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Voici le Bulletin de Novembre 2016
Vos réactions seront les bienvenues et nous vous encourageons à faire mieux connaître autour de vous ce bulletin électronique.

 

NOUVELLES

Mondiales

Selon un rapport, les pays en voie de développement ont une croissance importante en biotechnologie

un nouveau rapport publié par le Centre d’Excellence pour la Biotechnologie de Pékin (CAS-TWAS) affirme que les pays en voie de développement connaissent une croissance importante dans de nombreux domaines de la biotechnologie ; beaucoup d’entre eux sont liés à la production alimentaire, la santé et d’autres aspects du bien-être humain.

Biotechnology in Developing Countries: Growth and Competitiveness est le premier document résumant l’état du développement d’une technologie spécifique dans les pays en voie de développement selon Bai Chunli, président à la fois du CAS et du TWAS. Il a ajouté « que cela fournit une évaluation forte et valable des activités de biotechnologie dans les pays en voie de développement, mesurées en nombre de publications scientifiques et de brevets ». Le rapport est une large étude de travail de recherche et de développement entre 2005 et 2014. Ses principales découvertes sont :

  • La recherche en biotechnologie a augmenté régulièrement, avec une augmentation de 117% des études publiées. Cependant, la recherche en biotechnologie des pays en voie de développement est moins citée dans les autres articles de recherche, seulement environ 83%.
  • Plus de 85% des articles concernant la biotechnologie, co-écrits par des pays en retard en sciences et technologies, sont le fruit de collaborations internationales. Les pays d’Afrique sub-sahariennes en particulier ont bénéficié de collaborations internationales, qui ont eu un impact particulièrement important.
  • Le dépôt de brevets dans les pays en voie de développement a été plus important dans les secteurs de l’industrie, de l’alimentation et de l’environnement. La plupart des brevets concernait de nouvelles enzymes, au total 79 694 – comprenant plus de 40% des brevets totaux.
  • La Chine est première pour la production d’articles dans le domaine de la biotechnologie pour la période de 10 ans avec 78’263, suivie par l’Inde avec 24’081 et le Brésil avec 17’769. Elle est aussi à la tête de tous les pays avec 149’339 familles de brevets, suivie par l’Inde avec 15’420 et le Mexique avec 14’574.
Pour lire le rapport complet, allez sur le site Internet de TWAS.


L’interdiction mondiale des plantes GM augmenterait les prix des aliments et rajouterait un milliard de tonnes de CO2 dans l’atmosphère

Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Purdue révèle qu’une interdiction générale des cultures génétiquement modifiées (GM) augmenterait les prix des aliments et ajouterait l’équivalent de près d’un milliard de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Les chercheurs ont utilisé un modèle pour évaluer la valeur économique et environnementale des cultures GM. Ils ont trouvé qu’en remplaçant le maïs, le soja et le coton GM par des variétés traditionnelles dans le monde entier, les coûts des aliments augmenteraient de 0.27 à 2.2 pourcent selon les régions, les plus fortes augmentations se produiraient dans les pays les plus pauvres. L’étude rapporte aussi qu’interdire les cultures GM entraînerait également une conversion de pâturages et de forêts en terres agricoles pour compenser la diminution de la productivité des cultures traditionnelles, ce qui conduirait à la libération dans l’atmosphère de grandes quantités de carbone stocké.

Si les pays cultivant des plantes GM avaient le même taux de culture des plantes GM que les USA, l’émission globale de gaz à effet de serre chuterait de l’équivalent de 0.2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone. De plus, 0.8 million d’hectares de terres cultivées (environ 2 millions d’acres) pourraient redevenir des forêts et des pâturages.

Le professeur d’économie agricole de l’Université de Purdue, le Dr. Wallace E. Tyner a dit « Certains appartenant au même groupe qui ceux qui veulent réduire les émissions de gaz à effet de serre souhaitent aussi interdire les OGM. Mais vous ne pouvez pas faire les deux. Cultiver des OGM est un moyen efficace pour l’agriculture de diminuer son empreinte carbone ».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’Université de Purdue.


