Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Décembre 2013
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

L’éditeur retire l’étude de Seralini reliant le maïs GM aux tumeurs des rats

Le journal Food and Chemical Toxicology a retiré l’article « Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize » écrit par le groupe dirigé par Gilles Eric Seralini publié en Novembre 2012. « Cette rétractation intervient après une analyse approfondie chronophage de l’article publié et des données qui y sont rapportées, ainsi que d’une enquête sur l’étude réalisée par des pairs» a dit l’éditeur en chef du journal.

La déclaration a cité les lettres reçues par le journal exprimant des préoccupations sur la validité des découvertes décrites dans l’étude, l’utilisation adaptée des animaux et des allégations de fraudes. L’éditeur en chef a examiné le processus d’évaluation par des pairs et a demandé à l’auteur de correspondance la permission d’étudier les données brutes. Bien qu’aucune preuve de fraude ou de mauvaise interprétation intentionnelle n’ait été trouvée, il y a un souci concernant tant le nombre d’animaux dans chaque groupe étudié que la souche particulière sélectionnée. Un examen plus en profondeur des données brutes a révélé qu’aucune conclusion définitive ne peut être obtenue à cause de la petite taille des échantillons concernant soit NK603 soit le glyphosate en ce qui concerne la mortalité globale ou la fréquence des tumeurs.

Pour plus d’informations, lisez la déclaration de Food and Chemical Toxicology : www.elsevier.com/about/press-releases/research-and-journals/elsevier-announces-article-retraction-from-journal-food-and-chemical-toxicology. Un article d’information publié par Nature est disponible : www.nature.com/news/study-linking-gm-maize-to-rat-tumours-is-retracted-1.14268?WT.mc_id=FBK_NPG_1311_NatureNews#auth-1.

Afrique

Un projet pour sauver l’ensète du flétrissement bactérien lancé

L’Institut Ethiopien de Recherches Agricoles (EIAR) et l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) ont lancé un nouveau projet pour développer des ensètes résistants à la maladie via la biotechnologie.

Le projet, lancé le 16 décembre 2013, cherche à développer des variétés d’ensète ou de bananes éthiopiennes (Ensete ventricosum), source d’aliments de base pour plus de 15 millions de personnes en Ethiopie, qui sont touchées par une maladie bactérienne mortelle depuis 1968. La maladie, menaçant actuellement d’anéantir la banane en Afrique de l’est et du centre couvrant l’Ouganda, l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya et le Burundi, fait produire à la plante de ‘fausses bananes’, qui sont des fruits non comestibles ressemblant à la récolte habituelle. Les scientifiques ont échoué dans la recherche de gènes de résistance à la maladie du flétrissement bactérien chez la banane et l’ensète ainsi que les plantes sauvages apparentées malgré plus de 30 ans de recherches.

Alors qu’il inaugurait officiellement le projet, le directeur adjoint de l’Institut Ethiopien de Recherches Agricoles (EIAR), le Dr Adugna Wakjira a apprécié l’opportunité du projet à cause de son importance pour les petits fermiers éthiopiens en tant que nourriture pour les hommes et les animaux et source de fibres. « Les mesures que nous utilisons pour contrôler la maladie jusqu’à présent sont juste d’ordre sanitaire. Ce projet est ainsi très opportun et pertinent pour le pays car nous devons utiliser les outils modernes en plus de notre sélection traditionnelle pour résoudre ce problème » a-t-il dit.

« Nous avons fait de grands progrès dans la transformation des bananes pour développer des variétés résistantes en utilisant les gènes du poivron. Nous sommes désireux d’étendre ces technologies à l’ensète, à la demande des scientifiques du pays » a dit Leena Tripathi, Biotechnologiste Végétal à l’IITA qui dirigera le projet. Avec le financement de la Fondation Bill & Melinda Gates, le projet de quatre ans a pour objectif de construire des capacités humaines et infrastructurelles en Ethiopie afin de faire de la recherche en biotechnologie. Cela aidera aussi les décideurs à mettre en place les politiques nécessaires indispensables pour réaliser de telles recherches.

Pour lire l’article complet: www.iita.org/news-feature-asset/-/asset_publisher/B3Bm/content/project-to-save-enset-ethiopia-s-ancient-false-banana-from-deadly-bacterial-wilt-disease-starts?redirect=%2Fnews#.Uq_3ibSfaUw.


