Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Février 2009
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Décision de biosécurité et risques commerciaux perçus

Quels effets les standards privés sans génétiquement modifiés (GM) mis en place par les compagnies alimentaires ont-ils sur les décisions politiques en biotechnologie et biosécurité des pays en voie de développement exportant des aliments ? Les compagnies alimentaires ont une influence indirecte via leurs commerciaux locaux qui doivent faire face à la possibilité d’exclusion si ils ne satisfont pas aux standards. Les producteurs biologiques et les organisations anti-GM diffusent des perceptions concernant les risques commerciaux qui ne sont pas toujours justifiées. Ces conclusions ont été observées lors de l’étude «Décisions de biosécurité et risques commerciaux perçus : le rôle des standards privés sans GM» de l’Institut International de Recherches en Politique Alimentaire réalisée par Guillaume Gruère et Debdatta Sengupta.

Parmi les présomptions trompeuses des groupes d’intérêts, l’impossibilité de séparer les produits GM des produits non GM ainsi que le manque d’alternatives pour les acheteurs sont des sources de préoccupations. Les comportements à risque concernant les marchés d’exportation entraînent des indécisions dans les décisions politiques concernant la biosécurité ou la biotechnologie. Cette étude donne un cadre pour aider les preneurs de décisions qui doivent faire face aux pressions qui demandent le rejet des essais de plantes GM, de leur utilisation, de leur consommation ou qui craignent une diminution des exportations.

Téléchargez le rapport complet à http://www.ifpri.org/pubs/dp/IFPRIDP00847.pdf


La superficie mondiale des plantes biotech a atteint 125 millions d’hectares en 2008

En 2008, trois nouveaux pays et 1,3 millions de fermiers supplémentaires ont pu bénéficier des plantes biotech. La superficie totale cultivée a augmenté de 10,7 millions d’hectares, atteignant 125 millions d’hectares ou 166 millions de «caractères-hectares». Le nombre de pays cultivant des plantes biotech a atteint 25, un jalon historique, avec le Burkina Faso, l’Égypte et la Bolivie qui en ont planté pour la première fois. Ce sont les points importants de la Lettre 39 de l’ISAAA «État mondial des plantes Biotech/GM commercialisées : 2008» rédigé par le Dr. Clive James, président et fondateur du Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA). Les autres points importants du rapport sont :

  • De manière cumulative, le second milliardième acre (800 millionème hectare) de cultures de plantes biotech a été planté, seulement trois ans après que le premier milliardième de cultures de plantes biotech ait été atteint en 2005.
  • Le soja biotech continue à être la principale plante biotech en 2008, suivie par le maïs, le coton et le colza.
  • Le Brésil a planté du maïs Bt et l’Australie du colza biotech pour la première fois.
  • Une nouvelle plante biotech, la betterave à sucre RR®, a été commercialisée dans deux pays, les USA et le Canada.
  • Le nombre de pays en voie de développement cultivant des plantes biotech est devenu supérieur à celui des pays industrialisés (15 contre 10).
  • Dix pays ont planté des plantes biotech avec des gènes empilés en 2008.
Pour voir les points essentiels et le résumé du rapport 2008 de l’ISAAA allez sur : http://www.isaaa.org. Le document parallèle «Tolérance à la sécheresse chez le maïs : une nouvelle réalité» est aussi disponible sur le site Internet.


Accord de l’USAID pour la deuxième phase du PBS

L’agence américaine pour le développement international finance une deuxième période de cinq ans du programme pour les systèmes de biosécurité (PBS) géré par l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires, un programme de partenariat pour développer des capacités en biosécurité. La deuxième phase du projet va soutenir des pays partenaires pour développer des systèmes de réglementation entièrement fonctionnels, faciliter les études scientifiques détaillées et la prise de décision concernant les produits génétiquement modifiés (GM).