Un rapport de la FAO encourage la biotechnologie en tant qu’outil clé pour faire face au changement climatique

l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations-Unies (FAO) a publié son rapport annuel Etat de l’alimentation et de l’agriculture qui met l’accent sur les impacts du changement climatique sur l’agriculture et les implications pour la sécurité alimentaire. Selon le rapport, il est nécessaire de soutenir rapidement les petits exploitants pour qu’ils d’adaptent au changement climatique. Les fermiers, pasteurs, pêcheurs et forestiers communautaires dépendent de tâches qui impliquent le climat et, en même temps, ces groupes sont aussi les plus vulnérables au changement climatique. Donc, ils ont des besoins plus importants d’avoir accès aux technologies, marchés, informations et crédits pour l’investissement afin d’ajuster leurs systèmes de production et leurs pratiques au changement climatique.

« Les biotechnologies, tant à faibles qu’à hautes technologies, peuvent aider, en particulier, les petits exploitants à être plus résilients et à mieux s’adapter au changement climatique » indique le rapport. Bien que les autres sections du rapport se concentrent principalement sur les innovations via les pratiques de gestion, ce document met en avant que « quelques pratiques dépendent des résultats de la biotechnologie, comme les graines améliorées ».

Obtenez une copie du rapport de la FAO.

Afrique

L’ICAR-CIRCOT héberge une délégation africaine de haut niveau pour une visite d’étude autour de la biotechnologie en Inde

L’Institut Central pour la Recherche sur la Technologie du Coton (CIRCOT), un institut important du Conseil Indien pour la Recherche Agricole (ICAR) qui réalise de la recherche sur la transformation du coton à Matunga, Mumbai, a hébergé les délégués africains de haut niveau qui participaient à une visite d’étude en Inde le 14 novembre 2016. La délégation était composée de parlementaires, de cadres gouvernementaux, de scientifiques, d’acteurs du sous-secteur du coton et de médias d’Ethiopie, du Kenya, du Malawi, du Swaziland et de Zambie.

Les Dr. PG Patil, Directeur de l’ICAR-CIRCOT et AJ Shaikh, Secrétaire exécutif de la Société Indienne pour l’Amélioration du Coton, ont organisé une session interactive à laquelle ont participé le Dr Raju Barwale, Mahyco; le Dr Ranjini Warrier, ancien membre du secrétariat du Comité d'Evaluation du Génie Génétique (GEAC); le Dr Rajan, Scientifique Principal de l’ICAR et Bhagirath Choudhary du Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (SABC) basé à New Delhi. Les délégués africains ont obtenu des informations sur le système de réglementation des cultures GM en Inde; les opportunités & les défis pour déployer le coton Bt résistant aux insectes en Inde; les engagements du secteur privé et les expériences avec la technologie du coton Bt résistant aux insectes dans le pays; la démystification des cultures GM en Inde: une perspective des médias; les programmes gouvernementaux pour inclure le développement du coton et du secteur des textiles et une collaboration Inde-Afrique pour soutenir le coton et l’industrie textile.

Les délégués africains ont visité les installations de R&D de l’ICAR-CIRCOT pour en apprendre davantage sur l’importance de la chaîne de valorisation du coton et de ses sous-produits. Le Dr. PG Patil a expliqué l’importance du coton basé sur la technologie de la nanocellulose et a guidé les participants africains pour la visite de l’unité Plantes Pilotes Nanocellulose récemment mise en place au CIRCOT.

L’objectif de la visite d’étude était d’engranger des informations provenant de l’expérience indienne de la culture du coton Bt, de sa réglementation et des ses contributions dans l’économie. Elle fait partie de la collaboration sud-sud pour des apprentissage de la technologie par l’expérience. Le centre africain de l’ISAAA, ISAAA, l’Union pour le Commerce des Produits de Base en Afrique Orientale et Australe (ACTESA/COMESA), le Département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et le Centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (SABC), New Delhi ont soutenu la visite.

Pour plus d’informations concernant l’engagement Inde-Afrique sur l’Agriculture, contactez le Dr. Margaret Karembu à mkarembu@isaaa.org et Bhagirath Choudhary à bhagirath@sabc.asia.


