Chers abonnés,
Voici le Bulletin de Décembre 2010
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Rôle des plantes transgéniques dans le développement durable

Des preuves montrent qu’ « il serait imprudent de ne pas utiliser les plantes transgéniques, un des outils pouvant aider à augmenter le développement durable dans le monde ». C’est ce que Julian Raymond Park et ses collègues de l’Ecole d’agriculture de l’université de Reading (Royaume Uni), rapportent dans leur article « Le rôle des plantes transgéniques dans le développement durable » publié dans Plant Biotechnology Journal.

Les chercheurs ont évalué un éventail de publications scientifiques traitant de l’utilisation des plantes transgéniques pour atteindre le développement durable. Ils ont trouvé que les plantes transgéniques peuvent contribuer aux trois piliers traditionnels de la durabilité, soit l’économie, l’environnement et le social.

Les abonnés peuvent lire l’article sur : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1467-7652.2010.00565.x/full.


L’étude du NCPA montre les BéNéFIceS des arbres GM

Si ils étaient commercialisés à grande échelle, les arbres génétiquement modifiés (GM) apporteraient de nombreux avantages. Wesley Dwyer et H. Sterling Burnett, du centre national d’analyse politique (NCPA), énumèrent ces avantages :

  • Les espèces d’arbres pourraient être modifiées pour résister aux pathogènes et aux nuisibles destructeurs ;
  • Les arbres modifiés pour produire des rendements élevés en cellulose pourraient être une source efficace du point de vue du coût pour la production d’éthanol à partir de la cellulose, un fioul renouvelable ; 
  • Les forêts d’arbres GM pourraient capturer le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, de l’atmosphère plus efficacement que les arbres non modifiés ; 
  • Le développement commercial des arbres GM pourrait réduire le besoin de produits de construction.

Plus d’information sur : "Forêts GM : une bénédiction pour l’environnement?" : http://www.ncpa.org/sub/dpd/index.php?Article_ID=20132


Un trust pour la diversité végétale mondiale dans les collections de plantes sauvages apparentées aux plantes cultivées

Le trust mondial pour la diversité végétale a lancé une initiative mondiale pour collecter systématiquement les plantes sauvages apparentées du blé, du riz, des haricots, de la pomme de terre, de l’orge, des lentilles, du pois chiches et d’autres plantes alimentaires importantes. Ce projet a pour but de protéger les apports alimentaires mondiaux des conséquences du changement climatique et de renforcer la sécurité alimentaire mondiale. Les instituts de recherches agricoles nationaux, le jardin botanique royal de Kew et le groupe consultatif sur la recherche agricole internationale (CGIAR) collaborent avec le trust. La Norvège a fourni 50 millions de dollars US pour ce projet.

« Toutes nos plantes cultivées ont été développées à partir d’espèces sauvages. C’est de cette manière que l’agriculture a commencé » a expliqué Cary Fowler, Directeur exécutif du trust pour la diversité végétale mondiale. « Mais les variétés ont été adaptées à partir des plantes les plus adaptées aux climats du passé. Le changement climatique signifie que nous devons repartir des plantes sauvages pour trouver les plantes apparentées proches de nos cultures susceptibles de réussir dans les climats du futur. Nous devons y glaner les caractères de nos cultures qui permettront aux plantes modernes de s’adapter à des situations nouvelles, plus difficiles et plus exigeantes. Et nous avons besoin de le faire pendant que ces plantes existent encore ».

Lisez le communiqué de presse sur : http://www.croptrust.org/documents/Press%20Releases/Crop%20Wild%20Relative%20Program%20Press%20Release%20Final.pdf


Un nouvel outil d’apprentissage en ligne : traité international sur les ressources génétiques végétales pour l’alimentation et l’agriculture

Bioversity International vient de publier le traité international sur les ressources génétiques végétales pour l’alimentation et l’agriculture ainsi que son matériel standard pour l’agrément de transfert (SMTA). C’est un module d’apprentissage en ligne qui a pour but « d’expliquer le traité dans le contexte des autres accords internationaux ainsi que la manière d’utiliser son SMTA pour échanger de la diversité végétale ».

