Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Décembre 2014
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Les biotechnologistes ont gagné le débat IQ2 sur les OGM

Le débat ‘Intelligence Squared’ (iq2) concernant les aliments génétiquement modifiés a été hébergé dans en streaming sur Fora.tv. Le lauréat du Prix Mondial de l’Alimentation 2013, Robert Fraley et la scientifique de l’université Davis de Californie, Alison Van Eenennaam, ont soutenu que la culture d’aliments GM devrait être autorisée. De l’autre côté, Margaret Mellon, anciennement de ’Union of Concerned Scientists’ et Charles Benbrook de l’Université d’Etat de Washington ont soutenu le contraire. L’argumentation des scientifiques a gagné avec un avantage considérable dans l’audience qui est passée de 32% à 60% en faveur des aliments GM.

Regardez la vidéo : http://fora.tv/2014/12/03/Genetically_Modify_Food.

Afrique

Les chercheurs ont identifié des stratégies pour augmenter l’importance des technologies agricoles

Les chercheurs de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et de HarvestPlus se sont réunis à Johannesburg, Afrique du Sud, pour identifier les stratégies possibles pour augmenter l’importance des innovations agricoles et avoir un impact au niveau de la ferme. Ils ont dit que l’utilisation d’approches innovantes en communication et en diffusion, comme les portes drapeaux ou les nouveaux outils d’information et de communication (ICT), pourrait être adoptée pour atteindre l’objectif. D’autres mesures ont été soulevées dont :

  • L’encouragement de soutien/financement de partenaires pour obtenir l’adhésion et susciter l’intérêt et la continuité ;
  • Le développement d’une stratégie de sortie dès le début du projet pour la continuité et la durabilité ;
  • La compréhension de ce que veulent réellement les bénéficiaires et de ce dont ils ont besoin parce que les innovations agricoles doivent être basées sur les besoins des audiences bénéficiaires ainsi que sur les connaissances et contextes locaux.

Cette réunion a aussi marqué le 15ème anniversaire du Forum pour une Recherche Agricole en Afrique (FARA).

Pour plus d’informations : www.africasciencenews.org/en/index.php?option=com_content&view=article&id=1403:researchers-proffer-recipe-on-how-to-scale-out-agricultural-technologies&catid=49:food&Itemid=113.


L’UBIC organise un forum sur la recherche en biotechnologie agricole moderne en Ouganda

Le Centre Ougandais d’Informations en Biosciences (UBIC) en partenariat avec la Fondation Scientifique pour le Développement des Moyens d’Existence (SCIFODE) a réalisé une série d’ateliers de travail dans le centre et l’ouest de l’Ouganda, sur l’utilisation et l’application de la biotechnologie agricole moderne pour le développement agricole. Les ateliers de travail se sont tenus du 28 novembre au 5 décembre 2014 dans quatre systèmes agricoles différents pour sensibiliser les fermiers, les associations de fermiers, les chefs religieux et les leaders politiques sur l’importance de la biotechnologie pour répondre aux défis environnementaux et agricoles. Les ateliers de travail ont aussi cherché à discuter des préoccupations associées avec l’utilisation et la réglementation de la biotechnologie. L’Ouganda discute actuellement de faire passer la loi sur la biotechnologie et la biosécurité, qui attendent la seconde présentation au Parlement.

La recherche actuelle sur les produits agricoles pertinents en cours dans les instituts nationaux de recherche agricole a été présentée aux participants. Ils ont eu un aperçu des différentes méthodes d’amélioration des plantes comme la technologie hybride, la culture de tissus et pourquoi la technologie de modification génétique (GM) est utilisée pour répondre à des défis spécifiques concernant les nuisibles et les maladies des cultures. Les participants ont apprécié les éclaircissements qu’ils ont reçus dans le domaine de la biotechnologie et ont demandé plus de sensibilisation du public. Mme Nabatanzi Zainah, fermier du centre de l’Ouganda, était reconnaissante parce que la réunion a indiqué qu’il y avait encore des espoirs pour répondre aux principaux défis auxquels ils (les fermiers) font face.

