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Voici le Bulletin de Mars 2012
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Les scientifiques du monde luttent contre l’insécurité alimentaire au centre du changement climatique

Le rapport final de la Commission de l’Agriculture Durable et du Changement Climatique a été rendu public durant la conférence « La planète sous pression » qui a eu lieu à Londres le 27 mars. Le rapport, Achieving Food Security in the Face of Climate Change, propose des actions pour transformer le système alimentaire de manière à atteindre la sécurité alimentaire malgré le changement climatique.

La Commission, présidée par Sir John Beddington, est composée de scientifiques renommés de 13 pays. Ils ont étudié les principaux composants et moteurs du système alimentaire mondial dont le changement des habitudes alimentaires ; le lien entre la pauvreté, la dégradation des ressources naturelles et les faibles rendements des cultures ; les inefficacités dans les chaînes d’approvisionnement alimentaire ; les fossés dans les investissements agricoles ainsi que les schémas mondiaux du commerce alimentaire, d’aides à la production alimentaire et l’instabilité des prix des aliments. La conclusion est que les choix collectifs de l’humanité devraient être revus de manière à atteindre les besoins alimentaire et à stabiliser le climat global.

Les sept recommandations que la Commission fait aux gouvernements, aux institutions internationales, aux investisseurs, aux producteurs agricoles, aux consommateurs, aux industries alimentaires et aux chercheurs de mettre en œuvre sont les suivantes :

  1. Intégrer la sécurité alimentaire et l’agriculture durable dans les politiques mondiales et nationales ;
  2. Augmenter de manière importante le niveau d’investissement mondial dans l’agriculture durable et les systèmes alimentaires durant les prochaines décennies ;
  3. Intensifier de manière durable la production agricole tout en réduisant les gaz à émissions de serre ainsi que les autres impacts environnementaux négatifs de l’agriculture ;
  4. Développer des programmes et des politiques spécifiques pour aider les populations et les secteurs qui sont les plus vulnérables aux changements climatiques et à l’insécurité alimentaire ;
  5. Réformer les schémas d’accès à la nourriture et de consommation pour s’assurer que les besoins nutritionnels de base sont atteints et pour favoriser la santé et les habitudes alimentaires durables dans le monde ;
  6. Réduire les pertes et les gaspillages dans les systèmes alimentaires en ciblant les infrastructures, les pratiques agricoles, la transformation, la distribution et les habitudes familiales ;
  7. Créer des systèmes d’information compréhensibles, partagés et intégrés qui englobent les dimensions humaines et écologiques.
Une courte vidéo « How to feed the world in 2050: actions in a changing climate » a été lancée durant cet évènement. Plus d’informations sur : http://ccafs.cgiar.org/commission, où vous trouverez le rapport final de la commission et les principales études de fond.


L’alimentation GM pour les animaux est sans danger selon l’étude d’un consortium international

Durant les trois ans de l’étude réalisée par des scientifiques autrichiens, norvégiens, irlandais, turcs et hongrois, aucun effet négatif lié à une alimentation GM chez les animaux n’a été rapporté. Le consortium GMSAFOOD financé par le programme Framework 7de la Commission Européenne a annoncé cette découverte clé lors d’une conférence de presse le 8 mars 2012 à Vienne en Autriche.

Les scientifiques ont étudié les risques potentiels à long terme associés à une alimentation génétiquement modifiées contenant du maïs Bt MON810 et un pois GM destinées aux cochons, saumons et souris. Ils espèrent trouver des marqueurs biologiques adaptés susceptibles d’être utilisés comme indicateurs plus sensibles pour détecter les effets des aliments GM autorisés pour les humains.

Le consortium a proposé une machine d’apprentissage de type « réseau de regroupement et neural » pour identifier des marqueurs biologiques potentiels capables de détecter des risques inattendus pour la santé. Cette méthode, en plus d’une méta-analyse des données dans un référentiel prospectif public, serait un complément important des actuelles procédures de test avant commercialisation.