Le communiqué de presse de l’IFPRI : http://ifpriblog.org/2009/02/11/pbspressrelease.aspx

Afrique

Aider à résoudre l’insécurité alimentaire – le défi des scientifiques africains

Les scientifiques et les chercheurs africains doivent trouver des solutions agricoles viables pour résoudre l’insécurité alimentaire pérenne du continent. S’adressant à des scientifiques qui participaient à la conférence Partenariat Africain de transfert des Connaissances à Nairobi, le premier ministre kenyan, Raila Odinga, a dit que la sécurité alimentaire en Afrique ne peut être atteinte que si les nouvelles technologies sont adoptées et utilisées pour améliorer la productivité agricole dans le prolongement des conditions climatiques imprévisibles dues en grande partie au réchauffement climatique.

«Je pense qu’investir dans la recherche agricole technologique et dans l’adoption des produits qui en découlent sauvera l’Afrique des tiraillements d’estomac qui viennent frapper si souvent parce que les pluies manquent ou que nos fermiers ont planté les mauvaises variétés ou des semences de qualité inférieure» a dit le premier ministre. Le gouvernement du Kenya, par exemple, a déclaré que la faim était une urgence nationale et il a demandé une aide alimentaire pour les 10 millions de personnes qui souffrent actuellement de la famine provoquée par les pertes de récoltes. Le premier ministre a appelé les gouvernements africains à investir plus dans les sciences et les technologies pour soutenir les efforts faits par le secteur privé et les partenaires de développement pour s’assurer que le continent soit autosuffisant en aliments pour les hommes et les animaux ainsi qu’en fibres.

Pour plus d’informations, contactez Daniel Otunge du centre africain du Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) : d.otunge@cgiar.org.


l’IFAD engage un scientifique nigérian comme nouveau président

Le conseil d’administration du Fond International pour le Développement de l’Agriculture (IFAD) a engagé Kanayo F. Nwanze comme nouveau président de l’IFAD. L’IFAD est une agence des Nations Unies et une institution financière internationale qui a pour mandat d’aider les personnes pauvres des milieux ruraux à se sortir elles-mêmes de la pauvreté. Nwanze, un scientifique agricole du Nigeria, remplace Lennart Båge, un allemand qui a été le chef de l’agence des Nations Unies durant les huit dernières années.

Nwanze a été le vice-président de l’agence et le directeur général du Centre Africain du riz (WARDA) durant dix ans. Il sera le cinquième président de l’agence depuis sa fondation en 1977. Nwanze a dit qu’il veut «consolider et approfondir le processus de changement et de réforme durant les prochaines années de sa présidence».

Pour plus d’informations, allez sur : http://www.ifad.org/media/press/2009/8.htm


Questions politiques sur l’adoption du coton Bt en Afrique de l’ouest

Une évaluation de l’impact socio-économique du potentiel d’adoption du coton résistant aux insectes en Afrique de l’ouest transmet deux recommandations distinctes. La première est que les gouvernements d’Afrique de l’ouest ont besoin d’identifier et de promouvoir des mesures incitatives pour choisir les meilleures technologies alternatives. Le second est le besoin d’identifier et de limiter les contraintes politiques et institutionnelles qui limitent le déploiement des technologies appropriées en Afrique de l’ouest. Ces recommandations ont été transmises par Jose Falck-Zepeda et ses collègues dans “Policy and Institutional Factors and the Distribution of Economic Benefits and Risk from the Adoption of Insect Resistant (Bt) Cotton in West Africa”.

L’étude utilise le modèle du surplus économique pour tenir compte du risque et de l’incertitude des paramètres. Les changements dans les paramètres tels que les frais technologiques, les retards réglementaires et les schémas d’adoption sont importants dans la détermination de la réponse et de la distribution de la technologie du coton Bt.

