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Voici le Bulletin de Février 2017
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Un riz en faveur du climat aide les fermiers à affronter le changement climatique

Des variétés de riz tolérantes au stress peuvent aider les fermiers à affronter les défis liés au changement climatique selon Matthew Morell, Directeur Général de l’Institut International de Recherche sur le Riz (IRRI). Morell a mis cela en avant lors de sa conférence du Millénaire à la Fondation de recherche M.S. Swaminathan à Chennai, Inde le 10 février 2017. De plus, il a parlé du riz comme "le moteur de la sécurité alimentaire" car plus de la moitié de la population mondiale considère le riz comme un aliment de base quotidien. Les efforts des scientifiques travaillant pour améliorer le riz sont donc vitaux pour lutter contre la faim et la malnutrition dans les pays en voie de développement.

Morell a aussi parlé des variétés de riz pour le changement climatique développées par l’IRRI et ses partenaires qui produisent des rendements élevés et sont en même temps résistantes à l’inondation, la sécheresse et aux sols salins.

Lisez l’article d’information sur le site Internet de l’IRRI.

Afrique

Information du public sur les OGM lors de l’exposition ‘Harvest Money' en Ouganda

L’exposition ‘Harvest Money’ est une exposition agricole annuelle organisée par New Vision, une importante maison de médias en Ouganda. Cet évènement reste une des plus grandes expositions agricoles du pays depuis sa première édition en 2010. L’évènement, ayant pour thème "Une agriculture intelligente pour atténuer le changement climatique”, s’est déroulé du 17 au 19 février 2017. L’édition de cette année a attiré plus de 500 exposants locaux et internationaux de l’industrie agricole qui ont montré différentes technologies et partagé leurs expériences avec le public sur la manière d’améliorer la productivité agricole et les revenus.

Le Centre Ougandais d’Information en Biosciences (UBIC) a participé à cet évènement pour montrer les outils/produits de la recherche agricole et leur importance pour l’avancée de l’agriculture dans le pays. Le stand de l’UBIC était une ruche d’activité pendant les 3 jours de l’exposition qui a enregistré plus de 300 visiteurs. Ils se sont intéressés aux différents outils d'amélioration des récoltes utilisés par l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles (NARO) afin de répondre aux principales contraintes de production comme les pestes, les maladies et la sécheresse.

Des exposants locaux et internationaux, des offices de réglementations, des fermiers, des étudiants ainsi qu’un éventail de professionnels entre autres, ont été engagés par l’équipe de l’UBIC dans un dialogue constructif concernant les questions d’actualités sur la manière dont la recherche et le développement peuvent contribuer à une agriculture durable et profitable en Ouganda.

Sur le stand de l’UBIC , de nombreux invités a été incités à essayer des cultures GM développées pour contourner certains des défis incessants auxquels les fermiers ougandais doivent faire face dans leurs fermes. Cependant, les fermiers ont été déçus d’apprendre que la politique environnementale actuelle du pays ne permet pas l’utilisation générale des plantes GM, alors qu’ils en ont désespérément besoin pour répondre aux défis de production. Conformément à leurs commentaires, les fermiers ont appelé les autorités compétentes à promulguer les lois qui leur donneraient une chance d’avoir accès aux plantes GM.

Pour plus d’informations sur la biotechnologie en Ouganda, contactez le coordinateur de l’UBIC à ubic.nacrri@gmail.com.