Les ateliers de travail se sont terminés par des émissions radiophoniques dans chacune des régions où un représentant des fermiers partagerait le compte-rendu. Dans tous les ateliers de travail, les fermiers ont apprécié que les différents outils de la biotechnologie soient testés pour répondre à certains défis agricoles et ont demandé que la loi vienne rapidement, afin de leur permettre de tester les plantes GM dans leurs fermes.

Pour plus d’informations sur les activités de l’UBIC, contactez Anita Tibasaaga (ubic.nacrri@gmail.com).


Le niébé résistant au foreur des gousses ne menace pas la biodiversité selon les scientifiques

Des scientifiques africains disent que le niébé résistant au Maruca ne menace pas la biodiversité. Maruca est une sorte de foreur des gousses qui entraîne des dommages à la production de niébé. Selon le Prof. Mohammed Ishyaku, de l’Université Ahmadu Bello et un des chercheurs du projet Niébé Résistant au Maruca, le Maruca ne sera pas complètement éliminé du système lorsque les niébés résistants au Maruca seront commercialisés parce que la technologie encourage la culture de variétés non résistantes qui servent de refuge pour le foreur des gousses.

Dans une autre interview, le Prof. Prince Addae de la Fondation Africaine pour la Technologie Agricole (AATF) a aussi dit que le Maruca continuera à exister. Addae a mentionné que peu importe la technologie utilisée, il sera impossible d’exterminer complètement un groupe d’organismes. « C’est un écosystème ; vous ne pouvez pas détruire un groupe complet juste comme cela par une technologie … La question à laquelle nous essayons de répondre est lorsqu’il n’y a pas de culture de niébé, où va le Maruca ? Ils vont sur une autre plante sur laquelle ils se cachent. Donc nous essayons de trouver les hôtes alternatifs et ce qu’ils y font ».

Pour plus d’informations : www.aatf-africa.org/userfiles/CowpeaFAQ.pdf et www.nannewsnigeria.com/podborer-resistant-beans-poses-no-threat-biodiversity-%E2%80%93-scientists.


Les innovations en biotechnologie impressionnent le président du parlement lors d’une exposition scientifique

« Ce pays a besoin des innovations scientifiques et technologiques pour remettre notre économie sur la bonne voie et pour obtenir des réponses aux plus gros défis auxquels nous devons faire face comme le changement climatique, le manque d’emplois et la croissance économique ». Ce sont les mots du président du Parlement, Hon. Rebecca Kadaga, lors des expositions de la Semaine Parlementaire de la Science qui a eu lieu du 8 au 12 décembre 2014. L’exposition avait pour thème « Promouvoir les innovations locales de la science et de la technologie pour créer des emplois et un développement économique ». Elle a attiré un éventail d’exposants, des innovations locales aux innovations scientifiques de pointe dont les organisations non gouvernementales, les universités, les industries et l’Organisation Nationale de Recherche Agricole (NARO).

Lors de sa visite du stand biotechnologie, Hon. Kadaga a été guidé au travers de différentes innovations en biotechnologie utilisées dans différents secteurs dont le développement de plantes GM du laboratoire au champ. Etaient également exposés certains des défis des fermiers résolus en utilisant la biotechnologie. Le président fut ravi d’apprendre que le pays a les capacités humaines et infrastructurelles pour utiliser les outils scientifiques de pointe et que les scientifiques locaux testent différentes méthodes pour lutter contre certains problèmes qui empêchent les fermiers de récolter le fruit d’un dur labeur. Il a été rappelé au président que sans loi pour réglementer certains outils de la biotechnologie, ces produits ne pourront pas atteindre les champs des fermiers.

Les autres activités liées aux biotechnologies réalisées lors de cette exposition comprennent une série de petits déjeuners organisés par le SCIFODE pour les membres du parlement. La plupart des législateurs ont réalisé la nécessité d’avoir une loi sur la biotechnologie, actuellement en attente d’un débat au Parlement. Les législateurs ont promis de soutenir son adoption lorsqu’elle sera introduite pour la seconde lecture au Parlement.