Envoyez un mèl à Jose Zepeda à j.falck-zepeda@cgiar.org ou lisez l’article dans Asian Biotechnology and Development Review, Volume 11, No. 1 issue.


l’AATF engage un administrateur

Un nouvel administrateur participant à la gestion pour la Fondation Africaine des Technologies Agricoles vient d’être engagé pour remplacer le Professeur Jennifer Thomson. Dr. Daniel Fungai Mataruka, le nouvel administrateur, est un agronome et un stratège en développement d’affaires. Il a acquis une expérience en direction de la gestion et de la stratégie lors des nombreuses années d’association avec Tongaat Hulett Starch, une compagnie à grande échelle d’affaires agricoles en Afrique du sud.

Pour les détails, lisez le communiqué de presse à http://www.aatf-africa.org/newsdetail.php?newsid=126. Pour des informations sur les nouveautés dans le domaine de la biotechnologie en Afrique, contactez Daniel Otunge de ISAAA East Africa à d.otunge@isaaa.org


Le président kenyan a signé la loi de biosécurité

Après des années de discussions, la loi kenyane de biosécurité vient d’être signé par le président Mwai Kibaki. L’action du président donne le signal aux autorités pour établir les réglementations qui faciliteront la mise en œuvre de la loi de biosécurité. Le premier brouillon de la loi de biosécurité date de 2005 lorsque le Kenya a signé le protocole de Carthagène sur la biosécurité.

Le Kenya a plusieurs activités de recherches en rapport avec les organismes génétiquement modifiés. De plus, la loi a été anticipée par ceux qui sont impliqués dans le développement de la biotechnologie végétale dans le pays. Les pays voisins qui ont adopté une attitude «attendre et voir» pour la réglementation en biotechnologie regardent vers le Kenya pour adopter les étapes ad hoc. Jusqu’à présent, en Afrique, seuls l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Burkina Faso ont autorisé la commercialisation des plantes biotech.

Lisez l’article sur : http://africasciencenews.org/asns/index.php?option=com_content&task=view&id=1001&Itemid=1


Le fléau des chenilles pourrait être contenu plus facilement que prévu

Des millions de chenilles en maraude ont envahi plus de 50 villes et villages au nord du Liberia, dévorant les cultures et contaminant les voies navigables, en continuant leur voyage vers la Guinée et la Sierra Léone voisines. Le fléau, qui est le pire au Liberia depuis 30 ans, a poussé ce gouvernement d’Afrique de l’ouest à déclarer l’état d’urgence. Mais selon les découvertes faites par une équipe d’experts durant une visite aux champs, l’infestation de chenilles pourrait être contenue plus facilement que prévu.

Les scientifiques, menés par des experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le gouvernement libérien, ont établi que les insectes n’étaient pas du type légionnaire, comme on l’avait cru précédemment, mais des larves de la chenilles Achaea catocaloides. Contrairement aux légionnaires, les larves d’Achaea ne se métamorphosent pas en chrysalides dans le sol et sont donc plus faciles à tuer. Bien que le fait que leurs chrysalides soient sur le sol soit indubitablement une bonne nouvelle, Achaea attaque un éventail plus large d’espèces de plantes et d’arbres.

Le ministre libérien de l’agriculture mène les discussions avec la FAO et les autres partenaires pour savoir comment contenir l’infestation après la confirmation de la véritable identité des chenilles impliquées. La FAO, dans un communiqué de presse, dit qu’«il y a aussi la possibilité de développer un meilleur système de réponse contre les nuisibles migrateurs dans la sous-région en se basant sur la surveillance, l’alerte précoce, le contrôle biologique, la construction de capacités et la planification des imprévus».

Allez sur : http://www.fao.org/news/story/fr/item/10019/icode/ pour plus d’informations.


Le rapport sur le développement mondial dit que la recherche et les investissements en agriculture sont nécessaires

Un rapport sur le développement mondial plaide pour une recherche et un investissement sérieux dans les pays africains qui dépendent fortement de l’agriculture. Il recommande aussi des systèmes agricoles plus durables et solides ainsi qu’une combinaison d’innovations technologiques et institutionnelles comme les marchés, les services financiers et les organisations de fermiers.