Lisez l’étude : www.gmo-safety.eu/news/1410.long-term-studies-safety-gm-food.html


Un guide utile pour exploiter le potentiel des bioénergies

« Le développement des bioénergies doit être géré avec attention et atteindre les objectifs sociaux tels que le développement rural durable, la diminution de la pauvreté et la sécurité alimentaire doit être un principe directeur » a dit Alexander Mueller, sous-directeur général de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

Avec ce défi, l’agence a rendu public le projet «Bioenergy and Food Security Criteria and Indicators (BEFSCI), financé par le Ministère fédéral allemand de l’alimentation, l’agriculture et la protection des consommateurs. Parmi les produits générés par le projet, on trouve des outils basés sur Internet pour évaluer les impacts potentiels sur la sécurité alimentaire des projets sur les bioénergies ; une liste détaillée des méthodologies et indicateurs permettant d’évaluer les impacts de la bioénergie sur la sécurité alimentaire au niveau national ; un ensemble de bonnes pratiques environnementales pour minimiser les impacts environnementaux négatifs et une compilation des pratiques socio-économiques actuellement mises en œuvre par les producteurs qui fournissent des exemples sur la manière dont le développement des bioénergies peut favoriser le développement rural et améliorer la sécurité alimentaire.

« L’article considère les pour, les contre et la justesse des différents instruments de sorte que les gouvernements qui commencent juste à se débattre avec ces thèmes puissent apprendre des expériences des autres » a expliqué Heiner Thofern, qui dirige le projet BEFSCI à la FAO.

Plus d’informations : www.fao.org/news/story/en/item/123156/icode/


Une technologie minière adaptée pour rendre les plantes cultivées plus nutritives

Diminuer la pauvreté a été au centre des projets de recherche et de développement de HarvestPlus dans les pays pauvres en voie de développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine. Nommée « faim cachée », la carence de la diète en vitamines et en minéraux, comme le zinc et le fer, touche plus de 2 milliards de personnes dont des femmes et des enfants. Pour faciliter le développement de cultures de bases qui peuvent apporter ces nutriments essentiels, les scientifiques ont utilisé une analyse de spectrométrie de fluorescence (XRF) pour analyser les minéraux dans les plantes cultivées comme le riz et le mil.

La XRF est une technologie utilisée dans les mines pour déterminer le contenu en minéraux des échantillons de sols. Dans une étude publiée dans le journal Plant and Soil, des preuves ont été présentées pour comparer l’utilisation traditionnelle des méthodes basées sur la spectrométrie à source de plasma (ICP) et le XRF. Les résultats montrent que les deux technologies donnent des valeurs de fer et de zinc dans le mil et le riz un peu différentes.

« Les machines XRF ne fournissent pas seulement des résultats précis plus rapidement et moins chers mais elles permettent aussi de construire des capacités dans les institutions partenaires qui travaillent pour améliorer les plantes enrichies en minéraux » a dit James Stangoulis, co-auteur de l’article et collaborateur de HarvestPlus depuis longtemps. « Nous voyons réellement cela comme le commencement du rôle que la technologie XRF peut jouer dans l’amélioration de la nutrition via le développement de plantes riches en nutriments ».

Lisez l’article : www.harvestplus.org/content/scientists-adapt-mining-technology-breed-nutritious-food-crops

Afrique

Le maïs tolérant a la sécheresse a gagne un prix au climate week award 2012

Le projet « maïs tolérant à la sécheresse pour l’Afrique » (DTMA) du département anglais pour le développement international (DFID) a été reconnu comme la meilleure avancée technologique durant le « UK Climate Week Awards ». Un prix lui a été décerné en reconnaissance de son soutien au projet pour développer un maïs tolérant à la sécheresse pour l’Afrique.

Le projet se concentre sur le développement et la dissémination de 34 nouvelles variétés de maïs tolérantes développées via la sélection traditionnelle, dans 13 pays dont l’Angola, le Bénin, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe entre 2007 et 2011.