Pour plus d’informations, contactez le Centre Ougandais d’Informations en Bio-sciences : ubic.nacrri@gmail.com.


Les meilleurs médecins kenyans, soutenant la biotechnologie agricole, appellent à la levée de l’interdiction des OGM

Les médecins kenyans, sous l’égide de l’Association Médicale Kenyane (KMA), ont exprimé leur point de vue pour soutenir la biotechnologie agricole. Lors d’une récente réunion des acteurs à Nairobi, organisée par le Consortium de Biotechnologie de l’Université du Kenya (KUBICO), le président de la KMA, le Dr. Elly Nyaim a soutenu l’appel du KUBICO au gouvernement pour lever l’interdiction de 2012 sur l’importation de produits alimentaires GM. Cela permettrait aux scientifiques de distribuer les cultures GM actuelles en recherche aux fermiers qui attendent sérieusement ces produits.

Les médecins ont exprimé leur volonté de travailler avec les académiques et autres acteurs pour éduquer le public à propos de la sécurité des aliments GM, reconnaissant que de graves informations erronées sur les OGM prévalent. Selon le Dr. Simon Mwangi, médecin généraliste, la médecine et la biotechnologie devraient travailler ensembles pour améliorer le niveau de vie des peuples. Il a appelé à une relation de travail collaborative entre la médecine et la biotechnologie ajoutant que les médecins ont besoin des apports de la biotechnologie pour résoudre les problèmes de santé actuels apportés par les carences nutritionnelles dans les aliments consommés par les patients. « D’une perspective médicale, les aliments GM ont été jugés sans dangers pour une consommation humaine » a dit le Dr. Mwangi.

Le président du KUBICO, le Dr. Richard Odour, a informé le forum que les aliments tels que la patate douce ou le sorgho sont une partie essentielle des programmes de prévention qui ont pour objectif est de renforcer le système immunitaire du corps humain. Il a ajouté que la biotechnologie peut les rendre encore plus nutritifs et que les scientifiques kenyans ont ce qu’il faut pour transformer ces cultures.

Pour plus d’informations sur le KUBICO contactez le Dr. Richard Odour de l’Université Kenyatta: oduor.richard@ku.ac.ke et rooduor2000@yahoo.co.uk.


Le ministre égyptien de l’agriculture soutient la biotechnologie végétale

Le Dr. Adel El-Beltagy, ministre égyptien de l’Agriculture et de la réhabilitation des sols, a dit dans une déclaration à la presse le 13 décembre 2014 que les techniques de modification génétique jouent un rôle majeur dans l’augmentation de la productivité des cultures au cœur des effets du changement climatique responsable de températures élevées, de sécheresses et de la salinité des sols.

En tant que scientifique et professeur à l’université Aim Shams University, le Dr. El-Beltagy a joué un rôle important dans la mise en place de l’Institut de Recherches en Génie Génétique. Le ministre a ajouté que, actuellement, les ministères de l’agriculture, de la santé et de l’environnement travaillent ensemble pour l’achèvement de la loi égyptienne de biosécurité concernant la modification génétique des plantes. Il a également souligné l’importance d’utiliser le génie génétique en agriculture, en particulier car il permet d’accélérer les changements que la nature met de nombreuses années à réaliser chez les plantes.

Pour lire la déclaration de presse : www.almasryalyoum.com/news/details/600330. Pour plus d’informations, contactez le Dr. Naglaa Abdallah, Directeur du Centre Egyptien d’Informations en Biotechnologie à naglaa_a@hotmail.com.

Amériques

Un sorgho améliore montre une tolérance contre les aphides de la canne à sucre

Un aphide qui se nourrit habituellement uniquement sur la canne à sucre a aussi infesté le sorgho dans les principales régions de culture aux USA. Ainsi, les cultivateurs de sorgho ont besoin d’autres options pour contrôler les futurs dommages du nuisible.

