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Voici le Bulletin de Mars 2015
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Le rapport 2015 sur le marché mondial des semences publié

Le marché des semences GM est le secteur qui a la plus forte croissance dans le secteur commercial des semences selon le rapport Marché mondial des semences: Edition 2015 publié par Market Reports. L’augmentation de la population et la réduction des terres arables devraient accroître la demande de semences GM qui possèdent de meilleurs caractères que les semences traditionnelles.

« Les facteurs clés, anticipés pour diriger la croissance du marché, comprennent l’augmentation de la population mondiale, l’augmentation de la résistance aux insectes, le cumul des superficies et l’adoption rapide des plantes GM. Quelques-unes des tendances industrielles importantes sont la fusion et l’acquisition des compagnies de semences ainsi que la préférence des plantes GM. Cependant, l’industrie reste menacée par certains défis dont les délais asynchrones d’autorisation des plantes GM, le système de certification des semences et le déclin du commerce international des semences de fruits et légumes entre autres » dit le rapport.

Plus d’informations sur le rapport de Market Reports.


Dirigeants des Nations-Unies: les femmes fermiers, clés pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritive

Les dirigeants de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fond International pour le Développement Agricole (IFAD) et le Programme Mondial pour l’Alimentation (WFP) se sont rassemblés à Rome (Italie) le 6 mars 2015 pour célébrer la Journée Internationale de la Femme et mettre en avant le rôle des femmes fermiers pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritive. Les dirigeants de ces Organisations des Nations-Unies ont parlé les initiatives qui ont donné du pouvoir aux femmes rurales et les ont aidées à atteindre la sécurité alimentaire et nutritive. Ils ont aussi mis en avant le fait que la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes renforcera les efforts pour diminuer la pauvreté rurale.

Selon le président de l’IFAD, Kanayo Nwanze, dans les pays en voie de développement, les hommes se déplacent vers les zones urbaines pour avoir des emplois mieux payés. Ainsi, les femmes restent dans les zones rurales pour prendre soin des fermes, conduisant à la « féminisation de l’agriculture » dans le monde.

« Les femmes sont l’ossature des sociétés rurales car elles cultivent et transforment les aliments et font attention à bien nourrir leur famille » a dit Nwanze. « Trop souvent, les femmes des zones rurales font un travail éreintant. Pour améliorer le statut social et économique des femmes, nous avons besoin de mieux reconnaître le rôle vital qu’elles occupent dans l’économie rurale. Les femmes des zones rurales ont besoin d’avoir plus d’opportunités pour participer, améliorer leurs compétences, avoir accès aux biens et être impliquées dans la production agricole et la commercialisation. Nous travaillons tous ensemble pour donner plus de pouvoir aux femmes afin d’atteindre la sécurité alimentaire et nutritive, pour leur bénéfice et celui de leurs familles et de leurs communautés ».

Afrique

La Tanzanie finalise la réglementation sur la biotechnologie

Le gouvernement tanzanien a finalisé la préparation des réglementations sur l’environnement pour autoriser la recherche en biotechnologie dans le pays, selon le Prof. Makame Mbarawa, Ministre des Sciences et Technologies. Il a mentionné cela lors d’une visite du Comité Parlementaire à la Commission pour les Sciences et Technologies (Costech) la semaine dernière.

Plus tôt cette année, le Président Jakaya Kikwete a attiré l’attention des scientifiques du pays sur la réalisation de recherches en biotechnologie afin de permettre au gouvernement d’agir en conséquence. Cependant, les chercheurs tanzaniens sont gênés par une clause prohibitive présente dans la réglementation de 2009 sur la biotechnologie, qui rend toutes les personnes impliquées passibles d’une sanction disciplinaire si quelque chose se déroule mal lors du développement et de l’utilisation de la biotechnologie agricole.

Le Ministre a aussi mis en avant le fait que la Tanzanie se concentrera plus sur la recherche avec l’aide des secteurs publics et privés.

Plus de détails sont disponibles dans All Africa. Contactez Margaret Karembu (mkarembu@isaaa.org) pour avoir plus d’informations sur la biotechnologie en Afrique.