Le rapport parle aussi de la biotechnologie, disant que les risques et bénéfices potentiels de cette dernière doivent être évalués rapidement et de manière objective de sorte qu’elle puisse contribuer à l’agenda de développement agricole pro pauvre.

Lisez le communiqué de presse sur : http://africasciencenews.org/asns/index.php?option=com_content&task=view&id=167&Itemid=1


Une collaboration pour améliorer le secteur manioc du Gabon

Le Gabon va collaborer avec l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et le gouvernement nigérian pour construire son industrie locale du manioc, selon François Eboumi, l’ambassadeur du Gabon au Maroc et conseil spécial du président dans ce pays. Parlant au quartier général de l’IITA à Ibadan, Eboumi a dit que le gouvernement nigérian est d’accord d’aider le Gabon en fournissant du matériel de plantation et des informations sur la production du manioc entre autres. «Il est important que le Nigeria ait eu un succès très important dans la culture du manioc et qu’il soit le principal producteur au niveau mondial pour cette plante. Nous voulons tirer parti de leur expérience» a ajouté Eboumi.

Le diplomate gabonais officiel a dit que son pays va aussi se concentrer sur le renforcement des capacités locales, développant finalement les compétences nécessaires pour améliorer l’industrie du manioc de sa propre initiative. Comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’ouest, le manioc est un aliment de base et la principale source de revenus au Gabon.

Le communiqué de presse est disponible sur : http://www.iita.org/cms/details/news_details.aspx?articleid=2045&zoneid=81. Pour plus d’informations, contactez Jeffrey T. Oliver à o.jeffrey@cgiar.org

Amériques

Étude de l’ARS: plus d’engrais ne signifie pas toujours meilleur rendement

Une étude de dix ans réalisée par les chercheurs du service de recherches agricoles du département américain de l’agriculture (ARS) et de l’université d’état du Colorado a révélé que plus d’engrais ne signifie pas toujours meilleur rendement. Les chercheurs, dirigés par Ardell Halvorson, ont évalué et comparé des stratégies potentielles de gestion pour réduire les niveaux d’azote et de nitrate dans le sol et les nappes phréatiques.

Halvorson et ses collègues ont planté des oignons dans une région du Colorado qui a des niveaux élevés d’azote et de nitrates dans les champs et les nappes phréatiques. Ils ont trouvé que les oignons utilisent seulement 12 à 15 % des engrais azotés utilisés dans les cultures. L’année suivante, les scientifiques ont planté du maïs sur les mêmes terres. Il ressort que le maïs est un très bon récupérateur d’azote. Ils ont trouvé que le maïs récupère environ 24 % des engrais azotés qui avaient été utilisés dans les cultures d’oignons l’année précédente.

Le maïs cultivé sans engrais a un rendement d’environ 250 boisseaux par acre. En comparaison, un apport de 250 livres d’azote par acre permet un rendement de 260 boisseaux. C’est une petite augmentation qui demande un investissement très important en temps et en argent.

L’article est disponible à : http://www.ars.usda.gov/is/AR/archive/feb09/nitrogen0209.htm

Asie et Pacifique

l’inde lance une plateforme pour la transformation de recherches sur les plantes gm

Le Département indien de biotechnologie (DBT) et l’Institut international de recherches sur les cultures des tropiques semi-arides ont lancé conjointement un projet pour établir une plateforme pour la transformation de recherches sur les plantes transgéniques (PTTC). L’ICRISAT, dans un communiqué de presse, a dit que le projet de 6,2 millions de dollars US va donner la possibilité aux instituts de recherche en biotechnologie des secteurs publics et privés de travailler ensemble pour transformer la recherche sur les transgéniques en produits. Le projet servira aussi d’installation de référence pour renforcer les liens nationaux, régionaux et internationaux dans le domaine de la recherche et du développement sur les transgéniques ainsi que de soutien pour la formation, la consultation et la commercialisation de la technologie.