« Ce maïs est comme une assurance contre la faim et la perte totale des récoltes, même avec des conditions chaudes et sèches comme celles des dernières années » a dit Rashid Said Mpinga, un fermier de 79 ans cultivant du maïs dans la région de Morogoro en Tanzanie, qui a cultivé du maïs pendant plus d’un demi-siècle. « Sans une bonne qualité des semence de maïs, vous ne pouvez rien récolter, vous ne pouvez vivre ».

Le projet est mis en œuvre conjointement par le centre international pour l’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) et l’institut international d’agriculture tropicale (IITA). Il est financé par la Fondation Bill & Melinda Gates (BMGF) ainsi qu’avec des dons complémentaires de la Fondation Howard G. Buffet (HGBF) et de l’agence américaine pour le développement international (USAID).

Lisez l’article : http://dtma.cimmyt.org/index.php/information-tools/useful-links/155-drought-tolerant-maize-wins-2012-uk-climate-week-award.


Sauver les cultures de maïs kenyanes

Les fermiers kenyans attendent une nouvelle variété de maïs à haut rendement résistante aux herbicides qui devrait être commercialisée fin mars. La plante cultivée, conçue pour survivre à l’infestation de la Striga, a été développée par une équipe de chercheurs du centre international d’amélioration du maïs et de blé (CIMMYT), l’institut kenyan de recherches agricoles (KARI), l’institut Weizmann et BASF-Chimie.

La nouvelle variété nommée "UaKayongo" (Swahili pour "tue la Striga"), est résistante à l’herbicide Imazapyr, l’herbicide le plus efficace utilisé par les fermiers pour tuer la Striga. Hybride à trois voies, UaKayongo montre une augmentation de rendement de 5 tonnes par hectare, un excédent bienvenu pour les fermiers qui ont presque abandonné la culture du maïs à cause de très lourdes pertes dans le passé.

Depuis des années, les fermiers kenyans cultivant du maïs perdent environ 70-100% de leur récolte à cause de la Striga, une mauvaise herbe parasite qui infeste les champs de maïs, sorgho et de canne à sucre. Dans la province ouest du Kenya, où le maïs est la principale culture de rente et alimentaire, la Striga touche 250 000 hectares de maïs. La nouvelle variété sera distribuée par la compagnie kenyane de semence lorsqu’elle sera commercialisable.

Plus d’informations : www.ips.org/africa/2012/03/saving-kenya8217s-maize-crop/.


Le ministère nigérian de l’agriculture lance un manioc vitamine a

Le manioc est connu pour sa capacité à résister à différents stress amenés par le changement climatique. En plus d’être un « dur » des cultures, il a aussi une valeur nutritionnelle élevée. HarvestPlus et ses partenaires ont développé un manioc qui a été lancé au Nigeria le 16 mars 2012. HarvestPlus, avec l’institut international d’agriculture tropicale (IITA) et l’institut national nigérian de recherche sur les plantes racines (NRCRI), va distribuer le manioc biofortifié à 50 000 ménages nigérians.

Durant le lancement, le ministre de l’agriculture et du développement rural, le Dr. Akinwumi Adesina, a félicité les efforts des institutions de recherche et le gouvernement fédéral dans la lutte contre la carence en vitamine A dans le pays.

« Le manioc est utilisé comme culture de subsistance. Il est très adaptable et bien adapté pour répondre au défi du changement climatique à cause de sa forte tolérance à la sécheresse. Une culture qui vous permet de faire de l’amidon, de la farine de manioc de bonne qualité, des chips pour l’exportation et des aliments pour le bétail ainsi que de l’éthanol n’est pas une culture pour les pauvres mais une culture de riches » a dit le ministre.

Plus d’informations : www.harvestplus.org/content/minister-agriculture-launches-vitamin-cassava-nigeria et www.guardiannewsngr.com/index.php?option=com_content&view=article&id=80554:-govt-launches-three-pro-vitamin-a-cassava-varieties-&catid=1:national&Itemid=559.