Les chefs d’église au Nigeria soutiennent la recherche en biotechnologie agricole

John Cardinal Onaiyekan, archevêque de l’archidiocèse catholique d’Abuja (Nigeria), et d’autres chefs d’église ont demandé aux experts en biotechnologie agricole d’entreprendre des recherches axées sur les défis agricoles de la population. Les chefs d’église ont rencontré des chercheurs en biotechnologie agricole, des offices de réglementations et des communicateurs au Centre de Conférence Daughters of Divine Love Retreat (DRACC) Lugbe à Abuja le 7 février 2017. Le directeur général de l’Agence Nationale de développement des Biotechnologies (NABDA), le Prof. Lucy Ogbadu a donné un aperçu de la situation mondiale des cultures GM. Elle a expliqué la nécessité de créer des accès à cette technologie pour les fermiers. “La position de l’Eglise Catholique est de laisser les scientifiques faire leurs recherches, mais nous regardons en permanence les résultats à la lumière de la volonté de Dieu et de ce qui est bon pour le bien-être humain” a dit le Cardinal Onaiyekan. Il a ensuite affirmé que l’utilisation sûre de la technologie est la priorité absolue de l’église.

Le Dr. Rufus Ebegba, directeur général de l’Agence Nationale de Gestion de la Biosécurité du Nigeria (NBMA) a rassuré les leaders religieux. L’agence fait son travail avec diligence pour s’assurer que la technologie GM est bien réglementée. Elle a été créée après la ratification de la Loi nigérienne de Gestion de la Biosécurité en 2015, pour vérifier que l’utilisation de la biotechnologie moderne est sans danger.

Le Prof. Mohammed Ishiyaku, principal chercheur du projet dolique Bt, a fait une présentation sur la nécessité de développer une dolique Bt, une des principales cultures GM faisant l’objet de recherches au Nigeria. Le projet s’intéresse à un des nuisibles créant une menace pour des millions de nigérians qui dépendent de cette culture pour leur sécurité alimentaire.

Le Cardinal Onaiyekan était accompagné par des prêtres, des nonnes et des professionnels médicaux catholiques à cet évènement organisé par le Forum Libre pour la Biotechnologie Agricole (OFAB) en Afrique. Le chapitre nigérien a été réalisé en collaboration avec le Secrétariat Catholique du Nigeria (CNS) et la Fondation Action pour la Famille (AFF).

Pour plus d’informations sur cet évènement et sur les développements de la biotechnologie au Nigeria, contactez le Dr. Rose Gidado, Coordinateur de l’OFAB-Nigeria à roxydado91@gmail.com.


Les fermiers kenyans exhortent le gouvernement à autoriser le maïs Bt WEMA pendant la sècheresse

Des fermiers du Comté de Kirinyaga, au centre du Kenya, ont réitéré la demande au gouvernement concernant la levée de l’interdiction des importations d’aliments GM qui avait été imposée par une décision du conseil des ministres en 2012. Les fermiers en ont parlé lors d’une visite en champs organisée pour montrer les bonnes performances du maïs efficace pour l’eau pour l’Afrique (WEMA) au milieu de la sécheresse ravageuse que subissent la plupart des régions du Kenya. Cette variété de maïs est l’équivalent non transgénique du maïs GE développé pour lui donner une résistance contre le nuisible foreur de la tige.

L’évènement, organisé par le Forum Libre de Biotechnologie Agricole en Afrique (OFAB-Kenya) en partenariat avec l’organisation communautaire intégrée pour l'autonomisation durable et l'éducation pour le développement (ICOSEED) et la Compagnie de Semences pour les Zones Sèches, a mis en avant l'échec massif des cultures que les agriculteurs devront affronter avec la sécheresse.

« Nous pouvons voir clairement que ces variétés tolérantes à la sécheresse fonctionnent. Nous demandons que le gouvernement autorise le maïs Bt WEMA pour éviter les pertes de récolte que nous subissons. Nous savons que la recherche sur ces variétés génétiquement modifiées est maintenant terminée » a observé M. Mugo Magondu. Il faisait partie des fermiers ayant participé à l’évènement, et dont les cultures de maïs ont complètement disparu à cause du manque de pluie entre octobre et décembre. Le CCE de l’agriculture du comté de Kirinyaga, M. Peter Warui, a déploré que la région n’attende aucune récolte de maïs cette année et qu’elle rencontre donc un sérieux déficit alimentaire. Il a conseillé aux fermiers d’adopter le maïs tolérant à la sécheresse dans le futur et a appelé le gouvernement à accélérer l’autorisation du maïs Bt WEMA qui aiderait la région et le pays à assurer une sécurité alimentaire.