De plus, le module fournit des conseils pour la réalisation de diverses activités associées aux ressources génétiques végétales y compris la compréhension de la législation concernant l’accès aux ressources génétiques, les droits de la propriété intellectuelle dans le cadre de la recherche sur les ressources génétiques végétales ainsi que divers matériels pour renforcer la capacité des scientifiques travaillant sur les ressources génétiques et la conservation des plantes.

Les matériels sont disponibles en anglais, français et espagnol. Vous pouvez obtenir plus d’informations à http://www.bioversityinternational.org/


Le Directeur Général de la FAO : Transformer l’agriculture via les pratiques smart-climat

Les investissements dans les pays en voie de développement et l’agriculture mondiale sont importants pour protéger l’approvisionnement futur en aliments malgré les impacts du changement climatique a dit le directeur général de l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Jacques Diouf. Lors d’une conférence de presse à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Cancun (Mexique), Diouf a expliqué que l’agriculture avait besoin d’être transformée et que les pratiques « climat-SMART » devraient être adoptées pour éradiquer la faim dans le monde.

« Par climat-SMART, nous voulons dire agriculture qui augmente de manière durable la productivité et la résilience aux pressions environnementales, tout en réduisant, en parallèle, l’émission de gaz à effet de serre ou en les prélevant de l’atmosphère, parce que nous ne pouvons ignorer le fait que l’agriculture est un grand émetteur de gaz à effet de serre » a-t-il dit.

Lisez le communiqué de presse de la FAO : www.fao.org/news/story/en/item/48601/icode/ .


Conclusions de la semaine d’étude sur les plantes GM et la sécurité alimentaire hébergée par le PAS

La semaine d’étude de l’académie pontificale des sciences (PAS), du 15 au 19 mai 2009, organisée par le Dr. Ingo Potrykus a permis de répondre aux questions importantes liées à « la sécurité des plantes GM dans le contexte du développement ». Voici quelques unes des principales conclusions approuvées par les participants dont le Vatican ne faisait pas partie :

  • Augmenter la récolte d’informations sérieuses pour les législateurs et les producteurs afin de faciliter les décisions sensées basées sur les connaissances actuelles ; 
  • Standardiser et rationaliser les principes impliqués dans l’évaluation et l’approbation de nouvelles variétés de plantes cultivées quelque que soit le processus d’amélioration (GM ou traditionnel) pour qu’elles soient scientifiques, basées sur les risques, prévisibles et transparentes ; 
  • Réévaluer l’utilisation du principe de précaution pour les plantes GM en utilisant la prévision scientifique comme base d’action ; 
  • Évaluer le protocole de Carthagène pour s’assurer qu’il est cohérent avec la compréhension scientifique actuelle ; 
  • Des techniques GM libres d’une réglementation excessive et non scientifique visant à faciliter l’amélioration de la productivité végétale et de la nutrition ; 
  • Promouvoir la technologie pour aider les petits fermiers à optimiser la productivité végétale ; 
  • Encourager l’adoption large de pratiques de production durables pour améliorer la vie des pauvres et des nécessiteux ; 
  • S’assurer que les sélections GM et assistée par marqueurs moléculaires appropriés sont utilisées pour améliorer les cultures dans les nations pauvres et où l’alimentation n’est pas sûre ; 
  • Encourager les agences internationales d’aide et les organismes de bienfaisance à prendre des actions urgentes pour fournir un soutien et exercer une responsabilité morale afin de garantir la sécurité alimentaire ; 
  • Faciliter les coopérations public-privé pour assurer une exploitation sans frais des technologies GM pour le bien commun dans les pays en voie de développement où elles auront le plus grand impact.

Ce sont des conclusions très importantes. Les 31 contributions scientifiques, y compris les conclusions de la conférence dans les principales langues, aussi publiées par Elsevier dans New Biotechnology, vol. 27/5 : le résumé : www.ask-force.org/web/Vatican-Studyweek-Elsevier/Summary-Study-Week-Potrykus-2010.pdf ; la liste des participants : www.ask-force.org/web/Vatican-Studyweek-Elsevier/Participants-List-english-email.pdf ; Les articles libres de New Biotechnology et la première page du volume qui sera bientôt imprimée : www.ask-force.org/web/PAS-Studyweek-Leaflet-2010.pdf.

