NOUVELLES

Mondiales

Maïs Bt et réduction des mycotoxines : Preuves au champ

Le premier avantage du maïs Bt est la protection contre les insectes nuisibles. Des preuves au champ soutiennent le fait qu’un avantage secondaire important est la réduction des concentrations de mycotoxines à cause du lien entre les dommages dus aux insectes nuisibles et la colonisation par les champignons. Dans le numéro de février de ISB News Report, Félicia Wu indique que «Les variétés de maïs Bt actuellement disponibles montrent des preuves fortes, en condition de champs dans le monde entier, d’une diminution plus importante du niveau de fumonisine que les isolignées non-Bt ».

Wu ajoute qu’il y a aussi des preuves limitées d’une réduction du niveau de déoxynivalénol (DON ou vomitoxine), la mycotoxine la plus fréquente chez les céréales, et de la zéaralénone dans le maïs Bt. «Un travail plus détaillé concernant la réduction des aflatoxines chez le maïs Bt a montré des résultats mitigés mais les nouvelles variétés de maïs Bt qui seront prochainement commercialisées sont susceptibles d’avoir un impact plus important sur le niveau d’aflatoxine. Le maïs Bt est donc un outil potentiel important pour le contrôle des mycotoxines tant aux USA que dans les autres pays » a conclu Wu.

Téléchargez l’article complet à http://www.isb.vt.edu/news/2008/feb08.pdf


Aliments biofortifiés et biodisponibilité

La recherche sur la biofortification, le processus d’enrichissement du contenu nutritif d’une plante cultivée, est une alternative durable pour répondre aux préoccupations de malnutrition. Cependant, il est insuffisant de dire qu’un aliment biofortifié contient des niveaux supérieurs de tel nutriment. Ces aliments doivent aussi être testés pour la biodisponibilité ou la capacité des nutriments à être absorbés par les humains. Jeeyon Jeong et Mary Lou Guerinot du Département des Sciences Biologiques, Dartmouth College, New Hampshire ont fait cette déclaration dans "Biofortified and bioavailable: The gold standard for plant-based diets".

Les chercheurs ont noté que l’augmentation du niveau des nutriments n’est pas nécessairement corrélée avec une augmentation de la biodisponibilité. Donc, en plus d’augmenter le contenu nutritionnel, éliminer ou réduire les anti-nutriments qui interfèrent avec la biodisponibilité pourrait être une autre stratégie de biofortification.

Lisez l’article publié dans «Proceedings of the National Academy of Sciences» à http://www.pnas.org/cgi/reprint/0712330105v1


Rôle de la biotechnologie agricole pour résoudre la pénurie en eau

La biotechnologie a un rôle important à jouer pour répondre au défi de la pénurie en eau dans les pays en voie de développement. Cependant de nombreuses applications dans ce domaine n’ont pas encore atteint leur potentiel maximum afin d’apporter des solutions pratiques aux utilisateurs finaux des pays en voie de développement. C’est le consensus d’une conférence e-mail organisée par l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui a regroupé plus de 400 participants.

Le résumé du document "Coping with water scarcity in developing countries: What role for agricultural biotechnologies" discute des trois principaux sujets : utilisation de la biotechnologie pour développer des plantes plus résistantes à la sécheresse ou plus efficace pour l’utilisation d’eau ; l’utilisation de champignons de mycorhize et de bactéries comme fertilisants bio ainsi que l’utilisation de la biotechnologie dans le traitement des eaux usées.

Allez sur http://www.fao.org/biotech/logs/C14/summary.htm pour le résumé.

Afrique

Programme soutenu par l’IFAD pour relancer l’agriculture au Burkina Faso

Le Fonds International pour le Développement Agricole (IFAD) a annoncé un programme de soutien des moyens d’existence d’un montant de 19 millions de dollars US au Burkina Faso pour relancer la production végétale et les revenus des fermiers en fournissant aux terres agricoles des irrigations à petite échelle et des systèmes de gestion de l’eau. Signé par Léné Sebgo, Directeur général de la coopération du Burkina Faso et Kanayo F. Nwanze, vice-président de l’IFAD, le programme a été financé en partie par le fond pour le développement international de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).

