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Voici le Bulletin de Décembre 2016
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NOUVELLES

Mondiales

Le PRRI et l’ISAAA se preparent pour la COPMOP8 à Cancun, Mexique

Les délégués de l’Initiative Publique de Recherches et de Réglementation (PRRI) et du Service International pour l’Acquisition des Applications de la Biotechnologie Agricole (ISAAA) ont tenu un forum d’une demi-journée le 3 décembre au Centre des Conventions de Cancun, pour se préparer pour la COP13 - Conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique. Piet van der Meer du PRRI a apporté une introduction sur la Convention de Biodiversité, sur le Protocole, la Conférence et les Réunions des Parties (COPMOP), ainsi que sur les sujets des COP13, COPMOP8 et COPMOP2.

Le forum a été suivi par une délégation de 45 scientifiques, communicateurs, régulateurs et étudiants de 16 pays. Pour la première fois, le forum comprenait des étudiants des universités des USA, de Belgique et du Mexique pour en nommer quelques-unes, afin de mieux comprendre la COP, son importance et la manière de mener un engagement efficace pendant le MOP.

La Conférence des Parties pendant sa 13ème réunion (COP13) est l’organe de gouvernance le plus élevé de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) Elle se déroule du 3 au 17 décembre. Le Président mexicain Enrique Peña Nieto a délivré un message lors d’une plénière en déclarant son engagement afin de fournir un espace propice et faciliter le développement du travail des pays parties pour soutenir la réalisation des objectifs de la CDB, le Plan Stratégique pour la Biodiversité 2011-2020 et les objectifs de Aichi.

Pour plus de détails sur cet évènement, contactez knowledge.center@isaaa.org.


Un nouvel article du CAST examine le commerce et les questions liées à la biotechnologie

Une étude détaillée de la littérature et un rapport du Conseil pour la Science et la Technologie Agricole (CAST) viennent d’être publiés. The Impact of Asynchronous Approvals for Biotech Crops on Agricultural Sustainability, Trade, and Innovation examine les problèmes causés par les autorisations asynchrones de plantes GM. Les auteurs se concentrent sur les effets économiques dans les pays, principaux exportateurs et importateurs mondiaux de denrées de base, qui montrent que l’asynchronie des autorisations dans le monde des nouvelles plantes GM et les risques de présence à faible niveau (LLP) en résultant mettent en péril le commerce de gros volumes valant des milliards de dollars.

L’article partage la recherche concernant les impacts sur le commerce, les industries en aval, l’adoption des innovations de la biotechnologie, les investissements et la R&D en biotechnologie, l’amélioration des cultures et le revenu des fermiers.

Le rapport du CAST offre des solutions potentielles susceptibles d’atténuer les impacts négatifs des autorisations asynchrones et des LLP. Selon les auteurs, « plus de recherches sont nécessaires pour évaluer le coût global des autorisations asynchrones et des LLP, les impacts de l’asynchronie sur les innovations et l’amélioration des cultures ainsi que les processus de prise de décisions des développeurs en biotechnologie, tant dans les secteurs publics que privés. Des recherches opportunes pourraient contribuer à l'élaboration des politiques et améliorer la conception des instruments de politique ».

Plus de détails sur ce rapport sur le site Internet du CAST.


Un rapport aborde le rôle des cultures GM dans la conservation des sols

La Fundacion Antama a publié un rapport sur le rôle des cultures GM dans la conservation des sols. Selon le rapport, quand la population atteindra 9 milliards en 2050, une proportion importante des terres agricoles sera utilisée pour l’habitat humain. Avec une demande plus importante de nourriture, moins de terres seront disponibles pour la culture des plantes alimentaires. Les cultures GM répondent à ce défi en permettant l’augmentation actuelle de la production agricole sans avoir besoin d’augmenter la superficie des terres cultivées. De plus, les cultures GM permettent d’économiser de l’eau pour la culture, d’augmenter la fixation du CO2 et d’avoir une meilleure conservation des sols.

Plus d’informations sur le site Internet de la Fundacion Antama.