Si vous avez des questions, contactez l’organisateur de la semaine d’étude, le Prof. Ingo Potrykus, à : ingo@potrykus.ch ou le directeur de la rédaction, le Prof. Klaus Ammann, à : klaus.ammann@ips.unibe.ch qui fournira les adresses les plus appropriées pour des interviews.

Afrique

Le Ghana installe un laboratoire de bitechnologie

Le laboratoire de recherches en biotechnologie de l’institut de recherches végétales du conseil pour la recherche scientifique et industrielle sera construit à Fumesua près de Kumasi au Ghana. Fini dans 10 mois, le laboratoire, financé par la Banque Mondiale, sera sous la tutelle du programme d’Afrique de l’ouest pour la productivité agricole et du conseil d’Afrique de l’ouest pour la recherche agricole et le développement.

Le laboratoire va renforcer la recherche en biotechnologie et construire des capacités de recherche a dit le Dr. Felix Annor-Nyarko, spécialiste technique de l’institut de recherches végétales.

Allez sur : www.gbcghana.com/index.php?id=1.184342 pour voir le nouveau laboratoire.


La production de soja en Afrique du Sud pourrait atteindre 1,62 M de tonnes d’ici 2020

Un rapport FAS-GAIN sur la production de soja en Afrique du Sud vient d’être publié par le département américain des USA. Le rapport met en avant la consommation actuelle de l’Afrique du Sud qui est d’environ 1.3 millions de tonnes de tourteaux d’oléagineux pour l’alimentation animale. De plus, le bureau sud africain pour la politique alimentaire et agricole (BFAP) a prévu, qu’avec une augmentation de la population d’ici 2020, la demande du pays pour le tourteau de soja doublera pour atteindre 1.8 millions de tonnes. En outre, le pays importe 90 % de son tourteau de soja d’Argentine et seules 100'000 tonnes sont produites localement.

Le BFAP pense que cet accroissement de la superficie de soja et l’augmentation du rendement du soja pourraient être une solution à cette demande accrue. Durant les dix dernières années, la superficie dévolue au soja en Afrique du Sud a plus que doublé, passant de 134'000 hectares en 2001/02 à 311'000 hectares en 2010/11. De plus, un record de récolte de soja a été atteint avec 561'000 tonnes en 2010/11. Il est donc impératif que l’Afrique produise 1.62 millions de tonnes de soja d’ici 2020.

Cette augmentation de la production de soja a été réalisée et devrait continuer grâce à la présence de semences de soja GM en Afrique du Sud et aux pratiques actuelles de mécanisation de la production de soja. Le rapport relève aussi que les fermiers ont compris les avantages de planter des sojas comme culture de rotation avec le maïs ce qui rend les sols plus riche en azote.

Lisez le rapport sur : http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Soybean%20production%20in%20South%20Africa%20could%20reach%201.62%20million%20tons%20_Pretoria_South%20Africa%20-%20Republic%20of_11-24-2010.pdf.


Survivre à la tempête : comment la recherche agricole peut-elle aider l’Afrique à essuyer une nouvelle crise alimentaire ?

Les scientifiques agricoles africains ont mis au point une stratégie en quatre points pour aider la région à faire face aux famines et à la crise des prix alimentaire. La stratégie en 4 points, selon le communiqué de presse, comprend : la promotion de produits de base non-échangeables, une meilleure intégration des marchés, la diminution du fossé entre les rendements actuels et potentiels ainsi que la diversification des économies rurales.

Les centres internationaux d’agriculture fonctionnant en Afrique comme Africa Rice, l’institut international de recherche sur le riz, l’institut international d’agriculture tropicale et le centre international d’amélioration du maïs et du blé ont travaillé sur des recherches qui devraient diminuer le fossé entre les rendements actuels et potentiels. Leurs collaborations ont entraîné l’utilisation de nouvelles technologies comme la sélection assistée par marqueurs dans le développement de plantes résistantes au stress et aux nuisibles, le développement et la diffusion de variétés de manioc avec un meilleur rendement qui sont résistantes au virus de la striure brune du manioc, de bananiers résistant au flétrissement bactérien et le futur déploiement de variétés à haut rendement de riz et de maïs résistants à la sécheresse.