Un rapport tanzanien dit que la biotechnologie est un outil puissant pour améliorer la production agricole

Le rapport « Initiating Agricultural Biotechnology in Tanzania » publié par l’institut tanzanien de recherches sur les pesticides (TPRI) à Arusha dit que les innovations de la biotechnologie sont potentiellement des outils puissants pour améliorer la production agricole et la productivité. De plus, ils répondront aussi aux questions relatives à la qualité de l’alimentation, la santé humaine, le développement industriel ainsi qu’à l’utilisation et la protection des ressources naturelles.

« La diversité des techniques disponibles seule est suffisante pour répondre au besoin de développement durable des ressources pour les communautés agricoles pauvres de Tanzanie où la faim, la pauvreté et la malnutrition sont des problèmes chroniques » note le rapport.

De même, alors que l’utilisation de la biotechnologie peut promouvoir le développement de nouvelles industries liées et créer plus de possibilités de travail, le rapport prône une utilisation responsable de la technologie. Plus précisément, cela signifie décider comment la technologie est adoptée dans l’agenda national de recherche, la mise en place de politiques et la détermination des bénéfices et des risques des applications de la technologie.

Lisez l’article original : http://allafrica.com/stories/201203120192.html


Le Cameroun récolte les bénéfices des investissements dans la recherche agricole pour le développement

Les fermiers camerounais se réjouissent de l’augmentation des récoltes obtenue grâce au programme national de développement des racines et tubercules (PNDRT) soutenu par le fond international pour le développement de l’agriculture (IFAD). Le Dr. Kanayo F. Nwanze, Président de l’IFAD, lors d’une visite récente à l’IITA, a défié le gouvernement camerounais et le secteur privé de continuer à exploiter les terres nationales et les ressources agroécologiques, à avoir un effet de levier sur les gains réalisés et à augmenter proportionnellement les technologies des fermiers.

Selon le Dr. Rachid Hanna, représentant du pays pour l’IITA, « le projet a aidé les chercheurs à développer et disséminer des variétés de manioc avec de multiples résistances et/ou tolérances aux nuisibles ou aux maladies et à disséminer les ennemis naturels grâce au programme de contrôle biologique de l’IITA pour s’attaquer à certains nuisibles ».

En plus des augmentations de rendement, les fermiers ont bénéficié des technologies pour développer de nouveaux produits à partir du manioc et augmenter sa valeur. Pour lutter contre le problème d’après récolte, le projet a aussi développé et déployé des déchiqueteuses à manioc dans 25 villages pilotes dans la principale zone de culture du pays.

Plus d’informations : www.iita.org/news-asset/-/asset_publisher/9MZf/content/cameroon-reaps-benefits-of-investments-in-agricultural-research-for-development?redirect=%2Fnews


Les scientifiques étudient le progrès de la biotechnologie agricole en Afrique sub-saharienne

Les scientifiques de l’université fédérale de technologie au Nigeria ont publié une étude détaillée sur les progrès de la biotechnologie agricole en termes de fournisseur de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté en Afrique sub-Saharienne. Selon le rapport, le taux d’augmentation des cultures en sélection traditionnelle diminue et donc les avancées scientifiques offertes par la biotechnologie, le décolletage de précision et autres pratiques améliorées sont nécessaires pour augmenter les rendements agricoles. Les auteurs pensent que si le rendement augmentait, les fermiers auraient assez pour la consommation familiale et pour la vente.

Lisez l’article : www.primejournal.org/PRB/pdf/2012/feb/Chikaire%20and%20Nnadi.pdf.


Les experts ghanéens disent que la biotechnologie est un outil pour la sécurité alimentaire

La biotechnologie est un outil crucial pour aider à atteindre la sécurité mondiale depuis que l’amélioration traditionnelle des cultures ne garanti plus les besoins nutritionnels des hommes. Le Professeur Walter Alhassani, coordinateur du projet de renforcement des capacités pour la gestion sûre de la biotechnologie en Afrique sub-saharienne (SABIMA), a partagé ce sentiment durant le lancement du rapport 2011 sur l’état mondial des plantes génétiquement modifiées à Accra (Ghana).