Afrique

Le premier ministre de l’Ouganda plaide pour la biotechnologie à la conférence NARO-MAK

« Essayons d'atteindre les frontières de la science comme la biotechnologie, les technologies de l'information et de la communication, en deçà desquelles, l'Ouganda restera en arrière comme cela s’est produit avec la révolution verte des années 60 et 70 » a dit le premier ministre de l’Ouganda, Rt. Hon. Ruhakana Rugunda, dans le discours lu en son nom par le ministre de l’Agriculture, de l’industrie animalière et de la Pêche, Hon. Vincent Ssempijja, lors de l’ouverture officielle de l’Organisation Nationale de Recherches Agricoles de l’université Makerere (NARO-MAK). La conférence a eu lieu du 21 au 24 novembre 2016 au Speke Resort Munyonyo à Kampala. Les remarques de Hon. Rugunda sont arrivées à un moment où l’Ouganda doit encore adopter le projet de loi nationale sur la biotechnologie et la biosécurité, pour réglementer le développement et l’utilisation de la biotechnologie moderne. Actuellement, les chercheurs de l’organisme public de recherches agricoles de l’Ouganda utilisent la biotechnologie pour développer de meilleures variétés de plantes cultivées. Cependant, ces innovations ne peuvent être appréciées par le public ougandais sans le cadre juridique nécessaire.

Le premier ministre a mis les délégués au défi de venir avec une ‘déclaration de la conférence’ concise pour l’action et le suivi par le gouvernement via le bureau du premier ministre et du ministère de l’agriculture.

Avec pour thème "Agricultural Research and Innovation for Socio-Economic Transformation", la Conférence a été suivie par plus de 400 délégués locaux, régionaux et internationaux de la recherche sur l’agriculture, l’environnement et la santé, les agences de réglementations, des académiques, des médias, des représentants des fermiers, des législateurs et du secteur privé entre autres. Les participants ont partagé leurs expériences et discuté un éventail de questions pertinentes pour la recherche agricole au sens large et les efforts de développement en cours dans le pays et dans le monde.

Le rôle et les efforts potentiels de la recherche en cours en agriculture pour propulser l’économie de l’Ouganda au revenu intermédiaire d’ici 2020 en accord avec le plan national de développement étaient un point clé sur l’agenda de la conférence. Au travers d’une série de présentations et d’expositions, les chercheurs et les acteurs du secteur privé ont partagé les découvertes fondamentales et les innovations de pointe permettant de répondre aux diverses contraintes de développement comme l’insécurité alimentaire nationale et mondiale ou le changement climatique. Une des recommandations clé de la conférence est d’accélérer l'adoption du projet de loi nationale sur la biotechnologie et la biosécurité afin de permettre aux fermiers d'avoir accès aux nouvelles innovations agricoles, de surmonter les contraintes de production et finalement d’augmenter leurs revenus.

Pour plus d’informations, contactez svp le coordinateur de l’UBIC (ubic.nacrri@gmail.com).


L’Ethiopie commercialisera du coton Bt dans deux ans

L’Ethiopie est prête à commercialiser du coton Bt d’ici deux ans, selon le Dr. Endale Gebre, directeur de l’unité de biotechnologie agricole de l’Institut Ethiopien de Recherches Agricoles. Il a expliqué que les essais confinés en champ de coton Bt dans son pays sont actuellement dans la dernière phase. Les essais ont été menés pendant quatre ans, pour tester quatre variétés de coton Bt d’Inde et du Soudan. Il a ajouté que les résultats des essais en champs détermineront l’impact du coton Bt sur le rendement, les infestations de noctuelles, l’utilisation des herbicides et d’autres intrants agricoles.

Gebre a aussi expliqué que le coton Bt a été critiqué pendant deux décennies. Cependant le coton Bt a été largement utilisé en Inde, en particulier par 95% des petits exploitants. Cela implique que le coton Bt doit aussi apporter des bénéfices positifs, pas seulement pour les fermiers éthiopiens, mais aussi pour l’économie en général. Gebre faisait partie de la délégation africaine qui a visité les fermes cultivant du coton Bt en Inde en novembre 2016.

Lisez l’article paru dans Africa Business Communities.