Ces centres de recherches ont adoptés les trois objectifs : « productivité agricole, durabilité environnementale et réduction de la pauvreté ». De plus, ils ont ces dernières années inclus des activités prioritaires sur les techniques innovatrices de vulgarisation, la création d’un marché de d’intrants et les systèmes de livraison ainsi que le renforcement et la diversification des marchés de produits. Ce volet supplémentaire dans leurs priorités est novateur mais il est annoncé comme une des stratégies les plus réalisables pour hâter le développement agricole en Afrique.

Pour plus d’informations sur cet article, allez sur : www.iita.org/news/pressreleases/-/asset_publisher/CxA7/content/surviving-the-storm-how-agricultural-research-could-help-africa-weather-another-food-crisis?redirect=%2Fnews%2Fpressreleases


Le conseil des ministres du Mali adopte un décret sur le comité national de biosécurité

Le premier ministre et chef du Mali en Afrique de l’ouest, son excellence M. Modibo Sidibe, a présidé une réunion du conseil des ministres le 1er décembre 2010 au Koulouba Palace, durant laquelle une ébauche du décret établissant les devoirs, la composition et les procédures du travail du comité national de biosécurité (NBC) a été adoptée.

Le rapport sur le texte a été préparé par le ministre de l’environnement et de l’assainissement. Le comité national de biosécurité a été établi par la loi n° 08-42 du 1er décembre 2008 afin de fournir un guide et de faire des recommandations aux autorités nationales responsables des questions de biosécurité et de biotechnologie au Mali. Il va recevoir les requêtes et demandes d’autorisations pour les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les produits dérivés. Présidé par le ministre de l’environnement et de l’assainissement, le comité est composé des représentants des départements gouvernementaux, des instituts de recherche, des associations de fermiers et des organisations pertinentes de la société civile et du secteur privé. Un avant projet du décret fixant les procédures détaillées pour tester les OGM a aussi été adopté. Selon le Dr. Mohamed N'diaye, chercheur principal à l’institut national d’économie rurale (IER), l’adoption de cet avant projet du décret fournit aux instituts de recherches et aux laboratoires du pays le cadre réglementaire nécessaire pour commencer les expériences, les essais et la libération volontaire des OGM de manière sûre et responsable.

Pour plus d’information sur ce qui précède et sur les autres développements en biotechnologie au Mali, contactez le Dr. Mohamed N'diaye, coordinateur scientifique de l’Institut d'Economie Rurale, Bamako, Mali à mohamedndiaye1@yahoo.fr


Des études révèlent l’impact de la qualité des protéines du maïs sur la croissance des enfants éthiopiens

Le maïs est considéré comme la céréale la moins chère et la plus commune en Afrique de l’est et du sud. Cependant, la plante a une valeur nutritionnelle faible car elle ne contient pas deux aminoacides essentiels, la lysine et le tryptophane qui sont nécessaires pour une synthèse efficace des protéines. Ainsi, le centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT) a produit un maïs avec des protéines de qualité (QPM) qui contiennent le taux nécessaire de lysine et de tryptophane. Girma Akalu, de l’institut éthiopien de recherche sur la santé et la nutrition, en collaboration avec d’autres scientifiques de la fondation internationale de nutrition et le CIMMYT-Kenya, a évalué l’impact du QPM dans deux districts en Ethiopie et a publié les résultats de l’étude dans “Food and Nutrition Bulletin”.

Une étude réalisée dans le district de Wama Banoya d’août 2002 à 2003 a révélé que les enfants qui mangeaient du QPM présentaient une augmentation de poids de 15% par rapport aux enfants qui mangeaient du maïs traditionnel. Dans une autre étude réalisée dans le district de Sibu Sire d’octobre 2005 à 2006, les enfants qui avaient consommé du QPM présentaient une augmentation de taille de 15% par rapport à ceux qui avaient consommé du maïs traditionnel.

Cette étude montre que le QPM pourrait être une des solutions pour la malnutrition des enfants en Afrique.

Lisez l’article sur : www.cimmyt.org/en/about-us/media-resources/newsletter/870-ethiopia-study-on-biofortified-maize-reveals-tasty-results.