Le maïs WEMA en démonstration dans les champs a montré de bonnes performances. Les fermiers qui l’ont cultivé espèrent obtenir des récoltes d’environ 70%. Ils ont encouragé les autres fermiers à adopter les nouvelles technologies et les ont exhortés à avoir confiance dans la sécurité des produits de la recherche. Les agriculteurs étaient en première ligne pour rejeter la désinformation qui se traduit uniquement par la peur de la technologie GM.

Pour plus d’information, contactez le Dr. Margaret Karembu, présidente de l’OFAB Kenya à mkarembu@isaaa.org.


Les parlementaires ougandais veulent choisir les premiers bénéficiaires des cultures GM

Hon. Jackson Mbaju, membre du Parlement (MP) représentant le peuple de Busongoro South dans le district de Kasese, a exhorté les chercheurs à s’assurer que le peuple du district de Kasese soit le premier bénéficiaire du maïs GM résistant à la sécheresse et à un nuisible gênant, le foreur des tiges. Hon Mbaju l’a révélé lors de la visite des essais confinés en champ du GM résistant au foreur des tiges à Mobuku dans le district de Kasese. Compétent pour la localisation des essais confinés en champ de maïs dans le district de Kasese, Hon. Mbaju a plaidé pour le soutien de l’adoption de la loi de Biotechnologie et de Biosécurité afin que les fermiers aient accès plus vite aux plantes GM améliorées qui apportent différents bénéfices. Cependant, il a plaidé pour une plus grande sensibilisation des parlementaires afin qu’ils puissent débattre avec compétence de la loi nationale de Biotechnologie et de Biosécurité qui sera bientôt examinée au Parlement. Hon. Mbaju a noté que la loi protégerait notre environnement et les ougandais, tout en facilitant les innovations dans la recherche faite par les sélectionneurs ougandais.

La visite du 28 janvier 2017 était organisée par le Centre Ougandais d’Information en Sciences de la Vie en collaboration avec la Fondation scientifique pour les Moyens de Subsistance et le Développement (SCIFODE) pour les journalistes et les parlementaires de la région de Kasese. Hon. Mbaju a noté que le district de Kasese pourrait être confronté à une famine colossale dans les prochains mois si le gouvernement n’intervient pas parce que les périodes prolongées de sécheresse ces deux dernières années ont entraîné une chute importante dans les récoltes de maïs. « Nous avons besoin d’accueillir de tels projets qui nous donnent des cultures résistantes à la sécheresse et aux nuisibles afin d’assurer la sécurité alimentaire de nos communautés » a-t-il dit.

Henry Lutaaya, principal journaliste au Sunrise, un des journaux les plus populaires, a fait appel à l’UBIC pour organiser des sessions de formation continue pour enseigner aux journalistes et leur donner une expertise sur la recherche en cours en biotechnologie. Il a dit que de telles formations aideront à créer une plus grande masse critique de journalistes ayant la compétence pour parler de la science de la modification génétique et pour aider à sensibiliser le public sur ce thème.

La chargée des relations avec les médias de l’UBIC, Anita Tibasaaga, a mis en avant l’engagement de l’UBIC pour renforcer les compétences des médias pour faire des reportages sur les biotechnologies. En 2017, ’UBIC a donc prévu de renforcer ses engagements avec les médias pour augmenter la sensibilisation du public concernant la biotechnologie et les OGM.

Pour avoir plus d’informations, envoyez un e-mail à ubic.nacrri@gmail.com.