Les fermiers nigériens auront accès aux graines de dolique GM en 2019

Le chef de l’Agence Nationale de Développement de la Biotechnologie du Nigeria (NABDA) a annoncé que les doliques GM seront disponibles dans les commerces du pays au plus tard en 2019. Le Prof. Lucy Ogbadu, Directeur Général du NABDA, l’a mentionné lors de la réunion de novembre du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole (OFAB). Le Prof. Ogbadu a dit que des essais en champs de dolique GM sont actuellement en cours et qu’ils montrent des résultats positifs.

« Les règles sont suivies dans sa production. Notre Comité Ethique travaille jour et nuit pour s’assurer qu’aucune règle ne soit violée. Les nigériens doivent être assurés que les grains GM et les autres cultures qui seront disponibles plus tard dans le pays pourront être consommés sans risque. Dans deux ou trois ans, la dolique sera disponible en quantité commerciale dans le pays » a dit le Prof. Ogbadu. Ella a aussi dit que les aliments GM ne sont pas malsains, mettant en avant l’initiative de 100 Prix Nobel ayant signé une pétition pour garantir la sécurité des plantes GM.

Plus de détails dans Daily Trust et NABDA.


L’académie nigérienne des sciences déclare son soutien à la biotechnologie

L’Académie Nigérienne des Sciences, organisation scientifique supérieure du pays, et le conseiller scientifique du gouvernement fédéral ont déclaré que les OGM sont sans danger et sont susceptibles d’améliorer la productivité agricole. De plus, l’académie note que la technologie a le potential de résoudre la question de la sécurité alimentaire. La déclaration de l’académie répète aussi les conclusions du rapport de l’académie nationale des sciences des USA selon lequel les cultures GM sont sans danger.

Plus de détails sur les sites Internet de Cornell Alliance for Science et de Nigerian Academy of Science.


Les membres féminins du parlement demandent le passage de la loi nationale de biotechnologie et de biosécurité

Les parlementaires féminins en Ouganda, dans le cadre de leur organisation faitière, Uganda Women Parliamentary Association (UWOPA), ont demandé le passage du projet 2012 de la loi nationale biotechnologie et biosécurité en loi, pour réglementer les produits de la biotechnologie développés ou importés en Ouganda.

Lors d’un séminaire sur la biotechnologie et la biosécurité à l’Institut National de Recherches sur les Ressources des Plantes Cultivées (NaCRRI) à Namulonge le 9 décembre 2016, le membre exécutif de l’UWOPA, Hon. Margaret Baba Diri a révélé que les membres de l'UWOPA étaient préoccupés par la loi et les processus tels que le génie génétique soient entachés dans la controverse publique et pourtant de telles technologies peuvent améliorer la production alimentaire en Ouganda. « En tant que femmes, nous sommes des producteurs d’aliments et nous sommes préoccupées qu’il faille autant de temps pour faire passer la loi à cause de toutes ces controverses. En tant que femmes, nous avons besoin d’être capables de produire pour nos familles et nous voulons avoir accès aux cultures améliorées qui sont résistantes aux nuisibles et aux maladies mais peuvent aussi supporter la sécheresse. Nous sommes venues à Namulonge pour connaître la vérité de sorte que nous puissions soutenir la loi en ayant une position éclairée » a dit Hon. Baba Diri, femme parlementaire du District de Koboko et cinq fois législateur ayant attaqué ses collègues parlementaires pour avoir omis de donner à leurs électeurs la bonne information sur le génie génétique parce qu’ils refusaient de s’engager avec les chercheurs et d’apprendre sur la biotechnologie ainsi que sur la manière dont le génie génétique pourrait rendre leur peuple autonome. « Tous les membres de l’UWOPA ont été invités aujourd’hui à apprendre sur le génie génétique et à poser les questions difficiles aux chercheurs pour obtenir quelques vérités mais quelques membres ne sont pas là aujourd’hui » a-t-elle noté.