Amériques

L’USDA publie le rapport intermédiaire 2010 sur le trouble d’effondrement des colonies d’abeilles

« Les abeilles sont indispensables à l’agriculture américaines. 130 cultures dépendent de la pollinisation pour une valeur annuelle de plus de 15 milliards de dollars US ». Il est vital que nous trouvions un moyen de lutter contre le trouble d’effondrement des colonies (CCD) » a dit l’administrateur du service de recherches agricoles, B. Knipling.

A cette fin, le congrès américain a mandaté en 2008 une étude pour trouver les causes du trouble d’effondrement des colonies (CCD) et la manière de le stopper ou d’atténuer les impacts. Récemment, le département américain de l’agriculture a publié le rapport intermédiaire 2010 sur le trouble d’effondrement des colonies (CCD), portant sur les trois années de recherches réalisées par les agences fédérales, les départements d’agriculture des Etats, les universités et les organisations privées.

Le rapport a dit que « de nombreuses causes pour le CCD ont été proposées et étudiées mais qu’elles sont encore inconnues ». Il est partisan de l’hypothèse que le CCD soit un syndrome causé par l’interaction de nombreux facteurs différents dans des combinaisons et des modes d’interaction variés.

L’article original peut être lu sur : www.ars.usda.gov/is/pr/2010/101217.htm. Le rapport est disponible en ligne www.ars.usda.gov/is/br/ccd/ccdprogressreport2010.pdf.


L’UNL cherche des moyens de bloquer la pyriculariose du riz

La pyriculariose du riz, causée par Magnaporthe oryzae, est une des principales maladies du riz. Des efforts mondiaux pour comprendre le pathogène et contrôler sa dispersion ont été réalisés depuis des décennies. Elle peut diminuer le rendement du riz de 30% par an et un organisme apparenté peut toucher d’autres céréales comme le blé. Actuellement, la pyriculariose répand le chaos en Arkansas (USA). Des espèces proches ont été trouvées sur le blé au Brésil.

Dans un article du journal « Proceedings of the National Academy of Sciences», le pathologiste de l’université Nebraska-Lincoln, Richard Wilson, et ses collègues ont découvert un interrupteur génétique qui régule l’infection des plantes en signalant au champignon qu’il est dans un environnement riche en nutriments. Ce signal va déclencher l’infection et l’établissement de la maladie. Les scientifiques ont maintenant accru leurs efforts pour contrôler l’interrupteur et les processus liés pour qu’un contrôle ciblé de la maladie puisse être développée.

Lisez l’article sur : http://citnews.unl.edu/ianrhome/ianrnews/static/1012200.shtml.


Inverser les déficiences en vitamines et en minéraux en fortifiant les plantes

« La faim et la sous-nutrition sont un défi mondial énorme qui nécessite des solutions techniques, opérationnelles et institutionnelles innovantes » a dit le Dr. Bruce Cogill, chef du service de la nutrition à l’USAID. C’est la raison pour laquelle l’USAID a attribué une bourse à HarvestPlus d’un montant de 1.3 millions de dollars US pour améliorer le contenu nutritionnel de sept plantes de base.

HarvestPlus est une union composée de plus de 200 scientifiques des domaines de l’agriculture et de la nutrition ainsi que d’exécutants de programmes de développement ayant des activités internationales et de nutrition afin d’avoir une alimentation suffisante et de meilleure qualité pour les nécessiteux. Actuellement, les initiatives de bio-fortification concernent l’enrichissement en fer, zinc et vitamine A des plantes de base. L’amélioration des nutriments dans les plantes de base est une stratégie viable étant donné que les plantes bio-fortifiées pourront atteindre les personnes qui ont actuellement un accès limité aux systèmes viables de protection de la santé ou aux aliments bio-fortifiés transformés commercialisés.

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse : www.usaid.gov/press/frontlines/fl_nov10/p05_vitamin101110.html

Asie et Pacifique

La résolution concernant le statut Halal des plantes et des aliments GM adoptée durant l’atelier de travail agri-biotech pour les érudits islamiques

L’atelier international pour les érudits islamiques « Biotechnologie agricole : conformité avec la charia », organisé conjointement par le centre malaisien d’information sur les biotechnologie (MABIC) et l’union internationale d’intégrité halal (IHIA) s’est déroulé les 1er et 2 décembre à Penang (Malaisie). Les participants ont adopté une résolution qui considère les plantes et les produits GM comme halal si tous les ingrédients utilisés pour les développer sont de source halal.