L’AATF établit l’entité de production des premières générations de de semences en Afrique sub-saharienne

La Fondation Africaine des Technologies Agricoles (AATF) a établi une entité de production pour la première génération de semences en Afrique sub-saharienne (SSA) permettant un approvisionnement efficace en semences de base de haute qualité pour les petites et moyennes entreprises de semences sur le continent. La mise en place, annoncée le 30 janvier 2017 par le directeur exécutif de l’AATF, le Dr. Denis Kyetere, aura pour nom QualiBasic Seed. Basée à Nairobi (Kenya), elle a reçu un premier investissement de cinq ans de 8.4 millions de dollars US de la Fondation Bill & Melinda Gates.

QualiBasic a été mis en place pour répondre aux défis techniques, infrastructurels et financiers auxquels les compagnies de semences étaient confrontées pour la maintenance, la multiplication et l’approvisionnement à temps de semences de base de qualité. Surmonter ces défis est essentiel pour que les petits fermiers améliorent la productivité de leurs fermes. L’accès difficile et l’utilisation de semences de base de mauvaise qualité par les compagnies de semences sont à l’origine de faibles récoltes et, dans certains cas, de pénuries alimentaires. Cela affecte la production alimentaire durable et coûte au continent une précieuse opportunité de développement.

« Des investissements lourds ont été faits par les donateurs via des programmes publics d’amélioration globale des cultures pour le bénéfice des fermiers africains. Ces programmes de sélection ont produit des variétés de plantes à haut rendement et très adaptables, par exemple, des maïs hybrides, qui offrent des possibilités de forte productivité. Cependant, les bénéfices de ces produits doivent encore être réalisés par les petits exploitants à cause de retards dans la production des semences dans certains cas et de la faible qualité des semences dans d’autres » a dit Enock Chikava, directeur adjoint du développement agricole de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Dans le cadre du partenariat, l’AATF aidera à mettre en place et à entretenir QualiBasic dans un secteur privé professionnel à part entière, indépendant et durable d’ici cinq ans. Les opérations de QualiBasic commenceront avec la création de semences de maïs en Afrique de l’est et du sud puis se développeront avec d’autres céréales et légumineuses au travers de l’Afrique lorsqu’elle sera totalement fonctionnelle. Trois pôles de production de semences de base avec des installations de traitement et de stockage des semences seront mis en place au Kenya, en Zambie et en Afrique du Sud durant les deuxièmes et troisièmes années des opérations, de manière à répondre aux demandes pour des produits en temps opportun et à éviter les longs délais pour les mouvements de semences.

Pour plus d’informations, contactez Nancy Juma à n.juma@aatf-africa.org

Amériques

Les scientifiques expliquent comment les plantes résistent à la sécheresse

Les scientifiques de l’université de l’Illinois ont étudié les mécanismes moléculaires qui permettent aux plantes de diminuer les pertes en eau lorsqu’elles sont confrontées à la sécheresse. Ils se sont concentrés sur une hormone clé, l’acide abcissique (ABA) qui, en se liant à une protéine (récepteur PYL), entraîne ensuite une série de réactions conduisant à la fermeture des pores sur les feuilles des plantes. Quand cela se produit, les plantes ne perdent pas, ou un minimum, d’eau.

Les chercheurs pensent que pulvériser de l’ABA sur les plantes les rend résistantes à la sécheresse. Cependant, l’ABA est modérément stable et trop complexe du point de vue moléculaire pour être pulvérisé directement sur les plantes. Ainsi, le but est de créer un autre composé qui mime l’ABA. Ils ont utilisé des techniques expérimentales comme la diffraction aux rayons X pour comprendre le mécanisme moléculaire impliqué entre l’AA et le récepteur PYL, mais il a été difficile d’attraper les deux en train d’interagir. Avec l’utilisation de simulations moléculaires dynamiques dans des super-ordinateurs, les chercheurs ont obtenu une réponse. Ils ont simulé avec succès les deux sortes de récepteurs PYL d’Arabidopsis. Ils ont prévu de vérifier si le mécanisme est aussi présent dans d’autres plantes comme le riz.