Economies de main d’oeuvre liées au maïs HT en Afrique du Sud

Une étude sur les économies de main d’œuvre liées au maïs tolérant aux herbicides (HT) en Afrique du Sud a été réalisée par des chercheurs de l’Université d’Etat du Kansas. Les données ont été récoltées lors de la saison de production du maïs 2009-2010 dans 184 fermes pour un total de 212 parcelles de maïs dans deux régions d’Afrique du Sud. Les chercheurs ont utilisé une approche de la fonction de coût sans restriction pour évaluer les différences de coût entre les variétés de maïs, en supposant que les familles utilisent différentes répartitions pour les apports afin de minimiser les frais tout en produisant la même récolte. La modélisation des effets des traitements utilisée pour le biais de sélection a montré que l’avantage total des coûts et plus peut être attribué à la technologie de tolérance aux herbicides. La modélisation révèle en plus que les coûts des producteurs de maïs HT sont plus bas de 102,44 $ US (30%) par parcelle de maïs. Par conséquent, l’avantage financier total peut être attribué au maïs HT, après avoir isolé l’effet du maïs HT dans le coût total, en séprant les coûts inférieurs attribués au maïs HT de ceux associés aux caractéristiques de la ferme et du fermier.

Lisez l’article de recherche : http://ageconsearch.umn.edu/bitstream/160521/2/Gregory%20K.%20Regier,%20Timothy%20J.%20Dalton.pdf


Le chef du NABDA : le Nigeria doit adopter la biotechnologie

Le Prof. Bamidele Solomon, Directeur-Général de l’Agence Nationale de Développement de la Technologie Biotechnologique (NABDA), a dit que le Nigeria devait profiter des grands potentiels de la biotechnologie. Il a dit ceci lors de la réunion de novembre du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole (OFAB). Il a aussi dit que les nigériens doivent abandonner leurs craintes et commencer à adopter la biotechnologie pour le bien des générations futures. Solomon a décrit la biotechnologie comme un train à grande vitesse qui doit être utilisé pour amener le pays à la destination souhaitée, « lieu de dominance agricole et de croissance incommensurable, un lieu d’espoir et d’abondance … la terre promise de l’agriculture ». Solomon a aussi narré les bénéfices de la technologie qui ont été expérimentés dans les pays qui l’ont adoptée.

Plus d’informations sur : www.thepharmaletter.com/news/nigeria-must-benefit-from-bio technology-nabda-spyghana-com et http://www.dailytimes.com.ng/article/nigeria-yet-benefit-great-potentials-biotechnology-nabda.


Nouvelle maladie de la banane découverte au Mozambique

Une déclaration conjointe du Département de l’Agriculture du Mozambique, de la société agricole Matanuska, de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA), de l’Université Stellenbosch en Afrique du Sud et de Bioversity International a révélé qu’une souche destructrice du flétrissement de la banane a été observée sur les bananes Cavendish au Mozambique. La maladie, très connue sous le nom de Foc TR4, est une forme de flétrissement due au Fusarium, ou maladie de Panama, causée par le champignon Fusarium oxysporum f. sp. cubense Tropical Race 4. Ce champignon a dévasté les plantations de bananes en Asie durant les deux dernières décades. Le foyer africain a été découvert sur une exploitation commerciale au nord du Mozambique tôt en 2013 lors d’une étude de surveillance soutenue par l’Université Eduardo Mondlane de Maputo. Le champignon responsable a ensuite été identifié à l’Université Stellenbosch.

Lisez le communiqué de presse de l’IITA : www.iita.org/2013-press-releases/-/asset_publisher/CxA7/content/new-banana-disease-to-africa-found-in-mozambique?redirect=%2F2013-press-releases&utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#.Upv_QdJQKSo. Pour plus d’informations, contactez Fen Beed, pathologiste végétal à l’IITA f.beed@cgiar.org.


L’Egypte héberge la 1ère conférence internationale pour l’alimentation et l’agriculture

La première Conférence Internationale "Alimentation et Agriculture : Nouvelles approches" s’est déroulée au Centre National de Recherches en Egypte avec la collaboration de l’Union Arabe pour le Développement Durable et l’Environnement du 2 au 4 décembre 2013. La conférence était sous les auspices du Dr. Ramzy Steno Ministre de la Recherche Scientifique et du Dr. Ayman Abu Hadid, Ministre de l’Agriculture et de la Réhabilitation des Sols et du Dr. Laila Rashid, Ministre d’Etat pour l’Environnement et du Dr. Ashraf Shaalan, Président du Centre National pour la Recherche (NRC).