Le directeur de l’ICRISAT, William Dar, a dit : «L’ICRISAT croit que la biotechnologie peut contribuer à la sécurité mondial pour l’alimentation humaine et animale et l’approvisionnement en fibres ; améliorer la santé et la nutrition ; utiliser moins d’intrants extérieurs pour une agriculture plus durable et un environnement qui conserve sa biodiversité ; pour aider à améliorer l’état économique et social ainsi que aider à diminuer la pauvreté dans les pays pauvres».

Le communiqué de presse est disponible sur : http://www.icrisat.org/Media/2009/media3.htm


L’agriculture de conservation pour une sécurité alimentaire durable

Relancer la production agricole, augmenter le revenu des fermes, accélérer la croissance agricole et conserver les ressources naturelles sont les principaux défis que rencontre le monde actuellement. L’Inde doit augmenter sa productivité agricole de 40% par rapport au niveau actuel pour nourrir son immense population. Ainsi, les chercheurs agricoles doivent introduire des technologies innovantes. Ceci a été mis en avant par le ministre de l’agriculture de l’union, Sharad Pawar, durant le 4ème congrès mondial sur la conservation de l’agriculture à New Delhi.

Plus de 1000 délégués représentant la communauté scientifique, les organisations internationales, les organisations de fermiers et les autres parties concernées de 48 pays participaient au congrès organisé conjointement par le conseil indien de la recherche agricole et l’académie nationale des sciences agricoles. Le Prof. M.S. Swaminathan, scientifique agricole reconnu, a mis en avant le rôle de l’agriculture de conservation dans la diminution de la faim et de la pauvreté et le voit comme un changement d’attitude vis-à-vis des ressources naturelles. Il a noté qu’«il y a un besoin d’augmenter la productivité, en particulier des petites fermes, sans mettre en danger la balance écologique».

Pour plus de détails, contactez http://www.icar.org.in/news/wcca06-02-2009.htm. Une copie du discours du ministre est disponible à : http://www.icar.org.in/AM_Speech_on_Conservation.pdf. Vous pouvez obtenir des informations complémentaires sur la biotechnologie végétale en Inde en envoyant un mèl à b.choudhary@cgiar.org ou k.gaur@cgiar.org.

RECHERCHES

Une alternative aux insecticides organophosphatés saine pour les hommes

Des chercheurs de l’université du Minnesota et de Mayo Clinic ont collaboré pendant plus de cinq ans sur une partie du projet spécial en biotechnologie et génomique médicale. Mais maintenant, ils ont tourné leur attention des patients vers les nuisibles. Les scientifiques ont développé, avec succès, un pesticide sain pour les humains, qui cible spécifiquement les aphides, des insectes qui ravagent les cultures dans le monde entier.

Les aphides sont normalement contrôlés par des insecticides organophosphatés qui bloquent l’activité de l’acétylcholinestérase (AChE), une enzyme vitale pour réguler le neurotransmetteur, acétylcholine. Les organophosphates ciblent un résidu de la catalyse de la sérine chez AchE. Parce que ces agents affectent aussi l’AchE des vertébrés, ils sont toxiques pour les espèces non ciblés dont les humains et les oiseaux. Plusieurs études ont montré que les insecticides organophosphatés peuvent pénétrer dans le cerveau des jeunes enfants et endommager leur système nerveux en cours de développement.

L’équipe a développé une petite molécule qui bloque presque toutes les activités AchE chez le puceron et l’aphide du soja sans inhiber l’AchE chez les humains. Au lieu de cibler la sérine, la molécule, que les scientifiques ont développée, bloque un résidu de la cystéine sur le site de l’AchE active à laquelle les aphides et autres insectes ne peuvent développer une résistance.

L’article, libre d’accès, publié par PLoS ONE est disponible sur : http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0004349. Allez sur : http://newsblog.mayoclinic.org/2009/01/27/patients-to-pests/ pour plus d’informations, y compris une vidéo et un clip audio sur l’importance de la recherche.