Le coordinateur de l’UBIC, le Dr. Barbara Zawedde, a révélé aux parlementaires que les politiques actuelles de biotechnologie et de biosécurité permettent seulement aux scientifiques de faire des recherches sur les OGM ; mais la loi étendrait la durée de vie de cette recherche en autorisant la libération des cultures GM aux fermiers. Le directeur du NaCRRI, le Dr. Godfrey Asea, a noté que le NaCRRI utilise le génie génétique pour répondre à des défis spécifiques alors que d’autres méthodes connues ont failli.

Le séminaire était suivi par les membres du Parlement du pays. Ils ont visité les laboratoires où se font des recherches sur les OGM, ainsi que des essais confinés en champs dans un village. Durant le séminaire, le Dr. Titus Alicai, directeur du programme sur les cultures racines, a dit aux parlementaires que l’Ouganda était aux prises avec le problème de la striure brune du manioc (CBSD) depuis 70 ans et les chercheurs ont seulement pu développer des variétés tolérantes de manioc. Les variétés de manioc qui sont tolérantes au CBSD sont encore sensibles à la maladie mais les dégâts sont plus faibles que pour les variétés non-améliorées. Cependant, en utilisant le génie génétique, les chercheurs de Namulonge ont développé des variétés résistantes à la maladie qui ne peuvent pas être détruites par le virus.

Pour plus d’informations, contactez le coordinateur de l’UBIC (ubic.nacrri@gmail.com).

Amériques

Le Brésil devrait libérer une canne à sucre GM en 2017

Une canne à sucre génétiquement modifiée (GM) devrait rapidement être sur les marchés au Brésil, selon le directeur du Centre de Technologie de la Canne à sucre, Gustavo Leite. Il a dit que la première variété de canne à sucre GM sera commercialement disponible début 2017. L’autorisation de la plante GM sera donnée par la Commission Technique Nationale de Biosécurité (CNTBio), responsable de la réglementation de la recherche et de l’utilisation commerciale des plantes.

Plus d’informations sur le site Internet du Genetic Literacy Project.


Pour lutter contre la faim dans le monde, les chercheurs utilisent des méthodes nucléaires pour étudier la résistance aux nuisibles chez le maïs

En utilisant des méthodes nucléaires de pointe, une équipe internationale de scientifiques dirigée par Richard Ferrieri de l’Université du Missouri, a déterminé le mécanisme utilisé par les plants de maïs pour lutter contre la chrysomèle des racines de maïs, un nuisible important pour la croissance d’une source alimentaire vitale. La chrysomèle est un nuisible vorace, sa larve éclot dans le sol et se nourrit sur le système racinaire de la plante.

L’équipe de recherche a injecté des traceurs radioactifs dans des plants de maïs sains et infestés par la chrysomèle pour tracer les nutriments essentiels et les hormones lors de leurs déplacements dans la plante. Elle a suivi la biosynthèse de l’auxine et ses déplacements dans les plantes saines et dans les plantes stressées et a déterminé la manière dont elle contribue à la croissance des racines. Ils ont aussi attaché un traceur radioactif à l’acide aminé glutamine, qui contrôle la chimie de l’auxine et ont observé les voies que les plants de maïs utilisent pour transporter la glutamine et son influence sur la biosynthèse de l’auxine.

Les chercheurs ont trouvé que l’auxine est étroitement régulée au niveau du tissu racinaire où les chrysomèles se nourrissent. Ils ont aussi trouvé que la biosynthèse de l’auxine est vitale pour la repousse des racines et qu’elle implique des chemins biochimiques très spécifiques qui sont influencés par la chrysomèle et déclenchés par le métabolisme de la glutamine.

Plus de détails dans le communiqué de presse de l’Université du Missouri.


Les plantes GM contribuent à hauteur de 27'000 M de dollars US à l’économie argentine

Les plantes GM ont contribué à hauteur de 26’969.27 millions de dollars US de bénéfice brut pour l’Argentine entre 1996 et 2016 selon le rapport publié par le Conseil Argentin d’Information et de Développement de la Biotechnologie (ArgenBio).

La majorité de ces bénéfices (66%) va aux fermiers, alors que la portion restante revient au gouvernement (26%) et aux fournisseurs de technologie (8%). Le rapport déclare aussi que le surplus apporté par la technologie a créé plus de 2 millions d’emplois sur une période de deux décennies.