La conférence était suivie par le Dr. Ali Abd El-Rahman, chef de l’Union Arabe Union pour le Développement Durable et l’Environnement, Ashraf Mansour Secrétaire Général de l’Union Arabe. Le Ministre de l’Agriculture a pris l’initiative de la discussion sur la stratégie nationale pour le développement agricole en 2030 à laquelle ont participé des professeurs et des chercheurs universitaires de différents centres de recherche. La stratégie comprend les thèmes suivants : préserver les ressources naturelles des terres et de l’eau ; améliorer le niveau de vie et profiter des petites industries ; développer les règles de la législation agricole pour convenir aux nouvelles circonstances ; adopter les systèmes modernes du travail de recherche scientifique pour augmenter la productivité agricole et répondre aux problèmes causés par le changement climatique.

Pour plus de détails, allez sur uwww.youtube.com/watch?v=ZoFX7BQ06AY or contactez le Dr. Naglaa Abdalla du Centre Egyptien d’Information en Biotechnologie à nabdallah@e-bic.net.


Efforts pour combattre une maladie létale du maïs en Afrique de l’est

Le Centre International d’Amélioration du Maïs et du Blé (CIMMYT) est à la tête des efforts collaboratifs de recherche pour contrôler la nécrose létale du maïs (MLN) qui dévaste les cultures au Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda. Identifiée pour la première fois dans des champs de fermiers en Afrique de l’est en 2011, la MLN résulte de l’infection combinée de deux virus de plantes et peut causer des pertes de près de 100%.

Le CIMMYT chapeaute les efforts pour identifier les sources de résistance à la MLN et développe une stratégie pour contenir la maladie en l’étudiant ainsi que les nuisibles susceptibles de contribuer à sa dispersion. Les installations de criblage de l’Institut Kenyan de Recherches Agricoles MLN du CIMMYT ainsi que les installations pour le maïs double haploïde ont aussi été lancées pour aider le développement rapide des variétés résistantes du MLN.

Pour plus d’informations : http://blog.cimmyt.org/?p=11610.


Appel des producteurs de coton du Ghana pour l’adoption du coton Bt

Les producteurs de coton au Ghana ont plaidé pour une adoption rapide du coton Bt afin de réorganiser la production de coton dans le pays. Les fermiers, qui ont été rejoints par d’autres acteurs du secteur, ont publié un appel sous forme de communiqué aux ministres de l’Agriculture, du Commerce, de l’Industrie et des Technologies Scientifique. Les fermiers l’ont publié le 28 novembre 2013, à la fin d’un atelier de sensibilisation à la biotechnologie et la biosécurité de deux jours organisé par le principal institut de recherche du pays, le Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR), en partenariat avec divers autres partenaires internationaux dont l’ISAAA AfriCenter à Tamale, Nord du Ghana.

Les fermiers ont dénigré le fait qu’ils étaient à la traîne par rapport à leurs homologues du Burkina Faso. « Nous ne connaissions par le secret, mais maintenant nous le connaissons. Le Nord Ghana a les mêmes conditions climatiques que le Burkina Faso. Par conséquent pourquoi ne pourrions-nous pas espérer être capable d’égaler leur succès avec la production du coton Bt ? Nous espérons que la recherche en cours sur le coton Bt peut être accélérée par le gouvernement et les scientifiques de sorte que nous puissions améliorer notre productivité de coton » a noté M. Abdulrahman Mohamed, Président de l’Association des Fermiers cultivant le Coton.

Outre le coton Bt, il y a actuellement trois autres plantes GM à différents stades d’essais au Ghana. Ce sont la dolique Bt, la patate douce riche en protéines et le riz NEWEST. Le pays espère commercialiser le coton Bt d’ici 2015.

Pour plus information sur la biotechnologie en Afrique, contactez jodhong@isaaa.org.


Le ministre promet le soutien du gouvernement pour la biotechnologie au Ghana

Le ministre adjoint pour le Commerce et l’Industrie du Ghana, Nii Lantey Vanderpuye, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement pour introduire la culture du coton Bt. Le ministre a fait cette déclaration lors de la visite de sites d’essais en champ de coton et de dolique Bt le 29 novembre à Tamale (Ghana). Le ministre a noté que le gouvernement était préoccupé car la production de coton du pays est bien en-dessous du potentiel et que le gouvernement avait identifié l’introduction du coton Bt comme une des stratégies pour réorganiser le secteur.

« Nous promettons notre soutien aux innovations merveilleuses de nos scientifiques. Le gouvernement est très engagé pour améliorer la productivité agricole dans le pays en adoptant les variétés à haut rendement comme le coton et la dolique Bt développées ici par des scientifiques du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR) » a noté le ministre. Durant cet évènement, le ministre a reçu un communiqué des producteurs de coton de la région adressant une pétition au gouvernement et à ses chercheurs pour accélérer le processus leur permettant de commencer officiellement la culture du coton Bt.