Des plants de pois chiches transgéniques résistants aux insectes suceurs de sève

Le pois chiche est une légumineuse alimentaire importante actuellement cultivée sur 12 millions d’hectares dans plus de 40 pays. L’Inde est le plus grand producteur de pois chiche dans le monde. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, le pays produit quelque 5 millions de tonnes par an. La production de pois chiche en Inde, cependant, est sévèrement mise en danger par la difficulté de gérer plusieurs insectes nuisibles. Ces nuisibles comprennent le papillon foreur de gousse, le charançon des feuilles de pois et l’aphide suceur de sève de la dolique (Aphis craccivora).

Les chercheurs de l’Institut Bose à Kolkata ont réussi à développer des plants de pois chiches résistants aux aphides de la dolique. La plante transgénique exprime un gène de lectine de l’ail (asal) qui code pour une protéine homodimérique se liant au mannose. Les lectines, protéines se liant avec des sucres, servent d’intermédiaire dans de nombreux processus biologiques comme les interactions cellule-cellule et hôte-pathogène. L’activité insecticide de quelques lectines implique la fixation de la protéine sur la surface de l’intestin, conduisant à une abrasion mortelle de la muqueuse intestinale de l’insecte.

Le niveau de protéine recombinante dans les lignées transgénique, tel qu’il a été mesuré par dosage immunoenzymatique sur support solide (ELISA), varie entre 0,08 et 0,38 pourcent des protéines solubles totales. Chez les plantes, les dosages révèlent une diminution importante de la survie et de la fécondité des aphides de la dolique, les scientifiques vont ensuite étudier la résistance des lignées de pois chiches transgéniques sur d’autres insectes suceurs de sève.

L’article publié dans Transgenic Research peut être téléchargé sur : http://dx.doi.org/10.1007/s11248-009-9242-7

ANNONCES

Une nouvelle vidéo de l’ISAAA sur “Connaissances, technologies et diminution de la pauvreté

Cette vidéo du Service International pour l’Acquisition des Utilisations de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) présente les principales découvertes de l’État mondial des plantes biotech/GM commercialisées en 2008 et répond à l’intérêt croissant dont les plantes transgéniques sont sujettes ces dernières années, y compris les avancées importantes en Afrique. La vidéo discute en détail des trois questions que la société mondiale commence à poser concernant les plantes biotech. Premièrement, peuvent-elles contribuer à une alimentation plus abordable ? Deuxièmement, peuvent-elles aider à réduire les changements climatiques et contribuer à la durabilité ? Et finalement, peuvent-elles contribuer à la sécurité alimentaire mondiale et à la diminution de la pauvreté ?

Vous pouvez acheter en ligne des copies de la vidéo sur : http://www.isaaa.org/purchasepublications/itemdescription.asp?ItemType=VIDEOS&Control=V009-GS2008-DVD ou contactez le bureau d’Asie du sud de l’ISAAA à b.choudhary@cgiar.org.


Bourses AWARD pour les femmes africaines

Les demandes de femmes agronomes africaines qualifiées sont maintenant acceptées pour le «Femmes Africaines dans la recherche et le développement agricole (AWARD)». Des bourses de deux ans spécialement adaptées pour le développement de carrières sont disponibles à trois niveaux : Bachelor, post-Master et post-doctorat.

AWARD est ouvert aux femmes de l’Éthiopie, du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Mozambique, du Nigeria, du Rwanda, de Tanzanie, d’Ouganda et de Zambie. Les femmes africaines des pays éligibles et qui font de la recherche dans les disciplines suivantes sont encouragées à postuler : sciences végétales (y compris horticulture), les sciences du sol, sciences animales et du bétail, virologie végétale et animale, sciences agro-forestières, économie agricole, ressources aquatiques et pêche, sciences alimentaires et nutrition, gestion des ressources naturelles et écologie, conservation de la biodiversité, entomologie, éducation en vulgarisation agricole, biologie moléculaire (utilisée en sélection animale et végétale) ainsi que gestion de l’eau et de l’irrigation.