Les bénéfices environnementaux des cultures GM sont aussi mis en avant dans le rapport. La synergie entre les cultures GM et les pratiques de non labourage mènent à la conservation des sols, la diminution des émissions de gaz à effet de serre et à l’efficacité énergétique de la gestion des cultures.

Lisez le rapport sur le site Internet de ArgenBio.

Europe

L’EFSA partage des données brutes pour l’évaluation des risques du glyphosate

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a partagé les données brutes concernant l’évaluation européenne de la sécurité de l’herbicide glyphosate. Les données brutes ont été envoyées aux membres du Parlement Européen (MEP) qui en avaient officiellement fait la demande.

Les informations comprennent les données brutes de toutes les études de génotoxicité et de cancérogénicité utilisées pour l’évaluation du glyphosate. Elles comprennent aussi les conclusions de l’EFSA et les documents de base (plus de 6’000 pages).

Le Dr. Guilhem de Seze, Directeur du Département des Produits Réglementés à l’EFSA, a dit « L’EFSA s’est pleinement engagée dans la transparence de ses évaluations et se félicite de cette opportunité d’augmenter la transparence concernant l’évaluation du glyphosate ».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de l’EFSA.


La recherche montre que les rendements du blé pourraient augmenter de 20% avec une nouvelle technologie chimique

Des scientifiques de Rothamsted Research et de l’université d’Oxford ont créé une molécule synthétique qui, lorsqu’elle est appliquée aux cultures, augmente la taille et le contenu en amidon des grains de blé jusqu’à 20 pourcent. L’étude rapporte la méthode basée sur l’utilisation de ‘précurseurs’ synthétiques du tréhalose 6-phosphate (T6P) des sucres. C’est une stratégie, une première dans son genre, qui utilise la chimie pour modifier la manière dont les sucres sont utilisés par les plantes.

Rothamsted Research a identifié que la T6P est cruciale pour contrôler la manière dont le blé utilise le saccharose, principal combustible généré par la photosynthèse et clé pour le développement des grains de blé. Quand une plus grande quantité de T6P est disponible pour les grains de blé en croissance, le rendement augmente. L’université d’Oxford a développé une version modifiée de la T6P qui peut être absorbée par la plante puis relâchée à la lumière du soleil. Ce ‘précurseur’ de la T6P a été ajouté à une solution puis pulvérisé sur les plantes, entraînant une ‘impulsion’ de T6P, puis une plus forte disponibilité de saccharose dans le grain pour faire de l’amidon. Lorsqu’elle a été testée en laboratoire, cette approche a entraîné une augmentation de la taille du grain et du rendement pouvant aller jusqu’à 20%.

L’étude a aussi montré que la molécule précurseur améliore aussi la capacité de la plante à se remettre de la sécheresse, ce qui pourrait aider les fermiers à surmonter les saisons difficiles dans l’avenir.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse de Rothamsted Research.

RECHERCHES

Une étude révèle les rôles de défense du gène GMAFS du soja contre les nématodes et les insectes

Les gènes ‘synthase des terpènes’ (TPSs) des plantes ont des rôles divers dans les processus biologiques. Jingyu Lin, de l’université du Tennessee, avec des chercheurs de différentes institutions de recherche dans le monde, a caractérisé un membre de la famille de gène TPS du soja, GmAFS. L’équipe a aussi étudié le rôle de GmAFSin dans la défense contre les nématodes et les insectes chez le soja (Glycine max).

Il a été montré que GmAFS est proche du gène (E,E)-α-farnesene synthase du pommier. L’expression de GmAFS dans une variété de soja résistante au cyst nématode a été induite de manière importante par l’infection. Cependant, son expression dans un soja SCN-sensible n’a pas été changée par la même infection. Les racines velues surexprimant GmAFS ont été créées dans une lignée de soja SCN-sensible pour tester son rôle. Les lignées GM ont montré une résistance significativement plus élevée au SCN, indiquant que GmAFS contribue à la résistance au SCN.