«Il y a une volonté politique nouvelle de stimuler l’agriculture irriguée à petite échelle dans le pays» a dit Norman Messer, chargé du programme dans le pays. «De nouvelles technologies accessibles de micro-irrigation et une meilleure infrastructure routière pour acheminer les produits sur les marchés inciteront les fermiers à bénéficier des nouvelles possibilités d’augmenter les revenus de la région». Le projet va faciliter la construction de 250 hectares de jardins maraîchers équipés avec des systèmes d’irrigation à basse pression et la réhabilitation de 200 hectares de sites communautaires micro-irrigés ainsi que de barrages pour l’eau destinée à l’agriculture et à l’élevage. Puisque le projet sera réalisé dans 6 provinces de la partie sud ouest du pays, en bordure du Ghana et de la Côte d’Ivoire, il devrait relancer le commerce national et frontalier.

Le communiqué de presse est disponible sur http://www.ifad.org/media/press/2008/08.htm


Un rapport de la BM exhorte l’Afrique à mettre en oeuvre «une recherche agricole sérieuse»

Un rapport sur le développement mondial publié par la Banque Mondiale (BM) recommande que l’Afrique sub-saharienne mette en place une recherche agricole sérieuse et développe des systèmes agricoles plus durables et solides. En n’évaluant pas les bénéfices et les risques de la biotechnologie, dit le rapport, les pays vont perdre la possibilité de contribuer au développement de l’agenda pro-pauvre.

Le rapport suggère aussi que des systèmes réglementaires transparents et efficaces du point de vue du coût qui évaluent les risques et les bénéfices au cas par cas soient créés pour gagner la confiance du public vis-à-vis de la biotechnologie.

Lisez l’article de Duncan Mboyah pour Africa Science News Service : http://africasciencenews.org/asns/index.php?option=com_content&task=view&id=167&Itemid=1


Le NABNet pour améliorer les variétés d’orge d’Afrique du nord

Le Réseau de Biosciences d’Afrique du Nord (NABNet), un des quatre réseaux du NEPAD/Biosciences Initiative, a commencé un projet qui a pour but d’améliorer la production de l’orge en Afrique du nord. Les faibles rendements d’orge dans cette zone seraient dus à un manque de cultivars tolérants à la sécheresse et à la salinité. Bien que les variétés disponibles en Afrique du nord soit indiquées pour la consommation du bétail, de plus en plus de personnes les consomment par manque de meilleures alternatives, a noté le Pr. Mohamed Elarbi, directeur du NABNet. C’est avec cela en tête que le WABNet a organisé récemment une réunion d’experts en Tunisie pour examiner les progrès du projet intitulé "Genetic improvement of nutritional quality and drought and salinity tolerance of North African barley germplasm» qui avait pour but d’améliorer la plante. Avec le financement de l’Agence Canadienne de Développement International, l’équipe Orge du NABNet s’est mise d’accord pour solliciter une collaboration avec des organisations régionales et internationales pertinentes afin de réaliser une évaluation complète des ressources génétiques, une caractérisation physiologique et biochimique, une amélioration biotechnologique et une évaluation en champ. Les institutions faisant partie de ce projet sont : le Centre national de recherche (NRC) et l’Institut de recherches agricoles en génie génétique (AGERI) pour l’Égypte ; le Centre Tunisien de Biotechnologie de Borj Cedria (CBBC) et l’Institut National de la Recherche Agronomique (INERA) ainsi que l’Institut National Algérien de Recherche Agronomique (INRAA).

Pour plus d’informations, contactez le Pr. Elarbi (nabnet@nepadst.org ) ou Daniel Otunge du centre africain de l’ISAAA (d.otunge@cgiar.org).


Partenariat NEPAD-MSU pour soutenir les capacités africaines en biosécurité

Le nouveau partenariat pour le Développement Africain (NEPAD) et l’université d’état du Michigan (MSU) ont annoncé que la Fondation Bill & Melinda Gates faisait un don de 1,5 millions de dollars au MSU afin de soutenir les compétences africaines en biosécurité. Les partenaires vont développer le Réseau Africain de Compétences en Biosécurité (ABNE) pour aider les législateurs à avoir accès aux formations, données et ressources les plus récentes nécessaires pour réglementer correctement les biotechnologies, s’assurant ainsi que les pays sont capables de bénéficier de tous les avantages des percées tout en préservant les consommateurs et l’environnement. L’ABNE sera développé dans le cadre de l’Initiative BioSciences, qui comprend un ensemble de programmes des sciences de la vie de l'Africa's Science and Technology Consolidated Plan of Action (CPA), un plan mené par les africains et soutenu par l’Union Africaine, les chefs d’État et de Gouvernements. Le don soutiendra la première phase d’un projet à long terme.