La date limite pour les demandes est fixée au 30 mars 2009. Envoyez un mèl à AWARDFellows@cgiar.org pour recevoir une copie du formulaire de demande.


Cours de formation sur la technologie des marqueurs moléculaires pour l’amélioration des plantes cultivées

Le centre d’excellence en génomique de l’ICRISAT (CEG, http://www.icrisat.org/ceg), soutenu par le Département de Biotechnologie (DBT), le gouvernement indien, annonce son cinquième cours de formation «Technologie des marqueurs moléculaires pour l’amélioration des plantes» qui se déroulera du 18 au 29 mai 2009 sur le campus de l’ICRISAT à Patancheru, Greater Hyderabad, Inde. Le cours donnera aux participants la possibilité d’augmenter leurs connaissances dans l’utilisation des marqueurs moléculaires (SSRs, SNPs et DArTs), de cartographie des gènes/QTL et de sélection assistée par marqueurs. Le cours se concentrera sur les plans expérimentaux et l’analyse de données des composants des marqueurs moléculaires ainsi que sur l’utilisation de facilités de marqueurs à forte capacité de production. Le cours de formation est ouvert aux scientifiques indiens et à quelques scientifiques des pays en voie de développement qui ont la capacité démontrée d’utiliser les techniques enseignées et les services des marqueurs CEG. Une demande en ligne est possible à www.icrisat.org/ceg/cegregistration2.htm avant le 31 mars 2009.

Pour les détails contactez Rajeev Varshney, chef du Centre d’Excellence en Génomique et scientifique confirmé (génomique appliquée) ICRISAT, Patancheru, Inde (e-mail: r.k.varshney@cgiar.org).

Document Reminders

Présenter les intérêts des GM

Sense about Science a publié “Présenter les intérêts des GM”, un guide dont le but est de remettre les GM dans le contexte de la sélection végétale ainsi que de répondre aux questions et idées fausses du public. Ce travail financé par le secteur public a lutté contre les idées fausses sur les aliments GM, le vandalisme et le fardeau de la réglementation onéreuse.

Dans ce guide, les scientifiques des centres de recherche du secteur public au Royaume Uni plaident pour une discussion sur les GM qui aide le public et les preneurs de décisions à juger quelles sont les technologies végétales qui pourraient contribuer à l’approvisionnement alimentaire mondial, à la gestion des ressources naturelles et des changements climatiques. Eux et d’autres scientifiques expliquent ce que sont les GM et les recherches qui les utilisent.

La publication peut être téléchargée sur : www.senseaboutscience.org.uk/index.php/site/project/16/


Compte-rendu de l’APAARI sur la biotechnologie agricole

Expert Consultation on Agricultural Biotechnology for Promoting Food Security in Developing Countries-Proceedings vient juste d’être publié. La publication détaille les comptes-rendus d’une consultation d’experts qui s’est déroulée sous la supervision de l’Association Asie-Pacifique des Institutions de Recherches Agricoles (APAARI) en collaboration avec l’Institut Malaisien de Recherches et de Développement Agricole (MARDI) en Malaisie en août 2008.

Le document comprend neuf sections : 1. Consultation rationnelle et objective des experts ; 2. Session d’ouverture ; 3. Session IA: État de la recherche en biotechnologie agricole et applications – développement dans le monde ; 4. Session IB: État de la recherche en biotechnologie agricole et applications – Rapports des pays ; 5. Session II: Applications de la biotechnologie ; 6. Session III: Partenariat mondial et régional en biotechnologie agricole ; 7. Session IV: Questions sur l’adoption et la commercialisation de la biotechnologie agricole – Discussion d’experts , 8. Réunion de groupe Discussion et recommandations sur les questions envoyées via les initiatives nationales et régionales ; et 9. Session VI: Session plénière –Recommandations du groupe et recommandations générales.

Un pdf du rapport est disponible à : http://www.apcoab.org.