Une délégation africaine visite des fermiers indiens cultivant du coton Bt

Une délégation de haut niveau composée de parlementaires, de cadres gouvernementaux, de scientifiques, d’acteurs du sous-secteur du coton et de médias d’Ethiopie, du Kenya, du Malawi, du Swaziland et de Zambie a visité des champs de coton Bt dans l’Etat de Maharashtra en Inde le 15 novembre 2016. Des fermiers indiens cultivant du coton menés par le fermier Shivaji Bhagal du district d’Aurangabad ont présenté le coton Bt au ministre éthiopien, M. Yimama Zekarias Serkola; Hon. Massa Almaz Messele, président du Comité Parlementaire Permanent des Affaires Agricoles et Hon. Haile Jembernesh Kinfe, vice-président, Comité Permanent des Ressources Naturelles et de l'Environnement. Les fermiers cultivant du coton Bt ont échangé et partagé leurs expériences et les impacts socio-économiques liés à la culture du coton Bt pendant la dernière décade. Ils ont fièrement raconté comment ils ont pu inscrire leurs enfants à l’école anglaise, acheter des smartphones, des motos et construire des maisons permanentes.

La délégation africaine a aussi visité les essais de production de graines du coton Bt hybride d’un petit exploitant, Prabhakar Dhondiba Gaikwad, du village de Tandulwadi Jalna dans le district de Maharashtra. Ils ont été impressionnés par l’expertise et les agricultrices hautement qualifiées qui réalisent l’émasculation et la pollinisation des parents du coton afin de produire des graines de coton Bt de haute qualité. Les petites exploitantes indiennes produisent des centaines de milliers de tonnes de coton Bt hybride chaque année, suffisamment pour cultiver 95% de la superficie totale de coton qui est actuellement >10 millions d’hectares. L’hybridation des grains de coton Bt fournit un travail à des millions de petites exploitantes et à des travailleurs sans terres en Inde, tout en assurant la pureté des graines semées. La visite d’étude voulait montrer les expériences indiennes de culture du coton Bt et le modèle de réglementation du pays pour les plantes GM ainsi que les processus de commercialisation en vue de leçons accélérées qui peuvent être reproduites en Afrique. L’importance et la contribution de l’industrie du coton/textile et l’économie indienne de l’huile de coton Bt ont aussi été montrées.

La forte délégation fait partie de la série annuelle d’échanges et de programmes de vulgarisation dans le cadre de l’Engagement Inde-Afrique, qui est généreusement soutenu par le centre africain de l’ISAAA, l’Union pour le commerce des produits de base en Afrique orientale et australe (ACTESA/COMESA), le département de l’agriculture des Etats-Unis (USDA) et le centre de Biotechnologie d’Asie du Sud (SABC).

Pour plus d’informations concernant l’Engagement Inde-Afrique sur l’Agriculture, contactez le Dr. Margaret Karembu à mkarembu@isaaa.org et Bhagirath Choudhary à bhagirath@sabc.asia.


La moitié des sud-africains croit que les plantes GM sont bonnes pour l’économie

La seconde étude “Perceptions du public concernant la Biotechnologie” réalisée par le Conseil de Recherches sur les Sciences Humaines (HSRC) a montré que plus de la moitié des sud-africains croit que les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont bons pour l’économie et est en faveur de l’achat d’aliments GM.

L’étude, publiée par le Département des Sciences et Technologies, a révélé que 53% des sud-africains sont maintenant familiers avec la biotechnologie et que 48% sont conscients qu’ils mangent des aliments GM. La première étude en 2004 indiquait que seul 21% du public étaient familier avec le mot « biotechnologie » et que seul 13% des personnes interrogées étaient conscientes qu’elles consommaient des OGM.

Le Dr. Michael Gastrow du HSRC a dit que le changement pourrait être dû à l’augmentation du niveau d’éducation, l’amélioration de l’accès aux informations et à la plus forte importance de la biotechnologie parmi le discours public depuis la première étude réalisée en 2004.

La proportion du public qui a dit qu’il achèterait des aliments GM qui prendraient en compte la santé a augmenté à 77% (au lieu de 59%). La proportion de ceux qui le ferait en se basant sur des considérations pécuniaires a augmenté à 73% (au lieu de 51%), et ceux qui le feraient en se basant sur des considérations environnementales à 68% (au lieu de 50%).

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet du Département des Sciences et Technologies d’Afrique du Sud.


Les délégués des Etats africains convergent pour l’atelier de travail de préparation du COP/MOP 8

L’agence du Réseau Africain d’Expertise en Biosécurité du NEPAD (ABNE) en partenariat avec le National Biosafety Focal Points et l’ISAAA AfriCenter a coordonné un atelier de travail pour les états africains afin de délibérer sur les points à l’agenda de la prochaine conférence des Parties qui servira de réunion des Parties pour le Protocole de Biosécurité (COP/MOP8). Lors de la réunion qui a eu lieu à Accra (Ghana) les 26-27 octobre 2016, les participants ont salué la commission de l’Union Africaine qui a mandaté l’ABNE dans ce rôle de coordination.

