheresse. L’identification de ces gènes devrait contribuer à faire avancer notre compréhension de la tolérance à la sécheresse dans le café.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur BMC Plant Biology.


Analyse du riz sauvage de Dongxiang pour étudier les gènes perdus ou acquis pendant la domestication du riz

Il est largement accepté que le riz cultivé (Oryza sativa L.) a été domestiqué à partir du riz sauvage commun (Oryza rufipogon Griff.). Une équipe de recherche, dirigée par Fantao Zhang et Tao Xu, a maintenant pour objectif d’expliquer génétiquement les changements phénotypiques et physiologiques du riz sauvage vers le riz cultivé au niveau du génome total.

Au lieu de comparer deux génomes assemblés, l’équipe a directement comparé le riz sauvage Dongxiang (DXWR) par séquençage Illumina au génome total de Nipponbare (O. sativa). Les variations structurelles entre DXWR et Nipponbare ont été déterminées pour localiser les gènes perdus qui pourraient avoir été acquis par Nipponbare durant la domestication du riz. Le transcriptome de DXWR a aussi été séquencé et comparé avec le transcriptome de Nipponbare pour découvrir les gènes qui pourraient avoir été perdus chez DXWR durant la domestication.

Un total de 1'591 gènes acquis de Nipponbare et 206 transcrits perdus de DXWR ont été analysés par annotations de sources multiples. Les données NGS sont disponibles dans la base de données NCBI SRA. Ces résultats facilitent une meilleure compréhension de la domestication du riz sauvage au riz cultivé au niveau du génome entier et fournissent des données génomiques ressources pour la recherche génétique sur le riz ou pour son amélioration.

Pour plus d’informations, lisez l’article sur BMC Plant Biology.

ANNONCES

Des chercheurs développent un langage de programmation pour les cellules vivantes

Un nouveau langage de programmation, analogue au code informatique, a été écrit pour donner aux chercheurs les outils leur permettant de créer des circuits biologiques à l’intérieur des cellules vivantes.

A l’heure actuelle, les circuits sont simples, mais des versions plus avancées pourraient reprogrammer les cellules dans le but de détecter un cancer et ensuite produire un médicament pour le tuer sur place. Ou une bactérie pourrait être programmée pour aider les personnes intolérantes au lactose à le digérer. Même les plantes pourraient en bénéficier : elles pourraient contenir une bactérie qui produirait un insecticide dès qu’elles sentiraient qu’elles sont grignotées.

Christopher Voigt, professeur de génie biologique au MIT, et des collègues de l’Université de Boston et de l’Institut National des Normes et de la Technologie ont construit des circuits biologiques capables de mesurer la lumière, la température, l’acidité et d’autres conditions environnementales comme le niveau d’oxygène ou de glucose.

« C’est littéralement un langage de programmation pour les bactéries » a dit Voigt. « Vous utilisez un langage basé sur le texte, exactement comme vous programmez un ordinateur. Ensuite vous prenez ce texte, vous le compilez et le transformez en une séquence ADN que vous introduisez dans la cellule et le circuit fonctionne dans la cellule ».

Avec le nouveau langage de programmation, les scientifiques ont maintenant une méthode standardisée pour façonner ces circuits, ce qui signifie qu’ils peuvent le créer rapidement.

Pour plus d’informations, lisez l’article de Science.


La structure du virus ZIKA révélée par les chercheurs

Une équipe de chercheurs de l’Université Purdue dirigée par Richard Kuhn, directeur de l’Institut pour les maladies Inflammatoires, Immunologiques et Infectieuses (PI4D) de Purdue avec Michael Rossmann, Professeur émérite de Sciences biologiques de Purdue, a déterminé la structure du virus Zika, qui fournit renseignements cruciaux pour le développement de traitements antiviraux efficaces et de vaccins. L’équipe de recherche a identifié, dans la structure du virus Zika, des régions où l’on trouve des différences par rapport aux autres flavivirus.

Ils ont trouvé que toutes les autres structures connues de flavivirus présentent des différences dans les acides aminés qui entourent le site de glycosilation dans la coque du virus. La coque est composée de 180 copies de deux protéines différentes. Le site de glycosylation, différent chez virus Zika par rapport aux autres flavivirus, fait saillie sur la surface du virus. Dans de nombreux autres virus, il a été montré que le virus projette son site de glycosylation à l’extérieur, une molécule réceptrice de fixation sur la surface d'une cellule humaine reconnaît les sucres et se lie à eux. Le virus est comme un étranger menaçant qui attire une victime sans méfiance en lui offrant des bonbons. La cellule humaine atteint volontiers le festin, puis elle est prise par le virus, qui, une fois fixé, peut déclencher l'infection de cette cellule.

L’équipe a étudié une souche du virus Zika isolée sur un patient infecté durant l’épidémie en Polynésie française et a déterminé la structure à 3.8Å. A cette résolution quasi-atomique, les caractéristiques clés de la structure du virus peuvent être vues et les groupes d’atomes qui forment des entités chimiques spécifiques, comme celle qui représente un des 20 acides aminés trouvés dans la nature, peuvent être reconnus, selon Rossmann.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’université de Purdue.

Document Reminders

Technologies émergentes pour la sécurité alimentaire mondiale

Quoi : Technologies Emergentes pour la sécurité alimentaire mondiale

Où : Saskatoon, Saskatchewan, Canada

Quand: 14-16 juin 2016

Pour plus de détails, allez sur le site Internet


Sommet sur la biotechnologie animale

Quoi : Sommet sur la Biotechnologie Animale

Quand : 21-23 septembre 2016

Où : Bethesda, Maryland

Obtenez plus de détails sur le site Internet de Biotechnology Innovation Organization


ICFAS 2016

Quoi : 4ème Conférence Internationale sur les Sciences Alimentaires et Agricoles (ICFAS 2016)

Quand : 25-27 décembre 2016

Où: Kyoto, Japon

Pour plus de détails, allez sur le site Internet de l’ICFAS.