L’UBIC organise des réunions d’harmonisation pour les partenaires en Ouganda

Le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) a organisé avec succès deux réunions : une pour les chefs d’équipe de tous les projets de biotechnologie à l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO) et une autre pour tous les partenaires de communication en biotechnologie en Ouganda. Les deux réunions consécutives se sont déroulées les 4 et 5 février, respectivement, dans le but de créer un forum pour les partenaires. Cela leur permettra de se rencontrer et de connaître la situation actuelle de la recherche en biotechnologie en cours, faire le point sur les activités réalisées pour augmenter la sensibilisation et l’intérêt du public pour la biotechnologie en 2014 mais aussi pour préparer des stratégies sur les plans d’action pour 2015.

La première réunion a attiré des participants de différents projets du NARO dont le Maïs Efficace pour l’Eau pour l’Afrique (WEMA), les projets Provitamine A et banane résistante au flétrissement bactérien, riz efficace pour l’azote, l’eau et tolérant au sel (NEWEST), le projet patate douce travaillant sur la résistance à la maladie virale de la patate douce ainsi que le Manioc résistant au virus pour l’Afrique (VIRCA).

Lors de la réunion, le coordinateur de l’UBIC, le Dr. Barbara Zawedde Mugwanya a présenté les résultats d’une étude de base réalisée en 2013 pour établir les préférences des médias, communication et information des membres du public en référence aux messages de la biotechnologie. A partir des résultats de l’étude et des expériences de divers projets, les participants se sont mis d’accord sur le fait qu’il était nécessaire d’augmenter le profil de la recherche en biotechnologie végétale parmi le public via la stratégie ‘Voir est Croire’ pour les champions dans les différents groupes cibles, les candidats des programmes et augmenter la présence des médias de masse.

La seconde réunion destinée aux partenaires de la communication en biotechnologie a été organisée en partenariat avec le Consortium Ougandais de Biotechnologie et de Biosécurité (UBBC). Les participants ont développé un plan de communication pour 2015 et ont identifié des partenariats pour mettre en œuvre les diverses activités. Les participants venaient de : UBIC, UBBC, Centre de Biotechnologie du NARO, Conseil National Ougandais pour les Sciences et Technologies, Programme pour la Biosécurité, Ministère d’Agriculture, Forum Libre pour la Biotechnologie Agricole (OFAB), SCIFODE, Ministère de la Justice et les médias.

Pour plus de détails sur la biotechnologie en Ouganda, contactez Barbara Mugwanya à b.mugwanya@gmail.com.


Les acteurs nigériens demandent au président d’adopter la loi sur la biosécurité

Les acteurs nigériens demandent au président du pays, Goodluck Jonathan que la loi sur la biosécurité soit adoptée. Lors du lancement du rapport 2014 de l’ISAAA sur les plantes GM commercialisées le 12 mars 2015, le ministre nigérien des Sciences et des Technologies, le Dr. Abdu Bulama, a exprimé les besoins du pays en matière de biotechnologie pour répondre aux innombrables défis agricoles dont la faim, l’augmentation de la population et la diminution de la production d’aliments. Il a mis en avant le besoin de la loi de biosécurité qui attend actuellement le consentement présidentiel. Exprimant son optimisme quant au fait que le président transformera le projet en loi, le Dr. Bulama a dit que le chef de l’Etat adoptera le projet de loi puisqu’il est passionné par le bien-être de la population agricole du pays et persuadé de la nécessité, pour le Nigeria, d’exploiter les avantages de la biotechnologie agricole.

De nombreux fermiers ont assisté à l’évènement et ont prié le président d’adopter le projet de loi. Le président de l’Association des Egreneurs de Coton (CGA), Alhaji Salmanu Abudullahi, qui a parlé au nom de la coalition des fermiers nigériens, a affirmé que la loi de biosécurité renforcera l’agenda de transformation agricole (ATA) du gouvernement fédéral en cours. « La loi de biosécurité va donner du pouvoir à nos instituts de recherche agricole et leur permettre de continuer le travail sur les plantes GM et finalement de commercialiser les résultats positifs de leurs découvertes pour le bénéfice des fermiers » a dit M. Abudullahi.

Cela se produit au moment où le Parlement et le Sénat nigériens, qui ont récemment autorisé la loi et produit une version commune, se préparent à la transmettre au chef d’Etat pour obtenir son assentiment.

L’évènement était organisé par le Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB)-Nigeria.

Pour plus d’informations sur l’évènement et l’OFAB Nigeria, contactez le Dr. Rose S.M. Gidado, chef de l’OFAB & de l’unité sensibilisation aux biotechnologies de l’agence nationale de développement des biotechnologies à roxydado@yahoo.com.