Parlant lors de la réunion, le Dr. Rufus Ebegba, PDG, Agence Nationale du Nigeria pour la Gestion de la Biosécurité, a dit que la réunion préparatoire était cruciale pour s’assurer que le continent parlerait d’une seule voix au niveau international. Il a remercié ceux qui ont négocié lors des précédentes COP/MOP au nom de l’Afrique. « Nous regardons les produits OGM qui peuvent être déployés en sécurité pour la survie sur le continent » a-t-il dit. Le Dr. Ebegba a préconisé que les délégués africains fassent des contributions qui pourraient conduire à des décisions concrètes lors de la réunion. « Nous avons besoin de connaissances et d’unité dans les négociations concernant la biosécurité » a-t-il ajouté.

Les participants, y compris le directeur de l’ABNE, le Dr. Jeremy Ouédraogo; le président du groupe Africain de l’UA, M. Kadiom Amidou; les Focal Points Biosécurité et CDB de différents pays ainsi que des experts en Biosécurité/biotechnologie ont souligné le besoin d’améliorer la capacité déjà construite dans les négociations africaines en biosécurité et de concevoir des stratégies pour la conserver. Le Dr. Margaret Karembu, Directeur du centre africain de l’ISAAA a mis en avant l’importance de construire une communauté de négociateurs africains en biosécurité qui pourraient tutorer les jeunes scientifiques dans le domaine de la biosécurité pour continuer à avoir une représentation forte dans ce type de négociations tout en démystifiant le concept de ‘Focal Points'. La réunion précédant le COP/MOP est une opportunité de sensibiliser et d’harmoniser les perspectives de la région sur les points prioritaires de l’agenda du COP/MOP et d’identifier les opportunités pour une participation efficace lors du prochain COP/MOP 8 à Cancun (Mexique) du 4 au 17 décembre 2016.

Pour en savoir plus, contactez le Dr. Samuel Timpo de l’ABNE (sam.timpo@nepadbiosafety.net)


Les rédacteurs kenyans priés de compter sur les autorités nationales de biosécurité pour les questions concernant les OGM

Plus de 20 rédacteurs des principales stations TV, de la presse locale et des magazines ont participé à une réunion de sensibilisation dans le domaine de la biotechnologie agricole le 27 octobre 2016 à Nairobi (Kenya). Les principaux objectifs de la réunion étaient de faire le point sur les initiatives de recherche en cours dans le pays avec cet important groupe d’acteurs. Lorsqu’il informait les participants sur l’état actuel du cadre kenyan de biosécurité, le Dr. Willy Tonui, PDG de l’Autorité Nationale de Biosécurité (NBA), a noté que le pays a servi de modèle pour l’Afrique en abordant la question de la réglementation de biosécurité. « Le Kenya a été le premier pays dans le monde à signer le Protocole de Carthagène sur la Biosécurité. Les médias doivent compter sur la NBA pour les questions de sécurité en tant que principal point national pour les questions concernant les OGM au Kenya » a-t-il dit.

Mme Bibiana Iraki du Centre africain de l’ISAAA a mis en avant les effets des nouvelles valeurs ainsi que des guides utilisés par les médias pour déterminer quelle importance accorder aux histoires scientifiques. « Si nous prenons les mêmes critères pour déterminer ce qu’est une bonne histoire scientifique, alors le reportage scientifique est en difficulté » a-t-elle dit. Les rédacteurs ont été priés de réduire l’utilisation du conflit pour capturer l’attention de l’audience car cela minimise l’angle scientifique de l’histoire, rendant leur travail d’éducation du public difficile.

M. Hassan Kulundu, Secrétaire Général de la Guilde des Editeurs, a apprécié l’opportunité d’interagir avec les scientifiques et les a prié de reconditionner le résultat de leurs recherches de manière simple et attirante pour que les médias puissent les saisir.