En mettant l’accent sur l’atténuation des problèmes alimentaires et de la pauvreté, les érudits islamiques de l’atelier international de travail islamique « Biotechnologie agricole : conformité avec la charia » et les experts de la biotechnologie moderne se sont mis d’accord sur les résolutions suivantes :

  1. L’Islam et la science sont complémentaires. L’Islam soutient les innovations scientifiques bénéfiques pour les hommes. La biotechnologie moderne et le génie génétique sont des développements importants qui méritent une publicité chez tous les membres de l’OIC. Des mesures réglementaires devraient faciliter l’adoption et l’utilisation des produits GM en particulier par les musulmans. La modification génétique et les produits GM sont halal aussi longtemps que les sources dont ils découlent le sont. Les seuls cas haram sont limités aux produits dérivés d’origine haram dont les caractéristiques d’origine n’ont pas sensiblement changées ; 
  2. La biotechnologie moderne et le génie génétique sont des méthodes d’amélioration des plantes et ne sont pas intrinsèquement différentes des autres techniques d’amélioration des plantes du point de vue de la charia ; 
  3. En assurant la sécurité alimentaire, nos obligations islamiques nous imposent d’exhorter les pays musulmans, les gouvernements, les organisations internationales et les institutions de recherches à soutenir la recherche, le développement et l’utilisation de la biotechnologie moderne, du génie génétique et de leurs produits ; 
  4. A cause de leur impact positif sur l’agriculture et de l’urgence de la sécurité alimentaire pour l’oumma islamique, la promotion de la biotechnologie moderne et du génie génétique est considérée comme « Fardhu Kifayah » (obligation collective) et ne doit pas être négligée du point de vue de la charia ; 
  5. La sensibilisation et l’éducation du public dans le domaine des biotechnologies modernes et du génie génétique demandent une interaction continue entre les érudits islamiques, les scientifiques et le public ; 
  6. Une information scientifique transparente et complète doit être disponible pour les parties concernées pour une prise de décision informée.

L’atelier de travail a été suivi par des ulémas de hauts rang d’Arabie saoudite, d’Afghanistan, d’Iran, de Malaisie et d’Indonésie ainsi que de scientifiques de Malaisie, des USA, d’Iran et d’Egypte. L’atelier de travail a débuté avec les ulémas qui ont présenté les principes de la charia et le concept du halal. Puis les scientifiques ont présenté les faits de la technologie GM, son impact sur la sécurité des hommes et de l’environnement ainsi que les bénéfices socio-économiques. La résolution a été adoptée après délibération entre les scientifiques et les ulémas pesant tous les aspects des bénéfices et des risques ainsi que les besoins pour la technologie dans les pays de l’OIC qui forment un ensemble de principaux importateurs d’aliments.

Plus de détails sur l’atelier de travail et pour obtenir des informations sur la biotechnologie en Malaisie, contactez Mahaletchumy Arujanan du centre malaysien d’informations sur les biotechnologies (MABIC) à : maha@bic.org.my.

RECHERCHES

Les scientifiques rapportent l’apparition de transgènes naturels

Une des questions concernant le génie génétique porte sur le mélange non naturel de gènes provenant d’espèces différentes. Cependant, une équipe de chercheurs de l’université Lund (Suède), dirigée par Pernilla Vallenback a montré que des transgènes sont présents dans la nature. Ils ont trouvé qu’un gène (PgiC2) provenant d’un type d’herbacée différente, Poa palustrus ou d’une espèce proche, a été transféré dans la fétuque ovine (Festuca ovina). En se basant sur les résultats de marche sur le chromosome (genome walking), il a été montré que seule une petite portion de l’ADN a été transférée. C’est le premier rapport d’un cas de transfert horizontal de gène (HGT) entre génomes apparentés lointains par d’autres techniques que le croisement sexué.