Le Ghana fait partie d’un nombre croissant de pays africain qui montrent des avancées positives vers l’adoption de la biotechnologie agricole. Les importants développements du secteur dans le pays ces derniers temps comprennent la promulgation de la loi de Biosécurité (Loi 831) en 2011 et les travaux de recherche ultérieurs actuellement en cours dans le pays sur différentes plantes GM dont le coton Bt, la dolique Bt, la patate douce riche en protéines et le riz NEWEST. Le coton Bt est actuellement dans des essais en plein champs limités dans la région nord du pays.

Pour plus d’informations sur la biotechnologie en Afrique, contactez jodhong@isaaa.org.


L’AOCC lance l’académie africaine de la sélection végétale

Le Consortium Africain des Cultures Orphelines (AOCC) a lancé l’Académie Africaine de Sélection Végétale pour aider à améliorer les moyens de subsistance des petits exploitants et de leurs familles, réduire la faim et améliorer l’approvisionnement alimentaire en Afrique. L’objectif de l’AOCC est d’utiliser les derniers équipements et techniques scientifiques pour séquencer, assembler et annoter les génomes de 100 cultures alimentaires traditionnelles africaines afin de guider le développement de produits plus robustes avec un meilleur contenu nutritionnel. Les ‘plantes orphelines’ sont des espèces africaines de cultures alimentaires et d’arbres négligées par les chercheurs et l’industrie parce qu’elles ne sont pas économiquement importantes sur le marché mondial.

Le consortium comprend le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Union Africaine (Agence de l’AU-NEPAD); Mars, Incorporated; le Centre Mondial Agrosylviculture (ICRAF); l’Institut de Génomique de Pékin (BGI); Life Technologies; WWF ; UC Davis; iPlant Collaborative and Biosciences eastern and central Africa – l’Institut International de Recherche sur le Bétail (BecA - ILRI). Située au Centre Mondial d’AgroSylviculture, l’Académie formera 250 sélectionneurs végétaux en génomique et sélection assistée par marqueurs pour l’amélioration des cultures sur une période de cinq ans. Le travail stimulera la création de matériel de plantation amélioré qui sera ensuite offert aux petits exploitants de toute l’Afrique.

Lisez le communiqué de presse de l’ICRAF : www.worldagroforestry.org/aocc.

Amériques

Une étude montre que les hauts rendements et l’efficacité hydrique du blé tolérant à la sécheresse sont dus à sa forte biomasse

Un groupe de scientifiques de Texas A&M AgriLife Research à Amarillo a fini une étude qui a déterminé les caractéristiques physiologiques qui contribuent aux hauts rendements et à l’efficacité hydrique du blé tolérant à la sécheresse. L’étude est composée d’une expérimentation en champs de deux ans avec 10 variétés différentes de blé. Les variétés de blé ont été cultivées dans des conditions de terres sèches et irriguées, pour examiner principalement les questions de rendement et d’efficacité hydrique.

Qingwu Xue, chef de l’équipe de recherche de AgriLife, a dit que les nouvelles variétés de blé tolérantes à la sécheresse ont un rendement plus élevé que les anciennes variétés mais il veut trouver ce qui détermine vraiment le rendement. Il a trouvé que le rendement en condition de sécheresse était plus corrélé à la production de biomasse qu’à l’index de récolte et que la capacité de produire plus de biomasse est importante pour la production de blé en terre sèche. L’étude a aussi montré que la biomasse au moment de la floraison contribuait de manière importante au rendement élevé en conditions de sécheresse. Xue a ajouté « Nos résultats initiaux ont indiqué que la biomasse plus importante des variétés tolérantes à la sécheresse est reliée à leur capacité à extraire l’eau du sol de manière efficace».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : http://today.agrilife.org/2013/12/13/high-yield-water-efficiency-of-drought-tolerant-wheat-due-to-higher-biomass/.


Un mécanisme pouvant augmenter la consommation naturelle des nutriments dans les plantes découvert

Des scientifiques de l’Institut Boyce Thompson pour la Recherche sur les plantes (BTI) à l’Université Cornell ont identifié les protéines des plantes qui régulent l’interaction entre les champignons bénéfiques et les racines des plantes. Elles aident les plantes à prospérer lors de conditions où les nutriments sont rares. Ce processus pourrait réduire l’utilisation excessive de fertilisants synthétiques en agriculture.