Les scientifiques et les fermiers reconnaissent la nécessité de la biotechnologie au Ghana

Les scientifiques et les fermiers ghanéens se sont mis d’accord sur la nécessité, pour le pays, de profiter des bénéfices de la biotechnologie malgré l’opposition d’une partie des acteurs.

Lors d’un évènement récent, le Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole, qui s’est déroulé à l’Institut de Recherche sur l’Eau (WRI) du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR), le Dr. A.B Salifu, Directeur Général, Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR) a affirmé que la biotechnologie va renforcer la production alimentaire et a demandé des efforts concertés des experts pour apaiser les craintes concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM). Le Prof. Alhassan, Directeur de Biotechnologie et Intendance pour une Agriculture Durable en Afrique de l’Ouest (BSSA) a exhorté les fermiers à ignorer les allégations contre les OGM, disant qu’il n’existe pas de preuves tangibles d’une menace pour les humains. Il a ajouté que l’utilisation des semences GM dans le pays était une question de choix et a indiqué que la biotechnologie devrait avoir une chance de révolutionner l’agriculture et d’aller vers des tendances modernes.

Aussi à la réunion, le président de l’Association Nationale des Fermiers et des Pêcheurs du Ghana, John Awuku a dit que les fermiers, en particulier les petits exploitants agricoles, ont reconnu le rôle important que les semences améliorées et les engrais jouent dans l’augmentation du rendement et du revenu. Il a noté que le Ghana a besoin d’une campagne d’éducation vigoureuse sur les OGM, la sélection végétale et les questions de biosécurité pour effacer les idées fausses de l’esprit des ghanéens et permettre au public général de comprendre les questions.

Pour plus d’informations sur le forum, contactez le Dr. Margaret Ottah Atikpo, coordinateur du Forum Libre sur la Biotechnology Agricole au Ghana (magatik@yahoo.co.uk).


Plus de voix en Afrique demandent une plus forte adoption des biotechnologies

Plus d’acteurs africains demandent une plus forte adoption des plantes GM qui bénéficieraient aux fermiers du continent. Lors du lancement récent du rapport 2014 de l’ISAAA sur les plantes GM commercialisées, les acteurs du Burkina Faso et du Kenya dont les décideurs, les fermiers et les académiques ont dit que les bénéfices rapportés doivent aussi bénéficier aux fermiers africains. Au Burkina Faso, le nouveau ministre des Sciences et des Technologie, le Dr. Jean-Noel Poda a réitéré les engagements du pays concernant l’utilisation de la biotechnologie, qui a déjà apporté des bénéfices considérables aux fermiers et au pays.

« Une étude récente de l’Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole (INERA), l’Institut de Recherche Agricole du pays, a montré que les fermiers cultivant du coton Bt ont obtenu une augmentation de rendement d’environ 31% » a dit le Dr. Poda. Il a ajouté que, grâce au coton Bt, le Burkina Faso est le premier pays producteur de coton en Afrique de l’Ouest avec 700’000 tonnes par an.

Au Kenya, Hon. Dr. Robert Pukose, vice-président du comité parlementaire sur la santé a demandé l’abandon de l’interdiction des importations d’aliments GM au Kenya, disant que les peurs liées à leur sécurité sont sans fondement. « Les aliments dérivés des plantes GM seraient plutôt meilleurs pour la santé parce que les scientifiques les ont testées pour les effets négatifs sur le bien être des hommes ».

Le discours du Dr. Pukose a été très apprécié par les fermiers qui ont demandé à bénéficier des produits de la recherche, en particulier le coton Bt . « Les autres fermiers en bénéficient dans le monde entier. Qu’est-ce qui nous empêche d’en profiter ? Si c’est l’interdiction de l’importation des aliments GM, le gouvernement doit la lever » a dit M. Mugo Magondu, un fermier du Comté d’Embu, Est du Kenya.

Pour plus d’informations, contactez le Dr. Margaret Karembu, directrice du centre africain de l’ISAAA et présidente du Comité de Programmation du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole (OFAB) Kenya (mkarembu@isaaa.org).

Amériques

L’huile de soja GM est identique à l’huile de soja traditionnel

La recherche menée par les scientifiques à l’université Riverside de Californie (UCR) a montré que l’huile de soja génétiquement modifié (GM), produite à partir de graines de plante de soja GM, est identique à l’huile de soja traditionnel, avec un avantage : elle ne crée pas de résistance à l’insuline, incapacité d’utiliser efficacement l’hormone insuline.