Le mode de transfert de gène est encore inconnu parce qu’il a probablement eu lieu il y a 700'000 ans. Mais la présence des propriétés associées à la transposition suggère que la HGT s’est produite via un vecteur.

Lisez l’article publié dans PLoS ONE : http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0013529.


La délétion des gènes smut chez le champignon détermine la protection des cultures

Les scientifiques de l’université nationale australienne ont réalisé une étude au niveau du génome de deux champignons, Ustilago maydis et Sporisorium reilianum, qui infectent le maïs afin de comprendre de quelle manière obtenir des plantes encore plus résistantes à la maladie. Les deux champignons sont biotrophiques ou se nourrissent sur les parties vivantes de la plante et secrètent des effecteurs de protéines sur le maïs pour manipuler l’hôte. Le système immunitaire de l’hôte réagit en formant de nouvelles protéines pour combattre le pathogène qui mute pour se défendre.

Le Dr. Britta Winterberg et son équipe ont identifié des groupes de gènes divergents qui codent pour des effecteurs secrétés dans les deux espèces de champignons. Parmi les 43 régions, ils en ont choisi 6 au hasard et les ont supprimées du code génétique de U. maydis. Trois des délétions ont entraîné une diminution de la virulence, une a augmenté la virulence et deux délétions n’ont pas eu d’effet.

Les résultats de cette étude fournissent des connaissances supplémentaires sur le mécanisme de virulence du champignon et peuvent être utilisés pour des champignons plus importants d’un point de vue économique pour développer des cultures plus résistantes.

Plus d’informations sur : www.sciencemag.org/content/330/6010/1546.full.


L’évolution du pathogène du mildiou de la pomme de terre

Les chercheurs du laboratoire Sainsbury Laboratory (Royaume Uni) ont localisé les indices génétiques clés qui aident Phytophthora infestans, le micro-organisme ressemblant à un champignon responsable de la famine irlandaise de 1845, à se déplacer des plantes hôtes sauvages aux pommes de terre cultivées.

Le pathologiste végétal, Sophien Kamoun et son équipe, a identifié les principaux gènes en comparant le génome du pathogène responsable du mildiou de la pomme de terre avec quatre autres espèces proches. Les résultats montrent des gènes communs, dont ceux responsables de la fabrication de spores, mais aussi plusieurs régions avec des séquences ADN non codantes répétées. Ces régions ont moins de gènes, mais la plupart sont responsables du caractère de pathogénicité, bloquant l’immunité de l’hôte et détruisant les parois cellulaires de l’hôte. Ces gènes varient dans les espèces tant en terme de séquence que de nombre de copies présentes.

Selon les scientifiques, la variation suggère que les régions sont engagées dans l’évolution et l’adaptation du pathogène aux nouveaux hôtes. Les résultats de cette étude pourraient être utilisés dans le développement de fongicides et de variétés de pomme de terre résistantes à la maladie.

Lisez le résumé de cette étude : http://www.sciencemag.org/content/330/6010/1540.abstract?sid=e7464d18-b8c8-4372-b837-949cbb82e10e


Flux de transgène par le pollen et les graines dans les champs de production commerciale de coton

Le transfert de gènes des plantes transgéniques vers les non transgéniques est un des arguments utilisés dans le débat concernant la technologie des ADN recombinants. Ainsi, Shannon Hauberger et ses collègues de l’université de l’Arizona, ont réalisé une étude pour examiner le flux de gènes du transgène cry1Ac du coton Bt vers 15 champs de production commerciale de graines de coton non Bt (avec quelques uns transgéniques pour la tolérance aux herbicides). Ils ont mesuré différents facteurs qui pourraient influencer la transmission de transgènes dans les champs comme la distance entre les champs de production et ceux Bt, la densité des pollinisateurs et les opérations de culture.

Les résultats montrent que les insectes pollinisateurs, qui étaient suspectés d’être le principal facteur dans le mouvement des transgènes vers les cultures voisines, ont un impact moins grand sur le flux de gènes que les opérations de culture réalisées par les hommes. Moins de 1% des échantillons de graines collectés dans les bordures de champs étaient touchées par les pollinisateurs (dues au pollen), produisant des graines issues de croisement, alors que 15% des graines produites par les plantes adventives étaient dues aux sacs de graines ou à des erreurs de plantation (dues aux graines).