Lisez le résumé de l’étude sur le site Internet de Annual Meeting of the Biophysical Society.

Asie et Pacifique

Les chercheurs ont séquencé le génome du quinoa

Le quinoa est une céréale qui se développe dans des environnements difficiles, poussant bien sur des sols de mauvaise qualité. Ce grain était autrefois l'aliment de base "Mother Grain" des anciennes civilisations andines. Mais il a été marginalisé lorsque les espagnols sont arrivés en Amérique du Sud. Maintenant, une équipe internationale de chercheurs de l’université des Sciences et Techniques King Abdullah (KAUST) dirigée par le Prof. Mark Tester, a fini la première séquence de haute qualité du génome de Chenopodium quinoa. Ils ont commencé à identifier les gènes qui pourraient être manipulés pour changer la façon dont la plante mûrit et produit des aliments.

Le projet, qui rassemble 33 chercheurs de quatre continents, dont 20 personnes de sept groupes de recherches du KAUST, a utilisé une combinaison de techniques pour récupérer des chromosomes complets de C. quinoa. Le génome qui en résulte est la plus grande séquence de quinoa disponible actuellement. Il donne des indications sur les caractères et les mécanismes de croissance de la plante.

Le projet de séquençage a facilité l’identification du facteur de transcription susceptible de contrôler la production de saponines triterpénoïdes anti-nutritionnelles dans les graines de quinoa. L’équipe de recherche a aussi trouvé une mutation qui semble causer un épissage alternatif et un codon stop prématurément dans les souches de quinoa doux.

Les résultats de leur étude sont disponible librement dans Nature. Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de KAUST.

RECHERCHES

Une étude montre les effets de la salinité du sol sur l’expression de CRY1AC chez le coton Bt

Des scientifiques de l’université agricole de Nanjing et de l’académie chinoise des sciences agricole ont étudié les effets de la salinité du sol sur l’expression de la protéine Bt Cry1Ac et son efficacité pour le contrôle de la noctuelle du coton (Helicoverpa armigera) dans des cotons GM Bt cultivés en champ en utilisant trois niveaux de salinité naturelle. Les résultats de l’étude pourraient aider à concevoir des stratégies sur la manière de contrôler la noctuelle du coton dans les champs de coton Bt avec différents niveaux de salinité des sols.

Les résultats ont montré que durant la saison de culture, la concentration de la protéine Bt dans les feuilles du coton Bt et l’activité insecticide du coton Bt contre la noctuelle du coton diminue parallèlement à l’augmentation de la salinité du sol. Dans les tests en laboratoire, on observait une corrélation négative entre le contenu en protéine Bt des feuilles de coton Bt et le niveau de salinité du sol. Les plus fortes populations de noctuelles du coton étaient observées dans des conditions de champs avec une salinité du sol moyenne. Les chercheurs suggèrent que la forte salinité du sol pourrait changer la qualité nutritionnelle des plantes ou d’autres caractères.

Plus d’informations sur cette étude dans PLOS One.


Développement d’un mutant de riz cible en utilisant le système CRISPR-CPF1

CRISPR-Cpf1 est un système CRISPR-Cas nouvellement identifié et Cpf1 a été récemment utilisé comme outil pour une édition ciblée du génome dans les cellules des mammifères. Pour tester si le système CRISPR-Cpf1 pourrait induire la production de mutants de riz, Rongfang Xu, avec des collègues de Académie Anhui des Sciences Agricoles, a sélectionné deux génome cibles, les gènes OsPDS et OsBEL.

Après la transformation, la région ciblée OsPDS a été examinée, révélant que la mutagenèse ciblée pourrait être réalisée chez le riz en utilisant CRISPR-Cpf1. L’analyse de l’autre cible, OsBEL, a confirmé que les mutants étaient induits efficacement via une transformation.