Les scientifiques de l’UCR et leurs collègues de l’université Davis de Californie, ont comparé les effets des deux huiles dans des expériences réalisées en laboratoire sur la souris. Ils ont trouvé que l’huile de soja GM est juste aussi mauvaise pour la santé que l’huile de soja traditionnel en ce sens qu’elle provoque l’obésité, le diabète et la stéatose hépatique. On a pensé que les huiles végétales étaient meilleures pour la santé car elles sont naturellement riches en acides gras insaturés et qu’elles étaient hydrogénées pour augmenter leur durée de vie et la stabilité à la température. L’hydrogénation, cependant, génère des acides gras trans, qui sont largement reconnus comme étant mauvais pour la santé.

Pour déterminer si l’acide linoléique est responsable des effets métaboliques de l’huile de soja, les chercheurs ont conçu une diète parallèle dans laquelle l’huile de soja a été remplacée par de l’huile de soja GM. L’équipe a trouvé que la diète parallèle contenant l’huile de soja GM a entraîné une augmentation de poids et une stéatose hépatique, comme avec l’huile de soja traditionnel, cependant la souris reste sensible à l’insuline et a un peu moins de tissus adipeux (graisse).

Pour plus de détails concernant cette étude, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’UCR.

Asie et Pacifique

Une base de données sur le sorgho développée

Les chercheurs du Centre RIKEN pour des ressources durables ont développé une nouvelle base de données pour le sorgho. La base de données, nommée MOROKOSHI, fournit des informations sur les gènes du sorgho à différents stades de croissance. Elle a été construite en examinant avec précision le transcriptome de Sorghum bicolor. Cela a conduit à l’identification de 20’000 gènes. Ces gènes identifiés et leurs fonctions sont stockés dans MOROKOSHI et sont librement accessibles. La base de données a pour objectif d’aider les sélectionneurs en fournissant des informations sur les gènes, en particulier ceux impliqués dans le métabolisme des sucres et la biosynthèse de l’amidon, pour un développement ultérieur des variétés de sorgho.

Plus de détails sur le site Internet de RIKEN.


Le Riz Doré encourage à lutter contre la carence en vitamine A

« Le Riz Doré est l’espoir des enfants. Permettre au riz Doré d’être disponible sur les marchés donnera un meilleur avenir aux enfants » a dit le Dr. Patrick Moore, co-fondateur et ancien membre du groupe Greenpeace et actuellement président et porte-parole de la campagne Allow Golden Rice. C’est ce qu’il a mis en avant lors d’une conférence de la série de séminaires pour l’agriculture et le développement (ADSS) du Centre Régional d’Asie du Sud-Est pour les études supérieures et la recherche en agriculture (SEARCA) à Los Baños, Laguna, Philippines le 9 mars 2015.

Le Dr. Moore a maintenu que les organismes génétiquement modifiés (OGM) comme le Riz Doré sont sans danger. Il a ajouté que les humains sont aussi des produits de la modification génétique au travers des gènes de leurs parents. Alors que les produits disponibles commercialement sont des combinaisons des meilleurs gènes et caractères de chaque espèce qui ont évolué au cours des temps. Le Riz Doré, a-t-il dit, est le même riz que celui que les gens mangent, sauf qu’il contient beaucoup plus de béta-carotène ou vitamine A, une vitamine essentielle indispensable au corps humain.

Le Dr. Moore et son groupe ont commencé la visite ‘Golden Rice Asian’ aux Philippines le 6 mars 2015. Son objectif est d’augmenter la sensibilisation contre le blocage actif du Riz Doré aux Philippines par les opposants à la biotechnologie et de diffuser l’information sur ses bénéfices.

L’article complet est disponible sur le site Internet du SEARCA BIC. Pour des informations récentes sur la biotechnologie aux Philippines ou en Asie du sud-est, allez sur le site Internet du SEARCA BIC ou envoyez un e-mail à bic@searca.org.


Un professeur du MSU met en avant les utilisations de la génomique en agriculture

Le Dr. Zenaida V. Magbanua, Professeur assistant de recherches à l’Université d’Etat du Mississippi, a souligné la valeur des études de génomique en agriculture lors de son intervention ‘Utilisation de la génomique dans l’amélioration des plantes cultivées’ pour la Série de Séminaires sur l’Agriculture et le Développement (ADSS) du Centre Régional d’Asie du Sud-Est pour les études supérieures et la recherche en agriculture (SEARCA) le 12 février 2015. Le Dr. Magbanua est aussi un scientifique avec une bourse Balik du Département des Sciences et Technologies.