Le département américain de l’agriculture a fait réaliser par des tiers une évaluation des produits du sorgho Dekalb à Stillwater, Oklahoma, et a confirmé que les produits (DKS37-07 et Marque PULSAR) ont un niveau élevé de tolérance à l’aphide de la canne à sucre. Cela s’est manifesté par une diminution de la décoloration, une augmentation de la hauteur de la plante, de meilleures notations sanitaires que le contrôle TX2783 exposé au nuisible.

Plus d’informations : http://news.monsanto.com/press-release/products/dekalb-sorghum-provides-tolerance-against-sugarcane-aphids.


Des scientifiques découvrent des éléments à quatre brins dans l’ADN de maïs

Des chercheurs de l’Université d’Etat de Floride et ses partenaires ont identifié des éléments d’ADN chez le maïs qui pourraient influencer l’expression de centaines de milliers de gènes.

Hank Bass et Carson Andorf de l’Université d’Etat de l’Iowa ont commencé à étudier la séquence du génome de maïs avec d’autres chercheurs de la FSU et de l’Université de Floride. Ils ont cherché si des structures d’ADN comme le quadruplex G à quatre brins (G4) pourraient être présentes dans l’ADN de maïs.

Les structures G4 se trouvent dans des gènes qui contrôlent le cancer et la division cellulaire chez les humains, mais peu de choses sont connues les concernant. Bass et ses collègues ont localisé 150’000 motifs de séquences qui pourraient théoriquement adopter la structure d’ADN G4. Elles sont dispersées sur tous les chromosomes. Un examen ultérieur a montré qu’elles se produisent à des localisations très spécifiques. Grâce à cette découverte, il a été conclu que G4 est susceptible d’avoir une sorte de fonction. Les résultats préliminaires ont montré que de nombreux gènes identifiés sont impliqués dans la réponse aux crises énergétiques de la cellule végétale.

Lisez l’article d’information à : http://news.fsu.edu/More-FSU-News/Maize-analysis-yields-whole-new-world-of-genetic-science et l’article scientifique à : http://dx.doi.org/10.1016/j.jgg.2014.10.004.


Un nouveau génome de coton publié

Des scientifiques de l’Université Technique du Texas, de Bayer CropScience et du Centre National pour les Ressources du Génome (NGCR) ont développé un premier jet annoté du génome assemblé pour l’espèce de coton Asiatique/Africain (Gossypium arboreum), représentant du lignage du génome A du coton. Les espèces avec le génome A ont donné naissance à une fibre filable, qui a finalement conduit à l’industrie textile actuelle. Le développement de séquences génomiques de haute qualité donne une vision exceptionnelle de la structure du génome A, qui accélèrera les efforts de la recherche pour améliorer le coton commercial. La séquence préliminaire est soumise à la Genbank, une base de données libre d’accès de séquences de nucléotides et de la traduction en protéines accessibles au public.

Pour plus d’informations : http://today.ttu.edu/2014/12/sequencing-of-cotton-a-genome-could-revolutionize-industry/.

RECHERCHES

Améliorer le pois chiche pour un contenu riche en fer et zinc

Le pois chiche est un des légumes à gousse les plus consommés dans le monde, en particulier dans les pays en voie de développement. Cette culture offre un large éventail de protéines, hydrates de carbone et micronutriments. A cause de ces besoins, les développements du pois chiche se sont concentrés sur l’augmentation de son rendement et l’amélioration de sa résistance vis-à-vis de stress biotiques et abiotiques. La nécessité de développer des variétés de pois chiche pour qu’ils contiennent de meilleures concentrations de micronutriments doit encore être explorée. Les chercheurs du Centre de Développement des Cultures de l’Université du Saskatchewan étudient cet aspect.

Les chercheurs ont utilisé diverses lignées génétiques de pois chiche, avec au total 94 lignées acquises dans leur institution. Ils les ont observées pour leur variabilité et ont identifié les allèles SNP impliqués dans la concentration en fer et en zinc dans les graines.