La responsabilité commence avec les scientifiques. « Si les résultats des recherches sont présentés de manière à répondre aux problèmes réels touchant le peuple comme les actuelles pénuries alimentaires que connaît le pays, les histoires scientifiques peuvent faire les titres de janvier à décembre » a dit M. Hassan. Dans le but de limiter l'utilisation d'images négatives dans les reportages des médias sur la biotechnologie agricole, le Dr. Nguthi a prié les scientifiques de faire bénévolement des photos appropriées pour les journalistes et les rédacteurs. « Après tout, une image vaut mille mots » a-t-elle dit.

La réunion était une opportunité de construire des relations entre les rédacteurs et les scientifiques, un composant clé pour augmenter les reportages équilibrés dans les domaines de la biotechnologie agricole et de la biosécurité. Elle était co-organisée par le centre africain de l’ISAAA, la branche kenyane du Forum Libre sur la Biotechnologie Agricole et le projet Manioc Résistant aux Virus pour l’Afrique.

Pour en savoir plus, contactez le Dr. Faith Nguthi (fnguthi@isaaa.org).

Amériques

Une étude de l’UF/IFAS dit que les personnes les plus informées sur les aliments GM sont d’accord avec la science pour dire qu’ils sont sans danger

Une nouvelle étude de l’Institut des Aliments et des Sciences Agricoles de l’université de Floride (UF/IFAS) montre que les personnes mieux informées sur les aliments génétiquement modifiés (GM) sont plus enclines à être d’accord avec le consensus scientifique selon lequel ces aliments peuvent être consommés sans danger. Cependant, celles ayant beaucoup d’informations sur le réchauffement global sont prudentes sur la science qui dit que les humains causent ce phénomène.

Brandon McFadden, auteur de l’étude et professeur assistant de l’UF/IFAS d’économie des aliments et des ressources, souhaitait mieux comprendre les raisons qui ont creusé le fossé entre l’opinion publique et le consensus scientifique. Il a étudié 955 personnes pour mesurer leurs connaissances actuelles et perçues sur les aliments GM et sur le réchauffement global causé par les humains.

Parmi les questions posées par McFadden, certaines évaluent les connaissances des participants sur les aliments GM. Il a posé des questions « vrai/faux » comme « Les tomates ordinaires ne contiennent pas de gènes alors que les tomates GM en ont ». Seul 31.9% ont dit que cela était vrai. D’autres questions concernaient le réchauffement climatique, dont « Vrai ou faux : l’effet de serre est la même chose que le réchauffement climatique ». Environ 45% ont répondu que cela était vrai.

Pour plus d’informations, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’UF/IFAS.


Une étude révèle la perception du public concernant les neutraceutiques GM

Une étude réalisée par des chercheurs du Département de l’Economie Agricole de l’Université du Nebraska-Lincoln (UNL) a étudié les attitudes du public et leurs intentions d’achat de neutraceutiques GM qui offrent soit des bénéfices pour la santé en général soit un traitement/cure pour les maladies.

Les neutraceutiques GM comprennent les aliments associés à une augmentation des bénéfices pour la santé et/ou la prévention des maladies ainsi que les produits végétaux ou animaux qui pourraient être utilisés pour créer des vaccins et médicaments pour traiter ou soigner des maladies.

Les résultats ont montré que la majorité des interviewés ont une vue positive des produits alimentaires GM, mais qu’ils préfèrent que les OGM soient étiquetés. Plus de 60% des sondés étaient également disposés à acheter des neutraceutiques GM qui offrent un traitement pour les maladies par rapport aux neutraceutiques GM qui apportent des bénéfices généraux pour la santé. En général, la majorité des sondés ont exprimé leur volonté d’acheter des neutraceutiques développés pour soigner une maladie, améliorer la santé et prévenir les maladies.

Plus de détails sur le site Internet de l’UNL.


Des scientifiques identifient les conducteurs moléculaires qui aident les plantes à répondre à la sécheresse

Une nouvelle étude réalisée par l’Institut Salk a montré que les conducteurs moléculaires aident les plantes à répondre aux stress tels que la sécheresse et la salinité. L’étude suggère que, lors des stress environnementaux, un petit groupe de protéines agit comme un conducteur pour gérer les réponses complexes des plantes au stress.

Un de ces conducteurs est l’acide abscissique (ABA), une hormone végétale impliquée dans le développement des grains et l’optimisation de l’eau. L’équipe a exposé des germinations de 3 jours d’Arabidopsis thaliana à l’ABA et a vérifié l’expression des gènes à intervalle régulier pendant 60 heures. Les résultats rassemblés ont formé 122 ensembles de données qui impliquent 33’602 gènes dont 3’061 sont exprimés à différents niveaux à au moins un moment. Les données ont révélé une hiérarchie de contrôle, avec quelques protéines de régulation qui se classent comme principaux contributeurs de l’expression des gènes.