Des analyses ont aussi trouvé que les pré-crRNA avec des séquences avec des séquences répétées directes sur toute la longueur montraient une plus grande efficacité que les crRNA matures. Ces résultats indiquent que le nouveau CRISPR-Cpf1 peut efficacement générer des mutations ciblées spécifiques et héritées chez le riz.

Plus d’informations dans l’article paru dans Plant Biotechnology Journal.


Contenu en graisse de l’huile de soja modifiée avec CRISPR-CPF1

Une équipe de recherche du Centre de Modification du Génome de l’Institut pour la Recherche de Base (IBS) en Corée du Sud a édité avec succès deux gènes qui sont impliqués dans le contenu en graisse de l’huile de soja avec la nouvelle technologie CRISPR-Cpf1. La technologie est une alternative à l’outil d’édition plus largement utilisé, CRISPR-Cas9.

Les scientifiques de l’IBS ont, par le passé, utilisé Cpf1 pour éditer l’ADN des cellules humaines. Cette fois, ils ont introduit le complexe CRISPR-Cpf1 dans les cellules des plantes. L’équipe a conçu CRISPR-Cpf1 pour couper deux des gènes FAD2 chez le soja. Ces gènes font partie de la voie qui transforme l’acide oléique en acide linoléique polyinsaturé. La modifiant des gènes FAD2 entraîne une augmentation du pourcentage d’acide oléique dans les graines de soja et donc une huile de soja de meilleure qualité.

L’équipe de recherche IBS a aussi découvert au moins trois avantages de CRISPR-Cpf1 sur CRISPR-Cas9 : la technique CRISPR-Cpf1 a des CRISPR-RNA (crRNAs) plus courts, donc l’ARN peut être synthétisé chimiquement ; le CRISPR-Cpf1 créé des délétions plus longues (7 paires de base) dans le gène cible, ce qui permet de rendre le gène complètement inopérant ; et le type de clivage laissé par Cpf1 pourrait faciliter des processus d’édition de gènes ultérieurs.

Plus de détails sur : IBS News Center.


Programmer les défenses antivirales des plantes via l’édition de génome

Des études sur les interactions plantes–virus ont augmenté notre compréhension des mécanismes de résistance des plantes, fournissant par conséquent de nouveaux outils pour l’amélioration des cultures. Durant les dernières décades, la RNA interference, une approche de pause des gènes de post-transcription, a été utilisée pour induire des défenses antivirales chez les plantes grâce aux technologies de modification génétique.

Les nouveaux systèmes d’édition du génome (GES) ont révolutionné le développement de résistance aux virus chez les plantes. Les GES les plus connus sont les zinc finger nucleases (ZFN), les nucléases nucléases effectrices de type activateur de transcription (TALEN) et les courtes répétitions palindromiques regroupées et régulièrement espacées, /endonucléase Cas9 (CRISPR/Cas9). Elles introduisent des mutations, qui peuvent "éteindre" les gènes, en coupant des double-brins d’ADN au niveau de séquences spécifiques via un assemblage des bouts par recombinaison non-homologue.

Cependant, des études récentes de GES ciblant des molécules d’ARNss, dont des génomes de virus, ont pavé la voie pour de futures études sur le développement des défenses des plantes contre les virus à ARN. La plupart des espèces de virus pathogènes des plantes ont un génome ARN et au moins 784 espèces ont un ARNss. Dans leur étude, Gustavo Romay et Claude Bragard fournissent un résumé des derniers progrès dans les défenses de plantes contre les virus médiés par GES.

Ils discutent aussi des cadres réglementaires actuels pour les produits agricoles qui ont impliqué l’utilisation de telles technologies de modification.

Plus d’informations dans l’article publié dans Frontiers in Microbiology.