Leurs découvertes ont révélé que le germplasme des graines de pois chiche présente une variabilité importante pour les concentrations en fer et en zinc et que, au total, 8 allèles SNP y sont associés. Ces résultats permettront l’utilisation potentielle de la sélection moléculaire pour améliorer la concentration de fer et de zinc des graines de pois chiche.

Tous les détails de l’étude sont disponibles sur : www.nrcresearchpress.com/doi/full/10.1139/gen-2014-0108?src=recsys#.VH0hlTGUdZ8.


Une étude tri-trophique montre que les plantes Bt ne sont pas toxiques pour le prédateur d’insectes, l’insecte assassin

Les plantes Bt, comme le maïs et le coton, sont soumises à des évaluations de risques environnementaux pour des ennemis non ciblés, y compris les ennemis naturels qui font disparaître les populations de nuisibles. Des scientifiques de l’Université de Cornell, H.H. Su et ses collègues, ont utilisé des légionnaires d'automne (Spodoptera frugiperda) et des arpenteuses du chou (Trichoplusia ni) résistants à Bt comme proies pour l’insecte assassin (Zelus renardii), un prédateur commun dans les champs de coton et de maïs. Plusieurs paramètres de santé de l’insecte assassin ont été évalués lorsqu’il se nourrissait avec des légionnaires d’automne résistants nourris sur du maïs Bt ou des arpenteuses du chou nourries sur du coton Bt.

Les résultats n’ont montré aucune différence significative pour le taux de survie, la durée du stade larvaire, le poids adulte, la longévité des adultes et la fécondité femelle des insectes assassins nourris avec des proies larvaires résistantes à Bt élevées sur des cultures Bt ou non-Bt. Les tests d’anticorps ont montré que les protéines Bt étaient présentes à des niveaux élevés chez les plantes Bt, à des niveaux bas chez les proies et aux niveaux les plus bas chez les prédateurs. En se basant sur ces résultats, les protéines Bt n’affectent pas les paramètres vitaux de santé de l’insecte assassin.

Lisez le résumé : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jen.12184/abstract.


Effet du stress ‘ozone’ sur la productivité du soja

L’ozone troposphérique (O3) est un gaz de serre dont les concentrations sont suffisamment élevées pour diminuer la productivité du soja (Glycine max L. Merr.) de 6% à 16%. Afin de comprendre les mécanismes de perte de rendement du soja, Elizabeth A Ainsworth de l’Université de l’Illinois et son équipe ont étudié le transcriptome des tissus de la fleur et de la gousse de soja exposées à des niveaux élevés d’ozone O3 en utilisant le séquençage de l’ARN.

Les résultats ont montré une forte réponse transcriptionnelle dans les tissus des fleurs et des gousses exposés au stress de l’ozone. Les tissus de fleurs ont répondu aux fortes concentrations d’ozone en augmentant l’expression des gènes codant pour les métalloprotéinases de la matrice (MMP). Les MMP sont des endopeptidases impliquées dans la mort programmée des cellules, la sénescence et la réponse au stress. Pendant ce temps, les tissus des gousses ont répondu aux fortes concentrations d’ozone en augmentant l’expression de gènes impliqués dans l’augmentation de l’ouverture des gousses.

L’étude a établi que l’expression des gènes dans les tissus reproductifs du soja est impactée par le stress de l’ozone et que lors de l’augmentation de l’ozone, les réponses des fleurs et des gousses au niveau du transcriptome sont différentes.

Pour plus d’informations, lisez l’article : www.biomedcentral.com/content/pdf/s12870-014-0335-y.pdf.


Introgression assistée par marqueurs pour le développement de maïs enrichi en vitamine A

Avec les développements en cours des plantes enrichies en vitamine A dans le monde, les chercheurs de l’Institut Indien de Recherches Agricoles ont développé un maïs hybride enrichi en vitamine A. Ce développement est réalisé avec l’utilisation de sélection par rétrocroisements assistés par marqueurs. En utilisant cette technique, les chercheurs ont introgressé l’allèle du gène de la béta carotène hydroxylase (crtRB1) de lignées consanguines avec un fort contenu en béta-carotène dans les maïs parentaux choisis.