Pour en savoir plus, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’Institut Salk.


Des méta-analyses au Mexique confirment que les cultures de maïs GM ne posent pas plus de risques que celles de maïs traditionnel

Une équipe de chercheurs mexicains a étudié les caractéristiques agronomiques et phénotypiques de trois hybrides de maïs GM, deux maïs résistants aux insectes et tolérants aux herbicides et un maïs tolérant aux herbicides, cultivés dans cinq régions écologiques du Mexique, entre 2009 et 2013.

L’information obtenue est nécessaire pour avancer dans le processus de réglementation de cette culture GM dans son centre d’origine et de diversification. Les résultats obtenus sont cohérents avec les données des autres régions du monde, confirmant qu’il n’y a pas plus de risques qu’avec le maïs traditionnel.

Les résultats confirment que les hybrides de maïs GM résistants aux insectes et tolérants aux herbicides sont une alternative permettant aux fermiers au Mexique de protéger la culture des dommages dus aux insectes et de mettre en œuvre une gestion des adventices rentable.

L’étude “Plant characterization of genetically modified maize hybrids MON-89034-3 x MON-88017-3, MON-89034-3 x MON-00603-6, and MON-00603-6: alternatives for maize production in Mexico” a été publiée en ligne le 22 octobre 2016 dans Transgenic Research.

Asie et Pacifique

Les recherches aux Philippines montrent que l’aubergine Bt n’est pas néfaste pour les insectes non cibles

Les aubergines Bt n’ont pas d’impact négatif sur la diversité biologique des organismes non ciblés, selon les chercheurs de l’Université Los Baños des Philippines (UPLB) et de l’Université de Cornell. Ce sont les résultats de la toute première étude en champs étudiant les effets des aubergines Bt GM résistantes aux insectes sur les espèces d’arthropodes non-ciblées.

Avec les données collectées pendant trois saisons de culture de l’aubergine au Pangasinan, les principales régions de culture de l’aubergine aux Philippines ont souffert de la plus forte pression de nuisible. L’équipe de recherche a révélé qu’il n’y avait aucune différence significative entre le nombre et le type d’insectes et d’autres espèces d’arthropodes entre les aubergines GM Bt et les contrôles non-Bt.

« Ce premier rapport publié à partir d’études en champs complètes d’aubergines Bt affirme que la technologie est écologiquement bénigne. Il est cohérent avec d’autres études précédentes sur les cultures Bt résistantes aux insectes comme le coton et le maïs » a dit l’auteur de correspondance, le Dr. Desiree M. Hautea, professeur de biotechnologie végétale à l’Institut d’Amélioration des Plantes de l’UPLB.

Les résultats de l’étude, soumis à une évaluation rigoureuse par des pairs, ont été publiés dans le journal scientifique en accès libre PLOS One le 31 octobre 2016. Pour avoir plus de détails, lisez l’article de recherche dans PLOS One. Un article de blog est aussi disponible sur le site Internet de Cornell Alliance for Science.

Europe

L’USDA publie une mise à jour concernant la biotechnologie agricole en Italie et en France

Le réseau mondial d’informations agricoles de l’USDA FAS a publié une mise à jour du statut actuel de la biotechnologie agricole en Italie et en France. Pour les deux pays, l’attitude générale envers la biotechnologie reste hostile.

Selon les rapports, l’Italie et la France continuent à importer des produits GM pour la laiterie et l’alimentation du bétail. Aucun essai en champ n’a été réalisé dans les deux pays. En Italie, la perception négative du public vis-à-vis de la biotechnologie est attribuée à la couverture des médias pour les cultures GM et au débat sur la recherche. En France, les critiques de la biotechnologie restent très influentes pour former l’opinion du public sur la technologie. Cependant, les producteurs de céréales, les préparateurs d’aliments pour animaux et les scientifiques montrent une meilleure acceptation de la biotechnologie.

Lisez les rapports Agricultural Biotechnology Annual pour l’Italie et la France pour plus de détails.


Une étude montre que les deux tiers du public soutiennent les cultures GM

Les attitudes envers les cultures GM se sont radoucies de manière importante durant les deux dernières années, selon une étude réalisée par Populus pour Bayer Crop Science.