Des chercheurs utilisent CRISPR/CAS9 pour exciser avec précision des transgènes dans le génome du riz

Le système CRISPR/Cas9 a émergé comme outil versatile d’édition de gène qui fonctionne en réparant des cassures double-brins ce qui conduit à une mutation ciblée. Ce système de nucléase guidée par l’ARN a principalement été utilisé pour induire des points de mutation ou des insertion-délétion courtes à un ou plusieurs loci.

Des chercheurs de l’université de l’Arkansas, dirigés par Vibha Srivastava, ont utilisé le système CRISPR/Cas9 pour exciser les gènes marqueurs du génome des plantes afin de développer des plantes GM sans marqueurs. Une lignée GM de riz exprimant le gène de la β-glucuronidase (GUS) a été transformée par Agrobacterium ou le canon à gène avec une construction exprimant le Cas9 et deux ARN guides pour cibler chaque bout du gène GUS.

L’analyse des lignées transformées a détecté que l’excision intervenait à faible fréquence dans les lignées issues de cal. Cependant, elle était significativement plus importante dans les lignées de plantes, indiquant l’efficacité de Cas9:gRNA pour régénérer des plantes.

L’objectif des technologies pour enlever les marqueurs est d’exciser avec précision un morceau spécifique d’ADN sans introduire de mutations. Le système Cas9:gRNA pourrait être un outil efficace pour produire des plantes sans marqueurs.

Pour avoir plus d’informations, lisez l’article dans Plant Cell, Tissue and Organ Culture.

ANNONCES

Des vaches résistantes à la tuberculose produites grâce à CRISPR-CAS9n

A&F à Shaanxi, Chine, a utilisé avec succès une forme innovante de la technique d’édition du génome CRISPR pour insérer un nouveau gène dans le génome de la vache afin de créer des animaux résistants à la tuberculose.

Selon le chercheur expérimenté, Yong Zhang, ils ont utilisé une nouvelle version de CRISPR nommé CRISPR/Cas9n pour insérer avec succès un gène de résistance à la tuberculose, nommé NRAMP1, dans le génome de fibroblastes de fœtus de bovins. Les cellules ont ensuite été utilisées comme cellules ‘donneurs’. L’oeuf a été nourri dans des embryons en laboratoire puis transféré dans des vaches pour un cycle de gestation normal.

L’analyse génétique a révélé que NRAMP1 a été intégré avec succès dans le code génétique de la région ciblée pour toutes les vaches. Quand les veaux étaient exposés à Mycobacterium bovis, la bactérie responsable de la tuberculose bovine, les chercheurs ont trouvé que les animaux transgéniques présentaient une résistance plus forte à la bactérie mesurée par des marqueurs standards de l’infection dans un échantillon sanguin. Ils ont aussi trouvé que les globules blancs prélevés sur les veaux étaient beaucoup plus résistants à l’exposition à M. bovis dans des tests en laboratoire.

Plus de détails dans le communiqué de presse de GEN News and Highlights.


Le génome de deux espèces de la malaria humaine révélées

Des scientifiques de l’Institut Sanger du Wellcome Trust et leurs collaborateurs internationaux ont révélé le génome de deux espèces communes de parasites de la malaria humaine. Le génome de Plasmodium falciparum est bien étudié, mais nous disposons de peu d’informations sur Plasmodium malariae et Plasmodium ovale, qui sont supposées responsables de 5 pour cent du paludisme dans le monde.

Les scientifiques ont déterminé les séquences du génome de ces espèces de Plasmodium et ont identifié les gènes qui pourraient être impliqués dans les infections humaines et leur adaptation à l’hôte humain. Ils ont trouvé que plus de 40 pourcent du génome de P. malariae et P. ovale contiennent des gènes qui sont probablement impliqués dans le mécanisme pour éviter une réponse immunitaire.