Dans cette interaction, dénommée symbiose mycorrhizienne à arbuscules (AM), le champignon développe des structures arborescentes très ramifiées, nommées arbuscules (du latin arbusculum signifiant « petit arbre ») dans les cellules des racines. L’équipe de recherche a analysé les mutants d’une légumineuse (Medicago truncatula) pour montrer que les protéines nommées DELLA sont essentielles pour la formation des arbuscules. Quand les niveaux de gibbérellines augmentent, les protéines DELLA sont désactivées et la plante croît.

Via une série d’expérimentation, les chercheurs ont monté que la gibbérelline empêche la formation des arbuscules et que la plante contient des protéines mutantes dominantes DELLA ne sont pas désactivées. Cela continue à promouvoir la formation des arbuscules via l’interaction avec un second ensemble de protéines de signalisation qui contrôle la symbiose.

Lisez le communiqué de presse du BTI : http://bti.cornell.edu/della-proteins-regulate-arbuscule-formation-in-arbuscular-mycorrhizal-symbiosis/#more-7763.

Asie et Pacifique

L’Inde publie une étude détaillée sur le coton Bt

M. Sharad Pawar, Ministre de l’Agriculture de l’Union Indienne a publié un rapport détaillé « L’adoption et les voies d’assimilation du coton Bt en Inde » cosigné par le Dr. CD Mayee et Bhagirath Choudhary. Le rapport, publié par la Société Indienne pour l’Amélioration du Coton (ISCI), a été lancé en présence de 2000 fermiers lors de la célébration du Jubilé d’Or le 15 décembre 2013 à Jalna (Maharashtra).

Le rapport est le résultat d’une étude plus large et détaillée impliquant 2400 exploitations de coton Bt dans trois états producteurs de coton, différents d’un point de vue agro-écologique. L’étude s’est concentrée sur 1000 exploitations de coton pluvial à Vidharbha dans le district de Maharashtra dans la zone centrale ; 1000 exploitations de coton semi-irrigué à Andhra Pradesh dans la zone sud et 400 exploitations de coton irrigué dans le Penjab dans la zone nord de la culture de coton dans le pays. L’étude dessine les tendances clés de la culture du coton en Inde et confirme que la culture du coton Bt est largement répandue dans les zones tant pluviales qu’irriguées sur une longue période.

Saluant le travail incommensurable d’interaction avec le plus grand échantillon d’exploitations de coton Bt en zone pluviale et irriguée, le ministre indien de l’agriculture Pawar a mis en avant le fait que « la large adoption du coton Bt a émergé des avantages purs pour les fermiers, le contrôle avec succès de la noctuelle, nuisible redouté, des avantages pour l’industrie et la nation grâce à une augmentation des exportations et la protection de l’environnement via la réduction de l’utilisation des pesticides ». Le principal fait saillant de l’étude est basé sur l’interaction avec 2400 exploitations de coton Bt des zones pluviales, semi-irriguées et irriguées de la zone de culture du coton dont :

  • La technologie du coton Bt a attiré de jeunes fermiers vers la culture du coton dans les Etats étudiés.
  • La technologie du coton Bt est également utile pour les petites et grandes exploitations des zones pluviales, semi-irriguées et irriguées.
  • La technologie Bt a diminué l’utilisation de pesticides, augmenté la productivité coton et le revenu des fermiers et a contribué de manière importante à la diminution de la pauvreté.

Le ministre de l’Agriculture a annoncé la mise en oeuvre d’une étude à l’échelle du pays sur le coton Bt pour évaluer l’impact des différents aspects de la technologie Bt dans 9 Etats cultivant le coton dans le pays. « Se basant sur les découvertes encourageantes de ce projet, mon ministère a déjà mis en œuvre une étude à l’échelle du pays pour mesurer la perception et la contribution du coton Bt », a dit M. Pawar.

Le rapport de l’étude de l’ISCI "The Adoption and Uptake Pathways of Bt Cotton in India" est disponible sous forme d’un résumé et du rapport complet sur les sites Internet de l’ISCI et de l’ISAAA : www.isaaa.org/programs/specialprojects/templeton/adoption/default.asp et www.isaaa.org/india . Vous pouvez commander une copie papier de l’étude de l’ISCI à : charumayee@yahoo.co.in ou b.choudhary@cgiar.org.