L’étude en ligne, qui a impliqué plus de 2'000 sondés, a montré que les deux tiers expriment leur soutien aux aliments GM aussi longtemps que ces produits ne nuisent pas à la santé du public ou à l’environnement. De plus, près de la moitié (44%) ont dit qu’ils acceptent les cultures en principe, alors que 10 % croient que les aliments GM sont la seule solution pour nourrir la population croissante. Seule une petite part des sondés (27%) n’acceptaient pas les méthodes impliquées dans la production d’aliments GM.

Pour plus d’informations, lisez les résultats publiés par Populus. L’article original est publié dans The Times.


Les plantes GM pourraient bientôt être cultivées au Royaume-Uni après le Brexit, selon le ministre

Les plantes GM pourraient bientôt être cultivées au Royaume-Uni, selon George Eustice, Ministre de l’Environnement, des Aliments et des Affaires Rurales.

Une question écrite du Parlement au ministre demande si le Département prévoit de changer sa politique d’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) en agriculture après le départ du Royaume-Uni de l’UE. Dans sa réponse au Parlement, M. Eustice a dit que le Gouvernement considère possible des arrangements futurs pour la réglementation des OGM dans le cadre des préparatifs pour le départ de l’UE. Il a ajouté que le point de vue général du Gouvernement reste que la politique et la réglementation dans ce domaine doivent être basées sur la science et proportionnées.

Pour lire la question écrite et la réponse, allez sur le site Internet du Parlement anglais.

RECHERCHES

La surexpression de RAG2 améliore le rendement en grain et la qualité du riz

Augmenter le rendement en grain et améliorer la qualité du grain sont les principaux objectifs de l’amélioration du riz. Par conséquent, comprendre les facteurs qui contribuent à la quantité de grains et la nutrition du riz sera la base pour développer de nouvelles stratégies d’amélioration. RAG2 est un inhibiteur des α-amylases/trypsines de 14 à 16-kDa chez le riz, qui sont les protéines de stockage de l’albumine dans les graines. L’équipe de recherche de Wei Zhou de l’université agricole de Huazhong en Chine souhaite étudier l’effet de RGA2 sur le rendement du riz.

L’équipe a trouvé que RAG2 était exprimé spécifiquement dans les graines en maturation et que son pic de transcription se produit entre le 14ème et le 21ème jour après la floraison. Lorsqu’il est surexprimé, la taille du grain et le poids de 1000 grains augmentent significativement dans les lignées sur-exprimant RAG2 par rapport aux lignées traditionnelles. Au contraire, la taille du grain était réduite dans les lignées qui sur-expriment RAG2. Le contenu en protéine et le taux de lipides totaux avait aussi augmenté et diminué dans les graines qui sur-expriment RAG2 et celles qui éteignent RAG2, respectivement.

La surexpression de RAG2 augmente de manière importante la taille du grain et améliore la qualité du grain et le rendement simultanément. Ces résultats suggèrent que RAG2 joue un rôle vital dans la régulation du poids et de la qualité des grains de riz.

Pour en savoir plus sur cette étude, lisez l’article dans Plant Biotechnology Journal.


Des chercheurs étudient l’utilisation de CRISPR/CAS9 pour créer des résistances aux virus

Les virus des plantes infectent des cultures économiquement importantes et représentent une menace sérieuse pour l’agriculture mondiale car ils pourraient entraîner une diminution de la production et des pénuries. Puisque les stratégies traditionnelles ne parviennent pas à contrôler les virus des plantes émergents qui évoluent rapidement, les stratégies de modification du génome, comme CRSPR/Cas9, viennent d’émerger en tant qu’outils prometteurs pour introduire des caractères souhaités dans les plantes. Des études récentes ont utilisé CRISPR/Cas9 pour modifier la résistance des plantes aux virus, soit en ciblant directement et en clivant le génome viral soit en éditant le génome de la plante hôte pour introduire une immunité aux virus.

L’équipe de Syed Shan-e-Ali Zaidi de l’université des Sciences et Technologies King Abdullah en Arabie Saoudite a étudié la biologie du système CRISPR/Cas9 et des virus des plantes ainsi que la manière dont différentes technologies de modification du génome ont été utilisées pour cibler les virus. L’équipe a aussi décrit les principaux résultats des études récentes de l’interférence virale médiée par CRISPR/Cas9 et a discuté la manière dont ces résultats peuvent être utilisés pour améliorer l’agriculture mondiale.