Alhassan a noté qu’après 15 ans de commercialisation des plantes GM, les risques perçus comme la toxicité, la destruction des organismes non-ciblés et allergénicité n’ont aucune base scientifique. « Néanmoins, il est nécessaire de prendre des précautions en utilisant cette technologie » a-t-il ajouté. Linda Asante Agyei, coordinateur pour le pays des vulgarisateurs en biotechnologie d’Afrique de l’ouest, partage l’expérience de la délégation ghanéenne qui a visité un champ de coton Bt au Burkina Faso. Elle a dit que le groupe a recommandé que le Ghana élabore un modèle de formation sur cette technologie pour les fermiers qui sera traduit dans les langues locales.

Une augmentation de 94 fois, de 1.7 millions d’hectares en 1996 à 160 millions d’hectares en 2011, fait des plantes GM la technologie végétale la plus rapidement adoptée de l’histoire récente, a révélé le rapport Etat Mondial des plantes GM.

Lisez l’article : http://vibeghana.com/2012/02/27/biotechnology-crucial-to-global-food-security-prof-alhassan/.


Le maïs orange aide à nourrir le monde

Avec une population mondiale croissante de plus de 7 milliards, la demande d’aliments augmentera très fortement ces prochaines années. Selon Yassir Islam de HarvestPlus, les changements dramatiques en agriculture doivent aussi inclure des aliments plus nutritifs.

Les scientifiques d’HarvestPlus sont en train de développer un maïs enrichi en vitamine A qui est de couleur orange, un signe de l’augmentation du contenu en vitamine A. Les chercheurs ont aussi découvert dans leur étude que, lorsque les consommateurs ont l’information sur le contenu nutritionnel de la plante, ils sont plus susceptibles d’acheter les oranges que les traditionnels qui sont blancs.

Lisez l’article : www.harvestplus.org/content/green-revolution-20-orange-maize-helps-feed-world et www.bbc.com/future/story/20120210-is-this-the-new-green-revolution/3.


KARI: le coton GM sera commercialise au Kenya d’ici 2014

Les scientifiques de l’institut kenyan de recherche agricole (KARI) anticipent l’autorisation par l’autorité nationale de biosécurité du coton génétiquement modifié en test. Selon Charles Waturu, directeur du centre Thika du KARI, l’étude a prouvé que le coton GM peut aider à réduire les coûts de production des fermiers. Avec le coton GM, le nombre de pulvérisations d’insecticide pourrait diminuer de 12 à 3, a dit Waturu.

« Nous avons identifié 06k485, 06k486 et 06k487 comme les meilleures variétés de coton à partir desquelles nous devrons développer le coton GM. Les graines seront multipliées et le Kenya sera le fournisseur régional de ces graines supérieures à celles actuellement sur le marché » a-t-il dit lors d’un forum sur la biotechnologie organisé par l’Université de Nairobi et le ministère de l’agriculture à Kisumu.

Les scientifiques du KARI espèrent que la commercialisation du coton GM commencera au Kenya d’ici 2014.

Plus de détails http://allafrica.com/stories/201202280141.html.

Amériques

De nouvelles techniques de génomique moins chères

La technologie génotypage par séquençage (GBS) développée par l’institut pour la diversité génomique (IGD) de l’université de Cornell, a gagné en popularité car elle permet aux chercheurs de générer de grandes quantités d’informations génétiques qui peuvent être utilisées lors de différentes recherches génomiques chez les plantes, les animaux et les humains. Le GBS est une technologie unique qui permet aux utilisateurs de collecter les données de plus de 384 individus en une seule ligne de séquençage grâce à un protocole qui comprend seulement quatre étapes de base, de l’ADN aux données, et à un coût d’environ un centime pour chaque 50 000 point de données.