La technologie du coton Bt attire les jeunes fermiers en Inde, selon le rapport d’une étude

Contrairement à la perception selon laquelle les jeunes fermiers abandonnent les activités agricoles, l’étude réalisée par la Société Indienne d’Amélioration du Coton (ISCI) démontre que la technologie du coton Bt a attiré les jeunes fermiers vers la culture du coton dans le pays. « Plus de 50% des fermiers cultivant du coton Bt interviewés appartenaient à la tranche inférieure du groupe d’âge moyen soit de 21 à 40 ans avec une moyenne de 42 ans pour tous les interviewés dans les 3 Etats étudiés » a noté le rapport.

Le rapport de l’étude "The Adoption and Uptake Pathways of Bt Cotton in India" a été coécrit par le Dr. C.D. Mayee et Bhagirath Choudhary. Le rapport est le résultat de l’étude la plus grande et détaillée incluant 2400 fermiers cultivant le coton Bt en Inde.

Dans la préface, le Dr. S. Ayyappan, Directeur Général de l’ICAR fait référence à l’étude comme «le premier essai authentique des réalités en champ qui est extrêmement utile et qui permet de faire des modèle de transfert de technologie pour les technologies de pointe qui frappent à la porte des exploitations ».

L’étude a confirmé la culture étendue, sans précédent, du coton Bt, qui occupe ~95% de la superficie totale de coton dans les zones pluviales, semi-irriguées et irriguées, des 8-9 dernières années à Maharashtra et Andhra Pradesh, et 6-7 ans au Penjab. Reconnaissant l’importance du partage des connaissances en tant que composant critique de l’adoption et la dissémination de la technologie dans les zones rurales, l’étude appelle le gouvernement central en Inde à éduquer et autoriser les petits exploitants en lançant la campagne nationale "An Alert Farmer is An Affluent Farmer".

Le résumé et le rapport de l’étude de l’ISCI "Adoption and Uptake Pathways of Bt Cotton in India" sont disponibles sur les sites Internet de l’ISAAA, du CIRCOT et du CICR. Le résumé : www.isaaa.org/india, l’étude complète : www.isaaa.org/india. Vous pouvez commander une copie papier à : charumayee@yahoo.co.in ou b.choudhary@cgiar.org.


Les scientifiques découvrent un gène qui peut augmenter le rendement du riz

Les scientifiques du Japon et de Institut International de Recherches sur le Riz (IRRI) ont découvert un gène du riz qui, selon les premiers tests de production, augmente la récolte de 13-36 pourcent des variétés modernes de riz indica à long-grain— le type de riz le plus cultivé dans le monde. Le gène, connu comme SPIKE, peut améliorer l’architecture des plantes sans altérer la qualité des grains ou les périodes de croissance.

Le Dr. Nobuya Kobayashi de l’Institut des Sciences Végétales du Japon et les principaux chercheurs de l’étude, ont dit avoir développé un riz contenant le gène SPIKE. Il s’est révélé que ce riz a le plus haut rendement parmi les riz équivalents ne contenant pas le gène. Les chercheurs l’ont créé en combinant l’identification moléculaire du gène et la sélection traditionnelle. La fonction du gène SPIKE a été validée par les scientifiques de l’IRRI.

Lisez le communiqué de presse de l’IRRI : http://irri.org/index.php?option=com_k2&view=item&id=12704:gene-discovery-leads-way-to-more-rice&lang=en. L’article scientifique publié peut être lu sur : www.pnas.org/content/early/2013/11/27/1310790110.abstract.

Europe

La Russie autorisera la culture des plantes GM en 2014

La Russie autorisera la culture des plantes GM en 2014 selon le décret gouvernemental no. 839. La décision prendra effet le 1er juillet 2014. Cependant, l’enregistrement des semences GM commercialisées demandera quelques années de plus. La première récolte de soja GM pourrait intervenir en 2016-2017, selon Oleg Sukhanov, chef des recherches de marchés de la compagnie Bunge.

Pour plus d’informations : http://cis-legislation.com/document.fwx?rgn=62929 and http://www.allaboutfeed.net/Nutrition/Raw-Materials/2013/12/Russia-to-be-allowed-cultivation-of-GMO-crops-1428294W/.


Ecole d’Economie de Londres : laisser les plantes GM nourrir le monde

L’Ecole d’Economie de Londres a publié le rapport « Feeding the Planet in a Warming World » qui explique pourquoi les innovations agricoles perfectionnées, dont le développement et le déploiement de la prochaine génération de plantes GM, est une réponse essentielle au défi croissant de sécurité alimentaire et de changement climatique. Les auteurs exposent les grandes lignes des politiques qui pourraient être mises en œuvre dans le monde et localement pour créer un écosystème d’innovation agricole robuste qui ait la capacité de produire la prochaine génération de technologies végétales nécessaires pour nourrir une population qui croît rapidement sur une planète qui se réchauffe. Ces politiques sont :

  • Augmenter les investissements publics dans le monde pour l’innovation agricole de pointe ;
  • Les gouvernements du monde devraient réformer les réglementations concernant les OGM; et
  • Créer ou renforcer les institutions qui serviront de Centres d’Innovation de qualité.
Téléchargez une copie du rapport : www2.itif.org/2013-feeding-planet-warming-world.pdf.