Lisez l’article, libre, sur : www.plosone.org/article/fetchObjectAttachment.action?uri=info:doi/10.1371/journal.pone.0014128&representation=PDF.

Document Reminders

Revitalization du secteur de l’arachide en Afrique de l’ouest

Un rapport FAS-GAIN de l’USDA sur un atelier de travail « La revitalisation du secteur de l’arachide en Gambie, Guinée Bissau et au Sénégal » qui s’est déroulé les 9 et 10 novembre 2010 vient d’être publié. Le rapport de 6 pages met en avant l’importance du secteur des arachides dans les trois pays car il contribue à la sécurité alimentaire, la diminution de la pauvreté, l’alimentation du bétail, l’obtention de revenus d’exportation et au développement du commerce national. Des stratégies ont été élaborées pour répondre aux problèmes que rencontre le secteur agricole de l’arachide y compris les fermiers, les industries et les chercheurs pour améliorer la qualité et la productivité ainsi que pour aider le marché de l’exportation dans le futur.

Lisez le rapport : http://gain.fas.usda.gov/Recent%20GAIN%20Publications/Revitalization%20of%20the%20Groundnut%20sector%20in%20West%20Africa_Dakar_Senegal_12-3-2010.pdf.


Compendium "une décennie de projet sur les OGM financés par l’UE"

Un compendium “Une décennie de recherches sur les OGM financée par l’UE » a été récemment publié par l’Union Européenne. Le commissaire européen pour la recherche, l’innovation et les sciences, Máire Geoghegan-Quinn, a dit : « le but de ce livre est de contribuer à un débat complètement transparent sur les OGM, basé sur des informations équilibrées, fondées sur la science. Selon les découvertes des projets financés par l’Union Européenne, les OGM ont la capacité de fournir des possibilités de réduire la malnutrition, en particulier dans des pays moins développés ainsi que d’augmenter le rendement et d’aider l’agriculture à s’adapter au changement climatique. Mais nous avons clairement besoin de garanties pour contrôler tout risque potentiel ».

Cette nouvelle publication a pour but de contribuer au débat sur les OGM en diffusant les résultats des projets de recherche aux scientifiques, organismes de réglementation et au public. C’est une suite aux précédentes publications concernant les recherches sur la sécurité des OGM financées par l’UE. Durant les 25 dernières années, plus de 500 groupes de recherche indépendants ont été inclus dans ces recherches. Selon les résultats des projets, il n’y a à présent aucune preuve scientifique associant aux OGM un risque plus important pour l’environnement ou pour la sécurité alimentaire que les plantes et organismes traditionnels.

Plus d’informations sur : http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/10/1688&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=en


Fiche d’information sur les bénéfices des OGM

EuropaBio, l’organisation des industries en Europe, a publié une fiche d’information de 8 pages : « Fiche d’information sur les bénéfices des GM ». Les différents bénéfices que peuvent obtenir tant les fermiers que les consommateurs avec l’utilisation des plantes GM y sont discutés. Elle se termine par une question : Pourquoi les consommateurs n’auraient-ils pas le choix ?

Téléchargez la publication : http://www.europabio.org/positions/GBE/2010-GMO-Benefits-factsheet.pdf


Nourrir le monde : le top 100 des questions pour l’agriculture mondiale

Une équipe multidisciplinaire de 55 experts agricoles et alimentaires d’un noyau d’experts, l’académie, les agences des Nations Unies, les instituts de recherches, les organisations non gouvernementales, les fondations et les secrétariats régionaux de recherches de 23 pays ont publié récemment « le top 100 des questions pour une agriculture mondiale » dans le journal en ligne International Journal of Agricultural Sustainability.

Le rapport comprend 100 questions qui couvrent 13 thèmes prioritaires pour aider à encadrer les agendas de la recherche, la politique et les financements pour l’agriculture mondiale.

L’article est disponible sur : http://www.news.ucdavis.edu/search/news_detail.lasso?id=9693.

Le rapport est disponible gratuitement sur : http://www.ingentaconnect.com/content/earthscan/ijas/2010/00000008/00000004/art00001