Il a été montré que, dans les feuilles de soja, l’expression de GmAFS est induite par Tetranychus urticae (araignée à deux taches) ainsi que par l’application externe de jasmonate de méthyle. Des analyses ultérieures ont révélé que les plants de soja infestés par T. urticae émettent un mélange de composés volatiles dont (E,E)-α-farnesene est un des composants les plus abondants.

Cette étude révèle les rôles de défense de GmAFS dans les organes du soja qui sont tant en dessous qu’au-dessus du sol.

Plus d’informations dans l’article paru dans Plant Biotechnology Journal.


Des scientifiques développent des tomates résistantes aux nuisibles avec la technologie Bt

La noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) est un des nuisibles les plus ravageurs de la production de la tomate, en particulier en Inde. Les tomates n’ont pas de gènes qui leur donnent une résistance contre la noctuelle et les efforts traditionnels pour gérer le nuisible sont inefficaces. Donc, une équipe de scientifiques indiens a utilisé la technologie Bt pour développer des tomates résistantes à la noctuelle.

Via une transformation grâce à Agrobacterium, les tomates Arka Vikas expriment la protéine Cry2A pour une résistance contre la noctuelle. L’intégration du transgène a été confirmée via PCR et ELISA. Les plantes GM montrent une résistance importante vis-à-vis du nuisible. Une mortalité moyenne de 95% des noctuelles a été observée en 24 h d’essais biologiques.

En se basant sur ces résultats, la technologie Bt pourrait être un moyen efficace de développer des tomates résistantes aux nuisibles.

Lisez l’article scientifique dans Journal of Horticultural Sciences.


Acceptation par le public des aliments issus de plantes dont le génome a été édité

Les techniques d’édition du génome, comme le système CRISPR/Cas9, peuvent permettre des modifications de gènes sans transgène et devraient générer une large variété de plantes. Cependant, la perception du public contre les OGM suggère que des personnes pourraient hésiter, dans un premier temps, à accepter ces plantes.

Tetsuya Ishii et Motoko Araki de l’université d’Hokkaido au Japon ont exploré les freins pour l’acceptation par les consommateurs de plantes alimentaires sans transgène développées par édition du génome et ont fait des recommandations. Les personnes ne doivent pas poursuivre le zéro-risque concernant ces cultures. Les développeurs devraient avoir pour objectif de produire des cultivars avec des caractères qui satisferont les besoins des consommateurs et pas uniquement des fermiers.

De plus, les développeurs devraient aussi étudier les mutations hors cible dans les plantes résultantes et s’abstenir dans un premier temps de multiples éditions du génome. En termes de réglementation, le gouvernement devrait prendre en compte leur statut et établir une réglementation adaptée. Le gouvernement devrait aussi promouvoir la communication entre le public et les développeurs.

Si les personnes ont connaissance des bénéfices des plantes dont le génome a été édité et ont confiance dans les réglementations, alors les plantes sans transgènes pourraient être intégrées graduellement dans notre société.

Plus d’informations sur cette étude dans l’article de Plant Cell Reports.


Modification du génome via un ciblage des gènes avec des nucléases spécifiques de séquence pour l’amélioration des plantes

Les techniques d’édition du génome permettent de modifier avec précision les séquences d’ADN et offrent un gros potentiel pour l’amélioration des plantes. La manipulation du génome des plantes repose sur la rupture de l’initiation de l’ADN double brin par des nucléases spécifiques de séquence (SSN) pour les réactions de réparation de l’ADN, soit par une jonction des fins non homologues (NHEJ) ou une réparation dirigée par l’homologie (HDR).

La modification du génome via le HDR grâce aux SSN pour cibler les gènes permet le remplacement du gène ou l’introduction de points de mutations précis, ainsi que l’intégration de gènes étrangers à des localisations spécifiques. L’appartition de SSN programmables, telles que les nucléases à doigt de zinc (ZFN), les nucléases effectrices de type activateur de transcription (TALENs) et les systèmes de courtes répétitions palindromiques groupées et régulièrement espacées (CRISPR) ont transformé la modification du génome dans les plantes de manière plus contrôlée. Cependant, le potentiel de ciblage du gène n’a pas encore été bien réalisé pour l’amélioration des caractère dans les cultures, depuis que le NHEJ prédomine dans les processus de réparation de l’ADN dans les cellules somatiques et rivalise avec la voie HDR.