L’EFSA publie un nouveau guide pour les demandes de plantes GM

L’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) a publié un nouveau guide pour les demandes d’autorisation pour des plantes génétiquement modifiées (GM) soumises à la réglementation (EC) No 1829/2003. Le guide de l’EFSA pour les demandes est maintenant mis à jour pour tenir compte des obligations décrites dans la mise en œuvre de la réglementation (EU) No. 503/2013. Cette réglementation couvre seulement les demandes de plantes GM pour les utilisations alimentaires (humaines et animales) et ne comprend pas les demandes de plantes GM pour la culture dans l’UE. Cependant, la mise à jour du guide de l’EFSA sur les parties pertinentes relatives à la caractérisation moléculaire ainsi que l’évaluation de la sécurité des aliments destinés aux hommes ou au bétail comme décrit dans l’Appendice A (la liste de contrôle). Les parties concernant l’évaluation des risques pour l’environnement ne sont pas changées sauf pour l’Appendice E qui a été mis à jour.

Le guide de demande de l’EFSA et tous les appendices sont disponibles au format électronique sur le site Internet de l’EFSA : www.efsa.europa.eu/. Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse de l’EFSA : www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/3491.htm.

RECHERCHES

Une étude sur deux générations montre que le riz Bt n’a pas d’effet sur les rats de laboratoire

Le riz Bt TT51 a été développé par l’introduction du gène Bt synthétique (CryAb ou CryAc) dans le riz MingHui63. Er Hui Wang du Centre Chinois pour le Contrôle et la Prévention des Maladies et ses collègues ont réalisé une étude pour étudier les effets à long terme des plantes GM sur la santé des hommes ou des animaux. Les diètes basées sur le riz, contenant 60% de riz ordinaire, riz MingHui63 ou TT51 par poids, ont été consommées par deux générations de rats de laboratoire mâle et femelle. Les chercheurs ont observé à la fois les performances des variables cliniques et des réponses histopathologiques et ont comparé les deux groupes.

Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes sur le poids du corps, la consommation d’aliments, les données reproductives et le poids des organes/corps. Aucune anomalie tissulaire ou cellulaire n’a été observée dans des organes importants comme le cerveau, le cœur, le foie, la rate, les reins, l’estomac, le petit intestin, le thymus, les ovaires, l’utérus, les testicules et les épididymes. En se basant sur ces faits, le riz Bt ne pose aucun danger pour la performance de reproduction des rats.

Lisez le résumé : www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691513008077.


Une stratégie intégrée pour limiter la dispersion du transgène à partir du maïs Bt

Une des principales préoccupations liée à la culture des plantes GM est la dispersion des transgènes via la pollinisation croisée des cultures GM vers les cultures traditionnelles. Mis à part cela, les transgènes peuvent aussi s’échapper via le mélange des semences durant le semis, la récolte ou la commercialisation. Dans une étude réalisée par des scientifiques de l’Université Zhejiang de Hangzhou (Chine), une méthode d’endiguement intrinsèque a été développée pour réduire la dispersion du transgène chez le maïs. Dans cette méthode d’endiguement, une cassette d’ARNi pour éteindre l’expression de l’enzyme détoxifiante nicosulfurone CYP81A9 et une cassette d’expression pour le gène EPSPS G10 de tolérance au glyphosate ont été construites et transférées dans le maïs via une transformation avec Agrobacterium.

Les plants de maïs GM produits ont montré une sensibilité au nicosulfurone et une résistance au glyphosate, ce qui est exactement à l’opposé des caractéristiques du maïs traditionnel. De plus, les essais en champ ont montré que les plants de maïs GM avec le CYP81A9 éteint pouvaient être tués en appliquant du nicosulfurone è 40 g/ha, ce qui est la dose recommandée pour le contrôle des adventices dans les champs de maïs. Les résultats de l’étude suggèrent que cette méthode d’endiguement intrinsèque pour contrôler la dispersion des transgènes de maïs est efficace et facile à mettre en œuvre.

Lisez les résultats : www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0081645.