Pour plus d’informations sur cette étude, lisez l’article dans Frontiers in Plant Science.


La mutagenèse médiée par TALEN de COMT chez la canne à sucre améliore la décomposition de la paroi cellulaire pour la production d’éthanol

Une technologie avancée de conversion du biofioul utilise du sucrose des tiges ainsi que des sucres liés aux parois cellulaire de la canne à sucre (Saccharum spp.) pour la production d’éthanol. Bien que le processus soit relativement efficace, la réduction du contenu en lignine peut améliorer de manière importante la conversion de la biomasse végétale en éthanol.

La mutagénèse traditionnelle ne devrait pas entraîner une diminution du contenu en lignine chez la canne à sucre à cause de sa forte polyploïdie. Par conséquent, l’équipe de Hui Zhang de l’Académie Chinoise des Sciences a utilisé des nucléases effectrices de type activateur de transcription (TALEN) pour induire des mutations dans une région fortement conservée de la O-methyltransférase acid caffeic (COMT) de la canne à sucre.

Les mutations COMT ciblées ont été identifiées dans plus de 74% des lignées. La fréquence des mutations parmi les lignées mutantes a été trouvée comme étant corrélée de manière positive avec la diminution de lignine. Les évènements avec des mutations montraient une réduction de 29–32% du contenu en lignine par rapport aux contrôles.

Les analyses ultérieures ont montré un schéma de pics similaires entre les mutants COMT primaires et leur descendance végétative, suggérant que les mutations faites par TALEN peuvent se transmettre via des descendants végétatifs. C’est le premier rapport d’édition du génome chez la canne à sucre.

Plus d’informations dans l’article paru dans Plant Molecular Biology.


Des chercheurs étudient les opportunités présentées par les outils bases sur le CRISPR pour comprendre les interactions plantes–pathogènes

Des plateformes omics modernes ont rendu l’identification des gènes sensibles ou résistants réalisable pour toutes les espèces, générant plusieurs cibles potentielles pour la protection des cultures. Cependant, la validation de ces cibles a été gênée par l’absence d’un système rapide, précis et efficace de ciblage des gènes chez les plantes. En particulier, le CRISPR/Cas9 a révolutionné la recherche en permettant l’édition du génome chez les procaryotes et les eucaryotes.

Abdellah Barakate de l’institut James Hutton au Royaume Uni et ses collègues ont décrit le système CRISPR/Cas9 et ses applications pour la manipulation des gènes. L’équipe a aussi résumé des études récentes qui se concentraient sur les pathogènes des plantes et a discuté des applications potentielles de CRISPR/Cas9 pour étudier le contrôle des nuisibles et les interactions plantes–pathogènes pour l’amélioration des plantes et la protection des cultures.

Pour en savoir plus sur cette étude, lisez l’article dans Frontiers in Plant Science.

ANNONCES

Les scientifiques identifient un catalyseur clé pour la résistance aux antibiotiques

Une nouvelle étude réalisée par une équipe internationale de scientifiques montre que les plasmides accélèrent l’évolution de nouvelles formes de résistance aux antibiotiques, les rendant plus importants dans le processus que nous le pensions.

La Commission O'Neill prévoit que d’ici 2050, la résistance aux antibiotiques conduira à la mort de 10 millions de personnes par an, surpassant le cancer en tant que source de mortalité humaine. Le Professeur Craig MacLean, chercheur invité du département de Zoologie de l’université d’Oxford, a dit que beaucoup des gènes de résistance les plus importants sont trouvés sur les plasmides car ils sont capables de bouger d’une bactérie à l’autre et que les plasmides sont habituellement considérés comme des véhicules importants qui transfèrent les gènes de résistance entre bactéries.

Le Professeur MacLean ajoute « La dispersion des gènes de résistance dans les populations bactériennes est dirigée par une sélection simple, darwinienne : lors du traitement antibiotique, les bactéries avec des gènes de résistance ont un taux de reproduction plus élevé que les bactéries sensibles, et, par conséquent, l’utilisation des antibiotiques est responsable de la diffusion des gènes de résistance ».

Pour plus de détails, lisez le communiqué de presse sur le site Internet de l’Université d’Oxford.