Les résultats montrent que environ 90% du génome parental est récupéré dans les descendances après deux générations de rétrocroisements. De plus, une augmentation de 8.6-17.5 µg/g de béta-carotène a été observée dans les lignées consanguines introgressées crtRb1. Les graines des hybrides reconstitués sont plus riches en béta-carotène (21.7 µg/g au lieu de 2.6 µg/g dans l’hybride original).

La création de cet hybride sera nécessaire et pourra être utilisée dans les programmes de biofortification chez le maïs. www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0113583.


Un gène pour limiter l’accumulation de l’arsenic dans les plantes révélé

L’arsenic est un élément carcinogène qui le rend dangereux pour la santé humaine. Les plantes accumulent cet élément qui est présent dans le sol et l’eau. Les plantes ont naturellement la capacité de contrôler le niveau d’arsenic accumulé en le convertissant en arsénite qui est ensuite transporté dans le bourgeon via le système de transport du phosphate. Cette conversion fournit la clé du processus de détoxification de l’arsenic. Un groupe de scientifiques internationaux de l’Université d’Aberdeen, de l’Académie Chinoise des Sciences, de l’Université Agricole de Nanjing et de Rothamsted Research a étudié ce processus afin de trouver le gène responsable de ce mécanisme.

En utilisant la cartographie d’association à l’échelle du génome entier chez Arabidopsis thaliana, ils ont pu révéler le gène nécessaire pour le processus de conversion. Les scientifiques l’ont nommé High Arsenic Content 1 (HAC1) car le gène est principalement responsable du processus chimique de réduction. Ce gène code pour une enzyme, l’arsénate réductase, qui convertit l’arsénate en arsénite. L’élimination de ce gène chez les plantes entraîne une augmentation de la concentration et des niveaux d’accumulation de l’arsenic dans les bourgeons. Cela témoigne encore de l’importance de ce gène dans le processus de conversion. L’identification de ce gène est nécessaire pour la sélection de nouvelles variétés de plantes cultivées qui accumuleront moins d’arsenic.

Plus d’informations : www.plosbiology.org/article/info:doi/10.1371/journal.pbio.1002009.


Améliorer la tolérance au sel dans les patates douces GM

Des chercheurs de l’Université Agricole Chinoise ont étudié le gène maspardin (IbMas) dans une patate douce améliorée pour la tolérance au sel. IbMas est membre de la superfamille α/β isolée à partir d’une lignée de patate douce tolérante au sel. L’étude a été réalisée en sur-régulant l’expression de IbMas chez la patate douce en condition de stress salin et de traitement ABA.

Les résultats ont montré que la surexpression de IbMas chez la patate douce apporte des améliorations pour la tolérance au sel, dans les activités de la superoxide dismutase et de la photosynthèse ainsi que dans le contenu en proline. La présence de gènes sensibles au stress salin régulés à la hausse dans des conditions de stress salin a aussi été observée. Ces résultats montrent la capacité de IbMas à augmenter la tolérance au sel chez la patate douce GM.

Plus d’informations : www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0115128#authcontrib.


Un consortium international publie la séquence du génome de moustiques porteurs de la malaria

Les génomes de 16 espèces de moustique Anopheles du monde entier ont été séquencés par une équipe internationale de scientifiques dirigée par le Prof. Nora Besansky de l’Université de Notre Dame. Les moustiques Anopheles transmettent les parasites de la malaria, responsables de plus de 600’000 morts chaque année. Cependant, seules quelques douzaines parmi les 500 différentes espèces d’Anopheles peuvent transporter le parasite. Le Professeur Besansky et son équipe ont regardé les différences génétiques entre les espèces transportant le parasite mortel et leurs cousins sans danger.

Des espèces d’Afrique, Asie, Europe et Amérique Latine ont été sélectionnées pour la recherche. L’évolution des gènes parmi les Anopheles révèle des taux élevés d’addition et de perte de gènes, qui sont environ 5 fois plus importants que chez les drosophiles. Quelques gènes, comme ceux impliqués dans la reproduction, ou ceux qui codent des protéines secrétées dans la salive du moustique, ont des taux d’évolution de séquence très élevés et se trouvent seulement dans les sous-ensembles des espèces les plus proches.