Le partenariat NEPAD-MSU collaborera avec le Development Alternatives, Inc. afin de s’assurer que le réseau réponde aux besoins locaux et régionaux. «Ce projet permettra aux pays africains de commencer à mettre en œuvre quelques unes des recommandations du AU/NEPAD High Level Panel on Biotechnology» a dit John Mugabe, directeur de l’Office des Sciences et Technologies du NEPAD. L’établissement de mesures de réglementation appropriées était une recommandation clé dans un rapport récent du AU/NEPAD High Level Panel on Modern Biotechnology.

Pour plus d’informations, envoyez un e-mail au Pr. Aggrey Ambali at aggrey@nepadst.org.

Amériques

Résistance à la toxine Bt : une action d’évolution

Des chercheurs de l’Université de l’Arizona menés par Bruce Tabashnik, un entomologiste renommé, ont récemment publié un article dans Nature Biotechnology sur la possibilité que 6 insectes masticateurs aient acquis une résistance à la toxine Bt contenue dans les cotons et maïs Bt transgéniques. L’analyse réalisée avec des collaborateurs de recherche en Australie, en Chine, en Espagne et aux USA a prouvée que la résistance à la noctuelle (Helicoverpa zea) du coton Bt pourrait être due à un processus naturel d’évolution. Les autres insectes nuisibles, cependant, comme le ver rose de la capsule du cotonnier, le nuisible le plus important dans le sud ouest des USA, ou la pyrale trouvée en Europe et en Asie, n’ont pas modifié leur sensibilité à la toxine Bt.

L’impact économique de l’augmentation de la résistance du ver du cotonnier au coton Bt diminue parallèlement à la réduction des superficies de coton Bt ne contenant que le gène cry2Ac. De plus, le coton Bt contenant deux gènes empilés, cry2Ac et cry2Ab, est maintenant disponible pour la culture afin de contrôler le nuisible. D’autres moyens de gestion des insectes sont discutés dans le rapport.

Pour les détails, lisez le rapport complet http://www.nature.com/nbt/journal/v26/n2/pdf/nbt1382.pdf

Asie et Pacifique

Bananes GM plus nutritives

Les bananes Cavendish modifiées pour avoir un meilleur contenu nutritionnel en provitamines A, en vitamine E et en fer devraient être cultivées dans le nord de l’Australie l’année prochaine. Les chercheurs de l’Université de Technologie du Queensland ont fait une demande d’autorisation pour une libération limitée de bananiers GM à l’Office australien de réglementation de la technologie génétique. Les lignées de bananiers transgéniques contiennent le gène de la ferritine (forme de stockage du fer) du soja sauvage et des gènes du riz et d’Arabidopsis afin d’augmenter le contenu en vitamine E. Cinq gènes codant pour des enzymes impliquées dans la biosynthèse des caroténoïdes (précurseur de la vitamine A) du maïs, d’Arabidopsis et de la bactérie Erwinia ont été testés. Plus de 1290 lignées de bananiers sont proposées pour la libération. La technologie sera utilisée pour améliorer les variétés de bananiers en Ouganda et dans d’autres parties de l’Afrique, où la déficience en nutriments, particulièrement en vitamine A, est importante.

Les détails de la demande sont disponibles sur http://www.ogtr.gov.au/rtf/ir/dir076appsum.rtf

Europe

L’EFSA et les États membres discutent des approches d’évaluation des risques liés aux OGM

L’autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) a rencontré plus de 60 experts sur les OGM des organismes nationaux de réglementation des évaluations de risques venant de toute l’Union Européenne pour discuter de la meilleure approche scientifique permettant d’évaluer la sécurité des organismes génétiquement modifiés au niveau national et européen. Les thèmes clés abordés durant la réunion sont la méthodologie ainsi que les approches d’évaluation des risques liés aux OGM. Plusieurs experts ont demandé à l’EFSA de développer des guides, en particulier pour les essais en champs, concernant la spécificité régionale et les effets potentiels sur les organismes non-cibles.

L’utilisation de statistiques dans les évaluations des risques pour estimer les différences biologiques entre les plantes GM et leurs équivalents non transgéniques a été discuté en détail. Bien que les statistiques soient importantes, les représentants des États membres ont mis en avant le fait que c’est plutôt la pertinence biologique qui devrait conduire la dynamique de l’évaluation des risques plutôt que la signification statistique.