Le Dr. Magbanua a indiqué que les séquences de gènes héritables des plantes ont été étudiées pour augmenter les rendements, diminuer les apports de produits chimiques, améliorer la résistance aux stress biotiques et abiotiques et finalement aider à atteindre la durabilité de l’alimentation. Elle a aussi discuté d’autres recherches actuelles en amélioration des plantes comme la sélection traditionnelle, la sélection assistée par marqueurs, la technologie de modification génétique et la technologie RNAi ansi que les défis qui les accompagnent. Vers la fin de sa présentation, le Dr. Magbanua a soulevé l’idée que la génomique soit mise dans des bases de données publiques qui seront facilement accessibles aux scientifiques, sélectionneurs, académiques, industriels et au public en général.

Le séminaire était co-organisé par le Programme Agriculture du Centre de Génomique des Philippines (PGC-Agriculture) et l’université des Philippines Los Baños-Institut d’Amélioration des Plantes.

Pour des informations récentes sur la biotechnologie aux Philippines ou en Asie du sud-est, allez sur le site Internet du Centre d’information sur la Biotechnologie SEARCA ou envoyez un e-mail à bic@searca.org.


Les Philippines adoptent toujours plus de cultures gm en 2014

Lors du lancement aux Philippines du rapport annuel sur la situation mondiale des cultures de plantes GM en 2014, le Service International pour l’Utilisation des Applications de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) a mis en avant l’expansion continue du maïs GM dans le pays.

La conférence de presse sur la situation mondiale des cultures GM en 2014, co-organisée avec le Centre Régional d’Asie du Sud-Est pour les études supérieures et la recherche en agriculture (SEARCA), a eu lieu de 27 février 2015 à l’hôtel InterContinental Manila, Makati City. Selon le rapport de l’ISAAA, environ 415’000 petits fermiers pauvres des Philippines ont cultivé une estimation de 831’000 hectares de maïs GM en 2014, plaçant le pays au 12ème rang des principaux pays cultivant des plantes GM. La superficie a augmenté, par rapport à 2013, de 795’000 hectares de maïs jaune GM, la seule plante GM cultivée aux Philippines.

Les conférenciers étaient, entre autres, le président du conseil de l’ISAAA, le Dr. Paul Teng; le coordinateur mondial de l’ISAAA et directeur du centre d’Asie du sud-est, le Dr. Randy Hautea; la directrice de programmes de l’ISAAA, le Dr. Rhodora Aldemita, et un fermier de Bukidnon, M. Edgar Talasan, qui a exprimé son impatience de cultiver une plante GM qui va arriver, l’aubergine Bt. Le secrétaire adjoint du Département de l’Agriculture et directeur du bureau de l’industrie végétale, Atty. Paz Benavidez II ainsi que l’académicien, le Dr. Eufemio Rasco ont aussi apporté des messages de soutien à la biotechnologie et ont reconnu la contribution de ses produits à la sécurité alimentaire. Le directeur du SEARCA, le Dr. Gil Saguiguit, Jr. a mis en avant le soutien pour une information basée sur la science et l’éducation dans le domaine de la biotechnologie dans son discours d’ouverture.

D’autres nouvelles sur la biotechnologie aux Philippines et en Asie du sud-est sont disponibles sur le site Internet du Centre d’Information en Biotechnologie du SEARCA . Pour des questions ou des clarifications, envoyez un e-mail à mmav@searca.org ou smm@searca.org.

Europe

Des chercheurs parlent de l’influence du changement climatique sur la sécurité alimentaire

Mieke Uyttendaele de l’université de Gand et Nynke Hofstra de l’université de Wageningen et du Centre de recherches ont publié les principales découvertes scientifiques concernant l’impact du changement climatique sur la sécurité alimentaire dans un numéro spécial du journal Food Research International.