Ils ont révélé que P. malariae contient deux nouvelles familles de gènes de forme similaire à celle du gène RH5 vital chez P. falciparum. RH5 est essentiel pour le parasite P. falciparum pour envahir les globules rouges humains. Il est une des principales cibles pour concevoir le vaccin contre la malaria. P. ovale consiste actuellement en deux espèces distinctes, Plasmodium ovale wallikeri et Plasmodium ovale curtisi. Les auteurs ont montré que la scission entre ces deux espèces est ancienne et qu’elle s’est produite longtemps avant l’apparition de P. falciparum plus virulent.

Plus de détails dans le communiqué de presse de Wellcome Trust Sanger Institute.

Document Reminders

Le MOOC OGM est de retour !

Etes-vous curieux au sujet des OGM ? Souhaitez-vous en apprendre plus sur cette technologie et les questions associées, de sorte que vous puissiez répondre aux questions et aux critiques ? Cherchez vous une source d’informations crédibles sur la biotechnologie agricole ?

Alors inscrivez-vous maintenant et profitez de la relance de "Science and Politics of the GMO," la nouvelle formation en ligne ouverte à tous (MOOC) de l’université Cornell. Elle est gratuite et ouverte à tous, partout, avec une connexion Internet.

Le cours de cinq semaines commence le 1er mars 2017. Les étudiants apprendront les bases du génie génétique, explorerons le débat politique autour des OGM et étudierons les arguments pour et contre l’utilisation de la technologie. Ils étudieront les politiques autour des OGM et leur impact tant au niveau individu que société comme un tout, y compris les problèmes, perceptions, bénéfices et risques associés aux OGM. Pour plus d’informations, allez sur le site Internet du MOOC OGM edX.


Programme de formation de la MSU sur l’IPR et la technologie de commercialisation

Le programme mondial d’accès aux technologies (WorldTAP) de l’université de l’Etat du Michigan (MSU) encourage les candidatures à son programme de formation "Technology Transfer, Intellectual Property Management, Technology Commercialization, and Product Stewardship" que se déroulera du 20 août au 1er septembre 2017 à East Lansing (Michigan).

Le programme de formation est conçu pour améliorer les connaissances et les compétences des scientifiques et des chercheurs sur différents aspects de la gestion de la recherche agricole, du transfert de technologie et de la commercialisation. Le programme partagera les meilleures pratiques en gestion de la recherche et des partenariats, de transfert de technologie et de systèmes de distribution.

Plus d’informations sur le cours sur le site Internet du WorldTAP, ou en contactant le Dr. Jane Payumo à payumoja@msu.edu.


Cours IPBO-VIB-UGENT "Techniques modernes d’amélioration du maïs"

L’Institut de Vulgarisation de la Biotechnologie Végétale (IPBO) en collaboration avec le centre VIB-UGent pour la Biologie des Systèmes Végétaux, et avec le soutien du VLIR-UOS, encourage les candidatures pour le cours "Modern Breeding Techniques of Maize." Le cours se déroulera du 21 août au 8 septembre 2017 à Gand (Belgique).

Le programme débutera avec des sessions de fond sur l’amélioration du maïs, l’utilisation des marqueurs moléculaires dans la sélection végétale, la biotechnologie végétale, la transformation génétique et les nouvelles techniques de sélection du maïs. Des experts d’Europe et d’Afrique donneront une vue d’ensemble de tous les stress biotiques et abiotiques affectant la croissance du maïs et les solutions possibles pour surmonter ces menaces. Durant les sessions, une mise en avant spéciale sera faite sur les effets de la contamination fongique, la sécheresse et la fertilité des sols sur la croissance et le rendement du maïs. Le cours se poursuivra avec de la théorie et des exercices pour comprendre les principes de base et les méthodologies de la sécurité des cultures ainsi que l’évaluation des risques. Les sessions comprendront du travail de groupe, des présentations et des discussions. Le programme inclut aussi des exercices pratiques sur le phénotypage du maïs et la bio-informatique ainsi que des visites d’essais confinés en champs.

Pour avoir plus d’information, allez sur le site Internet du cours ou contactez sylvie.debuck@vib-ugent.be.