La technologie a attiré l’attention internationale et la demande de formation. « L’aspect de la GBS qui est la plus attirante est qu’elle produit des dizaines à des centaines de milliers de marqueurs génétiques," a dit Sharon Mitchell, gestionnaire du laboratoire et de la recherche de l’IGD. « La plupart des sélectionneurs végétaux et animaux sont intéressés par l’utilisation de cette pléthore de marqueurs pour accélérer fortement le processus ».

Plus d’informations : www.news.cornell.edu/stories/March12/GenomicsMethod.html

Asie et Pacifique

La biotechnologie joue un rôle clé dans la gestion des maladies virales selon un professeur philippin

Les approches biotechnologiques sont essentielles pour une gestion efficace des maladies virales dans les principales cultures aux Philippines, a dit le Dr. Filomena Sta. Cruz, professeur associé au cluster de protection des cultures de l’université des Philippines Los Baños (UPLB), durant son cours magistral du centenaire au centre régional d’Asie du sud est pour les études supérieures et la recherche en agriculture (SEARCA) le 20 mars 2012. « En terme de gestion des maladies virales, le plus grand rôle de la biotechnologie est sur le développement de variétés et dans l’identification, la caractérisation et le diagnostic de maladies virales » a dit le Dr. Sta. Cruz.

Quelques virus responsables de dommages importants sur les cultures principales aux Philippines sont le virus tungro du riz, le virus ringspot de la papaye, le virus « abaca bunchy top » et le virus de l’enroulement foliaire de la tomate. Elle a expliqué que les pratiques actuelles de gestion des maladies virales ne sont pas habituellement efficaces à long terme. « Par nature, les maladies virales sont assez difficiles à contrôler. Une fois qu’une plante est infestée avec le virus, elle le restera tout au long de sa croissance. Aucun produit chimique anti-virus ne peut prévenir ou contrôler une infection systémique et c’est donc le défi pour la gestion des maladies virales » a-t-elle dit.

Le Dr. Sta. Cruz a dit que la biotechnologie est une réponse au contrôle des maladies virales et qu’elle devrait compléter d’autres approches traditionnelles. Parmi les approches réalisables de la biotechnologie susceptibles d’être utilisées pour la gestion des maladies virales, se trouve la sélection assistée par marqueur (cartographie génétique et développement de marqueurs moléculaires) pour l’abaca et la variabilité virale (séquençage du génome et identification des souches) chez la papaye.

Plus d’informations : www.bic.searca.org; e-mail : bic@agri.searca.org.


Une pomme de terre exprimant le gène humain de la pro-insuline produite

Le Dr. Mokhtar Jalali et Kimia Kashani de l’université de Tarbiat Modares ont produit une pomme de terre transgénique qui produit de l’insuline. Aujourd’hui, 0.7% des iraniens souffrent du diabète. «L’agriculture moléculaire, qui est la production de protéine importante pour la pharmacopée et d’enzymes industrielles dans les plantes via la modification génétique, est une méthode de choix et de plus en plus de scientifiques sont attirés par cette technologie. Les plantes sont un bon moyen de produire de manière sure et économique des composants pharmaceutiques et la pomme de terre est l’un de ces bioréacteurs » a dit Kashani.

Leur groupe a été capable d’optimiser un protocole reproductible pour la modification génétique des cultivars de pomme de terre Désirée, Marfona et Agria. Récemment, le gène humain de la pro-insuline a été transféré à la pomme de terre grâce à la méthode de transformation avec Agrobacterium. Toute caractérisation moléculaire de la plante transgénique a confirmé l’intégration et le niveau élevé d’expression de la protéine humaine de la pro-insuline dans la pomme de terre transgénique.

Lisez l’article en Farsi http://khabarfarsi.com/ext/2113695.