Le rapport, part du projet EU FP7 Veg-i-Trade, déclare que le changement climatique peut compromettre la sécurité alimentaire de plusieurs manières. Un climat plus chaud signifie des risques de contamination et une croissance des pathogènes plus élevés. Les champignons sont plus susceptibles de croître, donc plus de pesticides pourraient être utilisés. Lorsqu’il y a des fortes pluies, l’eau d’irrigation ou la culture elle-même, peuvent être contaminées par des bactéries. Pourtant, selon l’étude, les fortes radiations ultra-violettes (UV) du soleil et les nombreuses bactéries naturellement présentes dans les plantes peuvent aussi mettre hors d’action rapidement ces germes non souhaités.

Le rapport comprend une section sur les nuisibles et l’utilisation des pesticides, concluant qu’une utilisation plus importante de pesticides est prévue à cause du changement climatique et que les effets seront très différents selon les régions, les cultures et les types de pesticides.

Pour des détails ou d’autres ressources, lisez le bulletin d’information sur le site Internet de l’université de Gand.


Le comité S&T préconise des changements dans les règlements de l’UE concernant les cultures GM

Le Comité des Sciences et Technologies de la Chambre des Communes a publié un rapport déclarant que les réglementations actuelles de l’UE, qui empêchent l’adoption des cultures GM au Royaume Uni, ne sont pas adaptées à l’usage et doivent être changées pour un système basé sur les caractères pour réglementer les plantes GM.

Selon Andrew Miller, président du Comité, "l’opposition aux plantes GM dans de nombreux pays européens est basée sur des valeurs et des politiques mais pas sur la science. Les preuves scientifiques sont claires. Les plantes développées en utilisant la modification génétique ne posent pas plus de risques aux hommes, animaux ou à l’environnement que les plantes équivalentes développées avec des techniques plus ‘traditionnelles’ ».

Le rapport parle de trois principaux défauts dans la réglementation européenne concernant les plantes GM.

  • Les réglementations existantes sont basées sur l’hypothèse que les plantes GM posent plus de risques que les plantes développées via d’autres techniques. Cette approche se concentre plus sur la manière dont le produit est créé que sur le produit lui-même.
  • Le système actuel met en avant les risques potentiels des produits GM et ne parvient pas à équilibrer ceux-ci avec les bénéfices potentiels pour les fermiers, consommateurs et l’environnement.
  • Les réglementations actuelles empêchent les Etats européens de prendre leur propre décision d’autoriser ou non l’adoption des plantes GM. Ceci encourage les Etats membres anti-GM à contester la science derrière la technologie et à exagérer les incertitudes.

En conclusion, le Comité a dit que le principe de précaution établi dans la loi européenne convient seulement aux cas pour lesquels les preuves scientifiques sont insuffisantes, non conclusives ou incertaines.

Lisez le rapport du Parlement anglais sur son site Internet

RECHERCHES

Les chercheurs de l’institut Max Planck développent une nouvelle méthode pour contrôler le doryphore

Le doryphore de la pomme de terre est un des insectes nuisibles les plus destructeurs et difficiles à contrôler à cause de sa résistance aux pesticides. En dehors des pesticides, il n’existe aucun autre moyen de contrôler ce nuisible. Un contrôle alternatif a été développé par les chercheurs de l’institut Max Planck. Ils ont utilisé le mécanisme d’ARN interférent (ARNi) dans la protection des plantes, champignons et insectes contre les virus. L’ARNi fonctionne en identifiant l’ARN double chaîne transféré par le pathogène viral dans les cellules de l’hôte et en découpant cet ARNds en petits ARNs interférant (siARN). Les siARN sont ensuite utilisés pour détecter et détruire l’ARN étranger.

Ce mécanisme d’ARNi a été utilisé par les plantes génétiquement modifiées pour modifier leur génome nucléaire afin de produire des ARNds contre les insectes nuisibles. Cependant, cela n’était pas trop réussi. De ce fait, les chercheurs ont développé des plantes transplastomiques dans lesquelles le génome du chloroplaste est modifié au lieu du génome nucléaire. Les études d’alimentation de larves de doryphore avec des feuilles de plantes transplastomiques montrent que ces dernières sont létales pour les larves et qu’elles permettent un gain de résistance contre les herbivores. Cette découverte fournit une manière alternative de lutte contre le doryphore de la pomme de terre sans utiliser des pesticides chimiques.

Plus d’informations sur l’étude sur le site Internet de l’Institut Max Planck et le site Internet du magazine Science.