Le Canada autorise la production à l’échelle commerciale d’œufs de saumon GM

Le Canada a autorisé la production commerciale d’œufs de saumon génétiquement modifié (AquAdvantage® salmon). C’est la première fois qu’un gouvernement a autorisé la production à l’échelle commerciale d’animaux GM pour l’alimentation. Selon les officiels de Environnement Canada, des mesures strictes sont en place pour empêcher la diffusion du poisson GM dans la chaîne alimentaire. Dans le cas d’une échappée, il n’y aurait aucune vente ou consommation d’œufs de saumon GM au Canada.

Le saumon GM a été développé par AquaBounty Technologies Inc. Il marie les gènes de croissance d’un saumon Chinook et d’une anguille dans un saumon de l’atlantique qui permet au poisson de grossir deux fois plus vite qu’un poisson ordinaire.

Plus d’informations : http://canadians.org/blog/canada-approves-commercial-production-gm-salmon-eggs-0 et www.theguardian.com/environment/2013/nov/25/canada-genetically-modified-salmon-commercial.

ANNONCES

Conférence internationale bioénergie2014

Quoi : Conférence Internationale Bioénergie 2014

Quand : 11-13 mars 2014

Où : Manchester Central Convention Complex, Manchester, UK

Rassembler les chercheurs du monde dans le domaine de la bioénergie, y compris les académiques, les politiciens, les industriels et les autres acteurs impliqués. Plus d’informations : www.bbsrc.ac.uk/news/industrial-biotechnology/2013/131209-n-1st-international-bioenergy-conference.aspx.


Programme de bourses en biologie numérique

Le Centre d’Analyse du Génome (TGAC) au Royaume-Uni va lancer un nouveau programme de bourses de cinq ans en biologie numérique. Le programme a pour objectif de favoriser la carrière de biologistes numériques remarquables et de bioinformaticiens qui veulent devenir des scientifiques leaders au sein d’un environnement de recherche dynamique. La bourse sera accordée avec un salaire compétitif et un soutien important pour la recherche. Le TGAC cherche des candidats avec d’excellents antécédents qui s’intéressent aux domaines faisant partie des intérêts stratégiques et scientifiques du TGAC ainsi que ceux de ses partenaires Norwich Research Park (NRP) et BBSRC.

Pour plus d’informations : www.tgac.ac.uk/fellowship/.


Congrès asiatique de génomique végétale

Quoi : Congrès Asiatique de Génomique Végétale

Quand : 24-25 février 2014

Où : Kuala Lumpur, Malaisie

Attirer des experts travaillant dans les domaines tels que les sciences végétales, la nouvelle génération de séquençage, génomique, épigénétique, bioinformatique et gestion des données. Les présentations se concentrent sur, mais pas exclusivement, les cultures régionales comme le riz, le blé, l’orge, le maïs, le soja, le colza et le palmier à huile.Pour plus d’informations : www.globalengage.co.uk/plantgenomicsasia.html?inf_contact_key=1832fae5f06f9431a52e46c5b22ff2995ba60717a07707eed11446739b121ebd

Document Reminders

Carte mondiale de l’adoption, l’importation et des essais en champ des plantes GM

GMO Answers a publié une carte montrant les pays qui ont planté, importé ou testé les plantes GM en 2012. Selon la carte, un total de 74 pays ont certifié des produits GM pour la culture, l’importation d’aliments pour les hommes ou les animaux et les essais en champs. Les données utilisées pour la carte proviennent de l’ISAAA, de l’Organisation des Industries de Biotechnologie (BIO), du Département US d’Agriculture et du Réseau Africain d’Expertise en Biosécurité (ABNE).

Pour avoir une copie de la carte : http://gmoanswers.com/public-review.


Construire la biotechnologie

La quatrième édition de « Building Biotechnology » de Yali Friedman est de nouveau disponible. Le livre est considéré comme une amorce de l’industrie de la biotechnologie. Il a été adopté dans plusieurs programmes éducatifs. Il couvre un large éventail de sujets dans le domaine de la biotechnologie comme la réglementation, les brevets, la loi, la politique, les affaires et la science.

Plus de détails : www.buildingbiotechnology.com/.


Faits et tendances par pays maintenant disponible en diapositives Powerpoint

La série Biotech Country Facts and Trends est maintenant disponible en diapositives Powerpoint téléchargeables. Quinze ensembles de diapositives Powerpoint concernant les pays cultivant des plantes GM avec les données de la Brief 44 ISAAA « Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops in 2012 » rédigé par Clive James sont disponibles sur : www.isaaa.org/resources/publications/biotech_country_facts_and_trends/default.asp