L’équipe de Yongwei Sun de l’Académie Chinoise des Sciences Agricoles a étudié les développements récents et les utilisations du ciblage précis des gènes dans les plantes avec les trois systèmes SSN. L’équipe a aussi répondu aux défis et a proposé des perspectives futures pour faciliter la réalisation de modifications précises du génome via le ciblage des gènes grâce aux SSN pour l’amélioration des plantes.

Plus d’informations dans l’article de Frontiers in Plant Science.


Réévaluation des gènes liés au rendement chez le riz via CRISPR

Le système CRISPR/Cas9 a été utilisé avec succès comme outil efficace pour l’édition du génome dans un éventail d’espèces. Les chercheurs de l’Académie Chinoise des Sciences en Chine avaient pour objectif d’utiliser le système CRISPR/Cas9 pour muter des gènes qui fonctionneraient comme régulateurs du nombre de grains (Gn1a), de l’architecture du panicule (DEP1), de la taille du grain (GS3) et de l’architecture de la plante (IPA1) chez le riz.

L’analyse de la première génération des plantes transformées (T0) a montré que le système CRISPR/Cas9 était très efficace pour induire l’édition ciblée des gènes, les gènes ciblés étant édités dans 42.5% (Gn1a), 67.5% (DEP1), 57.5% (GS3) et 27.5% (IPA1) des plantes transformées.

La génération T2 des mutants gn1a, dep1 et gs3 a montré une augmentation du nombre de grain, des panicules denses érigés et des grains plus larges, respectivement. Des semi-nains et des grains avec de longues arêtes ont aussi été observés dans les mutants dep1 et gs3, respectivement. Cependant, les mutants ipa1 ont montré deux phénotypes contrastants, ayant soit moins soit plus de pousses, en fonction des changements induits dans la région ciblée.

Ces données prouvent que des régulateurs multiples de caractères importants peuvent être modifiés dans un seul cultivar via le système CRISPR/Cas9 et qu’elles aident à l’étude de réseaux complexes de régulateurs et l’empilement de caractères importants dans les variétés cultivées.

Pour plus d’informations sur cette étude prometteuse, lisez l’article de Frontiers in Plant Science.

ANNONCES

Le génome de l’aleurode révèle pourquoi elle est une menace importante pour la sécurité alimentaire

Des chercheurs dirigés par le Professeur associé Zhangjun Fei de l’Institut Boyce Thompson (BTI) ont séquencé le génome de l’aleurode (Bemisia tabici), un insecte invasif responsable de la dispersion de virus des plantes dans le monde, qui cause chaque année des milliards de dollars de pertes dans les cultures. Les résultats de l’étude du génome offrent des indices de la remarquable capacité des aleurodes à résister aux pesticides, à transmettre plus de 300 virus des plantes et à se nourrir sur au moins 1000 espèces différentes de plantes.

Les chercheurs du BTI, avec des collègues internationaux, ont trouvé que, comparé aux espèces apparentées, les aleurodes ont étendu les familles des gènes de détoxification. Elles ont aussi des gènes supplémentaires qui codent pour des protéines liées à l’acquisition et à la transmission de virus ainsi que de résistance aux insecticides.

Selon les chercheurs, un exemple impressionnant de transfert horizontal de gènes, les aleurodes ont acquis 142 gènes de bactéries ou champignons, y compris quelques gènes qui codent pour des enzymes qui décomposent les chimiques. Ces gènes susceptibles de permettre à l’aleurode de se nourrir sur divers types de plantes et d’évoluer rapidement des résistances aux insecticides.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse du BTI.

Document Reminders

Edition du génome des plantes & modification génétique

Quoi : Edition du Génome des Plantes & Modification Génétique

Où : Bundesamtsgebäude Radetzkystraße, Hintere Zollamtsstraße 1, 1031 Vienne, Autriche

Quand : 3-4 juillet 2017

Pour plus de détails, allez sur le site Internet de la conférence.