L’autorité de sécurité alimentaire maintient que, dans les cas où les analyses moléculaires, phénotypiques et agronomiques ont démontré qu’il y a des différences entre les aliments dérivés de plantes GM et leurs équivalents traditionnels, en dehors du caractère inséré, un essai d’alimentation animal de 90 jours doit être demandé.

Plus d’informations sur http://www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_locale-1178620753812_1178682961414.htm

RECHERCHES

Maïs GM plus tolérant à la sécheresse

La réponse des plantes à la sécheresse est complexe. Elle comprend des changements dans le schéma des allocations de la biomasse, les processus d’assimilation du dioxyde de carbone et de détoxification. Une enzyme particulière, PI-PLC, est impliquée dans le signalement de la déficience en eau. PI-PLC est l’enzyme clé dans la voie métabolique de l’acide phosphatidique (AP), un important messager secondaire chez les plantes. Les niveaux d’AP sont significativement plus importants lorsque les cellules des plantes sont exposées à des stress osmotiques, des déficiences hydriques ou des températures élevées.

En introduisant le gène codant pour PI-PLC, les chercheurs de l’université Shandong en Chine ont obtenu des lignées transgéniques de maïs avec une meilleure tolérance à la sécheresse. Durant les périodes de sécheresse, les plantes transgéniques présentent un contenu en eau relativement élevé, une augmentation du taux de photosynthèse et un rendement supérieur. Le stress lié à la sécheresse rompt, habituellement, la membrane des cellules de plantes, ce qui entraîne une perte des ions. Les lignées transgéniques obtenues par les scientifiques montrent une amélioration de la stabilité de la membrane et une plus faible peroxydation des lipides membranaires.

Lisez le résumé de l’article publié dans le journal Planta à http://www.springerlink.com/content/j37322j80t2h5181/?p=375ecc4012664065ac958b8bf8d0eecc&pi=0


Génome chloroplastique du manioc complètement séquencé

Le manioc est la principale source d’énergie alimentaire pour plus de 500 millions de personnes, principalement dans les pays du tiers monde. Il est aussi très prisé comme matériel brut pour la fabrication d’amidon et d’aliments pour le bétail. En se basant sur des estimations récentes, le manioc est planté sur plus de 16 millions d’hectares de terres dont 50 pourcent en Afrique. A cause de son importance, il est nécessaire que la base génétique de la résistance aux stress et aux maladies chez le manioc soit complètement élucidée.

Un groupe de chercheurs des USA a produit la séquence du génome complet du chloroplaste. Le génome, composé d’environ 164'450 paires de bases, comprend environ 128 gènes. Quarante neuf pourcent des gènes codent pour des protéines. L’intron atpF (région non codante) dont on pensait qu’il était conservé chez les plantes, n’a pas été trouvé dans le génome chloroplastique du manioc. Les scientifiques ont trouvé que la perte de l’intron est une caractéristique de la plupart des espèces appartenant à la famille du manioc.

Le fait que le génome chloroplastique du manioc soit disponible va faciliter le développement de variétés résistantes aux pathogènes et aux herbicides ainsi que de tolérantes à la sécheresse via la transformation des plastes.

Le résumé de l’article publié dans Theoretical and Applied Genetics, ainsi que le lien vers l’article, est disponible à http://www.springerlink.com/content/4033416h305833u4/?p=58d678bc0ffd4e3b9fcbc4ce98dd16bf&pi=5


La biotechnologie pour les plantes biofioul est urgente

La biotechnologie est inestimable dans la production de plantes biofioul plus efficaces selon un article publié dans le journal Plant Science. L’auteur, Jonathan Gressel de l’Institut Weizmann des Sciences à Israël, argumente que ces plantes n’ont pas été domestiquées pour la production moderne de biofiouls. Selon lui, la manière la plus rapide, la plus efficace et souvent le seul moyen de convertir des plantes en matière première pour les biofiouls est la modification génétique. Le bioéthanol et le biobutanol peuvent provenir de plantes cultivées lignocellulosiques et de déchets par traitement avec des acides et de la chaleur. Via la biotechnologie, le contenu en lignine de ces plantes peut être réduit tout en augmentant la biosynthèse de la cellulose. La modification génétique peut aussi s’appliquer à la réduction de la production de composés dangereux comme le bromide de méthyle chez le colza et les carcinogènes dans l’huile de Jatropha.