Un nouveau QTL QAC2 contrôle le contenu en amylose du riz

Le contenu en amylose de l’endosperme du riz (Oryza sativa L.) affecte les qualités gustatives du riz cuit. Les graines du cultivar de riz japonais Kuiku162 contiennent moins d’amylose (AC) et ont une bonne qualité gustative. L’équipe de Yoshinobu Takeuchi de l’Institut NARO des Sciences Végétales au Japon a découvert un nouveau QTL, qAC2, qui est impliqué dans le caractère ‘faible contenu AC’ de Kuiku162.

QAC2 a été cartographié sur le bras long du chromosome 2. L’AC du cultivar japonica est inférieur de 1.1 % par rapport au traditionnel Itadaki. Cependant, la distribution de la longueur de la chaîne d’amylopectine était similaire dans les deux cultivars suggérant que le faible AC d’Itadaki portant le qAC2Kuiku était causé par une diminution de l’actuel AC et non par une différence de la structure.

Lisez l’article complet sur Springer Link pour plus d’informations.


Les chercheurs créent un arbre à croissance plus rapide pour la production de biofuels

Les chercheurs de l’université de Georgie (UGA) ont découvert que manipuler un gène spécifique dans un arbre à bois dur augmente de manière importante la croissance et le rend la décomposition du bois en fuel plus facile. L’équipe a décrit la manière de diminuer l’expression du gène GAUT12.1, ce qui conduit à une réduction du xylane et de la pectine. Ces deux principaux composants de la paroi végétale la rendent résistante aux enzymes et produits chimiques utilisés pour extraire les sucres fermentescibles utilisés pour produire des biofuels.

Ils ont modifié une espèce de peuplier de Virginie (Populus deltoides) pour créer des arbres GM dans lesquels GAUT12.1 a été réduit d’environ de 50%. La hauteur de la plante est supérieure de 12 à 52 % et le diamètre de son tronc est de 12 à 44 % plus large pour les arbres GM que pour les contrôles.

Des plantes à croissance plus rapide apporteraient une augmentation de la biomasse sur une période de temps plus courte, les rendant plus attractives tant pour les cultivateurs que pour l’industrie du biofuel, a dit Debra Mohnen, professeur de biochimie et de biologie moléculaire au Collège Franklin des Arts et des Sciences et co-auteur de l’étude.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’UGA.


Les scientifiques rationalisent une technique d’édition pour le génome du moustique

Des scientifiques de Virginia Tech ont révélé une nouvelle voie d’étude des gènes du moustique en utilisant une méthode d’édition du génome connue sous le terme CRISPR-Cas9. L’édition de génome permet aux scientifiques d’étudier le génome des organismes en enlevant ou ajoutant certains gènes afin d’observer de quelle manière l’organisme est affecté. CRISPR-Cas9 rend l’édition de génome plus efficace et accélère le développement de nouvelles stratégies de contrôle des moustiques ou de prévention des maladies.

« Nous avons réduit le capital humain nécessaire pour évaluer les gènes dans les moustiques transportant des maladies par un facteur de 10 » a dit Zach N. Adelman, professeur associé à Virginia Tech. « Peu de groupes de recherche ont les ressources leur permettant de passer 4 mois à travailler avec 5’000 embryons de moustique pour étudier un gène qui pourrait finalement n’avoir aucun rapport avec leur travail. Maintenant, ils peuvent potentiellement faire la même étude en une semaine ».

Plus d’informations sur Virginia Tech News.

ANNONCES

Conférence sur la sécurité alimentaire mondiale

Quoi : 2ème Conférence internationale sur la sécurité alimentaire mondiale

Quand : 11-14 octobre 2015

Où : Ithaca, NY, USA

Visitez le site Internet de la conférence pour plus d’informations.

Document Reminders

Rapport de l’IFPRI 2014-2015 sur la politique alimentaire mondiale

L’Institut International de Recherches en Politique Alimentaire (IFPRI) vient de publier le rapport 2014-2015 sur la politique alimentaire mondiale. Le rapport appelle les gouvernements des pays qui ont des revenus moyens à remodeler leurs systèmes alimentaires pour se concentrer sur la nutrition et la santé, combler l’écart entre les genres en agriculture et améliorer les infrastructures rurales pour assurer la sécurité alimentaire pour tous.

« Cela peut sembler paradoxal, mais ces économies en croissance jouent un rôle clé dans notre capacité à nourrir de manière adéquate et nutritive le monde » a dit Shenggen Fan, Directeur Général de l’IFPRI.

Le rapport et les autres matériels pour les médias sont disponibles pour le téléchargement sur le site Internet de l’IFPRI.