Un séminaire sur la biotechnologie rapporte une augmentation de l’adoption des cultures GM en 201

Un séminaire récent « Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops in 2011 » a mis en avant les résultats importants de la recherche dans le domaine de la biotechnologie et l’adoption des plantes GM dans les pays tant industrialisés qu’en voie de développement. Dans ses remarques d’ouverture, le ministre indonésien de l’agriculture à Jarkarta, le Dr. Rusman Heryawan, a exprimé sa confiance dans les cultures GM pour soutenir la production et la sécurité alimentaire. Il a aussi mentionné que le gouvernement indonésien soutient la recherche sur les plantes GM ainsi que cela est mentionné dans la réglementation PP21 2005.

Le Dr. Clive James, auteur du rapport sur l’état mondial, a noté une augmentation par rapport à 2010, du nombre de fermiers cultivant des plantes GM de 1.3 millions (8%) en 2011. Avec cette augmentation, le nombre total de fermiers cultivant des plantes GM dans le monde s’élève à 16.7 millions dont 90% (15 millions) de petits fermiers pauvres des pays en voie de développement.

Le séminaire était organisé par le centre indonésien d’information en biotechnologie (IndoBIC) en collaboration avec l’agence indonésienne pour la recherche et le développement agricole (IAARD), la société indonésienne pour la biotechnologie agricole (PBPI) et le soutien de SEAMEO BIOTROP, Croplife Indonesia et du Service International pour l’acquisition des applications de la biotechnologie agricole (ISAAA). Il a été suivi par 112 acteurs concernés : scientifiques, académiques, étudiants, politiciens, fermiers, journalistes, agro-entrepreneurs et public.

Pour plus d’informations, envoyez un email à Dewi Suryani (dewisuryani@biotrop.org).

Europe

L’utilisation des produits de protection des cultures améliore l’empreinte carbone

L’étude « Climate Change and Plant Health » réalisée par Agripol, une agence de Berlin, montre que l’utilisation des produits de protection des cultures est durable et peut contribuer à l’atténuation du changement climatique. L’étude, présentée durant la 31ème conférence internationale sur le coton à Bremen (Allemagne), a fourni des données importantes concernant l’impact de l’utilisation des pesticides sur l’empreinte carbone ou la balance CO2 de la culture du coton.

Le travail de recherche a été réalisé sur 14 plantes dans 16 pays. En prenant comme exemple le coton, cultivé dans les trois pays en voie de développement les plus importants, les données montrent que la plante absorbe beaucoup plus de dioxyde de carbone que ce qui est relâché par l’utilisation d’agents de protection des cultures d’un facteur 20-50. Le cas d’une ferme indienne cultivant le coton a été cité : l’utilisation répétée des pesticides pour contrôler l’infestation d’insectes conduit à une consommation supplémentaire de 49.9 kg de CO2 en comparaison au champ non traité où moins de 1.9 kg sont convertis par hectare.

Lisez l’article : www.bayercropscience.com/bcsweb/cropprotection.nsf/id/29B92AD70C074436C12579C9002D5344

RECHERCHES

Effet de l’exposition des larves d’abeilles a plusieurs protéines Bt

Les abeilles sont un organisme non-cible important utilisé dans les évaluations environnementale de plantes GM. Harmer Hendriksma de l’université de Würzburg (Allemagne) et ses collègues ont analysé la réaction des larves d’abeilles exposées à trois protéines insecticides de Bacillus thuringiensis (Bt) et à la protéine CP4 qui confère une résistance aux herbicides combinées dans une seule variété de maïs GM. Ils ont aussi testé la biosécurité de l’agglutinine de Galanthus nivalis (Lectine GNA), une protéine candidate pour le contrôle des nuisibles.

Les larves d’abeilles ont été soumises au pire scénario d’exposition en utilisant un élevage in vitro des larves. Les résultats montrent que la combinaison des trois protéines Bt n’a pas d’effet négatif sur les larves d’abeilles. Par contre, la lectine GNA est toxique à certains niveaux ce qui s’exprime par des changements dans le poids des pupes avant et après exposition.

Les chercheurs concluent qu’aucune des protéines Bt, pas plus que leurs combinaisons n’a d’effet négatif sur les larves d’abeilles.