Gressel affirme aussi qu’il n’y a pas besoin d’études d’impact quand les plantes biofiouls non domestiquées sont cultivées, alors que ces plantes doivent passer des tests stricts bien que la technologie transgénique les ait rendues moins toxiques et plus efficaces.

Le résumé de l’article est disponible à http://www.sciencedirect.com/science?_ob=ArticleURL&_udi=B6TBH-4R7NPW3-1&_user=6533655&_coverDate=03%2F31%2F2008&_rdoc=3&_fmt=summary&_orig=browse&_srch=doc-info(%23toc%235143%232008%23998259996%23680904%23FLA%23display%23Volume)&_cdi=5143&_sort=d&_docanchor=&_ct=14&_acct=C000070094&_version=1&_urlVersion=0&_userid=6533655&md5=363641ddaa1f1251765d7a19253946d2


La mutagenèse peut induire plus de changements génétiques que la transgenèse

Les plantes cultivées obtenues grâce à des stratégies naturelles d’amélioration comme la mutagenèse ne sont pas considérées comme génétiquement modifiées bien que leurs génomes aient été volontairement modifiés.

Une équipe de scientifiques portugais a analysé l’expression des gènes, en utilisant le DNA microarray, chez plusieurs lignées de riz mutantes irradiées aux rayons gamma et l’a comparé aux lignées transgéniques exprimant un anticorps contre le cancer. Ils ont trouvé que la modification génétique de caractères chez les plantes, que ce soit par introduction de transgène ou par mutagenèse, peut causer des stress qui conduisent à une modification de l’expression de gènes non ciblés. Dans l’étude, les scientifiques observent que l’altération a été plus importante pour les mutants que pour les lignées transgéniques.

L’équipe suggère que l’évaluation de la sécurité des variétés végétales améliorées soit réalisée au cas par cas et pas uniquement restreinte aux variétés obtenues par génie génétique.

Lisez l’article complet publié dans PNAS à http://www.pnas.org/cgi/reprint/0707881105v1

ANNONCES

Vidéo sur la situation mondiale des plantes biotech commercialisées

Le Dr. Clive James, président du Service International pour l’acquisition des utilisations de biotechnologie agricole (ISAAA) fait un rapport sur la situation mondiale des plantes commercialisées biotech/GM en 2007 dans cette courte vidéo. La vidéo met en avant la superficie 2007, ainsi que le nombre de fermiers et les espèces cultivées, l’impact des plantes biotech en termes de bénéfices retirés ainsi que les perspectives des plantes biotech pour la période 2006-2015. La vidéo peut être visionnée à http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/37/reportsummary/. Le résumé du rapport (disponible en plusieurs langues) et la présentation diapo sont aussi disponibles pour le téléchargement sur le site Internet de l’ISAAA.


Améliorer l’agriculture par la connaissance et l’innovation

La conférence Internationale «Améliorer l’agriculture dans les pays en voie de développement par la connaissance et l’innovation» se déroulera du 7 au 9 avril 2008 à Addis-Abeba (Éthiopie). La conférence organisée par l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI) a pour but de fournir un forum pour l’échange d’idées et d’expérience sur les systèmes de connaissance et d’innovation entre les secteurs publics, privés et civil ; d’être une vitrine des méthodes et des utilisations d’expériences réussies dans les connaissances et les innovations et d’identifier les domaines pour des recherches futures, des promotions et des coopérations.

Plus d’informations : http://www.ifpri.org/events/conferences/2008/20080407.asp.

Document Reminders

L’IFPRI publie des documents sur les aliments GM et les politiques commerciales dans les pays en développement

Le Programme pour les Systèmes de Biosécurité (PBS), un programme international géré par l’Institut International de Recherches en Politiques Alimentaires (IFPRI) qui soutient le développement responsable et l’utilisation sûre de la biotechnologie en Afrique et en Asie, vient juste de publier trois documents sur les aliments GM et les réglementations du commerce international dans les pays en voie de développement : «Réglementations commerciales internationales des aliments GM : Quelle politique pour les pays en voie de développement ? (http://www.ifpri.org/pbs/pdf/pbsbriefgruere.pdf); Politique d’étiquetage des aliments génétiquement modifiés : leçons tirées d’une étude détaillées des approches internationales existantes (http://www.ifpri.org/pbs/pdf/pbsbrieflabeling.pdf); Quelles informations sont-elles nécessaires pour les envois maritimes de OVM ? Analyse des options sous l’article 18.2a du protocole de biosécurité (http://www.ifpri.org/pbs/pdf/pbsbrieflmoffps.pdf)