Les séquences nouvellement disponibles fournissent aussi des preuves concluantes de vraies relations parmi plusieurs espèces qui sont très proches d’Anopheles gambiae, mais cependant montrent des caractères très différents qui touchent leur capacité de vecteur.

Pour plus de détails : http://news.nd.edu/news/54364-notre-dame-biologist-nora-besansky-leads-international-consortium-in-sequencing-the-genomes-of-malaria-carrying-mosquitoes/.


L’ADN impose les besoins nutritionnels d’une personne, selon une étude

Des scientifiques de l’Université de Toronto rapportent que les personnes ont des besoins nutritionnels spécifiques qui varient en fonction de leur propre composition génétique. Ils ont trouvé que des conseils diététiques personnalisés basés sur leur ADN améliorent les habitudes nutritionnelles des sujets, comparativement à ceux qui suivent les recommandations nutritionnelles standards. Ce domaine d’étude émergeant, nommé nutrigénétique, a pour objectif de comprendre pourquoi certaines personnes répondent différemment aux mêmes sortes d’aliments. La nutrition personnalisée, une branche de la médecine personnalisée, est une application de la nutrigénomique qui aide à adapter les recommandations alimentaires à l’ADN de la personne.

Les résultats de l’étude ont été publiés dans PLoS One. Pour plus d’informations : www.medicalnewstoday.com/releases/285505.php.

ANNONCES

Conférence sur le génome des plantes et des animaux

Quoi : XXIII Conférence sur le Génome des Plantes et des Animaux (PAG XXIII)

Quand : 10-14 janvier 2015

Où : Town and Country Hotel, San Diego, CA, USA

Pour des informations sur les inscriptions, les frais et autres détails : www.intlpag.org/2015/.


ICAB 2015

Quoi : Conférence Internationale sur l’Agriculture et la Biotechnologie

Quand : 15-16 juillet 2015

Où : Scandic Sergel Plaza, Stockholm, Suède

Pour plus d’informations : www.biospace.com/calendar_event_details.aspx?CalendarEventEntityId=693254.


Congrès de génomique végétale

Le Congrès de Génomique Végétale : Asie. Kuala Lumpur, Malaisie, 19-20 Mars 2015 L’Agenda est disponible !

Depuis le lancement pour la première fois du Congrès de Génomique Végétale, 1500 personnes ont assisté à cette réunion sur 3 continents. Ces réunions sont connues tant pour la qualité du contenu scientifique des présentations que pour les opportunités de réseauter avec les principaux scientifiques des universités et de l’industrie.

Regardez comment l’agenda 2015 met en place les standards très élevés ici.

  • Jour 1 Série 1 - NGS / Technologies Omic pour la recherche végétale
  • Jour 1 Série 2 – Etudes de cas en génomique végétale
  • Jour 2 Série 1 - Bioinformatique, Analyse & Gestion des données
  • Jour 2 Série 1 - A) Etudes de cas en génomique végétale & B) Etudes de cas en recherche sur les biofiouls
Les lecteurs bénéficient d’un rabais de 10% avec le code "CBU/10". Pour plus de détails, contactez nnoakes@globalengage.co.uk ou allez sur : www.globalengage.co.uk/plantgenomicsasia.html.

Document Reminders

Risques mondiaux liés au rejet de la biotechnologie agricole

Le Prof. Calestous Juma de la Harvard Kennedy School a publié l’article « Global Risk of Rejecting Agricultural Biotechnology ». Selon cet article, une réaction brutale croissante contre les aliments GM dans certains pays africains a créé une atmosphère politique dure sous laquelle une réglementation stricte a été développée. Ainsi, les politiciens doivent examiner si une sur-réglementation des plantes GM est justifiée.

Lisez l’article : www.geneticliteracyproject.org/wp/wp-content/uploads/2014/11/GM-Dialogue-Brief-Juma.pdf.