Evaluation en champs du maïs BtCcry1ah sur les abeilles

Ping-Li Dai et son équipe de l’académie chinoise des sciences agricoles ont réalisé une évaluation en champ de l’impact lié à l’exposition des abeilles (Apis mellifera ligustica) aux protéines insecticides. Cette étude est une étape importante dans le processus d’évaluation des risques du maïs Bt contenant cry1Ah, une protéine insecticide de Bacillus thuringiensis.

Dans l’étude, les colonies d’abeilles sont déplacées des champs de maïs Bt aux champs de maïs non-Bt durant le stade de l’anthèse au moment où les fleurs sont complètement ouvertes et fonctionnelles. La survie, le développement et le comportement des abeilles ont été enregistrés. Les chercheurs n’ont pas trouvé de différences entre les colonies des champs Bt et celles des champs non-Bt en termes de survie, de poids de l’abeille, de poids de la glande hypopharyngéale, de performances de la colonie, d’activités d’exploration et de capacités d’apprentissage olfactif. Ils ont donc conclu que le maïs cry1Ah ne présente aucun risque pour les abeilles, en particulier pour les paramètres mesurés.

Lisez le résumé : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0147651312000097.


Les abeilles sont la clé de 30 % de notre alimentation

« La pollinisation est particulièrement importante pour les légumes qui produisent une graine comme la pastèque, ainsi que pour le processus de production des semences » a dit Mr. Andrew White, porte-parole de l’AUSVEG, industrie nationale de pointe composée de 7000 producteurs de légumes dans toute l’Australie. Avec la pollinisation, vient l’importance des abeilles.

Une nouvelle étude sur le rôle possible des abeilles autochtones dans l’augmentation du rendement et de la qualité des graines de légumes comme les carottes et les poireaux a été réalisée. La recherche a impliqué plus de deux ans de travail sur 26 espèces autochtones d’abeilles pour déterminer et identifier les abeilles autochtones pollinisant le poireau et la carotte.

Les résultats montrent que les producteurs peuvent améliorer la population autochtone d’abeilles en diminuant le labourage pour protéger les nids, en plantant des brise-vents fait de plantes autochtones à fleurs et en protégeant les plantes à fleurs et les sites de nidification. Ces études profiteront à l’industrie des semences, l’industrie alimentaire et aux producteurs de légumes.

Plus d’informations http://ausveg.com.au/media-release/bees-the-key-to-30-per-cent-of-our-diet

Document Reminders

Pocket k 16 : état mondial des plantes GM commercialisées

Une version mise à jour du Pocket K 16: Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops peut maintenant être téléchargée sur le site Internet de l’ISAAA. La nouvelle version est basée sur la Brief 43 de l’ISAAA, qui a été publiée en février 2012.

Les Pocket Ks sont des concentrés de connaissances, des informations réunies sur les produits de la biotechnologie végétale et des thèmes proches. Ils ont été développés par le centre mondial des connaissances en biotechnologie végétale pour apporter des informations clés en biotechnologie agricole de manière facile à comprendre et sont téléchargeables en format PDF pour un partage et une distribution plus facile.

Téléchargez une copie : http://isaaa.org/resources/publications/pocketk/16/default.asp.


Abondance technologique pour l’agriculture mondiale : le rôle de la biotechnologie

Calestous Juma de la Harvard Kennedy School a publié un document de travail « Technological Abundance for Global Agriculture: The Role of Biotechnology ». Selon ce document, les pays en voie de développement auraient besoin de créer des régimes de réglementation plus tolérants de manière à rattraper les leaders de l’industrie agricole. De telles réglementations permettraient le développement plus rapide de la recherche, le développement et l’utilisation des plantes GM.

Obtenez gratuitement une copie du rapport : http://scholar.google.com.ph/scholar_url?hl=tl&q=http://web.hks.harvard.edu/publications/getFile.aspx%3FId%3D767&sa=X&scisig=AAGBfm2eMXh3RTzkMSOGxkhoY72MoMZlpg&oi=scholaralrt