Pour plus d’informations, contactez Mme Christina Lakatos à c.lakatos@cgiar.org


Édition spéciale CropBiotech

Édition spéciale CropBiotech : Communiqué de presse de l’ISAAA Brief No. 37-2007, État mondial des plantes biotechnologiques/GM commercialisées: 2007 par by Clive James, Président du bureau des directeurs de l’ISAAA

MANILLE, PHILIPPINES (13 février 2008) – Après une douzaine d’années de commercialisation, les plantes biotech gagnent encore du terrain avec une nouvelle année montrant une croissance deux chiffres et avec de nouveaux pays qui rejoignent la liste des supporters, selon un rapport publié aujourd’hui par le Service International pour l’Acquisition des Applications en Biotechnologie Agricole (ISAAA). En 2007, la superficie des plantes biotech a augmenté de 12 pourcent, soit 12,3 millions d’hectares, pour atteindre 114,3 millions d’hectares, la deuxième plus forte augmentation de superficie des cinq dernières années.

En plus de planter de plus grandes superficies avec des plantes biotech, les fermiers ont rapidement adopté les variétés contenant plus d’un caractère biotech. Ces «caractères-hectares» ont augmenté de 22 pourcent, soit 26 millions d’hectares, pour atteindre 143,7 millions d’hectares soit plus du double de l’augmentation de la superficie (12,3 millions d’hectares). De nouvelles plantes ont aussi été ajoutées à la liste puisque la Chine rapporte la plantation de 250'000 peupliers biotech. Les arbres résistants aux insectes peuvent contribuer aux efforts de reforestation.

De plus, 2 millions de nouveaux fermiers ont cultivé des plantes biotech l’année dernière : 12 millions de fermiers dans le monde ont apprécié les avantages de la technologie. Il convient de noter que 9 fermiers sur 10, soit 11 millions, étaient des fermiers à faibles revenus, excédant le jalon des 10 millions pour la première fois. En fait, le nombre de pays en voie de développement (12) plantant des plantes biotech a dépassé le nombre de pays industrialisés (11) et le taux de croissance dans le Tiers-Monde a été trois fois plus grand que dans les nations industrialisées (21 pourcent contre 6 pourcent).

«Avec l’augmentation mondiale des prix des aliments, les bénéfices des plantes biotech n’ont jamais été plus importants» a dit Clive James, président et fondateur de l’ISAAA et auteur du rapport. «Déjà les fermiers qui ont commencé à adopter les plantes biotech quelques années en arrière commencent à voir les avantages socio-économiques comparativement à leurs pairs qui ne les ont pas adoptées. Si nous voulons atteindre les objectifs de développement du millénaire (ODM) de réduire la faim et la pauvreté de moitié d’ici 2015, les plantes biotech doivent jouer un rôle encore plus important dans la prochaine décennie ».

Selon l’étude, les plantes biotech ont apporté des avantages sans précédent qui contribuent au ODM, en particulier dans les pays comme la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud. Le potentiel pour la deuxième décennie de commercialisation des plantes biotech (2006-2015) est énorme.

Des études en Inde et en Chine montrent que le coton Bt a augmenté les rendements jusqu’à 50% et 10% respectivement et a réduit l’utilisation d’insecticides dans ces deux pays d’au moins 50%. En Inde, les cultivateurs ont augmenté leur revenu d’au moins 250 $ par hectare, augmentant le revenu national agricole de 840 millions à 1,7 milliards de dollars l’année dernière. Les fermiers chinois ont vu des gains similaires avec une augmentation de revenu moyenne de 220 $ par hectare ou plus de 800 millions de $ pour le pays. Plus important, ces études montrent la confiance élevée des fermiers dans les plantes avec 9 fermiers indiens sur 10 qui replantent du coton biotech d’une année sur l’autre et 100 % des fermiers chinois qui choisissent de réutiliser la technologie.

Avec de tels bénéfices économiques, bien prouvés, les bénéfices socio-économiques associés aux plantes biotech commencent à émerger. Une étude de 9'300 cotons Bt et non Bt